comment les émotions peuvent aider

[Anonymous]

Bonjour,

Je vous propose un post sur les émotions provoquées par la rupture, en espérant que ça pourra aider certains à y voir plus clair et à retrouver confiance en eux.

Tout d'abord, sachez que je fais partie des gens qui s'appuient beaucoup sur leurs émotions pour arriver à la connaissance de soi. C'est à mon avis primordiale pour identifier ce que l'on est et ce que l'on veut. Comme on ne peut aimer que des gens que l'on connait vraiment, se connaitre est donc une base essentielle pour apprendre à s'aimer.

Tout d'abord, certain d'entre vous ont du mal à affronter le sr, et je pense qu'une des raisons principales sont les émotions désagréables qui accompagnent cette décision.

La toute première chose est bien sûr la peur que l'ex nous oublie. C'est quelque chose de très intéressant, car cette peur révèle un manque crucial de confiance en soi. Avez vous conscience d'être une personne unique ? Avec son passé, sa personnalité si riche, ses propres blessures et ses forces ? Si c'est le cas, rassurez-vous : votre ex ne vous oubliera pas, et d'ailleurs personne ne vous oubliera jamais. Tout simplement parce que vous êtes totalement irremplaçables. Votre ex pourra se trouver quelqu'un d'autre, mais même s'il vous dit que cette personne est "mieux", cela n'est pas vrai. C'est simplement une personne qui lui correspond sur le moment. Personne ne sera "mieux" que vous, juste différent.

La tristesse d'avoir été abandonnés : on touche là à la dépendance affective. La source se trouve souvent dans l'enfance, sachez le. En tant qu'adultes, personne ne peut vous abandonner, car personne ne peut vous "adopter". Si vous êtes tristes pour une autre raison, pleurez, évacuez tout cela. Au bout d'un moment, vous vous regarderez dans une glace et serez en colère contre cet ex qui vous a fait tant de mal. Cela veut dire que vous recommencerez à retrouver de la dignité.

Le sentiment d'injustice : c'est parfait. La colère n'est pas loin. Demandez-vous alors : pourquoi cette rupture est-elle injuste pour vous ? Qu'est-ce que vous auriez préféré de la part de votre ex pour régler les problèmes ? Les réponses à ces questions vont vous permettre de voir ce que vous attendez vraiment d'une relation amoureuse... Et par la même occasion de voir si votre ex est capable de vous apporter tout cela.

La colère : j'ai envie de dire que vous commencez à sortir la tête de l'eau. Profitez en ! Faites une liste de tous les défauts de votre ex. N'ayez pas peur d'exagérer. Cela vous servira si la déprime repointe le bout de son nez. La colère est également un super stimulant pour le sport : c'est le moment de s'y mettre pour évacuer !

L'apaisement : si vous en êtes là, vous êtes maintenant capables de faire le point, le vrai. Qu'est-ce qui n'allait pas dans cette relation de couple ? Quels sont les torts de votre ex ? Quels sont vos torts à vous et comment travailler sur vous pour vous améliorer ?

Chaque émotion est une alliée qui va vous apprendre quelque chose et vous aider à aller de l'avant. N'hésitez pas à commenter et à faire des suggestions.

Bon courage à tous !

[JRME]

Salut Anonymous!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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[TristeDuke]

Excellent post.

 

Faites une liste de tous les défauts de votre ex. N'ayez pas peur d'exagérer.

 

C'est certainement une des choses qui m'a le plus aidé. J'ai fait cette liste il y a un certain temps et dès que je sens que je vais replonger je la relis. Au début je n'osais pas, j'étais encore dans un état d'esprit où je m'interdisais de dire ou même de penser le moindre mal de mon ex. Cette liste fait trois pages sans n'avoir rien exagéré ! :lol: D'un autre côté, on aime aussi parfois quelqu'un pour ses défauts ! :) Mais ce n'est pas parce qu'on aime quelqu'un qu'une relation amoureuse est viable. Il faut savoir l'accepter et à partir de là tout va mieux.

Au delà, ce que j'ai effectivement appris grâce à cette rupture, c'est à m'aimer moi-même. A comprendre pourquoi je n'avais pas une bonne estime de moi alors qu'après tout je ne vaux pas moins qu'un autre. Mais comparaison n'est pas raison, j'étais en permanence dans la comparaison. Cette rupture a déclenché chez moi quelque chose qui allait bien plus loin qu'un simple chagrin d'amour. Elle a déclenché une totale remise en question. Pourquoi mon ex ne m'aime plus ? A-t-elle raison ? Peut-être que je ne mérite pas d'être aimé... etc.

A force de lire tout un tas de trucs sur le net je suis tombé sur une chose primordiale. J'ai compris d'où venait cette souffrance qu'il y avait en moi depuis de si longues années. Une souffrance limite handicapante au niveau humain. Elle venait évidemment de l'enfance, de la mauvaise image que j'avais de moi, à tort bien sûr. Ce que je fais souvent maintenant : je dis à l'enfant que j'étais que je l'aime tel qu'il est avec ses défauts et ses qualités, que plus tard il deviendra quelqu'un de bien.

Si personne ne l'a fait avant, faites le pour vous maintenant ! Aimez-vous ! :)

D'une certaine façon, je remercie mon ex de m'avoir largué. J'ai plus progressé sur le plan personnel en quelques mois que pendant toutes les années précédentes. Elle, elle fait du surplace. Ne change pas et reste égale à elle-même (cf. la liste de trois pages). J'attends maintenant de rencontrer celle que je mérite vraiment. :mrgreen:

Quand je vois toutes ces belles personnes présentes sur JRME, qui sont encore en pleine souffrance pour la plupart, mais heureusement cela ne durera pas, je me dis que j'ai été bien bête de me focaliser ainsi sur mon ex.

Next ! :D

[Anonymous]

Tu sembles faire partie de ces personnes qui arrivent à s'appuyer sur leur souffrance pour se comprendre et évoluer. C'est rare :)

Moi aussi la liste de défauts ça m'a bien aidée. Il y a des choses qu'on peut apprendre à aimer, et d'autres auxquelles on ne peut s'habituer sans avoir l'impression de se mentir...

Comme toi de mon côté, une enfance sans amour, avec ce vide et cette impression qu'on ne peut être aimé pour soi. Ça se ressent dans tous les domaines, mais c'est bien plus révélateur dans les relations amoureuses. On va s'accrocher à des gens pas possibles dans ces cas là, ou du moins des gens avec qui une relation amoureuse n'est pas possible.

Moi ce site m'a empêchée de tomber dans le "tous les mêmes !". C'est bête et évident comme tout, hein, mais j'ai vu que mes problèmes ne venaient pas des hommes en général mais bien uniquement des partenaires que je choisissais. Comme tu l'as dit, il y a tellement de gens biens ici qu'on s'aperçoit très vite que notre ex ne nous correspondait pas.

L'enfant intérieur... Vaste sujet en effet. Cet enfant peut avoir refoulé tellement d'émotions et de souvenirs déplaisants, qu'on est souvent obligé de "purger" tout ça pour vivre totalement en rapport avec ce que l'on souhaite vraiment. Le travail n'est pas agréable à faire, vraiment pas, et beaucoup de gens renoncent ou se voilent la face. L'aimer est un grand pas pour aller mieux :)

[MlleBulle]

. Modifié le 20 mai 2016 par MlleBulle

[Anonymous]

Bonjour !

Comme toi quand je suis triste j'accepte cela, je pleure tant que j'en ai envie et je sais que ça ne me détruira pas pour autant, ça pourra même m'apprendre des choses sur ce que je peux accepter ou non.

On tombe trop souvent dans le piège de s'en vouloir de ressentir des émotions dites "négatives" alors que ce sont des indicateurs importants pour savoir comment orienter nos vies.

J'aime bien le titre du livre que tu proposes, je vais me le procurer, merci.

[Spino]

Je ne suis pas vraiment d'accord, enfin seulement en partie. Ca ne nous dit pas comment orienter nos vies. Ca nous dit que nous souffrons de quelque chose. Pas que si nous n'en souffrons plus, alors nous avons bien orienté notre vie. Par exemple, lors du décès d'un proche, nous ne pouvons rien faire contre la douleur. A part être patient. Cela nous apprend certes beaucoup de choses. Mais pas nécessairement les bonnes. Après le décès de ma mère, je suis devenu très pessimiste, très négatif, très peureux, très renfermé. Mais quelque part cette douleur violente s'était métamorphosée en une souffrance diffuse, frustrante, m'emprisonnant dans une configuration de vie handicapante. Mais je ne souffrais plus de la mort de ma mère. Beaucoup moins du moins. J'y pensais beaucoup moins. Je n'allais même plus sur sa tombe. Le temps l'avait presque effacée. Mais ma vie n'était pas bien orientée pour autant, puisque j'allais devoir faire un plongeon encore plus grand. Il est donc difficile de comprendre ses émotions, et il ne faut donc pas croire que la solution est simple, et que c'est celle où la douleur disparaîtrait. Vous voulez un truc pour faire disparaître la douleur ? Alcool, drogues, drogues officielles, etc... Ces choses-là sont très perverses puisque temporaires. Les drogues officielles ont au moins le mérite d'être accompagnées d'un suivi et d'une réflexion, pas toujours adéquate mais bon ça c'est encore la route du rat dans le labyrinthe. Donc parfois, il faut accepter de devoir être patient, comme lors de la rupture, ne pas se laisser aller à des coups de tête, mais au contraire réfléchir intensément. Ou alors agir, en risquant de faire de mauvais choix sous le coup de la douleur, c'est possible aussi. En fait tout est possible. Mais en ce qui me concerne, je refuse d'agir alors que je n'ai pas les idées claires. Il y a des décisions importantes dans une vie et pour celles-ci, je ne veux pas regretter mes choix par manque de discernement.

En ce moment je traverse quelque chose de très difficile que je ne comprends pas. Mon ex est revenu, j'en ai été très heureux les deux premiers jours. Et lorsque nous nous sommes quittés le dimanche, une angoisse a fait son apparition. Comment la faire partir ? Fuir loin de ma copine parce que mon angoisse est peut-être liée à elle ?

Imaginons que je fuis, et que je me rende compte qu'en fait mon angoisse est d'une autre nature, ou bien que je sois soulagé dans un premier temps parce que mon angoisse est aggravée par le fait que j'ai peur que ma copine me voit comme ça, mais que plus tard je me rende compte que j'ai fait la pire connerie de toute ma vie. Bref, je lui ai fait part de mon angoisse, pour que je puisse faire le point de mon côté, et peut-être qu'elle m'aide mais au moins qu'elle soit patiente.

Merci MlleBulle pour le livre que je vais me procurer sans plus tarder.

Je crois qu'il faut être patient avec ses émotions, ne pas se laisser contrôler par elles systématiquement. Il y a des gens colériques qui ne peuvent s'empêcher d'exprimer leur colère. Comment leur diriez-vous de se fier à leurs émotions ? En leur disant que leur colère leur révèle qu'ils ont raison d'être en colère et de l'exprimer, parce que ce sentiment existe et qu'il existe donc pour une bonne raison, ou en leur disant qu'ils sont en colère, mais qu'elle est démesurée, qu'ils l'ont développée dans des conditions particulières, sur lesquelles il faut réfléchir et travailler, pour canaliser ses émotions et non se laisser dominer à ses dépends ?

De la même façon, j'ai traversé la période de rupture en évitant de me laisser dominer par la tristesse. J'ai essayé de la ressentir, de la comprendre, d'en relativiser la portée. J'aurais pu baisser les bras sous le coup de la douleur qui me disait que la vie était terminée... Mais en relativisant, en réfléchissant, en me disciplinant, j'ai trouvé la force de ne pas me laisser abattre. Je n'avais pas terminé le combat lorsque mon ex est revenue. Voilà une raison de plus de me méfier de ce que je ressens.

[Anonymous]

Merci pour ta contribution Spino car tu soulèves des points importants.

Je vais te répondre dans le désordre.

Déjà sur le sujet de la personne "colérique" : mes années de thérapie et d'étude de la psycho m'ont apprises une chose ou deux. Quelqu'un qui a eu la possibilité d'exprimer toutes ses émotions depuis l'enfance n'aura pas de réaction totalement démesurées face à un évènement. Une personne dont la dignité a été bafouée dès l'aube de sa vie et qui n'a jamais pu l'extérioriser (bien souvent à cause d'un puissant déni), va être très sensible à la moindre marque d'irrespect dans sa vie. Ce que je veux dire par là, c'est qu'une émotion n'a pas uniquement sa source sur le moment donné. C'est un peu l'image de la pierre dans la marre qui fait remonter la vase.

Dans tous les cas, face à un évènement douloureux, il ne faut pas uniquement se concentrer sur la pierre, mais aussi sur la vase qui remonte. Cela permet de prendre conscience de passages de notre histoire que nous avons ignorés et de se libérer de ses émotions latentes qui ne seront plus ainsi une vraie bombe à retardement.

Ta rupture t'a mise dans un état dépressif important : penses-tu sincèrement que cela est "normal" qu'une rupture mette dans un tel état, au point de vouloir en finir avec ses jours ? (même si je n'aime pas le mot "normal", je n'en ai pas trouvé de mieux). Une personne qui s'estime suffisament n'aura pas envie de mettre fin à ses jours dans tous deuils.

Ensuite, les émotions n'ont pas pour but de faire revenir les personnes décédées ou de faire revenir un ex. Quand on va jusqu'au bout des questionnements qu'elles suscitent, on découvre des choses sur ce dont on a besoin (et on n'a jamais besoin d'une personne mais on a besoin de ce qu'elle nous apporte ou justement de ce dont elle nous a privé : amour, amitié, affection, projets...). Les émotions liées à la perte de quelqu'un noys renseigne sur ce

[Anonymous]

[suite cause bugg]

Aujourd'hui ton ex est revenue, et c'est formidable pour toi. Seulement tu éprouves des angoisses importantes qui t'empêchent de profiter pleinement de ton bonheur.

Même si elle s'en va de nouveau, pourquoi cela t'angoisserait-il ? Tu es quelqu'un qui peut vivre et mener sa barque sans les autres. Donc cela signifierait autre chose de bien plus profond dont il te serait sûrement profitable de prendre conscience afin d'y travailler.

Je constate que tu as renié ta tristesse pendant la rupture... Il semble que maintenant elle te retombe dessus. Refouler ses émotions, c'est s'attendre à se les prendre en pleine face un jour où l'autre, un peu comme un boomerang.

Je ne recommande pas d'agir, car on est bien d'accord que sous le coup de l'émotion on peut faire n'importe quoi. Je suggère ici de se questionner pour se connaître. Et c'est ainsi que l'on peut s'aimer véritablement et s'apaiser.

[MlleBulle]

. Modifié le 20 mai 2016 par MlleBulle

[Anonymous]

Le ciel gris et orageux n'est qu'un élément extérieur ;)

En revanche, si je me lève et que je me sens déprimée et angoissée à l'idée d'aller au travail, je ne vais pas juste attendre que ça passe, je vais en trouver un autre...

Autre exemple : si un danger te menace, tu seras bien contente que la peur provoque en toi une montée d'adrénaline qui te permettra de courir plus vite.

Si tu es triste rapport à une rupture, tu pourras ainsi réfléchir à ce qui te rend triste et trouver des solutions pour que plus jamais tu ne revives une telle situation dans ton couple (avec ton ex ou un autre).

Les émotions ne sont pas juste des parasites, mais des outils qu'il est bon d'apprendre à utiliser.

[Bidule]

Je viens de lire vos échanges. Comment avez-vous réussi à surpasser l'angoisse, après la rupture?

Je ne sais pas si vous avez connu ça, je parle des ces moments où ça tangue, ça vacille, où on a l'impression qu'on va tomber dans un gouffre : une angoisse très forte. Je trouve que c'est le plus dur à supporter : moi, il y a des moments où ça m'envahit complètement et donc c'est très dur de l'interroger cette angoisse. Essayer de la comprendre (peur de l'abandon vécu dans l'enfance et réactivée ? angoisse de mort imminente ?) ne change rien dans mon cas.

[Anonymous]

Bonjour,

Essayer de la comprendre c'est bien, mais la ressentir c'est mieux (même si on est d'accord, c'est loin d'être agréable).

Quand les crises d'angoisse se pointent, pleure, crie dans un oreiller, tape sur des cousins. Laisse les souvenirs douloureux refaire surface avec ton ex ou ceux de ton enfance.

Et surtout, un point très important : ne culpabilise pas... Quelqu'un qui a des montées d'angoisse est quelqu'un qui a vêcu des choses très difficiles dans sa vie et ne s'est jamais permi de le ressentir. Ce n'est pas de ta faute, et surtout ce n'est pas une marque de faiblesse : ça veut dire au contraire que tu as tenté de surmonter tout ça avec courage, mais que maintenant tu as besoin d'évacuer.

Je suis dispo si tu veux en parler en mp.

[Bidule]

Oui, je veux bien pour le mp.

dans mon cas, les crises d'angoisse ne s'accompagnent pas de pensées (et c'est un état très différent de celui où on est triste et où on a envie de pleurer, ça je connais aussi) : c'est quelque chose qui me tombe dessus, me terrasse, avec des sensations physiques pas top.

[veuloublier]

Salut, moi c'est le contraire, je me laisse accabler par mes émotions et ça a toujours été ainsi... ça m'accable à un point fou. Par exemple, il m'a trompé et m'a laissé sans me parler, du coup, j'ai souvent un mélange de tristesse et de colère que je n'arrives pas à géré surtout avec toutes les images.