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Envoyer une lettre à mon ex "pervers narcissique"


Riho

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Bonsoir,


C'est avec beaucoup de soulagement que je viens poster ici et non sans un certain plaisir :).


J'ai coupé les ponts avec mon ex depuis 3 semaines suite à une dispute ou il m'a manqué de respect et tenté de me faire souffrir pour une raison totalement idiote (j'ai osé faire une blague sur son pays et il ne l'a pas pris sur le ton de l'humour, donc il a commencé à critiquer mes goûts de manière très violente, bref comportement enfantin et ridicule. Il a fini par avouer qu'il avait fait ça uniquement pour me faire ressentir la douleur que lui avait ressenti quand j'ai parlé de son pays. Quand j'y pense, j'ai envie de me foutre de sa gueule ahah ;). Il n'empêche, je me suis excusée d'avoir fait bobo à sa petite fierté de chien battu, lui ne s'est pas du tout excusé par contre et m'a même dit que je faisais ma victime :lol: (oui je sais l’hôpital qui se fou de la charité, n'est-ce pas?)


Il y a seulement quelques semaines que je l'ai identifié comme étant un pervers narcissique doublé d'un mythomane, en fait je pensais déjà à cette éventualité il y a un an et demi, mais je ne m'étais pas renseignée à ce sujet et en plus j'étais encore "totale in love" :roll: . Il a fallu que je lise les livres d'Isabelle Nazare-Aga sur les manipulateurs pour en prendre pleinement conscience. Aujourd'hui, le pauvre type me dégoûte, il m'a fait tellement de mal que je n'ai plus aucune pitié pour lui, il m'indiffère totalement!


Jusqu'à lors, je pensais que c'était moi qui avait un problème car mon ex me faisait quasiment toujours porter le chapeau, ou du moins déclinait toute responsabilité sur son comportement instable et malhonnête. Il a plus de 20 caractéristiques sur 30 d'un manipulateur, ma psy m'a aussi parlé de personnalité narcissique. J'étais LA cible de choix: ouverte, curieuse, sociable, mais manquant cruellement de confiance en moi, je voulais absolument vivre un amour salvateur. Et bien voilà ce que la vie m'a donné et je peux l'en remercier, car plus jamais je ne me lancerai dans ce genre d'aventure.


J'ai eu de la chance que ce soit une relation longue distance, en même temps, dans ma vie de tous les jours, je suis très méfiante et je ne sors pas avec quelqu'un sans avoir été ami au moins quelques mois auparavant. J'aime prendre mon temps et comme j'ai rencontré cet homme sur internet, c'était plus simple de montrer une belle image de soi qu'en face à face et puis les choses vont plus vites, j'ai l'impression que les sentiments sont décuplés lol.


Je précise que pendant ces 3 semaine de silence, il m'a recontacté une fois pour me dire que j'étais une gamine de bouder et que quand je reviendrai, il ne sera peut-être pas disponible (oui on croit rêver!!).


Bref, je lui ai écris une lettre, dans laquelle je lui exprime tout ce que je n'avais pas pu lui exprimé auparavant. Je l'ai un peu descendu mais quel soulagement !! Je me demande s'il est utile de la lui envoyer. Je me dis qu'il pourrait y répondre ou tout simplement l'ignorer, dans ce cas, ça n'aura pas servi à grand chose, si ce n'est moi-même me défaire de tout ça. En écrivant ces mots, je me suis dit que c'était la dernière fois que je lui exprimais mon ressenti et qu'ensuite je le laisserai vivre sa vie de PN en polluant celle d'autrui, mais que moi, je passais mon tour!


Et en même temps, cette lettre représente les 3 dernières années de ma vie, je laisserai mon passé derrière moi et ça, c'est dur, car on est plus ou moins attaché à son passé! Je pense que c'est nécessaire que je lui envoie, je suis assez sure de moi pour le coup.


Le soucis c'est que je ne sais pas comment la présenter. Déjà je n'ai pas l'adresse de mon ex, donc ce sera forcément par mail, sauf que je n'ai pas son mail, je n'ai que son numéro et je l'ai en ami sur un réseau social. Je peux lui copier coller le texte directement sur le réseau, mais je préférerai lui envoyer sous format word, en ficher, pour faire vraiment mystérieux et... Dramatique? :mrgreen: .

"Vivre, c'est apprendre à perdre, à mourir un peu".
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Salut Riho!

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Lui envoyer à mon avis serait une très mauvaise idée car tu lui montres encore à quel point il est important et qu'il t'as marqué, ce qu'ils adorent ! Ne nourris pas son égo... L'ignorer est la meilleure des vengeances pour eux car l'indifférence les fait fuire. L'idée de la lettre est bonne en soi mais selon moi tu devrais simplement la conserver et la relire lorsque surviendras des moments de nostalgie et/ou tu risquerais de craquer et avoir envie d'un petit shout de son poison ! Moi aussi j'ai souvent penser lui écrire tout ce que j'avais sur le coeur et à quel point il était un salaud mais à quoi bon ? Je garde cette colère et m'en sers pour le tenir loin de moi et éviter de craquer.


Oh et d'ailleurs, s'il se sait démasquer soit il risque de t'ignorer complètement, soit il risque de vouloir se venger...

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bonjour riho

je suis d'accord avec sandee, si tu es soulagée de ne plus avoir affaire à lui, je ne comprends pas bien pourquoi tu veux lui écrire maintenant..surtout en espérant une réponse!

si ce gars est toxique pour toi, une lettre ne changera rien.

et puis, je ne comprends pas non plus comment ça se fait qu'en trois ans, tu ne connaisses ni son mail, ni son adresse, c'est curieux je trouve^^

bonne journée

quand mes amis me manquent, je fais comme pour les échalotes,

je les fais revenir au vin blanc.

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Oui, j'hésitais, finalement j'essayais peut-être de le faire prendre conscience de son état, j'ai finalement envoyé la lettre, il m'a répondu que je ne le connaissais pas et m'a souhaité une bonne continuation u.u


En fait, la dernière fois qu'on s'est parlé, je lui ai dit que je reviendrai quand j'aurai digéré le fait qu'il m'ait manqué de respect, sauf que je ne l'ai finalement jamais digéré, même maintenant je continue à me dire que je ne méritais pas d'être traitée ainsi. Je pense que je voulais être honnête jusqu'à la fin et juste lui dire ce que je pense. Je n'avais pas envie de tout garder pour moi et je voulais lui dire: "c'est bel et bien fini", pour qu'il n'ai pas l'idée de revenir à la charge. Je voulais lui dire que je ne voulais plus entendre parler de lui une bonne fois pour toute. Les PN ne se remettent pas en question et ce fut le cas.


La raison pour laquelle je n'ai pas son adresse, c'est qu'il ne me l'a tout simplement pas donné :) et son mail je l'avais mais il ne se connecte plus sur hotmail je crois, en plus apparemment il se l'était fait piraté. C'était une relation longue distance, plus virtuelle que réelle, je ne l'ai jamais vu, même s'il m'avait promit qu'il viendrait ici, ce qu'il n'a jamais fait. Je n'ai pas coché des cases dans un magazine, je me suis renseignée un minimum, j'ai également parlé de cette relation à ma psy, qui m'a certifié que cette personne était toxique pour moi et que je reproduisais la même chose qu'avec ma mère, qui est également une PN.


Ma définition du PN, c'est qu'il prêche le vrai pour savoir le faux, que c'est un mythomane, un très bon comédien, qui te fais vivre l'enfer quand tu es avec lui. Possessif, destructeur, manipulateur, il te fait faire des choses que tu n'aurais jamais faite en temps normal. Il te rabaisse, surtout en privé, et montre une image de lui très sociable lorsque nous parlons avec d'autres personnes. Il est intelligent, et très bien conscient de faire souffrir autrui, mais il s'en fiche, ça lui procure même un certain plaisir, car il pense avoir du pouvoir sur la situation. Il m'a rendu totalement dépendante de lui, me disant que j'étais la femme de sa vie, qu'il voulait se marier avec moi, me faire des enfants et derrière mon dos, il disait la même chose à un tas d'autres filles. Il a également menti sur son identité à plusieurs reprises, ce que j'ai appris très, très tard. Et encore, ce n'est qu'un petit avant goût de tout ce dont il est capable. Evidemment, il rejetait toujours la faute sur moi pour la moindre de chose, c'était moi la folle et jamais lui. Je pense que les "preuves" sont suffisantes.

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bonsoir riho

"C'était une relation longue distance, plus virtuelle que réelle, je ne l'ai jamais vu,"

c'est bien ce que j'avais supputé.

dans ce cas, c'est vraiment facile de raconter et faire croire n'importe quoi sur internet,

même pas besoin d'être un pervers narcissique pour ça ^^


après la question que je me pose (et que, peut être, tu devrais te poser aussi...) est comment as tu pu supporter aussi longtemps, et mettre toutes tes billes dans une relation qui n'a jamais réellement existé...

quand mes amis me manquent, je fais comme pour les échalotes,

je les fais revenir au vin blanc.

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J'ai coupé les ponts avec mon ex depuis 3 semaines suite à une dispute ou il m'a manqué de respect et tenté de me faire souffrir pour une raison totalement idiote (j'ai osé faire une blague sur son pays et il ne l'a pas pris sur le ton de l'humour
Et ? Pourquoi le sentiment boursouflé de ta propre importance et du "respect" que l'on doit à tes goûts serait-il moins idiot que l'attachement d'un homme à ses racines ?

 

donc il a commencé à critiquer mes goûts de manière très violente, bref comportement enfantin et ridicule. Il a fini par avouer qu'il avait fait ça uniquement pour me faire ressentir la douleur que lui avait ressenti quand j'ai parlé de son pays. Quand j'y pense, j'ai envie de me foutre de sa gueule ahah ;).
T'as raison. Si ça peut te soulager de ceux, autrement plus nombreux, qui doivent se foutre de tes goûts de chiotte (entre ton avatar gothique dont la laideur rivalise avec les pires croûtes de Victoria Francés et le fait que tu lises Isabelle Nazare-Aga à 12 ans passés) ... je pense que c'est utile.

 

Il n'empêche, je me suis excusée d'avoir fait bobo à sa petite fierté de chien battu, lui ne s'est pas du tout excusé par contre et m'a même dit que je faisais ma victime :lol: (oui je sais l’hôpital qui se fou de la charité, n'est-ce pas?)
Qu'entends-tu par "l'hôpital qui se fout de la charité", exactement ? Il est plus ou moins attendu, dans la majorité des conceptions traditionnelles de la justice, que celui qui ouvre le conflit sans raison est l'agresseur, et l'autre l'agressé.

 

Il y a seulement quelques semaines que je l'ai identifié comme étant un pervers narcissique doublé d'un mythomane, en fait je pensais déjà à cette éventualité il y a un an et demi, mais je ne m'étais pas renseignée à ce sujet et en plus j'étais encore "totale in love" :roll: . Il a fallu que je lise les livres d'Isabelle Nazare-Aga sur les manipulateurs pour en prendre pleinement conscience. Aujourd'hui, le pauvre type me dégoûte, il m'a fait tellement de mal que je n'ai plus aucune pitié pour lui, il m'indiffère totalement!
J'imagine que c'est bien cette indifférence dont tu viens témoigner, un samedi soir à 4 heures du mat, quand tu postes près de 30 lignes sur un "ex" virtuel ?

 

Jusqu'à lors, je pensais que c'était moi qui avait un problème car mon ex me faisait quasiment toujours porter le chapeau
Sans exclure que ton ex ait un ou plusieurs problèmes (après tout, tu lui as plu, c'est bien que le pauvre doit être assez gravement en manque), il me semble évident que tu as un gros problème.

 

Le soucis c'est que je ne sais pas comment la présenter. Déjà je n'ai pas l'adresse de mon ex, donc ce sera forcément par mail, sauf que je n'ai pas son mail, je n'ai que son numéro et je l'ai en ami sur un réseau social. Je peux lui copier coller le texte directement sur le réseau, mais je préférerai lui envoyer sous format word, en ficher, pour faire vraiment mystérieux et... Dramatique? :mrgreen: .
Pauvre petite ... t'es décidément une baltringue jusqu'au bout. Bon, écoute, je crois inutile de te conseiller, au point où tu en es. Alors je me contenterai de te souhaiter bonne chance dans tes entreprises, si imbéciles soient-elles. Je souhaite :

- que tu trouves son adresse pour que ton courrier d'injure fasse "mystérieux et dramatique" ainsi que tu sembles l'espérer

- qu'il n'ignore pas ta lettre, afin de te laisser dans l'idée qu'elle était utile et que tu comptes pour quelqu'un

- qu'Isabelle Nazare-Aga sorte encore de nombreuses bouses, et que tu ne manques pas de lectures à ta portée


Bonne continuation, mignonne.

"La perversion de la cité commence par la fraude des mots."


-------


BRAYAN FAN #1

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Et ? Pourquoi le sentiment boursouflé de ta propre importance et du "respect" que l'on doit à tes goûts serait-il moins idiot que l'attachement d'un homme à ses racines ?]

 

Je n'ai pas dit que c'était idiot, je peux comprendre qu'il l'ait mal pris, mais était-ce utile de vouloir me faire "ressentir" sa douleur, sachant que je n'ai pas voulu le vexer, quand j'ai parlé de son pays ? On a toujours eu l'habitude de se taquiner sur tout et n'importe quoi auparavant et, ce n'était donc que de la taquinerie. Or lui à eu une attitude mal intentionné, ce qui est très différent de l'humour, je pense. Après, certes, il y a pire dans la vie, mais ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

 

T'as raison. Si ça peut te soulager de ceux, autrement plus nombreux, qui doivent se foutre de tes goûts de chiotte (entre ton avatar gothique dont la laideur rivalise avec les pires croûtes de Victoria Francés et le fait que tu lises Isabelle Nazare-Aga à 12 ans passés) ... je pense que c'est utile.

 

lol tu n'as rien d'autre à faire que de venir rabaisser les gens toi, tu te reconnais peut-être dans ce que je dis sur mon ex ? Pourquoi tu me descends comme ça ? Je ne crois pas qu'on ait déjà eu le plaisir de se parler?

 

Qu'entends-tu par "l'hôpital qui se fout de la charité", exactement ? Il est plus ou moins attendu, dans la majorité des conceptions traditionnelles de la justice, que celui qui ouvre le conflit sans raison est l'agresseur, et l'autre l'agressé.

 

Oui, sans doute.

 

J'imagine que c'est bien cette indifférence dont tu viens témoigner, un samedi soir à 4 heures du mat, quand tu postes près de 30 lignes sur un "ex" virtuel ?

 

C'est vrai, quand tu le dis ainsi, je n'étais forcément pas indifférente, puisque j'ai pris le temps d'écrire (plutôt de déverser) toute ma rancœur. Dans le fond je dois encore lui en vouloir (et m'en vouloir aussi?). Peut-être que l'attachement est toujours présent.

 

Sans exclure que ton ex ait un ou plusieurs problèmes (après tout, tu lui as plu, c'est bien que le pauvre doit être assez gravement en manque), il me semble évident que tu as un gros problème.

 

Oui, il est fort probable que j'ai également un problème, pour m'être attaché à ce genre de personne. Je ne sais pas s'il est en manque, il sortait avec plusieurs personnes à la fois, donc bon, je n'étais sans doute qu'un jeu pour lui, hein.

Après, c'est difficile de savoir, étant donné que je ne le connais pas en vrai, mais je ne pense pas être si folle que ça ;).

 

Pauvre petite ... t'es décidément une baltringue jusqu'au bout. Bon, écoute, je crois inutile de te conseiller, au point où tu en es. Alors je me contenterai de te souhaiter bonne chance dans tes entreprises, si imbéciles soient-elles. Je souhaite :

- que tu trouves son adresse pour que ton courrier d'injure fasse "mystérieux et dramatique" ainsi que tu sembles l'espérer

- qu'il n'ignore pas ta lettre, afin de te laisser dans l'idée qu'elle était utile et que tu comptes pour quelqu'un

- qu'Isabelle Nazare-Aga sorte encore de nombreuses bouses, et que tu ne manques pas de lectures à ta portée


Bonne continuation, mignonne.

 

Tu peux penser et dire ce que tu veux sur moi, tu ne me connais pas, ni moi, ni ma vie, pour affirmer de tels propos. Peut-être que dans cette situation, on peut le voir comme de la lâcheté ? (et encore je ne vois pas vraiment pourquoi je serai une baltringue, j'ai manqué quelque chose?).


Oui, je lui ai envoyé, il n'en avait rien à faire, sa réponse a été que je me trompais sur lui et que je ne le connaissais pas en vrai, ce qui est évidemment vrai. Mais je me suis basée sur son attitude. Je ne pense pas avoir compté pour lui, tu te trompes. Moi, en tous les cas, il a compté pour moi.


Bin écoute, si toi cette auteure ne t'as pas convaincue, c'est tant mieux pour toi, mais, pour ma part, je me suis bien reconnu dans un de ces ouvrages et il m'a beaucoup aidé dans ma vie de tous les jours. Maintenant si toi tu trouves ça nul, c'est ton choix, mais ce n'est pas une raison pour juger les gens ainsi.


 

[...] dans ce cas, c'est vraiment facile de raconter et faire croire n'importe quoi sur internet,

même pas besoin d'être un pervers narcissique pour ça ^^


après la question que je me pose (et que, peut être, tu devrais te poser aussi...) est comment as tu pu supporter aussi longtemps, et mettre toutes tes billes dans une relation qui n'a jamais réellement existé...

 

Oui, c'est aussi ça qui me fait hésité sur le terme approprié. Peut-être est-il juste du genre mytho pour cacher sa réelle identité, mais son attitude n'est de toute façon, pas normale.


Bin justement, comme je vois une psy pour des problèmes familiaux, on a également parlé du fait que si je m'attachais "virtuellement" à cette relation, c"est surtout parce que j'avais peur de l'attachement dans la vie réelle. J'ai perdu mon père il y a quelques années, ce qui m'a beaucoup ébranlé et du coup, j'ai très peur de perdre quelqu'un et je ne suis sans doute pas remise de cette blessure d'abandon. Ce qui me fait me dire qu'au final, cette lettre n'était pas forcément utile et cela pouvait cacher aussi une tentative de "récupérer" mon ex, inconsciemment; dans le sens ou j'espérais sans doute qu'il se remette en question et qu'il me dise qu'il est quand même attaché à moi, etc...


Dans un sens Perdu de Recherche n'a pas torts, même si c'est dit maladroitement, je comprends un peu mieux ce que ces mots signifient.

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ou il m'a manqué de respect et tenté de me faire souffrir pour une raison totalement idiote
Je n'ai pas dit que c'était idiot
Si tu oublies ce que tu écris toi-même, mignonne, ça risque de devenir très compliqué.

 

je peux comprendre qu'il l'ait mal pris
Non, tu ne le comprends pas. Ce qui ne porte pas à conséquence, d'ailleurs : chacun a sa sensibilité et comprend celle des autres dans la mesure où il le peut et le veut bien. La France est un pays de liberté qui ne force même pas ses enfants à l'aimer. Il importe juste, pour ton édification, de te sensibiliser à deux réalités :

- D'abord que c'est une particularité. Dans la majorité des pays, un ressortissant d'un pays X qui chanterait "J'encule X" ou "X est une garce et je la baiserai jusqu'à ce qu'elle m'aime" ou je ne sais quelle fadaise se ferait lyncher. Littéralement.

- Ensuite, beaucoup de français aiment leur pays sans qu'on les y oblige et risque de te rentrer dedans si ton incompréhension de leur sensibilité s'exprime d'une manière qu'ils jugent, à tort ou à raison, humiliante.

 

mais était-ce utile de vouloir me faire "ressentir" sa douleur, sachant que je n'ai pas voulu le vexer, quand j'ai parlé de son pays ?
Je le crois. Quand un enfant se tient mal, même sans penser à mal, on le corrige. Cette violence nécessaire, formatage social qui te scandalise, c'est simplement l'éveil au savoir-vivre et l'éducation. Quand un gosse gargouille dans son verre à table, il ne le fait pas spécialement pour emmerder la tablée. Et quand on le renvoie dans sa piaule sans dessert, il ne s'agit donc pas de sanctionner un péché, ou un égarement moral. On le sensibilise simplement, de manière arbitraire et violente, au ressenti des autres.

 

On a toujours eu l'habitude de se taquiner sur tout et n'importe quoi auparavant et, ce n'était donc que de la taquinerie. Or lui à eu une attitude mal intentionné, ce qui est très différent de l'humour, je pense. Après, certes, il y a pire dans la vie, mais ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Dans le monde des adultes responsables, l'intention n'égale pas le résultat. Quand tu as 10 ans, on essaie d'abord de soigner ton fond avant de polir ta forme, et on te sanctionne plus lourdement quand l'intention était mauvaise. C'est le fruit d'un héritage catholique, centré autour de l'idée du péché. Dans la vie réelle, quand tu bois et que tu conduis, et que tu finis par renverser un gosse, tu es un monstre. Quand tu fais pleurer ta nana pour déconner, la majorité de tes copains trouvera ça rigolo pour peu que tu saches toréer avec grâce. Si tu n'as pas envie qu'on te taquine sur tes goûts (indépendamment de la nature de son intention), ne taquine pas autrui sur ce qui peut lui sembler sacré. Tombent conventionnellement dans cette catégorie la religion, la famille, la fidélité à la nation et à l'ethnie, la virilité ou la féminité, etc.

 

lol tu n'as rien d'autre à faire que de venir rabaisser les gens toi, tu te reconnais peut-être dans ce que je dis sur mon ex ?
Pas spécialement. Je me reconnais en lui par le fait que je suis un patriote, parfois heurté inconsidérément par la laideur du monde. Mais c'est le cas de beaucoup de gens et cela ne me rapproche pas spécialement de ton ex.

 

Pourquoi tu me descends comme ça ?
Tu t'abuses. Je te trouve très basse, c'est pourquoi au contraire, je fais consens un gros effort dans l'espoir de t'élever.

 

C'est vrai, quand tu le dis ainsi, je n'étais forcément pas indifférente, puisque j'ai pris le temps d'écrire (plutôt de déverser) toute ma rancœur. Dans le fond je dois encore lui en vouloir (et m'en vouloir aussi?). Peut-être que l'attachement est toujours présent.
Au moins, tu es intellectuellement honnête. C'est un début.

 

Oui, il est fort probable que j'ai également un problème, pour m'être attaché à ce genre de personne. Je ne sais pas s'il est en manque, il sortait avec plusieurs personnes à la fois, donc bon, je n'étais sans doute qu'un jeu pour lui, hein.
Et tu veux pas lui en vouloir de ce manque de respect là (te dire pendant 3 ans qu'il va te voir et laisser une chance à votre histoire alors qu'il s'en tape d'autres), plutôt que de sa réponse un peu sèche à ce qu'il vivait comme une meurtrissure ? Ce serait plus logique d'en vouloir à un type qui se fout ouvertement de notre gueule et nous fait perdre 3 ans qu'à un patriote, peut-être blessé un peu vite par une blague mal dosée, tu crois pas ?

 

Après, c'est difficile de savoir, étant donné que je ne le connais pas en vrai, mais je ne pense pas être si folle que ça ;).
Je ne crois pas avoir dit que tu étais folle. J'attirais ton attention sur le fait qu'établir les problèmes éventuels de ton ex ne te dispenserait pas de rechercher les tiens.


La fin de ton message est sans intérêt. Aussi, je m'excuse de ne pas prendre la peine de lui porter réponse.

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BRAYAN FAN #1

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Si tu oublies ce que tu écris toi-même, mignonne, ça risque de devenir très compliqué

 

Effectivement :lol:

 

Non, tu ne le comprends pas. Ce qui ne porte pas à conséquence, d'ailleurs : chacun a sa sensibilité et comprend celle des autres dans la mesure où il le peut et le veut bien. La France est un pays de liberté qui ne force même pas ses enfants à l'aimer. Il importe juste, pour ton édification, de te sensibiliser à deux réalités :

- D'abord que c'est une particularité. Dans la majorité des pays, un ressortissant d'un pays X qui chanterait "J'encule X" ou "X est une garce et je la baiserai jusqu'à ce qu'elle m'aime" ou je ne sais quelle fadaise se ferait lyncher. Littéralement.

- Ensuite, beaucoup de français aiment leur pays sans qu'on les y oblige et risque de te rentrer dedans si ton incompréhension de leur sensibilité s'exprime d'une manière qu'ils jugent, à tort ou à raison, humiliante.

 

Même si je suis d'accord avec ce que tu dis, ce que tu ne comprends pas, c'est que c'est la première fois qu'il prend mal un truc que je dis, sur son pays. Ce n'est pas la première fois qu'on se taquine sur ce genre de choses donc je n'ai pas compris oui, que sur le coup, juste cette fois là, il l'ai mal prit. Mais tu as raison, chacun sa sensibilité et pour un peu, il était dans son mauvais jour. Mais je ne trouve pas que ça justifie quand même de vouloir me "faire souffrir".

 

Je le crois. Quand un enfant se tient mal, même sans penser à mal, on le corrige. Cette violence nécessaire, formatage social qui te scandalise, c'est simplement l'éveil au savoir-vivre et l'éducation. Quand un gosse gargouille dans son verre à table, il ne le fait pas spécialement pour emmerder la tablée. Et quand on le renvoie dans sa piaule sans dessert, il ne s'agit donc pas de sanctionner un péché, ou un égarement moral. On le sensibilise simplement, de manière arbitraire et violente, au ressenti des autres.

 

Oui sauf que nous sommes deux adultes qui sont capables de réfléchir aux conséquences de leurs actes. Lui était pleinement conscient de chercher la petite bête, pour moi ce n'est pas légitime, je ne comprends pas vraiment cette vision là, c'est comme si, quelque part, la violence par vengeance est légitime... Ce n'était qu'une petite phrase, très anodine qui n'avait réellement rien de méchant. Je n'ai insulté personne.

 

Je me reconnais en lui par le fait que je suis un patriote, parfois heurté inconsidérément par la laideur du monde. Mais c'est le cas de beaucoup de gens et cela ne me rapproche pas spécialement de ton ex.

 

Hum... D'accord, c'est vrai que cette notion de patriotisme, il y a toujours plus ou moins tenu...

 

Tu t'abuses. Je te trouve très basse, c'est pourquoi au contraire, je fais consens un gros effort dans l'espoir de t'élever.

 

Que veux-tu dire par très basse ?

C'est bizarre, d'habitude on entend les gens dire plutôt, "il vaut mieux laisser les cons dans leur connerie". Ce serait un genre de geste de générosité ? :)

 

Au moins, tu es intellectuellement honnête. C'est un début.

 

Eh oui, comme quoi, je n'ai pas que des défauts ;)

 

Et tu veux pas lui en vouloir de ce manque de respect là (te dire pendant 3 ans qu'il va te voir et laisser une chance à votre histoire alors qu'il s'en tape d'autres), plutôt que de sa réponse un peu sèche à ce qu'il vivait comme une meurtrissure ? Ce serait plus logique d'en vouloir à un type qui se fout ouvertement de notre gueule et nous fait perdre 3 ans qu'à un patriote, peut-être blessé un peu vite par une blague mal dosée, tu crois pas ?

 

Je lui en veux également pour ça, j'ai bien écris qu'il s'agissait d'un tout et que cette raison n'était pas celle qui justifiait mon choix de laissé tomber. On va dire que c'était la goûte d'eau qui a fait débordé le vase. Je pense aussi que le fait qu'il se braque ainsi, vient du fait que l'on ait perdu notre complicité du début. La dernière fois qu'on s'est parlé, je n'ai pas manifesté l'envie de rentrer dans un jeu de séduction avec lui (c'est toujours ainsi qu'il se comportait) et je pense qu'il a comprit que c'était mort.

 

Je ne crois pas avoir dit que tu étais folle. J'attirais ton attention sur le fait qu'établir les problèmes éventuels de ton ex ne te dispenserait pas de rechercher les tiens.

 

Et je suis entièrement d'accord avec toi. Je n'ai pas dit que j'étais toute blanche dans cette histoire, je fais aussi mon cheminement de mon côté.

 

La fin de ton message est sans intérêt. Aussi, je m'excuse de ne pas prendre la peine de lui porter réponse.

 

La fin du message ne t'était pas adressé de toute façon, mais je te remercie de prendre le temps de me lire, de répondre et de m'apporter des pistes de réflexion, ça aide.

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Même si je suis d'accord avec ce que tu dis, ce que tu ne comprends pas, c'est que c'est la première fois qu'il prend mal un truc que je dis, sur son pays. Ce n'est pas la première fois qu'on se taquine sur ce genre de choses donc je n'ai pas compris oui, que sur le coup, juste cette fois là, il l'ai mal prit.
Peut-être que ta blague était moins drôle que d'habitude. Peut-être a-t-il trouvé que ça devenait lourd, par un phénomène d'usure. Peut-être venait-il de recevoir de mauvaises nouvelles du bled. Peu importe, en fait : chacun a toutes les bonnes et mauvaises raisons du monde de ne pas goûter une blague sur son pays. Je me bornais à établir que quand on rate une blague sur le cul ou les téléphones portables, c'est pas bien grave. Alors que quand on rate une blague sur la dignité patriotique, sur l'honneur de la famille, sur la religion, l'ethnie ou la virilité/féminité de quelqu'un (le corpus de principes que tu pourrais appeler "identitaire"), il en résulte une amertume et un sentiment d'agression qui peut générer de la violence. C'est tout ce que je disais, et je le maintiens. Tires-en les conclusions que tu veux.

 

Mais tu as raison, chacun sa sensibilité et pour un peu, il était dans son mauvais jour. Mais je ne trouve pas que ça justifie quand même de vouloir me "faire souffrir".
Dès lors que tu fais souffrir autrui, tu justifies à ses yeux un retour de bâton. Lequel peut être plus ou moins proportionné, mais se passe en tout cas de tes considérations sur l'intention. Le jour où t'écraseras le gosse de quelqu'un parce que t'es sortie de boîte un peu vite, un peu bourrée, tu pourras trouver injuste qu'il vienne te faire sauter les genoux à coups de batte, mais cette conception de la justice ne te sauvera pas. Pire : si le mec qui te gicle les genoux venait à se faire choper, les juges mêmes lui fileraient une peine de ferme symbolique ou de sursis s'ils le peuvent. Encore une fois, la justice réelle, c'est pas le jugement de Saint-Pierre.

 

Oui sauf que nous sommes deux adultes qui sont capables de réfléchir aux conséquences de leurs actes.
Ce n'est pas sa vision. Il te l'a d'ailleurs indiqué très explicitement en répondant à ta lettre, ce me semble. Tu ne peux donc exclure chez lui une ambition pédagogique, quelque mal placée qu'elle puisse être à tes yeux.

 

Lui était pleinement conscient de chercher la petite bête, pour moi ce n'est pas légitime, je ne comprends pas vraiment cette vision là, c'est comme si, quelque part, la violence par vengeance est légitime...
Ni plus ni moins légitime que celle du mec qui vient faire rompre les os de celui qui a écrasé son môme alors qu'il était bourré. Même s'il n'avait aucune intention de nuire. Même si le môme s'est jeté sous ses roues et que n'importe qui l'aurait écrasé, sobre et en plein jour. La justice est un besoin humain avant d'être un principe légitime. En cela, elle taille la part belle à la violence et la vengeance, lesquels sont bien souvent les accomplissements inéluctables des lois de causalité qui régissent notre existence à tous.

 

Que veux-tu dire par très basse ?
Cadeau.

 

C'est bizarre, d'habitude on entend les gens dire plutôt, "il vaut mieux laisser les cons dans leur connerie". Ce serait un genre de geste de générosité ? :)
Il y a de ça. C'est un réflexe "écologique" comme un autre. Certains ramassent les papiers des autres par terre. Moi, je cogne les sales cons et parle avec les gentils cons.

 

Je lui en veux également pour ça, j'ai bien écris qu'il s'agissait d'un tout et que cette raison n'était pas celle qui justifiait mon choix de laissé tomber.
Une fille attachée comme toi à la justice universelle et aux questions de légitimité ne devrait pas se contenter de ce holisme. Quand on tient à être juste et légitime, on ne réagit jamais "à un tout".

 

Et je suis entièrement d'accord avec toi. Je n'ai pas dit que j'étais toute blanche dans cette histoire, je fais aussi mon cheminement de mon côté.
Je faisais référence à ce passage ambigu, qui pouvait laisser entendre qu'en trouvant un problème chez lui, tu étais revenue sur l'idée que tu en avais un, toi-même :
Jusqu'à lors' date=' je pensais que c'était moi qui avait un problème car mon ex me faisait quasiment toujours porter le chapeau, ou du moins déclinait toute responsabilité sur son comportement instable et malhonnête.[/quote']

 

La fin du message ne t'était pas adressé de toute façon
Je parlais bien de la fin de ton message que tu m'adressais. Celle-ci :
Tu peux penser et dire ce que tu veux sur moi' date=' tu ne me connais pas, ni moi, ni ma vie, pour affirmer de tels propos. Peut-être que dans cette situation, on peut le voir comme de la lâcheté ? (et encore je ne vois pas vraiment pourquoi je serai une baltringue, j'ai manqué quelque chose?).


Oui, je lui ai envoyé, il n'en avait rien à faire, sa réponse a été que je me trompais sur lui et que je ne le connaissais pas en vrai, ce qui est évidemment vrai. Mais je me suis basée sur son attitude. Je ne pense pas avoir compté pour lui, tu te trompes. Moi, en tous les cas, il a compté pour moi.


Bin écoute, si toi cette auteure ne t'as pas convaincue, c'est tant mieux pour toi, mais, pour ma part, je me suis bien reconnu dans un de ces ouvrages et il m'a beaucoup aidé dans ma vie de tous les jours. Maintenant si toi tu trouves ça nul, c'est ton choix, mais ce n'est pas une raison pour juger les gens ainsi.[/quote']

 

mais je te remercie de prendre le temps de me lire, de répondre et de m'apporter des pistes de réflexion, ça aide.
Je t'en prie, mignonne.

"La perversion de la cité commence par la fraude des mots."


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BRAYAN FAN #1

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Peut-être que ta blague était moins drôle que d'habitude. Peut-être a-t-il trouvé que ça devenait lourd, par un phénomène d'usure. Peut-être venait-il de recevoir de mauvaises nouvelles du bled. Peu importe, en fait : chacun a toutes les bonnes et mauvaises raisons du monde de ne pas goûter une blague sur son pays. Je me bornais à établir que quand on rate une blague sur le cul ou les téléphones portables, c'est pas bien grave. Alors que quand on rate une blague sur la dignité patriotique, sur l'honneur de la famille, sur la religion, l'ethnie ou la virilité/féminité de quelqu'un (le corpus de principes que tu pourrais appeler "identitaire"), il en résulte une amertume et un sentiment d'agression qui peut générer de la violence. C'est tout ce que je disais, et je le maintiens. Tires-en les conclusions que tu veux.

 

C'est vrai, c'est une blague sur un sujet qui a son importance, après tout, il me l'a bien fait comprendre. Donc, ce serait moins qui aurait mal pris les choses selon toi, ma réaction était-elle exagérée? Le problème c'est que, comme il ne communiquait, à cette période là, que de façon violente, on n'a pas pu avoir de communication saine à propre parlé. J'étais frustrée de ne pas pouvoir comprendre à ce moment là, ce qui clochait et pourquoi je me sentais aussi... Rejetée?

 

Dès lors que tu fais souffrir autrui, tu justifies à ses yeux un retour de bâton. Lequel peut être plus ou moins proportionné, mais se passe en tout cas de tes considérations sur l'intention. Le jour où t'écraseras le gosse de quelqu'un parce que t'es sortie de boîte un peu vite, un peu bourrée, tu pourras trouver injuste qu'il vienne te faire sauter les genoux à coups de batte, mais cette conception de la justice ne te sauvera pas. Pire : si le mec qui te gicle les genoux venait à se faire choper, les juges mêmes lui fileraient une peine de ferme symbolique ou de sursis s'ils le peuvent. Encore une fois, la justice réelle, c'est pas le jugement de Saint-Pierre.

 

Oui, quand on ne souffre pas, on a pas l'idée de vouloir se venger. Mais les excuses ne sont-elles pas suffisante? Je lui ai quand même sincèrement dit que j'étais désolée de l'avoir vexé et que ce n'était pas mon intention. Forcément, mes excuses il les a pris, mais pour lui, il était dans son bon droit et n'a pas du tout essayer de se remettre en question, ni de se mettre à ma place. Le boulot doit être fait des deux côtés, non ?


Ouais... Enfin je ne vais pas en boîte de nuit alors... :P mais je comprends ou tu veux en venir. C'est vrai que la conception de justice est un peu problématique... Et assez subjective. Donc lui a voulu me faire payer le prix de sa souffrance et moi j'ai voulu lui rendre la pareille en ne lui adressant plus la parole...

 

Ce n'est pas sa vision. Il te l'a d'ailleurs indiqué très explicitement en répondant à ta lettre, ce me semble. Tu ne peux donc exclure chez lui une ambition pédagogique, quelque mal placée qu'elle puisse être à tes yeux.

 

Certes.

 

Ni plus ni moins légitime que celle du mec qui vient faire rompre les os de celui qui a écrasé son môme alors qu'il était bourré. Même s'il n'avait aucune intention de nuire. Même si le môme s'est jeté sous ses roues et que n'importe qui l'aurait écrasé, sobre et en plein jour. La justice est un besoin humain avant d'être un principe légitime. En cela, elle taille la part belle à la violence et la vengeance, lesquels sont bien souvent les accomplissements inéluctables des lois de causalité qui régissent notre existence à tous.

 

J'ai du mal à me dire que ça peut être comparable à ce genre de situation. Même si, bien sûr expliqué dans ce sens, oui, on voit bien le rapport, mais c'est dur à assimiler pour ma petite tête. Je me dis qu'il s'agit juste d'une excuse pour justifier un acte de violence gratuite.

 

Cadeau.

 

Je n'ai pas besoin d'un dico, je voudrai connaître TA définition, je pourrai l’interpréter de bien des manières.

 

Il y a de ça. C'est un réflexe "écologique" comme un autre. Certains ramassent les papiers des autres par terre. Moi, je cogne les sales cons et parle avec les gentils cons.

 

Donc tu te considères moins con que les autres ou (voire pas du tout?).

 

Une fille attachée comme toi à la justice universelle et aux questions de légitimité ne devrait pas se contenter de ce holisme. Quand on tient à être juste et légitime, on ne réagit jamais "à un tout".

 

D'après toi, comment aurais-je pu réagir autrement ?

 

Je faisais référence à ce passage ambigu, qui pouvait laisser entendre qu'en trouvant un problème chez lui, tu étais revenue sur l'idée que tu en avais un, toi-même

 

Je disais ça, parce qu'il rejetait sans cesse la faute sur moi, pour lui c'est quasi impossible de se remettre en question. Il m'a rabaissé de bien des manières, en ayant eu parfois des mots très douloureux, je pensais que sa violence était justifiée, dans le sens ou j'étais une "mauvaise personne", ce qui faisait écho à ce que j'entendais de ma mère qui me répétait que j'étais "une honte" ou "une mauvaise fille".

 

Je parlais bien de la fin de ton message que tu m'adressais. Celle-ci

 

Je serai quand même curieuse de savoir ce que tu reproches aux écrits d'Isabelle Nazare-Aga?

"Vivre, c'est apprendre à perdre, à mourir un peu".
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C'est vrai, c'est une blague sur un sujet qui a son importance, après tout, il me l'a bien fait comprendre. Donc, ce serait moins qui aurait mal pris les choses selon toi, ma réaction était-elle exagérée?
Pas exagérée, décalée. Le problème n'était pas l'intensité de ta réaction, mais le fait que tu tombais dans le même panneau que lui (répondre à une souffrance par une souffrance), ce qui suffisait à invalider totalement ton point. Alors qu'en répondant à ses provocations par une rupture, tu lui as montré que tu ne valais pas mieux que lui, que tes belles idées ne te donnent aucune crédibilité supplémentaire, et que mise face à la souffrance, tu réagirais exactement comme lui : en essayant de faire mal.

 

Le problème c'est que, comme il ne communiquait, à cette période là, que de façon violente, on n'a pas pu avoir de communication saine à propre parlé. J'étais frustrée de ne pas pouvoir comprendre à ce moment là, ce qui clochait et pourquoi je me sentais aussi... Rejetée?
Si tu le comprends maintenant, cette scène n'a pas été perdue. Comprendre n'est pas cautionner, et l'on ne perd jamais rien à comprendre.

 

Oui, quand on ne souffre pas, on a pas l'idée de vouloir se venger. Mais les excuses ne sont-elles pas suffisante?
Elles sont suffisantes pour une réparation morale. Mais la réparation inclut d'autres volets, qui ne permettent pas de revenir en arrière : la vie, l'amour-propre, l'espoir, ne se rattrapent pas de la même manière qu'une faute, même quand il est possible de les réparer (ce qui est rare).

 

Je lui ai quand même sincèrement dit que j'étais désolée de l'avoir vexé et que ce n'était pas mon intention.
On s'en fout, c'est des mots. Les actes aussi parlent, et plus fort. Et quand il t'a blessée à ton tour, tu l'as sincèrement envoyé se faire mettre, lui et ses intentions.

 

Ouais... Enfin je ne vais pas en boîte de nuit alors... :P mais je comprends ou tu veux en venir. C'est vrai que la conception de justice est un peu problématique... Et assez subjective. Donc lui a voulu me faire payer le prix de sa souffrance et moi j'ai voulu lui rendre la pareille en ne lui adressant plus la parole...
Yup. Le problème étant qu'en matière relationnelle, un 0-0 est une double défaite, pas un match nul.

 

J'ai du mal à me dire que ça peut être comparable à ce genre de situation. Même si, bien sûr expliqué dans ce sens, oui, on voit bien le rapport, mais c'est dur à assimiler pour ma petite tête. Je me dis qu'il s'agit juste d'une excuse pour justifier un acte de violence gratuite.
La "violence gratuite" est un mythe, un cul-de-sac de la pensée critique. Comme tous les avatars du mal absolu "le mythomane fou", "le parfait malhonnête", "la vampire psychique", "le pervers narcissique", "le drogué qu'on doit sauver de lui-même", il ne peut jamais mener à la compréhension, et ne présente donc aucun intérêt communicationnel. On ne peut pas parler à quelqu'un tant qu'on refuse de postuler, même contre son intuition ou sa raison :

1°) Qu'il est aussi conscient de lui-même qu'on l'est de soi

2°) Qu'il a le même droit à la cohérence et l'incohérence que tout un chacun


Note bien que cette approche n'a aucune portée ontologisante ou descriptive : il ne s'agit pas de déterminer ce que tu dois penser de la personne, en ton for intérieur. C'est simplement un prérequis à toute communication. Tant qu'on ne comprend pas la nuance entre ces deux aspects de la vérité, on vit dans un monde où les psychiatres accueilleraient leurs fous en leur disant : "Bonjour Monsieur. Vous êtes complètement maboule, dîtes-moi pourquoi et comment je peux vous soigner de vous-même".

 

Je n'ai pas besoin d'un dico, je voudrai connaître TA définition, je pourrai l’interpréter de bien des manières.
"MA définition" est LA définition. Laisse tomber l'approche déconstructionniste des savants idiots qui prétendent dépsychologiser le langage en essentialisant le monde. Reviens au bon sens et à l'évidence : les mots veulent dire quelque chose de précis, et c'est la vérité qui est un continuum paradoxal et infini. Pas l'inverse.

 

Donc tu te considères moins con que les autres ou (voire pas du tout?).
Je suis le fils d'une autre folie, d'une autre tradition de connerie, d'un autre rêve de mort. Je ne raisonne pas en termes de normes mais d'essences, parce que je ne cherche pas "un écart-type" mais une vérité. Quand je croise quelqu'un dont je comprends l'erreur, mon but n'est pas de savoir si ma propre erreur est plus grande que la sienne. Mon but est de corriger la sienne, dans l'espoir que ça m'aide à corriger la mienne.

 

D'après toi, comment aurais-je pu réagir autrement ?
En désamorçant. En faisant valoir :

1°) Que tu avais bien compris que tu l'avais blessé, et qu'il voulait te blesser en retour

2°) Qu'il y était effectivement parvenu

3°) Que tu ne te vengerais pas, mais espérerais plutôt qu'il comprendrait que poursuivre sur cette pente était inutile

 

Je serai quand même curieuse de savoir ce que tu reproches aux écrits d'Isabelle Nazare-Aga?
L'amateurisme de l'ensemble (qui confine ici au charlatanisme), la pauvreté conceptuelle (inévitable quand l'hyper-relativisme nous force à transformer une langue en jargon), sa grossièreté en matière d'analyse psychologique. Le problème de Nazare-Aga n'est d'ailleurs pas le sien, mais celui de son époque. L'Histoire de notre époque qui est aussi celle de son école de "pensée", c'est la survie dans une idiosyncrasie (sur)déterminée par le trauma du langage comme produit arbitraire d'une pensée limitée et imparfaite. Le contrecoup de Freud, de l'eugénisme, des sciences humaines, et de la fin du XIXème siècle en général, du "progrès" qui a suivi les Lumières pour les nier, tout en étant engendré par elles.


Isabelle vit dans un monde, que je juge effroyable, où elle postule que ce n'est pas la réalité qui est infinie, absurde, autocontradictoire, complexe en un mot, mais la langue. Du coup, elle détricote tous les mots et les normes, toutes les idées générales, toute vérité objective, dans le vain espoir qu'après avoir tout démoli, tout passé au tamis, une vérité surgisse des ruines et de la poussière. Un "pervers narcissique" pour faire le méchant, une "victime", bref, une vérité post-verbale, trans-langagière, méta-conceptuelle. Un pattern.


Cette vision, pathologique, relève de ce qu'on pourrait appeler un "réductionnisme illimité". C'est-à-dire qu'ayant déboulonné les statues et les idoles, en terminant par celle du langage (qui est notre coeur identitaire, le fond de notre Humanité), ses promoteurs ne comprennent pas que le reste n'est pas l'universalité mais la barbarie ; qu'en bâillonnant le concept, on ne tombe pas sur la Chose mais le percept ; qu'en effaçant la lettre, on n'accède pas au Silence, on régresse au cri. C'est un mysticisme sans principe transcendant, un transhumanisme inhumain. C'est le rêve de celui qui se dit qu'il a trop cherché Dieu dans les étoiles en vain et qu'il va maintenant le chercher au fond d'une piscine de merde, de celui qui croit qu'en renversant tous les ordres on trouve le chemin de la liberté et non du chaos. Et que tout doit être examiné à la loupe (je fais rire que moi sur ce coup-là, mais tant pis).


Edit, plus personnel : Le problème de ces "délires des grandeurs pour nains", c'est qu'ils génèrent de la laideur et de la connerie, parce qu'Isabelle et les siens ne supportent pas que la beauté et le sens soient imparfaits, contingents, et limités. Cette laideur et cette connerie, qui seraient insignifiantes si elles ne venaient que de sa part, nous collent à la peau en ces temps sans grâce. On ne voit, on ne sent, on ne respire plus qu'eux, partout, soir et matin. A tel point que je prédis et espère une grande flambée de violence. Cette violence, pure, nue, qui remplit les hommes d'espoir ou de terreur, de sens en tout cas, dans ce monde qui viole chaque jour le mot pour ériger péniblement le borborygme et l'aliénation.


Je les lis et les prends en pleine gueule, un moucheron après l'autre. Les "drogués à l'amour", les "victimes de pervers narcissique", les français black-blanc-beur, les hiérophantes de la finance, les écolos, les anarcho-féministes du matriarcat préhistorique, les antiracistes, les LGBT, les UMPistes, les réformés de la méthode globale. J'encaisse, j'esquive, et l'on me déforme à chaque pas. Je ne suis plus un homme mais un "cisgenre AABM", je ne porte plus une bite mais le "phallus de l'oppression", je ne suis plus un blanc mais un "jambon-beurre", je ne suis plus un français mais un collabo, plus un travailleur mais un "résigné-réclamant" comme dirait Attali derrière lequel l'herbe ne repousse pas. Je les lis et les vois. Et je rêve de grands matins rouges.


Aucune alliance ne me semble interdite dans ce combat. Je préfère le djihadiste le plus violent, le plus obscurantiste et le plus dégénéré à Isabelle et ses potes, parce que lui au moins regarde vers le ciel et pas vers la merde, même quand c'est un ciel noir. Si comme je le suspecte, nous visons lui et moi le même coeur du même monstre, le "sabre de la foi" est bien assez bon pour moi. Et l'athée que je suis pèsera volontiers derrière son tranchant. Tout plutôt qu'une minute de plus pour devoir donner "MA définition" de "[personne] très basse", afin qu'on "l'interprète". J'en ai marre, maintenant. Je suis un homme, je suis français, j'ai traversé un désert, j'ai lutté contre la mer et les animaux, j'ai vu des piles de cadavres, j'ai gobé des poudres qui ont dissous mes souvenirs dans le cauchemar, j'ai joué avec des pierres sur des tables de bois par séances de 40 heures sans dormir, j'ai acheté de la chair vive et brisé os et mâchoires à poings nus, j'ai lu ce qu'on appelait encore "des livres" et entendu "de la musique", j'ai même eu le temps de réfléchir un peu, j'ai bu au coma, j'ai sauté d'avions à 4000, j'ai appris des langues que plus une bouche ne parle depuis des centaines d'années pour déchiffrer la pierre de mes pères. Je ne dis pas que c'est une bonne vie, ou un mode d'existence noble. Je n'en suis pas particulièrement fier, tant s'en faut. Mais je n'ai plus de définition à donner. Ni de "désert", ni de "pierre", ni de "bois", ni de "livre", ni de "cauchemar". Je parle français, me comprenne qui voudra et qui pourra, maintenant. J'emmerde Isabelle Nazare-Aga comme j'emmerde l'interprétation. Par dessus tout, j'emmerde ce monde d'esclaves et de demi-fiottes. Qu'il me méprise tant qu'il veut, je pense que je lui survivrai. Mais dans le cas même où il gagnerait, je sais comment finir. On trouvera ma frêle dépouille, le glaive à la main, un dictionnaire dans l'autre. Delenda Carthago.

"La perversion de la cité commence par la fraude des mots."


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BRAYAN FAN #1

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