Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#184601
Salut à tous,

Je suis fille électrique alias marie (ancien pseudo). J'ai un besoin urgent de votre aide, car je dois prendre une décision rapidement et je ne sais pas quoi faire.

Je vous fais un résumé rapide de mon histoire : 4 ans et demi de relation dont une année à l'étranger tous les deux mais pas ensemble (au premier semestre on se voyait toutes les trois semaine, puis après étant hors europe, on a réduit nos prétentions). Relation passionnée au début avec une brusque tombée des masques vers un an et demi de relation et première rupture de sa part sur le mode "je sais pas ce que je veux, tu es trop dépendante, tu m'aimes trop, je ne t'aime pas autant que toi". S'en sont suivi de multiples ruptures de sa part à lui : dix pour être précise, qui duraient plus ou moins longtemps (aucune nouvelle venant de lui pendant quelques jours ou carrément un mois) et se terminaient à 21h30 en bas de chez moi à l'écouter pleurer dans mon interphone, puis au premier regard en vis à vis, je craquais de nouveau. Couple parfait en apparence et copain modéré, mais dans l'intimité, ces ruptures à répétition ainsi que les reproches perpétuels, les sous entendus (comme quoi, il trouverait mieux...etc.) constituaient une véritable démolition en règle. Bref cela a précipité ma chute psychique : j'essayais tellement de répondre à ces demandes contradictoires j'avais l'impression que mon identité allait éclater en mille morceaux, et ça n'allait jamais et puis il y avait les engueulades provoquées par lui (ça je m'en suis rendue compte que plus tard) au milieu de la nuit entre deux heures et quatre heures du matin. Conjuguées à de graves problèmes familiaux et une absence totale de soutien de la part de mes parents, je me suis effondrée après mon stage validant mon master 2 (mes parents m'avaient littéralement foutu à la porte cette année là, et je voulais absolument valider mon master contre l'avis de mon psy qui voulait m'hospitaliser direct). J'étais heureuse d'entrer à la clinique, et c'est d'ailleurs moi qui prenait la décision, le médecin m'a d'ailleurs dit que ct la seule solution pour que mes parents mesurent l'ampleur des dégâts et croient à la gravité de mon état (ils croyaient que je simulais LOL). A cette époque, je dormais dix huit heures par jour environ. Hospitalisation pendant deux mois au cours desquels j'ai pu avoir un peu d'air pour respirer dans tous ces problèmes. Aucune visite de la part de mes parents et une de la part de mon ex actuel car je l'avais supplié de venir (les médecins m'avaient dit qu'il fallait que je négocie la fin de la relation pendant que j'étais assistée par le dispositif médicalisé, et entourée de professionnels). Pour moi il était impossible que cette histoire se termine, je ne POUVAIS pas l'envisager. J'étais littéralement obsédée par cette visite et j'ai passé les deux semaines la précédant à écrire des lettres et des lettres essayant de lui prouver que j'allais lui convenir (mais ça n'allait jamais, et il fallait que j'aille à l'inverse de mes sentiments pour qu'il daigne me regarder : être totalement froide et indfférente alors que je suis quelqu'un qui aime montrer ses sentiments), l'angoisse ne quittait pas mon ventre.

Bon j'accélère, sortie de la clinique après deux mois, j'allais un peu mieux, grâce aux médicaments qui me faisaient beaucoup dormir et amortissaient les chocs. Pour mon anniversaire, il m'appelle et me sort : "on va pas discuter au téléphone quand même" et insiste pour qu'on se voit : je lui dis vaguement que je ne suis pas sûre d'être là. RDV : tout allait bien, je contrôlais mes émotions, la situation, et répondait poliment mais le plus évasivement possible aux questions. Là, il sort sa botte secrète, un cadeau d'anniversaire : un bouquin intitulé 'ce livre va vous sauver la vie". Devant l'aplomb de ce cadeau, je fonds en larmes, ce sur quoi il m'attrape violemment par le bras et me dit : "on va pas se donner en spectacle maintenant qu'on est plus ensemble, déjà que quand on était ensemble, c'était continuel" (genre c moi la pauvre tarée). Bref ça se termine en bas de chez moi avec lui qui me demande de monter en minaudant parce qu'il veut voir la gueule de mes colocs alors que je suis en train de sangloter violemment (plus tôt dans la conversation, il m'avait dit : "toi t'habite avec deux mecs, vu ton image déplorable des hommes, ça m'étonne" lol). J'apprends par lui qu'il part à l'autre bout de la planète pour deux ans.

Pas de nouvelles jusqu'en mai, très difficile de penser qu'il part (javais posté sur le forum pour me donner du courage et éviter de l'appeler) et que je ne pourrais pas l'appeler. Mai : un email de sa part, le lendemain de ma première nuit avec un autre homme. Cordial, simple, froid, il me demande des nouvelles. Je réponds un ton encore au dessous (extrêmement cordiale et extrêmement froide) avec prudence en mettant un terme à la conversation. S'ensuivent quinze mails sous entendant tous ma moralité douteuse, et me piquant sur le domaine des droits de l'homme dans lequel je suis très engagée. Je pète un plomb au bout du quinzième mail et il me répond un mail à vernis intellectuel cherchant à m'impressionner, tout en multipliant les sous entendus sur le fait que je ne sais pas garder mon sang froid, que ma famille est conne...etc. Une phrase dans ce mail me réveille : "quoiqu'il en soit je t'ai tendu plusieurs perches et tu les as attrapées". Bref, j'en conclus après de multiples recherches, vu son degré de haine gratuite à mon égard à la fin de la relation, que c'est un pervers narcissique et que mon problème psychique, c'était lui (ce qui explique pourquoi mes psys rigolaient quand je leur disais de me trouver une quelconque pathologie).

Je change d'adresse mail, le bloque sur l'autre en me disant que c'est mort de toute façon, mais la culpabilité me rattrape, et je lutte contre les regrets (avec succès). Pas de nouvelles jusqu'à mon anniversaire dernièrement : il appelle chez mes parents (qui le haïssent) et demande instamment à ce qu'on se voit pendant ses vacances en France à quatre reprises durant la conversation. Je lui demande s'il a vu que j'avais changé d'adresse mail, et il me dit "oui, j'ai d'ailleurs répertorié toutes les adresses que je te connaissais et envoyé des tonnes de mails". Bref, je réponds que mon emploi du temps est chargé, et que je ne promets rien, et depuis lors, je ne fais rien. Même si reprise d'angoisses dès le matin avec les compulsions pour les calmer, cauchemars la nuit et sentiments toujours là. Je sais, vous allez vous dire que je suis tarée :roll: , je me rends compte que ces sentiments ne collent plus avec la réalité, que la personne des débuts de notre relation, qui était littéralement parfaite n'existe pas en fait et que c'était un masque pour mieux me mettre sous emprise, mais ça faisait tellement VRAI. J'ai envie de le voir une dernière fois, mais chaque fois, je finis en larmes pendant deux jours ou par dormir pour oublier.

Bref que pensez vous que je doive faire ? Sachant que c'est ma dernière chance sans doute de lui démontrer que je tiens à lui (en acceptant de le voir), et qu'il repart début janvier.

Merci de vos conseils (aussi je veux bien que vous disiez comment me comporter lors de cet entretien). Désolée pour la longueur de ce message, je pensais que le contexte était important!

Bonne journée,

Marie
#1343234

Salut filleélectrique!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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#184621
Salut Marie,

Ton histoire est très touchante et on ressens bien le calvaire par lequel tu es passé. Mais s'il te plait ne t'infliges pas autant de souffrances et prends le temps de te reconstruire.

Tu as tellement voulu lui plaire que tu as fini par perdre l'essentiel... toi même.

C'est normal que tu es perdu tous tes repères et le pire dans l'histoire c'est que ton ex devient le seul point mire qui te fasse avancer. Toujours vers le passé...

On dirait le syndrome de Stockholm ou l'otage tombe amoureux de son ravisseur.

Je dis pas que ton ex est quelqu'un de mauvais, mais il profite de la situation et ne t'aide pas du tout. Toi tu as besoin de vivre pour toi et de ne plus être dépendante de lui. C'est comme une drogue. Ça fait mal au début, mais avec le temps la souffrance passe.

Et j'ai l'impression que tu n'es pas encore prête à le revoir. Et si tu penses vraiment que c'est l'homme de ta vie, ça ne sera pas la dernière occasion, mais pour l'instant TA priorité c'est de te reconstruire toi et ce jour là seulement tu pourras avoir une vraie discussion avec lui et savoir vraiment ce que tu ressens.

Parce que là tu es encore entre le besoin et l'envie...

Je sais pas si ça va t'aider, mais n'hésites pas si tu as des questions.
#184632
Pourquoi veux tu le revoir? ça ne t'a pas suffit? Tu es maso? Ce mec est bidon et nocif pour toi! Il a un comportement inqualifiable!!!
Si tu le revois, tu replonges à coups sûrs! Tu as déjà failli y laisser ta peau une fois, tu es en psychanalyse, arrêtes les frais tout de suite et laisses le s'exiler où il veut, ce n'est plus ton problème. Tu as besoin de te retrouver, et de prendre soin de toi. Tu t'es trop négligée ces derniers mois, fais attention à toi. Là c'était l'hôpital, ça pourrait être la psy qui te guette si tu décides de retourner vers lui ne serait ce que quelques heures, il finira par te détruire et ne se préoccupera pas de toi comme il a su le faire lors de ton hospitalisation...
#184636
Merci beaucoup pour ta réponse Limelight (et aussi d'avoir eu le courage de lire cette histoire pathétique jusqu'au bout), tu as parfaitement cerné le problème. Ce qui me fait hésiter, c'est qu'en cas de refus de le voir, je risque d'attendre jusqu'au milieu 2011 (son retour en France)...

Merci Fanette, tu as raison, en fait, j'avoue qu'après avoir écrit toute l'histoire, j'ai eu le ressenti qu'il n'y avait qu'une seule chose à faire : ne pas le revoir. Mais n'étant jamais sûre de moi depuis cette histoire, je voulais avoir des avis sur la question. Et oui, c'est une forme de masochisme : je comprends pourquoi certaines femmes battues reviennent toujours vers leur bourreau : c'est un peu comme si j'avais investi la totalité de mon être dans cette carcasse vide d'émotions et que ce dont je ne pouvais me détacher, c'était de moi même (toutes mes qualités que je lui ai donné en pâture), mais comme il est un véritable tonneau des danaïdes, ça ne lui suffisait pas, il en fallait toujours plus et l'optimiste que je suis, la débordante d'énergie est devenue complètement dépressive, comme un animal apeuré. Vous écrire m'a permis d'avoir une vision globale de la situation. Mais je pensais lui envoyer ce mail quand même, une forme de victoire sur moi même, lui dire que je ne le craignais plus, que je pouvais me tenir droite en face de lui et lui dire ce que je pensais sans avoir peur des conséquences.

Bref vous en pensez quoi ?

Merci encore de votre aide

Bien à vous
Modifié en dernier par filleélectrique le 30 déc. 2009, 14:51, modifié 1 fois.
#184653
Bon allez les loulous, c'est décidé j'envoie ce p*** de mail. J'ai juste supprimé les PS et j'ai dit qu'on ne pouvait pas se rencontrer car j'étais ailleurs. Rien que mon état ces deux derniers jours prouve que j'ai pas besoin de lui pour me sentir bien, bien au contraire : dès qu'il m'appelle, je repasse toutes mes journées à dormir ou à me tirer les cartes sur internet (extrêmement nocif pour les largués). Après tout, je ne risque rien. Je n'ai aucun moyen de m'attirer sa considération et la possibilité de recommencer une histoire est hautement improbable, rien qu'en prenant en compte notre situation géographique. Il FAUT que je passe à autre chose. Que je me fasse du bien comme vous dites. Allez, je vais le faire, je vais avoir ce courage!

Bilan des deux derniers jours : NADA. Passé mon temps à cogiter à me nourrir sur le pouce, hypnotisée par ces conneries de voyances devant mon ordi. A être OBSEDEE par lui, et qu'est ce qu'il va penser si je fais ceci ou cela, quel est le meilleur choix. Je suis dans une grave impasse, il n'y a pas de bonne solution. Quoique je fasse, je vais souffrir inutilement. Allez les loulous, j'envoie ce mail. Alea jacta est. Hasta la vista.

PS : je risque d'avoir besoin de votre soutien dans les prochains jours : sa réponse, et les regrets qui s'ensuivent toujours quand je me rebelle. Faudra m'aider à tenir ma ligne de conduite. Ce mail c'est moi.
#184654
Salut Marie,

Je pense que c'est une bonne idée d'écrire ce mail... mais pas pour lui. Pour toi. Tu as besoin de voir les choses plus clairement et lui écrire ça ne le fera pas revenir..

J'ai toujours pensé qu'il fallait savoir se mettre au dessus de toute attaque et j'ai l'impression que c'est votre mode de communication. D'où peut-être une certaine surenchère qui t'as amené là où tu le sais.

LA violence amène le chaos. Et tu as besoin d'apaisement.

Si jamais tu devais lui écrire, dis ce que tu as envie de faire toi pour toi. Mais sans jamais tombé dans la provocation. N'attends pas son approbation, il s'en fout je pense, ce qu'il doit aimer c'est de savoir qu'il a un contrôle sur toi et en lui disant qu'il ne l'a pas tu finis par lui dire le contraire.

Ce n'est pas facile d'être détaché.

Pour l'instant tu as toujours beaucoup de colère.

Alors tant que ça sera le cas, tu ferais mieux d'écrire pour toi, à nous ou qui tu veux, mais ne lui déballe pas tes sentiments comme ça. Tu as suffisamment souffert pour qu'il en rajoute une couche.

Je sais que c'est difficile et au fond de toi tu as sûrement envie d'hurler, mais ne lui tends pas le bâton. Parle lui quand ça sera le bon moment où reste vague et dis lui que pour l'instant tu as besoin de prendre de la distance pour te retrouver toi et que ça ne t'amuses plus qu'il revienne quand ça lui chante.

FAIS toi respecter. Tu mérites beaucoup mieux que ça, je t'assure.
#184659
Bon, c'est fait, limelight, je l'ai envoyé.

Je suis sûre que c'est la décision juste (je n'ai aucun doute là dessus), et mon mail est dénué de colère. Juste lasse, lasse à un point que j'en suis fataliste.

Je sais aussi pour avoir expérimenté cette sensation à de multiples reprises que la culpabilité va finir par remplacer ce sentiment. Oui, il va me démolir suite à ce mail. Je vais m'en prendre plein la tête. Et il est fort possible qu'il prenne une décision irréversible mais qu'est ce que ça changera ? Il m'a tellement cassé les dents sur le trottoir que je ne crains plus rien. Mais j'ai une vie à construire et il est clair que tergiverser des heures pour me rendre différente de ce que je suis pour lui convenir m'empêche de m'accomplir par ailleurs. Pour savoir la meilleure stratégie à adopter confine à l'absurdité.

Je compte sur votre soutien. Les jours qui viennent vont être très pénibles, d'attentes, de regrets, de culpabilité. La différence avec le début de cette histoire, c'est que maintenant je peux anticiper. Et que je sais qu'il faut parfois savoir fermer définitivement des portes sous peine d'être un mort vivant.

Je vous remercie du fond du coeur.
#184666
Bonjour filleelectrique:
Bon je ne vais pas y aller par 4 chemins. Mon double (fanette) a tout dit je crois!Et lorsque j'ai eu fini de lire le mail qe tu veux lui envoyer, j'ai eu un mot marqué en plein devant moi: CONNERIE!!
Non mais là je suis désolée mais ce n'est même plus du masochisme mais de la connerie!
Tu lui ouvre en grand les portes!Tu l'autorise de nouveau à te persécuter!En lui citant tout ce qu'il t'as dit et en faisant un roman, il ne pourra que découvrir que tu es encore totalement instable. Tu n'as plus rien à voir avec lui!PLUS RIEN!Il t'as détruite psychologiquement et tu lui fais l'honneur de lui envoyer des nouvelles!Et de l'autoriser à te parler de temps à autre? Mais si j'étais ton ex, je te rirais au nez!C'est comme s'adresser à un enfant: "bon attention hein si jamais tu déconnes je sévirais!" Ce mail tu ne l'envoie pas!Tu le garde pour toi. Tu dois te reconstruire car on met des mois voir des années à se sortir de l'emprise qu'à pu avoir une personne sur nous!
Des personnes comme ton ex sont des gens à éviter pour notre bien psychologique!Ils n'apportent que du mal!Tu sais très bien comment ça va se finir si tu le revois en plus!Il n'a jamais été cet être parfait!Ce n'était qu'un masque et j'ai bien peur que de l'autoriser à revenir dans ta vie, n'aggrave encore plus les choses pour toi!Pour lui c'est tout bénèf!Une personne fragile à torturer psychologiquement!
NE PENSE QU'A TOI!
#184675
Il y a pourtant des façon plus simple de fermer une porte, c'est de ne rien dire.
Là tu l'as maintient ouverte mais pas de la bonne façon...

Tu vas t'en prendre plein la tête!

Mais je finis par penser que tu es un peu maso ;)
#184689
Marie, quelle idée de lui avoir envoyé ton mail !
La seule réponse que mérite ce type et ses manipulations c'est le silence. Un grand silence, et définitif.

On dit qu'aimer quelqu'un c'est lui donner des ailes. Lui t'a mis dans une cage (avec ton inconsciente participation, soit, mais de sa part à lui, c'était — je pense — parfaitement conscient).

Dans ton mail tu lui donnes une quantité gigantesques de pistes à utiliser contre toi, tu dévoiles tes cartes à un tricheur pathologique, qui n'a pas besoin de ce cadeau supplémentaire pour te manipuler.
Bon, tu lui a envoyé le mail, tu n'as pas pu résister à l'attrait de ton passé et à l'attirance du vide. C'est fait, c'est fait, on peut pas défaire, alors on va pas épiloguer là-dessus.

Ce que tu peux faire en revanche, c'est à présent, limiter les dégâts : jette cette adresse mail, détruit toutes celles qu'il peut encore connaître, et surtout, ne le vois JAMAIS. Pas la peine de le prévenir, surtout.

Car à quoi cela te servirait-il de le revoir ? Sinon à risquer de te détruire à nouveau ?
Ici, je pense à Nietzsche. A se pencher vers l'abîme, il faut rester bien conscient de la conséquence : "quand tu regardes l'abîme, l'abîme aussi regarde en toi".

Alors, si tu veux mon avis, qui a le mérite d'être clair, et concis pour une fois : tu te tais et tu t'en vas. Définitivement.

Courage.
#184696
Ton diagnostique a été posé et il est juste: pervers narcissique. Et tu sais qu'il n'y a rien à attendre de ces hommes-là. Ils ne changent jamais. N'aiment jamais. L'autre n'est que le réservoir d'énergie dans lequel ils puisent pour se nourrir. Ce sont des êtres destructeurs et nocifs. Dis-toi que s'il était moins habile, il te taperait dessus depuis longtemps. Seulement, il a des mots. Et des mots qui font mal. Et il t'a mise sous dépendance psychique. Parce que les pervers sont des prédateurs et qu'ils savent repérer leur proie, la proie idéale, au milieu de milliers d'autres. On ne tombe pas par hasard sur eux. Je suis passée par là. J'ai un jour, en thérapie, admis que je l'avais "invité" à entrer en moi. Comme on invite les vampires à venir chez soi dans les mythes. Ce n'est pas du masochisme car le masochiste tire de la jouissance des peines qu'on lui inflige: c'est de l'auto-destruction. Il est ton arme de destruction massive. Et, tant que tu n'auras pas compris ce qui te pousse ainsi vers ta perte, tu seras sans cesse attirée vers lui. Ce n'est pas lui que tu aimes mais son potentiel léthal. Et ce qui l'attire en toi, c'est la jouissance qu'il peut tirer de ta totale destruction. Tant qu'il n'aura pas réussi à te briser, il reviendra. Sauf si tu y mets fin. Sauf si tu cesses d'être la "proie idéale". Le jour où tu n'entreras plus dans son schéma, il cessera de te donner des nouvelles. C'est la raison pour laquelle il venait si peu te voir à l'hôpital: il pensait que tu ne te relèverais pas. Il pensait t'avoir psychiquement tuée. Et tu t'es relevée. Et tu es redevenue une proie. Et il t'a de nouveau traquée. Et tu es de nouveau entrée dans son jeu.

Encore une fois, seule toi peut y mettre fin. En ce qui me concerne, j'ai pu échapper à l'homme qui avait tenté de me briser. Et j'ai pansé presque toutes les plaies. Elles font encore mal, parfois. Mes amies me parlent de celle que j'étais devenue sous son emprise. Et cette femme-là, que je ne suis plus, je ne la reconnais pas. Elle était perdue. Faible. Incapable de se battre pour son avenir. Cette femme est derrière-moi. Je me bats désormais. Et je te souhaite la même chose.

Courage à toi!
#184974
Bonjour,

Je vous remercie de vos réponses.

Je ne suis pas une douce imbécile écervelée (peut être me suis je mal fait comprendre). Je suis juste une fille gentille, sensible et qui, quand elle aime, ne fait pas les choses à moitié (de ce que j'ai pu lire sur ce forum, vous êtes plutôt ce style de personnes). Ce genre de relations arrivent à des gens très bien, non dénués de bon sens (j'aime bien ton message althela sur la différence entre masochisme et autodestruction, et je souscris à ton avis, mais je pense quand même que ça peut tomber sur n'importe qui veut bien faire, est empathique et gentil un tant soit peu). Je fais partie des personnes qui pensent que la gentillesse est une valeur à cultiver, rare, même si certains considèrent que c'est de la connerie. J'ai appris à accepter cette part de moi même et à faire avec, alors revenir en arrière maintenant me paraît bien trop coûteux. Je ne comprends pas que vous qui savez ce que c'est que de perdre la tête par amour soyez si prompts à fustiger toute dérogation aux règles. Ca fait un an et demi que la rupture est consommée, et que je me bats contre moi même, et lui écris des lettres que je ne lui ai jamais envoyées (enfin ces derniers mois beaucoup moins). Avec cette dizaine de ruptures à répétition, je suis très au fait du comportement à avoir dans ce genre de cas. J'ai serré les dents quand j'ai SENTI l'avion décoller du sol français pour deux ans, j'ai serré les dents quand il a cherché à en savoir plus sur ma vie, j'ai serré les dents à son anniversaire pour ne pas l'appeler (juste avant son départ pour l'autre bout du monde). Je pense donc que je suis plus forte que vous ne le laissez entendre, même si je sollicite vos conseils, qui sont toujours judicieux.

En l'occurrence, j'ai reçu un mail de plates excuses de sa part (première fois que ça lui arrive, ya peut-être du progrès...mais je suis définitivement perdue pour lui, trop tard!) m'expliquant qu'il "était allé trop loin et avait surenchéri par colère, maladroitement" car il voulait vraiment que je lui parle de moi (ce que j'ai évité le plus possible, me contentant de généralités évasives). Il insiste pour qu'on se voit "vu le peu de temps qui nous est imparti" (ce "nous" me dérange, mais passons). Me connaissant par coeur, je me suis embringuée allègrement dans des mensonges (comme quoi j'étais à mille km d'ici) afin de ne pas pouvoir revenir sur ma décision de ne pas le voir sous peine de vraiment perdre la face. C'est d'autant plus difficile que j'ai rêvé de cela sans y croire pendant près de trois ans.

Je ne sais pas si c'est sincère ou pas, si je me trompe sur son compte, perversion narcissique ou pas, je sais que le doute est mon pire ennemi, et que je vais devoir le combattre sans faillir. Depuis son mail, je me prends à repenser à son visage, ses bras qui m'enserraient...etc. A penser que là si je voulais, nous pourrions passer une dernière nuit ensemble, mais je ne le ferai pas (et si je ne peux pas dire cela librement ici, sans me faire taper les doigts, alors où et à qui pourrais-je le dire??? Le dire n'est rien, tant que les actes ne suivent pas, cela permet de se libérer. Avec lui, je rougissais sans cesse des sentiments que je ressentais, je devais littéralement les cacher pour paraître insensible, et qu'il veuille me conquérir sans cesse. Aussi hallucinant que ça puisse paraître, la rupture m'a permis de lui dire (virtuellement) tous mes sentiments, de les lui écrire, de les lui chanter (sans qu'il le sache). C'est ma façon à moi de me libérer alors ne me jugez pas s'il vous plaît, laissez ce flot se tarir de lui même car tant que cet immense amour m'habitera, une grande partie de mon énergie sera gâché.
Ce qui me stupéfie, c'est l'aplomb avec lequel il revient, comme si rien ne s'était passé, et que dans son mail, il parle de nous comme si nous étions ensemble, c'est quelque chose de presque effrayant. Je confirme, si lui revient (même si c'est pas forcément pour reprendre une relation), tous les ex reviennent (d'une certaine façon) et la méthode fonctionne : il suffit d'être avec un gars pour qui il faut être inaccessible pour l'intéresser afin de s'en rendre compte.

Bon allez, je n'ai que trop parlé, je vous ai ouvert une partie faible de moi même, mais ce n'est pas moi dans la totalité. Ne me jugez pas.

Vous remerciant de votre attention,

Bien à vous
Modifié en dernier par filleélectrique le 30 déc. 2009, 14:59, modifié 1 fois.
#184988
Personnellement je ne te juge pas et ne fais que donnez mon avis d'après ce que tu donnes. A toi de faire le tri dans tout ce qui est dis. Chacun ici parle avec son coeur, son ressenti et son vécu, comment ne pas faire d'amalgame par rapport à soi.

Chaque histoire est unique, mais certaines situations nous rappellent certains souvenirs, douloureux ou pas.

Comme tu le dis tu es quelqu'un d'entière, même si tu caches encore derrière tous ces mots et toutes ces phrases. Tu donnes tout, mais tu prends tout aussi! Peut-être gagnerai tu as être plus simple et dire simplement ce que tu ressens.. je sais pas, juste une suggestion.

En tout cas ne doutes pas que la plupart des gens ici veulent t'aider. Mais chacun à sa façon.

Je te souhaite bon courage et pour ma part je suis toujours là si tu as besoin..
#184990
Merci beaucoup limelight, et ne t'inquiète pas, j'ai parfaitement conscience que vous voulez m'aider sinon je ne prendrais même pas la peine de m'expliquer si longuement.

Oui je suis compliquée et j'aime les mots (j'adore même circonscrire les sentiments avec des mots). Pourquoi changer ? J'ai foi en l'avenir et en ma capacité à être aimée un jour telle que je suis.

Merci pour ton soutien,

Bien à toi
#184991
Oui je comprends, même si je pense que c'est plus simple de ressentir les choses simplement que de vouloir tout expliquer.

Je dis ça, mais je suis pas le meilleur exemple et j'en ai connu des prise de tête à ne pas dormir pour essayer de comprendre!

:?

@+ fille électrique, tu portes bien ton nom ;)
#185001
Moi j'ai quelques questions qui à la limite pourraient même tenir dans une seule...
Tu as dit que tes parents le détestaient, tu as dit qu'il était parti à l'autre bout du monde alors ma question est: où crois tu que votre histoire va vous mener si toute fois elle reprenait? Parce que je pense que si tu le revois et qu'il te fait du grand théâtre, tu vas (re)craquer et repartir avec lui dans quelque chose qui mènera où? Je te pose la question...
Entre tes parents qui ne veulent et ne peuvent pas le voir et les quelques milliers de kilomètres qui vous séparent, je me demande bien à quoi tu rêves...
#185021
Oui, Limelight a su tirer l'essentiel de mes longs posts. Je l'aime (d'une certaine façon), mais je ne veux pas retourner avec lui. Et c'est précisément pour cela que je m'astreins à ne pas aller le voir (ça ne sert à rien).

Je sais que je ne retournerai pas avec lui, non seulement à cause des contraintes matérielles, mais aussi et surtout à cause du potentiel de souffrance de cette relation. Comme ça faisait plus d'un an que je l'avais pas vu, et au vu des circonstances, j'ai voulu posté ici pour me prémunir des conséquences d'un éventuel craquage (le voir), à titre de prévention et de la frustration que ma décision provoque de toute façon.

Mais ça va, là je vais bien, c'est moins pire que ce que je pensais. Et plus de contacts.

Merci à vous,

J'ai les pieds bien sur terre, ne vous inquiétez pas.
#186677
Resalut compagnons de misère,

Aujourd'hui descente aux enfers, ce soir était la dernière soirée que je pouvais le voir avant de repartir à l'autre bout du monde.

Je pensais gérer, j'ai du lutter aujourd'hui contre les insidieux : "et si, pour une fois, il voulait vraiment faire la paix" ou les "tu as été cruelle et injuste, lui ne demandait qu'une chose, te voir, il avait l'air de vraiment le souhaiter, et toi tu l'as remballé en une seule phrase". Peut être que je me trompe, après tout, c'est peut être pas un pervers. C'est peut être moi qui ai un problème. Et puis je repense à tous ces longs mois (ça fait à peu près trois ans, d'une façon ou d'une autre) où j'ai attendu un signe de sa part.

Ce soir, dans les rues glacées, sous la neige, les larmes coulaient sur mes joues, et je pouvais pas les arrêter. J'avais envie de m'assoir dans un bar, et de boire "avec lui" (dans ma tête) le verre qu'on s'offrirait jamais ensemble. De sangloter sur mon chocolat chaud toute seule à parler aux courants d'air. Je sais que je ne dois pas le voir, mais mon coeur saigne et m'en fait voir de toutes les couleurs aujourd'hui. Après-demain, il part définitivement (jusque mi-2011) et c'est une nouvelle déchirure. Je ne comprends pas pourquoi je vis tant de ruptures avec cet homme, quand c'est fini, il y en a toujours une autre qui pointe le bout de son nez. Ce soir sous la neige, en pleurant comme une désespérée (mais sans sangloter pour pas que ça soit trop visible, en silence et avec une expression inverse sur le visage), je me suis encore engluée dans cette tristesse impénétrable : je la déteste, elle est vraiment atroce, je la connais tellement par coeur, cette lassitude intense, que j'ai pensé un instant que je préférerai mourir. Je sais que j'en ai pour des semaines à regretter mon choix : cette fois-ci, en refusant de le voir, c'est moi qui me serait blessée toute seule. Pas lui... Et ben vous savez quoi, avec lui, c'est toujours la même chose, pas de bonne solution : soit je me blesse moi même et je me déteste, soit il me blesse et je me déteste. Pour en arriver au même point, n'aurait-il pas mieux valu que je me laisse blesser par lui? Puisqu'au final je l'aime toujours et le laisser partir comme ça, ça me rend malade (je vous parle même pas de demain, dernier jour sur le sol français : je vais pleurer comme un bébé sur ma couette et dormir toute la journée, et finir la journée déshydratée avec des yeux terribles et tellement mal derrière les globes oculaires. Je connais le scénario par coeur...). Ma tristesse est si terrible parce qu'elle est inconsolable : jveux dire, ya pas de bonne solution pour la résoudre. Dans les deux cas, je souffre pareil. C'est pour ça que je suis tombée en dépression : impression d'être dans une impasse avec lui, impossible de reculer ni d'avancer. Le pire, c'est que j'aimerais rebrousser chemin, lui dire ciao et m'en aller, mais j'ai beau faire, le pervers ne permet pas de trouver d'autre échappatoire que couper. Se couper de ses émotions. Puisque je l'aime toujours, mais qu'il est impossible de régler les choses avec lui une bonne fois pour toute, il m'est impossible de trouver la paix sous cet angle-là. Il faut que j'accède à un autre plan de ma vie. Que je renonce à pleins de choses qui faisaient celles que j'étais (théâtre, violon que j'ai travaillé deux heures par jour pendant 15 ans. Je suis incapable de le retoucher parce que chaque fois, ça réveille une période de ma vie, et contempler celle que j'étais me rends profondément triste), parce qu'elles sont sur le disque dur vérolé. C'est ça que j'ai pensé ce soir : tu n'as pas d'autre solution que couper. Considérer que tout ça n'a jamais existé, et que tu as rêvé tout ce qui s'est passé. Sinon, avec son fantôme qui rôde, là, tu pourras jamais t'en remettre. C'est très spécifique à la rupture avec une personne comme ça. Comme décaler les choses, pour que plus rien de commun avec l'ancienne vie ne convoque des souvenirs traumatisants. C'est terrible (il faut faire en sorte que notre monde intérieur nous devienne complètement étranger, s'en moquer, le dénigrer pour qu'il parte... alors que, comme dans un déménagement, on retrouve des tas de choses signifiantes (un air, une lettre, un mot...) au fur et à mesure que les cartons s'empilent : et chaque fois, faut se tromper soit même contourner l'instant d'émotion en se foutant ouvertement et avec désinvolture de cet éclat de miroir qu'il nous a été donné de voir une dernière fois).

Je n'ai pas été dans ce bar boire mon chocolat avec un cher et tendre virtuel. J'ai pensé à vous, fait bonne figure devant ma coloc, j'ai pris la tablette de chocolat, et je me suis enfermée dans ma chambre, pour vous écrire. S'il m'appelle ce soir pour réitérer sa demande qu'on se voit, Dieu sait ce que je répondrai. Jme sens fragile là. Pas au bord de l'appeler, mais jpense à tout ce temps perdu l'an dernier à me tirer les cartes, à attendre l'hypothétique moment où il m'appellerait, et je me dis, "là cette année, ça va être pareil, mais tu SAURAS que c'est TOI qui a refusé de soulager cette souffrance". Tous ces longs mois... Le reverrai-je même un jour. Donc s'il m'appelle, je ne réponds de rien. D'ailleurs, s'il me connaît si bien qu'il le prétend, il va m'appeler... Je le sais. Quelque part, s'il m'appelle, mon oui sera une façon de lui dire : "cette fois-ci, ne rate pas ton coup, ACHEVE moi, ne laisse aucune goutte de vie potentiellement régénératrice, non prends tout, toute ma personne, embrasse là toute entière dans tes ailes de vautour et emmène là dans sa dernière demeure. Ne me laisse pas mourir un jour sans toi". C'est bizarre ce que je vous dis, là, parce que - vous allez trouver ça limite malsain -, en marchant sous la neige, après ma réflexion sur la nécessité de me dissocier intérieurement, j'ai eu une pensée bizarre : moi très vieille et lui très vieux qui expire dans mes bras pendant que je lui chante quelque chose (il adorait) en lui caressant les cheveux, et j'ai pensé qu'en le retrouvant si tard et en le berçant vers le sommeil éternel, je ne pourrai m'empêcher de me dire en pleurant, que je n'ai pas assez profité d'être avec lui dans ma vie.

Je suis en larmes sur mon clavier comme un bébé et j'ai envie qu'une maman me serre dans ses bras.

Merci de votre attention et de vos encouragements.
Modifié en dernier par filleélectrique le 04 janv. 2010, 19:52, modifié 1 fois.
#186681
L'amour doit rendre heureux, pas l'inverse. En ce sens tu te trompes de chemin en lui cédant et en lui laissant tout ascendant.

Je n'arrive pas à comprendre qu'une fille aussi intelligente que toi ne s'en rendes pas compte...



Vis ta vie, tournes toi enfin vers l'avenir et laisse le passé au passé. Mais je comprends ta complainte. Bonne chance.
#186696
Merci beaucoup Limelight pour ta réponse si rapide... Ca fait du bien de sentir qu'il y a quelqu'un de l'autre côté de mon clavier, tu peux pas savoir...

Le pire en fait, c'est que je m'en rends compte (je crois que c'est pour ça que j'ai si mal réagi à vos conseils, la dernière fois)... ça me rend malade de m'en rendre compte et de pas pouvoir y remédier... En fait, c'est un double jeu épuisant avec moi-même : je sais qu'il n'est pas bon pour moi, je sais que je l'aime, je sais que je devrais pas, je sais que je l'aime et ainsi de suite à l'infini (l'absence d'autre argument que "je l'aime" pour le camp adverse ne l'empêche pas de me mettre échec et mat à chaque fois (que je le voie ou non, dans cette affaire, non seulement mon ex est un bourreau, mais quand il n'est pas là, il m'a appris à prendre le relais). Je sais pertinemment que ça paraît impossible de le concevoir, et je t'assure que mes amis, qui me connaissent totalement, ont encore plus de mal à le concevoir que toi. Parce que ça ne colle pas justement avec ma capacité à raisonner et mon optimisme (mais là, l'optimisme se retourne contre moi : foi irrépressible en l'être humain. C'est pour ça que je parle de me couper de moi-même : aussi absurde que cela puisse paraître, mes qualités ne me sont d'aucun secours quand il ressurgit...au contraire, elles me sabordent... Par conséquent, je ne peux pas me faire confiance et je dois jouer au chat et à la souris avec moi même). C'est aussi à mettre un terme à cet écartèlement que couper m'aiderait (mais ça implique de renoncer à tout un pan de ma personnalité : passé un temps, ça m'était tellement insupportable que j'ai voulu partir à l'étranger et changer de nom et prénom, aussi parce qu'il détestait mon prénom, mais là je n'ai plus cette envie tant que ça). Parce que j'en peux plus. Nerveusement, c'est pas tenable.

Sinon, peut être qu'il me faut plus de temps... Enfin j'ai vu une émission sur les relations avec des pervers et la psy disait qu'il fallait 3 à 7 ans pour s'en remettre... Peut-être que c'est juste le temps qui me manque. Là j'ai déjà progressé : imaginez : laisser partir l'ex du sol français pour deux ans et ne pas lui dire au revoir ni faire un geste vers son téléphone (ya deux ans, c'était littéralement impensable que je puisse faire ça un jour)...

Je sais que ça paraît compliqué et dingue ce que j'explique (en plus, j'ai une fâcheuse tendance à la digression, mais ça me fait vraiment du bien de pouvoir vous parler et sortir tout ce qu'il y a à l'intérieur...)

J'attaque la deuxième tablette de chocolat : je vous jure, c'est pathétique
#186717
Allez, Marie. Que ce soit "toi qui ait un problème" ou "lui qui soit un pervers", pour reprendre tes mots, peu importe (même si je penche très nettement vers la 2e hypothèse). Limelight a raison, l'amour ça doit rendre … encore plus heureux. Cette relation est toxique, cette relation te détruit. Tu l'écris, tu le sais, et c'est pour cela que tu as trouvé en toi le courage de ne pas y retourner. C'est une pulsion de vie (et la vie ça commence par un arrachement).

Les "dernières fois", c'est très très dur, et je ressens ce que tu dois ressentir. Mais c'est comme ça qu'on fait de la place pour vivre à nouveau des premières fois. Et puis, c'est aussi comme ça qu'on grandit.

Courage, t'es pas seule derrière ton écran.

Bisou,

Théo
BY lolaJ
#186722
Et puis tu sais, tu dis que tu te blesses toute seule en n'étant pas allée le voir, mais c'est faux, parce que là tu as maitrisé la décision, aussi dure soit elle.

Alors qu'en l'ayant revu, tu aurais au moins autant de chagrin et d'espérance, et tu aurais interprété le moindre signe, la moindre parole, et repassé le film 200 fois (au moins) en te faisant souffrir encore plus...

Oui, quelque soit l'origine du problème, cela n'enlève rien à la souffrance...
Mais oui le temps, l'éloignement malgré tout, vont faire leur oeuvre...

Courage , vraiment...

PS...A quoi le chocolat???Tu partages avec nous???
#186728
Merci beaucoup Théodora... Tu dis toujours des choses supers intelligentes, qui font réfléchir et du coup, ça nous tire de notre état émotionnel, l'espace d'un instant.

J'ai particulièrement aimé la réflexion sur l'arrachement au commencement de tout : en plus, c'est exactement ça, un arrachement, une déchirure. Ca me fait penser au cri de la maman qui revoit son fils pour la première fois après des dizaines d'années dans le film "va, vis et deviens". D'ailleurs si on y réfléchit : ce cri est déchirant, on sent un arrachement, et pourtant elle retrouve son fils... Un peu comme moi, il revient dans ma vie, alors que j'avais coupé les ponts et pourtant, je dois vivre un arrachement. Depuis ce matin, je me sens perpétuellement tomber à genoux par terre dans la neige et pousser un hurlement à faire disparaître la terre entière. J'ai tellement envie de faire ça, comme au théâtre, quand on doit hurler notre texte, ou pleurer à gros sanglots pour montrer sa souffrance : le théâtre simplifie les choses en ce que les émotions deviennent une chose naturelle et un tremplin de réactions en chaîne qui ne laisse jamais l'émotionné seul. Faut que je trouve un moyen d'aller à la campagne pour ce faire, le jour où l'avion partira, car je sais quand c'est...Ca fait des années que je me sens de faire ça. Hurler à genoux par terre comme si on m'arrachait le coeur.

J'aime aussi ce que tu dis à propos des dernières fois qui font de la place à des premières. Le problème, c'est qu'avec lui, rien ne peut être réglé comme je le disais et que cette histoire restera un livre éternellement ouvert, un instant non vécu en suspension dans l'air. C'est, en fait, comme une condamnation à perpétuité. C'est pour ça que je disais que je dois vivre sous un autre angle pour recréer les première fois, puisque manifestement, avec la communication impossible qu'il y a entre nous, son double langage, c'est un éternel recommencement, si je ne laisse pas cette histoire là ouverte, comme gelée, pour en ouvrir une autre ailleurs... Je sais, c'est un peu compliqué... Mais le fait est que tout reste en suspens, comme on ferait le deuil d'une personne qu'on saurait toujours vivante (c'est absurde et ça rend les choses insupportable). Pour moi, mieux vaut nier son existence plutôt que laisser son existence m'envahir de souvenirs traumatisants, de deuils impossibles, d'angoisses...

C'est vrai Lola J, je ne pensais plus à cet aspect positif des choses : là, il y a l'interprétation en moins de ses faits et gestes (à part les six demandes qu'il a formulé pour qu'on se voit, et son silence depuis ma réponse sans appel. Je crois qu'il fait la gueule, mais au moins ça lui apprend que sa volonté et son harcèlement ne sont pas tout puissants et ce qu'est la frustration...). Genre la dernière fois que je l'avais vu, il y a juste un an, je me souviens encore du regard "attendri" "tendre" et du sourire qu'il avait eu en me voyant. Mais j'ai peur que la distance en fasse un mythe, c'est un peu ce qui se passe (des fois, j'en suis même à douter de son existence quelque part sur cette planète... :shock: ). J'ai peur aussi de le perdre à tout jamais, que ça le décourage, parce qu'après tout, il a fait un pas, chercher le num de mes parents et eu le courage d'appeler... Que ça fasse trop longtemps après et qu'il m'oublie...je sais c'est con, mais je peux pas m'empêcher d'avoir peur...

Le chocolat, c'est du noir, 70%, c'est le nouveau avec une forme bizarre (genre brevetée, carreaux fins et inclinés). Quand j'avais vu la pub, j'métais dit : "quelle connerie, ce truc, ils savent plus quoi inventer vraiment" (et c'en était suivi une longue réflexion morose sur la société de consommation et la création des désirs, le modelage de nos esprits et la course effrénée vers le réchauffement climatique...)... Là ce soir, j'ai couru à la supérette en bas de chez moi et j'en ai acheté une cargaison : je me suis dit qu'il me faudrait au moins ça pour aller mieux...pfffffffff Bah en fait, je sais pas si c'est la forme, ou la formule, jsaurais pas expliquer, la texture est plus fondante, et les arrêtes sont plus douces...Et du coup, on peut le faire fondre dans la bouche... Enfin du coup, je conseille cet attrape-nigauds

Merci beaucoup beaucoup à tous pour votre attention, vos conseils, et pour être là, tout simplement...

PS : Je peux l'avouer maintenant, peut-être que sans vous, j'aurais replongé... J'aurais concédé un RDV qui aurait duré deux heures, m'aurait laissé sur ma faim avec ses paroles vides de sens, et fumeuse et son incompréhensible volonté de tout savoir sur ma vie. Deux heures avant qu'il parte, ce n'est pas ce que je veux... Je veux plus, ou rien du tout. Je veux qu'il m'achève ou me laisse tranquille à jamais, je ne veux pas de ses entre-deux pourris qui jouent avec mes nerfs, me rendent malades.
Modifié en dernier par filleélectrique le 04 janv. 2010, 22:48, modifié 1 fois.
BY lolaJ
#186732
Alors dis toi que tu ne vas pas en faire un mythe mais que, sans l'oublier, tu vas passer à autre chose...
Et essaye de repenser au mal aussi qu il t a fait qd tu sens monter la nostalgie des bons moment: et fais en alors un MITEUX!!!

Même si tu adores ton nouveau chocolat, le jour où il y a rupture de stock, tu vas bien chercher à te nourrir d'autre chose?

Et bien là c'est pareil....Mais chaque chose en son temps...
Et on essayera de te servir de substitut...pour te changer les idées...
Modifié en dernier par lolaJ le 04 janv. 2010, 23:11, modifié 1 fois.
#186748
Tu évoques, Marie, son "incompréhensible volonté de tout savoir sur ta vie" … Au regard de ce que tu nous as dit, cette volonté me semble très compréhensible, au contraire. Il cherche (encore et encore) le contrôle sur toi, il veut exercer son pouvoir, même si c'est pour ne rien te donner en échange, ou seulement du mal. Il ne veut pas que tu lui échappes. Or, cette fois … c'est très exactement ce que tu es en train de faire.
Tu es en train de lui échapper. Ce n'est encore qu'un premier pas, mais c'est le pas sans lequel aucun autre pas n'est possible.

Pour le deuil, tu sais chaque rupture c'est faire le deuil de quelqu'un qui n'est pas mort, et même de plus encore : le rêve d'un avenir. JoliDragon avait, une fois, employé l'expression "faire le deuil d'une abstraction".
C'est d'autant plus long, et plus difficile, que l'on garde un contact. Ou que l'ex vous recontacte. Parce que le processus du deuil est alors interrompu. Je le sais, car je suis dotée d'un ex qui se plaît à me recontacter, en dépit de son engagement de ne plus le faire. Mais il n'est pas vrai qu'on recommence à chaque fois à zéro, heureusement non.

Quand il sera parti, pour de bon, tu pourras reprendre ton deuil de lui, et de votre relation, que tu avais commencé. Tu verras que tu iras bien plus vite.
Personnellement, ce qui m'inquiète, c'est qu'il va sentir que tu commences à reprendre le contrôle — donc lui à le perdre — et qu'il risque de te recontacter un jour. Pas tout de suite, mais un jour. Mais toi, tu auras avancé. ;)