Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#1295668
J’ai pensé à toi Janysse aujourd’hui.
Toujours pas le temps d’écrire longuement, d’autres le feront mieux que moi. Un petit mot quand même pour te dire que je suis désolée que ce ne se soit pas passé comme tu l’espérais.

Je reste persuadée qu’il ne te correspond pas.
Il n’y a rien de pire que de rester dans l’attente d’un nouvel entretien, cela t’empêche de faire de deuil de votre relation et d’avancer. Quand bien même vous retourniez ensemble, ce serait une nouvelle histoire à écrire après avoir fait le deuil du passé. Mais je comprends que ce soit impossible pour toi d’envisager à ce jour une rupture définitive. Je te trouve déjà très courageuse et lucide, c’est le plus important.

J’ai confiance en toi, tu vas voir à ton rythme que tu es digne d’être aimée sans doute ni pause. Il te faudra sans doute du temps, mais tu es sur la bonne voie.

Je conçois que tu rapproches tes deux histoires, mais ce n’est pas tant le comportement de ces deux hommes qui est à rapprocher. C’est le tien qui compte davantage. Il semblerait que dans les deux cas tu subis sans t’affirmer. Tu me diras que lorsqu’ils décident de s’eloigner, tu ne peux pas faire grand chose. Or ce que je trouve dommage, c’est que tu ne sembles pas exprimer ton ressenti, dire par exemple à ton dernier que plusieurs choses ne te convenaient pas, cette pause même.

Il est tard, donc je suis peut-être à côté.
Je touche un point sensible, pardon, mais je me demandais si cela te ferait plaisir de te rapprocher de tes parents pour ne pas avoir à souffrir de cette solitude que tu évoques pour les fêtes de fin d’année.
Courage <3
#1295673
Merci Eva pour ton message "urgences premiers soins" :smile:

Tu as sans doute raison, il ne me correspond pas. Pas en ce moment du moins, car "on n'est pas sur les mêmes trajectoires" m'a-t-il dit. Et ce "moment" peut durer plusieurs mois, plusieurs années... je n'entends pas l'attendre.
Mais la situation fait que c'est très difficile pour moi de me dire c'est définitif, au revoir, et passer en mode rupture. Je le fais autant que faire se peut, mais il a laissé la porte ouverte délibérément, et c'est très dur de ne pas la regarder.

Je n'ai pas réussi à lui parler de tout ce qui ne me convenait pas. Il m'a dit qu'il ne pouvait pas m'apporter tout le soutien que je lui demandais, j'ai expliqué que je commençais à comprendre que ça n'était pas à lui de me l'apporter. J'ai voulu expliquer que j'avais commencé à changer plein de choses et que j'étais sur une bonne lancée, et sa réaction m'a franchement vexée "Ah bon ? En deux semaines, tout va mieux, coup de baguette magique ?". C'était peut-être maladroit de ma part. Il a ajouté "si ça va déjà mieux, tu ne crois pas que c'est bizarre comme timing ? Ca va mieux depuis cette fameuse soirée ?". J'ai l'impression qu'il essaye de me faire dire quelque chose qu'il n'arrive pas à dire.

J'ai réussi à dire que la relation qu'on avait ces dernières semaines, je n'en voulais plus. J'ai réussi à lui dire que j'étais contente de cette pause (sincèrement), mais quand il a tourné ça en "rupture-réversible" je me suis un peu énervée, ça ça ne me convient pas (mais ai-je le choix comme tu dis ??). Je n'ai pas réussi à aller au-delà. Tu as raison, mais je pense m'être affirmée sur les points essentiels. Ca ne m'empêche pas de subir le truc c'est sûr.

Pour te répondre, non, ça ne me ferait pas spécialement plaisir de me rapprocher de mes parents pour les fêtes de fin d'année. Enfin le mot "plaisir" n'a pas de sens pour moi dans cette situation. J'ai longtemps vu ma maison d'enfance et ma ville natale comme un refuge, et il y a quelques temps, les relations se sont tellement envenimées que j'ai perdu ce refuge précieux. Je n'y retourne plus que 2 ou 3 fois par an, alors même que j'adore ma ville, j'adore les lieux où j'ai grandi, et j'aime passer (un PETIT PEU) de temps avec mes parents. C'est très difficile, c'est une épreuve supplémentaire quelque part. Mais c'est un lieu de repos que j'accueille avec reconnaissance en cette période.

Désormais je considère que nous ne sommes plus ensemble, je veux l'oublier et vivre pour moi, quels que soient ses mots.
#1295681
Janysse,

Tu peux être fière de toi. A l’époque, je n’aurais pas fait si bien que toi, tu fais preuve de beaucoup de lucidité, de dignité et de force, parce que je ne peux qu’imaginer combien c’est difficile pour toi d’accepter tout cela et de te résigner.

Il se peut qu’une petite voix en toi sait que c’est ce qu’il y a de mieux pour toi. Je te sens grandie de cette expérience.

Certes, ce n’est pas facile à vivre. Personne n’a jamais dit que ce serait facile... comme dit une chanson de Coldplay.

Et cela t’est quasiment impossible de fermer la porte car un rdv a été fixé pour janvier. Or tu sais bien que Rome ne s’est pas faite en un jour. Il faut du temps pour digérer les choses et continuer à prendre conscience du reste.

Si tu as le désir sincère de faire le deuil de votre relation, concentre-toi sur tout ce qui ne te convenait pas. Il est indéniable qu’il a des qualités comme tout un chacun. Cependant, pense à tout ce qui te donnait des bleus au cœur. Ça ne regarde que toi, mais quand il te refusait un baiser, un câlin, le matin, sous prétexte qu’il allait mal, ce devrait être un voyant rouge warning pour te faire fuir. Ce n’est pas tolérable car tu n’avais rien à voir avec ses problèmes liés au concours. Refuser un « bonjour avec tendresse » peut être d’une grande violence. À toi de voir où tu places ton seuil de tolérance.

Dans l’idéal, tu devrais t’aimer au point de te dire que ce devrait être un privilège ou du moins un plaisir pour les autres de t’embrasser au réveil. L’amour devrait être source de joie.

Une fois encore, on a le droit d’avoir des problèmes, mais vont-ils disparaître en refusant un « baiser pour dire bonjour »? J’exagère peut-être, mais cet épisode m’avait choquée.

Quant à son « coup de baguette magique » pour dire que tu ne peux pas aller mieux après deux semaines, c’est vrai, même si la formule manque de délicatesse. On lit souvent sur le forum que l’on ne peut pas être en couple lorsqu’on va mal. Je crois que cela dépend de tout un chacun. Je pense que toute une vie ne suffit pas pour nous connaître ni connaître les autres. On guérit de certains maux au cours d’un travail introspectif, on se comprend mieux, au bout de quelques années, mais certaines fragilités peuvent demeurer. Est-ce que pour autant tu dois renoncer à l’amour et te fermer aux autres tant que tu ne seras pas guérie? Je ne le crois pas. La guérison n’est pas une destination, c’est un chemin. Donc il est vrai qu’en deux semaines tu n’es pas guérie et tu ne le seras peut-être pas même dans deux voire vingt ans. Je pense que l’on vit avec ses patterns. On les reconnaît au fil du temps, on les apprivoise, et on fait de meilleurs choix pour nous.

Tu sais que tu ne vas pas bien, tu ne l’as jamais nié, me semble-t-il. Tu as un traitement et tu vois un thérapeute. Tu ne peux faire mieux, tu fais déjà tout ce qu’il faut. Peu importe le temps qu’il te faudra pour t’aimer davantage et faire des choix affectifs plus sereins.

Tu es jeune, tu vas continuer à devenir une femme indépendante, tu es sur le bon chemin.

Je comprends pour tes parents. Cela ne regarde que toi, je suis désolée d’avoir insisté avec eux.

Je me demandais si tu avais déjà songé à vivre avec des colocataires. Je ne sais si tu peux retourner dans ta ville natale que tu sembles apprécier (rien à voir avec tes parents, juste pour le plaisir de te sentir bien dans un lieu que tu dis apprécier), mais je me disais que ce serait peut-être chouette de vivre avec 1-2 personnes pour construire une amitié peut-être. Je n’ai jamais fait cette expérience. Je suis restée vivre chez mes parents jusqu’à que j’emménage avec mon copain. Lui avait partagé un appartement avec un colocataire, il vivait à l’étranger et à ses dires c’est assez courant là-bas. Tu préfères peut-être te retrouver seule. Je me disais juste que dans l’idéal, si tu vivais avec une copine, vous pourriez vous raconter les journées pourries que tu évoquais naguère et il y aurait sans doute des rigolades également. Enfin, c’est une petite idée. Je n’essaie pas de t’épargner la solitude, je dis juste qu’avec ou sans copain dans ta vie, tu gagnes à être connue et une amitié pourrait se construire dans une cohabitation. Pardon si tu as horreur de l’idée.


Courage en tout cas pour cette phase que j’imagine éprouvante. Et n’oublie pas: « le temps est un grand maître, il règle bien des choses »...
#1295760
Bonsoir,

Merci Eva pour tes mots, pour ton soutien et ta présence. Cela compte beaucoup pour moi, la douceur et la bienveillance dont tu fais preuve, dont tous ici vous faites preuve, est très précieuse.

Ce soir, c'est dur, très dur. La fatigue (physique, mentale) des dernières semaines me tombe dessus. Et la tristesse avec. Ma psychiatre a augmenté ma dose de traitement, en m'expliquant que ça "va agir sur la dépression". J'ai fondu en larmes quand elle m'a dit ça, je ne suis plus dépressive ! Et si en fait, il reste un fond, quelque chose qu'il faut encore soigner, avec du temps, de l'aide, de la patience. J'ai parfois l'impression d'être engluée dans quelque chose dont je ne sortirais jamais, je n'en vois pas la fin. Je sais que c'est un moment charnière, important de ma vie, que ce que je m'efforce de construire, avec toute l'aide qu'on peut m'apporter, est pour toute la vie, pour un futur porteur de joie et de mieux être. Mais en plein dans la tempête, c'est une réelle souffrance.

Ma psychologue, la nouvelle (car oui désormais je vois deux psy et une psychiatre haha, je ne peux rien faire de plus en effet, à part un marabout), m'a dit qu'il fallait absolument tirer un trait sur cette histoire, qu'on avait du mal à se quitter, parce qu'on s'aime, mais on ne peut pas être ensemble, on ne doit pas être ensemble.

Tu as raison Eva, quelque chose en moi crie que ça DOIT finir, que c'est mieux, que le mieux viendra, promis. Je n'arrive plus à me voir dans le futur avec lui, et si je suis parfaitement honnête avec moi-même, cela faisait un petit moment déjà. J'ai déjà pensé à faire une pause, j'ai déjà pensé à le quitter. Maintenant il faut que je m'écoute. Quant au rendez-vous fixé en janvier, pas de date, pas de promesse, rien ne m'oblige à le revoir. Rien ne m'oblige à honorer ce rendez-vous, donné par ailleurs sans conviction. Hier j'ai jeté sa brosse à dent, son rasoir. Je rassemble les quelques affaires qui restent, je les mets de côté. Il a encore ma clé, il pourra déposer les miennes chez moi et claquer à la porte, à la rentrée.

La douleur et la tristesse sont aujourd'hui encore plus grandes qu'il y a deux semaines, preuve que j'ai compris que c'était fini. Ca doit être fini. "Je n'ai pas de travail, pas d'argent, pas de projet. Je n'ai rien à t'offrir" a-t-il dit. J'ai dit que je m'en fichais, mais ce "rien à m'offrir" n'a rien à voir avec un travail ou l'absence d'un travail. C'est autre chose, précisément ce que je veux, qu'il ne peut pas m'offrir.

Alors là, je crève de douleur. J'avais oublié comme ça faisait mal, et en même temps, je n'ai pas cessé d'avoir mal depuis très longtemps. A moins d'une sévère remise en question suivie d'une belle prise de conscience de sa part, je ne vois pas comment on pourrait revenir ensemble. Or on ne change pas pour l'autre, on change pour soi, je ne peux pas faire tout le travail pour lui, je ne peux pas et je ne dois pas.

C'est ce que je me répète, en boucle, tous les jours. Mais mon dieu, c'est dur. Je l'aime, il m'aime, mais on ne doit pas rester ensemble.

Un problème intéressant a été soulevée par ma psy : dans mes relations, je ne connais que les débuts joyeux et fusionnels, et la rupture. Et entre les deux, une longue agonie angoissée, informée par la peur panique de l'abandon. Cette belle période de stabilité, de repos, de joie tranquille qui suit les débuts passionnés et fusionnels, je ne la connais pas. Cette angoisse vient bien de ma relation à mes parents, à mon père en particulier, dont l'histoire un peu dure l'a rendu très dur, humiliant, intransigeant. Dès lors que je suis avec lui, j'ai entre 5 et 12 ans. Dès lors que je suis avec un garçon que j'aime, je redeviens une petite fille qui crève d'attention, qui crève de remplir le vide immense que tout cela a laissé en moi. J'ai encore beaucoup de travail devant moi.

Je suis terrorisée à l'idée de finir seule, de ne pas connaître un amour durable et serein, sain, joyeux.

J'ai déjà vécu en colocation à l'étranger. Aujourd'hui je vis seule et cela me convient bien, je crois. Je suis bordélique, je travaille beaucoup et je déteste le bruit, difficile de vivre avec quelqu'un. Je ne peux pas non plus quitter mon appartement actuel. Mais effectivement ce qu'il me manque, c'est une compagne ou un compagnon de route avec qui partager toutes les petites choses de la vie que je déversais sur mon ex... et que lui déversait sur ses colocs. Je me suis perdue dans cette relation, même si j'étais déjà perdue en la commençant. Et même si elle m'a apporté d'innombrables joies et moments d'amour. Ce soir je n'ai pas d'épaule sur laquelle pleurer, je n'ai pas de bras pour m'enlacer et me chuchoter que tout ira bien, là, voilà...

Il y a encore cette petite lumière qui vacille au fond et qui me chuchote que s'il change, s'il se remet en question, s'il grandit, s'il s'améliore, alors oui, quelque chose sera de nouveau possible. Cette petite lumière est là, je ne peux pas l'ignorer et j'accepte donc sa présence (à quoi bon se mentir hein ?). Mais elle sait qu'elle est toute petite, et je sais que si ce scénario est possible, je n'ai aucune raison de croire qu'il est probable. Cette lumière toute petite, je n'ai pas encore la force de la souffler.

C'est pour ça que j'écris ici. C'est comme si, au lieu d'hurler ma peine dans le noir, dans le silence et la solitude, je la criais dans le noir et dans le silence, mais en sachant que quelqu'un m'écoute. Alors, elle recule déjà, paraît moins interminable, moins insurmontable. Je suis sur un rocher au milieu d'une mer démontée ; je ne sais pas si le salut viendra de la tempête qui s'apaisera ou de la côte que je réussirai à rejoindre, pour l'heure j'essaie juste de ne pas couler.
#1295762
Je voudrais ajouter quelque chose.

Je crois très fort aux journaux de bord, aux journaux intimes, ils m'ont beaucoup aidée dans la vie. Et j'ai donc relu le début de ce sujet, ma dernière rupture, qui ressemble un peu trop à celle-là.

C'est limite embarrassant :lol: :lol:

J'ai quand même écrit "C'est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée" MON DIEU la gênance, cet ex en question n'avait tellement rien à voir avec moi au final : pas du tout le même bord politique, les mêmes objectifs dans la vie, et il était d'un mépris pour tout...

Pourquoi je fais ça ? Parce que ça me permet de réaliser que je ne suis pas en train d'écrire ni même de penser que mon nouvel ex "est la personne la plus magnifique que j'ai jamais rencontrée". C'est une personne très chouette, géniale même, qui a d'immenses qualités, que j'admire beaucoup... Mais aussi une sacrée tête de mule, un chouia (un gros chouïa) immature, complètement à l'ouest, pas inattentionné mais totalement inattentif, drama queen, bizarre, hyper maladroit socialement, trop peu tactile, très auto-centré, pas spécialement généreux...

"Et tu veux rester avec ce mec ?"

Ben... je ne sais pas. Oui. Non. Non. Peut-être. Non. Merde j'en sais rien. Je ne vois pas à quel moment de ma vie je suis censée rencontrer le prince charmant, vu qu'il n'existe pas et que ça m'ennuierait sévère, vivre avec une poupée glacée parfaite et toujours irréprochable.

Mon ex est aussi attentionné (oui ça peut paraître dingue de dire ça après ce que j'ai raconté ici, mais il l'est quand même), drôle malgré lui, ou du moins veut-il nous faire croire, cultivé et brillant (affinité intellectuelle maximale entre nous deux), du BON bord politique, curieux, travailleur, tendre, d'une patience extrême, habillé n'importe comment, et donc totalement désintéressé de ces histoires d'apparence, doté d'une intelligence affective remarquable, terrorisé par le regard des autres, doux, fragile, et touchant.

Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que ce que je décris au-dessus, c'est une vraie personne. C'est quelqu'un qui existe vraiment, qui a ces qualités là et ces défauts-ci. Pas une personne imaginaire, fantasmée, pas un "garçon dur, ténébreux, sombre, brillant, trop brillant pour moi" ou quelles que soient les conneries que j'ai pu écrire au sujet de tous mes autres ex, et même d'Albert (Albert !!!!), et qu'on pourrait finalement raconter à propos de n'importe qui, du moins n'importe quel garçon de 25 ans un peu perturbé et bel homme. Il n'est pas "trop" pour moi. Ou alors trop égoïste. Mais pas "trop bien".

J'écris, j'écris, j'écris. Je me raccroche à ce que je peux. Ce que je constate, là, c'est que je ne suis pas en train d'idéaliser mon ex. Que j'ai tout simplement fait des progrès depuis toutes ces années. Enfin.
#1295771
Le prince charmant n’existe pas, effectivement.

Je conçois que cet homme ait des tas de qualités que tu apprécies et je conçois également que plusieurs choses te correspondent comme l’entente politique pour ne citer que cet exemple.

Le problème, n’est pas tant de t’assurer -ou nous assurer- de ses qualités. Il en a comme tout un chacun et certaines d’entre elles te conviennent parfaitement.

Le souci, de mon humble point de vue, est que tu souffres à ses côtés car certaines choses ne te conviennent pas, elles ne correspondent pas à tes besoins.

Tu sembles avoir besoin d’écoute, d’empathie, de tendresse, de soutien, de « soleil ». Or d’après tes dires, il était parfois englué dans la « grisaille », ce qui l’empêchait de te donner ce que tu espérais. Il te le dit lui-même.

Toi seule peux comprendre ce que je vais dire car on n’apprend que par l’expérience, mais je te le dis quand même. Dans mon entourage, des femmes (amies, famille, collègues de travail) sont en couple avec des hommes qui se soucient d’elles: ils sont attentionnés, ils leur préparent souvent à manger, ils les inondent de tendresse, ils sont présents et aux petits soins avec elles. Elles ont des problèmes comme tout le monde, mais leur homme n’en est pas un. Ces hommes les traitent comme des princesses et je te parle de femmes « simples », qui ne demandent rien et qui sont très modestes.

Ce que j’essaie de te dire, c’est qu’à un moment, il faut idéaliser la relation, pas le copain. Il faudrait tendre vers un type de relation prédéfini. Par exemple, « moi Janysse, je souhaite une relation qui me fait du bien, une relation qui m’apporte de la paix, du réconfort... » car je pense que lorsqu’on est convaincu de ce que l’on veut, on s’éloigne de tous ceux qui se détachent de ce « projet » et on se rapproche en toute conscience de ceux qui sont susceptibles de répondre sainement et positivement à ce projet personnel.

En un mot, il faudrait apprendre à aimer ce qui nous fait du bien. Ton jeune homme a beau avoir moult qualités qui te fascinent, il ne semble pas te faire du bien. Tout est là et il ne faudrait pas aller plus loin, sinon cela signifie que qqchose se joue inconsciemment.

Or le propre de l’amour, c’est de vivre une relation saine, bienfaisante et enrichissante. Il faudrait tendre vers ces points positifs.

Tu dis que vous vous aimez. Ça me fait mal au cœur de te dire que tant que cette idée sera ancrée en toi, tu ne pourras pas faire le deuil de votre relation. Vous avez des sentiments, beaucoup de respect l’un pour l’autre et vous êtes jeunes. Chacun continue de se construire de son côté. Peut-être que le jour où chacun aura réalisé son projet professionnel, il pourra s’ouvrir davantage à l’amour.

Pour l’heure, plusieurs choses à régler chacun de son côté apparemment.
Ton grand besoin est de t’aimer et d’aimer. À toi de faire de meilleurs choix pour toi, le choix d’une personne disponible affectivement et donc ouverte à l’amour.

Je le disais déjà dans mes premiers mots, je radote!
D’autres jrmistes donneront sans doute de meilleures pistes de réflexion que moi.

Je n’ai jamais eu de chat, mais j’entends souvent leur pouvoir bénéfique pour lutter contre la dépression. Le toucher doucereux de leur poil semble apaisant, si l’on en croit certaines études. As-tu songé à en adopter un? Je t’imagine tout aimante avec celui ou celle que tu rendrais heureux par ton unique présence.

Tu évolues positivement et tu es on ne peut mieux entourée par les psys. Ne lâche rien, courage.
#1295802
Bonsoir,

Eva, beaucoup des choses que tu dis me parlent. Je suis rentrée dans ma famille, et même si on s'engueule, on n'est pas d'accord, on ne se comprend pas, cette année j'apprécie cette présence permanente. La période des fêtes me renvoie constamment à la douleur de n'avoir plus d'amoureux à chérir, mais passer tout ce temps avec ma famille est une échappatoire inattendue.

Une femme de ma famille a cette année amené son compagnon. C'est douloureux d'être la seule à être seule, de me dire que je n'ai jamais vécu assez loin une relation pour être invitée à Noël. J'ai de grandes ambitions professionnelles mais tout ce que je souhaite dans la vie, je l'écrivais déjà il y a 4 ans, c'est trouver un compagnon avec qui partager de beaux moments, jusqu'à la fin. C'est peut-être ridicule ou niais.
Néanmoins, voir ce couple évoluer autour de moi a donné une forme concrète à ce qu'on dit ici. Son compagnon est tendre, attentionné, plein de caresses minuscules, de sourires, de regards amoureux. C'est ça en fait que je veux. C'est exactement ça.

J'écris tard car je ne peux pas dormir. Je suis gavée de médicaments mais je ne peux pas dormir. Je ne dors plus depuis 3 semaines, je mange mais rien n'a de goût. Une pensée m'obsède, depuis 3 semaines, depuis le début de la fameuse "pause", qui n'est que le nom donné par mon ex à une rupture qu'il n'assume pas : le nouvel an. Ca peut paraître dérisoire, mais je crève de douleur en y pensant. Car je perds toute une partie de mon cercle social dans cette affaire. Car une partie de mon cercle social d'avant lui s'est mélangé dans ce cercle là, dont je suis désormais exclue. J'ai fait la connerie d'espionner sur Facebook (je sais pourtant qu'il ne faut pas se faire du mal pour rien), et j'y ai appris que les préparatifs de la soirée allaient bon train. Je me réjouissais de cette grande fête. J'en suis totalement exclue bien sûr - personne ne m'en a parlé, je n'ai pas été invitée. Ca me crève le coeur. D'autant plus que je n'ai pas d'autre perspective, je n'ai pas de Nouvel an prévu ; mes amies les plus proches seront à cette fête là. Mes autres amis ne seront pas dans notre ville natale pour le 31. Je n'ai pas envie de remonter une semaine plus tôt à la capitale juste pour ça, et attendre la rentrée encore 8 jours après ça. Je fais une fixette dessus, et quand j'y pense j'ai les tripes qui se serrent. C'est complètement injuste. Je vais vous paraître bien superficielle, mais ça me fait hyper mal.

Depuis deux jours, j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais. Je ne vais pas réussir à surmonter ça, la montagne à gravir me paraît trop énorme, et je suis trop faible. Mon ex me manque. Ou est-ce autre chose qui me manque ? Quelque chose d'autre que j'appelle manque ? Je suis entourée, mais j'ai ce vide immense dedans. A en vomir. Je voudrais trouver le moyen de tout effacer, toute mon histoire avec mon ex, tout de lui.

Je n'ai envie de rien. Je sais que le temps y fait beaucoup, mais j'ai l'impression de me noyer, de couler, de me battre sous la surface sans pouvoir respirer. Je me demande comment mon ex le vit, peut-être aussi mal que moi, peut-être bien mieux, et puis qu'importe ? Qu'importe si lui se noie ? C'est moi qui coule ici. Moi qui pleure, et lui est loin. En même temps je n'arrive pas à me voir avec lui là, je suis en larmes, je suis trop mal, je ne vois aucun réconfort dans ses bras, aucun apaisement à sa pensée. Tout ce que j'ai construit ces quatre dernières années à Paris s'est étiolé. Mes amis sont partis vivre ailleurs, mon groupe de musique n'existe plus, ma confiance en moi s'est faite bouffer.

Je voudrais être plus forte que ça mais je n'y arrive pas, je suis un comme un petit animal blessé. Rien ne m'apaise. Rien ne me réconforte. Et quand le calme revient enfin, le Nouvel an fait irruption dans ma tête et je délire de nouveau. Je doute de tout. Je doute de moi.

J'adore les chats. J'en ai un d'ailleurs que j'adore, chez mes parents. Je ne peux bien sûr pas l'emmener avec moi. Je ne peux pas non plus en adopter, je vis dans 20m2 :(

Je me sens complètement vide.
#1295846
Bonsoir,

Joyeux Noël. (quelle blague)

J'ai l'impression que mon état se dégrade. Je me sens très malheureuse, très triste. Déchirée. Noël arrive à peine à m'apaiser. Ce soir j'ai quitté le dîner précipitamment parce que les larmes débordaient. Je pense à mon ex souvent. Je pense au Nouvel an souvent. Je me trouve nulle et minable d'être seule pour le Nouvel an. J'ai tout le temps envie de pleurer. Le soir l'angoisse est trop forte. Je me sens très triste d'être dans cet état. Je voudrais que la vague de douleur soit passée déjà, chaque jour est une torture.

Je n'arrive pas à accepter. Inconsciemment peut-être, la rupture. Consciemment, d'avoir mal. Je ne veux pas avoir mal. Je n'en peux plus d'avoir mal comme ça tout le temps.

Je veux retrouver mon amoureux. Je veux retrouver ses bras, je veux retrouver ses blagues nulles, je veux le retrouver tout entier. Je voudrais tellement que cette phase soit passée. Je voudrais si fort passer à autre chose. J'avais oublié à quel point ça faisait mal. Et moi je n'en peux plus d'avoir mal.

Je me bats, je fais tout ce que je peux. Je prends mon traitement, je me force à apprécier le temps avec ma famille, j'arrive à apprécier le temps avec ma famille, je joue aux jeux de société, même si la mélancolie pointe son nez, j'ai commencé à chercher un nouveau groupe de musique, j'ai peut-être une piste, j'agis merde, j'agis - mais je crève quand même de douleur et de tristesse.

Je n'arrive pas à lâcher prise dans mon chagrin, j'analyse tout de loin, je refuse de m'y abandonner - je devrais. Je n'écrirai pas de conneries comme "nous sommes faits l'un pour l'autre", "je voudrais qu'on revienne ensemble" parce qu'elles seraient écrites sous le coup du désespoir.

Et pourtant. Il me manque. Et je voudrais qu'on revienne ensemble. Et je sais que c'est faux et vrai à la fois.

Je perds la tête ça y est
#1295847
Bonjour Janysse,

Je ne suis jamais intervenue sur ce post, j'ai peur d'être maladroite et de ne te dire que des banalités,alors que d'autres ont su t'apporter une analyse plus fine.

Mais je ne veux pas laisser ta peine sans réponse, alors je t'apporte tout mon soutien. La période des " fêtes" est difficile je trouve , être au plus mal au milieu de cette joie programmée, où la solitude ( réelle ou ressentie ) n'a pas droit de cité.

Ce n'est pas perdre la tête que de ressentir ce paradoxe : un manque affreux et pour autant la conscience qu'il ne serait pas indiqué de reprendre la relation , maintenant.

Je te souhaite l'apaisement .
#1295855
Janysse,
Ça me fait mal au cœur de lire tant de souffrance. Je ressens jusqu’ici ce vide abyssal qui te torture tant. Cela dépasse mes petits conseils. Je n’ai pas les « outils » pour t’aider, malheureusement. Tu es intelligente, tu le sais déjà.

Un petit mot malgré tout pour te dire que je pense à toi. Ça ne change rien, hélas.
Je ne sais pourquoi vous vous disputez en famille même durant les fêtes les plus douces de l’année et ça ne regarde que toi. J’ai tant de respect pour la famille que je préfère me taire la plupart du temps. Mon père m’a inculqué le respect des Anciens. Je ne lui ai jamais tenu tête. Je n’ai pas de problème avec ma famille, ils sont ma source de joie et d’amour, ils sont tout pour moi. Aussi, je ne peux qu’imaginer ce que tu ressens quand ça ne va pas trop avec ta famille, malheureusement.

Je suis faible, cependant, face à la famille de mon copain, avec lui même. Je n’arrive pas à m’affirmer avec eux, ils m’en font voir de toutes les couleurs. J’ai passé un triste Noël avec eux, je ne reviens qu’aujourd’hui sur ton fil car j’en viens à douter de moi. Je reviens quand même car je tiens à toi et parce que j’essaie d’être adulte en me disant au fond de moi qu’ils sont malheureux pour agir de la sorte.
Bref, je ferme la parenthèse.

Je crois très modestement que ce qui te fait si mal pour le 31, c’est de te sentir rejetée et/ou abandonnée. Cela doit raviver en toi une blessure d’antan, de ton enfance, inconsciente. As-tu fait le lien? Sais-tu qui t’a rejetée et/ou abandonnée? Souviens-toi que tu ne me dois aucune réponse. Je soulève de petites questions pour te soutenir dans ton cheminement personnel, mais les psys qui t’entourent sont des professionnels de santé qui te guideront au mieux. Moi je ne suis rien.

Il se peut également que tu aies observé ta mère rejetée par ton père, lui préférant d’autres femmes ou tout autre chose. C’est très délicat, cela ne me regarde pas, pardon de l’évoquer. Tu verras cela avec les professionnels de santé.

Toujours est-il que si tu identifies l’origine de ton mal être, de ta blessure, tu accueilleras mieux, je te le souhaite, la présente. Le 31 te rappelle peut-être inconsciemment des maux que tu n’as pas su exprimer durant ton enfance car tu le sais peut-être : enfant vient de « infans » celui qui ne parle pas. La petite fille que tu étais n’a peut-être pas exprimé sa tristesse, sa souffrance même, à l’époque. Aujourd’hui, tu l’exprimes, c’est sain et constructif. Il faut du temps pour mettre des mots sur des maux, peut-être même toute une vie, je te disais naguère.

Qu’est-ce qui t’empêche de fêter le 31 ailleurs? Je sais bien que tu voudrais être là où se trouve ton ex, mais tu te vois le guetter toute la soirée ou même le voir faire la fête avec ses amis pendant que ton cœur crie famine? Tu es lucide, tu sais que tu as le droit d’être en colère et de ressentir le manque et l’injustice et de ne pas encore lâcher prise. Je suis démunie face à cela car faire le deuil d’une relation est un processus qui prend du temps. Tu as besoin de temps.

Tu ne l’idéalises peut-être pas, mais il est du côté doré, il fait partie de ce qui est agréable pour toi. C’est tout à fait légitime. Je dis juste que pour faire le deuil, si tu souhaites faire le deuil de la relation, les points négatifs doivent prendre le dessus. Par exemple, en te disant « il ne m’a pas dit bonjour l’autre matin car il disait avoir trop de tristesse en lui, il dit n’avoir rien à m’offrir, il a oublié ce qui était tant important pour moi quand je devais partir... » ça ne fait pas de lui une mauvaise personne. Ça montre simplement qu’il ne te rendait pas heureuse, qu’il ne te correspondait pas.

Pardon si je te blesse, je ne voudrais jamais te faire de peine car je ressens ce que tu endures, ça me fait de la peine, ça me parle un peu.

Que dirais-tu de lire un livre qui fait du bien? Je sais que ça ne remplace rien, ce n’est pas le but, d’ailleurs. Ça plante une petite graine parfois et on en récolte les fruits avec le temps.

Le temps. Tout est là. Tu as tenu bon jusqu’ici, vois tes ressources.
Courage et patience encore et toujours <3
#1295858
Eva, Selma,

Merci pour vos mots, infiniment.

Je n'ai plus la moindre idée de quoi faire pour aller mieux. Rien, absolument rien ne me fait envie ni plaisir.

C'est exactement ça, je me sens rejetée et abandonnée. J'avais trouvé en même temps que notre relation un cercle d'amis avec qui faire la fête. J'ai perdu le second en perdant le premier. Mais pire encore, celle que je considère comme mon amie la plus proche fait elle aussi partie de ce cercle, car tous nos amours sont des amis proches de longue date. Résultat, si je suis exclue d'une soirée ou d'un évènement, je suis aussi privée de mon amie. Je ne sais pas si c'est très clair, tout ça pour dire qu'en réalité je n'ai nulle part ailleurs où fêter le Nouvel an. Je ne veux pas faire la fête avec mon ex, je ne le supporterais pas, mais je n'ai pas d'alternative du tout.

Ce soir, nous devions sortir avec mes copines. Je pleure depuis 3 jours, j'ai envie de sauter par la fenêtre, j'ai besoin de faire la fête. Mon amie en question me demande si on peut se voir plutôt en fin d'après-midi, sans me donner de raison, mais je sais que c'est parce que TOUTE la bande de copains de mon ex sera en ville pour faire la fête aussi. Et qu'elle veut faire la fête avec eux.

Je ne blâme personne dans cette histoire, mais la situation est pourrie, et je m'étais promis il y a des années de ne plus jamais sortir avec quelqu'un dont les groupes d'amis sont aussi mêlés aux miens. Evidemment, qui va devoir renoncer à sortir ce soir ? Moi. Je suis terrorisée à l'idée de croiser mon ex, et je sais que croiser ses amis va me faire aussi mal au coeur. C'est comme contempler le groupe des cool kids dont on a été exclu au collège. En même temps je ne vais pas m'empêcher de vivre et faire la fête à cause d'eux ? A cause de lui ?

La colère arrive. Ce matin je me sens super en colère, déçue et humiliée. Je suis coincée dans ces trois phases à la fois : tristesse, colère et déni. Parce que notre rupture me paraît encore un petit peu irréelle. Parce qu'elle me rend infiniment triste. Parce que les termes en sont profondément injustes : il retrouve sa liberté, je perds tous nos amis ; il peut sortir faire la fête quand il veut, je rase les murs pour éviter qu'on se croise ; il s'arroge la décision finale sur notre couple, je subis sans pouvoir rien faire ; il me dit de ne pas l'attendre, et il laisse la porte ouverte. C'est parfaitement dégueulasse. Et me faire ça en période de fêtes, c'est parfaitement dégueulasse oui.

Tu as raison Eva. Le manque et la douleur m'aveuglent. Je dois garder en tête toutes les micro-blessures qu'il m'infligeait le coeur léger. Son manque de soutien constant dans mon projet professionnel. Son manque de générosité, voire sa radinerie. Non, carrément sa radinerie. Quand je me sentais moins aimée qu'il n'aimait son meilleur ami. Quand j'ai lu les remerciements de son mémoire, et que je n'y apparais pas. Quand j'ai proposé 10 fois de l'aider à relire son mémoire, et qu'il ne m'a jamais sollicitée. Quand on dormait ensemble et qu'il ne voulait pas me prendre dans ses bras. Quand il réclamait des massages sans rendre la pareille. Quand j'ai demandé qu'on aille se faire dépister ensemble, et qu'il m'a répondu que c'était un truc perso qu'il allait faire de son côté. Quand il refusait de m'embrasser le matin. Quand j'ai nettoyé de fond en comble son appart, et qu'il m'a à peine remerciée parce que "t'exagères c'était pas si sale". Quand il me disait que j'exagérais au moindre truc. Quand il était agressif parce que je pointais du doigt pile ce qui n'allait pas : son bordel, sa dureté, ses oublis, son mépris. Quand il était morose avec moi, puis s'illuminait dès qu'un de ses amis nous rejoignaient. Quand il refusait de me prendre la main au cinéma. Pire, quand je lui prenais la main au cinéma, et qu'il s'en défaisait immédiatement sans dire un mot. Quand il faisait exactement la même chose dans la rue.

C'est vrai je ne pouvais pas continuer avec un type comme ça. Je n'ai pas à subir sa mauvaise humeur et encore moins sa lâcheté. Je ne me sentais pas bien. Je me sentais tout le temps en insécurité. Je n'ai jamais eu le moindre doute sur le fait qu'il m'aime, mais il ne m'a jamais aimée comme j'en ai besoin.

Je suis désolée de lire que tu as passé un mauvais Noël Eva. J'espère que les journées qui arrivent t'apporteront la douceur du repos de fin d'année.

De mon côté je ne vois pas de fin à ma douleur, pas tout de suite. Alors je fais avec, je n'ai pas le choix. Je sors ce soir, il sera peut-être aussi en ville. Je croise les doigts pour ne pas le croiser.

Belle journée
#1295859
Coucou Janysse,

Je voulais avoir du temps pour te répondre, ce n'est pas vraiment le cas mais je vais essayer de le faire rapidement malgré tout.

Tout d'abord désolée que tu en puisses pas trouver un peu de réconfort auprès de ta famille. T'es tu ouverte à eux de ta situation?

Ensuite, pour relativiser les choses, le 31 est une "institution" lorsqu'on est jeune, et même si ca ne te consolera certainement pas, cela fait quelques années que je ne le fête même plus vraiment...parce que c'est un symbole mais si tu regardes objectivement, c'est juste une nuit, comme une autre :)
Je comprends hein que le choix de tes amis te blesse, mais es tu sûre qu'ils l'ont fait délibérément? N'y a t'il pas un malentendu?

En tous cas, tu n'es pas toute seule, et même si ce n'est pas grand chose, nous sommes là, nous :)

Je t'embrasse Janysse, essaie de garder en tête qu'il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.

Edit après avoir vu ta réponse: celle que tu appelles ta meilleure amie, lui as tu parlé de cette peine? Si ce n'est pas possible parce qu'elle ne t'écoute pas ou s'en fiche, alors je crois qu'elle usurpe le titre de meilleure amie. Une meilleure amie renoncerait à la fête de l'année pour rester avec toi si tu as de la peine, et ne ferais certainement pas passer un groupe d'amis devant ta douleur. Parce que c'est pour ça que les amis sont là aussi, pas uniquement quand les choses sont faciles.
#1295861
Bonjour Elieza et Rue Sarraute,

Merci pour vos messages.

Je ne suis pas très claire dans mes messages je reconnais. Mon amie essaie de ménager la chèvre et le chou, car ce groupe d'amis est aussi SON groupe d'amis, et je n'ai pas précisé, son copain en fait partie. Elle m'a expliqué avoir pensé à zapper le nouvel an avec eux, mais elle a très envie de cette fête, a promis à tout le monde qu'elle serait là, et part vivre à l'étranger juste après, je comprends qu'elle veuille en profiter. J'ai une autre amie, dont je me demande si elle a été invitée aussi, j'en aurai le coeur net ce soir. Si c'est le cas je serai bien la seule de tout notre groupe à ne pas y être invitée.

Je me fiche du Nouvel an, royalement. L'an dernier je l'ai passé sur mon canapé avec mon ex, et on a piqué du nez à 23h45. C'est plutôt que je ne supporte pas d'être écartée d'une grosse fête comme ça où tout le monde sera invité sauf moi. Ca fait écho à des trucs très anciens, je ne sais pas lesquels mais j'ai déjà ressenti cette morsure au coeur, que j'interprète comme un rejet.

Ma famille sait. Mon amie sait et répond présente à chacun de mes appels. Elle est coincée, elle ne peut rien faire de plus. Je ne peux pas lui demander de renoncer à cette grosse fête pour moi.

Je voudrais que tout ça soit vite passé pour ne plus avoir à y penser :(

Je ne sais pas comment j'ai fait pour réussir à m'engluer dans toute cette peine et cette douleur, cette obsession pour cette soirée. Je vous écris là en pleine journée et déjà ça me fait mal mais le soir, le soir c'est terrible je n'en dors tout simplement pas.
#1295867
Bonjour
Rue Sarraute a écrit : 26 déc. 2018, 15:26 Je dois passer le weekend avec elle dans un airbnb et je ne sais pas du tout comment m'y prendre.
Et si , tout simplement, tu ne "t'y prenais pas?" ...
Ce qui implique de ne pas aller dans cet airbnb, bon à moins que tu sois vraiment maso ... ?

Edit : oops désolé janysse, je n'avais pas fait attention (mea culpa) que c'était ton topic.
Promis, je te laisse tranquille :) et ne ferais aucun commentaire sur ton histoire :)
#1295869
Rue Sarraute a écrit : 26 déc. 2018, 15:26 Comme je te comprends ... Je ne dors plus ou peu.
J'ai perdu 7 kgs et je n'arrive pas à voir le bout du tunnel, malmené par cette fille qui souffle le chaud et le froid.
J'ai pourtant TOUT fait pour la comprendre, l'écouter (et l'entendre ..) et puis pfiouutttt elle est partie une nouvelle fois, sans se retourner !!
Je dois passer le weekend avec elle dans un airbnb et je ne sais pas du tout comment m'y prendre.
Détaché ? Amoureux ?
Bref je suis stressé car il me tarde que le weekend arrive et je n'ai pas envie qu'il se termine ...
Je suis perdu .. complètement perdu !!
Saraute, ici c'est le sujet de Janysse ;), pour des questions relatives à ton histoire, il est préférable de le faire sur ton sujet. Merci.
#1295905
Coucou,

De nouveau je vous écris, pour dire que ça va un peu mieux. Je sais que la prochaine vague de ça va pas ne va pas tarder, mais pour l'heure je suis un peu plus apaisée. Je sors ce soir faire la fête avec mes copains, le Nouvel An n'est qu'une soirée que je passerai à regarder un bon film avant de me coucher et ne rien voir de cette nuit.

Je comprends ce que mon ex voulait dire en me "pausant", en me disant que "ce n'est pas une petite pause de 3 semaines avec happy ending à la fin". Si on doit reprendre quelque chose, ça prendra des mois. Moi je veux juste aller bien, avec ou sans lui, surtout sans lui. Ce n'est pas en un mois que tout va changer, surtout pas lui et son comportement pourri.

Je suis en boucle je sais, c'est l'effet vacances aussi. Quoiqu'il arrive je veux que MOI ça aille bien d'ici deux mois. Je me concentre sur mes candidatures de groupe de musique (avant de reprendre le boulot, ça me terrifie d'avance vu mon état haha), ça me fait du bien. Ca me fait chanter sous la douche, rêver, me projeter. C'est ce dont j'ai besoin.

Bref, tout ça pour dire que je ne viens pas seulement raconter que je suis à deux doigts de passer par la fenêtre ici, mais aussi que parfois, malgré tout, ça va.

Je vous embrasse
#1295910
Bravo !

Les projets, rien de mieux. Tu es ambitieuse et passionnée, tant de vie en toi, c’est magnifique.

Je tenais à te remercier pour ton gentil mot. Malgré ta détresse, tu as puisé dans ta bonté pour penser à moi, c’est extraordinaire et c’est cette femme-là en toi qui est à croquer et qui doit te faire dire « mais que je suis belle intérieurement! Que je suis forte et courageuse! Je m’aime pour ma délicatesse, ma générosité, etc (à toi d’identifier tes qualités car une fois encore, on n’apprend que par soi-même) et d’ajouter: on ne mendie pas un bonjour, un câlin, une fête. Avec le temps, je te le souhaite, tu aspireras à un homme (quiconque même) qui sera fier ou du moins heureux de te câliner et tout le reste car tu as de la valeur, sans prétention aucune.

Je pense que l’estime de soi y joue beaucoup. Souviens-toi du Vilain petit canard (de mémoire, d’après Victor Bettelheim, Psychologie des contes de fées): au moment où il croit que les cygnes foncent sur lui, il penche la tête vers le bas, de peur d’être becqueté. Or à ce moment-là, il découvre son reflet dans l’étang et il se voit incroyablement beau et alors les fameux cygnes le cajolent et en font un des leurs et les enfants diront qu’il est le plus beau de la mare...

En découvrant ta beauté, tes qualités, tu feras de meilleurs choix pour toi. Car on a l’amour que l’on pense mériter. Il en va de même en amitié. Moi je ne peux changer de beaux-parents car c’est la famille. Mais je peux changer ma perception des choses et me promettre de ne plus me laisser autant atteindre.

Ta colère actuelle est en tout cas absolument humaine. Il faut bien qu’elle sorte. Écrire ici est une forme d’exutoire, c’est sain. Les montagnes russes également.

Tu es intelligente, tu as fait un bilan constructif. Je te souhaite une belle soirée avec des sourires et des chansons qui te plaisent tant!
#1295911
Merci Eva pour ton soutien indéfectible et pour tes mots qui touchent toujours juste.

Effectivement, on ne peut pas changer sa famille mais on peut changer la relation qu'on a avec eux. Je m'efforce aussi de travailler sur ça :) Courage à toi, vraiment <3

Ma belle soirée s'annonce compliquée, car mon ex sera peut-être au même bar que nous. Mais il est hors de question que je me prive de cette soirée, que je reste terrée chez moi à pleurer. J'y vais quand même allez. Si ça le dérange il n'a qu'à rester chez lui.

Bisous
#1295942
Coucou tout le monde,

Ma soirée s'est super bien passée. Mon ex s'est effectivement pointé avec tous ses potes (qui étaient aussi les miens avant :'( ) et je ne l'ai pas salué, pas regardé, je n'ai même pas eu envie. J'ai salué tous ses copains, on a rigolé un peu, mais j'ai poursuivi ma soirée dans mon coin avec mes amis. Confirmation, mon autre amie sera aussi à cette grosse fête. J'ai donc pris la décision de remonter sur Paris plus tôt que prévu. L'idée d'être chez moi seule à pleurer alors que lui fait la fête me rend folle. Je dois partir. Plusieurs copains étaient contents de me voir, et l'un d'eux a même proposé que je les rejoigne, ce qui me fait penser que tu as sûrement raison Elieza : pas qu'il s'agit d'un malentendu vraiment, mais que la décision de ne pas m'inviter tient surtout à mon ex (car la soirée du nouvel an se passera chez lui), qu'en d'autres circonstances on aurait peut-être pensé à moi. Peu importe maintenant, il faut que j'arrive à lâcher prise sur ce truc à la con.

Un copain un peu fouineur est venu aux nouvelles, me demander si c'était fini fini radical entre nous, j'ai dévié la conversation. Je ne veux pas que d'autres personnes s'en mêlent. Mon ex est d'après lui "au fond du trou". Je n'ai pas répondu, ce n'est plus mon problème.

Il est parti tôt, je suis restée tard. C'est peut-être puéril de penser comme ça mais je m'accroche à tout ce que je peux, et là c'est une mini-victoire.
#1295944
Courage !
Tu fais bien de devie la conversation ! Maintenant moi aussi, je fais cela !
Concentre toi sur toi ! C’est difficile, long mais ça paye ! Lache prise, ça vient avec le temps. Maintenant, cela m’atteint de moins en moins ! Je dis pas que ça me rend un peu triste par moment mais rien de bien méchant !
#1295978
Merci pour vos petits messages :)

Mauvaise nuit hier. Toutes les nuits en fait. La nuit, tout est plus sombre, insurmontable, monstrueux, douloureux. Je tourne et me retourne dans mon lit, le moindre bruit m'hérisse et les pensées me tombent dessus comme des fantômes. Je ne dors plus, plutôt je ne m'endors plus, c'est un cauchemar. Je pleure pour chercher l'apaisement mais ça ne marche pas toujours. Des voix grinçantes me susurrent des choses horribles aux oreilles ; "Bien sûr qu'il ne t'aime plus, il est juste lâche et tu n'en valais pas le coup" "Tu es misérable, tu ne t'aimes pas, comment veux-tu que lui t'aime ?" "Pense à la soirée du Nouvel an, où tout le monde va s'amuser et pas toi... Il y en aura d'autres, et tu ne seras plus jamais invitée !"

C'est un enfer. Ma psychiatre m'a donné des trucs pour dormir, mais l'endormissement vient toujours très tard. Par contre je dors comme une masse, jusqu'à ce qu'on me réveille, vers 12h30, parfois plus. C'est n'importe quoi.

Ca me mine le moral, je redoute le soir, j'ai peur d'aller au lit, tout m'angoisse. Alors qu'en journée, je peux relativiser, me consacrer au présent et parfois même aller bien, quand vient le soir tout s'effondre.

Des conseils pour réussir à apaiser l'angoisse le soir ? (Je précise, je suis interdite de Xanax car trop pris)
#1295982
Hello Janysse ,

J'ai eu moi même d'énormes problèmes de sommeil pendant les 2 mois qui ont suivi la rupture ( qui plus est l'été était caniculaire , et je n'ai pas pu faire de sport pendant les 2 premiers mois à cause d'une très grosse entorse ...trois jours après la rupture :roll: ). Je faisais de terribles crises d'angoisse, avec réveils en larmes, au bout d'une heure de sommeil, où j'avais l'impression d'étouffer .On m'a prescrit des medocs mais je ne les ai finalement pas pris car j'étais dans le brouillard, et je préférais être dans le brouillard pour épuisement chronique ( 4-5 heures de sommeil par nuit pendant 2 mois ) que " chimiquement" .
Bref

Ce qui m'a aidée :
-homéopathie et acupuncture
-ma psychologue cet été m'a initiée à la méditation en pleine conscience
- partir en vacances chez des amis au bout de 2 mois ( changement de lieu , changement d'air , être prise en charge , et le manque de sommeil accumulé font que j'ai recommencé à dormir )
-reprise du sport de façon intensive à la rentrée
- le temps , tout simplement

Bon courage à toi
#1295988
Salut Janysse,

Bon au bout de quasi trois ans ce n'est pas encore terrible je dois en être à 4-5 heures de sommeils par nuit ceci-dit c'est toujours mieux que 1 à 2 heures ou les somnifères avec lesquels je ne fermais pas les yeux.

Ce qui fonctionne un peu pour moi, c'est la musique avant de dormir, de longues discussions avec une amie, comme le suggérais Eva je crois dans un post précédent, l'adoption d'un chat (c'est ce que j'ai fait et moi qui ait des tendances angoissée, ça à eu un effet très apaisant)
Comme le suggère Selma l'homéopathie aussi ou des produits de type Euhpytose peuvent aider.

Courage à toi, dis toi que les petites voix que tu entends dans ta tête ne sont en aucun cas le reflet de la réalité mais simplement un jeu de l'esprit qui consiste à se torturer soi même.
#1296032
Bonjour à tou.t.es
Selmasultane a écrit : 28 déc. 2018, 11:19 J'ai eu moi même d'énormes problèmes de sommeil pendant les 2 mois qui ont suivi la rupture ( qui plus est l'été était caniculaire , et je n'ai pas pu faire de sport pendant les 2 premiers mois à cause d'une très grosse entorse ...trois jours après la rupture :roll: ).
Ca c'est le corps qui parle l'entorse ! Une de mes (nombreuses haha) psy m'a expliqué que le corps savait bien mieux que nous, rationnellement et consciemment, ce qui se passait dans nos têtes et coeurs !

Homéopathie je sais que ça ne marchera pas sur moi. Ca repose pour beaucoup sur ce qu'on appelle l'efficacité symbolique (la même que pour les placebo, qui est réelle hein), or de base j'y crois pas pour un sou donc bon. Idem euphytose j'ai pris pas mal à un moment, mais je suis un traitement assez costaud donc l'Euphytose à côté... Cependant en parlant d'acupuncture tu as pointé quelque chose, aussi j'ai commencé des séances d'hypnose maison pour m'apaiser et m'endormir : ra-di-cal. Je me sens mieux après, et ma façon de penser change imperceptiblement, c'est un grand soulagement.
Sebastien1979 a écrit : 28 déc. 2018, 11:49 Bon au bout de quasi trois ans ce n'est pas encore terrible je dois en être à 4-5 heures de sommeils par nuit ceci-dit c'est toujours mieux que 1 à 2 heures ou les somnifères avec lesquels je ne fermais pas les yeux.
Au bout de trois ans tu ne dors que 4 à 5 heures par nuit ??? Je ne connais pas ton histoire, aussi excuse-moi d'avance si je te parais indélicate mais, as-tu consulté pour ça ? Un.e généraliste, un .e spécialiste du sommeil, un.e psy-, un.e hypnothérapeute, un.e sophrologue... ? C'est assez anormal (sauf si c'est ton rythme habituel)...

De mini bonnes nouvelles quand même : je me suis endormie rapidement hier. Je suis toujours dans le brouillard car je prends des trucs pour dormir quand même, mais je ne me suis pas retournée pendant 2h, c'est une mini-victoire ! J'ai aussi fini par parler du Nouvel an (oui j'en suis encore là haha) à mon amie, on en a longuement discuté, et cela m'a apaisée. J'ai appris que mon ex aurait bien voulu m'inviter. J'ai compris que j'avais envie d'y aller pour ne pas être le vilain petit canard (coucou Eva), mais que c'était la pire idée de l'année. Je vous épargne les détails mais je me sens un petit peu plus apaisée : on ne m'a pas oubliée, ou volontairement écartée. Personne n'a osé en fait, parce que la fête est chez lui.

J'ai commencé à écrire sur mon ex : toutes les choses, concrètes, qui m'ont rendue triste, ce que je veux pour être heureuse, ce que je refuse. C'est hyper dur parce que je réalise que même si je sais, rationnellement, froidement, qu'il n'est pas pour moi et qu'on ne se fait pas du bien, je n'ai pas encore accepté. Mais d'écrire toutes ces choses qu'il a faites ou pas faites justement, et qui m'ont rendue malheureuse, m'aide à comprendre cet état de fait : ce garçon, en l'état, n'est PAS bon pour moi, pour personne même sûrement. A moins d'un vrai travail, de changements très importants, il ne le sera jamais, du moins pour moi. Donc on avance, on avance quoi qu'il en coûte.

Je dis que je l'aime, mais je ne sais plus en fait. Ca dépend de l'humeur, des jours, de la douleur.

Je m'efforce à chaque instant de profiter du moment présent, c'est une discipline de fer, c'est parfois impossible à tenir. Je vis complètement au jour le jour. Je prends ce qui vient heure après heure.

Ma famille et mes amis (sauf mon père of course) me soutiennent beaucoup. C'est un vrai soulagement.

J'ai relu quelques uns de mes posts sur ce fil, il y a quelques années. Je me suis lue écrivant qu'on s'en remet, qu'on s'en sort, plus grand et plus fort, et que ça vaut le coup, toujours. Je pense très fort à cette Janysse un peu plus jeune, un peu moins abîmée peut-être, et pourtant sacrément cabossée déjà, qui écrit que la vie est belle, que la vie peut être belle et que la seule possibilité de la beauté de la vie doit être une raison de vouloir la vivre. C'est cette petite Janysse à la croisée des chemins, rugissante de vie et pleine d'espoir pour l'avenir qui me guide désormais.

Belle journée à toutes et à tous, et courage, courage, courage : la vie peut être belle ;)
#1296084
Coucou

Je suis rentrée chez moi. Le départ a été difficile, mais je suis contente d'être à la maison, dans mon petit nid.
Ce soir la soirée fatidique haha ! Je me sens complètement détachée du monde, complètement ailleurs. Je fume cigarettes sur cigarettes en pensant à ma relation. Le monde autour ressemble à un décor.

J'ai commencé à lire des livres qui traitent de la dépendance affective. Je me reconnais enfin dedans. Je dis enfin, car on me l'a déjà dit, ici-même d'ailleurs, mais quelque chose en moi n'enregistrait pas, ne captait pas, refusait - le déni. Ca m'effraie un peu, car j'ai peur de ne jamais m'en sortir, d'être toujours cette petite fille qu'on n'a pas su aimer, qui cherchera toujours à être protégée par tous. Je comprends un peu mieux ce que tu m'écrivais Eva : mon besoin d'être rassurée est incommensurable, insatiable, impossible à satisfaire. Une fois la période de fusion terminée, je bascule dans la peur. Je veux tout, tout de suite ; rassure-moi, dis-moi que tu m'aimes, tu m'aimes dis ? et qu'est-ce que tu aimes chez moi ? et tu m'aimes hein ? Intenable sur la durée. Et je reconnais ce schéma dans au moins trois de mes relations : mon ex de 2015, mon ex-meilleure amie, et mon dernier ex en date. Ca fait beaucoup quand même.

Je ne suis pas sûre de savoir quoi faire du "triangle dramatique Bourreau - Sauveur - Victime". Je me reconnais un peu dans ce trio, mais surtout dans ma relation à un de mes parents, c'est beaucoup moins clair avec mes ex.

Dans tous les cas j'avance. Je VEUX sortir de ma dépendance affective, je ne veux pas continuer à être malheureuse pendant les 50 prochaines années de ma vie, sinon autant en finir tout de suite. Et, si mon tort a été d'être en perpétuelle demande, en insécurité, en sollicitations constantes, mon ex a été un peu nul (non, complètement pourri) à partir du moment où il a abandonné toute bienveillance dans notre communication. C'est pourtant lui qui m'a appris à communiquer, à dire ce que je pensais sans avoir peur de l'autre. Jusqu'à ce que moi, angoissée dépendante, j'exprime "mon ressenti" et qu'il me réponde que je "pars dans les tours", que j'"interprète". Car à aucun moment je ne le mettais en cause en lui disant "Tu es comme ci comme ça tu me fais du mal" mais bien "Quand tu fais ci ou ça, je me sens mal/comme ci". Et depuis plusieurs mois sa réponse était, constamment "Tu pars dans les tours" "Tu interprètes". Si c'est pas un refus de dialoguer ça ! Alors quand je revenais à l'assaut, en essayant de m'affirmer, lui disant que "Quand tu me réponds ça, j'ai l'impression que tu décrédibilises mon ressenti/que tu ne me prends pas au sérieux/que mon sentiment n'est pas légitime", j'avais droit aux yeux au ciel, et à un soupir. Ultra violent. Tu m'étonnes que j'étais malheureuse. J'étais bien trop en demande, et lui m'a carrément délaissée.

Donc, c'est mon no go absolu : l'absence de bienveillance. Mes ressentis te paraissent peut-être bizarres, ou injustifiés, ou déformés, ou délirants, ou pathologiques, et il se peut qu'ils le soient car je suis dépressive et anxieuse et guidée par des schémas de merde, mais au moment où je les ressens ils existent, ils sont légitimes, ils ont droit de cité. Quoiqu'ils soient pour toi, ils ne méritent pas qu'on lève les yeux au ciel et qu'on soupire lourdement. Et il s'étonnait que je pleure tout le temps ! Mais quel crétin bon dieu. Je suis hyper fragile, mais il n'a rien fait pour arranger les choses. Pas disponible oui. Pas prêt mouais. Pas compatible ok. Pas foutu de faire preuve d'empathie, pas foutu de grandir aussi.

Il y a plein d'autres choses qui n'allaient pas - comme le fait qu'il ne répondait jamais à mes (trop nombreux certes) messages, qu'il ne m'appelait pas quand il disait qu'il allait le faire, puis trouvait des excuses bidon ("désolé je rentre de la campagne" wtf ?), qu'il critiquait assez souvent mon apparence physique ("tu es mieux sans lunettes/les cheveux détachés" "je vais te relooker un jour" "tu devrais mettre plus de couleurs") alors que 1/ je suis sublime comme je suis, 2/ je ne lui ai rien demandé et 3/ je ne me serais jamais permise, je ne lui faisais que des compliments, merde, qu'il organisait des petites soirées ou qu'il sortait avec NOS potes mais sans m'en parler ou alors après coup, ou alors sans prendre en compte mon emploi du temps, qu'il me taxait des clopes tout le temps, tout le temps, TOUT LE TEMPS parce qu'il était fauché sauf que moi aussi (c'est ma faute, j'aurais dû dire non/stop... mais quand je le faisais il me faisait la gueule, l'impasse...), j'en passe et des meilleures - il y a plein d'autres choses qui n'allaient pas donc, mais le plus douloureux je crois, c'était cette absence de bienveillance soudaine, cette écoute qu'il me refusait, cette empathie qu'il se refusait à avoir (il me l'a dit un jour "je ne peux pas avoir autant d'empathie pour quelqu'un sinon je me pends"), ces baisers qu'il me refusait le matin au réveil, le soir au coucher.

Je ne peux pas revenir avec ce mec, c'est impossible. La seule option (le fameux "si et seulement si") serait que 1/ j'avance beaucoup beaucoup sur le chemin de l'autonomie affective ET 2/il avance beaucoup beaucoup sur le chemin de la remise en question et de la bienveillance (dont il sait faire preuve, mais qu'il avait complètement lâchée ces dernières semaines ; d'ailleurs la nuit de la pause, il était hyper bienveillant - lors de notre dernière rencontre, plus du tout, dur même). Or je ne pense pas que ces deux conditions soient réunies de sitôt - jamais peut-être. Conclusion : je ne veux pas de ce mec-là. Je veux l'oublier et avancer.
#1296094
Chère Janysse,

Que ta force et que tes résolutions demeurent !
Voilà mes vœux à l’aube de ce nouvel an.

Je n’ai pas le temps, mais quelques mots cependant. Je me suis découverte dépendante affective il y a quelques années dans une lecture qui m’avait marquée « Ces femmes qui aiment trop » de Robin Norwood.

À la fin de l’ouvrage, j’ai découvert des réunions pour dépendants affectifs dans plusieurs villes. Des réunions anonymes et gratuites comme pour les alcooliques ou tout autre dépendance.

J’avais repéré une réunion à une trentaine de kilomètres de chez moi. Je ne pouvais pas me permettre cette route à ce moment-là et, je l’avoue, j’avais honte de moi. De fait, je n’étais ni une femme battue, ni même mariée. Ma dépendance n’était rien comparée aux témoignages que j’avais découverts dans le livre. Je me trouvais bête, « inférieure » à toutes celles (et ceux) qui subissaient bien plus de « dommages » que moi.

Avec du recul, je regrette de ne pas avoir franchi le pas. Je n’en ressens plus le besoin aujourd’hui, mais je pense que cette pratique est absolument salutaire et je m’autorise à y participer si un jour j’en ressens le besoin.

Pour ce qui est de la guérison, je pense qu’en fait on vit avec nos névroses. On va mieux avec le temps, on se libère de plusieurs patterns, mais je pense que l’essentiel est de vraiment apprendre à les identifier et à vivre au mieux avec nous car ils font partie de nous.

« L’enfer, c’est les autres », ne l’oublie pas. C’est très dur de se défaire de certains automatismes. Je fais de petites erreurs pour ma part après 3-4 ans de prise de conscience de cette dépendance, mais il nous faut être également bienveillantes envers nous car nous sommes les personnes les plus importantes de notre vie. Par exemple, pour noël et pour chaque fête, j’offre un ou plusieurs cadeaux à mon copain. Je cherche longtemps l’idée en voulant lui faire plaisir et je lui ai offert des choses que je n’ai jamais dépensé pour moi. Il m’est beaucoup plus simple d’acheter pour les autres que pour moi. Et bien j’ai décrété, du moins je vais essayer, de m’offrir un manteau tout doux que je trouve magnifique, durant les soldes. L’exemple est incongru, mais c’est pour te dire qu’après la prise de conscience de certains travers (ce n’est pas normal que je place le plaisir des autres avant le mien) vient tout doucement l’évolution: je vais tenter de faire en sorte de me faire plaisir également.

On souhaite beaucoup de choses aujourd’hui. Pardon si je te blesse car j’imagine que tu es blasée. Donc pardon d’avance. Je te souhaite de tout mon cœur de faire de meilleurs choix pour toi à l’avenir. Au moindre écart, au moindre soupçon, au moindre malaise en toi ou toute frustration, dis-toi que ton cœur et ton esprit savent mieux que quiconque ce qu’il y a de mieux pour toi. Donc si ton inconscient te guide vers une personne qui paraît indifférente de prime abord (elle ne répond pas à tes messages, elle ne te dit pas bonjour, etc, tout ce que tu as listé sur ton ex, et ce, pour quelque raison que ce soit), tourne les talons. De grâce, ne te retourne pas.

On ne change pas. On n’aime pas au début. L’amour, ça prend du temps. Mais de se voir refuser un bonjour, un baiser, c’est juste impoli, malsain, et cela témoigne d’un problème.

Tu crois que tu es indigne d’être aimée. Du moins, ton inconscient le croit. Mais tu sais pourtant que tu es belle, intelligente, sensible. Alors rassemble toutes tes forces et tout ton amour pour la vie et pour la petite fille qui est en toi, pour t’offrir des personnes de ton entourage qui soient bienveillantes et positives pour toi. Des personnes prêtes à t’accueillir dans l’amitié et l’amour que tu mérites.

« On ne naît pas femme. On le devient »
Tu le sais bien. Devenir femme passe par l’indépendance. Tu fais des études pour aspirer à une vie indépendante financièrement et pour faire ce qui te plaît. C’est très bien. Il te reste à acquérir l’indépendance affective pour devenir une femme. Il y a encore trop de cette petite fille en toi. Elle est en moi également et je suppose qu’elle sera toujours là. Mais devenir une femme indépendante en tous points, c’est faire en sorte que cette petite fille ne prenne pas le dessus. La rassurer, s’entourer de bonnes personnes, et à chaque repérage de travers chez les autres, modifier ta conduite car on ne peut agir que sur soi.

Je ne peux pas me relire, je suis désolée.
Je voudrais ajouter d’autres éléments, mais je n’ai pas le temps. Je suis peut-être à côté de la plaque, mais tout cela pour te dire en tout cas que j’ai pensé et que je pense à toi.
#1296144
Bonjour à toutes et à tous,

Bonne année les amis :)

Ma soirée s'est bien passée, dans la douceur, le calme et l'amitié. Mon amie a fait beaucoup pour moi. Ca m'a énormément touchée et puis, il y avait quand même ce petit pincement quelque part, toujours là mais impossible à définir : en fait je me suis sentie un peu coupable de tous ses efforts, de n'avoir rien fait, de m'être échouée chez elle. Mais c'est complètement absurde ! Et je réalise que souvent, quand quelqu'un fait quelque chose pour moi, pour ME faire plaisir, je me dis que WOUAHOU mais je mérite pas tout ça wouah ! C'est ahurissant. Si je faisais plaisir à quelqu'un, je trouverais ça dingue qu'il se dise ça. Quoique... Je lis le monde beaucoup en fonction de la question de "mérite" (questionnement qui a déjà donné lieu à une conversation ici).

Mais bref, la nouvelle année est là, j'ai survécu. Merci pour vos messages, Sebastien et Eva. Je poursuis mes lectures sur la dépendance affective, je m'y reconnais totalement, de plus en plus. Je réalise que je suis en colère : en colère contre mes parents de m'avoir faite telle que je suis. C'est de leur faute si je suis complètement timbrée, dépendante de la moindre attention, et triste, triste à en mourir. J'essaie de relire mes expériences passées avec ce prisme, et beaucoup de choses prennent du sens désormais. Le groupe de musique que j'ai rejoint il y a 3 ans maintenant : j'aime la musique, je suis née dedans, j'ai toujours vécu avec, mais ce que je cherchais avec eux, c'était "une famille", "ne plus jamais être seule", "combler le vide" (c'est ce que j'écris dans mon journal intime de l'époque). Je me rends compte en relisant mes journaux depuis plusieurs années, que je parle tout le temps du vide, du vide qui me dévore, qui m'obsède, de cette impression d'être creuse, jamais pleine, toujours triste. Je crois que c'est une prise de conscience salutaire mais elle me rend aussi très triste ; est-ce que je m'en sortirai un jour ? Vais-je continuer à gâcher mes relations amoureuses ?

Aussi, je pense beaucoup à mon ex. Il me manque. Je me sens très triste d'avoir reproduit strictement le même schéma qu'avec mon ex précédent, et mon ex-meilleure amie. Je ne vois pas être en couple avec lui aujourd'hui, je suis dans un tel état... Mais je n'arrive pas à être honnête avec moi-même, alors j'accepte l'idée que pour l'heure, j'ai encore de l'espoir. Je ne fais pas de ces pensées ma priorité, mais je ne peux pas me battre contre elles pour autant, je n'en ai pas l'énergie. Je les laisse passer. (J'essaie) Tu as raison Eva, me refuser un baiser le matin... Quelque chose cloche, ce n'est pas normal, le problème vient de son côté. Je ne peux pas agir dessus. Je ne peux agir que sur moi.

Mon traitement m'assomme. Je dors plus de 10-11h par nuit, les réveils sont très difficiles (plus d'une heure avant d'émerger) et le sommeil pas très reposant. J'ai arrêté les somnifères donc ça ne peut être que le traitement. Ca m'inquiète, ça m'angoisse. Je panique pour rien, tout le temps, c'est vrai, mais j'ai peur de redevenir complètement apathique comme l'an dernier, si cet état se prolonge, je ne serai pas capable de poursuivre mes activités normalement. J'attends de voir mais je ne suis pas tranquille.

Je ne suis pas non plus très cohérente dans ce que je raconte, mais je poursuis ma catharsis. C'est super dur, je me sens très seule, abrutie, paralysée par l'angoisse. Mais je vais me forcer aujourd'hui à faire toutes ces choses. J'avais un papier à rendre pour mon école pour le 30. Je ne l'ai pas fait. MOI Janysse, je n'ai pas rendu un papier que j'avais à rendre. Il y a bien un truc qui ne va pas... L'an dernier, lors de ma dépression, j'étais dans le même état, mais il y avait mon ex. Il prenait soin de moi, m'entourait d'amour, me cajolait. Rendait la vie plus belle, plus joyeuse. Aujourd'hui je suis seule pour affronter ça. Ou plutôt je CROIS que je suis seule. Mais c'est très certainement une chance à ne pas gâcher.

Je vous embrasse
#1296187
Bonjour Janysse

Je ne te souhaiterai pas une bonne année, car à mon avis elle ne sera peut être pas "bonne" au sens où on l'entend, pas bonne au sens amour gloire et beauté, et surtout la santé ! Pardon je me moque un peu,
Mais je te souhaite une année qui sois pour toi une renaissance. Le début d'une nouvelle ère! une libération, que l'aiglon Janysse puisse enfin prendre son envol.

Je te lis depuis longtemps, je suis intervenus quelques fois, j'ai lu les interventions d'Eva et aussi de Selma, Miu etc... ces derniers temps.

Comme je n'avais pas vraiment le temps de te répondre j'ai trouvé préférable de ne pas intervenir d'autant que Eva, avec toute sa précaution et sa délicatesse me paraissait faire bien mieux que moi et mon côté bulldozer ce qu'il y avait à faire.

Et puis parfois j'ai un peu trop tendance à mettre sous le nez des gens le caca qu'ils ne veulent pas voir... non vraiment Eva et Sultane faisait très très bien les choses...

Alors j'ai remballée ma diplomatie d'éléphant amateur de porcelaine chinoise et je lisais... mordant mes doigts pour ne pas sauter sur le clavier...

Et puis comme j'ai un peu de temps je viens mettre mes jolies bottes dans le plat!

Je reviendrai peut être à l'occasion sur ton avant dernier message, celui où tu laisses transparaître ta colère contre ton ex. Parce que certes il m'a l'air d'être un fieffé c..... (le coup des bisous par exemple) mais je crois surtout que vous avez tous les deux, deux névroses qui se parlent... donc j'y reviendrai

Je vais déjà répondre à ton dernier message.
Janysse a écrit : 02 janv. 2019, 12:57 en fait je me suis sentie un peu coupable de tous ses efforts, de n'avoir rien fait, de m'être échouée chez elle. Mais c'est complètement absurde ! Et je réalise que souvent, quand quelqu'un fait quelque chose pour moi, pour ME faire plaisir, je me dis que WOUAHOU mais je mérite pas tout ça wouah !
Je peux me tromper mais n'es tu pas certaine que pourtant s'il ne faisait pas tout cela tu ne te demanderais pas au contraire s'il t'aime suffisamment?
Parce que ton histoire d'ex meilleure amie me laisse penser qu'au contraire tu pourrais penser que on en donne rien si on ne donne pas tout, et que même si tu penses ne pas le mériter, si on t'aime on te le doit.
C'est ahurissant. Si je faisais plaisir à quelqu'un, je trouverais ça dingue qu'il se dise ça. Quoique... Je lis le monde beaucoup en fonction de la question de "mérite" (questionnement qui a déjà donné lieu à une conversation ici).
Et en contrepartie n'en attends tu pas un retour sur investissement? Bien évidement tu ne le penseras jamais comme ça, mais ne te dis tu jamais je vais tout faire comme cela on m'aimera en retour...? et n'es tu pas déçue quand ceux à qui tu as "tout" donné te refuse un peu d'amour ou d'attention ou un service ?

Je poursuis mes lectures sur la dépendance affective, je m'y reconnais totalement, de plus en plus.


c'est bien, identifier ton problème est déjà une façon d'y faire face, les médicaments vont t'aider à apaiser la douleur afin de pouvoir creuser là où cela fait mal.
Je réalise que je suis en colère : en colère contre mes parents de m'avoir faite telle que je suis. C'est de leur faute si je suis complètement timbrée, dépendante de la moindre attention, et triste, triste à en mourir.
C'est bien la colère, c'est sain, après comme tu n'as de prise que sur toi, ne passes pas trop de temps à les haïr (et je sais ce dont je parle) ça dévore une énergie qu'il vaut mieux consacrer à soi même.
Je me rends compte en relisant mes journaux depuis plusieurs années, que je parle tout le temps du vide, du vide qui me dévore, qui m'obsède, de cette impression d'être creuse, jamais pleine, toujours triste. Je crois que c'est une prise de conscience salutaire mais elle me rend aussi très triste ; est-ce que je m'en sortirai un jour ? Vais-je continuer à gâcher mes relations amoureuses ?


Ce que tu décris est normal, tu cherches à remplir le manque d'amour, ce que tu n'a pas reçu enfant, tu cherches à réparer la petite fille à la combler mais tu vas forcément vers ce que tu connais donc des relations qui vont être elles dans le refus de te satisfaire. tu cherches ton bourreau et comme parfois les personnes ne vont pas te donner ce que tu veux à savoir te maltraiter, tu vas être de plus en plus exigeante afin de les lasser et ceci afin de te rassurer... dans les deux cas tu gagnes :
Ils te donnent plus ... ah chouette ils m'aiment ... si j'exigeais encore plus d'amour afin de voir s'il m'aime vraiment vraiment vraiment, si j'exigeais ce que je sais être sa limite?
Ils t'envoient paître tout est normal il / elle m'abandonne c'est normal je ne le mérite pas d'ailleurs papa / maman avait raison je ne suis pas aimable.

Parce que Janysse tu veux à la fois réparer cette petite fille, mais elle elle ne veut pas que papa ou maman ait eut tort de l'abandonner de la rejeter et s'il l'a fait c'est forcement de sa faute... donc tu cherches malgré toi à être confirmé que tu ne vaut pas un clou car il est bien trop douloureux à la petite fille de se dire que ses parents sont des sales c....
Aussi, je pense beaucoup à mon ex. Il me manque. Je me sens très triste d'avoir reproduit strictement le même schéma qu'avec mon ex précédent, et mon ex-meilleure amie. Je ne vois pas être en couple avec lui aujourd'hui, je suis dans un tel état...
Et tu le reproduiras encore et encore et encore, tant que tu demanderas à l'autre de te remplir d'amour, de te réparer de l'amour non reçu enfant... Il faut que tu fasses le deuil de l'amour que tu n'as pas reçu... et c'est un foutu travail!
tu sais personne dans ta vie d'adulte ne t'aimera inconditionnellement donc ne cherche pas les limites de l'amour que les gens te donne car tu les trouveras toujours.
Mais je n'arrive pas à être honnête avec moi-même, alors j'accepte l'idée que pour l'heure, j'ai encore de l'espoir. Je ne fais pas de ces pensées ma priorité, mais je ne peux pas me battre contre elles pour autant, je n'en ai pas l'énergie. Je les laisse passer. (J'essaie) Tu as raison Eva, me refuser un baiser le matin...
Chaque chose en son temps tu verras bien quand tu seras prête, il n'y a pas le feu au lac hein...
Quelque chose cloche, ce n'est pas normal, le problème vient de son côté. Je ne peux pas agir dessus. Je ne peux agir que sur moi.
oui cela cloche de son côté, mais comme je te l'ai dis ton inconscient a probablement le don de te faire t'intéresser aux personnes qui vont pouvoir te rejeter... ton inconscient va te faire rechercher une personne dont la névrose va confirmer la tienne plutôt que de te faire choisir qq1 dont la personnalité pourra être en empathie avec toi.
Mon traitement m'assomme. Je dors plus de 10-11h par nuit, les réveils sont très difficiles (plus d'une heure avant d'émerger) et le sommeil pas très reposant. J'ai arrêté les somnifères donc ça ne peut être que le traitement. Ca m'inquiète, ça m'angoisse. Je panique pour rien, tout le temps, c'est vrai, mais j'ai peur de redevenir complètement apathique comme l'an dernier, si cet état se prolonge, je ne serai pas capable de poursuivre mes activités normalement. J'attends de voir mais je ne suis pas tranquille.
appelle ton psy qu'il ajuste le traitement.
L'an dernier, lors de ma dépression, j'étais dans le même état, mais il y avait mon ex. Il prenait soin de moi, m'entourait d'amour, me cajolait. Rendait la vie plus belle, plus joyeuse. Aujourd'hui je suis seule pour affronter ça. Ou plutôt je CROIS que je suis seule. Mais c'est très certainement une chance à ne pas gâcher.
l'autre ne rend pas la vie plus belle, la vie est belle ou pas mais elle est et c'est la tienne, tu ne peux pas demander à l'autre de te soigner, ce n'est pas son rôle et à terme c'est le meilleur moyen de le lasser, parce que jouer les infirmières c'est usant. Donc oui c'est une immense chance que tu as de faire ce travail sur toi là maintenant sans petit copain pansement.

Allez Courage Janysse
#1296219
Bonjour,

Je plussoie à 100% le dernier message d'Albane.

Janysse, on ne se connaît pas mais je ressens une sorte d'affection pour toi; en fait, tu me fais penser à moi quand j'avais ton âge. Et pour tout, ce n'est pas nécessairement un compliment ;) .

Je sais que chacun doit faire ses expériences mais j'aimerais te faire gagner un peu de temps. Et je vais te dire deux-trois choses qui, si elles m'avaient été dites plus tôt, m'auraient permis de comprendre certaines choses plus vite.

Tu es encore et toujours dans le "qu'est-ce que je vaux". Et si tu essayais plutôt le "qu'est-ce que je veux"? ;)
Te regarder encore et toujours dans le regard des autres ne t'aide pas à avancer dans ta vie, au contraire, ça te paralyse et te fait faire du sur place, voire te fait reculer.

Tu es tellement repliée sur toi-même à te regarder le nombril que tu oublies que les autres autour de toi ont également leurs propres névroses à gérer.
Je vais te donner un exemple de visualisation que mon psy m'avait donné il y a quelques années. Imagine que tu es serveuse et que tu portes un plateau sur lequel se trouvent plusieurs verres en équilibre. Si tu regardes le plateau sans regarder où tu vas, tu risques fort de faire tomber les verres; alors que si tu tiens le plateau d'une main plus assurée, en regardant l'endroit où tu dois aller, tu as davantage de chance d'arriver à destination sans encombre. Tu risques de faire tomber un peu d'eau, voire de manquer de trébucher, mais dans l'ensemble, tu t'en sortiras bien.

Je comprends complètement ce que tu ressens quand tu dis que tu te sens creuse, vide, sans consistance, un peu comme si tu étais un leurre ou un imposteur, etc... Mais une fois qu'on a dit ça, tu fais quoi?
Tu pleures?
Tu chouines?
Tu te dis que la vie est tellement injuste?

Oui, tu peux faire ça. Ou alors décider de te donner un coup de pied aux fesses pour essayer d'avancer, avec ce que tu es, toi. Je ne dis pas que c'est facile, je ne dis pas que tu n'auras pas de rechute dans tes travers, mais il n'y a que toi qui puisses décider de te le donner, ce coup de pied.

Tu ne vis pas, Janysse, tu attends que les autres vivent à ta place, t'apportent de l'amour, des signes, de la considération. Tant que tu en seras là, tu n'avanceras pas et tu ne rencontreras pas quelqu'un qui te convienne.

Ton amoureux, comme tes amis, ne sont pas là pour te porter. Et oui, à moins d'être maso, porter quelqu'un finit par lasser, même si on aime fort cette personne. Tu es encore une toute petite fille, bien mature sur certains aspects (je te soupçonne même d'être très intelligente - je t'ai dit que tu me faisais penser à moi :D ) mais totalement immature dans les relations aux autres et à toi-même d'ailleurs. Connais-toi toi-même signifie avant tout de savoir quelle place tu tiens dans l'Univers, le tien en premier lieu.

Je ne souhaite pas te blesser, Janysse, mais si mon message te pique un peu c'est que j'ai atteint mon objectif.

Il te faut surtout et avant tout un peu de courage.
#1296222
Bonjour Albane et Carrie,

Vous lire et vous savoir ici me réconforte. Ce que vous m'écrivez m'apparaît de plus en plus clair, de plus en plus juste. J'en prends véritablement conscience. Mais très sincèrement, vos mots si justes, et les lectures que j'ai en ce moment, tout cela me désespère encore plus, car j'ai encore plus l'impression d'être complètement cramée, d'avoir vraiment quelque chose qui cloche, d'avoir tout gâché avec mon ex. Et surtout, surtout je ne sais pas comment agir. Je veux agir, je ne pense qu'à ça, mais je ne vois pas quoi faire concrètement.

J'ai passé la soirée d'hier avec les musiciens de notre ancien groupe. Je me suis sentie minable dans mon propre regard, timide, peureuse, nulle. C'était la première fois que je voyais aussi clairement le peu d'estime que j'ai pour moi.

Mais maintenant, je fais quoi ? Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je veux, je n'ai pas la moindre idée d'où je vais. Je n'ai pas touché à mes recherches depuis plus de deux semaines, j'ai peur que tout ça soit aussi un "mensonge" que je me raconte. Je n'ai pas la moindre idée de par où commencer. Je prends du temps pour moi, et j'essaie de me questionner sur ce qui me fait plaisir, ce qui me fait envie : rien, rien du tout. Je n'ai rien fait depuis des mois, des années peut-être, rien d'autres que regarder des séries, boire de l'alcool, m'abîmer dans le travail et dévorer des yeux mon amoureux. Je ne sais pas ce que je suis. J'ai l'impression de m'être bougée pendant 25 ans mais là je craque c'est trop, je n'ai plus de courage. Je ne suis qu'une petite fille perdue qu'on n'a pas su aimer, qui préfèrerait disparaître.
#1296228
Coucou Carrie,

Et bonjour à toi Janysse

Tout d'abord, n'oublie pas que en plus de tes soucis de dépendances affective et de personnalité abandonnique, tu es en dépression, c'est ton medecin qui te le dit hein pas moi ou madame michu. Donc c'est normal de ne pas être bien, de ne pas faire grand chose et de te sentir dépassée par les événements. Les cachets vont t'aider à stabiliser ton humeur, à arriver à te bouger un peu plus. Mais toi aussi tu peux aider les cachets.

Apprendre à vivre avec ses névroses c'est le travail d'une vie. Tu dois toi extirper de toi les modes de fonctionnement qui te mettent dans la dependance affective et apprendre à les repérer, ceci afin que lorsque tu les vois pointer leur bout de nez, hop tu les passes à la trappe, admettre aussi que les autres ne fonctionnent pas comme toi et ne pas leur en tenir rigueur.
Janysse a écrit : 04 janv. 2019, 12:11 tout cela me désespère encore plus, car j'ai encore plus l'impression d'être complètement cramée, d'avoir vraiment quelque chose qui cloche, d'avoir tout gâché avec mon ex. Et surtout, surtout je ne sais pas comment agir. Je veux agir, je ne pense qu'à ça, mais je ne vois pas quoi faire concrètement.
Non tu n'es pas cramée, oui tu as comme tu dis qqch qui cloche.... comme nous tous, cela s'appelle une névrose. :D
Et non tu n'as pas tout gâché avec ton ex, votre fin de l'histoire était déjà écrite dans ses prémices. Tu as cherché qq1 de peu empahique incapable de te donner ce que tu voulais et lui a trouvé qq1 à sauver puis à écraser pour se réparer lui même.
J'ai passé la soirée d'hier avec les musiciens de notre ancien groupe. Je me suis sentie minable dans mon propre regard, timide, peureuse, nulle. C'était la première fois que je voyais aussi clairement le peu d'estime que j'ai pour moi.
je ne sais pas ce qu'en pense ton psy, mais moi je trouve ça plutôt positif... tu te vois comme tu es ( comme tu penses etre hein... moi je ne pense pas que tu sois minable ) et ne cherches pas le regard de l'autre pour te rassurer.
Mais maintenant, je fais quoi ? Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je veux, je n'ai pas la moindre idée d'où je vais.
C'est tout le but de l'analyse de permettre de le découvrir.
Je n'ai pas touché à mes recherches depuis plus de deux semaines, j'ai peur que tout ça soit aussi un "mensonge" que je me raconte.
quelles sont les raisons qui t'ont fait choisir ce sujet de recherches? As tu encore envie d'approfondir ce sujet ou au contraire tu voudrais en choisir un autre si tu pouvais.
Je n'ai pas la moindre idée de par où commencer. Je prends du temps pour moi, et j'essaie de me questionner sur ce qui me fait plaisir, ce qui me fait envie : rien, rien du tout.
Probablement parce que tu ne faisais pas les choses pour toi mais pour les autres.
Je n'ai rien fait depuis des mois, des années peut-être, rien d'autres que regarder des séries, boire de l'alcool, m'abîmer dans le travail et dévorer des yeux mon amoureux. Je ne sais pas ce que je suis.
apprends à te découvrir, laisse toi le temps de savoir ce qui te plait.
J'ai l'impression de m'être bougée pendant 25 ans mais là je craque c'est trop, je n'ai plus de courage.
N'oublies pas que tu es malade en ce moment et que c'est donc normal de ne pas avoir trop de courage... et si tu craques c'est parce que tout ce mouvement depuis 25 ans tu ne le fais pas pour toi mais pour les autres... laisse toi le temps de savoir si tes études, ton sujet de recherches, tes projets sont les tiens ou ce que tu penses que les autres attendent de toi. Par ex ton sujet est ce ton choix personnel ou celui sur lequel ton directeur de thèse voulait que tu travailles.
Je ne suis qu'une petite fille perdue qu'on n'a pas su aimer
c'est vrai, et si tu l'aimais toi cette petite fille?
qui préfèrerait disparaître.
donne lui de l'amour elle retrouvera le goût de vivre
#1296308
Bonjour Albane, merci pour ton message.
Albane06 a écrit : 04 janv. 2019, 13:02
J'ai passé la soirée d'hier avec les musiciens de notre ancien groupe. Je me suis sentie minable dans mon propre regard, timide, peureuse, nulle. C'était la première fois que je voyais aussi clairement le peu d'estime que j'ai pour moi.
je ne sais pas ce qu'en pense ton psy, mais moi je trouve ça plutôt positif... tu te vois comme tu es ( comme tu penses etre hein... moi je ne pense pas que tu sois minable ) et ne cherches pas le regard de l'autre pour te rassurer.
Depuis 2-3 jours, le regard de l'autre ne me rassure absolument plus. J'ai vu des copines, et on a eu beau me répéter que j'étais brillante et super et que j'allais m'en sortir, je n'y crois plus une seule seconde.
Je n'ai pas touché à mes recherches depuis plus de deux semaines, j'ai peur que tout ça soit aussi un "mensonge" que je me raconte.
quelles sont les raisons qui t'ont fait choisir ce sujet de recherches? As tu encore envie d'approfondir ce sujet ou au contraire tu voudrais en choisir un autre si tu pouvais.
C'est mon directeur qui m'a poussée dans cette direction. J'ai trouvé ça intéressant, ça m'intéresse toujours, mais je suis perdue là. Je n'ai plus envie de rien faire, de me remettre à lire, à écrire, à passer mes journées seule à la bibli, c'est au-dessus de mes forces, tout me dégoûte. En même temps je ne peux PAS abandonner, c'est impossible, il faut que j'arrive jusqu'au bout, que je rende mon mémoire cette année (j'ai déjà dû prolonger d'une année pour cause de dépression l'an dernier...). Pour la suite je ne sais pas. Tout est flou.
Je n'ai pas la moindre idée de par où commencer. Je prends du temps pour moi, et j'essaie de me questionner sur ce qui me fait plaisir, ce qui me fait envie : rien, rien du tout.
Probablement parce que tu ne faisais pas les choses pour toi mais pour les autres.
Oui c'est vrai je m'en rends compte maintenant.
Je n'ai rien fait depuis des mois, des années peut-être, rien d'autres que regarder des séries, boire de l'alcool, m'abîmer dans le travail et dévorer des yeux mon amoureux. Je ne sais pas ce que je suis.
apprends à te découvrir, laisse toi le temps de savoir ce qui te plait.
Mais comment ? Dès que je suis seule je me retrouve de nouveau à tourner en rond. Je suis allée au yoga ce matin, un truc que j'adore faire, que j'ai toujours fait seule et pour moi. A peine arrivée chez moi j'étais en larmes. Aujourd'hui c'est la galette des rois, je ne l'ai jamais fêtée avec des amis. Je réalise qu'en perdant mon ex je perds ce groupe d'amis qui fêtent la galette des rois. C'est débile, mais j'ai 25 ans, je suis parisienne depuis plusieurs années, et je n'ai pas ou plutôt plus de groupe d'amis, car tous mes amis sont partis vivre ailleurs. J'ai plein de copines, des amies proches aussi, mais dispatchées ici et là. Ca peut paraître dingue de se préoccuper de ça maintenant, mais ça me fait énormément souffrir.

N'oublies pas que tu es malade en ce moment et que c'est donc normal de ne pas avoir trop de courage... et si tu craques c'est parce que tout ce mouvement depuis 25 ans tu ne le fais pas pour toi mais pour les autres... laisse toi le temps de savoir si tes études, ton sujet de recherches, tes projets sont les tiens ou ce que tu penses que les autres attendent de toi. Par ex ton sujet est ce ton choix personnel ou celui sur lequel ton directeur de thèse voulait que tu travailles.


Je me suis posée la question en te lisant il y a deux jours. Depuis c'est le bordel, le vide intersidéral, tout se bouscule, tout, le trop plein et le vide. J'ai toujours recherché le toujours plus, toujours mieux, le prestige, ce que j'appelle ambition et qui n'est que la peur de l'échec. Mais aujourd'hui je me sens tellement mal, ça n'a plus aucun sens de continuer là-dedans, si ?
Je ne suis qu'une petite fille perdue qu'on n'a pas su aimer
c'est vrai, et si tu l'aimais toi cette petite fille?
qui préfèrerait disparaître.
donne lui de l'amour elle retrouvera le goût de vivre
Oui, mais concrètement, je fais quoi ? Je commence à comprendre qu'il faut que je m'aime, mais je ne sais pas faire ? Concrètement j'agis comment ? Depuis plusieurs jours mon état s'aggrave, il faut que j'appelle ma psy lundi parce que j'ai tout le temps des idées noires, pire qu'avant de commencer mon traitement. Je ne sais pas ce qui appartient à la dépression, au traitement qui ne marche pas, ou à la rupture que je traverse. Toujours est-il qu'il y a deux jours j'ai appelé ma maman en pleurant, en la suppliant de faire quelque chose pour que la douleur cesse. J'ai dû appeler une amie qui a débarqué illico, parce que je lorgnais la balustrade de mon balcon. Je me fais peur, j'ai envie de mourir en fait. Je ne supporte plus la douleur et la solitude, j'ai peur de ne pas y arriver. Je me remue mais rien ne marche.
#1296314
Bonjour Janysse,

Je ne crois pas être intervenue sur ton poste mais sache que je te lis depuis le début et que je comprends ta peine.

Souvent je me reconnais dans tes écrits. Je ne pense pas être de bons conseils mais tu dois être vraiment moins dure avec toi même car t'es une personne formidable. Je t'envoie plein de courage !!!

Pour le mémoire je suis passée par là l'année passée et je sais comme c'est dur. Essaie de le faire un peu de chez toi ? Moi ça m'a aidé de pas me forcer à sortir quand j'avais pas envie.. Et autorise toi les pauses nécessaires. Parfois je travaillais à peine une heure dessus tellement j'y arrivais pas.

T'es vraiment une belle personne et j'espère qu'un jour tu te vois comme je te vois.. Un modèle ! Parce que je te trouve si forte dans tes épreuves !

Courage

Belle journee

S.
#1296334
Bonjour Janysse,

Ta détresse prend une tournure qui me semble inquiétante. Que penserais tu de demander à ta psychiatre s'il y a possibilité de te faire rentrer quelques jours/semaines en hopital de jour ? Je comprends bien que tu as tes études, mais il me semble que tu as besoin d'être prise en charge, actuellement.

Courage
#1296336
Salut Janysse,

Je t'écris en pleine détresse, moi aussi. Au moment de dépression, ce que j'ai fait, c'est de dormir :P Puis je sors, balade dans la rue pour prendre de l'air, lis quelques livres, et papote avec les amis. J'appelle souvent mes amis qui habitent loin, pour vider le coeur et pour me plaindre auprès d'eux. Après ces conversations téléphoniques ou par fb, ma déprime baisse souvent un peu.

Il m'arrive aussi des moments à mon balcon au 6e étages, je regarde en bas et me dis: Si je saute, ça sera vraiment léger.

Mais non, la vie est difficile, mais nous préserve surement de très belles choses.

Ne te mets pas de pression. Et affronte face à ton travail, ta peur.

Je m'en rappelle de l'époque de rédaction du mémoire, j'ai été très lamentable. Mais grâce à l'aide des amis (y compris ma belle Willy sur ce forum), ça allait. Justement on le repousse pas l'affaire, on se met en route, même si c'est dur, mais tant qu'on commence, on va le finir. Courage.

Des up and down de l'humeur, ça fait partie de notre esprit. Tu sais, souvent les gens qui aiment le plus la vie, connaissent la plus grande déception de la vie.

Mais l'amour est tj plus fort que la déception. Malgré tout, la tendresse est là, qu'on donne l'un à l'autre. En sachant que la déprime, le désarroi soient seulement momentanés.

Ce matin, j'ai parlé avec un pote qui avait quitté sa copine en juillet après 2 ans ensemble car il avait envie de nouveaux voyages et qu'il peut pas partager cette passion avec elle. Lui, aujourd'hui, se remet avec elle, car elle lui manque et il n'a pas envie de chercher qqn d'autre.

J'espère que cette remise en couple n'est pas le résultat d'une paresse de "chercher qqn d'autre" ou un comble de vide, mais parce qu'il se rend compte que c'est elle, son amour, et qu'il a envie de construire qqch avec elle, de mener un bout de sa vie avec cette amoureuse.

L'amour, est qqch très fragile, mais solide aussi.

J'ai l'occasion d'observer les gens autour de moi. Mes copines, qui sont célibataires mais très attirantes, sont les filles qui aiment leur boulot, qui bossent très bien, et elles dégagent qqch de stabilité, de sûres d'elles. Perso, je les admire tant car elles ont trouvé un sens pour leur vie.

Sois détendue avec toi même. Parle avec les gens, tu peux très bien m'envoyer par mp ton fb ou whatsapp, et tu m'appelles. Je seras à ton l'écoute. Car oh, tu sais, je traverse un chemin si rude dans ma vie ainsi.

Courage, douce Janysse. Et je te fais des très gros bisous fabuleux :bisou: :bisou: :bisou:
#1296339
Bonjour Janysse,

Tiens nous au courant de la décision que vous aurez prise avec ta psy.

Il me semble que ton état est préoccupant, après qu'est ce qui est du à ta maladie, et qu'est ce qui est du à la rupture.

Seul un spécialiste pourrait t'aider. Bien sûr que rendre ton mémoire est important mais te soigner l'est plus encore.

On reparle du reste une fois que l'urgent est réglé.
Modifié en dernier par Albane06 le 07 janv. 2019, 21:50, modifié 1 fois.
#1296343
Bonjour tout le monde,

Tout d'abord, merci infiniment pour vos messages et votre soutien.

J'essaie d'appeler mon CMP depuis plusieurs heures, personne ne décroche (comme d'habitude)... Je réessaie encore et encore, j'essaierai encore demain, mais ça me fout en rogne.

Je passe une journée ok. L'angoisse est en train de monter là, mais le reste a été ok. J'ai même un peu travaillé, avec même un peu de plaisir.

Je sais que l'HP pourrait être une solution raisonnable mais je ne veux même pas envisager ça.
#1296344
Bonsoir Janysse,

J’entends ta détresse, cela me fait beaucoup de peine.
Tu t’accroches. Continue ainsi s’il te plaît.
J’espère que ton psy saura trouver le moyen de t’aider.
J’aurais adoré t’inviter à prendre un thé, des pâtisseries, pour t’apporter en vrai mon humble soutien, si tu avais accepté bien sûr, mais j’habite trop loin de Paris, malheureusement.

Je suis avec toi en douces pensées.
Courage <3
#1296346
Coucou Janysse, si vraiment ca ne va pas, tu peux te presenter aux urgences psy. Tu seras recue gratuitement, et non, ils ne t interneront pas d office. Ma boite mp est aussi ouverte si tu veux mes coordonnées perso pour papoter. Courage.
#1296354
Bonsoir les ami.e.s

Vos petits messages me touchent tellement... Merci infiniment.

Juste un mot pour vous rassurer : l'angoisse est passée, je regarde tranquillement une série au fond de mon lit, exit les pensées autour de mon mémoire, mon ex, ma vie, je profite du moment. Je rappelle ma psychiatre demain, et dans tous les cas je vois ma psychologue demain matin.

Merci encore mille fois, et promis je tiens le coup. <3
#1296356
Bonsoir Janysse.

Un petit message pour te dire que je suis aussi de tout cœur avec toi. Tu iras mieux, cela te semble peut-être une autre réalité, une quête inaccessible, mais elle se fera, c'est certain. Quand tu es angoissée comme l'autre soir, n'as-tu pas un anxiolytique que tu pourrais prendre, avant de t'allonger quelques minutes, pour ralentir le flux de tes pensées et t'apaiser un petit peu ? Je sais bien que ces médicaments cassent un peu la journée, les performances que tu recherches, mais je crois qu'ils te sont nécessaires, et surtout qu'ils sont utiles. Je sais aussi à quel point on peut se mettre la pression seule, bêtement. S'il te plaît, sois indulgente avec toi. Je te souhaite que dans quelques temps tu pourras regarder cette période, en ayant compris à quel point tout cela n'était pas nécessaire, même si je sais bien que tu ne le fais guère exprès, que cette épreuve est longue et difficile, mais oui, tu es quelqu'un de brillant. Je te souhaite de tout cœur que tu le vois au plus vite, même si ça prendra probablement encore un peu de temps. Accroche-toi. Ne cède pas à la panique, tu peux le faire.

Courage. Passe une douce nuit.
#1296395
Bonjour tout le monde,

Encore une fois, je voudrais vous dire à quel point je suis touchée de vos mots, de vos attentions. Je ne peux que vous remercier de nouveau.

Ca va mieux, j'ai vu ma psychologue avec qui nous avons établi un genre de "plan de bataille" pour me sortir de mon marasme. Elle m'a notamment encouragée à avoir une conversation sérieuse avec ma maman d'une part, et ma soeur d'autre part. Ca me terrifie mais je sais qu'elle a raison. Ma famille pratique le non-dit depuis toujours, c'est pour cela que je ne sais pas communiquer, je ne sais pas parler comme une adulte à mes proches, à mon compagnon, pour cela que je me sens blessée depuis toute petite. Mais rien ne m'oblige à poursuivre le silence. Mon objectif pour cette semaine, d'ici à ce que je la revois, est donc d'avoir cette conversation avec ma maman. Cette séance m'a beaucoup aidée, je me sens plus capable d'agir désormais.

J'ai réussi à avoir le cmp et ma psychiatre, elle me prend jeudi matin.

Je me remets tout doucement au travail. J'avais rendez-vous avec mon directeur (visioconférence) aujourd'hui, mais il m'a plantée. En d'autres temps, je serais restée connectée jusqu'à ce qu'il soit disponible - n'importe quoi !! Même si je n'ai rien de prévu après, je me suis déconnectée, et tant pis pour lui (bon ça m'évite accessoirement d'avoir à lui dire que je n'ai rien fait depuis 3 semaines haha). Je me remets tout doucement au travail donc. Mon mémoire me fait encore peur, mais ça viendra. Ca va déjà mieux.
Quand tu es angoissée comme l'autre soir, n'as-tu pas un anxiolytique que tu pourrais prendre, avant de t'allonger quelques minutes, pour ralentir le flux de tes pensées et t'apaiser un petit peu ? Je sais bien que ces médicaments cassent un peu la journée, les performances que tu recherches, mais je crois qu'ils te sont nécessaires, et surtout qu'ils sont utiles.
Pour te répondre Patachou, je prends justement un médicament dont le dosage est censé avoir un effet anxiolytique (ma psychiatre ne veut pas que je prenne de Xanax)... Mais à part me mettre dans le brouillard de 22h à 12h le lendemain, il n'y a pas trop d'effet j'ai l'impression. Et le fait de me réveiller aussi difficilement, de ne pas être opérationnelle avant plusieurs heures me mine vraiment le moral. J'expliquerai tout ça au docteur quand je la verrai.

Voilà, un tout petit peu de petit mieux, c'est déjà un grand pas pour moi. Promis je m'accroche, promis je ne cèderai pas (plus haha) à la panique. Il y a eu ce moment de terreur, où j'ai cru que ce pour quoi j'avais tant sacrifié de choses (mes recherches) n'était qu'une monstrueuse erreur conditionnée par l'obligation (crois-je) de "réussir". Mais en fait, ça me plaît, ça me plaît vraiment. Je ne serai peut-être jamais chercheuse, mais ce que je fais maintenant tout de suite me plaît. (OUF)

Bref, maintenant j'ai un cap, je sais par où commencer. Il me faudra juste un petit peu de courage pour engager cette discussion, mais je sais ce que je fais.

Je vous embrasse tous mille fois, merci pour vos gentilles propositions IRL, vos attentions, vos messages... Je vais me cajoler maintenant :)

:bisou:
#1296396
Bonjour Janysse, je suis heureuse de lire tout ça.
Tu es sur la bonne voie, et même si le chemin est long, ca en vaut la peine!

Je t'envoie plein de bonnes ondes et de courage (et ma proposition n'a pas de date limite, si besoin).
#1296404
Coucou Janysse,

Ça me fait plaisir de te lire un peu plus rose, si je puis dire.
Un jour, il y a 3-4 ans, j’ai également parlé à ma maman. Elle en avait pleuré et j’ai compris tellement de choses ce jour-là. Elle est tout pour moi... ce fut bénéfique, on s’est rapprochées comme jamais.
Je te félicite pour ta démarche, cela va dénouer bien des choses, je te le souhaite sincèrement.

Douces pensées <3
#1296469
Coucou

Aujourd'hui, journée ok. Je n'ai pas avancé mes travaux, ça n'est pas grave. Comme je suis étudiante et que je suis pauvre (haha), je donne des cours pour me financer, donc aujourd'hui j'ai donné mes cours. Je me suis levée hypra tard, ça n'est vraiment plus possible ! Mais demain matin j'en parlerai à ma psy. L'angoisse est montée comme d'habitude en fin de journée, beaucoup de pensées autour de mon ex, mais là ça va. Bref je vous raconte ma vie mais ça me fait un peu de bien ^^

Et, grosse décision. J'ai appelé ma petite soeur, je l'ai invitée à passer un weekend chez moi. Je serai incapable d'avoir LA discussion avec elle par téléphone, alors je l'ai invitée à venir. Et puis, ça me fera plaisir. Elle est contente, je suis contente. Je crois que j'avance malgré tout.

Je me suis également procurée le livre "50 exercices pour sortir de la dépendance affective", de Géraldyne Prévot-Gigant. Ca ne remplace pas une thérapie, mais c'est un chouette outil pour avancer en parallèle.

Voilà, rien de bien fou, pas de gros mieux, pas de waouh, mais je suis debout, je suis vivante, et j'avance.

Je vous embrasse bien fort
#1296473
Courage Janysse.
En tout cas ne te prive pas de raconter ta vie car j'adore te lire! :grinning: Tu as une façon bien à toi d'écrire qui te rends attachante je trouve.
Sympa comme livre, comme quoi on a pas mal de moyen pour avancer! Je vais essayer de l'acheter.

Bonne soirée!
#1296474
Coucou Janysse, je ne sais pas si tu en as déja parlé, ou si ça a déja été mentionné, mais fais tu du sport, un peu?
Je me suis mise au Pilates cette année, et ca m'a beaucoup aidée dans la gestion de mes crises d'angoisse/attaques de panique.

C'est doux mais les résultats sont rapides et ça aide beaucoup pour la respiration/le recentrage sur soi même.
#1296480
Bonjour Haileyb,

Pas besoin de l'acheter pour le lire ;)

Coucou Elieza,
Je ne sais plus si on en a parlé ici mais oui, je fais du yoga, une à deux fois par semaine en ce moment (je ne peux pas faire plus pour des raisons financières). Les pilates m'attiraient, mais je n'ai malheureusement pas le budget pour m'y mettre. En revanche, j'ai décidé d'aller à la piscine ! Je n'y suis pas encore allée, je n'arrive pas à retrouver mes lunettes de piscine, je cours partout etc etc, bref je me raconte des excuses depuis 1 semaine et je ne m'y suis pas encore collée. Mais c'est dans mes plans :) (et financièrement bien plus accessible, je suis boursière et à Paris l'abonnement 3 mois coûte une vingtaine d'euros pour les boursiers !)

J'ai un petit souci. Enfin. Ma petite soeur a dit à ma mère que je l'avais invitée à passer le weekend chez moi, et cette dernière a eu la brillante idée de proposer de monter également. On serait donc toutes les trois. Peut-être l'idéal pour avoir une bonne grosse discussion à trois. Mais j'aurais préféré n'être qu'avec ma petite soeur. Je ne veux pas peiner ma maman (ma soeur dit qu'elle est triste de la voir repartir plus tôt - elle est encore dans notre ville natale jusqu'à la fin du mois), ni ma soeur, mais ça ne me réjouit pas tant que ça. J'ai peur de ne pas arriver à leur parler. En même temps, il faut que j'apprenne à gérer mes frustrations, et je ne veux pas les peiner.

Voilà, je ne sais pas si vous pourrez m'aider sur ce coup-là, mais je ne sais pas quoi faire et nous devons décider rapidement, il s'agit du weekend prochain (pas celui-ci, celui d'après !).

Belle journée à toustes :)
#1296483
Bonjour Janysse,

Si tu avais des rapports "normaux" - je veux dire pas là sans prises de tête ou d'incompréhensions inutiles - avec ta famille, je t'aurais dit d'appeler ta maman et de lui dire que tu aimerais passer du temps avec ta petite soeur pour faire des choses de soeurs, justement. Penses-tu que ta maman comprendrait?

Il ne s'agit pas ici de savoir gérer ta frustration mais de savoir te positionner. Tu as invité ta soeur, et non ta soeur ET ta mère. Ta mère s'impose en quelque sorte. N'oublie pas que tu as un objectif: pouvoir parler à ta soeur. Te sens-tu capable de mettre un refus à ta mère?
#1296486
Bonjour,

Petit retournement de situation. J'ai vu ma psychiatre, on baisse la dose.

J'étais sur le chemin de la bibliothèque, prête à attaquer et... sms de mon ex. Pour me dire qu'il ne "souhaite pas poursuivre la relation". Qu'il y a réfléchi, que c'est la meilleure chose à faire. Que c'était injuste de me faire miroiter la pause alors que c'était une rupture. Il dit qu'il veut être honnête avec lui-même. Qu'il préfère envoyer un sms afin d'éviter une discussion pénible à chaud, et que l'essentiel a déjà été dit. Qu'il a passé de superbes moments avec moi, que rien n'effacera. Qu'il est disponible pour discuter si nécessaire. Qu'il ne souhaite pas couper les ponts définitivement avec moi, mais qu'il respectera ma décision.

50% je m'y attendais et même je l'attendais, 50% j'avais de l'espoir. Je me sens meurtrie, blessée. Je suis en colère. Effectivement c'était complètement injuste le coup de la pause. Et son sms est vraiment lâche. "Eviter une discussion à chaud pénible" = je veux m'épargner ta souffrance et ta douleur, parce qu'il sait qu'il a merdé. Nous sommes tous deux responsables du désastre, mais la souffrance des dernières semaines, il est entièrement responsable et il n'est pas capable d'affronter ça. Vous allez me dire que ça venait gros comme une maison, je sais. Je le savais moi-même. Mais tant que la porte n'était pas complètement fermée... Putain je voudrais le tuer.

J'ai appelé ma maman, je lui ai demandé de venir avec ma petite soeur. Dans ces circonstances, j'ai besoin de leur soutien à toutes les deux. Ma mère m'a dit qu'elle fera en sorte de me laisser un moment pour discuter avec ma petite soeur.

Arrive donc ce que je savais depuis le début. 6 semaines de lente agonie, pour revivre comme une deuxième rupture. Même si déjà les souvenirs s'estompaient, et ma relation appartenaient au passé. C'est l'espoir qui meurt maintenant. Quelque part, je ne peux pas nier que je suis un peu soulagée. Que l'incertitude était pire que la perte. Malgré les "tu me manques" et les "sentiments forts" qu'il m'avait expliqués, je ne pouvais pas ne pas entendre les "nous ne sommes pas sur la même trajectoire", "je me sens plus libre" et "je n'ai rien à t'offrir" qui venaient avec. C'est fou comme on peut s'aveugler de peu de choses. C'était pourtant évident. Mais j'ai voulu y croire, j'étais amoureuse. Est-ce que je suis encore amoureuse ? Je crois que ça n'a aucun sens vu la situation. Je suis intoxiquée peut-être, et je vais devoir me défaire de ça. Il me manque, le voir avec quelqu'un d'autre me déchirerait.

Je suis repartie pour des montagnes russes, encore, encore, encore. Je suis repartie pour pleurer, encore, encore, encore. Pour hurler de tristesse. Pour espérer son retour, un jour (je ne veux PAS le récupérer, mais je sais d'expérience que ce petit espoir existera encore un moment). Je voulais seulement retrouver une stabilité émotionnelle. Je n'en peux plus de traverser tout ça et plus encore. J'aurais voulu qu'il m'épargne ce retour de bâton. J'aurais voulu m'épargner ce retour de bâton.

Le positif : je vais pouvoir avancer sur du neuf, pour de vrai. Pour de vrai, faire toutes les choses que je fais pour moi seule, et pas "pour moi dans l'espoir que ça joue en ma faveur" ou "pour moi parce que c'est au fond ce qu'il attend de moi".

Tout est clair maintenant, plus de buée, plus de brouillard.

Je ne sais pas quoi lui répondre. J'ai envie de pointer quand même qu'il a été injuste et lâche du début à la fin. Que son sms n'épargne personne d'autre que lui-même. Qu'il pourra passer lundi après-midi ou mercredi après-midi récupérer ses affaires, déposer les miennes et laisser la clé.

J'écris j'écris j'écris. Je me sens immensément triste.
#1296489
Et si tu ne lui répondais simplement pas, Janysse?

Je trouve, pour ma part, que son texto ne vaut aucun retour de ta part. Et ça pourrait être une petite "victoire" pour toi.
Ou alors, réponds-lui juste pour ses affaires, sans en rajouter, un message du genre "Je te propose de passer lundi après-midi ou mercredi après-midi pour récupérer tes affaires, déposer les miennes et laisser la clé".

Si tu lui dis qu'il s'est montré "injuste" et "lâche", ce serait comme remettre deux sous dans la machine. Cela te soulagera, quoi, 2 minutes 30, et après? Et lui, crois-tu que ça le fera se remettre en question? Au mieux, il te répondra "oui, tu a sraison", sans pour autant le penser vraiment.
#1296492
Tu as raison. Si j'ai envie de lui écrire c'est sous le coup de la colère. Mais au fond, il ne mérite aucune réponse. Je vais lui répondre pour mes affaires, je vais même le faire tout de suite, je voudrais récupérer mes affaires au plus vite, pour en finir et passer à autre chose.
#1296494
Vouloir cracher sa valda ou ce que l'on a sur le coeur me semble une chose tout à fait naturelle. Mais là ça te fera peut-être du bien sur le moment, ça te soulagera, mais après tu risques fort de te sentir "bête". Réagir à chaud n'est généralement pas une bonne chose (pour soi en priorité).
#1296496
Oui tu as absolument raison !!
Aussi lui ai-je simplement répondu "Bonjour, Je te propose de passer chez moi lundi après-midi ou mercredi après-midi pour récupérer tes affaires, déposer les miennes et laisser la clé (tu pourras claquer la porte en partant)".

C'est étrange, je me sens infiniment triste et peinée, mais soulagée, sincèrement soulagée. Comme si un poids s'était envolé de ma poitrine (elle est loin d'être légère hein, mais c'est déjà ça de pris !!)
#1296497
Parfait ton message!

Et ce que tu ressens est tout à fait naturel, Janysse, cette ambivalence de ressentis entre "je suis triste" - il s'agit d'une rupture, et pas très classe, tout de même (mis à part le post-it, je ne vois pas ce qui peut être pire que le texto, surtout tourné comme il l'a fait), et le "je suis soulagée" - car il a enfin mis en action ce qu'était cette "pause".
#1296500
Ok, on est d'accord, c'est vraiment pas cool ni classe le texte. Ce qui me troue le cul (vous me passerez l'expression ^^), c'est qu'il veut "éviter d'avoir une discussion à chaud pénible". C'est ridicule. Grandis ! Si tu veux rompre, fais le comme un adulte ! Rupture = discussion à chaud pénible. Il n'épargne rien du tout à personne, c'est juste super lâche (et hyper décevant de sa part).

Bref , je vais être en boucle un moment encore mais wouah. Ceci dit ça m'évite à moi aussi de revivre une rencontre difficile et émouvante, mais quand même, j'estime que je méritais (que tout le monde mérite !), qu'il me le dise en face.

Concernant la "pause", voilà ce qu'il écrit : "Je crois qu'il était injuste de ma part de faire miroiter l'idée de pause, qui, comme je l'avais dit la dernière fois, correspondait peu ou prou à une rupture." Sauf qu'en fait il n'avait rien dit du tout ! Tout son sms est une tentative de justification.
#1296502
Janysse a écrit : 10 janv. 2019, 12:02 Si tu veux rompre, fais le comme un adulte ! Rupture = discussion à chaud pénible.
Je suis bien d'accord.

A ce sujet, un pote me disait que lui aussi essayait de rompre le plus rapidement possible, sans grande discussion non plus. "A quoi ça sert de l'écouter palabrer pendant des heures alors que je ne coucherai même pas avec à la fin!", alors il acquiesçait à tout pour s'en débarrasser.

Ce pote est vraiment un ami sur lequel on peut compter. Par contre j'ai toujours plaint ses copines :) !
#1296507
Carrie007 a écrit : 10 janv. 2019, 12:12
Janysse a écrit : 10 janv. 2019, 12:02 Si tu veux rompre, fais le comme un adulte ! Rupture = discussion à chaud pénible.
Je suis bien d'accord.

A ce sujet, un pote me disait que lui aussi essayait de rompre le plus rapidement possible, sans grande discussion non plus. "A quoi ça sert de l'écouter palabrer pendant des heures alors que je ne coucherai même pas avec à la fin!", alors il acquiesçait à tout pour s'en débarrasser.

Ce pote est vraiment un ami sur lequel on peut compter. Par contre j'ai toujours plaint ses copines :) !
Tu veux rire, pas plus tard que la semaine dernière, un copain me disait "Ouais, j'ai eu quelques galères avec ma meuf dernièrement. Rien de grave. J'ai couché avec sa meilleure amie mais ça va mieux maintenant." MON DIEU, c'est un garçon adorable mais je suis contente de ne pas être sa copine (j'ai dû lui dire d'ailleurs :lol: )!!
#1296524
Vous voulez rire ?

Je sors du yoga, à peu près détendue et là, un message de lui : "J'avais oublié les affaires, le mieux serait peut-être de se voir pour se les rendre ?"

#J'aiFaitUneMegaBourde

Je n'ai pas envie de le voir. Mais j'ai un peu peur de regretter. Regretter quoi vous allez me dire ? Je ne sais pas.
Tout ce que je sais, c'est que je ne veux plus souffrir, et le revoir me fera souffrir très clairement. Et je n'ai pas envie d'être en mode je rapplique parce que finalement il a changé d'avis. Il est paumé ce garçon hein, complet. Je voudrais rester sur ma "victoire" d'être restée digne. Mais je ne veux pas non plus être mesquine.

Bref je penche pour le non mais j'hésite..
#1296527
Coucou Janysse, je ne peux que te conseiller d'écouter ta petite voix, celle qui penche pour le non.
Après tout, tu ne lui dois rien, et vu son comportement, il n'a rien a exiger non plus.

Fais toi confiance.
#1296534
Janysse a écrit : 10 janv. 2019, 20:37 Vous voulez rire ?

Je sors du yoga, à peu près détendue et là, un message de lui : "J'avais oublié les affaires, le mieux serait peut-être de se voir pour se les rendre ?"

#J'aiFaitUneMegaBourde

Je n'ai pas envie de le voir. Mais j'ai un peu peur de regretter. Regretter quoi vous allez me dire ? Je ne sais pas.
Tout ce que je sais, c'est que je ne veux plus souffrir, et le revoir me fera souffrir très clairement. Et je n'ai pas envie d'être en mode je rapplique parce que finalement il a changé d'avis. Il est paumé ce garçon hein, complet. Je voudrais rester sur ma "victoire" d'être restée digne. Mais je ne veux pas non plus être mesquine.

Bref je penche pour le non mais j'hésite..
Tu as raison de vouloir rester sur une victoire ( si si , ç'en est une ) et la dignité. ( même si évidemment, à court terme, une réplique ironique bien sentie sur les discussions à chaud pénibles - sans dèc, la grande classe qu'il a eue quoi - brûle les lèvres ) .

Bref , une simple réponse du type "bonsoir, je ne serai pas disponible, merci de procéder comme indiqué précédemment" t'apportera plus de satisfaction sur le long terme.

Courage Janysse .
#1296539
Hello Janysse,

Alors tu as pris ta décision?
Je suis d'accord avec @selmasultane!
Quand j'ai revu mon ex pour lui rendre ses affaires j'ai pleuré toute la soirée, donc si ça peut t'éviter ce genre de sentiment négatif mieux vaut refuser.
#1296541
Coucou,

Après une nuit de sommeil pleine de rêves (lesquels ? je n'en sais rien) j'ai pris ma décision : ne pas le voir en personne. Je ne peux pas me faire ça. Il faut que j'avance.

Je voudrais dire une dernière, une toute dernière fois, que je l'ai aimé vraiment très fort, et que je l'aime toujours, bien malgré moi. Que j'aime toujours l'homme que j'ai rencontré il y a plus d'un an et avec qui j'ai vécu de très belles choses, celui qui m'a soutenue pendant ma dépression, qui m'a fait rire, qui m'a ouvert les yeux sur des parties de moi que je ne voulais pas voir, celui qui m'a fait découvrir de beaux livres, de beaux films, celui qui me prenait dans ses bras le soir et me disait qu'il m'aimait comme il n'avait jamais aimé. Je ne peux raisonnablement pas me dire amoureuse de ce petit garçon perdu aux yeux éteints qu'il est aujourd'hui, qui me quitte par sms, qui me quitte tout court, qui ne sait pas ce qu'il veut, où il va, et qui refuse d'admettre qu'il est comme moi, malade du passé. En fait j'ai de la peine pour lui, j'ai sincèrement de la peine face à sa douleur. Je ne lui en veux pas, je suis juste désolée de tout ce bazar. Et je suis convaincue, et personne ne me persuadera du contraire, qu'il regrettera un jour de m'avoir quittée comme ça, et qu'il regrettera même de ne pas m'avoir comme partenaire. Je ne mise pas là-dessus bien sûr. Je n'ai aucun espoir quelconque, si ce n'est celui d'aller mieux. Il y a beaucoup trop de douleur de chaque côté pour envisager quoique ce soit. Je n'y compte plus. Voilà, ça n'était vraiment pas le bon moment pour nous, et je me rendrai peut-être compte plus tard que nous n'étions vraiment pas les bonnes personnes non plus.

Aujourd'hui je dois avancer. Quels que soient mes sentiments pour lui, et quels que soient ses sentiments pour moi, car il y en a bien sûr, je dois avancer. Et maintenant que c'est enfin fini (oui, enfin fini), je le peux.

Hier soir j'ai relu pendant une heure les débuts de mon posts. Pas les passages où je pleure mon ex en expliquant à tout le monde à quel point il est formidable (alors que trop pas, c'était, comme tous les garçons de 20 ans, un crétin un peu maladroit, doté de l'arrogance superbe de celui qui ne doute de rien, surtout pas de lui). Mais ceux d'après, les deux-trois mois, entre mars et mai 2015 où je me remets jour après jour de ce grand choc. J'ai été émerveillée par ma joie de vivre, par la force que j'ai trouvée à cette époque pour chaque jour, chaque matin, attaquer la journée avec optimisme et enthousiasme, et même si elle finissait en larmes le soir devant mon écran, chaque jour, chaque matin on repartait. Bien sûr, cette joie, cette force, c'était la candeur du déni. Car je répétais en boucle que j'aimais mon ex, que je voulais qu'il revienne, que j'étais sûre qu'en faisant si et ça etc il reviendrait (il n'est jamais revenu, bien sûr).

Ce qui ressort de ces écrits, c'est une excitation permanente, une curiosité complète envers la vie. Je me suis sentie depuis complètement désillusionnée et aigrie, parce que la vie est dure, la vie est une chienne, la vie ne fait de cadeau à personne, elle éprouve, elle malmène, elle violente les individus, leurs corps et leurs êtres ; elle les tue. Il y a ceux qui résistent et ceux qui se laissent faire. Au final elle les tue tous, mais ceux qui ont résisté ont vécu.

Je voudrais retrouver cette excitation, cette curiosité naïve et sincère - voilà mon cap. La joie.

Un long laïus, parce que ça me fait du bien, parce que ça ne fait de mal à personne et lira qui voudra (Janysse dans 5 ans ?). Un long laïus pour dire que j'abdique, que je dis adieu à mon ex, que je me tourne vers le futur, que j'abandonne tout espoir de retrouvailles avec lui - c'est tout bonnement impossible.

Ecrire ici ce journal me fait du bien. Parce qu'écrire soulage et que revenir sur ses mots est toujours bénéfique. J'ai été heureuse hier soir de retrouver Janysse à 21 ans, et de me rappeler à quel point elle était vive et pétillante.

En passant, ma petite soeur ne peut finalement pas venir me voir. Ma maman vient par contre, ça me fera plaisir. J'attendrai qu'elle soit là pour avoir une discussion.

Voilà. Je m'en vais écrire à mon ex, et je vous embrasse bien fort :bisou:
#1296545
Il m'a répondu.

"Ecoute, quand tu seras disponible/prête, on s'échangera ces affaires"

C'est injuste. Je veux juste récupérer mes affaires (ma clé accessoirement, ça m'emmerderait de rester coincée dehors, même si ça ne m'est jamais arrivé, et de devoir l'appeler), tourner la page et ne pas le voir :'(
#1296546
Salut Janysse.
Oui effectivement c'est injuste car lui se met dans la position du gars compréhensif et qui ne souhaite pas de conflit, sous entendu que toi tu n'est pas dispo ni calme.
Or au final tout ça c'est du bullshit et la seule chose que ça apporte c'est faire trainer la chose en longueur et lui laisser une "place" chez toi, dans ton intimité.

Pour l'avoir expérimenté je peux te dire que c'est pénible a supporter.

Si je peux me permettre je te conseillerais de répondre en disant qu'il n'y a rien à dire de plus, qu'il peut passer tel jour à telle heure et que de toute façon tu ne seras pas là(à quoi bon, tu n'auras pas de réponses satisfaisantes oû qui appaiseront ta peine).
Tu ne lui doit rien et compte tenu de son attitude tu n'as absolument pas à prendre de gants avec.

Courage
#1296547
Merci Seb pour ta réponse.

C'est tout à fait ça, et tant qu'il a mes affaires (en soi rien d'important, deux-trois fringues, peut-être des bouquins je ne sais plus, mais surtout ma clé !!), il a le contrôle, et ça ne me plaît pas du tout. C'est moche.

Je serais tentée de ne pas lui répondre du tout et d'attendre que ma meilleure amie (qui est aussi sa coloc, mais qui est partie faire un stage à l'étranger 6 mois) revienne en weekend d'ici un mois pour qu'elle me les récupère. En fait je voulais lui donner les affaires de mon ex il y a un mois déjà avant son départ mais nous avons toutes les deux oublié.

Ou alors de lui répondre ce que tu me conseilles, et au pire d'attendre que mon amie revienne. Je n'ai pas envie de la mettre dans cette position, mais c'est elle qui m'avait proposé donc bon...
#1296549
Janysse a écrit : 11 janv. 2019, 11:45 Il m'a répondu.

"Ecoute, quand tu seras disponible/prête, on s'échangera ces affaires"

C'est injuste. Je veux juste récupérer mes affaires (ma clé accessoirement, ça m'emmerderait de rester coincée dehors, même si ça ne m'est jamais arrivé, et de devoir l'appeler), tourner la page et ne pas le voir :'(
argh ton ex m'énerve à se la jouer grand seigneur :roll: :roll:
Un jour il veut éviter les discussion pénibles à chaud, et l'autre il tient absolument à ce que l'échange d'affaires se fasse en mains propres. WTF ?

(dans la même série, c'est moi qui ai dû initier / organiser tout ce genre de trucs et avertir nos amis communs qui vivent à distance, avec mon ex qui me répondait mollement "si tu veux" , "c'est pas urgent" ou faisait comme si de rien n'était , alors que c'est lui qui a décidé de mettre fin à la relation )

Bref

le mieux c'est sans doute que tu coupes les échanges pour le moment, mais oui c'est chiant parce que ça fait trainer et encombre ton esprit.

Courage Janysse
#1296554
Mouaip et pourquoi ne pas lui répondre "mon coco/machin, t'es bien mignon mais je ne suis pas à a disposition, je t'ai déjà donné mes disponibilités.
par contre, je souhaites VRAIMENT récupérer ma clé rapidement si cela ne te dérange pas"

Ou alors tu attends que ta pote revienne et tu la met à contribution pour jouer les intermédiaires.

Pour l'histoire de ta clé, je peux comprendre que cela te soit "cher" mais dis toi aussi qu' il a largement le temps de faire 356 doubles si l'envie lui prenait.
Donc tu peux aussi, si les affaires ne sont pas très importantes à vos yeux lui dite "tsais quoi ? laisser tomber pour les affaires, jvais me débrouiller comme une grande"....

Enfin tu vois le principe, bien sûr...
#1296557
Je suis d'accord avec Kakahuet. Force-le à prendre ses responsabilités et mets lui le nez dans les conséquences de ses actions. ça te permettra de reprendre le contrôle et ça t'ôtera un poids plus rapidement. L'idée de la pote je suis pas hyper convaincu... Moins on implique de personnes tierces dans une rupture, mieux c'est.

La il est juste en train d'essayer d'apaiser sa conscience et de regonfler son ego en se donnant une bonne image de lui-même (je parle d'expérience).
#1296568
Coucou,

merci pour tous vos conseils !

Je n'ai même pas envie de lui répondre. Il ne mérite plus aucune parole de ma part, plus aucun message. Même s'il ne se rend sûrement pas compte de ce qu'il est en train de faire, je suis très peinée de la façon dont les choses tournent (mal). Ce dernier message me blesse plus encore que le reste.

Mon amie (par ailleurs choquée de son comportement) a accepté de faire la navette pour nos affaires quand on se verra le mois prochain. Il ne peut pas me forcer à le voir après m'avoir quittée par sms, on est où là ?

Bref. Beaucoup de tristesse ce soir.

Je vous embrasse
#1296587
Merci Sebastien :)

J'ai un grand chantier devant moi, prendre soin de ma santé, que j'ai pas mal négligée dernièrement faute de temps, d'envie, de répugnance à l'idée de laisser passer une occasion de voir mon ex (quand on était ensemble). Mais là j'ai mal partout, mon corps hurle alors ça va être kiné, piscine et surtout me remplumer (je n'ai pas de balance mais je rentre désormais dans une taille 32, je pense qu'il est temps d'agir !).

Et lire, lire beaucoup de romans :)

Je vous embrasse
#1296589
Bonjour Janysse,

Je ne suis jamais intervenu sur ton feed mais sache que je suis ton histoire.
Félicitations pour les avancées, la prise de conscience et tout ce que tu souhaites entreprendre. Il me semble que tu as compris une des choses les plus importantes : Prendre soin de soi. On ne peut que prendre soin de soi, toute notre vie, nous serons qu'avec une seule et unique personne : nous.

Être bien en accord avec nous, s'aimer soi même permet ensuite de s'ouvrir aux autres.

Pour le Kiné, je compatis.. Le corps encaisse souvent nos maux. Libère tout ça et ménage toi.

Bonne journée ;)
#1296642
Bonjour tout le monde

Aujourd'hui, beaucoup de nostalgie, une nostalgie toute douce.

C'est curieux, maintenant que c'est fini, beaucoup de souvenirs remontent, de très jolis souvenirs, pleins de tendresse et de douceur.

Mon ex me manque, mais je comprends que ce qui me manque, ce sont tous ces jolis moments, et toute cette joie et cette douceur qu'on a partagées ensemble, pas celui avec qui je souffrais depuis plusieurs mois. J'ai l'impression que mon cerveau et mon inconscient travaillent à intégrer tout ça et à accepter que c'est terminé, que la vie continue, que la vie sera de nouveau belle. Je n'avais aucun souvenir pendant ce dernier mois et demi, juste de la douleur, de la tristesse, de la peur et de la panique. Je me sens soulagée. Soulagée que tout ça soit fini. J'imagine parfois qu'il rencontrera quelqu'un d'autre, ça arrivera bien sûr, mais je ne vois pas l'intérêt de m'attarder sur cette pensée alors elle me serre le coeur, un peu, et puis je la chasse gentiment. Je me recentre sur moi. Il se passe quelque chose de très doux en moi. Très triste, mais très doux.

Je crois que je peux enfin commencer mon deuil, tout simplement. Que le déni et l'angoisse dans lesquels je vivais depuis ces dernières semaines (et comment ne pas vivre dans l'angoisse et le déni lorsqu'on n'a pas vraiment été quittée, lorsque la porte a été laissée ouverte ?), s'effacent enfin. Enfin. Voilà c'est ça, si on pouvait mettre un mot sur ce sentiment, ce serait celui-là : enfin.

Il y aura encore des moments de profond chagrin et de tristesse, mes sentiments ne sont pas éteints, loin de là. Mais je crois que tout ce qui relevait de l'angoisse, de la terreur pure, est derrière moi.

Je commence même à m'activer. J'ai hier traîné dans mon lit à ruminer jusqu'à 17h, avant de me lever, de m'habiller, faire des courses, trouver un kiné, sortir de chez moi, prendre l'air. Aujourd'hui je devais donner un cours, annulé au dernier moment - d'ordinaire j'aurais paniqué, j'aurais été frustrée de façon exagérée, ç'aurait été un vrai drame. Bien sûr c'est foncièrement emmerdant, parce que si je ne travaille pas, je ne suis pas payée. Mais je laisse passer, tant pis, on reportera.

J'ai repensé à nos derniers mois aussi, j'ai rapidement remonté le fil de nos conversations sur fb. Je réalise que depuis longtemps, depuis son échec au concours en fait, cela n'allait plus. J'allais déjà mal de mon côté, mais lui a complètement abandonné l'affaire. Tous mes efforts de communication étaient vains, il s'est laissé sombrer dans quelque chose de très noir, et moi j'ai plongé avec, involontairement, mais sans rien faire pour stopper la machine. C'est très triste, mais ça ne pouvait pas se passer autrement je crois.

Je découvre, tout petit à petit, que c'est bon de s'occuper de soi, que c'est bon d'aller ver soi et panser ses blessures. Comme après le passage d'une tempête on retrouve ici et là des objets chers, des objets ordinaires, des bouts de quotidien qui avaient éclaté dans la tourmente. Comme après un naufrage on regagne la rive où l'on peut enfin s'étendre et respirer et se dire que ça y est, ça y est, c'est terminé.

Je vous envoie à toutes et à tous beaucoup de douceur, et beaucoup de gratitude.
#1296685
Coucou Janysse,

Je n'étais pas passée sur le forum depuis bien bien longtemps et je ne pensais pas reposter un jour, mais j'ai lu ton thread et tes derniers messages m'ont beaucoup touchée.

Tout d'abord, je tenais à saluer les anciens avec qui j'ai beaucoup échangé il y a une époque (Paige, Elieza, et les autres que je ne cite pas), vous souhaitant à toutes et à tous une merveilleuse année 2019.

A toi, Janysse, je voulais te dire que tu es enfin sur la bonne voie. On dit qu'il faut savoir toucher le fond pour pouvoir remonter, et c'est un peu ce qui t'arrive. Et... c'est une bonne chose, parce que ça te permet enfin de te secouer et de prendre les rênes de ta vie.

Tes questionnements, tes doutes, tes échecs, je les ai connu. J'ai enchaîné les histoires foireuses, les mecs qui ne savaient pas ce qu'ils voulaient, qui me trouvaient merveilleuse mais... Et sais-tu quel était en réalité mon problème : mon manque d'amour et d'estime de moi. Ces hommes, je les ai aimé sincèrement, aussi sincèrement que tu as aimé ton ex, j'en suis sûre, mais en réalité, je les aimais pour qu'ils m'aiment moi, pour qu'ils me réparent. Je ne m'estimais pas assez pour m'aimer moi-même alors j'avais besoin de l'amour de quelqu'un d'autre, que je faisais passer avant moi, son amour validant la valeur de ce que j'étais.

Il m'a fallu une dernière histoire foireuse, qui a laissé un champ de ruine, pour enfin ouvrir les yeux. J'ai fait une thérapie, j'ai fait face à mes peurs, et j'ai commencé à régler les problèmes chez moi. J'ai passé un an à vivre pour moi.

Et crois-moi, ça n'a pas été du temps de solitude, mais du vrai temps pour me réparer.

Alors, ta rupture, c'est une chance pour toi. Je sais que tu l'aimes, ton ex, mais pas pour les bonnes raisons. Cet ex, cette relation, tu les as aimé plus que tu ne t'aimes toi, sinon, tu n'aurais pas accepté cette souffrance, tu aurais acté toi-même la rupture au lieu d'accepter une pause qui t'a fait terriblement souffrir.

Vous vous êtes tout dit, il ne te quitte pas par manque d'amour de ta part, ça ne sert à rien de le lui répéter, de vouloir te dire que tu veux laisser une bonne image. Tout ça, ce sont des techniques pour essayer de réparer ton égo, or, la vraie bonne image de toi, c'est celle que tu lui donnes là en prenant les choses avec philosophie et en pensant à toi en priorité. C'est l'image de cette fille qui ne court plus après des explications qu'elle a déjà, qui sait ce qu'elle veut et avance dans sa vie. Et crois-moi, ton ex le voit, c'est pour ça, selon moi, qu'il insiste pour un échange en face à face. Pas parce qu'il pourrait changer d'avis et vouloir se remettre avec toi, mais parce qu'il est déstabilisé face à cette nouvelle Janysse qui se fait passer avant lui, qui ne lui court plus après. Ton ex savait que tu étais à ses pieds, mais là, tu ne l'es plus, et c'est son égo qui parle.

Janysse, tu sais ce qui est le plus séduisant, c'est une personne qui s'aime, s'estime et se respecte, et veut le meilleur pour elle-même, c'est donc une personne qui se donne de la valeur. Parce qu'une personne comme ça donnera de la valeur à la relation, si elle s'engage, c'est qu'elle est sur un pied d'égalité et n'est pas là par besoin, mais par choix.

Il faut donc profiter au maximum de cette période de célibat pour justement te mettre au centre de ta vie et vivre uniquement pour toi. Quand tu te connaîtras mieux, que tu auras plus confiance en toi, tu attiras des personnes beaucoup plus saines pour toi, qui ne seront pas là pour te guérir mais au contraire qui vont t'aider à grandir. Ca sera tellement différent, tu n'en reviendras pas d'avoir accepté de telles souffrances quand les relations peuvent être si belles et équilibrées.

C'est parce que tu ne sais pas ce que tu veux vraiment pour toi, que tu attires des gens comme ton ex et que tu leur laisses une telle place, tu leur permets de faire ce qu'ils veulent, et comme des gamins à qui on ne laisse aucune limite, ils finissent par retourner ta maison. Tu dois apprendre tes limites et à les poser. Un homme qui ne sait pas ce qu'il veut, il ne faut pas le prendre par la main, le plaindre et essayer de le convaincre, il faut juste lui montrer la porte, et avancer.

Parce que si tu ne sais pas toi-même ce que tu veux, tu obtiens ce que tu viens de vivre : des semaines de souffrance, et ton ex qui te dit j'ai bien réfléchi et j'ai pas envie d'être avec toi. Alors que ça, il te l'avait déjà dit il y a quelques temps, tu lui as juste permis de te garder sous le coude, et tu lui as montré que tu pouvais accepter d'être gardée sous le coude parce que tu avais peur de perdre la relation (pas lui, puisque lui avait été clair sur le fait qu'il ne voulait pas être avec toi (ne pas savoir ce qu'on veut, c'est déjà savoir ce qu'on ne veut pas)).

Tu es jeune, même si c'est valable à tout âge, alors prend du temps pour toi, je te conseillerai bien de te faire une année tranquille sans mec, sans embrouille, à profiter de ta soeur, de te faire des copines, des activités (sorties OVS, etc, pleins de trucs qui ne nécessitent pas ou peu d'argent), de faire des projets qui te rendront fière de toi. Et si un type bien apparaît dans le décor, alors profite sans te projeter, sans te mettre de pression, en faisant bien respecter tes limites.

Ton ex, c'est une ex-périence, ça t'a permis de découvrir des choses dans une relation qui te plaise, de voir les erreurs que tu peux faire, ce que tu peux apporter. Voilà, il faut en rester là et tourner la page.

Si vraiment ton ex insiste, je te conseille simplement de lui répondre "désolée mais ça ne convient pas, j'avance de mon côté et j'ai décidé de laisser le passé derrière moi, tu auras tes affaires prochainement, j'attends ma clé". Pas de justification, lui ne te considérait pas assez pour t'offrir au moins une rupture en face, tu ne lui dois plus rien. Il ne faut jamais récompenser le manque de respect. Ce n'est pas de la mesquinerie (ça, c'est ton manque d'estime de toi qui parle, vois le comme ça : tu voudrais donner une magnifique image de fille magnanime, alors que ça donne complètement l'inverse en réalité, ça donne l'image d'une fille qu'on peut piétiner et qui continuera à sourire et dire je t'aime).

Tu verras Janysse, on s'en sort, et même plutôt très très bien, une fois qu'on le veut et qu'on s'en donne les moyens :D. ;)
#1296688
Même si tes mots ne me sont pas adressés, j'aimerai te remercier pour ce poste Daenyan.

Tout ce que tu dis est d'une telle justesse. J'espère un jour pouvoir avoir ta sagesse. Je te souhaite rien que le meilleur.

Courage Janysse pour la suite et ça me fait plaisir de voir que ça va :D

Belle journée
#1296981
Bonjour Daenyan,
et coucou Sophana :)

Merci infiniment pour ce message. Je l'ai lu et relu, plusieurs fois. Tout ce que tu écris me semble si juste !

C'est très dur de se regarder en face. D'accepter qu'on n'est pas une fille forte, libre et indépendante. Qu'on est une toute petite fille apeurée, qui voudrait qu'on l'aime. Pourtant, tout a toujours été là, dans mon journal intime que je tiens depuis 3 ans, quasi quotidiennement à certains moments. Je consigne tous mes états d'âme dans ce journal, sans réfléchir, au fil des pensées, au fil de ce que je suis. J'ai relu le moment de ma rencontre avec mon ex. Tout est là : "Il y a ce garçon (...) je suis si triste de ne pouvoir être en mesure de l'aimer comme il faudrait" ; plus tard "Je suis désolée, je suis un champ de ruines (...) ; je ne sais pas aimer".

La plupart du temps, ça va. Ca va même tellement ok, que ma psy a proposé d'espacer nos séances (j'ai refusé, je ne vais pas ok du tout). Et puis il y a des fois, comme aujourd'hui, où la nostalgie se loge dans ma gorge, et déborde parfois. Je suis mieux maintenant, sans lui, tellement mieux. Je ne comprends pas encore comment c'est possible, mais tu as sûrement raison Daenyan quand tu dis que j'aimais notre relation, plutôt que lui. Parfois, la solitude de mon lit, la solitude de ma peau dans ce lit sans lui, c'est trop. Et puis je me souviens qu'il m'a quittée, de cette façon, et ça pique.

Je me suis sentie légère pendant quelques jours. Et puis l'angoisse est revenue - mon directeur m'a fait comprendre que j'étais à la bourre, qu'il fallait que je me mette un peu la pression. Depuis, j'ai la pression, et la boule dans la gorge. Et mal à la tête. Et ma nuque est raide, j'en ai mal la nuit. Je me sens abattue, nostalgique d'une chose que je n'ai jamais eue.

Daenyan, comment as-tu fait pour t'en sortir ? Je sais que vous me l'écrivez tous, mais je ne comprends pas, je n'arrive pas à comprendre, vivre pour soi qu'est-ce que ça veut dire ? S'estimer, s'aimer, qu'est-ce que ça veut dire ? Comment on fait ?

Je comprends que je ne m'aime pas, je ne m'estime pas, je ne vis pas pour moi. J'ai été publiée, très récemment. J'ai eu la nouvelle il y a quelques jours, un article scientifique, mon tout premier, dans une bonne revue. Ma réaction - j'en ai presque honte, je m'en sens encore pire : "oui bon, ok, c'était prévu, et puis c'est pas un truc de fou non plus, c'est parce que mon directeur a dirigé le numéro, c'est parce que j'ai été pistonnée, c'est tout". J'ai partagé le lien sur les réseaux sociaux. Réactions enthousiastes de mes amis, bravo Janysse, tu peux être fière de toi. Deux leçons de cet épisode. Premièrement, je ne me suis pas sentie fière, je ne me sens toujours pas fière. Deuxièmement, j'ai eu besoin que mes proches (et moins proches, on est sur facebook quoi) valident cette réussite comme réussite. C'est quand même grave.... Troisième leçon donc : quoique je fasse, quel que soit le niveau de prestige que puisse atteindre ma carrière, si je ne bouge pas je ne serai jamais, jamais satisfaite ni heureuse.

Je ne veux plus de ça, ça me fait trop souffrir. Mais alors comment faire ? Car j'ai déjà passé des années célibataire, à "vivre pour moi" (du moins le croyais-je), pour toujours me ramasser au final. Je me sens très démunie.

Je vous embrasse
#1297004
Chère Janysse,

D'abord, félicitation pour ta publication. C'est très chouette, tu le sais ;- )

Je voudrais partager avec toi aussi mon manque d'estime en soi. Depuis plus de 10 ans, plusieurs mes poèmes, mes nouvelles poétiques ont été publiés sur de nombreux journaux, magazines en ligne, dans les recueils de livres bien vendus. J'ai reçu bcp, vraiment bcp de compliments au fil des années.

Mais, face à toutes ces appréciation, je me trouve tj nulle et inutile...

La reconnaissance, la bonne estimation, la confiance en soi-même, c'est surement ce que toi et moi, on en a besoin absolument.

De mes expériences, ne te laisse pas bouffer par le stress, ce qui cause seulement le mal à la tête et les angoisses. Vas - y tout droit par une concentration. Je sais que c'est facile à dire, et moi, pour le moment, je n'arrive pas encore à cerner cette concentration au travail. Mais tu vas arriver. Seulement te mettre au boulot, quand ça commence, ça finira.

Je t'embrasse fort et je te fais des gros bisous fabuleux ma jolie.

:bisou:
#1297015
Bonjour Janysse,

Je rejoins Miu et te félicite pour ta publication :) .

N'oublie que tu n'as QUE 25 ans Janysse... A 25 ans, on s'amuse, on sort, on rigole. Tu as encore le temps devant toi pour rencontrer une personne "spéciale". Tu te mets une pression monstrueuse, je trouve. Mais pourquoi? Et je précise que c'est une vraie question.

Pour tes études, par contre, c'est davantage problématique. Il va falloir secouer le coco comme dirait l'autre, là c'est ton avenir qui est en jeu.

Je ne sais plus quoi te dire, j'avoue. Repense à mon image du plateau, arrête de te regarder le nombril si tu veux avancer (et je me permets de te le dire car à une époque j'étais très forte à ce jeu là). Et fais une chose à la fois: tes études d'abord, ta vie sentimentale après.
#1297038
Bonjour Janysse,

Je partage l'avis de Carrie, mais est ce bien surprenant et aussi le long post de Daenyan (coucou d'ailleurs).

Bravo Janysse pour la publication, dis toi bien que si c'était mauvais, tu n'aurais pas été publiée, piston ou non!

En revanche accélère un peu sur tes recherches, je sais c'est chiant le stade de la rédaction, mais vraiment une fois fini tu éprouveras une immense satisfaction. Celle que tu éprouves en terminant une version élégante ou une belle démonstration mathématique...

Je vais répondre juste à cela
Je sais que vous me l'écrivez tous, mais je ne comprends pas, je n'arrive pas à comprendre, vivre pour soi qu'est-ce que ça veut dire ? S'estimer, s'aimer, qu'est-ce que ça veut dire ? Comment on fait ?
Tu ne t'estimes pas parce que on ne t'a pas donné de confiance en toi, on ne t'a pas trouvée aimable : que ce soit parce que tu as été abandonnée, niée, rejetée, battue, parce que tu as été sans cesse rabaissée enfant... il y a forcément une raison de ce genre qui explique ton manque d'amour pour toi même... oh tu compenses, tu fais illusion, tu montres la fille brillante, sûre d'elle, sexy, belle, indépendante... mais en réalité c'est un masque que tu portes et tu n'espères qu'une chose ne plus avoir à le porter, que quelqu'un aime et devine la petite fille apeurée et en besoin d'amour qui est derrière la Janysse fière et conquérante. Cette petite fille pour qui rien se suffira jamais à combler ce manque, cet amour inconditionnel non reçu.

Te rends tu compte que tu séduis par une personnalité qui n'est pas toi ?et que quand tu tombes le masque ben les hommes ou femmes que tu as su séduire ont l'impression d'avoir été floués, ils veulent un socle et se retrouvent avec un sol meuble! et c'est le début de la fin, tu veux plus ils donnent moins... cela te conforte dans ton idée que tu n'es pas aimable ce qui est donc la preuve que ceux qui ne t'ont pas aimés avaient raison.

Comment faire pour se réparer? vaste sujet... c'est le combat d'une vie! car toujours il faudra te méfier de ta névrose tapie au fond de toi... tu sais j'en suis encore là parfois.
Je comprends que je ne m'aime pas, je ne m'estime pas, je ne vis pas pour moi. [...] J'ai partagé le lien sur les réseaux sociaux. Réactions enthousiastes de mes amis, bravo Janysse, tu peux être fière de toi. Deux leçons de cet épisode.

Premièrement, je ne me suis pas sentie fière, je ne me sens toujours pas fière. Deuxièmement, j'ai eu besoin que mes proches (et moins proches, on est sur facebook quoi) valident cette réussite comme réussite. C'est quand même grave.... Troisième leçon donc : quoique je fasse, quel que soit le niveau de prestige que puisse atteindre ma carrière, si je ne bouge pas je ne serai jamais, jamais satisfaite ni heureuse.
Ton constat est juste, mais une fois que tu sais cela le chemin est long. Peut être que te confronter à ceux qui ont merdé dans ton enfance, pourrait t'aider, tu as 25 ans, tu peux encore discuter avec eux, laisser exprimer ta colère, leur dire tout le mal que cela a produit en toi, mais aussi accepter le bien, ce besoin de prouver que tu es la meilleure, ta réussite quelque part s'est nourrie de cette douleur. Mais maintenant c'est un frein... Tu es proche du terme, donc de la réussite finale et si tu réussissais et que malgré cela la petite Janysse ne soit pas aimée?
Alors si on sapait vite le travail et ne le terminait pas? ou pas dans les temps? Méfie toi ton inconscient a plus d'un tour dans son sac.
Je ne veux plus de ça, ça me fait trop souffrir. Mais alors comment faire ? Car j'ai déjà passé des années célibataire, à "vivre pour moi" (du moins le croyais-je), pour toujours me ramasser au final. Je me sens très démunie.
Parce que tu attends le prince charmant, ou la moitié d'orange... tu crois que tu n'existeras vraiment qu'à ce moment là... que tu ne seras guérie à ce moment là. Mais l'autre ne comble pas nos manques car ce manque est infini. L'autre est un humains avec ses propres besoins et ses limites et ses propres névroses.

Je n'ai pas de recette miracle à te soumettre, j'ai uniquement des pistes à te donner... parle le plus rapidement possible à ceux qui t'ont fait mal, pose la pierre dans leur jardin.

En revanche ne t'attends pas à ce qu'ils approuvent, il y a de fortes chances que tu aies des réponses du genre:
tu es totalement folle
on a cru bien faire
ce n'est pas vrai on n'a pas fait ce que tu dis.

Ne cherche pas à les convaincre alors, ton ressenti t'appartient.

Si ta famille est toxique, tu peux ne pas vouloir la voir, tu peux avoir besoin de couper les ponts de temps en temps. Tu peux du moins apprendre à la tenir à la distance qui ne te fait pas souffrir.

Courage Janysse, Courage!
Modifié en dernier par Albane06 le 21 janv. 2019, 12:03, modifié 1 fois.
#1297136
Coucou ma chère Janysse

Je ne fais que passer, je ne peux guère faire mieux, mais je voulais t'embrasser très fort, te rappeler l'adage de ma maman "même le chagrin se fatigue"....je me dis qu'il est impossible qu'une fois, qu'un moment, qu'un jour, le chagrin ne s'arrête pas de s'abattre ...pour revenir bien sûr, mais profiter des bons moments, aussi fugaces soient-ils, aussi petits soient-ils, est une lutte...permanente...

Se dire que la vie offre des merdes intenses mais aussi des plaisirs: un chocolat chaud, un rire sur une blague débile, un câlin au chat du voisin, la fin de la vie signera aussi la fin de ces plaisirs. Je ne sais pas si je suis claire et surtout je ne sais pas si cela t'aide.

Comme disait le poète "la vie est merdique mais on n'a rien trouvé de mieux"

Je t'embrasse fort ainsi que tous mes camarades à qui je pense souvent même si la vie (rien de grave au demeurant, juste très....chiant (oh je suis bien grossière tiens^^)) m'a éloignée du forum!

des gros bisous :bisou: :bisou:
#1297177
Bonjour les ami.e.s,

Je ne vous réponds que maintenant car maman était avec moi ce weekend, mais sachez que je vous ai lues, et relues, et relues, avec attention, en étant piquée, triste, presque en colère... Et je vous en remercie infiniment.
Carrie007 a écrit : 18 janv. 2019, 10:20 N'oublie que tu n'as QUE 25 ans Janysse... A 25 ans, on s'amuse, on sort, on rigole. Tu as encore le temps devant toi pour rencontrer une personne "spéciale". Tu te mets une pression monstrueuse, je trouve. Mais pourquoi? Et je précise que c'est une vraie question.
Pourquoi ? Mais je ne sais pas. Peut-être parce que, contrairement à ce que je veux me faire croire, et comme l'a pointé Albane, je crois toujours au Prince Charmant. Nombre de mes ami.e.s autour de moi sont "casés", avec emménagement commun, adoption de chat, pacs voire mariage... Et ça me fait envie. Et juste après m'être dit "Comme ils ont de la chance", je me dis "au moins ils n'auront plus jamais à s'inquiéter de leur vie affective, un truc de réglé". Comme si on pouvait cocher les cases les unes après les autres, sans se retourner et de façon linéaire. Mais vous avez raison, mon manque est infini, et quand bien même je serais mariée avec 5 enfants et 3 prêts avec mon conjoint, la "sécurité affective" que je recherche ne serait peut-être pas là (et c'est complètement utilitariste comme vision de la famille/du couple).
Carrie007 a écrit : 18 janv. 2019, 10:20Je ne sais plus quoi te dire, j'avoue. Repense à mon image du plateau, arrête de te regarder le nombril si tu veux avancer (et je me permets de te le dire car à une époque j'étais très forte à ce jeu là). Et fais une chose à la fois: tes études d'abord, ta vie sentimentale après.
C'est quelque chose que m'a souvent dit ma maman, "arrête de te regarder le nombril !" :lol: Mon premier réflexe est une bouderie adolescente, mais tu as complètement raison, et ça a vraiment du sens pour moi. Merci, sincèrement, pour ce rappel à l'ordre ! De même Albane, l'idée que "mon inconscient a plus d'un tour dans son sac" m'a secouée, et je me suis rendue compte que je pouvais parfaitement passer les 2 prochaines années de ma vie sous ma couette, médicamentée, à me lamenter. Alors, je m'y suis remise. Je vais être en mode travail, travail, travail.

Cette histoire de masque que je porte me perturbe beaucoup aussi. Je sais que c'est très juste, cela résonne (raisonne aussi) complètement en moi, et avec des choses qu'on a pu me dire ("Je t'ai aimée tout de suite parce que tu avais l'air forte" "Je t'ai aimée parce que tu avais l'air heureuse" "Je sais quand tu ris pour de vrai, et ce qui relève de la convention" etc etc). Je n'en suis pas moins perturbée, moi qui ai toujours pensé être honnête avec ces gens, m'afficher comme forte et solide en public, et avouer mes faiblesses dans l'intimité. Je ne m'y appesantis pas, je laisse le cheminement se faire. Merci encore pour ces pistes.

Et profitant de sa présence, j'ai parlé avec ma maman. Beaucoup. Pas assez peut-être. Mais cela m'a fait du bien, même si je n'ai pas ressenti le grand soulagement que naïvement j'espérais. Bien que j'aie compris de nombreuses choses, et elle aussi, je sais maintenant que la personne à affronter c'est mon autre parent, ce père qui me fait peur depuis 25 ans. En attendant d'en avoir la force, je prends mes distances.

Merci pour ton message Miu, je ne suis pas étonnée d'apprendre que ta poésie a été publiée !

Et merci Paige pour ton passage, quel plaisir de te lire ; j'espère que la vie n'a pas été trop rude et qu'elle rentre dans l'ordre tout doucement.

Je vous embrasse bien fort
#1297419
Bonjour Janysse, et un profond merci pour ton témoignage et ton grand talent à dépeindre tes émotions, on rit et on pleure avec toi c'est fou.

Je me joins à la conversation parce que je vis également une rupture très particulière. C'est une histoire qui dure depuis deux ans, j'avais raconté le contexte sur le forum et à l'époque j'avais énormément apprécié les réflexions de certaines personnes que je retrouve sur ce fil. Sur sa propre capacité d'auto-guérison et de résilience. Je pense que je réécrirai la suite de l'histoire pour partager ma situation personnelle, mais je voulais surtout évoquer quelque chose en particulier te concernant, nous concernant plus généralement nous les anxio-dépressifs à profil abandonnique (s'il faut mettre une étiquette).

A te lire, on se ressemble beaucoup. J'ai en tous cas partagé beaucoup si ce n'est la quasi-totalité de tes vécus émotionnels, de ton rapport étrange à toi-même, aux autres et au monde. Chez moi il y a (y avait) cette comparaison permanente, cette envie de "cocher des cases", cette disparition à soi-même, cette perte de repères, ce relativisme intégral, parfois blasé, cette volonté d'être quelqu'un dont on ne sait pas forcément bien de qui il s'agit, tantôt nous tantôt un autre, dans un genre de personnalité fluide, à tel point qu'on s'oublie et qu'on se fatigue progressivement dans la farce qu'on joue.

Comme tu le vois, je parle au passé. C'est exprès. Je ne saurais dire si ce sera toujours le cas. Mais je parle au passé. Comme de mes crises d'angoisse, de mon anxiété permanente, de mes crises de larme, de mes cris, seul dans ma chambre, de mes faiblesses et mes renoncements, de mon envie de tout arrêter. Je parle au passé. Bon en ce qui me concerne je ne suis jamais allé voir de psy et ai toujours refusé de me médicamenter. Je ne m'érige pas du tout en exemple, je l'ai même parfois regretté, mais je dis seulement ça pour mettre l'accent sur ce qui m'a vraiment aidé.

En fait dans mon parcours sentimental, l'amour est arrivé après tout ça. Après toute cette souffrance et quand je n'étais pas encore guéri. Mais j'ai sauté dans le train quand même. Je me suis "forcé" à sauter dedans, ayant bien conscience d'emporter avec moi ces vêtements un peu sombres et crades. Et boum. La couleur. C'est terrible parce que c'est une décharge qui colore tout instantanément et qui gomme les défauts, parfois artificiellement on le sait bien. Avec mon terrain psychologique et le recul, je me dis que l'amour, appliqué à moi, c'est du Photoshop de pro. Ça retouche la réalité pour la rendre merveilleuse, quasi-mystique. Mais la réalité demeure toujours, en-deçà. Je me suis rendu compte que tomber amoureux est un gros risque quand on a ce profil. C'est toujours un risque mais ça l'est d'autant plus dans ce cas-là.

Bon ce sont un peu des lieux communs, mais dans mon cas c'est vraiment l'amour qui m'a permis de comprendre ce qui n'allait pas chez moi. C'est en tombant dans la dépendance affective que mes névroses ses sont révélées au grand jour, et que j'ai pu apprendre à les accepter. L'amour sert de révélateur, c'est le plus puissant des miroirs.

J'en viens à ma "piste". Evidemment je n'ai pas de mode d'emploi.. Mais ce qui m'a mis sur la voie de la guérison profonde en tous cas. On parle beaucoup de se remuer, de s'aimer, de se faire du bien, de vivre pour soi. Ça c'est très bien pour l'être social et il faut à tout prix essayer de trouver ses aspirations naturelles en étant indulgent avec soi-même. Mais je trouve que dans l'ensemble la société est violente, elle nous inhibe et nous renvoie à notre solitude intérieure. Les autres, les gens, nous y renvoient aussi nécessairement, parce qu'ils ne combleront jamais totalement le vide, en amour ou en amitié. En bref, avec une analogie mécanique, le moteur principal de nos vies à nous c'est le manque, de ce qu'on n'est ou qu'on n'a pas, et l'on est condamné à ne se sentir jamais plein si on cherche toujours à se remplir. Et le mouvement qui va avec, c'est l'aspiration (pense à un vrai aspirateur). On se fait littéralement aspirer de partout, par des désirs qui ne sont même pas forcément les nôtres. En amour c'est particulièrement vrai : si on se méfie pas on se fait aspirer. C'est la dépendance affective. Mais c'est vrai aussi de toute autre forme d'addiction, c'est très similaire.

Alors on doit faire notre transition énergétique à nous. C'est dans l'ère du temps ;). On doit se détacher du manque, à tout prix. Se détacher de l'idée qu'on se fait d'une vie jalonnée d'étapes obligatoires. Sans tout abandonner évidemment, mais plutôt que de les voir comme des buts, les voir comme des possibilités, parmi tant d'autres. Il faut s'employer à réduire leur importance, à les rendre moins critiques. Il faut apprendre à s'en foutre. Mais vraiment. Etre dans une attitude de détachement par rapport à ce qui pourrait arriver parce que tout ce qui pourrait arriver ne dépend pas que de nous. C'est dans le registre stoïcien mais sans viser pour autant "l'extinction de toute passion", au contraire. C'est apprendre à se désengager en gardant intacte sa capacité à s'émerveiller de tout, celle que je sens si fort chez toi malgré tout. Je sais que ce que je dis va à l'encontre des discours volontaristes sur le bien-être, mais j'ai toujours pensé que la volonté n'était pas un muscle et qu'on est inégaux par rapport à elle. Il faut donc s'employer, sans sombrer pour autant, à vivre le renoncement. Sans être jamais sûr qu'il s'agira d'un vrai renoncement, mais le prendre pour ce qu'il est en arrêtant de le stigmatiser parce que la société le stigmatise et se dire qu'il mérite d'être vécu.

Quel moteur alors ? Se dire que quoi qu'il arrive, on a le droit d'être-là. Que cette vie, parfois moche, est une fenêtre sur l'éternité et que la souffrance ne doit pas empêcher d'en profiter. Il y a une certaine beauté à reconnaître dans la souffrance. C'est une sorte de conversion esthétique que je te propose. Tu as utilisé un mot que j'aime énormément dans un de tes posts passés : la joie. La joie n'est pas le bonheur, la joie c'est le malgré tout, c'est le fait d'apprécier la vie pour ce qu'elle est, dans son inertie, sa laideur ou son exaltation. C'est Spinoza qui nous enseigne ça. Parfois quand je pleure, je me dis que je suis beau, que les larmes sont belles, et ça me fait sourire. Quand je souffre, je me dis que je n'étais rien avant, que je ne serai rien après. Que je suis ici et maintenant une souffrance, toujours par rapport à ma position dans ce monde. Est-ce que les plantes pleurent ? Je me soigne en m'intégrant dans le grand tableau cosmique, ça va sûrement te paraître totalement perché mais ça m'aide énormément à relativiser. Je suis là et pas moins que les arbres, les animaux ou les étoiles, j'ai le droit d'être ici. Je n'ai aucun doute que le monde puisse exister sans moi, mais puisque je suis là, faisons en sorte qu'il fasse avec.

La dépression, pour moi, c'est vivre un monde "informe", c'est la perte de forme, la perte d'unité, la perte d'enchaînements harmonieux parce qu'on s'est mis en tête certains schémas stériles. C'est la théorie de la Gestalt, je ne sais pas si tu connais d'un point de vue thérapeutique ? La clé est donc de remettre de la vie et de la forme dans tout ça. Les passions, les aspirations naturelles sont le comburant, le combustible c'est ton petit corps qui passe 80 ans sur ce caillou, et l'énergie c'est la joie.

Courage Janysse ! Pour nous tous :).
#1297424
Salut à toustes

Désolée je n'ai pas eu le temps de répondre à certain.e.s d'entre vous, je me traîne, je traîne, je me bats un peu contre moi-même en ce moment.

Je passe en coup de vent, juste pour lâcher ces quelques larmes sur mon clavier. J'essaie de travailler, c'est dur, je manque de temps, je manque d'énergie. J'ai écrit une page aujourd'hui. Je me sens mélancolique, nostalgique. J'ai commencé la kiné. Mon praticien est doux, attentif, bienveillant. J'ai failli pleurer lors de notre première séance, lorsqu'il a posé ses mains sur ma peau nue. Le contact physique me manque. Nostalgique de mon ex et ça m'énerve. J'ai relu les quelques pages le concernant ici, il a été si dur et je me noie depuis si longtemps.

Pardon si je ne vous réponds pas, je vous lis (Krouk, ManuKanti, Daenyan), je vous répondrai. La montagne est si haute.

Je file au yoga, je vous embrasse
#1297441
Re bonsoir,

Je reprends. En sortant de ma douche, je me suis observée. Traits tirés, cernes immenses et marquées (je n'ai jamais eu de cernes), peau dans un état catastrophique. J'ai zoomé, me suis trouvée laide ; dézoomé, me suis trouvée mal habillée, pas en forme... etc etc. OK ok ok, mais stop, stop en fait. Ca ne va pas du tout, de se complaire dans les larmes, dans l'auto-dénigrement, dans l'apitoiement (le calimérisme ? ^^) . Moment de bas tout à l'heure, mais je me laisse trop facilement happée par les bas. Je suis toujours très encline à exprimer le négatif, rarement le positif. Alors, je reprends, parce qu'il y a des choses positives quand même.

Je me lève tôt le matin, fini le zombie. Je suis enfin allée chez le kiné, après un an de warnings de mes médecins, j'y suis enfin. Ca me plaît, ça me parle, et le kiné est beau comme un dieu histoire de ne rien gâcher. Je pars voir mon amie qui vit à l'étranger dans un mois. J'ai été publiée (je vais donc pouvoir m'auto-citer haha). Je progresse au yoga. Ma thérapie avance et depuis deux semaines, depuis le fameux sms, je suis sortie de ma misère noire. Il y a des moments de rechute, parfois la tristesse me serre le coeur mais enfin, je n'ai pas pleuré depuis. Et puis, j'ai écrit une page. Et une page, comparé au rien du tout des 4 dernières semaines, c'est déjà beaucoup.

Voilà, histoire de restaurer un peu d'équilibre dans ce ouin-ouin interminable que je vous ponds depuis 4 ans haha !

ManuKanti, merci beaucoup pour tes jolis mots, d'avoir pris ce temps pour m'écrire. Ce que tu dis de la joie est très juste, c'est effectivement un malgré tout. Merci pour la formule, elle a beaucoup de sens et de douceur. Ce que tu écris me parle beaucoup, merci pour ces pistes. Tu as raison également de parler au passé ; figure-toi que c'est ce que ma psy m'oblige à faire. "Vous ETIEZ dépendante" "Vous ETIEZ une petite fille perdue", etc etc.. L'amour est effectivement un coup de Photoshop. Et c'est foncièrement problématique, car nos vies devraient être déjà colorées et belles à nos yeux, sans avoir besoin d'un coup de retouche derrière (la métaphore est super bien trouvée !).

Merci mille fois pour tes précieux conseils. La Gestalt Theorie, un des nombreux trucs que je suis censée connaître mais non haha. Mais cette histoire de monde informe met des mots sur des sensations et des sentiments que je trouvais difficiles à formuler. J'irai jeter un oeil par chez eux.

Courage il y aura !
#1297786
Bonsoir tout le monde,

Un petit message pour donner quelques nouvelles.

Eh bien... ça va. Pour de vrai. Depuis mes derniers messages, je me suis sérieusement sécoué le coco, je me suis bougée et ça porte ses fruits. J'ai enfin remis de l'ordre dans ma vie. MA vie. Toute ma vie était organisée en fonction des moments où je voyais mon ex, j'essayais de composer entre mes obligations, mes marathons bibli-cours-bibli-psy-métro quotidiens, et toutes les petites merdes qui nous tombent dessus dans la vie. Puis j'ai essayé, en panique de combler le vide, en courant après les gens, bref de m'organiser au prisme de l'injonction à avoir une vie sociale débordante et passionnante. J'ai arrêté ces conneries, et me suis donné une discipline qui ME convient. On est vendredi soir, ma soupe est sur le feu, soirée télé en perspective, et j'en suis hyper contente. Je fais toujours mes marathons bibli-métro-etc, mais tout ça je le fais pour MOI. Je ne pensais pas y arriver il y a quelques semaines.

Je suis fière de moi. Sincèrement.

Ma thérapie m'aide beaucoup, ma psy m'accompagne vraiment, me donne plein d'outils pour sortir du verre d'eau dans lequel je me noie encore très souvent. Mais les choses ont commencé à changer. Et j'apprécie, sincèrement, le processus.

Mon corps va mieux. Je m'endors le soir en faisant des séances d'hypnose, c'est un outil vraiment puissant. Je me force à cuisiner le plus souvent possible, pour des raisons financières d'une part (donc je me fais du bien en gardant mes sous pour des trucs plus fun que des sandwichs à 5 balles) et parce que c'est mieux en fait, plus sain, plus agréable, plus gratifiant (donc je me fais du bien en me faisant à manger).

Je prends les choses tout petit à petit. Et sur les conseils de Daenyan, que je remercie infiniment pour ça, je me remercie et me félicite TOUS LES JOURS pour ce que j'ai accompli de minuscule et d'immense à la fois. J'écris, tous les jours, les petites choses que j'ai faites : me cuisiner un truc, être allée chez le kiné, avoir donné mes cours, etc etc. C'est une discipline quotidienne, mais je le fais et ça change tout.

Et puis, je pense toujours à mon ex. Beaucoup et c'est normal. Mais je pense être entrée dans la phase de colère. Toutes les petites choses qui m'ont fait du mal reviennent. Elles apparaissent jusque dans mes carnets de notes (les données de mes recherches), où j'ai parfois écrit qu'il me faisait du mal, que je n'en pouvais plus de sa noirceur, de son ton désagréable, etc etc. Ne pas apparaître dans les remerciements de son mémoire (j'étais là tout du long à le soutenir bon sang !) m'a horriblement blessée sur le coup mais j'ai mis vite ça sous le tapis. Ca remonte aujourd'hui, et je suis en colère pour ça aussi. Pour les baisers refusés. Pour les regards qui se dérobent. Pour les mains qui se dérobent au cinéma parce que "je veux être dans mon truc". Et tout un tas d'autres choses aussi, qui me mettent les larmes aux yeux de colère triste.

J'accepte ce processus. Je crois que c'est bon signe. Je commence à comprendre que j'ai accepté des choses qui n'étaient pas bonnes pour moi.

Bref les choses changent tout doucement. L'écriture de mon mémoire avance même, c'est pour vous dire !! (J'ai 10 pages de n'importe quoi, mais c'est 10 pages de plus que la semaine dernière ^^)

Et puis je crois qu'on me drague. Non, je rectifie (#ConfianceEnSoi) : on me drague. Il y a ce type dans ma promo, qui me lance des regards appuyés qui me donnent chaud. C'est plaisant. Je ne veux rien de plus, je ne suis pas solide, je ne sais pas encore qui je suis. Mais c'est agréable, ça veut dire que je suis vivante, que je peux encore kiffer des mecs et ne pas rester noyée dans le souvenir de mon ex.

Mon ex dont j'ai demandé des nouvelles à mon amie, avant de me raviser (j'étais en larmes à la bibli ce jour-là). Je ne veux pas savoir.

Et puis, je commence à vivre un peu plus l'instant présent. Quand je sens que je pars dans l'anticipation négative ou dans le passé douloureux, je me recentre sur le moment présent. Dans le moment présent, tout va bien.

Je vous remercie encore mille fois pour votre soutien, malgré mes élucubrations nombrilistes, malgré mon refus de comprendre parfois. Merci vraiment.

Une belle soirée à toutes et tous <3
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