Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#1295045
Bonsoir Eva,

Merci de m'avoir écrit malgré l'heure tardive. Effectivement, je n'avais pas répondu tout de suite parce que j'avais été non pas blessée mais profondément troublée par ton message. J'ai appris avec le temps que lorsqu'on réagit ainsi, c'est qu'il y a quelque chose de vrai dans ces mots qui nous dérange. Tu avais raison, mon copain ne me correspond pas dans cet état, comme je ne lui corresponds pas dans mon état. Le temps nous dira si c'est vrai de tout temps ou si c'est momentané, parce que la vie craint en ce moment. Je sais que dans quelques jours, quelques semaines, tout ira mieux, je me sentirai beaucoup mieux. Déjà aujourd'hui je me suis activée, j'ai travaillé ; je maintiens le cap de ma vie pour ne pas plus perdre encore... Même si je suis écrasée de tristesse à l'idée de ne plus jamais le revoir.

Concernant ma famille, c'est très compliqué. J'ai un modèle familial complètement tordu, et des relations avec ma famille pas du tout sereines. Je n'ai pas cette relation de confiance ou d'intimité que certaines personnes peuvent avoir - c'est aussi quelque chose qui me brise le coeur au quotidien. Néanmoins ma maman débarque dans quelques jours pour m'aider et me soutenir, et tu vois très juste comme toujours, c'est un peu un refuge malgré tout.

Belle soirée
#1295171
Bonjour Janysse,

Je n’ai pas beaucoup de temps, mais je tenais à t’écrire. C’est délicat, mais tu sais que tu as le droit de passer mon message, de m’ignorer. Je n’attends rien. Ton autre post m’avait marquée, je te trouve touchante tout simplement, c’est pour cela que je t’écris. Cependant, je sais que je ne t’aide pas. Tu vois un thérapeute et c’est sans doute ce qu’il y a de mieux. Moi je ne suis qu’une étrangère et pas médecin.

J’avais découvert le trouble que tu confiais sur l’autre post. Je ne le connaissais pas et je n’ai jamais oublié ce que t’avait écrit le seigneur des mouches. De mémoire, il disait qu’il avait connu une femme ayant ce trouble. Il l’avait quittée car il disait que pour « se faire ainsi mal » (je ne me souviens pas de ses mots et je ne veux pas relire le post, ce n’est pas important, seule l’idée compte), elle ne devait pas s’aimer et lui ne pourrait jamais pallier ce manque d’amour pour elle-même.

Vrai ou faux, je me souviens également du sirop dont tu parlais. Ça aussi, je ne connaissais pas et ça aussi ça m’a marquée. Je me suis sentie bête car j’ignorais ces choses. Je te demande pardon si je te rappelle des moments difficiles, tu as le droit de m’en vouloir et de demander aux modérateurs de supprimer mon message. Je le ferai moi-même si tu me le demandes.

Tout ce que je voudrais te dire, c’est qu’une étrangère comme moi, loin de la médecine, voit une fille souffrante en toi. Cela dépasse les relations amoureuses. Le problème ne me semble pas entre ton copain et toi. Ça va au-delà, ça dépasse vos problèmes de couple. Tu as le droit d’avoir des problèmes. Il a le droit également d’avoir des problèmes. Mais à la base, je me demande si toi tu sens aimable, au sens de « digne d’être aimée ». Quand bien même tu ne te sentirais pas laide ni idiote, tu pourrais avoir ancré en toi une croyance inconsciente: croire profondément que l’on ne peut pas t’aimer. Cela a pour conséquence de chercher inconsciemment des hommes qui ne seront pas disponibles d’un point de vue affectif. Ton copain n’est pas disponible, son concours prend le dessus, donc il n’arrive pas à gérer tes émotions, votre couple, donc il demande une pause, donc vous vous séparez et donc tu cautionnes ta croyance profonde en te disant peut-être « je le savais, il s’en va car je ne mérite pas d’être aimée »...

Si je me trompe sur toute la ligne, tant mieux. Je souhaite me tromper. Je n’ai rien à « gagner ou perdre » sur le forum, j’écris juste ce que je ressens très modestement.

Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est ton rapport à ta famille. Ça me troublait que tu n’en parlais pas car tu évoquais ton copain, ton travail, tes études, mais jamais tes parents, jusqu’à que tu parles d’un modèle « tordu »... le mot est assez sensible.

Peut-être as-tu souffert durant ton enfance d’une carence affective. Tu ne dois aucune explication ici et surtout pas à moi, je ne suis personne. Je dis juste que peut-être t’es-tu sentie rejetée et/ou abandonnée pour des raisons qui ne regardent que toi et cela expliquerait tes troubles... peut-être as-tu été témoin de disputes, aussi, reproduis-tu cette pratique...

On ne naît pas de rien. On se construit dans un « moule », un entourage qui nous donne un premier modèle de relation, de comportement. Nous avons notre liberté bien sûr, mais en être conscient nous aide justement à nous défaire de ce schéma ou à le poursuivre.

Tu as le droit de prendre des médicaments si cela t’aide. C’est peut-être héréditaire ou bien organique, donc indépendant du psychisme. Je ne suis pas contre car j’ai infiniment de respect pour le corps médical, je sais que si l’on t’a prescrit qqchose, c’est parce que tu en as besoin.

Je dis juste que, peut-être, le noeud du « problème », c’est ta relation avec tes parents, en lien avec ton enfance. J’ai peur de te blesser en touchant des points trop personnels et délicats. Aussi, je terminerai avec une dernière chose: nos parents, tu sais, sont des êtres humains. Ils font de leur mieux comme tout le monde. On idéalise parfois certaines personnes, jusqu’au jour où on les voit tels qu’ils sont dans toute leur humanité.

Si tu n’as jamais confié à ton père par exemple tes souffrances, si c’est trop dur pour toi, tu pourrais lui écrire une lettre, lui parler de tes difficultés, lui confier ton incompréhension. Dire les choses simplement: j’ai vécu une relation chouette avec un homme dernièrement et je ne comprends pas pourquoi je ressens ça quand il fait ça ou qu’il dit ça, peut-être que tu peux m’aider à me comprendre, peut-être que tu as vécu ça avec maman...

Si je suis à côté de la plaque, je te présente d’avance mille excuses et je ne reviendrai pas en signe de respect.

Bonne journée <3
#1295353
Bonjour Eva,

Merci d'avoir pris le temps de m'écrire. Je ne te réponds que maintenant, je n'étais jamais seule jusque là.
Ne t'excuse pas de viser juste. Car encore une fois tu as très bien vu ce qui se passe chez moi - et c'est peut-être idiot, mais je m'en rends compte seulement maintenant, alors que depuis toutes ces années le problème était toujours le même !

Mes relations avec ma famille sont très compliquées, houleuses, douloureuses, et tissées de beaucoup de rancunes et de déceptions. Personne ne comprend ce que je fais dans ma famille. Ce que je fais de ma vie j'entends : est-ce qu'elle aura un boulot plus tard ? Qu'est-ce qu'elle trafique ? Sans parler de la dépendance financière dans laquelle je me trouve encore.

Et oui, oui, c'est évident maintenant, je ne me sens pas aimable. Je me dis qu'il y a mieux que moi, car il y a toujours mieux que moi : un type qui connaît mieux tel auteur, une fille qui a fait une plus grande école, une autre plus jolie, plus drôle, moins stressée, plus joyeuse, plus ceci ou moins cela. Je vis dans la comparaison permanente : je vis en enfer. Par ricochet... il y a forcément une fille mieux que moi pour ce garçon, je me le suis dit plusieurs fois. Je lui ai peut-être même dit, je ne sais plus.

Cela m'a pris beaucoup, beaucoup de temps et pas mal de déceptions dans la figure pour réaliser (et de nombreuses visites ici aussi, et je vous en suis tous tellement reconnaissante). Pour réaliser pour de bon j'entends, pas de façon abstraite, intellectualisée, objectivée. Pour comprendre pour de vrai que là, ça n'est plus possible. Pendant de nombreuses années, je savais que j'allais mal, mais je répugnais à mettre de la distance avec ce qui me faisait souffrir puisque c'était en même temps ce qui me faisait vivre : l'obsession de la performance, être meilleure, être LA meilleure, être la plus forte (syndrome de l'immigrée de 2nde génération coucou). Sans cette exigence constante, cette discipline de fer, je ne serais pas arrivée où j'en suis aujourd'hui : à la fois au début d'une carrière intellectuelle prometteuse... et terriblement malheureuse. Je n'arrivais pas à repousser cette part de moi sans laquelle je ne sais pas vivre et qui me tue en même temps, sous prétexte que "de toute façon je suis une écorchée vive" ou que "les gens intelligents sont particulièrement malheureux", ou encore que "je ne sais pas faire autrement". Ok, très bien, mais c'est des conneries tout ça, et aujourd'hui, pour mon couple mais surtout, surtout, pour moi, je ne veux plus de tout ça.

J'ai commencé une nouvelle thérapie avec une nouvelle psychologue (sur conseil d'une amie qui rencontre les mêmes difficultés) qui me paraissent bien plus adaptés. Certains d'entre vous me l'ont déjà dit ici, que ma psy actuelle ne me correspondait peut-être pas ou plus, mais moi évidemment j'ai continué dans cette voie, car pugnacité = aussi entêtement borné. Je suis sortie de notre première séance avec une révélation : je suis une personne incroyablement forte. Elle m'a dit "mais attendez, vous avez fait tout ça et vous en êtes arrivée là aujourd'hui, et tout ça en vous battant quotidiennement contre vous-même ? Mais vous imaginez à quel point vous êtes pleine de ressources pour avoir réussi ça ??". D'habitude, quand on me dit que je suis forte je réponds "oui oui merci" sans y croire une seconde mais là, pour une fois, ça a pris. Et cette conviction ne me lâche pas depuis une semaine, je suis une personne incroyablement forte, et la vie serait beaucoup plus douce et simple si je n'avais pas en plus à me battre contre moi-même tous les jours.

Aussi, je refuse d'être la victime dans cette histoire de pause. Je refuse d'être celle qui subit, même si bien sûr je suis un peu moins d'accord que mon copain. J'ai décidé de demander à le revoir pour discuter, de façon plus posée et calme, de ce qu'on attend chacun de cette pause, de combien de temps on la mène, de pourquoi on la fait. J'ai besoin qu'il sache que je ne subis pas, que je suis d'accord, que moi aussi j'ai besoin de prendre de la distance et de me barrer loin pour un moment. Même s'il me manque, même si c'est dur, je sauve ma peau, je refuse de m'auto-piétiner, je me fais ce cadeau. Je me donne une chance de construire des choses avec moi-même, d'avoir la possibilité d'être heureuse.

Je prends aussi conscience, mais pour de vrai, pas comme les autres fois, que j'ai fait peser trop de choses sur lui. Que je me suis enfermée dans une posture mortelle pour nous : la fille en détresse qu'il faut sauver, cajoler, écouter, la fille qui ressasse, qui est négative, qu'il faut tout le temps rassurer. Mais en fait, mes demandes allaient au-delà d'être simplement rassurée sur un point ou un autre, j'avais besoin, constamment, d'être soutenue, de m'appuyer sur lui, épisodiquement au début, puis de plus en plus, comme une béquille, puis un déambulateur (la métaphore n'est pas heureuse mais tant pis elle est parlante), jusqu'à me reposer entièrement sur lui... Et le faire ployer sous le poids de mon chagrin : c'est injuste et ça ne mène à rien. Mais de son côté aussi ça a merdé. Sa prise de distance continue, les barrières qu'il érige et qui n'ont pas lieu d'être m'ont profondément blessée. Son manque de soutien m'a blessée. Son silence m'a blessée. On s'est enfermé dans nos problèmes, ma détresse et mon angoisse, et lui sa dépression liée au chômage et à l'absence de perspective pour l'avenir, et on ne s'est plus compris, parce qu'on n'avait plus envie de se comprendre.

Voilà donc ma décision. Il faut qu'on se voie et qu'on se parle, qu'on communique, qu'on profite de cette suspension dans notre histoire pour se dire les choses. Soit on est un couple en pause, comme il a longuement insisté dessus, et dans ce cas on se parle, on communique, on "pause" ensemble (quitte à ne plus être en contact ensuite pendant 2 mois), soit on ne se parle pas, on ne fixe pas un moment de fin de pause, on laisse le truc se déliter, et alors on n'est plus du tout un couple. Et si c'est une fausse pause et une vraie rupture, j'aimerais bien que ça soit propre et net, et rapide et immédiat...

J'ai conscience que mes pensées et mes écrits tournent beaucoup autour de mon couple alors que le problème majeur vient de mon mal-être et de mon mode d'existence. Je me concentre là-dessus beaucoup, mais parfois ça déborde. Moi aussi je suis peut-être à côté de la plaque. Toi Eva, jamais.

Belle journée
#1295371
Bonsoir Janysse,

Je n’ai pas encore trouvé le temps de t’écrire plus longuement. Mais je tiens à quelques mots malgré tout.

L’idée de voir ton copain est légitime car tu es amoureuse, tu ressens le manque de lui, de la frustration peut-être même face à cette pause.

Or ce n’est pas une bonne idée de mon point de vue.

On dit sur le forum que la pause est l’antichambre de la rupture. On cherche parfois à déjouer les phrases toutes faites en se disant que l’on sera meilleur que d’autres, mais peu importe après tout.

De fait, si je dis que ce n’est pas une bonne idée -bien que l’idée naît d’un sentiment légitime-, c’est parce que le problème ne provient pas de ton copain ni de votre couple.

Il y a un noeud en toi et tant que ce noeud dramatique, si je puis dire, ne sera pas dénoué, toute tentative de mener une relation stable et sereine sera, de mon humble point de vue, vouée à l’échec.

Il y a une forme de challenge dans ton besoin de le voir et de comprendre la situation, comme si tu voulais te prouver que tu peux arranger les choses et/ou te prouver que tu n’y es pour rien, que c’est ton copain qui a des problèmes à gérer, avant de pouvoir être bien avec quelqu’un et que toi tu peux gérer tes difficultés et votre couple en même temps.

Or tu sais déjà qu’il a des difficultés au vu de sa situation professionnelle, il te l’a déjà expliqué.

Attention, je ne te jette aucune pierre car je me suis beaucoup battue pour comprendre mon copain, me comprendre et comprendre notre couple. Or pour être justement passée par là, j’essaie de t’épargner. Mais tentative nulle car tu iras au bout de ton entreprise, on n’apprend que par l’expérience. Alors vas-y puisque tu as déjà fait ton choix.

Puisse cet échange ne pas t’abimer davantage et puisse ton cœur te guider vers les personnes au cœur du noeud qui te consume, c’est avec elles surtout que tu devrais t’expliquer, c’est là que se trouve, en partie, le chemin vers la guérison de tes maux... Tu verrais comme la vie peut être plus douce par la suite, c’est tout ce que je te souhaite.

J’oubliais, pour ce qui est de ton ambition professionnelle, il y a comme un besoin de reconnaissance de mon humble point de vue encore. Aucun jugement, je ne suis personne, tu sais. Je dis juste que cela rejoint le noeud familial de ta prime enfance: la carence affective peut amener à se dépasser pour atteindre cette reconnaissance non obtenue aux origines...

L’important, n’est pas d’avoir raison ou tord. Je ne te connais pas personnellement, je n’émets que des hypothèses. À toi de poursuivre ton cheminement intérieur pour mieux vivre avec toi-même.

Bonne soirée <3
#1295373
Chère Eva,

Je sais que tu as raison. Que la pause est l'antichambre de la rupture. Ca me donne la nausée tellement c'est vrai. Le fait même d'être sur le forum signifie bien que la fin est sinon proche, déjà là.

Je lui ai déjà écrit en effet. Pas de réponse, ça fait plusieurs heures. J'essaie de ne pas y penser, mais je me tords de douleur ce soir. J'ai peur d'être malheureuse toute ma vie. Je suis dégoûtée de la façon dont notre histoire s'est terminée. Dégoûtée d'être ce que je suis. Pour écrire des choses pareilles, cela signifie bien que j'ai des problèmes à régler.

En voulant le voir, je ne cherche pas à me prouver que je n'y suis pour rien car je sais que c'est faux. Je voudrais juste y voir plus clair. Si nous avons encore une chance ou si nous nous acheminons sûrement vers des chemins résolument séparés. Quelque chose en moi crie que je me fais des films, que bien sûr c'est une rupture.

J'ai conscience de tout ce que tu écris car tu écris très juste. Je crève de reconnaissance, de validation, qu'on me dise que c'est bien, que j'ai bien fait et donc, que je vaux quelque chose. Cela vient de mon enfance. De mon père qui ne semble jamais satisfait de moi. De mes parents que je n'ai jamais vu s'aimer, qui ont cessé de s'aimer si vite tout en restant ensemble trop, bien trop longtemps. En réalité j'ai conscience de beaucoup de ces choses, mais maintenant je voudrais agir, agir sur tout ça. D'où ma nouvelle thérapie : l'idée est de comprendre ce qui s'est joué dans mon enfance exactement, d'accepter d'affronter ce que je ne veux pas voir, et agir dessus (comment, je ne sais pas encore justement). Je ne veux plus subir ou m'enfermer dans des schémas relationnels où j'essaie de trop avoir, trop vite (amitiés fusionnelles, couples décevants, etc).

J'ai peut-être fait une erreur en demandant une entrevue, une discussion. Je réalise que j'essayais surtout de me rassurer, de me dire qu'en discutant, en le voyant, en étant toujours sûre de son amour, de ses sentiments, je serais plus sereine, plus sûre d'où on va. Comme si lui-même le savait ! En même temps, j'en ai besoin pour avancer. Avec ou sans lui, et surtout sans lui en fait.

Mille baisers
#1295374
Janysse,

Quelque soit l'issue, sache que tu auras ici toujours des oreilles attentives et du soutien, nous serons là pour t'aider a te relever.

J'en profite pour faire un baiser a Eva, si tu me le permets.
#1295375
Elieza a écrit : 09 déc. 2018, 21:02 Janysse,

Quelque soit l'issue, sache que tu auras ici toujours des oreilles attentives et du soutien, nous serons là pour t'aider a te relever.

J'en profite pour faire un baiser a Eva, si tu me le permets.
Merci Elieza, infiniment. Cela veut dire beaucoup, et tellement plus encore. Bien sûr, embrasse Eva et sa douceur, je t'embrasse également.
#1295383
J’aimerais dire des choses, mais il est tard, je ne trouve pas encore le temps.
Juste une chose alors: tiens bon Janysse, pour toi, par amour pour toi, tiens bon s’il te plaît. Et ne t’en veux pas. Tu ne fais rien de mal, tu as beaucoup d’amour à donner, il te faut juste prendre conscience que tu mérites beaucoup d’amour en retour.

Elieza, tu es et tu resteras toujours la reine de ce forum dans mon cœur. Je te lis chaque fois que je passe car tu es extraordinaire, sans rien ôter à tous les autres membres du forum que je respecte également. Je te remercie de ne pas m’avoir oubliée.

Je reviendrai Janysse car je n’ai pas été au bout de ce que j’aimerais te dire. Pour l’heure, sache que si nous te lisons, si nous te suivons, si nous te soutenons, c’est que tu existes pour nous. Nous te reconnaissons pour ce que tu es dans ton cœur, dans ta souffrance, que nous accueillons avec tendresse.

On est avec toi. Courage.
Je vous embrasse en douces pensées <3
#1295535
Coucou,

Je vois mon copain d'ici quelques jours. J'ai beaucoup réfléchi et pris le temps d'avoir des conversations honnêtes avec mes ami.e.s et moi-même. Je me suis forcée à écouter sincèrement ce qu'il y avait dans vos mots ici. Je commence à comprendre que reformer un couple avec lui n'est pas l'objectif en soi que je dois me fixer. Pas du tout. J'en suis même venue à me rendre compte que si nous devons recommencer quelque chose, ce sera à certaines conditions, et pas question de les balayer d'un geste agacé.

J'ai besoin d'être rassurée. Je peux vivre seule, je suis une fille très forte et indépendante, je gère ma vie comme une grande, et je n'ai pas besoin d'un mec pour être heureuse et fière de moi. Mais, si je suis avec quelqu'un, c'est aussi parce que ce quelqu'un peut m'apporter ça, ce côté rassurant, ces bras chauds et tendres dans lesquels je peux me blottir et me sentir bien, en sécurité, protégée, rassurée. J'ai plein de problèmes, plein de choses à régler avec moi-même. Et quand bien même je deviendrais moins anxieuse, plus sûre de moi, j'aurais toujours ce besoin, absolument légitime, d'être rassurée le soir quand ça flanche un peu. C'est ma condition absolue. Je ne peux pas être dans l'insécurité permanente, pas parce que j'ai peur que l'autre en face ne m'aime pas, mais parce qu'il me laisse seule avec mes peurs. J'ai plein de torts, je n'ai pas été là pour mon copain quand il en a eu besoin, je n'ai pas eu envie d'être là, pour plein de raisons. Je ne l'ai pas soutenu. Mais une fois le tri fait, une fois que j'ai eu tout remué dans ma tête et dans mon corps, il n'est resté que cette certitude : je veux être rassurée.

Je lui en parlerai, car c'est la raison pour laquelle on se voit. Et s'il me refuse ça, s'il en est incapable ou qu'il n'en a pas envie, je partirai. Tout le reste est du détail, du détail qui compte, mais qui ne peut occulter ce qui reste fondamental : je veux que mon compagnon soit là pour moi, me fasse sentir bien avec moi-même, me rassure, me donne de la tendresse, de la sécurité. S'il n'y a pas ça, je ne veux pas continuer avec cette personne.

Ce sera horrible si ça arrive, douloureux, violent, et je suis terrorisée à l'avance. Mais ce sera la seule chose à faire. J'aime ce garçon, je l'aime très fort, je l'aime comme j'ai jamais aimé personne, et il m'aime aussi très fort, de la même façon. Peut-être qu'il s'avèrera être capable de me donner ce dont j'ai besoin, il est très conscient du fait qu'il ne me rassure pas. Peut-être. Mais si ce n'est pas le cas, malgré cet amour très fort, je partirai.


Je vous embrasse
#1295537
Bonjour Janysse,

J’espère que votre entrevue sera douce, je ne veux pas que tu souffres.

Je me permets une simple réflexion: cette insécurité que tu as identifiée ne pourra pas être palliée par une quelconque personne autre que toi. Une personne plus âgée que toi, plus mature, peut-être, et encore. Cela aboutirait à une relation malsaine où cette personne se conduirait comme un « pseudo père » et toi la « petite fille qui a besoin d’être rassurée ».
Un compagnon, copain, conjoint, ne « sert » pas à rassurer. Il n’est pas sensé le faire. Il le peut bien sûr, s’il en a envie, mais tu seras toujours dans l’attente qu’il le fasse apparemment et cela deviendrait un poids à porter sur ses épaules. Et puis surtout, cela ne suffira pas, jamais. Cette insécurité est si profonde qu’il n’en viendra pas à bout à lui tout seul. Il ne peut pas te sauver de ce mal...

Ton insécurité ne vient que de toi, elle est ancrée en toi. Lui est extérieur à cela, il n’a pas à gérer qqchose qui t’appartient.

Il peut te rassurer pour de multiples choses, mais ce peut être lassant et épuisant de le faire à la longue car cela est indépendant de lui.

Cette insécurité semble provenir de ta prime enfance. La petite fille que tu étais et qui es en toi avait peut-être besoin d’être rassurée et ce besoin n’a peut-être pas été assouvi. Cela engendre des frustrations et tu cherches à être « enfin » rassurée. Or personne d’autre que toi ne pourra combler un vide si ancré en toi, une carence si ancienne.

C’est à toi de te rassurer, de te suffire à toi-même.

Je pense que tu gagnerais à te confier à tes parents. A l’approche de la fin de l’année, ce serait symbolique, faire le point avec eux sur ton ressenti, ton vécu. Tu peux leur écrire si cela est trop difficile à verbaliser. Je ne t’en parlerai plus, mais tout est là de mon humble point de vue. En leur parlant, tu permettrais à la petite fille toujours présente en toi de libérer ses colères et/ou peurs...

Par ailleurs, il n’y a rien de plus sexy qu’une personne sûre d’elle. Que peut penser un copain d’une fille qui a besoin d’être rassurée?

Je pense que tout un chacun a des insécurités. Or puisque cela se joue dans l’esprit de chacun, il ne tient qu’à chacun de résoudre en lui-même ses insécurités.

Je ne vais pas plus loin parce que je suis peut-être à côté de la plaque, je n’ose pas continuer.

Puisse votre rencontre être douce dans tous les cas car je ne veux pas te savoir davantage en souffrance et pardon si mes mots te froissent...

<3
#1295538
Douce Eva, merci pour tes mots, qui ne me froissent jamais - et s'ils me piquent, c'est qu'ils touchent juste, tout simplement.
Eva a écrit : 15 déc. 2018, 14:03 Je me permets une simple réflexion: cette insécurité que tu as identifiée ne pourra pas être palliée par une quelconque personne autre que toi. Une personne plus âgée que toi, plus mature, peut-être, et encore. Cela aboutirait à une relation malsaine où cette personne se conduirait comme un « pseudo père » et toi la « petite fille qui a besoin d’être rassurée ».
Un compagnon, copain, conjoint, ne « sert » pas à rassurer. Il n’est pas sensé le faire. Il le peut bien sûr, s’il en a envie, mais tu seras toujours dans l’attente qu’il le fasse apparemment et cela deviendrait un poids à porter sur ses épaules. Et puis surtout, cela ne suffira pas, jamais. Cette insécurité est si profonde qu’il n’en viendra pas à bout à lui tout seul. Il ne peut pas te sauver de ce mal...

Ton insécurité ne vient que de toi, elle est ancrée en toi. Lui est extérieur à cela, il n’a pas à gérer qqchose qui t’appartient.
Mon copain m'a fait la même réflexion la dernière fois qu'on s'est vu.

Je me suis mal exprimée concernant le sens de "me rassurer" ou bien je veux me faire croire que tu n'as pas compris et lui non plus. Je sais que cette insécurité là, elle n'appartient qu'à moi, et que si une personne peut m'aider dans cette entreprise c'est ma thérapeute, qui est thérapeute, qui n'est ni ma mère, ni mon père, ni mon mec.

Par "rassurer", je crois que j'entends "être là pour moi", "me soutenir". Etre mon roc quand c'est nécessaire, plutôt que me fuir comme il l'a fait dernièrement (parce que mes demandes étaient trop élevées). Bien sûr, cela ne peut fonctionner que si je suis un roc, moi aussi, quand il en a besoin (ce que je n'ai pas fait, pas voulu, parce que moi moi moi, je je je, parce que je ne sais pas). Peut-être qu'il n'est pas du tout la bonne personne pour ça. Je commence à accepter l'idée que c'est une possibilité.

Je dis encore "mon copain", "mon amoureux", parce que c'est mon amoureux, que j'aime ses grands yeux noisette, son sourire tordu et la douceur de son regard. Mais j'ai le pressentiment que c'est bientôt-déjà la fin.
#1295569
Je te comprends Janysse.

Or le fait est que ça ne se demande pas. On ne demande pas à un copain de dire je t’aime, je pense que tu en conviens. De même que l’on ne demande pas de cadeau pour Noël, là aussi j’imagine que tu en conviens. Donc on ne demande pas non plus à être rassurée. Dans l’idéal, on ne devrait jamais rien demander.

Lui peut te dire qu’il t’aime. Il peut te demander ce que tu veux pour Noël. Il peut même te rassurer sans que tu ne le lui demandes. Mais ça doit venir de lui.

Et quand bien même il te rassurait, ce ne serait pas suffisant. Vous seriez comme au beau milieu de la mer en espérant que l’un sauve l’autre au moment où l’autre coulerait. Or le seul moyen de se sauver en ce cas est de nager, que chacun nage pour se sauver. De mémoire, j’avais lu cet exemple dans « la princesse qui croyait aux contes de fées ».

Enfin, s’il prononce tous les mots que tu désires, cela restera des mots. Les mots sont importants pour toi, je te comprends car ils sont sacrés pour moi. Or il peut te dire tout ce que tu voudras à l’instant T, sans que cela ne soit valable pour toujours. Il en va de même pour toi. Il ne pourra pas te garantir qu’il sera toujours là pour toi, ce n’est pas humainement possible car lui-même ne peut pas prévoir dans quel état il sera au moment où tu auras besoin d’être rassurée.

Tu es intelligente Janysse, drôle, sensible. Je t’encourage à revoir ta demande d’être rassurée. Je vais souvent au bout des choses pour les comprendre, alors je comprendrais que tu essaies malgré tout. J’essaie de t’épargner, mais je sais que c’est inutile.

Alors puisses-tu ne pas trop t’abimer lors de votre entrevue et revenir à la personne la plus à même de te rassurer: toi.

Douces pensées.
#1295572
Bonjour Eva,

Merci de prendre encore le temps de m'écrire. Mais je ne comprends pas pourquoi mon copain ne devrait pas me rassurer, jamais. J'ai envie de pouvoir compter sur lui quand c'est nécessaire, quand la vie fait mal et que rien ne va ; quand la journée a été pourrie et triste, quand les mauvaises nouvelles s'accumulent, j'aimerais pouvoir me blottir dans ses bras, recevoir des baisers, de la tendresse, de la chaleur, et donc être rassurée.

Je suis peut-être à côté de la plaque parce que je ne comprends jamais rien, mais je n'arrive pas à voir en quoi mon besoin est illégitime. En quoi vouloir que mon amoureux me soutienne est mal. J'ai bien saisi que ça n'est pas à lui de me porter, qu'il ne peut même pas être une béquille. Mais où est le problème à attendre d'une relation de couple que mon partenaire me prenne dans ses bras le soir et me dise "je suis là je te soutiens" ?

Peut-être qu'on ne parle pas de la même chose.
#1295575
Il n’y a rien de mal dans ce que tu espères de lui. Je connais même des personnes qui rassurent au sens où tu l’entends, c’est-à-dire qui rassurent quand ça ne va pas, quand la journée a été pourrie comme tu dis. C’est absolument légitime. J’aime encore mon copain, d’ailleurs, parce qu’il a été là chaque fois que ça a été dur dans ma vie, lorsque j’ai perdu mes grands-parents, entre autres. C’est on ne peut plus normal.

C’est juste que vu de ma petite fenêtre, tu sembles espérer un soutien au quotidien, alors même qu’il rencontre ses propres difficultés « scolaires »/professionnelles.

Il y a bien des hommes qui rassurent leur femme au moindre « chagrin », mais il y a également ceux qui sont dépassés par leurs propres difficultés et qui ont besoin eux-mêmes d’être rassurés.

Qu’il te rassure ou pas n’est pas tant le problème. Le souci est que tu confies le besoin d’être rassurée au sens de trouver du réconfort quand la journée a été pourrie et triste comme tu dis.

Tu sais, chacun voit l’amour et les relations humaines à sa manière. En amour, je le dis souvent en reprenant un célèbre mot modifié de Victor Hugo: il n’y a ni règle ni modèle.

Je ne souhaite plus pour ma part confier à mon homme mes petits tracas du quotidien. Si ma journée s’avère éprouvante, je me confie à une copine, à ma mère qui est ma meilleure amie, mais je fais en sorte d’épargner mon homme car non seulement je sais que de son côté ce n’est pas facile non plus, mais aussi parce que je préfère un câlin, un baiser, sa chaleur pour un simple désir de me donner de l’amour plutôt que pour me rassurer.

Il me reprochait à nos débuts d’être trop enfantine, de trop pleurer. Je pense que j’essaie de devenir une femme en gérant mes petits tracas sans lui.

Je pensais que l’on se raconterait nos journées le soir en se retrouvant. Et puis j’ai fini par laisser derrière la porte ce qui est extérieur à notre couple. Il a ses soucis, j’ai les miens, comme tout un chacun. On essaie de s’épargner avec ces choses-là.

Je n’ai pas la prétention de donner l’exemple car je ne suis pas un bon exemple. Je t’écris parce que, encore une fois, je te trouve très touchante.

Pardon si je m’exprime mal. On ne se comprend peut-être pas, tu as raison. Je dois me tromper.

Essaie de reposer ton esprit maintenant. Ce que j’ai écrit n’est pas important. Ce qui compte, c’est que tu puisses exprimer ton ressenti avec lui.

Courage jolie Janysse.
#1295576
C’etait peut-être trop tôt.
J’imagine ta déception, je suis désolée pour toi.
Rien ne pourra apaiser ta peine, mais dis-toi que rien n’est figé...
La vie te dit peut-être que tu as des choses à régler avant de vivre une grande et belle aventure amoureuse avec lui ou un autre. Il est peut-être même dans le même cas que toi. Tant d’hypotheses auxquelles l’avenir répondra. C’est tout ce que je te souhaite.
#1295577
Merci Eva,

Je vis dans le flou, et j'ai la conviction inébranlable que j'ai besoin d'être rassurée. Mais te lire me fait réfléchir. Merci de partager un peu de ton expérience et de ton intimité avec nous, je crois saisir un peu mieux ce que tu me dis. La sécurité, le fait d'être rassurée en permanence, ne peut pas et ne doit pas venir de lui, pas comme ça.

Je le vois finalement mardi. Je vais essayer d'arrêter d'être sur la défensive et de jouer le rôle de la fille la plus malheureuse du monde (oui je suis malheureuse, oui je suis triste, mais non ce n'est pas une fatalité, et oui, c'est un rôle).

Je voudrais encore dire à quel point je suis reconnaissante. Je vis un moment où la vie est trop triste, mais c'est un moment important. Et je suis reconnaissante de ton regard qui se pose sur mon histoire et qui m'aide à y réfléchir, à poser peut-être une petite pierre, un peu branlante, qu'il faut déplacer, qu'il faut peut-être retirer en fin de compte... Mais qui fait que quoiqu'il arrive je construis.

Douce journée à toi
#1295584
Merci à toi Janysse de me lire avec bienveillance.
J’ai tant de choses à t’écrire, tout est dans mon esprit, je pense à toi. Mais je manque de temps. Le travail, la maison, pas le temps.
Je reviens dès que possible pour te dire plusieurs choses qui me tiennent à cœur.
Fais confiance à la vie s’il te plaît et prends confiance en toi, courage.
Douce nuit.
#1295667
Bonsoir,

J'ai vu mon amoureux aujourd'hui. Que je ne peux plus considérer comme tel après ce rendez-vous.

Je voulais clarifier ce qu'on entendait par "pause" et j'ai eu raison de me méfier. Il m'a dit : "Pour moi une rupture, je reviens jamais en arrière. Là... c'est possible pour moi de revenir en arrière" ou encore "Tu entendais quoi toi par pause ? C'est pas une thérapie de couple améliorée qu'on fait" et puis "Si tu rencontres quelqu'un tant mieux pour toi".

Je n'en reviens pas. D'avoir été aussi naïve, aussi sincère et confiante. Je lui ai dit que je trouverais ça foncièrement malhonnête si alors qu'on est en "pause" il rencontrait quelqu'un. Il a insisté sur les sentiments forts qu'il avait pour moi, et sur le fait qu'aujourd'hui c'était trop tôt pour prendre une décision (ce que je ne lui ai jamais demandé, et ce que je n'attendais pas du tout de cette entrevue), qu'il ne savait pas, que beaucoup de choses chez moi lui manquaient, que d'autres pas du tout. Il m'a dit qu'il se sentait libre depuis deux semaines.

J'ai mal. J'ai vaillamment affronté deux heures de rendez-vous avec mon directeur de recherche après ça. J'ai vu ma psy, qui m'a dit que rien n'était figé, qu'il fallait lui laisser du temps et de l'espace, et vivre pour moi en attendant. En attendant quoi ? "Ne pas s'attendre" il a dit aussi.

Je me sens trahie, désabusée, dégoûtée. En colère. Il m'a laissée pendant deux semaines avec l'impression qu'on faisait un break ensemble, qu'on s'éloignait pour pouvoir se retrouver sereinement. C'est ce qu'il a expliqué à notre entourage.

Il a dit que cette entrevue arrivait trop tôt, qu'il n'avait pas eu le temps de réfléchir, qu'il en était à essayer de trouver un cadre de vie, des repères. J'ai essayé de lui expliquer que je n'attendais pas qu'il me donne une réponse aujourd'hui, que je voulais qu'on en discute, plus lucides que la fois précédente. Il a dit qu'il nous avait trouvés lucides, qu'il n'y avait pas grand chose à ajouter. C'est à ce moment-là que j'ai eu les larmes aux yeux (je n'ai PAS pleuré), parce que tes mots Eva me sont revenus : c'est trop tôt, ce n'est pas une bonne idée... J'ai failli paniquer. Je n'ai pas paniqué, mais j'ai été ébranlée. Pourquoi ne m'a-t-il pas dit alors que c'était trop tôt ? J'aurais respecté, je l'aurais laissé tranquille. "Parce que je te respecte aussi, et que si tu veux qu'on se voit, alors on se voit"

J'ai eu droit aussi à "Mon idée c'était qu'on parte chacun de notre côté et si on se manque, si on veut se revoir, on s'appelle tout simplement". Mais ça n'a aucun sens. J'ai été quittée il y a 8 ans, quand je suis arrivée sur ce forum pour la toute première fois, par un garçon qui m'a dit "Je te quitte, je n'arrive plus à être amoureux de toi, mais ça peut changer, il faut garder espoir". Il m'a détruite. Je n'en reviens pas de revivre ça.

Il est allé jusqu'à oser me demander "Si jamais... il faut qu'on y réfléchisse... c'est très différent des autres personnes avec qui j'ai été, avec toi je voudrais garder des contacts" J'ai seulement répondu "Non." J'ai vu dans son regard de la peine et quelque chose comme de la panique, mais je m'en fous. C'est non.

"Et si toi tu le quittais pour de bon ?" m'a demandé une amie. Mais je ne peux pas, parce que je ne veux pas. Et au moment où je lui ai dit ça j'ai compris : il ne peut pas me quitter vraiment non plus, parce qu'il ne veut pas. Du coup je me dis que lui faire un procès d'intention ne sert à rien. Je prends tout ça comme un drame (et C'EST une tragédie personnelle), mais ce qu'il m'a dit c'est que mettre un mot sur la situation ne la change en réalité pas. Elle est la même qu'il y a deux semaines, à savoir : il faut laisser du temps au temps.

Pour autant je ne veux pas vivre dans l'espoir. Je ne veux pas vivre dans l'espoir quand il me dit qu'il ne faut pas s'attendre. J'ai tellement mal.

Pardon si mon discours est un peu décousu, c'est seulement maintenant que je m'autorise à ressentir la peine et la douleur, je me suis blindée tout le reste de la journée par nécessité pro et ça explose un peu là.

Je voulais clarifier les choses mais nous sommes toujours dans le même entre-deux qu'il y a deux semaines.

On se revoit en janvier, plutôt fin janvier. Ca me laisse le temps de prendre de vraies vacances, prendre soin de moi, (mais c'est HYPER triste une séparation pendant les fêtes sérieux...), savoir s'il me manque et si je veux continuer avec lui. Ce qu'il pense ne doit plus compter, seulement ce que moi je veux. Je suis partie pour quelques montagnes russes, un bon silence radio strict, et beaucoup d'amour à me donner.
#1295668
J’ai pensé à toi Janysse aujourd’hui.
Toujours pas le temps d’écrire longuement, d’autres le feront mieux que moi. Un petit mot quand même pour te dire que je suis désolée que ce ne se soit pas passé comme tu l’espérais.

Je reste persuadée qu’il ne te correspond pas.
Il n’y a rien de pire que de rester dans l’attente d’un nouvel entretien, cela t’empêche de faire de deuil de votre relation et d’avancer. Quand bien même vous retourniez ensemble, ce serait une nouvelle histoire à écrire après avoir fait le deuil du passé. Mais je comprends que ce soit impossible pour toi d’envisager à ce jour une rupture définitive. Je te trouve déjà très courageuse et lucide, c’est le plus important.

J’ai confiance en toi, tu vas voir à ton rythme que tu es digne d’être aimée sans doute ni pause. Il te faudra sans doute du temps, mais tu es sur la bonne voie.

Je conçois que tu rapproches tes deux histoires, mais ce n’est pas tant le comportement de ces deux hommes qui est à rapprocher. C’est le tien qui compte davantage. Il semblerait que dans les deux cas tu subis sans t’affirmer. Tu me diras que lorsqu’ils décident de s’eloigner, tu ne peux pas faire grand chose. Or ce que je trouve dommage, c’est que tu ne sembles pas exprimer ton ressenti, dire par exemple à ton dernier que plusieurs choses ne te convenaient pas, cette pause même.

Il est tard, donc je suis peut-être à côté.
Je touche un point sensible, pardon, mais je me demandais si cela te ferait plaisir de te rapprocher de tes parents pour ne pas avoir à souffrir de cette solitude que tu évoques pour les fêtes de fin d’année.
Courage <3
#1295673
Merci Eva pour ton message "urgences premiers soins" :smile:

Tu as sans doute raison, il ne me correspond pas. Pas en ce moment du moins, car "on n'est pas sur les mêmes trajectoires" m'a-t-il dit. Et ce "moment" peut durer plusieurs mois, plusieurs années... je n'entends pas l'attendre.
Mais la situation fait que c'est très difficile pour moi de me dire c'est définitif, au revoir, et passer en mode rupture. Je le fais autant que faire se peut, mais il a laissé la porte ouverte délibérément, et c'est très dur de ne pas la regarder.

Je n'ai pas réussi à lui parler de tout ce qui ne me convenait pas. Il m'a dit qu'il ne pouvait pas m'apporter tout le soutien que je lui demandais, j'ai expliqué que je commençais à comprendre que ça n'était pas à lui de me l'apporter. J'ai voulu expliquer que j'avais commencé à changer plein de choses et que j'étais sur une bonne lancée, et sa réaction m'a franchement vexée "Ah bon ? En deux semaines, tout va mieux, coup de baguette magique ?". C'était peut-être maladroit de ma part. Il a ajouté "si ça va déjà mieux, tu ne crois pas que c'est bizarre comme timing ? Ca va mieux depuis cette fameuse soirée ?". J'ai l'impression qu'il essaye de me faire dire quelque chose qu'il n'arrive pas à dire.

J'ai réussi à dire que la relation qu'on avait ces dernières semaines, je n'en voulais plus. J'ai réussi à lui dire que j'étais contente de cette pause (sincèrement), mais quand il a tourné ça en "rupture-réversible" je me suis un peu énervée, ça ça ne me convient pas (mais ai-je le choix comme tu dis ??). Je n'ai pas réussi à aller au-delà. Tu as raison, mais je pense m'être affirmée sur les points essentiels. Ca ne m'empêche pas de subir le truc c'est sûr.

Pour te répondre, non, ça ne me ferait pas spécialement plaisir de me rapprocher de mes parents pour les fêtes de fin d'année. Enfin le mot "plaisir" n'a pas de sens pour moi dans cette situation. J'ai longtemps vu ma maison d'enfance et ma ville natale comme un refuge, et il y a quelques temps, les relations se sont tellement envenimées que j'ai perdu ce refuge précieux. Je n'y retourne plus que 2 ou 3 fois par an, alors même que j'adore ma ville, j'adore les lieux où j'ai grandi, et j'aime passer (un PETIT PEU) de temps avec mes parents. C'est très difficile, c'est une épreuve supplémentaire quelque part. Mais c'est un lieu de repos que j'accueille avec reconnaissance en cette période.

Désormais je considère que nous ne sommes plus ensemble, je veux l'oublier et vivre pour moi, quels que soient ses mots.
#1295681
Janysse,

Tu peux être fière de toi. A l’époque, je n’aurais pas fait si bien que toi, tu fais preuve de beaucoup de lucidité, de dignité et de force, parce que je ne peux qu’imaginer combien c’est difficile pour toi d’accepter tout cela et de te résigner.

Il se peut qu’une petite voix en toi sait que c’est ce qu’il y a de mieux pour toi. Je te sens grandie de cette expérience.

Certes, ce n’est pas facile à vivre. Personne n’a jamais dit que ce serait facile... comme dit une chanson de Coldplay.

Et cela t’est quasiment impossible de fermer la porte car un rdv a été fixé pour janvier. Or tu sais bien que Rome ne s’est pas faite en un jour. Il faut du temps pour digérer les choses et continuer à prendre conscience du reste.

Si tu as le désir sincère de faire le deuil de votre relation, concentre-toi sur tout ce qui ne te convenait pas. Il est indéniable qu’il a des qualités comme tout un chacun. Cependant, pense à tout ce qui te donnait des bleus au cœur. Ça ne regarde que toi, mais quand il te refusait un baiser, un câlin, le matin, sous prétexte qu’il allait mal, ce devrait être un voyant rouge warning pour te faire fuir. Ce n’est pas tolérable car tu n’avais rien à voir avec ses problèmes liés au concours. Refuser un « bonjour avec tendresse » peut être d’une grande violence. À toi de voir où tu places ton seuil de tolérance.

Dans l’idéal, tu devrais t’aimer au point de te dire que ce devrait être un privilège ou du moins un plaisir pour les autres de t’embrasser au réveil. L’amour devrait être source de joie.

Une fois encore, on a le droit d’avoir des problèmes, mais vont-ils disparaître en refusant un « baiser pour dire bonjour »? J’exagère peut-être, mais cet épisode m’avait choquée.

Quant à son « coup de baguette magique » pour dire que tu ne peux pas aller mieux après deux semaines, c’est vrai, même si la formule manque de délicatesse. On lit souvent sur le forum que l’on ne peut pas être en couple lorsqu’on va mal. Je crois que cela dépend de tout un chacun. Je pense que toute une vie ne suffit pas pour nous connaître ni connaître les autres. On guérit de certains maux au cours d’un travail introspectif, on se comprend mieux, au bout de quelques années, mais certaines fragilités peuvent demeurer. Est-ce que pour autant tu dois renoncer à l’amour et te fermer aux autres tant que tu ne seras pas guérie? Je ne le crois pas. La guérison n’est pas une destination, c’est un chemin. Donc il est vrai qu’en deux semaines tu n’es pas guérie et tu ne le seras peut-être pas même dans deux voire vingt ans. Je pense que l’on vit avec ses patterns. On les reconnaît au fil du temps, on les apprivoise, et on fait de meilleurs choix pour nous.

Tu sais que tu ne vas pas bien, tu ne l’as jamais nié, me semble-t-il. Tu as un traitement et tu vois un thérapeute. Tu ne peux faire mieux, tu fais déjà tout ce qu’il faut. Peu importe le temps qu’il te faudra pour t’aimer davantage et faire des choix affectifs plus sereins.

Tu es jeune, tu vas continuer à devenir une femme indépendante, tu es sur le bon chemin.

Je comprends pour tes parents. Cela ne regarde que toi, je suis désolée d’avoir insisté avec eux.

Je me demandais si tu avais déjà songé à vivre avec des colocataires. Je ne sais si tu peux retourner dans ta ville natale que tu sembles apprécier (rien à voir avec tes parents, juste pour le plaisir de te sentir bien dans un lieu que tu dis apprécier), mais je me disais que ce serait peut-être chouette de vivre avec 1-2 personnes pour construire une amitié peut-être. Je n’ai jamais fait cette expérience. Je suis restée vivre chez mes parents jusqu’à que j’emménage avec mon copain. Lui avait partagé un appartement avec un colocataire, il vivait à l’étranger et à ses dires c’est assez courant là-bas. Tu préfères peut-être te retrouver seule. Je me disais juste que dans l’idéal, si tu vivais avec une copine, vous pourriez vous raconter les journées pourries que tu évoquais naguère et il y aurait sans doute des rigolades également. Enfin, c’est une petite idée. Je n’essaie pas de t’épargner la solitude, je dis juste qu’avec ou sans copain dans ta vie, tu gagnes à être connue et une amitié pourrait se construire dans une cohabitation. Pardon si tu as horreur de l’idée.


Courage en tout cas pour cette phase que j’imagine éprouvante. Et n’oublie pas: « le temps est un grand maître, il règle bien des choses »...
#1295760
Bonsoir,

Merci Eva pour tes mots, pour ton soutien et ta présence. Cela compte beaucoup pour moi, la douceur et la bienveillance dont tu fais preuve, dont tous ici vous faites preuve, est très précieuse.

Ce soir, c'est dur, très dur. La fatigue (physique, mentale) des dernières semaines me tombe dessus. Et la tristesse avec. Ma psychiatre a augmenté ma dose de traitement, en m'expliquant que ça "va agir sur la dépression". J'ai fondu en larmes quand elle m'a dit ça, je ne suis plus dépressive ! Et si en fait, il reste un fond, quelque chose qu'il faut encore soigner, avec du temps, de l'aide, de la patience. J'ai parfois l'impression d'être engluée dans quelque chose dont je ne sortirais jamais, je n'en vois pas la fin. Je sais que c'est un moment charnière, important de ma vie, que ce que je m'efforce de construire, avec toute l'aide qu'on peut m'apporter, est pour toute la vie, pour un futur porteur de joie et de mieux être. Mais en plein dans la tempête, c'est une réelle souffrance.

Ma psychologue, la nouvelle (car oui désormais je vois deux psy et une psychiatre haha, je ne peux rien faire de plus en effet, à part un marabout), m'a dit qu'il fallait absolument tirer un trait sur cette histoire, qu'on avait du mal à se quitter, parce qu'on s'aime, mais on ne peut pas être ensemble, on ne doit pas être ensemble.

Tu as raison Eva, quelque chose en moi crie que ça DOIT finir, que c'est mieux, que le mieux viendra, promis. Je n'arrive plus à me voir dans le futur avec lui, et si je suis parfaitement honnête avec moi-même, cela faisait un petit moment déjà. J'ai déjà pensé à faire une pause, j'ai déjà pensé à le quitter. Maintenant il faut que je m'écoute. Quant au rendez-vous fixé en janvier, pas de date, pas de promesse, rien ne m'oblige à le revoir. Rien ne m'oblige à honorer ce rendez-vous, donné par ailleurs sans conviction. Hier j'ai jeté sa brosse à dent, son rasoir. Je rassemble les quelques affaires qui restent, je les mets de côté. Il a encore ma clé, il pourra déposer les miennes chez moi et claquer à la porte, à la rentrée.

La douleur et la tristesse sont aujourd'hui encore plus grandes qu'il y a deux semaines, preuve que j'ai compris que c'était fini. Ca doit être fini. "Je n'ai pas de travail, pas d'argent, pas de projet. Je n'ai rien à t'offrir" a-t-il dit. J'ai dit que je m'en fichais, mais ce "rien à m'offrir" n'a rien à voir avec un travail ou l'absence d'un travail. C'est autre chose, précisément ce que je veux, qu'il ne peut pas m'offrir.

Alors là, je crève de douleur. J'avais oublié comme ça faisait mal, et en même temps, je n'ai pas cessé d'avoir mal depuis très longtemps. A moins d'une sévère remise en question suivie d'une belle prise de conscience de sa part, je ne vois pas comment on pourrait revenir ensemble. Or on ne change pas pour l'autre, on change pour soi, je ne peux pas faire tout le travail pour lui, je ne peux pas et je ne dois pas.

C'est ce que je me répète, en boucle, tous les jours. Mais mon dieu, c'est dur. Je l'aime, il m'aime, mais on ne doit pas rester ensemble.

Un problème intéressant a été soulevée par ma psy : dans mes relations, je ne connais que les débuts joyeux et fusionnels, et la rupture. Et entre les deux, une longue agonie angoissée, informée par la peur panique de l'abandon. Cette belle période de stabilité, de repos, de joie tranquille qui suit les débuts passionnés et fusionnels, je ne la connais pas. Cette angoisse vient bien de ma relation à mes parents, à mon père en particulier, dont l'histoire un peu dure l'a rendu très dur, humiliant, intransigeant. Dès lors que je suis avec lui, j'ai entre 5 et 12 ans. Dès lors que je suis avec un garçon que j'aime, je redeviens une petite fille qui crève d'attention, qui crève de remplir le vide immense que tout cela a laissé en moi. J'ai encore beaucoup de travail devant moi.

Je suis terrorisée à l'idée de finir seule, de ne pas connaître un amour durable et serein, sain, joyeux.

J'ai déjà vécu en colocation à l'étranger. Aujourd'hui je vis seule et cela me convient bien, je crois. Je suis bordélique, je travaille beaucoup et je déteste le bruit, difficile de vivre avec quelqu'un. Je ne peux pas non plus quitter mon appartement actuel. Mais effectivement ce qu'il me manque, c'est une compagne ou un compagnon de route avec qui partager toutes les petites choses de la vie que je déversais sur mon ex... et que lui déversait sur ses colocs. Je me suis perdue dans cette relation, même si j'étais déjà perdue en la commençant. Et même si elle m'a apporté d'innombrables joies et moments d'amour. Ce soir je n'ai pas d'épaule sur laquelle pleurer, je n'ai pas de bras pour m'enlacer et me chuchoter que tout ira bien, là, voilà...

Il y a encore cette petite lumière qui vacille au fond et qui me chuchote que s'il change, s'il se remet en question, s'il grandit, s'il s'améliore, alors oui, quelque chose sera de nouveau possible. Cette petite lumière est là, je ne peux pas l'ignorer et j'accepte donc sa présence (à quoi bon se mentir hein ?). Mais elle sait qu'elle est toute petite, et je sais que si ce scénario est possible, je n'ai aucune raison de croire qu'il est probable. Cette lumière toute petite, je n'ai pas encore la force de la souffler.

C'est pour ça que j'écris ici. C'est comme si, au lieu d'hurler ma peine dans le noir, dans le silence et la solitude, je la criais dans le noir et dans le silence, mais en sachant que quelqu'un m'écoute. Alors, elle recule déjà, paraît moins interminable, moins insurmontable. Je suis sur un rocher au milieu d'une mer démontée ; je ne sais pas si le salut viendra de la tempête qui s'apaisera ou de la côte que je réussirai à rejoindre, pour l'heure j'essaie juste de ne pas couler.
#1295762
Je voudrais ajouter quelque chose.

Je crois très fort aux journaux de bord, aux journaux intimes, ils m'ont beaucoup aidée dans la vie. Et j'ai donc relu le début de ce sujet, ma dernière rupture, qui ressemble un peu trop à celle-là.

C'est limite embarrassant :lol: :lol:

J'ai quand même écrit "C'est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée" MON DIEU la gênance, cet ex en question n'avait tellement rien à voir avec moi au final : pas du tout le même bord politique, les mêmes objectifs dans la vie, et il était d'un mépris pour tout...

Pourquoi je fais ça ? Parce que ça me permet de réaliser que je ne suis pas en train d'écrire ni même de penser que mon nouvel ex "est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée". C'est une personne très chouette, géniale même, qui a d'immenses qualités, que j'admire beaucoup... Mais aussi une sacrée tête de mule, un chouia (un gros chouïa) immature, complètement à l'ouest, pas inattentionné mais totalement inattentif, drama queen, bizarre, hyper maladroit socialement, trop peu tactile, très auto-centré, pas spécialement généreux...

"Et tu veux rester avec ce mec ?"

Ben... je ne sais pas. Oui. Non. Non. Peut-être. Non. Merde j'en sais rien. Je ne vois pas à quel moment de ma vie je suis censée rencontrer le prince charmant, vu qu'il n'existe pas et que ça m'ennuierait sévère, vivre avec une poupée glacée parfaite et toujours irréprochable.

Mon ex est aussi attentionné (oui ça peut paraître dingue de dire ça après ce que j'ai raconté ici, mais il l'est quand même), drôle malgré lui, ou du moins veut-il nous faire croire, cultivé et brillant (affinité intellectuelle maximale entre nous deux), du BON bord politique, curieux, travailleur, tendre, d'une patience extrême, habillé n'importe comment, et donc totalement désintéressé de ces histoires d'apparence, doté d'une intelligence affective remarquable, terrorisé par le regard des autres, doux, fragile, et touchant.

Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que ce que je décris au-dessus, c'est une vraie personne. C'est quelqu'un qui existe vraiment, qui a ces qualités là et ces défauts-ci. Pas une personne imaginaire, fantasmée, pas un "garçon dur, ténébreux, sombre, brillant, trop brillant pour moi" ou quelles que soient les conneries que j'ai pu écrire au sujet de tous mes autres ex, et même d'Albert (Albert !!!!), et qu'on pourrait finalement raconter à propos de n'importe qui, du moins n'importe quel garçon de 25 ans un peu perturbé et bel homme. Il n'est pas "trop" pour moi. Ou alors trop égoïste. Mais pas "trop bien".

J'écris, j'écris, j'écris. Je me raccroche à ce que je peux. Ce que je constate, là, c'est que je ne suis pas en train d'idéaliser mon ex. Que j'ai tout simplement fait des progrès depuis toutes ces années. Enfin.
#1295771
Le prince charmant n’existe pas, effectivement.

Je conçois que cet homme ait des tas de qualités que tu apprécies et je conçois également que plusieurs choses te correspondent comme l’entente politique pour ne citer que cet exemple.

Le problème, n’est pas tant de t’assurer -ou nous assurer- de ses qualités. Il en a comme tout un chacun et certaines d’entre elles te conviennent parfaitement.

Le souci, de mon humble point de vue, est que tu souffres à ses côtés car certaines choses ne te conviennent pas, elles ne correspondent pas à tes besoins.

Tu sembles avoir besoin d’écoute, d’empathie, de tendresse, de soutien, de « soleil ». Or d’après tes dires, il était parfois englué dans la « grisaille », ce qui l’empêchait de te donner ce que tu espérais. Il te le dit lui-même.

Toi seule peux comprendre ce que je vais dire car on n’apprend que par l’expérience, mais je te le dis quand même. Dans mon entourage, des femmes (amies, famille, collègues de travail) sont en couple avec des hommes qui se soucient d’elles: ils sont attentionnés, ils leur préparent souvent à manger, ils les inondent de tendresse, ils sont présents et aux petits soins avec elles. Elles ont des problèmes comme tout le monde, mais leur homme n’en est pas un. Ces hommes les traitent comme des princesses et je te parle de femmes « simples », qui ne demandent rien et qui sont très modestes.

Ce que j’essaie de te dire, c’est qu’à un moment, il faut idéaliser la relation, pas le copain. Il faudrait tendre vers un type de relation prédéfini. Par exemple, « moi Janysse, je souhaite une relation qui me fait du bien, une relation qui m’apporte de la paix, du réconfort... » car je pense que lorsqu’on est convaincu de ce que l’on veut, on s’éloigne de tous ceux qui se détachent de ce « projet » et on se rapproche en toute conscience de ceux qui sont susceptibles de répondre sainement et positivement à ce projet personnel.

En un mot, il faudrait apprendre à aimer ce qui nous fait du bien. Ton jeune homme a beau avoir moult qualités qui te fascinent, il ne semble pas te faire du bien. Tout est là et il ne faudrait pas aller plus loin, sinon cela signifie que qqchose se joue inconsciemment.

Or le propre de l’amour, c’est de vivre une relation saine, bienfaisante et enrichissante. Il faudrait tendre vers ces points positifs.

Tu dis que vous vous aimez. Ça me fait mal au cœur de te dire que tant que cette idée sera ancrée en toi, tu ne pourras pas faire le deuil de votre relation. Vous avez des sentiments, beaucoup de respect l’un pour l’autre et vous êtes jeunes. Chacun continue de se construire de son côté. Peut-être que le jour où chacun aura réalisé son projet professionnel, il pourra s’ouvrir davantage à l’amour.

Pour l’heure, plusieurs choses à régler chacun de son côté apparemment.
Ton grand besoin est de t’aimer et d’aimer. À toi de faire de meilleurs choix pour toi, le choix d’une personne disponible affectivement et donc ouverte à l’amour.

Je le disais déjà dans mes premiers mots, je radote!
D’autres jrmistes donneront sans doute de meilleures pistes de réflexion que moi.

Je n’ai jamais eu de chat, mais j’entends souvent leur pouvoir bénéfique pour lutter contre la dépression. Le toucher doucereux de leur poil semble apaisant, si l’on en croit certaines études. As-tu songé à en adopter un? Je t’imagine tout aimante avec celui ou celle que tu rendrais heureux par ton unique présence.

Tu évolues positivement et tu es on ne peut mieux entourée par les psys. Ne lâche rien, courage.
#1295802
Bonsoir,

Eva, beaucoup des choses que tu dis me parlent. Je suis rentrée dans ma famille, et même si on s'engueule, on n'est pas d'accord, on ne se comprend pas, cette année j'apprécie cette présence permanente. La période des fêtes me renvoie constamment à la douleur de n'avoir plus d'amoureux à chérir, mais passer tout ce temps avec ma famille est une échappatoire inattendue.

Une femme de ma famille a cette année amené son compagnon. C'est douloureux d'être la seule à être seule, de me dire que je n'ai jamais vécu assez loin une relation pour être invitée à Noël. J'ai de grandes ambitions professionnelles mais tout ce que je souhaite dans la vie, je l'écrivais déjà il y a 4 ans, c'est trouver un compagnon avec qui partager de beaux moments, jusqu'à la fin. C'est peut-être ridicule ou niais.
Néanmoins, voir ce couple évoluer autour de moi a donné une forme concrète à ce qu'on dit ici. Son compagnon est tendre, attentionné, plein de caresses minuscules, de sourires, de regards amoureux. C'est ça en fait que je veux. C'est exactement ça.

J'écris tard car je ne peux pas dormir. Je suis gavée de médicaments mais je ne peux pas dormir. Je ne dors plus depuis 3 semaines, je mange mais rien n'a de goût. Une pensée m'obsède, depuis 3 semaines, depuis le début de la fameuse "pause", qui n'est que le nom donné par mon ex à une rupture qu'il n'assume pas : le nouvel an. Ca peut paraître dérisoire, mais je crève de douleur en y pensant. Car je perds toute une partie de mon cercle social dans cette affaire. Car une partie de mon cercle social d'avant lui s'est mélangé dans ce cercle là, dont je suis désormais exclue. J'ai fait la connerie d'espionner sur Facebook (je sais pourtant qu'il ne faut pas se faire du mal pour rien), et j'y ai appris que les préparatifs de la soirée allaient bon train. Je me réjouissais de cette grande fête. J'en suis totalement exclue bien sûr - personne ne m'en a parlé, je n'ai pas été invitée. Ca me crève le coeur. D'autant plus que je n'ai pas d'autre perspective, je n'ai pas de Nouvel an prévu ; mes amies les plus proches seront à cette fête là. Mes autres amis ne seront pas dans notre ville natale pour le 31. Je n'ai pas envie de remonter une semaine plus tôt à la capitale juste pour ça, et attendre la rentrée encore 8 jours après ça. Je fais une fixette dessus, et quand j'y pense j'ai les tripes qui se serrent. C'est complètement injuste. Je vais vous paraître bien superficielle, mais ça me fait hyper mal.

Depuis deux jours, j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais. Je ne vais pas réussir à surmonter ça, la montagne à gravir me paraît trop énorme, et je suis trop faible. Mon ex me manque. Ou est-ce autre chose qui me manque ? Quelque chose d'autre que j'appelle manque ? Je suis entourée, mais j'ai ce vide immense dedans. A en vomir. Je voudrais trouver le moyen de tout effacer, toute mon histoire avec mon ex, tout de lui.

Je n'ai envie de rien. Je sais que le temps y fait beaucoup, mais j'ai l'impression de me noyer, de couler, de me battre sous la surface sans pouvoir respirer. Je me demande comment mon ex le vit, peut-être aussi mal que moi, peut-être bien mieux, et puis qu'importe ? Qu'importe si lui se noie ? C'est moi qui coule ici. Moi qui pleure, et lui est loin. En même temps je n'arrive pas à me voir avec lui là, je suis en larmes, je suis trop mal, je ne vois aucun réconfort dans ses bras, aucun apaisement à sa pensée. Tout ce que j'ai construit ces quatre dernières années à Paris s'est étiolé. Mes amis sont partis vivre ailleurs, mon groupe de musique n'existe plus, ma confiance en moi s'est faite bouffer.

Je voudrais être plus forte que ça mais je n'y arrive pas, je suis un comme un petit animal blessé. Rien ne m'apaise. Rien ne me réconforte. Et quand le calme revient enfin, le Nouvel an fait irruption dans ma tête et je délire de nouveau. Je doute de tout. Je doute de moi.

J'adore les chats. J'en ai un d'ailleurs que j'adore, chez mes parents. Je ne peux bien sûr pas l'emmener avec moi. Je ne peux pas non plus en adopter, je vis dans 20m2 :(

Je me sens complètement vide.
#1295846
Bonsoir,

Joyeux Noël. (quelle blague)

J'ai l'impression que mon état se dégrade. Je me sens très malheureuse, très triste. Déchirée. Noël arrive à peine à m'apaiser. Ce soir j'ai quitté le dîner précipitamment parce que les larmes débordaient. Je pense à mon ex souvent. Je pense au Nouvel an souvent. Je me trouve nulle et minable d'être seule pour le Nouvel an. J'ai tout le temps envie de pleurer. Le soir l'angoisse est trop forte. Je me sens très triste d'être dans cet état. Je voudrais que la vague de douleur soit passée déjà, chaque jour est une torture.

Je n'arrive pas à accepter. Inconsciemment peut-être, la rupture. Consciemment, d'avoir mal. Je ne veux pas avoir mal. Je n'en peux plus d'avoir mal comme ça tout le temps.

Je veux retrouver mon amoureux. Je veux retrouver ses bras, je veux retrouver ses blagues nulles, je veux le retrouver tout entier. Je voudrais tellement que cette phase soit passée. Je voudrais si fort passer à autre chose. J'avais oublié à quel point ça faisait mal. Et moi je n'en peux plus d'avoir mal.

Je me bats, je fais tout ce que je peux. Je prends mon traitement, je me force à apprécier le temps avec ma famille, j'arrive à apprécier le temps avec ma famille, je joue aux jeux de société, même si la mélancolie pointe son nez, j'ai commencé à chercher un nouveau groupe de musique, j'ai peut-être une piste, j'agis merde, j'agis - mais je crève quand même de douleur et de tristesse.

Je n'arrive pas à lâcher prise dans mon chagrin, j'analyse tout de loin, je refuse de m'y abandonner - je devrais. Je n'écrirai pas de conneries comme "nous sommes faits l'un pour l'autre", "je voudrais qu'on revienne ensemble" parce qu'elles seraient écrites sous le coup du désespoir.

Et pourtant. Il me manque. Et je voudrais qu'on revienne ensemble. Et je sais que c'est faux et vrai à la fois.

Je perds la tête ça y est
#1295847
Bonjour Janysse,

Je ne suis jamais intervenue sur ce post, j'ai peur d'être maladroite et de ne te dire que des banalités,alors que d'autres ont su t'apporter une analyse plus fine.

Mais je ne veux pas laisser ta peine sans réponse, alors je t'apporte tout mon soutien. La période des " fêtes" est difficile je trouve , être au plus mal au milieu de cette joie programmée, où la solitude ( réelle ou ressentie ) n'a pas droit de cité.

Ce n'est pas perdre la tête que de ressentir ce paradoxe : un manque affreux et pour autant la conscience qu'il ne serait pas indiqué de reprendre la relation , maintenant.

Je te souhaite l'apaisement .
#1295855
Janysse,
Ça me fait mal au cœur de lire tant de souffrance. Je ressens jusqu’ici ce vide abyssal qui te torture tant. Cela dépasse mes petits conseils. Je n’ai pas les « outils » pour t’aider, malheureusement. Tu es intelligente, tu le sais déjà.

Un petit mot malgré tout pour te dire que je pense à toi. Ça ne change rien, hélas.
Je ne sais pourquoi vous vous disputez en famille même durant les fêtes les plus douces de l’année et ça ne regarde que toi. J’ai tant de respect pour la famille que je préfère me taire la plupart du temps. Mon père m’a inculqué le respect des Anciens. Je ne lui ai jamais tenu tête. Je n’ai pas de problème avec ma famille, ils sont ma source de joie et d’amour, ils sont tout pour moi. Aussi, je ne peux qu’imaginer ce que tu ressens quand ça ne va pas trop avec ta famille, malheureusement.

Je suis faible, cependant, face à la famille de mon copain, avec lui même. Je n’arrive pas à m’affirmer avec eux, ils m’en font voir de toutes les couleurs. J’ai passé un triste Noël avec eux, je ne reviens qu’aujourd’hui sur ton fil car j’en viens à douter de moi. Je reviens quand même car je tiens à toi et parce que j’essaie d’être adulte en me disant au fond de moi qu’ils sont malheureux pour agir de la sorte.
Bref, je ferme la parenthèse.

Je crois très modestement que ce qui te fait si mal pour le 31, c’est de te sentir rejetée et/ou abandonnée. Cela doit raviver en toi une blessure d’antan, de ton enfance, inconsciente. As-tu fait le lien? Sais-tu qui t’a rejetée et/ou abandonnée? Souviens-toi que tu ne me dois aucune réponse. Je soulève de petites questions pour te soutenir dans ton cheminement personnel, mais les psys qui t’entourent sont des professionnels de santé qui te guideront au mieux. Moi je ne suis rien.

Il se peut également que tu aies observé ta mère rejetée par ton père, lui préférant d’autres femmes ou tout autre chose. C’est très délicat, cela ne me regarde pas, pardon de l’évoquer. Tu verras cela avec les professionnels de santé.

Toujours est-il que si tu identifies l’origine de ton mal être, de ta blessure, tu accueilleras mieux, je te le souhaite, la présente. Le 31 te rappelle peut-être inconsciemment des maux que tu n’as pas su exprimer durant ton enfance car tu le sais peut-être : enfant vient de « infans » celui qui ne parle pas. La petite fille que tu étais n’a peut-être pas exprimé sa tristesse, sa souffrance même, à l’époque. Aujourd’hui, tu l’exprimes, c’est sain et constructif. Il faut du temps pour mettre des mots sur des maux, peut-être même toute une vie, je te disais naguère.

Qu’est-ce qui t’empêche de fêter le 31 ailleurs? Je sais bien que tu voudrais être là où se trouve ton ex, mais tu te vois le guetter toute la soirée ou même le voir faire la fête avec ses amis pendant que ton cœur crie famine? Tu es lucide, tu sais que tu as le droit d’être en colère et de ressentir le manque et l’injustice et de ne pas encore lâcher prise. Je suis démunie face à cela car faire le deuil d’une relation est un processus qui prend du temps. Tu as besoin de temps.

Tu ne l’idéalises peut-être pas, mais il est du côté doré, il fait partie de ce qui est agréable pour toi. C’est tout à fait légitime. Je dis juste que pour faire le deuil, si tu souhaites faire le deuil de la relation, les points négatifs doivent prendre le dessus. Par exemple, en te disant « il ne m’a pas dit bonjour l’autre matin car il disait avoir trop de tristesse en lui, il dit n’avoir rien à m’offrir, il a oublié ce qui était tant important pour moi quand je devais partir... » ça ne fait pas de lui une mauvaise personne. Ça montre simplement qu’il ne te rendait pas heureuse, qu’il ne te correspondait pas.

Pardon si je te blesse, je ne voudrais jamais te faire de peine car je ressens ce que tu endures, ça me fait de la peine, ça me parle un peu.

Que dirais-tu de lire un livre qui fait du bien? Je sais que ça ne remplace rien, ce n’est pas le but, d’ailleurs. Ça plante une petite graine parfois et on en récolte les fruits avec le temps.

Le temps. Tout est là. Tu as tenu bon jusqu’ici, vois tes ressources.
Courage et patience encore et toujours <3
#1295858
Eva, Selma,

Merci pour vos mots, infiniment.

Je n'ai plus la moindre idée de quoi faire pour aller mieux. Rien, absolument rien ne me fait envie ni plaisir.

C'est exactement ça, je me sens rejetée et abandonnée. J'avais trouvé en même temps que notre relation un cercle d'amis avec qui faire la fête. J'ai perdu le second en perdant le premier. Mais pire encore, celle que je considère comme mon amie la plus proche fait elle aussi partie de ce cercle, car tous nos amours sont des amis proches de longue date. Résultat, si je suis exclue d'une soirée ou d'un évènement, je suis aussi privée de mon amie. Je ne sais pas si c'est très clair, tout ça pour dire qu'en réalité je n'ai nulle part ailleurs où fêter le Nouvel an. Je ne veux pas faire la fête avec mon ex, je ne le supporterais pas, mais je n'ai pas d'alternative du tout.

Ce soir, nous devions sortir avec mes copines. Je pleure depuis 3 jours, j'ai envie de sauter par la fenêtre, j'ai besoin de faire la fête. Mon amie en question me demande si on peut se voir plutôt en fin d'après-midi, sans me donner de raison, mais je sais que c'est parce que TOUTE la bande de copains de mon ex sera en ville pour faire la fête aussi. Et qu'elle veut faire la fête avec eux.

Je ne blâme personne dans cette histoire, mais la situation est pourrie, et je m'étais promis il y a des années de ne plus jamais sortir avec quelqu'un dont les groupes d'amis sont aussi mêlés aux miens. Evidemment, qui va devoir renoncer à sortir ce soir ? Moi. Je suis terrorisée à l'idée de croiser mon ex, et je sais que croiser ses amis va me faire aussi mal au coeur. C'est comme contempler le groupe des cool kids dont on a été exclu au collège. En même temps je ne vais pas m'empêcher de vivre et faire la fête à cause d'eux ? A cause de lui ?

La colère arrive. Ce matin je me sens super en colère, déçue et humiliée. Je suis coincée dans ces trois phases à la fois : tristesse, colère et déni. Parce que notre rupture me paraît encore un petit peu irréelle. Parce qu'elle me rend infiniment triste. Parce que les termes en sont profondément injustes : il retrouve sa liberté, je perds tous nos amis ; il peut sortir faire la fête quand il veut, je rase les murs pour éviter qu'on se croise ; il s'arroge la décision finale sur notre couple, je subis sans pouvoir rien faire ; il me dit de ne pas l'attendre, et il laisse la porte ouverte. C'est parfaitement dégueulasse. Et me faire ça en période de fêtes, c'est parfaitement dégueulasse oui.

Tu as raison Eva. Le manque et la douleur m'aveuglent. Je dois garder en tête toutes les micro-blessures qu'il m'infligeait le coeur léger. Son manque de soutien constant dans mon projet professionnel. Son manque de générosité, voire sa radinerie. Non, carrément sa radinerie. Quand je me sentais moins aimée qu'il n'aimait son meilleur ami. Quand j'ai lu les remerciements de son mémoire, et que je n'y apparais pas. Quand j'ai proposé 10 fois de l'aider à relire son mémoire, et qu'il ne m'a jamais sollicitée. Quand on dormait ensemble et qu'il ne voulait pas me prendre dans ses bras. Quand il réclamait des massages sans rendre la pareille. Quand j'ai demandé qu'on aille se faire dépister ensemble, et qu'il m'a répondu que c'était un truc perso qu'il allait faire de son côté. Quand il refusait de m'embrasser le matin. Quand j'ai nettoyé de fond en comble son appart, et qu'il m'a à peine remerciée parce que "t'exagères c'était pas si sale". Quand il me disait que j'exagérais au moindre truc. Quand il était agressif parce que je pointais du doigt pile ce qui n'allait pas : son bordel, sa dureté, ses oublis, son mépris. Quand il était morose avec moi, puis s'illuminait dès qu'un de ses amis nous rejoignaient. Quand il refusait de me prendre la main au cinéma. Pire, quand je lui prenais la main au cinéma, et qu'il s'en défaisait immédiatement sans dire un mot. Quand il faisait exactement la même chose dans la rue.

C'est vrai je ne pouvais pas continuer avec un type comme ça. Je n'ai pas à subir sa mauvaise humeur et encore moins sa lâcheté. Je ne me sentais pas bien. Je me sentais tout le temps en insécurité. Je n'ai jamais eu le moindre doute sur le fait qu'il m'aime, mais il ne m'a jamais aimée comme j'en ai besoin.

Je suis désolée de lire que tu as passé un mauvais Noël Eva. J'espère que les journées qui arrivent t'apporteront la douceur du repos de fin d'année.

De mon côté je ne vois pas de fin à ma douleur, pas tout de suite. Alors je fais avec, je n'ai pas le choix. Je sors ce soir, il sera peut-être aussi en ville. Je croise les doigts pour ne pas le croiser.

Belle journée
#1295859
Coucou Janysse,

Je voulais avoir du temps pour te répondre, ce n'est pas vraiment le cas mais je vais essayer de le faire rapidement malgré tout.

Tout d'abord désolée que tu en puisses pas trouver un peu de réconfort auprès de ta famille. T'es tu ouverte à eux de ta situation?

Ensuite, pour relativiser les choses, le 31 est une "institution" lorsqu'on est jeune, et même si ca ne te consolera certainement pas, cela fait quelques années que je ne le fête même plus vraiment...parce que c'est un symbole mais si tu regardes objectivement, c'est juste une nuit, comme une autre :)
Je comprends hein que le choix de tes amis te blesse, mais es tu sûre qu'ils l'ont fait délibérément? N'y a t'il pas un malentendu?

En tous cas, tu n'es pas toute seule, et même si ce n'est pas grand chose, nous sommes là, nous :)

Je t'embrasse Janysse, essaie de garder en tête qu'il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.

Edit après avoir vu ta réponse: celle que tu appelles ta meilleure amie, lui as tu parlé de cette peine? Si ce n'est pas possible parce qu'elle ne t'écoute pas ou s'en fiche, alors je crois qu'elle usurpe le titre de meilleure amie. Une meilleure amie renoncerait à la fête de l'année pour rester avec toi si tu as de la peine, et ne ferais certainement pas passer un groupe d'amis devant ta douleur. Parce que c'est pour ça que les amis sont là aussi, pas uniquement quand les choses sont faciles.
#1295861
Bonjour Elieza et Rue Sarraute,

Merci pour vos messages.

Je ne suis pas très claire dans mes messages je reconnais. Mon amie essaie de ménager la chèvre et le chou, car ce groupe d'amis est aussi SON groupe d'amis, et je n'ai pas précisé, son copain en fait partie. Elle m'a expliqué avoir pensé à zapper le nouvel an avec eux, mais elle a très envie de cette fête, a promis à tout le monde qu'elle serait là, et part vivre à l'étranger juste après, je comprends qu'elle veuille en profiter. J'ai une autre amie, dont je me demande si elle a été invitée aussi, j'en aurai le coeur net ce soir. Si c'est le cas je serai bien la seule de tout notre groupe à ne pas y être invitée.

Je me fiche du Nouvel an, royalement. L'an dernier je l'ai passé sur mon canapé avec mon ex, et on a piqué du nez à 23h45. C'est plutôt que je ne supporte pas d'être écartée d'une grosse fête comme ça où tout le monde sera invité sauf moi. Ca fait écho à des trucs très anciens, je ne sais pas lesquels mais j'ai déjà ressenti cette morsure au coeur, que j'interprète comme un rejet.

Ma famille sait. Mon amie sait et répond présente à chacun de mes appels. Elle est coincée, elle ne peut rien faire de plus. Je ne peux pas lui demander de renoncer à cette grosse fête pour moi.

Je voudrais que tout ça soit vite passé pour ne plus avoir à y penser :(

Je ne sais pas comment j'ai fait pour réussir à m'engluer dans toute cette peine et cette douleur, cette obsession pour cette soirée. Je vous écris là en pleine journée et déjà ça me fait mal mais le soir, le soir c'est terrible je n'en dors tout simplement pas.
#1295867
Bonjour
Rue Sarraute a écrit : 26 déc. 2018, 15:26 Je dois passer le weekend avec elle dans un airbnb et je ne sais pas du tout comment m'y prendre.
Et si , tout simplement, tu ne "t'y prenais pas?" ...
Ce qui implique de ne pas aller dans cet airbnb, bon à moins que tu sois vraiment maso ... ?

Edit : oops désolé janysse, je n'avais pas fait attention (mea culpa) que c'était ton topic.
Promis, je te laisse tranquille :) et ne ferais aucun commentaire sur ton histoire :)
#1295869
Rue Sarraute a écrit : 26 déc. 2018, 15:26 Comme je te comprends ... Je ne dors plus ou peu.
J'ai perdu 7 kgs et je n'arrive pas à voir le bout du tunnel, malmené par cette fille qui souffle le chaud et le froid.
J'ai pourtant TOUT fait pour la comprendre, l'écouter (et l'entendre ..) et puis pfiouutttt elle est partie une nouvelle fois, sans se retourner !!
Je dois passer le weekend avec elle dans un airbnb et je ne sais pas du tout comment m'y prendre.
Détaché ? Amoureux ?
Bref je suis stressé car il me tarde que le weekend arrive et je n'ai pas envie qu'il se termine ...
Je suis perdu .. complètement perdu !!
Saraute, ici c'est le sujet de Janysse ;), pour des questions relatives à ton histoire, il est préférable de le faire sur ton sujet. Merci.
#1295905
Coucou,

De nouveau je vous écris, pour dire que ça va un peu mieux. Je sais que la prochaine vague de ça va pas ne va pas tarder, mais pour l'heure je suis un peu plus apaisée. Je sors ce soir faire la fête avec mes copains, le Nouvel An n'est qu'une soirée que je passerai à regarder un bon film avant de me coucher et ne rien voir de cette nuit.

Je comprends ce que mon ex voulait dire en me "pausant", en me disant que "ce n'est pas une petite pause de 3 semaines avec happy ending à la fin". Si on doit reprendre quelque chose, ça prendra des mois. Moi je veux juste aller bien, avec ou sans lui, surtout sans lui. Ce n'est pas en un mois que tout va changer, surtout pas lui et son comportement pourri.

Je suis en boucle je sais, c'est l'effet vacances aussi. Quoiqu'il arrive je veux que MOI ça aille bien d'ici deux mois. Je me concentre sur mes candidatures de groupe de musique (avant de reprendre le boulot, ça me terrifie d'avance vu mon état haha), ça me fait du bien. Ca me fait chanter sous la douche, rêver, me projeter. C'est ce dont j'ai besoin.

Bref, tout ça pour dire que je ne viens pas seulement raconter que je suis à deux doigts de passer par la fenêtre ici, mais aussi que parfois, malgré tout, ça va.

Je vous embrasse
#1295910
Bravo !

Les projets, rien de mieux. Tu es ambitieuse et passionnée, tant de vie en toi, c’est magnifique.

Je tenais à te remercier pour ton gentil mot. Malgré ta détresse, tu as puisé dans ta bonté pour penser à moi, c’est extraordinaire et c’est cette femme-là en toi qui est à croquer et qui doit te faire dire « mais que je suis belle intérieurement! Que je suis forte et courageuse! Je m’aime pour ma délicatesse, ma générosité, etc (à toi d’identifier tes qualités car une fois encore, on n’apprend que par soi-même) et d’ajouter: on ne mendie pas un bonjour, un câlin, une fête. Avec le temps, je te le souhaite, tu aspireras à un homme (quiconque même) qui sera fier ou du moins heureux de te câliner et tout le reste car tu as de la valeur, sans prétention aucune.

Je pense que l’estime de soi y joue beaucoup. Souviens-toi du Vilain petit canard (de mémoire, d’après Victor Bettelheim, Psychologie des contes de fées): au moment où il croit que les cygnes foncent sur lui, il penche la tête vers le bas, de peur d’être becqueté. Or à ce moment-là, il découvre son reflet dans l’étang et il se voit incroyablement beau et alors les fameux cygnes le cajolent et en font un des leurs et les enfants diront qu’il est le plus beau de la mare...

En découvrant ta beauté, tes qualités, tu feras de meilleurs choix pour toi. Car on a l’amour que l’on pense mériter. Il en va de même en amitié. Moi je ne peux changer de beaux-parents car c’est la famille. Mais je peux changer ma perception des choses et me promettre de ne plus me laisser autant atteindre.

Ta colère actuelle est en tout cas absolument humaine. Il faut bien qu’elle sorte. Écrire ici est une forme d’exutoire, c’est sain. Les montagnes russes également.

Tu es intelligente, tu as fait un bilan constructif. Je te souhaite une belle soirée avec des sourires et des chansons qui te plaisent tant!
#1295911
Merci Eva pour ton soutien indéfectible et pour tes mots qui touchent toujours juste.

Effectivement, on ne peut pas changer sa famille mais on peut changer la relation qu'on a avec eux. Je m'efforce aussi de travailler sur ça :) Courage à toi, vraiment <3

Ma belle soirée s'annonce compliquée, car mon ex sera peut-être au même bar que nous. Mais il est hors de question que je me prive de cette soirée, que je reste terrée chez moi à pleurer. J'y vais quand même allez. Si ça le dérange il n'a qu'à rester chez lui.

Bisous
#1295942
Coucou tout le monde,

Ma soirée s'est super bien passée. Mon ex s'est effectivement pointé avec tous ses potes (qui étaient aussi les miens avant :'( ) et je ne l'ai pas salué, pas regardé, je n'ai même pas eu envie. J'ai salué tous ses copains, on a rigolé un peu, mais j'ai poursuivi ma soirée dans mon coin avec mes amis. Confirmation, mon autre amie sera aussi à cette grosse fête. J'ai donc pris la décision de remonter sur Paris plus tôt que prévu. L'idée d'être chez moi seule à pleurer alors que lui fait la fête me rend folle. Je dois partir. Plusieurs copains étaient contents de me voir, et l'un d'eux a même proposé que je les rejoigne, ce qui me fait penser que tu as sûrement raison Elieza : pas qu'il s'agit d'un malentendu vraiment, mais que la décision de ne pas m'inviter tient surtout à mon ex (car la soirée du nouvel an se passera chez lui), qu'en d'autres circonstances on aurait peut-être pensé à moi. Peu importe maintenant, il faut que j'arrive à lâcher prise sur ce truc à la con.

Un copain un peu fouineur est venu aux nouvelles, me demander si c'était fini fini radical entre nous, j'ai dévié la conversation. Je ne veux pas que d'autres personnes s'en mêlent. Mon ex est d'après lui "au fond du trou". Je n'ai pas répondu, ce n'est plus mon problème.

Il est parti tôt, je suis restée tard. C'est peut-être puéril de penser comme ça mais je m'accroche à tout ce que je peux, et là c'est une mini-victoire.
#1295944
Courage !
Tu fais bien de devie la conversation ! Maintenant moi aussi, je fais cela !
Concentre toi sur toi ! C’est difficile, long mais ça paye ! Lache prise, ça vient avec le temps. Maintenant, cela m’atteint de moins en moins ! Je dis pas que ça me rend un peu triste par moment mais rien de bien méchant !
#1295978
Merci pour vos petits messages :)

Mauvaise nuit hier. Toutes les nuits en fait. La nuit, tout est plus sombre, insurmontable, monstrueux, douloureux. Je tourne et me retourne dans mon lit, le moindre bruit m'hérisse et les pensées me tombent dessus comme des fantômes. Je ne dors plus, plutôt je ne m'endors plus, c'est un cauchemar. Je pleure pour chercher l'apaisement mais ça ne marche pas toujours. Des voix grinçantes me susurrent des choses horribles aux oreilles ; "Bien sûr qu'il ne t'aime plus, il est juste lâche et tu n'en valais pas le coup" "Tu es misérable, tu ne t'aimes pas, comment veux-tu que lui t'aime ?" "Pense à la soirée du Nouvel an, où tout le monde va s'amuser et pas toi... Il y en aura d'autres, et tu ne seras plus jamais invitée !"

C'est un enfer. Ma psychiatre m'a donné des trucs pour dormir, mais l'endormissement vient toujours très tard. Par contre je dors comme une masse, jusqu'à ce qu'on me réveille, vers 12h30, parfois plus. C'est n'importe quoi.

Ca me mine le moral, je redoute le soir, j'ai peur d'aller au lit, tout m'angoisse. Alors qu'en journée, je peux relativiser, me consacrer au présent et parfois même aller bien, quand vient le soir tout s'effondre.

Des conseils pour réussir à apaiser l'angoisse le soir ? (Je précise, je suis interdite de Xanax car trop pris)
#1295982
Hello Janysse ,

J'ai eu moi même d'énormes problèmes de sommeil pendant les 2 mois qui ont suivi la rupture ( qui plus est l'été était caniculaire , et je n'ai pas pu faire de sport pendant les 2 premiers mois à cause d'une très grosse entorse ...trois jours après la rupture :roll: ). Je faisais de terribles crises d'angoisse, avec réveils en larmes, au bout d'une heure de sommeil, où j'avais l'impression d'étouffer .On m'a prescrit des medocs mais je ne les ai finalement pas pris car j'étais dans le brouillard, et je préférais être dans le brouillard pour épuisement chronique ( 4-5 heures de sommeil par nuit pendant 2 mois ) que " chimiquement" .
Bref

Ce qui m'a aidée :
-homéopathie et acupuncture
-ma psychologue cet été m'a initiée à la méditation en pleine conscience
- partir en vacances chez des amis au bout de 2 mois ( changement de lieu , changement d'air , être prise en charge , et le manque de sommeil accumulé font que j'ai recommencé à dormir )
-reprise du sport de façon intensive à la rentrée
- le temps , tout simplement

Bon courage à toi
#1295988
Salut Janysse,

Bon au bout de quasi trois ans ce n'est pas encore terrible je dois en être à 4-5 heures de sommeils par nuit ceci-dit c'est toujours mieux que 1 à 2 heures ou les somnifères avec lesquels je ne fermais pas les yeux.

Ce qui fonctionne un peu pour moi, c'est la musique avant de dormir, de longues discussions avec une amie, comme le suggérais Eva je crois dans un post précédent, l'adoption d'un chat (c'est ce que j'ai fait et moi qui ait des tendances angoissée, ça à eu un effet très apaisant)
Comme le suggère Selma l'homéopathie aussi ou des produits de type Euhpytose peuvent aider.

Courage à toi, dis toi que les petites voix que tu entends dans ta tête ne sont en aucun cas le reflet de la réalité mais simplement un jeu de l'esprit qui consiste à se torturer soi même.
#1296032
Bonjour à tou.t.es
Selmasultane a écrit : 28 déc. 2018, 11:19 J'ai eu moi même d'énormes problèmes de sommeil pendant les 2 mois qui ont suivi la rupture ( qui plus est l'été était caniculaire , et je n'ai pas pu faire de sport pendant les 2 premiers mois à cause d'une très grosse entorse ...trois jours après la rupture :roll: ).
Ca c'est le corps qui parle l'entorse ! Une de mes (nombreuses haha) psy m'a expliqué que le corps savait bien mieux que nous, rationnellement et consciemment, ce qui se passait dans nos têtes et coeurs !

Homéopathie je sais que ça ne marchera pas sur moi. Ca repose pour beaucoup sur ce qu'on appelle l'efficacité symbolique (la même que pour les placebo, qui est réelle hein), or de base j'y crois pas pour un sou donc bon. Idem euphytose j'ai pris pas mal à un moment, mais je suis un traitement assez costaud donc l'Euphytose à côté... Cependant en parlant d'acupuncture tu as pointé quelque chose, aussi j'ai commencé des séances d'hypnose maison pour m'apaiser et m'endormir : ra-di-cal. Je me sens mieux après, et ma façon de penser change imperceptiblement, c'est un grand soulagement.
Sebastien1979 a écrit : 28 déc. 2018, 11:49 Bon au bout de quasi trois ans ce n'est pas encore terrible je dois en être à 4-5 heures de sommeils par nuit ceci-dit c'est toujours mieux que 1 à 2 heures ou les somnifères avec lesquels je ne fermais pas les yeux.
Au bout de trois ans tu ne dors que 4 à 5 heures par nuit ??? Je ne connais pas ton histoire, aussi excuse-moi d'avance si je te parais indélicate mais, as-tu consulté pour ça ? Un.e généraliste, un .e spécialiste du sommeil, un.e psy-, un.e hypnothérapeute, un.e sophrologue... ? C'est assez anormal (sauf si c'est ton rythme habituel)...

De mini bonnes nouvelles quand même : je me suis endormie rapidement hier. Je suis toujours dans le brouillard car je prends des trucs pour dormir quand même, mais je ne me suis pas retournée pendant 2h, c'est une mini-victoire ! J'ai aussi fini par parler du Nouvel an (oui j'en suis encore là haha) à mon amie, on en a longuement discuté, et cela m'a apaisée. J'ai appris que mon ex aurait bien voulu m'inviter. J'ai compris que j'avais envie d'y aller pour ne pas être le vilain petit canard (coucou Eva), mais que c'était la pire idée de l'année. Je vous épargne les détails mais je me sens un petit peu plus apaisée : on ne m'a pas oubliée, ou volontairement écartée. Personne n'a osé en fait, parce que la fête est chez lui.

J'ai commencé à écrire sur mon ex : toutes les choses, concrètes, qui m'ont rendue triste, ce que je veux pour être heureuse, ce que je refuse. C'est hyper dur parce que je réalise que même si je sais, rationnellement, froidement, qu'il n'est pas pour moi et qu'on ne se fait pas du bien, je n'ai pas encore accepté. Mais d'écrire toutes ces choses qu'il a faites ou pas faites justement, et qui m'ont rendue malheureuse, m'aide à comprendre cet état de fait : ce garçon, en l'état, n'est PAS bon pour moi, pour personne même sûrement. A moins d'un vrai travail, de changements très importants, il ne le sera jamais, du moins pour moi. Donc on avance, on avance quoi qu'il en coûte.

Je dis que je l'aime, mais je ne sais plus en fait. Ca dépend de l'humeur, des jours, de la douleur.

Je m'efforce à chaque instant de profiter du moment présent, c'est une discipline de fer, c'est parfois impossible à tenir. Je vis complètement au jour le jour. Je prends ce qui vient heure après heure.

Ma famille et mes amis (sauf mon père of course) me soutiennent beaucoup. C'est un vrai soulagement.

J'ai relu quelques uns de mes posts sur ce fil, il y a quelques années. Je me suis lue écrivant qu'on s'en remet, qu'on s'en sort, plus grand et plus fort, et que ça vaut le coup, toujours. Je pense très fort à cette Janysse un peu plus jeune, un peu moins abîmée peut-être, et pourtant sacrément cabossée déjà, qui écrit que la vie est belle, que la vie peut être belle et que la seule possibilité de la beauté de la vie doit être une raison de vouloir la vivre. C'est cette petite Janysse à la croisée des chemins, rugissante de vie et pleine d'espoir pour l'avenir qui me guide désormais.

Belle journée à toutes et à tous, et courage, courage, courage : la vie peut être belle ;)
#1296084
Coucou

Je suis rentrée chez moi. Le départ a été difficile, mais je suis contente d'être à la maison, dans mon petit nid.
Ce soir la soirée fatidique haha ! Je me sens complètement détachée du monde, complètement ailleurs. Je fume cigarettes sur cigarettes en pensant à ma relation. Le monde autour ressemble à un décor.

J'ai commencé à lire des livres qui traitent de la dépendance affective. Je me reconnais enfin dedans. Je dis enfin, car on me l'a déjà dit, ici-même d'ailleurs, mais quelque chose en moi n'enregistrait pas, ne captait pas, refusait - le déni. Ca m'effraie un peu, car j'ai peur de ne jamais m'en sortir, d'être toujours cette petite fille qu'on n'a pas su aimer, qui cherchera toujours à être protégée par tous. Je comprends un peu mieux ce que tu m'écrivais Eva : mon besoin d'être rassurée est incommensurable, insatiable, impossible à satisfaire. Une fois la période de fusion terminée, je bascule dans la peur. Je veux tout, tout de suite ; rassure-moi, dis-moi que tu m'aimes, tu m'aimes dis ? et qu'est-ce que tu aimes chez moi ? et tu m'aimes hein ? Intenable sur la durée. Et je reconnais ce schéma dans au moins trois de mes relations : mon ex de 2015, mon ex-meilleure amie, et mon dernier ex en date. Ca fait beaucoup quand même.

Je ne suis pas sûre de savoir quoi faire du "triangle dramatique Bourreau - Sauveur - Victime". Je me reconnais un peu dans ce trio, mais surtout dans ma relation à un de mes parents, c'est beaucoup moins clair avec mes ex.

Dans tous les cas j'avance. Je VEUX sortir de ma dépendance affective, je ne veux pas continuer à être malheureuse pendant les 50 prochaines années de ma vie, sinon autant en finir tout de suite. Et, si mon tort a été d'être en perpétuelle demande, en insécurité, en sollicitations constantes, mon ex a été un peu nul (non, complètement pourri) à partir du moment où il a abandonné toute bienveillance dans notre communication. C'est pourtant lui qui m'a appris à communiquer, à dire ce que je pensais sans avoir peur de l'autre. Jusqu'à ce que moi, angoissée dépendante, j'exprime "mon ressenti" et qu'il me réponde que je "pars dans les tours", que j'"interprète". Car à aucun moment je ne le mettais en cause en lui disant "Tu es comme ci comme ça tu me fais du mal" mais bien "Quand tu fais ci ou ça, je me sens mal/comme ci". Et depuis plusieurs mois sa réponse était, constamment "Tu pars dans les tours" "Tu interprètes". Si c'est pas un refus de dialoguer ça ! Alors quand je revenais à l'assaut, en essayant de m'affirmer, lui disant que "Quand tu me réponds ça, j'ai l'impression que tu décrédibilises mon ressenti/que tu ne me prends pas au sérieux/que mon sentiment n'est pas légitime", j'avais droit aux yeux au ciel, et à un soupir. Ultra violent. Tu m'étonnes que j'étais malheureuse. J'étais bien trop en demande, et lui m'a carrément délaissée.

Donc, c'est mon no go absolu : l'absence de bienveillance. Mes ressentis te paraissent peut-être bizarres, ou injustifiés, ou déformés, ou délirants, ou pathologiques, et il se peut qu'ils le soient car je suis dépressive et anxieuse et guidée par des schémas de merde, mais au moment où je les ressens ils existent, ils sont légitimes, ils ont droit de cité. Quoiqu'ils soient pour toi, ils ne méritent pas qu'on lève les yeux au ciel et qu'on soupire lourdement. Et il s'étonnait que je pleure tout le temps ! Mais quel crétin bon dieu. Je suis hyper fragile, mais il n'a rien fait pour arranger les choses. Pas disponible oui. Pas prêt mouais. Pas compatible ok. Pas foutu de faire preuve d'empathie, pas foutu de grandir aussi.

Il y a plein d'autres choses qui n'allaient pas - comme le fait qu'il ne répondait jamais à mes (trop nombreux certes) messages, qu'il ne m'appelait pas quand il disait qu'il allait le faire, puis trouvait des excuses bidon ("désolé je rentre de la campagne" wtf ?), qu'il critiquait assez souvent mon apparence physique ("tu es mieux sans lunettes/les cheveux détachés" "je vais te relooker un jour" "tu devrais mettre plus de couleurs") alors que 1/ je suis sublime comme je suis, 2/ je ne lui ai rien demandé et 3/ je ne me serais jamais permise, je ne lui faisais que des compliments, merde, qu'il organisait des petites soirées ou qu'il sortait avec NOS potes mais sans m'en parler ou alors après coup, ou alors sans prendre en compte mon emploi du temps, qu'il me taxait des clopes tout le temps, tout le temps, TOUT LE TEMPS parce qu'il était fauché sauf que moi aussi (c'est ma faute, j'aurais dû dire non/stop... mais quand je le faisais il me faisait la gueule, l'impasse...), j'en passe et des meilleures - il y a plein d'autres choses qui n'allaient pas donc, mais le plus douloureux je crois, c'était cette absence de bienveillance soudaine, cette écoute qu'il me refusait, cette empathie qu'il se refusait à avoir (il me l'a dit un jour "je ne peux pas avoir autant d'empathie pour quelqu'un sinon je me pends"), ces baisers qu'il me refusait le matin au réveil, le soir au coucher.

Je ne peux pas revenir avec ce mec, c'est impossible. La seule option (le fameux "si et seulement si") serait que 1/ j'avance beaucoup beaucoup sur le chemin de l'autonomie affective ET 2/il avance beaucoup beaucoup sur le chemin de la remise en question et de la bienveillance (dont il sait faire preuve, mais qu'il avait complètement lâchée ces dernières semaines ; d'ailleurs la nuit de la pause, il était hyper bienveillant - lors de notre dernière rencontre, plus du tout, dur même). Or je ne pense pas que ces deux conditions soient réunies de sitôt - jamais peut-être. Conclusion : je ne veux pas de ce mec-là. Je veux l'oublier et avancer.
#1296094
Chère Janysse,

Que ta force et que tes résolutions demeurent !
Voilà mes vœux à l’aube de ce nouvel an.

Je n’ai pas le temps, mais quelques mots cependant. Je me suis découverte dépendante affective il y a quelques années dans une lecture qui m’avait marquée « Ces femmes qui aiment trop » de Robin Norwood.

À la fin de l’ouvrage, j’ai découvert des réunions pour dépendants affectifs dans plusieurs villes. Des réunions anonymes et gratuites comme pour les alcooliques ou tout autre dépendance.

J’avais repéré une réunion à une trentaine de kilomètres de chez moi. Je ne pouvais pas me permettre cette route à ce moment-là et, je l’avoue, j’avais honte de moi. De fait, je n’étais ni une femme battue, ni même mariée. Ma dépendance n’était rien comparée aux témoignages que j’avais découverts dans le livre. Je me trouvais bête, « inférieure » à toutes celles (et ceux) qui subissaient bien plus de « dommages » que moi.

Avec du recul, je regrette de ne pas avoir franchi le pas. Je n’en ressens plus le besoin aujourd’hui, mais je pense que cette pratique est absolument salutaire et je m’autorise à y participer si un jour j’en ressens le besoin.

Pour ce qui est de la guérison, je pense qu’en fait on vit avec nos névroses. On va mieux avec le temps, on se libère de plusieurs patterns, mais je pense que l’essentiel est de vraiment apprendre à les identifier et à vivre au mieux avec nous car ils font partie de nous.

« L’enfer, c’est les autres », ne l’oublie pas. C’est très dur de se défaire de certains automatismes. Je fais de petites erreurs pour ma part après 3-4 ans de prise de conscience de cette dépendance, mais il nous faut être également bienveillantes envers nous car nous sommes les personnes les plus importantes de notre vie. Par exemple, pour noël et pour chaque fête, j’offre un ou plusieurs cadeaux à mon copain. Je cherche longtemps l’idée en voulant lui faire plaisir et je lui ai offert des choses que je n’ai jamais dépensé pour moi. Il m’est beaucoup plus simple d’acheter pour les autres que pour moi. Et bien j’ai décrété, du moins je vais essayer, de m’offrir un manteau tout doux que je trouve magnifique, durant les soldes. L’exemple est incongru, mais c’est pour te dire qu’après la prise de conscience de certains travers (ce n’est pas normal que je place le plaisir des autres avant le mien) vient tout doucement l’évolution: je vais tenter de faire en sorte de me faire plaisir également.

On souhaite beaucoup de choses aujourd’hui. Pardon si je te blesse car j’imagine que tu es blasée. Donc pardon d’avance. Je te souhaite de tout mon cœur de faire de meilleurs choix pour toi à l’avenir. Au moindre écart, au moindre soupçon, au moindre malaise en toi ou toute frustration, dis-toi que ton cœur et ton esprit savent mieux que quiconque ce qu’il y a de mieux pour toi. Donc si ton inconscient te guide vers une personne qui paraît indifférente de prime abord (elle ne répond pas à tes messages, elle ne te dit pas bonjour, etc, tout ce que tu as listé sur ton ex, et ce, pour quelque raison que ce soit), tourne les talons. De grâce, ne te retourne pas.

On ne change pas. On n’aime pas au début. L’amour, ça prend du temps. Mais de se voir refuser un bonjour, un baiser, c’est juste impoli, malsain, et cela témoigne d’un problème.

Tu crois que tu es indigne d’être aimée. Du moins, ton inconscient le croit. Mais tu sais pourtant que tu es belle, intelligente, sensible. Alors rassemble toutes tes forces et tout ton amour pour la vie et pour la petite fille qui est en toi, pour t’offrir des personnes de ton entourage qui soient bienveillantes et positives pour toi. Des personnes prêtes à t’accueillir dans l’amitié et l’amour que tu mérites.

« On ne naît pas femme. On le devient »
Tu le sais bien. Devenir femme passe par l’indépendance. Tu fais des études pour aspirer à une vie indépendante financièrement et pour faire ce qui te plaît. C’est très bien. Il te reste à acquérir l’indépendance affective pour devenir une femme. Il y a encore trop de cette petite fille en toi. Elle est en moi également et je suppose qu’elle sera toujours là. Mais devenir une femme indépendante en tous points, c’est faire en sorte que cette petite fille ne prenne pas le dessus. La rassurer, s’entourer de bonnes personnes, et à chaque repérage de travers chez les autres, modifier ta conduite car on ne peut agir que sur soi.

Je ne peux pas me relire, je suis désolée.
Je voudrais ajouter d’autres éléments, mais je n’ai pas le temps. Je suis peut-être à côté de la plaque, mais tout cela pour te dire en tout cas que j’ai pensé et que je pense à toi.
#1296144
Bonjour à toutes et à tous,

Bonne année les amis :)

Ma soirée s'est bien passée, dans la douceur, le calme et l'amitié. Mon amie a fait beaucoup pour moi. Ca m'a énormément touchée et puis, il y avait quand même ce petit pincement quelque part, toujours là mais impossible à définir : en fait je me suis sentie un peu coupable de tous ses efforts, de n'avoir rien fait, de m'être échouée chez elle. Mais c'est complètement absurde ! Et je réalise que souvent, quand quelqu'un fait quelque chose pour moi, pour ME faire plaisir, je me dis que WOUAHOU mais je mérite pas tout ça wouah ! C'est ahurissant. Si je faisais plaisir à quelqu'un, je trouverais ça dingue qu'il se dise ça. Quoique... Je lis le monde beaucoup en fonction de la question de "mérite" (questionnement qui a déjà donné lieu à une conversation ici).

Mais bref, la nouvelle année est là, j'ai survécu. Merci pour vos messages, Sebastien et Eva. Je poursuis mes lectures sur la dépendance affective, je m'y reconnais totalement, de plus en plus. Je réalise que je suis en colère : en colère contre mes parents de m'avoir faite telle que je suis. C'est de leur faute si je suis complètement timbrée, dépendante de la moindre attention, et triste, triste à en mourir. J'essaie de relire mes expériences passées avec ce prisme, et beaucoup de choses prennent du sens désormais. Le groupe de musique que j'ai rejoint il y a 3 ans maintenant : j'aime la musique, je suis née dedans, j'ai toujours vécu avec, mais ce que je cherchais avec eux, c'était "une famille", "ne plus jamais être seule", "combler le vide" (c'est ce que j'écris dans mon journal intime de l'époque). Je me rends compte en relisant mes journaux depuis plusieurs années, que je parle tout le temps du vide, du vide qui me dévore, qui m'obsède, de cette impression d'être creuse, jamais pleine, toujours triste. Je crois que c'est une prise de conscience salutaire mais elle me rend aussi très triste ; est-ce que je m'en sortirai un jour ? Vais-je continuer à gâcher mes relations amoureuses ?

Aussi, je pense beaucoup à mon ex. Il me manque. Je me sens très triste d'avoir reproduit strictement le même schéma qu'avec mon ex précédent, et mon ex-meilleure amie. Je ne vois pas être en couple avec lui aujourd'hui, je suis dans un tel état... Mais je n'arrive pas à être honnête avec moi-même, alors j'accepte l'idée que pour l'heure, j'ai encore de l'espoir. Je ne fais pas de ces pensées ma priorité, mais je ne peux pas me battre contre elles pour autant, je n'en ai pas l'énergie. Je les laisse passer. (J'essaie) Tu as raison Eva, me refuser un baiser le matin... Quelque chose cloche, ce n'est pas normal, le problème vient de son côté. Je ne peux pas agir dessus. Je ne peux agir que sur moi.

Mon traitement m'assomme. Je dors plus de 10-11h par nuit, les réveils sont très difficiles (plus d'une heure avant d'émerger) et le sommeil pas très reposant. J'ai arrêté les somnifères donc ça ne peut être que le traitement. Ca m'inquiète, ça m'angoisse. Je panique pour rien, tout le temps, c'est vrai, mais j'ai peur de redevenir complètement apathique comme l'an dernier, si cet état se prolonge, je ne serai pas capable de poursuivre mes activités normalement. J'attends de voir mais je ne suis pas tranquille.

Je ne suis pas non plus très cohérente dans ce que je raconte, mais je poursuis ma catharsis. C'est super dur, je me sens très seule, abrutie, paralysée par l'angoisse. Mais je vais me forcer aujourd'hui à faire toutes ces choses. J'avais un papier à rendre pour mon école pour le 30. Je ne l'ai pas fait. MOI Janysse, je n'ai pas rendu un papier que j'avais à rendre. Il y a bien un truc qui ne va pas... L'an dernier, lors de ma dépression, j'étais dans le même état, mais il y avait mon ex. Il prenait soin de moi, m'entourait d'amour, me cajolait. Rendait la vie plus belle, plus joyeuse. Aujourd'hui je suis seule pour affronter ça. Ou plutôt je CROIS que je suis seule. Mais c'est très certainement une chance à ne pas gâcher.

Je vous embrasse
#1296187
Bonjour Janysse

Je ne te souhaiterai pas une bonne année, car à mon avis elle ne sera peut être pas "bonne" au sens où on l'entend, pas bonne au sens amour gloire et beauté, et surtout la santé ! Pardon je me moque un peu,
Mais je te souhaite une année qui sois pour toi une renaissance. Le début d'une nouvelle ère! une libération, que l'aiglon Janysse puisse enfin prendre son envol.

Je te lis depuis longtemps, je suis intervenus quelques fois, j'ai lu les interventions d'Eva et aussi de Selma, Miu etc... ces derniers temps.

Comme je n'avais pas vraiment le temps de te répondre j'ai trouvé préférable de ne pas intervenir d'autant que Eva, avec toute sa précaution et sa délicatesse me paraissait faire bien mieux que moi et mon côté bulldozer ce qu'il y avait à faire.

Et puis parfois j'ai un peu trop tendance à mettre sous le nez des gens le caca qu'ils ne veulent pas voir... non vraiment Eva et Sultane faisait très très bien les choses...

Alors j'ai remballée ma diplomatie d'éléphant amateur de porcelaine chinoise et je lisais... mordant mes doigts pour ne pas sauter sur le clavier...

Et puis comme j'ai un peu de temps je viens mettre mes jolies bottes dans le plat!

Je reviendrai peut être à l'occasion sur ton avant dernier message, celui où tu laisses transparaître ta colère contre ton ex. Parce que certes il m'a l'air d'être un fieffé c..... (le coup des bisous par exemple) mais je crois surtout que vous avez tous les deux, deux névroses qui se parlent... donc j'y reviendrai

Je vais déjà répondre à ton dernier message.
Janysse a écrit : 02 janv. 2019, 12:57 en fait je me suis sentie un peu coupable de tous ses efforts, de n'avoir rien fait, de m'être échouée chez elle. Mais c'est complètement absurde ! Et je réalise que souvent, quand quelqu'un fait quelque chose pour moi, pour ME faire plaisir, je me dis que WOUAHOU mais je mérite pas tout ça wouah !
Je peux me tromper mais n'es tu pas certaine que pourtant s'il ne faisait pas tout cela tu ne te demanderais pas au contraire s'il t'aime suffisamment?
Parce que ton histoire d'ex meilleure amie me laisse penser qu'au contraire tu pourrais penser que on en donne rien si on ne donne pas tout, et que même si tu penses ne pas le mériter, si on t'aime on te le doit.
C'est ahurissant. Si je faisais plaisir à quelqu'un, je trouverais ça dingue qu'il se dise ça. Quoique... Je lis le monde beaucoup en fonction de la question de "mérite" (questionnement qui a déjà donné lieu à une conversation ici).
Et en contrepartie n'en attends tu pas un retour sur investissement? Bien évidement tu ne le penseras jamais comme ça, mais ne te dis tu jamais je vais tout faire comme cela on m'aimera en retour...? et n'es tu pas déçue quand ceux à qui tu as "tout" donné te refuse un peu d'amour ou d'attention ou un service ?

Je poursuis mes lectures sur la dépendance affective, je m'y reconnais totalement, de plus en plus.


c'est bien, identifier ton problème est déjà une façon d'y faire face, les médicaments vont t'aider à apaiser la douleur afin de pouvoir creuser là où cela fait mal.
Je réalise que je suis en colère : en colère contre mes parents de m'avoir faite telle que je suis. C'est de leur faute si je suis complètement timbrée, dépendante de la moindre attention, et triste, triste à en mourir.
C'est bien la colère, c'est sain, après comme tu n'as de prise que sur toi, ne passes pas trop de temps à les haïr (et je sais ce dont je parle) ça dévore une énergie qu'il vaut mieux consacrer à soi même.
Je me rends compte en relisant mes journaux depuis plusieurs années, que je parle tout le temps du vide, du vide qui me dévore, qui m'obsède, de cette impression d'être creuse, jamais pleine, toujours triste. Je crois que c'est une prise de conscience salutaire mais elle me rend aussi très triste ; est-ce que je m'en sortirai un jour ? Vais-je continuer à gâcher mes relations amoureuses ?


Ce que tu décris est normal, tu cherches à remplir le manque d'amour, ce que tu n'a pas reçu enfant, tu cherches à réparer la petite fille à la combler mais tu vas forcément vers ce que tu connais donc des relations qui vont être elles dans le refus de te satisfaire. tu cherches ton bourreau et comme parfois les personnes ne vont pas te donner ce que tu veux à savoir te maltraiter, tu vas être de plus en plus exigeante afin de les lasser et ceci afin de te rassurer... dans les deux cas tu gagnes :
Ils te donnent plus ... ah chouette ils m'aiment ... si j'exigeais encore plus d'amour afin de voir s'il m'aime vraiment vraiment vraiment, si j'exigeais ce que je sais être sa limite?
Ils t'envoient paître tout est normal il / elle m'abandonne c'est normal je ne le mérite pas d'ailleurs papa / maman avait raison je ne suis pas aimable.

Parce que Janysse tu veux à la fois réparer cette petite fille, mais elle elle ne veut pas que papa ou maman ait eut tort de l'abandonner de la rejeter et s'il l'a fait c'est forcement de sa faute... donc tu cherches malgré toi à être confirmé que tu ne vaut pas un clou car il est bien trop douloureux à la petite fille de se dire que ses parents sont des sales c....
Aussi, je pense beaucoup à mon ex. Il me manque. Je me sens très triste d'avoir reproduit strictement le même schéma qu'avec mon ex précédent, et mon ex-meilleure amie. Je ne vois pas être en couple avec lui aujourd'hui, je suis dans un tel état...
Et tu le reproduiras encore et encore et encore, tant que tu demanderas à l'autre de te remplir d'amour, de te réparer de l'amour non reçu enfant... Il faut que tu fasses le deuil de l'amour que tu n'as pas reçu... et c'est un foutu travail!
tu sais personne dans ta vie d'adulte ne t'aimera inconditionnellement donc ne cherche pas les limites de l'amour que les gens te donne car tu les trouveras toujours.
Mais je n'arrive pas à être honnête avec moi-même, alors j'accepte l'idée que pour l'heure, j'ai encore de l'espoir. Je ne fais pas de ces pensées ma priorité, mais je ne peux pas me battre contre elles pour autant, je n'en ai pas l'énergie. Je les laisse passer. (J'essaie) Tu as raison Eva, me refuser un baiser le matin...
Chaque chose en son temps tu verras bien quand tu seras prête, il n'y a pas le feu au lac hein...
Quelque chose cloche, ce n'est pas normal, le problème vient de son côté. Je ne peux pas agir dessus. Je ne peux agir que sur moi.
oui cela cloche de son côté, mais comme je te l'ai dis ton inconscient a probablement le don de te faire t'intéresser aux personnes qui vont pouvoir te rejeter... ton inconscient va te faire rechercher une personne dont la névrose va confirmer la tienne plutôt que de te faire choisir qq1 dont la personnalité pourra être en empathie avec toi.
Mon traitement m'assomme. Je dors plus de 10-11h par nuit, les réveils sont très difficiles (plus d'une heure avant d'émerger) et le sommeil pas très reposant. J'ai arrêté les somnifères donc ça ne peut être que le traitement. Ca m'inquiète, ça m'angoisse. Je panique pour rien, tout le temps, c'est vrai, mais j'ai peur de redevenir complètement apathique comme l'an dernier, si cet état se prolonge, je ne serai pas capable de poursuivre mes activités normalement. J'attends de voir mais je ne suis pas tranquille.
appelle ton psy qu'il ajuste le traitement.
L'an dernier, lors de ma dépression, j'étais dans le même état, mais il y avait mon ex. Il prenait soin de moi, m'entourait d'amour, me cajolait. Rendait la vie plus belle, plus joyeuse. Aujourd'hui je suis seule pour affronter ça. Ou plutôt je CROIS que je suis seule. Mais c'est très certainement une chance à ne pas gâcher.
l'autre ne rend pas la vie plus belle, la vie est belle ou pas mais elle est et c'est la tienne, tu ne peux pas demander à l'autre de te soigner, ce n'est pas son rôle et à terme c'est le meilleur moyen de le lasser, parce que jouer les infirmières c'est usant. Donc oui c'est une immense chance que tu as de faire ce travail sur toi là maintenant sans petit copain pansement.

Allez Courage Janysse
#1296219
Bonjour,

Je plussoie à 100% le dernier message d'Albane.

Janysse, on ne se connaît pas mais je ressens une sorte d'affection pour toi; en fait, tu me fais penser à moi quand j'avais ton âge. Et pour tout, ce n'est pas nécessairement un compliment ;) .

Je sais que chacun doit faire ses expériences mais j'aimerais te faire gagner un peu de temps. Et je vais te dire deux-trois choses qui, si elles m'avaient été dites plus tôt, m'auraient permis de comprendre certaines choses plus vite.

Tu es encore et toujours dans le "qu'est-ce que je vaux". Et si tu essayais plutôt le "qu'est-ce que je veux"? ;)
Te regarder encore et toujours dans le regard des autres ne t'aide pas à avancer dans ta vie, au contraire, ça te paralyse et te fait faire du sur place, voire te fait reculer.

Tu es tellement repliée sur toi-même à te regarder le nombril que tu oublies que les autres autour de toi ont également leurs propres névroses à gérer.
Je vais te donner un exemple de visualisation que mon psy m'avait donné il y a quelques années. Imagine que tu es serveuse et que tu portes un plateau sur lequel se trouvent plusieurs verres en équilibre. Si tu regardes le plateau sans regarder où tu vas, tu risques fort de faire tomber les verres; alors que si tu tiens le plateau d'une main plus assurée, en regardant l'endroit où tu dois aller, tu as davantage de chance d'arriver à destination sans encombre. Tu risques de faire tomber un peu d'eau, voire de manquer de trébucher, mais dans l'ensemble, tu t'en sortiras bien.

Je comprends complètement ce que tu ressens quand tu dis que tu te sens creuse, vide, sans consistance, un peu comme si tu étais un leurre ou un imposteur, etc... Mais une fois qu'on a dit ça, tu fais quoi?
Tu pleures?
Tu chouines?
Tu te dis que la vie est tellement injuste?

Oui, tu peux faire ça. Ou alors décider de te donner un coup de pied aux fesses pour essayer d'avancer, avec ce que tu es, toi. Je ne dis pas que c'est facile, je ne dis pas que tu n'auras pas de rechute dans tes travers, mais il n'y a que toi qui puisses décider de te le donner, ce coup de pied.

Tu ne vis pas, Janysse, tu attends que les autres vivent à ta place, t'apportent de l'amour, des signes, de la considération. Tant que tu en seras là, tu n'avanceras pas et tu ne rencontreras pas quelqu'un qui te convienne.

Ton amoureux, comme tes amis, ne sont pas là pour te porter. Et oui, à moins d'être maso, porter quelqu'un finit par lasser, même si on aime fort cette personne. Tu es encore une toute petite fille, bien mature sur certains aspects (je te soupçonne même d'être très intelligente - je t'ai dit que tu me faisais penser à moi :D ) mais totalement immature dans les relations aux autres et à toi-même d'ailleurs. Connais-toi toi-même signifie avant tout de savoir quelle place tu tiens dans l'Univers, le tien en premier lieu.

Je ne souhaite pas te blesser, Janysse, mais si mon message te pique un peu c'est que j'ai atteint mon objectif.

Il te faut surtout et avant tout un peu de courage.
#1296222
Bonjour Albane et Carrie,

Vous lire et vous savoir ici me réconforte. Ce que vous m'écrivez m'apparaît de plus en plus clair, de plus en plus juste. J'en prends véritablement conscience. Mais très sincèrement, vos mots si justes, et les lectures que j'ai en ce moment, tout cela me désespère encore plus, car j'ai encore plus l'impression d'être complètement cramée, d'avoir vraiment quelque chose qui cloche, d'avoir tout gâché avec mon ex. Et surtout, surtout je ne sais pas comment agir. Je veux agir, je ne pense qu'à ça, mais je ne vois pas quoi faire concrètement.

J'ai passé la soirée d'hier avec les musiciens de notre ancien groupe. Je me suis sentie minable dans mon propre regard, timide, peureuse, nulle. C'était la première fois que je voyais aussi clairement le peu d'estime que j'ai pour moi.

Mais maintenant, je fais quoi ? Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je veux, je n'ai pas la moindre idée d'où je vais. Je n'ai pas touché à mes recherches depuis plus de deux semaines, j'ai peur que tout ça soit aussi un "mensonge" que je me raconte. Je n'ai pas la moindre idée de par où commencer. Je prends du temps pour moi, et j'essaie de me questionner sur ce qui me fait plaisir, ce qui me fait envie : rien, rien du tout. Je n'ai rien fait depuis des mois, des années peut-être, rien d'autres que regarder des séries, boire de l'alcool, m'abîmer dans le travail et dévorer des yeux mon amoureux. Je ne sais pas ce que je suis. J'ai l'impression de m'être bougée pendant 25 ans mais là je craque c'est trop, je n'ai plus de courage. Je ne suis qu'une petite fille perdue qu'on n'a pas su aimer, qui préfèrerait disparaître.
#1296228
Coucou Carrie,

Et bonjour à toi Janysse

Tout d'abord, n'oublie pas que en plus de tes soucis de dépendances affective et de personnalité abandonnique, tu es en dépression, c'est ton medecin qui te le dit hein pas moi ou madame michu. Donc c'est normal de ne pas être bien, de ne pas faire grand chose et de te sentir dépassée par les événements. Les cachets vont t'aider à stabiliser ton humeur, à arriver à te bouger un peu plus. Mais toi aussi tu peux aider les cachets.

Apprendre à vivre avec ses névroses c'est le travail d'une vie. Tu dois toi extirper de toi les modes de fonctionnement qui te mettent dans la dependance affective et apprendre à les repérer, ceci afin que lorsque tu les vois pointer leur bout de nez, hop tu les passes à la trappe, admettre aussi que les autres ne fonctionnent pas comme toi et ne pas leur en tenir rigueur.
Janysse a écrit : 04 janv. 2019, 12:11 tout cela me désespère encore plus, car j'ai encore plus l'impression d'être complètement cramée, d'avoir vraiment quelque chose qui cloche, d'avoir tout gâché avec mon ex. Et surtout, surtout je ne sais pas comment agir. Je veux agir, je ne pense qu'à ça, mais je ne vois pas quoi faire concrètement.
Non tu n'es pas cramée, oui tu as comme tu dis qqch qui cloche.... comme nous tous, cela s'appelle une névrose. :D
Et non tu n'as pas tout gâché avec ton ex, votre fin de l'histoire était déjà écrite dans ses prémices. Tu as cherché qq1 de peu empahique incapable de te donner ce que tu voulais et lui a trouvé qq1 à sauver puis à écraser pour se réparer lui même.
J'ai passé la soirée d'hier avec les musiciens de notre ancien groupe. Je me suis sentie minable dans mon propre regard, timide, peureuse, nulle. C'était la première fois que je voyais aussi clairement le peu d'estime que j'ai pour moi.
je ne sais pas ce qu'en pense ton psy, mais moi je trouve ça plutôt positif... tu te vois comme tu es ( comme tu penses etre hein... moi je ne pense pas que tu sois minable ) et ne cherches pas le regard de l'autre pour te rassurer.
Mais maintenant, je fais quoi ? Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je veux, je n'ai pas la moindre idée d'où je vais.
C'est tout le but de l'analyse de permettre de le découvrir.
Je n'ai pas touché à mes recherches depuis plus de deux semaines, j'ai peur que tout ça soit aussi un "mensonge" que je me raconte.
quelles sont les raisons qui t'ont fait choisir ce sujet de recherches? As tu encore envie d'approfondir ce sujet ou au contraire tu voudrais en choisir un autre si tu pouvais.
Je n'ai pas la moindre idée de par où commencer. Je prends du temps pour moi, et j'essaie de me questionner sur ce qui me fait plaisir, ce qui me fait envie : rien, rien du tout.
Probablement parce que tu ne faisais pas les choses pour toi mais pour les autres.
Je n'ai rien fait depuis des mois, des années peut-être, rien d'autres que regarder des séries, boire de l'alcool, m'abîmer dans le travail et dévorer des yeux mon amoureux. Je ne sais pas ce que je suis.
apprends à te découvrir, laisse toi le temps de savoir ce qui te plait.
J'ai l'impression de m'être bougée pendant 25 ans mais là je craque c'est trop, je n'ai plus de courage.
N'oublies pas que tu es malade en ce moment et que c'est donc normal de ne pas avoir trop de courage... et si tu craques c'est parce que tout ce mouvement depuis 25 ans tu ne le fais pas pour toi mais pour les autres... laisse toi le temps de savoir si tes études, ton sujet de recherches, tes projets sont les tiens ou ce que tu penses que les autres attendent de toi. Par ex ton sujet est ce ton choix personnel ou celui sur lequel ton directeur de thèse voulait que tu travailles.
Je ne suis qu'une petite fille perdue qu'on n'a pas su aimer
c'est vrai, et si tu l'aimais toi cette petite fille?
qui préfèrerait disparaître.
donne lui de l'amour elle retrouvera le goût de vivre
#1296308
Bonjour Albane, merci pour ton message.
Albane06 a écrit : 04 janv. 2019, 13:02
J'ai passé la soirée d'hier avec les musiciens de notre ancien groupe. Je me suis sentie minable dans mon propre regard, timide, peureuse, nulle. C'était la première fois que je voyais aussi clairement le peu d'estime que j'ai pour moi.
je ne sais pas ce qu'en pense ton psy, mais moi je trouve ça plutôt positif... tu te vois comme tu es ( comme tu penses etre hein... moi je ne pense pas que tu sois minable ) et ne cherches pas le regard de l'autre pour te rassurer.
Depuis 2-3 jours, le regard de l'autre ne me rassure absolument plus. J'ai vu des copines, et on a eu beau me répéter que j'étais brillante et super et que j'allais m'en sortir, je n'y crois plus une seule seconde.
Je n'ai pas touché à mes recherches depuis plus de deux semaines, j'ai peur que tout ça soit aussi un "mensonge" que je me raconte.
quelles sont les raisons qui t'ont fait choisir ce sujet de recherches? As tu encore envie d'approfondir ce sujet ou au contraire tu voudrais en choisir un autre si tu pouvais.
C'est mon directeur qui m'a poussée dans cette direction. J'ai trouvé ça intéressant, ça m'intéresse toujours, mais je suis perdue là. Je n'ai plus envie de rien faire, de me remettre à lire, à écrire, à passer mes journées seule à la bibli, c'est au-dessus de mes forces, tout me dégoûte. En même temps je ne peux PAS abandonner, c'est impossible, il faut que j'arrive jusqu'au bout, que je rende mon mémoire cette année (j'ai déjà dû prolonger d'une année pour cause de dépression l'an dernier...). Pour la suite je ne sais pas. Tout est flou.
Je n'ai pas la moindre idée de par où commencer. Je prends du temps pour moi, et j'essaie de me questionner sur ce qui me fait plaisir, ce qui me fait envie : rien, rien du tout.
Probablement parce que tu ne faisais pas les choses pour toi mais pour les autres.
Oui c'est vrai je m'en rends compte maintenant.
Je n'ai rien fait depuis des mois, des années peut-être, rien d'autres que regarder des séries, boire de l'alcool, m'abîmer dans le travail et dévorer des yeux mon amoureux. Je ne sais pas ce que je suis.
apprends à te découvrir, laisse toi le temps de savoir ce qui te plait.
Mais comment ? Dès que je suis seule je me retrouve de nouveau à tourner en rond. Je suis allée au yoga ce matin, un truc que j'adore faire, que j'ai toujours fait seule et pour moi. A peine arrivée chez moi j'étais en larmes. Aujourd'hui c'est la galette des rois, je ne l'ai jamais fêtée avec des amis. Je réalise qu'en perdant mon ex je perds ce groupe d'amis qui fêtent la galette des rois. C'est débile, mais j'ai 25 ans, je suis parisienne depuis plusieurs années, et je n'ai pas ou plutôt plus de groupe d'amis, car tous mes amis sont partis vivre ailleurs. J'ai plein de copines, des amies proches aussi, mais dispatchées ici et là. Ca peut paraître dingue de se préoccuper de ça maintenant, mais ça me fait énormément souffrir.

N'oublies pas que tu es malade en ce moment et que c'est donc normal de ne pas avoir trop de courage... et si tu craques c'est parce que tout ce mouvement depuis 25 ans tu ne le fais pas pour toi mais pour les autres... laisse toi le temps de savoir si tes études, ton sujet de recherches, tes projets sont les tiens ou ce que tu penses que les autres attendent de toi. Par ex ton sujet est ce ton choix personnel ou celui sur lequel ton directeur de thèse voulait que tu travailles.


Je me suis posée la question en te lisant il y a deux jours. Depuis c'est le bordel, le vide intersidéral, tout se bouscule, tout, le trop plein et le vide. J'ai toujours recherché le toujours plus, toujours mieux, le prestige, ce que j'appelle ambition et qui n'est que la peur de l'échec. Mais aujourd'hui je me sens tellement mal, ça n'a plus aucun sens de continuer là-dedans, si ?
Je ne suis qu'une petite fille perdue qu'on n'a pas su aimer
c'est vrai, et si tu l'aimais toi cette petite fille?
qui préfèrerait disparaître.
donne lui de l'amour elle retrouvera le goût de vivre
Oui, mais concrètement, je fais quoi ? Je commence à comprendre qu'il faut que je m'aime, mais je ne sais pas faire ? Concrètement j'agis comment ? Depuis plusieurs jours mon état s'aggrave, il faut que j'appelle ma psy lundi parce que j'ai tout le temps des idées noires, pire qu'avant de commencer mon traitement. Je ne sais pas ce qui appartient à la dépression, au traitement qui ne marche pas, ou à la rupture que je traverse. Toujours est-il qu'il y a deux jours j'ai appelé ma maman en pleurant, en la suppliant de faire quelque chose pour que la douleur cesse. J'ai dû appeler une amie qui a débarqué illico, parce que je lorgnais la balustrade de mon balcon. Je me fais peur, j'ai envie de mourir en fait. Je ne supporte plus la douleur et la solitude, j'ai peur de ne pas y arriver. Je me remue mais rien ne marche.
#1296314
Bonjour Janysse,

Je ne crois pas être intervenue sur ton poste mais sache que je te lis depuis le début et que je comprends ta peine.

Souvent je me reconnais dans tes écrits. Je ne pense pas être de bons conseils mais tu dois être vraiment moins dure avec toi même car t'es une personne formidable. Je t'envoie plein de courage !!!

Pour le mémoire je suis passée par là l'année passée et je sais comme c'est dur. Essaie de le faire un peu de chez toi ? Moi ça m'a aidé de pas me forcer à sortir quand j'avais pas envie.. Et autorise toi les pauses nécessaires. Parfois je travaillais à peine une heure dessus tellement j'y arrivais pas.

T'es vraiment une belle personne et j'espère qu'un jour tu te vois comme je te vois.. Un modèle ! Parce que je te trouve si forte dans tes épreuves !

Courage

Belle journee

S.
#1296334
Bonjour Janysse,

Ta détresse prend une tournure qui me semble inquiétante. Que penserais tu de demander à ta psychiatre s'il y a possibilité de te faire rentrer quelques jours/semaines en hopital de jour ? Je comprends bien que tu as tes études, mais il me semble que tu as besoin d'être prise en charge, actuellement.

Courage
#1296336
Salut Janysse,

Je t'écris en pleine détresse, moi aussi. Au moment de dépression, ce que j'ai fait, c'est de dormir :P Puis je sors, balade dans la rue pour prendre de l'air, lis quelques livres, et papote avec les amis. J'appelle souvent mes amis qui habitent loin, pour vider le coeur et pour me plaindre auprès d'eux. Après ces conversations téléphoniques ou par fb, ma déprime baisse souvent un peu.

Il m'arrive aussi des moments à mon balcon au 6e étages, je regarde en bas et me dis: Si je saute, ça sera vraiment léger.

Mais non, la vie est difficile, mais nous préserve surement de très belles choses.

Ne te mets pas de pression. Et affronte face à ton travail, ta peur.

Je m'en rappelle de l'époque de rédaction du mémoire, j'ai été très lamentable. Mais grâce à l'aide des amis (y compris ma belle Willy sur ce forum), ça allait. Justement on le repousse pas l'affaire, on se met en route, même si c'est dur, mais tant qu'on commence, on va le finir. Courage.

Des up and down de l'humeur, ça fait partie de notre esprit. Tu sais, souvent les gens qui aiment le plus la vie, connaissent la plus grande déception de la vie.

Mais l'amour est tj plus fort que la déception. Malgré tout, la tendresse est là, qu'on donne l'un à l'autre. En sachant que la déprime, le désarroi soient seulement momentanés.

Ce matin, j'ai parlé avec un pote qui avait quitté sa copine en juillet après 2 ans ensemble car il avait envie de nouveaux voyages et qu'il peut pas partager cette passion avec elle. Lui, aujourd'hui, se remet avec elle, car elle lui manque et il n'a pas envie de chercher qqn d'autre.

J'espère que cette remise en couple n'est pas le résultat d'une paresse de "chercher qqn d'autre" ou un comble de vide, mais parce qu'il se rend compte que c'est elle, son amour, et qu'il a envie de construire qqch avec elle, de mener un bout de sa vie avec cette amoureuse.

L'amour, est qqch très fragile, mais solide aussi.

J'ai l'occasion d'observer les gens autour de moi. Mes copines, qui sont célibataires mais très attirantes, sont les filles qui aiment leur boulot, qui bossent très bien, et elles dégagent qqch de stabilité, de sûres d'elles. Perso, je les admire tant car elles ont trouvé un sens pour leur vie.

Sois détendue avec toi même. Parle avec les gens, tu peux très bien m'envoyer par mp ton fb ou whatsapp, et tu m'appelles. Je seras à ton l'écoute. Car oh, tu sais, je traverse un chemin si rude dans ma vie ainsi.

Courage, douce Janysse. Et je te fais des très gros bisous fabuleux :bisou: :bisou: :bisou:
#1296339
Bonjour Janysse,

Tiens nous au courant de la décision que vous aurez prise avec ta psy.

Il me semble que ton état est préoccupant, après qu'est ce qui est du à ta maladie, et qu'est ce qui est du à la rupture.

Seul un spécialiste pourrait t'aider. Bien sûr que rendre ton mémoire est important mais te soigner l'est plus encore.

On reparle du reste une fois que l'urgent est réglé.
Modifié en dernier par Albane06 le 07 janv. 2019, 21:50, modifié 1 fois.
#1296343
Bonjour tout le monde,

Tout d'abord, merci infiniment pour vos messages et votre soutien.

J'essaie d'appeler mon CMP depuis plusieurs heures, personne ne décroche (comme d'habitude)... Je réessaie encore et encore, j'essaierai encore demain, mais ça me fout en rogne.

Je passe une journée ok. L'angoisse est en train de monter là, mais le reste a été ok. J'ai même un peu travaillé, avec même un peu de plaisir.

Je sais que l'HP pourrait être une solution raisonnable mais je ne veux même pas envisager ça.
#1296344
Bonsoir Janysse,

J’entends ta détresse, cela me fait beaucoup de peine.
Tu t’accroches. Continue ainsi s’il te plaît.
J’espère que ton psy saura trouver le moyen de t’aider.
J’aurais adoré t’inviter à prendre un thé, des pâtisseries, pour t’apporter en vrai mon humble soutien, si tu avais accepté bien sûr, mais j’habite trop loin de Paris, malheureusement.

Je suis avec toi en douces pensées.
Courage <3
#1296346
Coucou Janysse, si vraiment ca ne va pas, tu peux te presenter aux urgences psy. Tu seras recue gratuitement, et non, ils ne t interneront pas d office. Ma boite mp est aussi ouverte si tu veux mes coordonnées perso pour papoter. Courage.
#1296354
Bonsoir les ami.e.s

Vos petits messages me touchent tellement... Merci infiniment.

Juste un mot pour vous rassurer : l'angoisse est passée, je regarde tranquillement une série au fond de mon lit, exit les pensées autour de mon mémoire, mon ex, ma vie, je profite du moment. Je rappelle ma psychiatre demain, et dans tous les cas je vois ma psychologue demain matin.

Merci encore mille fois, et promis je tiens le coup. <3
#1296356
Bonsoir Janysse.

Un petit message pour te dire que je suis aussi de tout cœur avec toi. Tu iras mieux, cela te semble peut-être une autre réalité, une quête inaccessible, mais elle se fera, c'est certain. Quand tu es angoissée comme l'autre soir, n'as-tu pas un anxiolytique que tu pourrais prendre, avant de t'allonger quelques minutes, pour ralentir le flux de tes pensées et t'apaiser un petit peu ? Je sais bien que ces médicaments cassent un peu la journée, les performances que tu recherches, mais je crois qu'ils te sont nécessaires, et surtout qu'ils sont utiles. Je sais aussi à quel point on peut se mettre la pression seule, bêtement. S'il te plaît, sois indulgente avec toi. Je te souhaite que dans quelques temps tu pourras regarder cette période, en ayant compris à quel point tout cela n'était pas nécessaire, même si je sais bien que tu ne le fais guère exprès, que cette épreuve est longue et difficile, mais oui, tu es quelqu'un de brillant. Je te souhaite de tout cœur que tu le vois au plus vite, même si ça prendra probablement encore un peu de temps. Accroche-toi. Ne cède pas à la panique, tu peux le faire.

Courage. Passe une douce nuit.
#1296395
Bonjour tout le monde,

Encore une fois, je voudrais vous dire à quel point je suis touchée de vos mots, de vos attentions. Je ne peux que vous remercier de nouveau.

Ca va mieux, j'ai vu ma psychologue avec qui nous avons établi un genre de "plan de bataille" pour me sortir de mon marasme. Elle m'a notamment encouragée à avoir une conversation sérieuse avec ma maman d'une part, et ma soeur d'autre part. Ca me terrifie mais je sais qu'elle a raison. Ma famille pratique le non-dit depuis toujours, c'est pour cela que je ne sais pas communiquer, je ne sais pas parler comme une adulte à mes proches, à mon compagnon, pour cela que je me sens blessée depuis toute petite. Mais rien ne m'oblige à poursuivre le silence. Mon objectif pour cette semaine, d'ici à ce que je la revois, est donc d'avoir cette conversation avec ma maman. Cette séance m'a beaucoup aidée, je me sens plus capable d'agir désormais.

J'ai réussi à avoir le cmp et ma psychiatre, elle me prend jeudi matin.

Je me remets tout doucement au travail. J'avais rendez-vous avec mon directeur (visioconférence) aujourd'hui, mais il m'a plantée. En d'autres temps, je serais restée connectée jusqu'à ce qu'il soit disponible - n'importe quoi !! Même si je n'ai rien de prévu après, je me suis déconnectée, et tant pis pour lui (bon ça m'évite accessoirement d'avoir à lui dire que je n'ai rien fait depuis 3 semaines haha). Je me remets tout doucement au travail donc. Mon mémoire me fait encore peur, mais ça viendra. Ca va déjà mieux.
Quand tu es angoissée comme l'autre soir, n'as-tu pas un anxiolytique que tu pourrais prendre, avant de t'allonger quelques minutes, pour ralentir le flux de tes pensées et t'apaiser un petit peu ? Je sais bien que ces médicaments cassent un peu la journée, les performances que tu recherches, mais je crois qu'ils te sont nécessaires, et surtout qu'ils sont utiles.
Pour te répondre Patachou, je prends justement un médicament dont le dosage est censé avoir un effet anxiolytique (ma psychiatre ne veut pas que je prenne de Xanax)... Mais à part me mettre dans le brouillard de 22h à 12h le lendemain, il n'y a pas trop d'effet j'ai l'impression. Et le fait de me réveiller aussi difficilement, de ne pas être opérationnelle avant plusieurs heures me mine vraiment le moral. J'expliquerai tout ça au docteur quand je la verrai.

Voilà, un tout petit peu de petit mieux, c'est déjà un grand pas pour moi. Promis je m'accroche, promis je ne cèderai pas (plus haha) à la panique. Il y a eu ce moment de terreur, où j'ai cru que ce pour quoi j'avais tant sacrifié de choses (mes recherches) n'était qu'une monstrueuse erreur conditionnée par l'obligation (crois-je) de "réussir". Mais en fait, ça me plaît, ça me plaît vraiment. Je ne serai peut-être jamais chercheuse, mais ce que je fais maintenant tout de suite me plaît. (OUF)

Bref, maintenant j'ai un cap, je sais par où commencer. Il me faudra juste un petit peu de courage pour engager cette discussion, mais je sais ce que je fais.

Je vous embrasse tous mille fois, merci pour vos gentilles propositions IRL, vos attentions, vos messages... Je vais me cajoler maintenant :)

:bisou:
#1296396
Bonjour Janysse, je suis heureuse de lire tout ça.
Tu es sur la bonne voie, et même si le chemin est long, ca en vaut la peine!

Je t'envoie plein de bonnes ondes et de courage (et ma proposition n'a pas de date limite, si besoin).
#1296404
Coucou Janysse,

Ça me fait plaisir de te lire un peu plus rose, si je puis dire.
Un jour, il y a 3-4 ans, j’ai également parlé à ma maman. Elle en avait pleuré et j’ai compris tellement de choses ce jour-là. Elle est tout pour moi... ce fut bénéfique, on s’est rapprochées comme jamais.
Je te félicite pour ta démarche, cela va dénouer bien des choses, je te le souhaite sincèrement.

Douces pensées <3
#1296469
Coucou

Aujourd'hui, journée ok. Je n'ai pas avancé mes travaux, ça n'est pas grave. Comme je suis étudiante et que je suis pauvre (haha), je donne des cours pour me financer, donc aujourd'hui j'ai donné mes cours. Je me suis levée hypra tard, ça n'est vraiment plus possible ! Mais demain matin j'en parlerai à ma psy. L'angoisse est montée comme d'habitude en fin de journée, beaucoup de pensées autour de mon ex, mais là ça va. Bref je vous raconte ma vie mais ça me fait un peu de bien ^^

Et, grosse décision. J'ai appelé ma petite soeur, je l'ai invitée à passer un weekend chez moi. Je serai incapable d'avoir LA discussion avec elle par téléphone, alors je l'ai invitée à venir. Et puis, ça me fera plaisir. Elle est contente, je suis contente. Je crois que j'avance malgré tout.

Je me suis également procurée le livre "50 exercices pour sortir de la dépendance affective", de Géraldyne Prévot-Gigant. Ca ne remplace pas une thérapie, mais c'est un chouette outil pour avancer en parallèle.

Voilà, rien de bien fou, pas de gros mieux, pas de waouh, mais je suis debout, je suis vivante, et j'avance.

Je vous embrasse bien fort
#1296473
Courage Janysse.
En tout cas ne te prive pas de raconter ta vie car j'adore te lire! :grinning: Tu as une façon bien à toi d'écrire qui te rends attachante je trouve.
Sympa comme livre, comme quoi on a pas mal de moyen pour avancer! Je vais essayer de l'acheter.

Bonne soirée!
#1296474
Coucou Janysse, je ne sais pas si tu en as déja parlé, ou si ça a déja été mentionné, mais fais tu du sport, un peu?
Je me suis mise au Pilates cette année, et ca m'a beaucoup aidée dans la gestion de mes crises d'angoisse/attaques de panique.

C'est doux mais les résultats sont rapides et ça aide beaucoup pour la respiration/le recentrage sur soi même.
#1296480
Bonjour Haileyb,

Pas besoin de l'acheter pour le lire ;)

Coucou Elieza,
Je ne sais plus si on en a parlé ici mais oui, je fais du yoga, une à deux fois par semaine en ce moment (je ne peux pas faire plus pour des raisons financières). Les pilates m'attiraient, mais je n'ai malheureusement pas le budget pour m'y mettre. En revanche, j'ai décidé d'aller à la piscine ! Je n'y suis pas encore allée, je n'arrive pas à retrouver mes lunettes de piscine, je cours partout etc etc, bref je me raconte des excuses depuis 1 semaine et je ne m'y suis pas encore collée. Mais c'est dans mes plans :) (et financièrement bien plus accessible, je suis boursière et à Paris l'abonnement 3 mois coûte une vingtaine d'euros pour les boursiers !)

J'ai un petit souci. Enfin. Ma petite soeur a dit à ma mère que je l'avais invitée à passer le weekend chez moi, et cette dernière a eu la brillante idée de proposer de monter également. On serait donc toutes les trois. Peut-être l'idéal pour avoir une bonne grosse discussion à trois. Mais j'aurais préféré n'être qu'avec ma petite soeur. Je ne veux pas peiner ma maman (ma soeur dit qu'elle est triste de la voir repartir plus tôt - elle est encore dans notre ville natale jusqu'à la fin du mois), ni ma soeur, mais ça ne me réjouit pas tant que ça. J'ai peur de ne pas arriver à leur parler. En même temps, il faut que j'apprenne à gérer mes frustrations, et je ne veux pas les peiner.

Voilà, je ne sais pas si vous pourrez m'aider sur ce coup-là, mais je ne sais pas quoi faire et nous devons décider rapidement, il s'agit du weekend prochain (pas celui-ci, celui d'après !).

Belle journée à toustes :)
#1296483
Bonjour Janysse,

Si tu avais des rapports "normaux" - je veux dire pas là sans prises de tête ou d'incompréhensions inutiles - avec ta famille, je t'aurais dit d'appeler ta maman et de lui dire que tu aimerais passer du temps avec ta petite soeur pour faire des choses de soeurs, justement. Penses-tu que ta maman comprendrait?

Il ne s'agit pas ici de savoir gérer ta frustration mais de savoir te positionner. Tu as invité ta soeur, et non ta soeur ET ta mère. Ta mère s'impose en quelque sorte. N'oublie pas que tu as un objectif: pouvoir parler à ta soeur. Te sens-tu capable de mettre un refus à ta mère?
#1296486
Bonjour,

Petit retournement de situation. J'ai vu ma psychiatre, on baisse la dose.

J'étais sur le chemin de la bibliothèque, prête à attaquer et... sms de mon ex. Pour me dire qu'il ne "souhaite pas poursuivre la relation". Qu'il y a réfléchi, que c'est la meilleure chose à faire. Que c'était injuste de me faire miroiter la pause alors que c'était une rupture. Il dit qu'il veut être honnête avec lui-même. Qu'il préfère envoyer un sms afin d'éviter une discussion pénible à chaud, et que l'essentiel a déjà été dit. Qu'il a passé de superbes moments avec moi, que rien n'effacera. Qu'il est disponible pour discuter si nécessaire. Qu'il ne souhaite pas couper les ponts définitivement avec moi, mais qu'il respectera ma décision.

50% je m'y attendais et même je l'attendais, 50% j'avais de l'espoir. Je me sens meurtrie, blessée. Je suis en colère. Effectivement c'était complètement injuste le coup de la pause. Et son sms est vraiment lâche. "Eviter une discussion à chaud pénible" = je veux m'épargner ta souffrance et ta douleur, parce qu'il sait qu'il a merdé. Nous sommes tous deux responsables du désastre, mais la souffrance des dernières semaines, il est entièrement responsable et il n'est pas capable d'affronter ça. Vous allez me dire que ça venait gros comme une maison, je sais. Je le savais moi-même. Mais tant que la porte n'était pas complètement fermée... Putain je voudrais le tuer.

J'ai appelé ma maman, je lui ai demandé de venir avec ma petite soeur. Dans ces circonstances, j'ai besoin de leur soutien à toutes les deux. Ma mère m'a dit qu'elle fera en sorte de me laisser un moment pour discuter avec ma petite soeur.

Arrive donc ce que je savais depuis le début. 6 semaines de lente agonie, pour revivre comme une deuxième rupture. Même si déjà les souvenirs s'estompaient, et ma relation appartenaient au passé. C'est l'espoir qui meurt maintenant. Quelque part, je ne peux pas nier que je suis un peu soulagée. Que l'incertitude était pire que la perte. Malgré les "tu me manques" et les "sentiments forts" qu'il m'avait expliqués, je ne pouvais pas ne pas entendre les "nous ne sommes pas sur la même trajectoire", "je me sens plus libre" et "je n'ai rien à t'offrir" qui venaient avec. C'est fou comme on peut s'aveugler de peu de choses. C'était pourtant évident. Mais j'ai voulu y croire, j'étais amoureuse. Est-ce que je suis encore amoureuse ? Je crois que ça n'a aucun sens vu la situation. Je suis intoxiquée peut-être, et je vais devoir me défaire de ça. Il me manque, le voir avec quelqu'un d'autre me déchirerait.

Je suis repartie pour des montagnes russes, encore, encore, encore. Je suis repartie pour pleurer, encore, encore, encore. Pour hurler de tristesse. Pour espérer son retour, un jour (je ne veux PAS le récupérer, mais je sais d'expérience que ce petit espoir existera encore un moment). Je voulais seulement retrouver une stabilité émotionnelle. Je n'en peux plus de traverser tout ça et plus encore. J'aurais voulu qu'il m'épargne ce retour de bâton. J'aurais voulu m'épargner ce retour de bâton.

Le positif : je vais pouvoir avancer sur du neuf, pour de vrai. Pour de vrai, faire toutes les choses que je fais pour moi seule, et pas "pour moi dans l'espoir que ça joue en ma faveur" ou "pour moi parce que c'est au fond ce qu'il attend de moi".

Tout est clair maintenant, plus de buée, plus de brouillard.

Je ne sais pas quoi lui répondre. J'ai envie de pointer quand même qu'il a été injuste et lâche du début à la fin. Que son sms n'épargne personne d'autre que lui-même. Qu'il pourra passer lundi après-midi ou mercredi après-midi récupérer ses affaires, déposer les miennes et laisser la clé.

J'écris j'écris j'écris. Je me sens immensément triste.
#1296489
Et si tu ne lui répondais simplement pas, Janysse?

Je trouve, pour ma part, que son texto ne vaut aucun retour de ta part. Et ça pourrait être une petite "victoire" pour toi.
Ou alors, réponds-lui juste pour ses affaires, sans en rajouter, un message du genre "Je te propose de passer lundi après-midi ou mercredi après-midi pour récupérer tes affaires, déposer les miennes et laisser la clé".

Si tu lui dis qu'il s'est montré "injuste" et "lâche", ce serait comme remettre deux sous dans la machine. Cela te soulagera, quoi, 2 minutes 30, et après? Et lui, crois-tu que ça le fera se remettre en question? Au mieux, il te répondra "oui, tu a sraison", sans pour autant le penser vraiment.
#1296492
Tu as raison. Si j'ai envie de lui écrire c'est sous le coup de la colère. Mais au fond, il ne mérite aucune réponse. Je vais lui répondre pour mes affaires, je vais même le faire tout de suite, je voudrais récupérer mes affaires au plus vite, pour en finir et passer à autre chose.
#1296494
Vouloir cracher sa valda ou ce que l'on a sur le coeur me semble une chose tout à fait naturelle. Mais là ça te fera peut-être du bien sur le moment, ça te soulagera, mais après tu risques fort de te sentir "bête". Réagir à chaud n'est généralement pas une bonne chose (pour soi en priorité).
#1296496
Oui tu as absolument raison !!
Aussi lui ai-je simplement répondu "Bonjour, Je te propose de passer chez moi lundi après-midi ou mercredi après-midi pour récupérer tes affaires, déposer les miennes et laisser la clé (tu pourras claquer la porte en partant)".

C'est étrange, je me sens infiniment triste et peinée, mais soulagée, sincèrement soulagée. Comme si un poids s'était envolé de ma poitrine (elle est loin d'être légère hein, mais c'est déjà ça de pris !!)
#1296497
Parfait ton message!

Et ce que tu ressens est tout à fait naturel, Janysse, cette ambivalence de ressentis entre "je suis triste" - il s'agit d'une rupture, et pas très classe, tout de même (mis à part le post-it, je ne vois pas ce qui peut être pire que le texto, surtout tourné comme il l'a fait), et le "je suis soulagée" - car il a enfin mis en action ce qu'était cette "pause".
#1296500
Ok, on est d'accord, c'est vraiment pas cool ni classe le texte. Ce qui me troue le cul (vous me passerez l'expression ^^), c'est qu'il veut "éviter d'avoir une discussion à chaud pénible". C'est ridicule. Grandis ! Si tu veux rompre, fais le comme un adulte ! Rupture = discussion à chaud pénible. Il n'épargne rien du tout à personne, c'est juste super lâche (et hyper décevant de sa part).

Bref , je vais être en boucle un moment encore mais wouah. Ceci dit ça m'évite à moi aussi de revivre une rencontre difficile et émouvante, mais quand même, j'estime que je méritais (que tout le monde mérite !), qu'il me le dise en face.

Concernant la "pause", voilà ce qu'il écrit : "Je crois qu'il était injuste de ma part de faire miroiter l'idée de pause, qui, comme je l'avais dit la dernière fois, correspondait peu ou prou à une rupture." Sauf qu'en fait il n'avait rien dit du tout ! Tout son sms est une tentative de justification.
#1296502
Janysse a écrit : 10 janv. 2019, 12:02 Si tu veux rompre, fais le comme un adulte ! Rupture = discussion à chaud pénible.
Je suis bien d'accord.

A ce sujet, un pote me disait que lui aussi essayait de rompre le plus rapidement possible, sans grande discussion non plus. "A quoi ça sert de l'écouter palabrer pendant des heures alors que je ne coucherai même pas avec à la fin!", alors il acquiesçait à tout pour s'en débarrasser.

Ce pote est vraiment un ami sur lequel on peut compter. Par contre j'ai toujours plaint ses copines :) !
#1296507
Carrie007 a écrit : 10 janv. 2019, 12:12
Janysse a écrit : 10 janv. 2019, 12:02 Si tu veux rompre, fais le comme un adulte ! Rupture = discussion à chaud pénible.
Je suis bien d'accord.

A ce sujet, un pote me disait que lui aussi essayait de rompre le plus rapidement possible, sans grande discussion non plus. "A quoi ça sert de l'écouter palabrer pendant des heures alors que je ne coucherai même pas avec à la fin!", alors il acquiesçait à tout pour s'en débarrasser.

Ce pote est vraiment un ami sur lequel on peut compter. Par contre j'ai toujours plaint ses copines :) !
Tu veux rire, pas plus tard que la semaine dernière, un copain me disait "Ouais, j'ai eu quelques galères avec ma meuf dernièrement. Rien de grave. J'ai couché avec sa meilleure amie mais ça va mieux maintenant." MON DIEU, c'est un garçon adorable mais je suis contente de ne pas être sa copine (j'ai dû lui dire d'ailleurs :lol: )!!
#1296524
Vous voulez rire ?

Je sors du yoga, à peu près détendue et là, un message de lui : "J'avais oublié les affaires, le mieux serait peut-être de se voir pour se les rendre ?"

#J'aiFaitUneMegaBourde

Je n'ai pas envie de le voir. Mais j'ai un peu peur de regretter. Regretter quoi vous allez me dire ? Je ne sais pas.
Tout ce que je sais, c'est que je ne veux plus souffrir, et le revoir me fera souffrir très clairement. Et je n'ai pas envie d'être en mode je rapplique parce que finalement il a changé d'avis. Il est paumé ce garçon hein, complet. Je voudrais rester sur ma "victoire" d'être restée digne. Mais je ne veux pas non plus être mesquine.

Bref je penche pour le non mais j'hésite..
#1296527
Coucou Janysse, je ne peux que te conseiller d'écouter ta petite voix, celle qui penche pour le non.
Après tout, tu ne lui dois rien, et vu son comportement, il n'a rien a exiger non plus.

Fais toi confiance.
#1296534
Janysse a écrit : 10 janv. 2019, 20:37 Vous voulez rire ?

Je sors du yoga, à peu près détendue et là, un message de lui : "J'avais oublié les affaires, le mieux serait peut-être de se voir pour se les rendre ?"

#J'aiFaitUneMegaBourde

Je n'ai pas envie de le voir. Mais j'ai un peu peur de regretter. Regretter quoi vous allez me dire ? Je ne sais pas.
Tout ce que je sais, c'est que je ne veux plus souffrir, et le revoir me fera souffrir très clairement. Et je n'ai pas envie d'être en mode je rapplique parce que finalement il a changé d'avis. Il est paumé ce garçon hein, complet. Je voudrais rester sur ma "victoire" d'être restée digne. Mais je ne veux pas non plus être mesquine.

Bref je penche pour le non mais j'hésite..
Tu as raison de vouloir rester sur une victoire ( si si , ç'en est une ) et la dignité. ( même si évidemment, à court terme, une réplique ironique bien sentie sur les discussions à chaud pénibles - sans dèc, la grande classe qu'il a eue quoi - brûle les lèvres ) .

Bref , une simple réponse du type "bonsoir, je ne serai pas disponible, merci de procéder comme indiqué précédemment" t'apportera plus de satisfaction sur le long terme.

Courage Janysse .
#1296539
Hello Janysse,

Alors tu as pris ta décision?
Je suis d'accord avec @selmasultane!
Quand j'ai revu mon ex pour lui rendre ses affaires j'ai pleuré toute la soirée, donc si ça peut t'éviter ce genre de sentiment négatif mieux vaut refuser.
#1296541
Coucou,

Après une nuit de sommeil pleine de rêves (lesquels ? je n'en sais rien) j'ai pris ma décision : ne pas le voir en personne. Je ne peux pas me faire ça. Il faut que j'avance.

Je voudrais dire une dernière, une toute dernière fois, que je l'ai aimé vraiment très fort, et que je l'aime toujours, bien malgré moi. Que j'aime toujours l'homme que j'ai rencontré il y a plus d'un an et avec qui j'ai vécu de très belles choses, celui qui m'a soutenue pendant ma dépression, qui m'a fait rire, qui m'a ouvert les yeux sur des parties de moi que je ne voulais pas voir, celui qui m'a fait découvrir de beaux livres, de beaux films, celui qui me prenait dans ses bras le soir et me disait qu'il m'aimait comme il n'avait jamais aimé. Je ne peux raisonnablement pas me dire amoureuse de ce petit garçon perdu aux yeux éteints qu'il est aujourd'hui, qui me quitte par sms, qui me quitte tout court, qui ne sait pas ce qu'il veut, où il va, et qui refuse d'admettre qu'il est comme moi, malade du passé. En fait j'ai de la peine pour lui, j'ai sincèrement de la peine face à sa douleur. Je ne lui en veux pas, je suis juste désolée de tout ce bazar. Et je suis convaincue, et personne ne me persuadera du contraire, qu'il regrettera un jour de m'avoir quittée comme ça, et qu'il regrettera même de ne pas m'avoir comme partenaire. Je ne mise pas là-dessus bien sûr. Je n'ai aucun espoir quelconque, si ce n'est celui d'aller mieux. Il y a beaucoup trop de douleur de chaque côté pour envisager quoique ce soit. Je n'y compte plus. Voilà, ça n'était vraiment pas le bon moment pour nous, et je me rendrai peut-être compte plus tard que nous n'étions vraiment pas les bonnes personnes non plus.

Aujourd'hui je dois avancer. Quels que soient mes sentiments pour lui, et quels que soient ses sentiments pour moi, car il y en a bien sûr, je dois avancer. Et maintenant que c'est enfin fini (oui, enfin fini), je le peux.

Hier soir j'ai relu pendant une heure les débuts de mon posts. Pas les passages où je pleure mon ex en expliquant à tout le monde à quel point il est formidable (alors que trop pas, c'était, comme tous les garçons de 20 ans, un crétin un peu maladroit, doté de l'arrogance superbe de celui qui ne doute de rien, surtout pas de lui). Mais ceux d'après, les deux-trois mois, entre mars et mai 2015 où je me remets jour après jour de ce grand choc. J'ai été émerveillée par ma joie de vivre, par la force que j'ai trouvée à cette époque pour chaque jour, chaque matin, attaquer la journée avec optimisme et enthousiasme, et même si elle finissait en larmes le soir devant mon écran, chaque jour, chaque matin on repartait. Bien sûr, cette joie, cette force, c'était la candeur du déni. Car je répétais en boucle que j'aimais mon ex, que je voulais qu'il revienne, que j'étais sûre qu'en faisant si et ça etc il reviendrait (il n'est jamais revenu, bien sûr).

Ce qui ressort de ces écrits, c'est une excitation permanente, une curiosité complète envers la vie. Je me suis sentie depuis complètement désillusionnée et aigrie, parce que la vie est dure, la vie est une chienne, la vie ne fait de cadeau à personne, elle éprouve, elle malmène, elle violente les individus, leurs corps et leurs êtres ; elle les tue. Il y a ceux qui résistent et ceux qui se laissent faire. Au final elle les tue tous, mais ceux qui ont résisté ont vécu.

Je voudrais retrouver cette excitation, cette curiosité naïve et sincère - voilà mon cap. La joie.

Un long laïus, parce que ça me fait du bien, parce que ça ne fait de mal à personne et lira qui voudra (Janysse dans 5 ans ?). Un long laïus pour dire que j'abdique, que je dis adieu à mon ex, que je me tourne vers le futur, que j'abandonne tout espoir de retrouvailles avec lui - c'est tout bonnement impossible.

Ecrire ici ce journal me fait du bien. Parce qu'écrire soulage et que revenir sur ses mots est toujours bénéfique. J'ai été heureuse hier soir de retrouver Janysse à 21 ans, et de me rappeler à quel point elle était vive et pétillante.

En passant, ma petite soeur ne peut finalement pas venir me voir. Ma maman vient par contre, ça me fera plaisir. J'attendrai qu'elle soit là pour avoir une discussion.

Voilà. Je m'en vais écrire à mon ex, et je vous embrasse bien fort :bisou:
#1296545
Il m'a répondu.

"Ecoute, quand tu seras disponible/prête, on s'échangera ces affaires"

C'est injuste. Je veux juste récupérer mes affaires (ma clé accessoirement, ça m'emmerderait de rester coincée dehors, même si ça ne m'est jamais arrivé, et de devoir l'appeler), tourner la page et ne pas le voir :'(
#1296546
Salut Janysse.
Oui effectivement c'est injuste car lui se met dans la position du gars compréhensif et qui ne souhaite pas de conflit, sous entendu que toi tu n'est pas dispo ni calme.
Or au final tout ça c'est du bullshit et la seule chose que ça apporte c'est faire trainer la chose en longueur et lui laisser une "place" chez toi, dans ton intimité.

Pour l'avoir expérimenté je peux te dire que c'est pénible a supporter.

Si je peux me permettre je te conseillerais de répondre en disant qu'il n'y a rien à dire de plus, qu'il peut passer tel jour à telle heure et que de toute façon tu ne seras pas là(à quoi bon, tu n'auras pas de réponses satisfaisantes oû qui appaiseront ta peine).
Tu ne lui doit rien et compte tenu de son attitude tu n'as absolument pas à prendre de gants avec.

Courage
#1296547
Merci Seb pour ta réponse.

C'est tout à fait ça, et tant qu'il a mes affaires (en soi rien d'important, deux-trois fringues, peut-être des bouquins je ne sais plus, mais surtout ma clé !!), il a le contrôle, et ça ne me plaît pas du tout. C'est moche.

Je serais tentée de ne pas lui répondre du tout et d'attendre que ma meilleure amie (qui est aussi sa coloc, mais qui est partie faire un stage à l'étranger 6 mois) revienne en weekend d'ici un mois pour qu'elle me les récupère. En fait je voulais lui donner les affaires de mon ex il y a un mois déjà avant son départ mais nous avons toutes les deux oublié.

Ou alors de lui répondre ce que tu me conseilles, et au pire d'attendre que mon amie revienne. Je n'ai pas envie de la mettre dans cette position, mais c'est elle qui m'avait proposé donc bon...
#1296549
Janysse a écrit : 11 janv. 2019, 11:45 Il m'a répondu.

"Ecoute, quand tu seras disponible/prête, on s'échangera ces affaires"

C'est injuste. Je veux juste récupérer mes affaires (ma clé accessoirement, ça m'emmerderait de rester coincée dehors, même si ça ne m'est jamais arrivé, et de devoir l'appeler), tourner la page et ne pas le voir :'(
argh ton ex m'énerve à se la jouer grand seigneur :roll: :roll:
Un jour il veut éviter les discussion pénibles à chaud, et l'autre il tient absolument à ce que l'échange d'affaires se fasse en mains propres. WTF ?

(dans la même série, c'est moi qui ai dû initier / organiser tout ce genre de trucs et avertir nos amis communs qui vivent à distance, avec mon ex qui me répondait mollement "si tu veux" , "c'est pas urgent" ou faisait comme si de rien n'était , alors que c'est lui qui a décidé de mettre fin à la relation )

Bref

le mieux c'est sans doute que tu coupes les échanges pour le moment, mais oui c'est chiant parce que ça fait trainer et encombre ton esprit.

Courage Janysse
#1296554
Mouaip et pourquoi ne pas lui répondre "mon coco/machin, t'es bien mignon mais je ne suis pas à a disposition, je t'ai déjà donné mes disponibilités.
par contre, je souhaites VRAIMENT récupérer ma clé rapidement si cela ne te dérange pas"

Ou alors tu attends que ta pote revienne et tu la met à contribution pour jouer les intermédiaires.

Pour l'histoire de ta clé, je peux comprendre que cela te soit "cher" mais dis toi aussi qu' il a largement le temps de faire 356 doubles si l'envie lui prenait.
Donc tu peux aussi, si les affaires ne sont pas très importantes à vos yeux lui dite "tsais quoi ? laisser tomber pour les affaires, jvais me débrouiller comme une grande"....

Enfin tu vois le principe, bien sûr...
#1296557
Je suis d'accord avec Kakahuet. Force-le à prendre ses responsabilités et mets lui le nez dans les conséquences de ses actions. ça te permettra de reprendre le contrôle et ça t'ôtera un poids plus rapidement. L'idée de la pote je suis pas hyper convaincu... Moins on implique de personnes tierces dans une rupture, mieux c'est.

La il est juste en train d'essayer d'apaiser sa conscience et de regonfler son ego en se donnant une bonne image de lui-même (je parle d'expérience).
#1296568
Coucou,

merci pour tous vos conseils !

Je n'ai même pas envie de lui répondre. Il ne mérite plus aucune parole de ma part, plus aucun message. Même s'il ne se rend sûrement pas compte de ce qu'il est en train de faire, je suis très peinée de la façon dont les choses tournent (mal). Ce dernier message me blesse plus encore que le reste.

Mon amie (par ailleurs choquée de son comportement) a accepté de faire la navette pour nos affaires quand on se verra le mois prochain. Il ne peut pas me forcer à le voir après m'avoir quittée par sms, on est où là ?

Bref. Beaucoup de tristesse ce soir.

Je vous embrasse
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