Chomage + Rupture = L'Enfer ?

[Ligeia]

Bonjour à vous tous,

Je me permets de venir déposer un message ici parce que c'est l'un des rares messages (ou peut-être est-ce moi qui n'ai pas su où chercher ..?) où j'ai pu retrouver une situation à peu près similaire à la mienne.

Mais aussi diamétralement opposée, en ceci que c'est moi qui vais partir.

L'enfer de l'autre côté du miroir.

Mon copain et moi sommes ensembles depuis trois ans ; à l'époque, j'avais dit "oui" parce qu'il était gentil, attentionné, intelligent, agréable, que nous avions des points communs. Il n'a jamais cessé d'être tout ceci.

Je n'avais pas de sentiments pour lui, et je me suis dit que ça viendrait avec le temps. Je me suis trompée.

Mais à l'époque, je m'étais dit que ce n'était pas grave, que je ne retomberais jamais amoureuse, et nous nous entendions bien, vivre ensemble était agréable. Je ne concevais pas de partir.

Nous n'avions pas encore fini nos études - nous avons tous deux été diplômés en octobre dernier. J'ai mis quatre mois à trouver un emploi en Mayenne, où il m'a suivi.

Depuis, il cherche un emploi dans cette région.

Et moi, je suis tombée amoureuse d'un autre que j'ai rencontré à mon travail. Follement, éperdument amoureuse. Amoureuse comme je ne pensais pas pouvoir l'être à nouveau. C'était réciproque.

Je voulais attendre que mon copain trouve du travail pour le quitter. Pour qu'il ait quelque chose dans lequel se plonger à corps et à cœur perdu.

Pendant un moment, j'ai résisté. L'homme que j'aime a résisté aussi.

Quand j'ai senti que je ne pourrais plus résister, j'ai voulu partir, et quitter mon copain. Mais voilà : il était au chômage, et n'ayant jamais travaillé et ayant moins de 25 ans : rien. Pas de RSA, pas d'assedics ou dieu seul sait quoi.

De quoi allait-il vivre ? Ses parents lui donnent un maigre pécule chaque mois, mais même pas de quoi payer le loyer.

Alors, comme je ne pouvais plus résister et que je ne voulais pas partir, est arrivé ce qui devait arriver : je l'ai trompé. Et je continue à voir clandestinement en dehors du travail celui que j'aime.

J'assure toujours la subsistance de mon copain, mais les moments de séparations avec celui que j'aime sont de plus en plus difficiles.

Parfois, je me dis que je dois protéger mon copain et attendre qu'il trouve du travail, parfois je me dis que je lui dois la vérité. Mais j'ai peur qu'il s’effondre, qu'il soit dépressif et qu'il ne parvienne pas à se ressaisir pour retrouver du travail. Qu'il galère pour remplir son assiette. Qu'il soit obligé de déménager pour un réduit insalubre.

Aujourd'hui, je le trompe, c'est vrai, mais il n'a pas à se soucier du loyer, il sait qu'il peut prendre ma carte bleue et acheter absolument tout ce dont il a besoin ou envie, sans avoir à demander une quelconque permission.

Et, pour l'instant, j'ai l'impression d'apporter un soutien moral dans la galère que j'ai peur de lui ôter. Je l'encourage, je corrige ses lettres, je lui dis que les autres ne savent pas ce qu'ils perdent, qu'il trouvera... Le genre de choses dont moi j'ai eu besoin quand je cherchais du travail, et qu'il m'a données.

Et je ne conçois pas de ne pas lui donner en retour.

Parfois, je lui dit de chercher "plus large" : de chercher plus loin géographiquement et pas seulement autour de la maison. Il me dit qu'il ne veut pas déménager.

J'ai peur de le brusquer, de le secouer pour ne pas qu'il le vive mal maintenant ou qu'il le perçoive plus tard (quand je serais partie) comme une tentative de le mettre dehors pour m'engager au plus vite dans ma nouvelle relation.

Mais j'ai peur aussi qu'il ne perde un temps précieux se limitant à une région où il n'aura plus d'attaches particulières quand je serais partie. Parce que pour les recruteurs - mon expérience a contribué à penser que ce sont des connards pour beaucoup - l'horloge tourne, et plus le temps passe, plus il est difficile de trouver.

Alors quand je vois la difficulté que vous avez à faire face, je me permets de venir vous demander comment vous auriez préféré que votre moitié fasse dans cette situation.

Être honnête et partir ?

Vous préserver jusqu'à ce que vous ayez à votre disposition de quoi vous reconstruire ? (un travail dans lequel vous plonger et rester tard quand vous ne voulez pas rentrer chez vous...).

Merci de votre attention.

Merci d'avance.

Ligeia

[Antonia]

Je voulais attendre que mon copain trouve du travail pour le quitter. Pour qu'il ait quelque chose dans lequel se plonger à corps et à cœur perdu.

 

C'est pas ton problème la façon dont il vivra et se sortira de la rupture.

 

Quand j'ai senti que je ne pourrais plus résister, j'ai voulu partir, et quitter mon copain. Mais voilà : il était au chômage, et n'ayant jamais travaillé et ayant moins de 25 ans : rien. Pas de RSA, pas d'assedics ou dieu seul sait quoi.

De quoi allait-il vivre ? Ses parents lui donnent un maigre pécule chaque mois, mais même pas de quoi payer le loyer.

 

idem que plus haut.

 

Parfois, je me dis que je dois protéger mon copain et attendre qu'il trouve du travail, parfois je me dis que je lui dois la vérité. Mais j'ai peur qu'il s’effondre, qu'il soit dépressif et qu'il ne parvienne pas à se ressaisir pour retrouver du travail. Qu'il galère pour remplir son assiette. Qu'il soit obligé de déménager pour un réduit insalubre.

 

Tu agis un peu en mère envers lui. Comme s'il avait besoin de toi pour tout. Si tu essayais l'honnêteté envers lui pour changer? Parce que là tu le prends pour un bébé qui ne saura pas quoi faire sans toi, et en même temps ta frustration grandit de jour en jour car tu as besoin de t'en séparer pour vivre ta nouvelle histoire.

Tu ne fais que reculer pour mieux sauter.

 

Aujourd'hui, je le trompe, c'est vrai, mais il n'a pas à se soucier du loyer, il sait qu'il peut prendre ma carte bleue et acheter absolument tout ce dont il a besoin ou envie, sans avoir à demander une quelconque permission.

Et, pour l'instant, j'ai l'impression d'apporter un soutien moral dans la galère que j'ai peur de lui ôter. Je l'encourage, je corrige ses lettres, je lui dis que les autres ne savent pas ce qu'ils perdent, qu'il trouvera... Le genre de choses dont moi j'ai eu besoin quand je cherchais du travail, et qu'il m'a données.

Et je ne conçois pas de ne pas lui donner en retour.

 

Parce que tu te sens coupable peut-être ? Une relation n'est pas un investissement financier! Tu dois agir avec sincérité et honnêteté. Lui parler, ne pas lui faire croire que tu seras toujours là. S'il est du genre à compter sur toi en permanence, il faut qu'il apprenne à se défaire de toi... Mais va falloir le lui dire. Trouver les mots, la façon.

Tu te sens obligée de le soutenir. Redevable. Mais ce ne sont que des prétextes pour l'instant car il faudra bien un jour que tu prennes ton courage à deux mains et que tu rompes.

 

Parfois, je lui dit de chercher "plus large" : de chercher plus loin géographiquement et pas seulement autour de la maison. Il me dit qu'il ne veut pas déménager.

J'ai peur de le brusquer, de le secouer pour ne pas qu'il le vive mal maintenant ou qu'il le perçoive plus tard (quand je serais partie) comme une tentative de le mettre dehors pour m'engager au plus vite dans ma nouvelle relation.

Mais j'ai peur aussi qu'il ne perde un temps précieux se limitant à une région où il n'aura plus d'attaches particulières quand je serais partie. Parce que pour les recruteurs - mon expérience a contribué à penser que ce sont des connards pour beaucoup - l'horloge tourne, et plus le temps passe, plus il est difficile de trouver.

 

Alors parle-lui. Ne perds pas de temps. Tu crois sincèrement qu'il te sera reconnaissant de l'avoir considéré comme un boulet incapable de survivre sans ton aide? Qu'il acceptera mieux la rupture une fois qu'il aura un job?

Il risque de se sentir d'autant plus trahi, voire humilié.

 

Alors quand je vois la difficulté que vous avez à faire face, je me permets de venir vous demander comment vous auriez préféré que votre moitié fasse dans cette situation.

Être honnête et partir ?

Vous préserver jusqu'à ce que vous ayez à votre disposition de quoi vous reconstruire ? (un travail dans lequel vous plonger et rester tard quand vous ne voulez pas rentrer chez vous...).

Je choisis l'honnêteté, c'est sûr, plutôt qu'on juge pour moi ce dont je suis capable sans l'autre, qu'on me considère comme un bébé doublé d'un boulet. Qu'on s'occupe de moi par façade alors qu'il n'y a rien derrière à part la volonté que je me casse.

Ligeia, il n'y a pas de MAL à sortir d'une relation qui ne te convient pas. Ce qui est moche et qui te sera reproché, c'est ta façon de faire.

N'aie pas peur pour lui. Ne te sens pas redevable. Il survivra, prendra un taf - n'importe lequel - ira vivre ailleurs.

Ce n'est pas ton problème. tu ne fais pas du l'humanitaire, là ! Tu te sentiras morveuse, c'est probable, mais moins que d'avoir attendu encore et encore de passer à l'action.

Tu crois lui rendre service en attendant. Tu te trompes.

[Aloysia]

C'est clair que ça m'aiderai vachement de trouver un travail, au moins consacrer mon énergie à autre chose.

[nono70]

Moi c'est pareil toujours au chômage je vais changer de métier je pense car je deviend fou à ne plus rien faire...

[hope70]

Dans ce genre de situation, la vie devient vraiment tres difficile, parce que le travail occupe suffisamment nos vies pour nous permettre de ne pas nous morfondre toute la journée, et de penser a autre chose.

Sans oublier que les problemes d'argent peuvent arriver...

Donc, coup pour le moral et soucis en plus. Il faut alors se concentrer tres fort sur ce qui nous reste, la famille et les amis, trouver des gens avec qui parler sur jrme par exemple, ca aide énormément.