Fidèle Marinette...

Merci d'être là.
Bon, je ne connaissais pas cette option de msn. Alors, mon ex n'est plus dans ma liste verte, à gauche mais apparaît dans ma liste rouge, à droite. Et quand j'affiche les utilisateurs qui m'ont ajouté à leur liste de contact, elle y est. C'est donc pas réactualisé, leur truc.

N'empêche, je suis dégoûtée, en quoi ça la gêne que je la bloque, elle sait que c'est temporaire...
Pour résumer notre histoire :
Un an (très intense) de relation à distance. Disputes régulières quand on passe plusieurs jours ensemble. Pour des broutilles la plupart du temps, pour des maladresses de sa part (et sûrement de la mienne) le reste du temps. Mais on passe outre, nos moments de retrouvailles sont tellement passionnés que la relation tient le coup.
Et puis, en mars, après une coup de jalousie de ma part (son ex qui l'a larguée rôde dans les parages) et malgré ses tentatives (maladroites) pour me rassurer, elle demande un break. Là, je sens que c'est mort. Elle me dit qu'elle est paumée, qu'elle ne sait plus quoi faire mais que je fais partie de sa vie, qu'elle ne veut pas me perdre et que la seule chose dont elle soit sûre, c'est qu'elle m'aime.
Je lui laisse du temps, je commets pas mal d'interdits (lettre éplorée, cadeau, textos amoureux) mais le mot rupture n'est jamais prononcé. Un jour, par texto, elle me dit de ne pas l'attendre, que ça la déchire mais qu'il vaut mieux qu'on arrête là. Je la rappelle, vexée que ça se fasse par texto et lui dis les plus beaux mots d'amour que j'ai jamais sorti à personne. Elle est touchée, me remercie et ne sait que répondre. Comme elle traverse une crise familiale, je lui dis que c'est normal d'être bouleversée en ce moment, je lui demande d'attendre encore un peu avant de prendre une décision définitive par rapport à nous.
A la mi-avril, n'en pouvant plus, je vais aux nouvelles et lui demande qu'elle me dise clairement ce qu'elle a décidé. Je lui arrache un murmure, un truc à peine audible, une monosyllabe que je traduis par un non, on ne reste pas ensemble. De son propre aveu, elle ne m'aurait même jamais rappelée pour me le dire. En clair, je serais restée dans le vent. Et là je suis pulvérisée sur place.
Je file en sr direct mais, toutes les semaines, elle trouve un prétexte pour m'envoyer un message (texto, mail, répondeur). Elle prend de mes nouvelles, me dit qu'elle pense à moi, me parle d'un truc en rapport avec mes goûts, me dit que je lui manque. Sur le moment, chaque fois, ça me fait du bien puis je replonge de plus belle en enfer en réalisant que ses gestes/mots ambigus ne sont assortis d'aucun espoir de se remettre ensemble.
Je lui réponds de temps en temps, de manière détachée, pensant que la méthode va marcher. En un sens oui, les messages se multipliaient, chaleureux et ambigüs. Mais jamais de signal tangible et clair qu'elle veuille revenir.
A bout de nerfs, un jour, après deux textos coup sur coup, je lui envoie ce mail, fin juillet :
"C.,
Tu peux me dire ce que tu attends de moi, au juste, en m'envoyant ces mails et textos ?
Que je devienne ton amie ? Tu sais très bien que je ne peux pas. En tout cas, pas dans l’immédiat.
Que l’on garde un lien ? Cela ne me semble sain ni pour toi, ni pour moi. Surtout quand les sentiments ont été très forts de part et d’autre et surtout quand un "Pensée pour toi, encore et encore", notamment, pointe son nez cinq mois après.
Tu as mis un terme à notre histoire. Je respecte ta décision, je te respecte toi, alors respecte mon deuil s'il te plaît. Et si tu ne peux pas, demande-toi pourquoi.
Je te souhaite d’être heureuse, C. Sincèrement.
S."
Bon, c'est assez ferme comme message mais elle s'entêtait avec ses textos sans voir que moi, ça me bouleversait. Faut dire que je cachais bien ma peine mais bon, elle aurait pu lire entre les lignes...
Elle me répond à peine quelques heures après :
"Je suis désolée... Je te laisserai tranquille dorénavant.
Prends soin de toi également."
Depuis, sr drastique de ma part, suppression de msn et de tout autre moyen de contact. La suite, vous la connaissez. Alors que je me sentais d'attaque pour renouer, le doute s'insinue en moi. Son message laconique pouvait laisser entendre qu'elle avait été vexée de ma réaction. Je ne l'ai pourtant pas agressée, j'avais juste besoin de me reconstruire, j'en avais marre d'espérer. Dans un accès de colère, voyant que je l'avais supprimée, elle a dû me supprimer à son tour. Du coup, je culpabilise...
Pour répondre à ta question, Marinette, je ne pense pas l'appeler tout de suite. Je ne veux pas faire style "je reviens dans ses basques" si elle ne peut plus me blairer. On ne s'est pas parlées depuis la rupture, en avril. Ça serait trop brutal de se pointer comme ça, je préfère réapparaître progressivement dans sa vie (mail, posts sur notre forum), ça fait moins la fille en demande. En plus, elle est dure à joindre, elle sort presque tous les soirs.
Dites-moi comment vous sentez la situation, je suis bien pour conseiller les autres mais là, trop impliquée pour raisonner avec discernement. Mais je ne veux vraiment pas qu'on se perde définitivement de vue.
