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Lettre morte


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[i]Mon très cher,

Le jour que j’attendais est arrivé. Il y a maintenant neuf mois, tu m’annonçais ta volonté de rompre. De la colère à la détresse la plus extrême, de l’euphorie aux crises d’angoisses, me voilà parvenue à un nouveau tournant de mon chemin. J’avais besoin de trouver un jour symbolique pour marquer cette étape, c’est celui-là que j’ai choisi. Le temps qu’il faut pour une naissance est aussi celui que j’aurais mis à pouvoir enfin laisser le défunt « nous » s’en aller définitivement. Il n’y a pas si longtemps, la simple évocation de cette idée m’était insupportable et aujourd’hui encore, je doit bien l’avouer, je ne m’en réjoui pas. Pourtant, je prépare et peaufine cette lettre depuis quelques jours déjà, avec une certaine impatience de la terminer. Lasse et épuisée de cette guerre intérieur qui me traverse depuis tout ce temps, j’avais hâte, je crois, de pouvoir enfin mettre un terme à cette bataille utopique pour la survie de quelque chose qui était déjà mort. Qu’il m’en aura fallut du temps pour comprendre et accepter enfin l’irrémédiable. C’était pourtant aussi enfantin que 2=1+1, mais quand les émotions s’en mêlent, plus rien n’est simple.

Je me suis épuisée à utiliser tout un éventail de moyens dans l’espoir de te faire réagir, dans l’espoir de te voir revenir. De l’éloignement complet aux tentatives de rapprochement, sur le fond, depuis neuf mois plus rien n’a jamais changé. Tes demandes initialement répétées de garder le contacte semblent finalement avoir été oubliées au profit d’un énigmatique mutisme. Toi et ce souvenir que j’ai de ton art du non dit ! J’ai passé tellement d’heures à essayer de comprendre ce que ton silence pouvait bien dissimuler. Je n’en peux plus. En définitive, ce qui m’importe, ce sont les intentions que j’ai pu y voir. Les réponses, il n’y a qu’à toi qu’elles pourraient être utiles. C’est toi qui avais décidé d’en finir, c’est toi qui aurais pu trouver des raisons de nous donner une seconde chance. Je ne pourrai jamais faire ce chemin à ta place ou même t’inciter à le faire si tu n’en as pas envie. Il n’y a que sur moi que j’ai le pouvoir d’agir. La victoire que j’ai tant souhaité n’était tout simplement pas à ma portée.

Désormais, j’ai besoin de me retrouver et de me sentir à nouveau entière et libre. Je n’en peux plus de déterminer mes choix en fonction de l’impacte qu’ils pourraient avoir sur le semblant de relation qu’il nous reste. Si cela engendre encore de la souffrance qu’importe. Je commence enfin à cerner les enjeux de ma douleur et je sais que ce n’est de toute façon pas en étant avec toi que j’y mettrais un terme. Tu auras toujours une place dans mon cœur, mais ta place dans ma vie ne sera plus la même. Le seul adversaire qu'il me reste à combattre de toutes mes forces est en moi...

Ne commences pas par chercher la personne auprès qui t’épanouir, ce chemin est une impasse. Ne recherche que l’épanouissement.

Avec toute ma tendresse.[/i]
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Salut JoliDragon!

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  • 2 semaines après...
Coucou vous tous!

[i]Me voilà de retour de vacances... et avant d'avoir rattrapé le fil des évènements qui ont eu lieu par ici pendant ce temps, je vais commencer par le plus simple, des nouvelles de bibi.[/i]

Bon, concernant les vacances, je tombe un peu dans le lieu commun en vous annonçant qu'une semaine au soleil, entre mer et piscine, c'était tout simplement le pied...
Une semaine de trêve en tous les cas que j'aurais particulièrement apprécié cette année. Pour le reste, les choses restent les mêmes, mais mon regard, lui, semble avoir évolué. La sensation est étrange. Je sais que peurs et angoisses sont toujours sur mes talons, qu'elles me rattrapent encore à la moindre "faiblesse", elles me laissent encore parfois dans un immense désarroi. À chaque fois je me rappelle à quel point le bien-être est précaire... c'est rageant.
Pourtant, enfin, je sens que je gagne en compréhension. Les émotions ne m'aveuglent plus complètement. Petit-à-petit, j'arrive à les observer comme, disons, dans leur contexte. Enfin mon regard prend assez de recul pour pouvoir vraiment commencer à y voir clair dans tout ce chantier. Cela ne suffit toujours pas à me mettre à l'abri des écueils, mais bon, il parait que certaines choses prennent du temps.
Comme l'exige la loi de l'emmerdement maximal, c'est bien entendu pendant cette que l'autre âne (comprendre mon ex) s'est décidé à m'envoyer un texto pour savoir si j'étais tentée par l'idée d'un repas avec lui, avec ses délais habituels, à savoir pour le lendemain. Sur le coup aucun soucis, vu le moral d'acier forgé à grands coups de soleil et d'air iodé. Vu qu'en plus il m'annonçait qu'il lui était possible de se déplacer, la réponse s'est imposée d'elle même... [i]Très volontiers, si tu trouves un avion...[/i]. L'incident aurait pu/du être clos à ce moment. Mais non, comme si j'avais besoin d'une nouvelle preuve que je n'ai toujours pas "réglé mes comptes" avec cette histoire, maintenant que je suis de retour aux pénates, cette broutille me fait cogiter.
Je n'en ai pas juste rien à faire. Je ne suis pas réjouie par la proposition, je ne suis pas triste d'avoir du répondre par la négative, je suis agacée. Sa formulation tordue, le retour de ce gout infecte de "ça me faisait c**** de manger tout seul à midi alors j'ai tenté ma chance". [i]J'aurais préféré quelque chose qui sente "j'ai envie de te voir, si on essayait de trouver un moment".[/i]
[b]Ticket gratuit pour le tourbillon infernal![/b]
Un texto à la noix qui fait remonter les mêmes inquiétudes que lorsque nous étions ensembles. Des peurs qui se cristallisent et font revivre pour un moment la douleur de la séparation. Le besoin de réconfort qui ravive le manque de l'abri de ses bras. Une lutte pour ne pas tomber dans cette spirale... [i]Dans tout cela, je ne vois plus rien qui ressemble à de l'amour.[/i]
La prochaine étape sera peut-être pour demain. Elle se résume en un mot, que j'ai déjà pensé à plus d'une reprise aux cours de mes séances, mais que je n'ai jamais eu la force de prononcer devant ma thérapeute. Rien que l'évocation de cette idée me fait monter les larmes, pourtant, il faudra bien que j'arrive à m'en libérer...

[size=85]Au fait, j'ai bien cru que j'allais définitivement quitter ma partie du dimanche ce soir. Mon personnage à vu la mort de très très près. Le pire résultat possible au dès pour savoir si mon perso' arrivait à éviter des blessures (1/216), suivit du même pire résultat d'un autre pour savoir s'il parvenait à me soigner... Bref, mon perso ne doit sa survie qu'à la "récompense" demandée il y a quelques semaines. J'avais été bien inspirée ce jour-là...[/size]
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Je sais bien que je devrais me concentrer sur autre chose, mais les souvenirs sont dans l'air du temps ce soir...
Enfin, pour ma défense, je dirais que celui qui arrive sonne comme une raison de plus de ne plus vouloir de lui.

Petit retour sur les vacances de l'année passée, sur un magnifique avant-goût des Enfers généreusement offert par mon ex.
[i]Je précise que les parcs d'attractions, c'était son envie, que je l'y ai suivit de bon cœur, mais avec des limites imposées par un cumul de vertige et de peur du vide. Moi, en matière de sensations fortes je suis économique. Je peux me retourner les sens rien qu'en montant sur un tabouret pour changer une ampoule...[/i]
Journée donc dans un parc d'attractions, pas évidente pour moi vu la surenchère de plus vite, plus haut, plus secoué... Nous nous retrouvons aux abords d'une "aventure" qui ne m'inspire guère. On en voit le début, comme une ballade paisible sur un bateau, mais un finish dissimulé au cœur d'un bâtiment à la hauteur vertigineuse, pour laisser réapparaitre à ses pieds les embarcations dans d'immenses gerbes d'eau. Cela sent le grand plongeon à plein nez. Celui (apparemment plus petit*) de l'avant veille m'avait déjà laissée mitigée, je n'avais aucune envie d'en reprendre un part. L'autre âne lui voulait que je le suive, il s'est lancé dans un grand plaidoyer pour sa cause, sur l'importance pour lui qu'on puisse partager cela, qu'on puisse faire quelques trucs ensembles dans la journée, arguant aussi du fait que la descente se faisait par paliers successifs. Après tout, n'était-il pas déjà venu dans ce parque, si c'était si important pour lui, ne pouvais-je pas lui faire confiance? Me voila donc embarquée pour un tour de manège. Je reste mitigée face à la barrière de sécurité, suspectement massive pour une attraction qui ne secoue pas trop. Le départ coupe court à mes réflexions. Nous commençons donc par la ravissante ballade au fil de l'eau, au milieu des dinosaures. Puis l'entrée du bâtiment se présente, une file de bateaux attendant dans un couloir vers un tapis qui les élève. Il semble monter à la verticale, bien loin au-dessus de l'encadrement. Me revient la vision du bâtiment depuis l'extérieur. Je suis prise au piège...apeurée. Plus qu'à attendre notre tour dans ce long couloir obscure, tout en me demandant si une crise de panique en bonne et due forme pouvait me valoir un procès en plus de l'évacuation, me demandant ensuite où était l'issue de secours. L'attente fige le temps, la sortie est devant, plus haut, après les ténèbres. Parfois sa voix, qui me répète de ne pas m'angoisser, que la descente ne se fera pas d'une traite. Je me ferme lentement, une tentative de fuite de mon esprit vers n'importe quel néant qui aurait le bon goût d'être au moins ailleurs.Nous montons, sons chaotiques, flashs de lumière rouge, la vision fugace d'un "trucoraptor" qui surgit de derrière une caisse, l'ombre du T-REX, la lumière en dessous, pas de pallier... OFF...
Descendre. Juste poser mes pieds sur la terre ferme pour commencer, puis marcher jusqu'à la zone fumeur la plus proche, en griller une, une autre encore. Au nom de quoi déjà? Lui faire confiance c'est bien ça? Pourquoi ai-je été à ce point incapable de m'en tenir à un non...

* Après enquête 16 mètres pour le premier contre 26 pour le second, soit une différence verticale d'environs 22 tabourets...

Au fait, au cas ou certains se poseraient la question, l'autre âne ne s'est pas manifesté pour un repas la semaine dernière, alors qu'il était au fait de mon retour. On serait tenté d'en conclure qu'il n'a plus de repas tout seul en stock... Mais ce soir j'ai une idée qui me semble plus drôle. Monsieur Théorique, accusant le coup d'un refus cuisant de sa pive de compagnie ne se serait-il pas simplement en phase de repli tactique le temps de se remettre. En mon temps, ses non réponses à mes tentatives de prises de contactes m'avaient fait renoncer à toute manœuvre, lui maintenant préfère à son tour se retrancher que d'accuser un nouvel échec. Comme un match de tennis, mais en beeeeeeeeaaaaaaaauuuuuuuucoooooooouuuuuuuup pluuuuuuuuuuuuus leeeeeeeennnnnnnnt.............................
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C'est fou, ce genre de réminiscences, quand-même...

Je ressens chacun de tes mots, mais moi je suis bien plus dans le rôle de M'sieur Théorique. Les manèges qui te tournent la tête et t'enivrent, ça c'est à [i]moi[/i].

Mais, plus terre à terre, j'ai eu à "subir" une situation quelque part identique le jour où il m'a emmené dans un lieu où j'ai été confrontée à ma phobie (pas un mot de plus. Elle est extrême et cependant rarissime et avec ma date d'anniv', autant filer ma carte d'identité sur le site)

Tu sais, on le fait sur le moment pour le prouver à nous-même tant qu'à l'autre qu'effectivement, l'amour et la foi déplacent les montagnes. C'est le cas, ça a été le cas. Renier ça, c'est dangereux parce que tu renonce par là même à ton être adulte. Dire, "je lui en veux parce qu'il m'a fait vivre ça", c'est oublier qu'a ce moment-là, tu étais en pleine possession de tes moyens. Bref, tu n'es pas une victime d'un non-choix.

Si cela te touche autant, c'est sans doute pour autre chose, et je crois qu'à la lecture de cette lettre, cela à plus à voir avec ce fameux "lâcher-prise"... [size=85](et pleins d'autres choses, mais ici n'est pas le lieu)[/size]

Une petite citation pour ce soir. Je n'ai pas la phrase sous les yeux, mais en substance elle dit: "Si tu laisses faire quelque chose, mon chou, c'est comme si tu le choisissais de toute ton âme" [size=85](J'éditerai au besoin si je retrouve l'originale)[/size]

Cette leçon-là, on ne la connait jamais suffisamment non plus...
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Merci ma Puppis!
Je ne suis pas convaincue que mon "lâcher-prise" soit si avancé que cela, mais en revanche, tes mots m'auront aidé. Ils apportent une source d'éclairage qui me manquait pour comprendre et résoudre cet épisode qui me pesait encore, pouvoir enfin me délester ce poids et me concentrer sur le fond du problème.
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  • 2 semaines après...
Coucou tous.
Mes dernières nouvelles étaient en gros mon retour de vacances, une proposition de Monsieur Théorique pour un repas jamais concrétisée pour cause de "complexité géo-temporelle", quelques cogitations et la digestion d'un mauvais tour (de manège).

Ben je me sens légère!

J'avais proposé un ciné à Monsieur Théorique pour donner suite à sa proposition de repas. Bilan, fidèle à lui-même, une semaine après le message, j'étais toujours sans réponse... La bonne nouvelle, c'est qu'au point où j'en suis arrivée, les choses semblent bien plus simples. D'abord, parce que ce n'étais pas (plus) une "insoutenable éternité d'attente". L'égo un peu égratigné, mais le cœur hors d'atteinte. Ne voyant rien venir, mais avec un peu de suite dans les idées, j'ai donc pris LA mesure qui s'imposait. Un truc de dingue, le genre de choses qu'on ferait avec n'importe qui d'autre, je lui ai envoyé un message pour lui demander de quoi il en retournait. C'est d'une affligeante banalité, je le reconnais, n'empêche qu'il n'y a pas si longtemps, j'étais bien incapable d'un acte aussi ordinaire. J'aurais du lutter contre les interprétations tous azimut, j'aurais peut-être souffert ou me serais consumée de colère contre lui, j'aurais réinstauré l'état de SR alors même que j'avais cherché à le voir. [i]Là, je me dis que s'il a essayé de comprendre quoi que ce soit à ma façon d'agir ces derniers mois, il y aura au moins trouvé un véritable challenge pour son intellect'...[/i]
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, j'ai eu droit à une réponse, une positive en plus! Bilan, j'étais au ciné avec lui lundi soir. Que dire de plus? J'ai bien eu un ou deux pincements au coeur, parce que je reste une grande sensible, mais sinon, cela aura été une sortie agréablement ordinaire.
[i]Par moments, je crois que je dois avoir l'aire d'une éspèce de simplette béate, à tant me réjouir pour des choses simples et ordinaires.[/i]
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Du tout, moi je comprends ! Il s'agit de reconquérir ce qui semblait acquis et tout naturel, et qui sous la rupture vous échappe soudainement. Reconquérir des lieux, des gestes, de petits actes, et même des mots. Il fut un temps ou tous les lieux de ma ville criaient le nom de mon ex, et c'était absolument insupportable. Aujourd'hui j'y pense, mais je peux vivre avec. Je comprend donc la réjouissance qui est tienne. Un petit pas vu de l'extérieur, un grand pas dans ta reconquête personnelle...
[quote]Lasse et épuisée de cette guerre intérieur qui me traverse depuis tout ce temps, j’avais hâte, je crois, de pouvoir enfin mettre un terme à cette bataille utopique pour la survie de quelque chose qui était déjà mort. Qu’il m’en aura fallut du temps pour comprendre et accepter enfin l’irrémédiable. C’était pourtant aussi enfantin que 2=1+1, mais quand les émotions s’en mêlent, plus rien n’est simple.[/quote] En te lisant, j'ai envie de citer un passage du [i]Gôrin no Sho[/i] qui m'est revenu en tête depuis quelque jours déjà, et qu'étrangement j'ai acheté et lu dès le début la rupture. Je la "médite" depuis ce temps...

[u]Lâcher la poignée.[/u]
Lâcher la poignée peut avoir plusieurs significations. Il y a moyen d'obtenir la victoire sans sabre. Il y a aussi des cas où on ne peut parvenir à la victoire même avec un sabre. Je ne puis exposer toutes mes pensées en détail. Exercez-vous bien.
[i]Traité des cinq roues (escrime, Miyamoto Musashi, XVIe siècle)[/i]
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Sous le signe du homard...
Ouioui, vous avez bien lu. Je parle bien de ce crustacé célèbre pour sa bisque, dont, généralement, on ne se rappelle l'existence qu'aux alentours des repas festifs. Même moi, malgré mon empathie naturelle pour les bestioles à carapace et à pince. [i]En fait, même quand je pense à cette catégorie d'invertébrés le homard n'est pas inclus dans mon inventaire mental.[/i] Bien en ce moment, j'ai l'impression que le homard est un motif récurrent de mon petit quotidien.
Tout à commencé avec une personne dont je tairais le pseudo qui me parlais de sa consommation dudit animal. Tel la madeleine de Proust, ce homard là à fait revenir à ma mémoire un long débat qui anima mes vacances de l'année passée (et accessoirement une kyrielle de micro-souvenirs associés). Une sombre histoire mêlant mon anglais pas irréprochable, ma tendance à me mélanger un peu dans les noms des crustacés (puis aussi avec les céréales, mais pas pour les petits fruits rouges), un doute sur la traduction de "lobster" et l'aveu de monsieur Théorique de son goût pour la langouste... [i][le repas servi] certes, la langouste c'est bon, mais là ce que tu manges, c'est un homard. Monsieur Théorique, scientifique et fin gourmet, recalé en biologie.[/i]
Puis, l'animal s'immisça dans mes lectures du moment, malgré un thème que je jugeais à mille lieues de la faune marine.
Puis tout un groupe, improbables figurines en bois occupants temporaires de la déco' d'un grand magasin par lequel je suis passé hier. Si je n'avais pas été si pressée, je crois que je serais devenue l'heureuse propriétaire d'un exemplaire.
Théo, tu crois que le homard pourrait être une nouvelle forme du navet!?!

Bon, pour me changer un peu les idées, on m'a indiqué un petit blog tout neuf qui ne parles ni de navets, ni de crustacés (à ce jour :mrgreen: ). Les tribulations d'une trentenaire célibataire dans le grand chantier des relations hommes-femmes... pour les curieux, c'est [url=http://elisacasey.blog.tdg.ch/]ici[/url].

Enfin, toujours est-il Spirit, que ta dernière citation n'a pas fini de me faire réfléchir.
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...j'en suis ou exactement moi?!?

Mmm... :shock: Ah, oui, c'est vrai, tout ça!

[size=85]Rupture, souffrance, silence, chantier intérieur, navets, tentative de reconquête, souffrance toujours là. Nouveau silence, reconstruction, navets, temps et patience... la souffrance qui se dilue, abdiquer... petite pique de homards "existentiels", la douleur s'estompe de plus en plus, la vie reprend son cours.[/size]

Je rentre chez moi. Le long du chemin je pense à ce par quoi je suis passée, à ce que sera demain, à établir un énième état des lieux des changements inclus à "moi nouvelle version". J'entre dans l'immeuble, prend mon courrier et... me retrouve à devoir esquiver l'attaque surprise d'une de ces maudites "premières". La première carte postale de Monsieur Théorique. P****n de b****l de m***e, a bien failli faire bobo! Quelques secondes de KO technique avant de me souvenir où j'avais rangé mon stock de ressources pour faire face. Bon, d'au autre côté, ça, c'est fait :lol: !

A part ce petit faux-pas sans conséquences du côté de la boite à lettres, les rêveries du chemin étaient des plus agréables. J'ai vu à l'horizon le prochain cap important, plus proche que ce que mon cœur aurait pensé, mais aussi heureuse de m'en approcher finalement. [i]Moi et mon incorrigible manie d'accorder tant d'importance aux symboles.[/i] Le grand cap de l'année est là, dans ma ligne de mire, comme la promesse d'une dernière "première" . Contempler la première année écoulée, puis ne plus compter. Le temps du deuil révolu, pouvoir tourner complètement la page, l'esprit enfin libre de passer à un nouveau chapitre.

Je crois que je prendrais le temps de m'y arrêter un peu. Il serait dommage de ne pas profiter du point de vue pour pouvoir embrasser du regard le chemin parcouru dans son ensemble. Prendre le temps d'observer celle que je suis devenue aussi. Très loin de l'animal blessé qu'il a quitté, pas radicalement différente de ce que j'ai été avant, mais pourtant plus celle qui l'avait séduit. Je suis si curieuse de voir à quoi ressemblera le chemin après...
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  • 2 semaines après...
Dernières nouvelles du front...
Enfin, quand je dis du front c'est plus par habitude que par évocation d'une quelconque réalité, parce qu'en guise de front, il n'y a toujours qu'un Monsieur Théorique toujours aussi déserteur et un dragon absorbé dans ses rêveries. Si vous cherchiez de l'action, passez votre chemin, le spectacle est d'un ennui profond.

[i]Pour ceux qui sont curieux de savoir à quoi rêve un dragon et bien...[/i]

Si les jambes de certain sont sans repos, chez moi ce sont définitivement les neurones qui sont inépuisables. Mon bonheur simple(t) du moment, c'est de constater qu'avec le temps, les sujets de ces exercices de remue-méninges changent. Moins de Monsieur Théorique, plus de moi et de ma relation à l'Autre.
[i]Saviez-vous qu'un serpent décapité peut encore mordre? [/i] Quelques relents d'un espoir à l'agonie m'auront encore valu des déconvenues dont je me serais volontiers passée. Rétrospectivement quelques preuves risibles ou poétiques que le chemin n'est pas fini. Comme cette une coupe de champagne à laquelle je n'avais pas vraiment envie de boire. Ni une ni deux, monsieur mon corps s'assure que cela ne se produira me retournant l'estomac rien qu'à l'odeur du breuvage, puis aussi à la vue du gâteau qui l'accompagnait. Une mauvaise nuit pour apprécier pleinement toute l'ironie de ce mot : haut-le-coeur.
Même si l'hydre-espoir n'est pas définitivement hors de capacité de nuire, chaque jour la rend plus docile. Ainsi, pour répondre à une question posée ailleurs sur ce forum, s'il revenait pour des raisons foireuses, je ne pense pas qu'il trouverait bonne accueil si je devais déceler un défaut dans ses motivations. J'ai passé bien assez de temps à reconstruire mon équilibre sans lui.
Bon, je suis en train de terminer (enfin) la lecture des "chieuses", cela aide à être remontée à bloque ;), même si je reste un peu sceptique. Parce que je veux bien faire la chieuse, sauf que si on a pas les reins assez solides pour ÊTRE une chieuse au plus profond de soi, je ne peut m'empêcher de penser que le résultat mène au désastre.
Revoilà donc ce sempiternel constat, attaquer les problèmes à la racine, réviser mon être depuis ses fondation, accepter que cela puisse prendre du temps.
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  • 2 semaines après...
Snif... C'est quoi cette odeur étrange?
Mmm... :idea: De l'ironie!!!
...et pas qu'un peu, puis un excellent millésime en plus!

On récolte toujours ce que l'on sème, il en fait les frais en ce moment même. En effet de bord, je vais vraisemblablement pouvoir dire Adieu à la partie du dimanche et larguer les amarres une fois pour toute par la même occasion :? .
[i]Waite and see[/i]

Je sais, je vais ouvrir une ONG - Handicap'émotions!
A ma gauche ceux qui en ont trop, à ma droite ceux qui en manquent... plus qu'à plancher sur un moyen de transfert!
Noooon... siouplait... pas la chemise avec les manches attachées dans le dos...

Je sais, c'est du grand n'importe quoi, mais ça défoule!!!

Maintenant c'est consternation, dans un monde bien loin de ce forum, certains individus n'apprendront visiblement jamais de leurs erreurs :|

Je crois que j'ai trouvé le morceau de circonstance...
[url=http://www.youtube.com/watch?v=HJ9y4jzwXaA]Off to never never land...[/url]J'ai une vision toute personnelle du pourquoi.
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  • 4 semaines après...
Bon, ben, le jour est arrivé. Là, comme ça ! Une journée comme une autre, à un tout petit rien près. Il y a 364 jours et quelques heures, je faisais le grand plongeon dans le monde des largué(e)s. Le nombre qui précède n’est pas le fruit d’une faute de frappe. Si j’en crois mon agenda, la date fatidique, c’est demain, mais je n’arrive pas vraiment à être d’accord. Lorsque je repense à ce soir-là, la première chose qui me revient à l’esprit, c’est que c’était un mercredi…
[color=#0040BF]Un mercredi presque banal lui aussi, une journée dont j’étais relativement satisfaite, un programme chargé mais rempli en temps et en heure. Plus d’urgence, même un peu d’avance, la fin de journée ne s’annonçait pas trop mal. Je me connecte sous skype pour contacter mon cher et tendre. Ombre au tableau de ma soirée, l’ambiance entre nous était devenue pesante au cours des derniers jours, il y avait de la discussion dans l’aire. Alors, me disant qu’il faudrait bien s’atteler à ce souci aussi, lorsqu’il apparaît, je lui propose que nous nous voyions… Lui émet une réserve, mais me demande si je suis disponible pour chatter un moment. Je venais de lui annoncer que j’entrais dans la partie détente de ma journée, je me voyais mal lui dire non. Il lance la discussion, tourne un peu autour du pot, pour finalement m’annoncer qu’il ne voit pas d’autre issue à nos problèmes qu’une rupture. Le mot était lâché !
Une année s’est écoulée depuis…[/color]

Un cycle complet, ce premier anniversaire devrait être, enfin, la dernière de ces si terribles « premiers et premières » qui ont jalonné ma route depuis.

La synthèse de tout cet "après" se prépare lentement...
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Arf, je vais pas te souhaiter bon anniversaire mais le coeur y est. :|

Je repense souvent à cette année à la même époque, à ce que je faisais avec mon ex, au nombre de jours de bonheur qu'il nous restait à vivre. Je sais, ce n'est pas très sain voire franchement malsain mais... humain.

Il est normal de revivre le passé en cette journée anniversaire mais dis-toi que cet an 0 est passé. Tu entres dans l'an 1 de ta résurrection officielle. Le tour du calendrier est fait, toute cette douleur est officiellement derrière toi. Le plus gros, en tout cas. Ton ex doit sûrement y penser aussi et, peut-être, faire son propre bilan si ce n'était pas déjà fait. Courage, en tout cas et je me compte déjà parmi les futures cibles de ton ONG Handicap'émotions (catégorie "Ceux qui en ont trop")...
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