BY mlle-choucapik - 05 mai 2025, 10:14
- 05 mai 2025, 10:14
#1359665
Bonjour,
Je ne pensais pas devoir écrire ici un jour. Tout est dans le titre, je vais essayer de ne pas écrire un trop long pavait et d'être assez concise (je rajouterais des détails si nécessaire).
Mon compagnon avait des doutes depuis quelques mois. Pour moi, c’était passager, une phase normale, qui m'est aussi arrivé à un moment dans notre relation, mais il m’a expliqué que depuis un mois et demi, il sentait qu’il commençait réellement à décrocher. En soi, notre couple allait bien, mais on était clairement tombés dans une routine, combinés avec le fait qu’on n’avait presque plus de rapports depuis environ deux mois.
Jeudi soir, il m’a annoncé qu’il voulait qu’on se sépare, car il pensait ne plus m’aimer.
On s’est quand même accordé une semaine ensemble pour « profiter » de nos derniers moments. Ne jugez pas cela, je comprends que ça puisse sembler étrange, mais en réalité, c’était plus simple d’un point de vue logistique. Et plutôt que de rendre les choses froides ou tendues, on a préféré essayer de rendre cette dernière semaine « belle » comme une fin à notre image (svp ne le jugeais pas...).
Le plus déstabilisant, c’est que malgré ce qu’il me dit depuis jeudi, on enchaîne les moments d’amour, de tendresse, de câlins (non sexuels). Il y a aussi eu beaucoup de larmes, autant de son côté que du mien. On discute énormément, ce qui me permet de mieux comprendre certaines choses. Mais c’est aussi très perturbant : tous ces moments sont agréables pour lui. Normalement, quand tu n’aimes plus quelqu’un, sa présence t’oppresse, voire te dégoûte. Et là, ce n’est pas du tout le cas. Même dans son regard, dans sa manière de me toucher la joue… il y a de la douceur, de l’amour.
Je lui ai dit : « Tu dis être sûr à 99 % de ne plus m’aimer, mais qu’est-ce qui t’a mené à cette conclusion ? »
Il m’a répondu qu’il avait retourné le problème dans tous les sens pendant un mois, et qu’il en était arrivé là.
Il dit qu’il ne ressent plus le manque quand je pars un ou deux jours en week-end (sachant qu’on n’a jamais été séparés plus de 4 jours depuis 3 ans), qu’il a moins envie de m’écrire la journée, qu’il pense moins à moi, qu'il ressent moins le besoin d'être avec moi et que certains soirs, il s’ennuie.
Pour moi, tout cela est lié à la routine. Mais évidemment, je ne suis pas objective.
Ces derniers jours, on a pleuré ensemble, il m’a confié que ça allait être vraiment dur quand il partirait, mais qu’il doit le faire parce qu’il est en plein doute et que c’est, pour lui, le seul moyen d’avoir une réponse claire, savoir s'il prend la bonne décision ou non.
Parfois, il me dit que ce n’est pas une fatalité, que si ce n’est pas nous, on avancera chacun de notre côté. Puis, à d’autres moments, il avoue qu’il a peur de faire la plus grosse erreur de sa vie, mais qu’il ne peut pas revenir en arrière. Il me dit que je dois m’attendre à ce qu’il ne revienne pas, que je dois me préparer au pire, il essai de me faire tendre vers le négatif/ le pire.
Et en même temps, quand je vois la façon dont on est ensemble, je me dis : c’est impossible qu’il ne m’aime plus.
Je tente de comprendre. Comme je lui ai dit, cette semaine, je ne compte pas essayer de lui faire changer d’avis. Je ne m’attends pas à ce qu’il change d’avis non plus. Je lui ai dit :
« Je pense que tu dois le faire, car sinon tu risques de retomber dans les mêmes doutes dans quelques mois. »
C’est quelqu’un de très têtu, qui a besoin de vivre les choses par lui-même pour les comprendre. Alors je ne le retiens pas, je ne le supplie pas. Je ne négocie pas. Et j'essaie de ne pas me montrer en pitié (même si c'est pas toujours facile au vu de la situation actuelle)
Je lui dis au contraire que s’il sent qu’il a besoin de partir, alors il faut qu’il le fasse.
C’est très dur, car pour moi, c’est une évidence. Mais je ne peux pas être avec quelqu’un qui doute en permanence. Quand il m’a dit :
« J’ai peur de faire la plus grosse erreur de ma vie »,
je lui ai répondu :
« Alors pars. Tu en as besoin. C’est la bonne décision. Ne t’en veux pas. Si c’est ce qui peut t’apporter des réponses, vas-y. Si on doit se retrouver, on se retrouvera. Tu sais que je t'aime et que je comprends. Ca serais surement arrivé à un moment donné dans notre couple te connaissant, c'est une phase surement nécessaire pour nous.»
Et donc il revient souvent à la même idée : qu’il ne peut pas douter indéfiniment, que ce dernier mois l’a poussé à conclure qu’il ne m’aimait plus. Mais que s’il commence à douter de nouveau, il ne pourra pas partir. Alors il préfère se convaincre de ce 99 %.
Je ne le retiens pas. J’essaie d’être compréhensive. Même si c’est affreusement difficile de me dire qu’il ne reviendra peut-être pas, alors qu’aujourd’hui, tout me montre qu’il m’aime encore. En fait j'arrive pas à l'envisager.
Un mot aussi sur notre intimité : on n’a pas eu de rapports depuis environ deux mois. Il m’a dit qu’il ne ressentait plus de désir. J’ai l’impression que c’est simplement une conséquence de l’habituation à cette absence de rapports, et que c’est devenu une norme. Je ne pense pas que ce soit la cause du problème, mais je le mentionne malgré tout. Bien entendue je sais que ça joue aussi hein, le sexe fait parti d'un couple, mais c'est des choses qui arrivent aussi.
Il part la semaine prochaine, et on s’est dit qu’on ne se parlerait pas jusqu’à fin mai. Il m’a dit qu’il me recontacterait « pour la logistique de l’appartement » en juin.
C’est moi qui ai proposé ce silence radio. Je ne sais pas si c’était une bonne idée de le "prévenir", ni si j’arriverai à le tenir, mais j’ai aussi le sentiment que c’est le seul moyen de provoquer un déclic chez lui.
Lui, il préfère parler de séparation plutôt que de pause, car il ne veut pas me laisser dans l’attente. Il dit qu’il préfère que j’aie une bonne surprise plutôt que d’espérer pour rien. Il espère que ce temps lui apportera des réponses.
C’est sa première longue relation. Il ne connaît pas les hauts et les bas des sentiments, ni la routine au long terme avec quelqu’un. Il a aussi 27 ans (j'en ai 29) l'âge où ce genre de questions suivant les personnes peuvent aussi arriver...
Moi, je nous vois ensemble et je ne vois que de l’amour entre nous.
Je lui ai dit que je l’aimais, que je respectais sa décision, même si ce n’est pas du tout ce que je voulais.
Quand il me dit que ce n’est pas une fatalité, que je ne dois pas avoir peur, je lui réponds :
« Bien sûr que j’ai peur. Je t’aime de tout mon cœur. Bien sûr que j’ai peur que tu ne reviennes pas. Je pourrais faire semblant d’être forte, de m’en foutre, de tout garder pour moi. Mais non. Je suis honnête avec toi. Ce n’est pas ce que je veux. J’ai peur de te perdre. Ça me fait affreusement mal. »
Il m’a dit qu’il comprenait, qu’il fallait laisser du temps. Mais c’est très dur, parce que quand je vois la peine que ça lui cause aussi, je ne comprends pas pourquoi on s’inflige ça. Je ne comprends pas pourquoi il nous inflige ça.
Ah, et précision importante : il n’y a personne d’autre. J’en suis sûre. Je suis même allée jusqu’à regarder dans son téléphone, tellement c’était brutal pour moi. Il n’y a rien. Et honnêtement, je n’ai jamais douté de lui là-dessus.
Merci à ceux qui prendront le temps de me lire. Et s’il vous plaît, pas de jugement sur « ça fait 5 ans, donc si le sexe ne va pas, c’est un problème » ou ce genre de choses. Ce n’est pas du tout le sujet, et je ne suis pas là pour qu’on juge mon couple.
Voilà pour le résumé. Évidemment, il y aurait encore beaucoup à dire. J'espère que ce n'est pas trop long..
Je ne pensais pas devoir écrire ici un jour. Tout est dans le titre, je vais essayer de ne pas écrire un trop long pavait et d'être assez concise (je rajouterais des détails si nécessaire).
Mon compagnon avait des doutes depuis quelques mois. Pour moi, c’était passager, une phase normale, qui m'est aussi arrivé à un moment dans notre relation, mais il m’a expliqué que depuis un mois et demi, il sentait qu’il commençait réellement à décrocher. En soi, notre couple allait bien, mais on était clairement tombés dans une routine, combinés avec le fait qu’on n’avait presque plus de rapports depuis environ deux mois.
Jeudi soir, il m’a annoncé qu’il voulait qu’on se sépare, car il pensait ne plus m’aimer.
On s’est quand même accordé une semaine ensemble pour « profiter » de nos derniers moments. Ne jugez pas cela, je comprends que ça puisse sembler étrange, mais en réalité, c’était plus simple d’un point de vue logistique. Et plutôt que de rendre les choses froides ou tendues, on a préféré essayer de rendre cette dernière semaine « belle » comme une fin à notre image (svp ne le jugeais pas...).
Le plus déstabilisant, c’est que malgré ce qu’il me dit depuis jeudi, on enchaîne les moments d’amour, de tendresse, de câlins (non sexuels). Il y a aussi eu beaucoup de larmes, autant de son côté que du mien. On discute énormément, ce qui me permet de mieux comprendre certaines choses. Mais c’est aussi très perturbant : tous ces moments sont agréables pour lui. Normalement, quand tu n’aimes plus quelqu’un, sa présence t’oppresse, voire te dégoûte. Et là, ce n’est pas du tout le cas. Même dans son regard, dans sa manière de me toucher la joue… il y a de la douceur, de l’amour.
Je lui ai dit : « Tu dis être sûr à 99 % de ne plus m’aimer, mais qu’est-ce qui t’a mené à cette conclusion ? »
Il m’a répondu qu’il avait retourné le problème dans tous les sens pendant un mois, et qu’il en était arrivé là.
Il dit qu’il ne ressent plus le manque quand je pars un ou deux jours en week-end (sachant qu’on n’a jamais été séparés plus de 4 jours depuis 3 ans), qu’il a moins envie de m’écrire la journée, qu’il pense moins à moi, qu'il ressent moins le besoin d'être avec moi et que certains soirs, il s’ennuie.
Pour moi, tout cela est lié à la routine. Mais évidemment, je ne suis pas objective.
Ces derniers jours, on a pleuré ensemble, il m’a confié que ça allait être vraiment dur quand il partirait, mais qu’il doit le faire parce qu’il est en plein doute et que c’est, pour lui, le seul moyen d’avoir une réponse claire, savoir s'il prend la bonne décision ou non.
Parfois, il me dit que ce n’est pas une fatalité, que si ce n’est pas nous, on avancera chacun de notre côté. Puis, à d’autres moments, il avoue qu’il a peur de faire la plus grosse erreur de sa vie, mais qu’il ne peut pas revenir en arrière. Il me dit que je dois m’attendre à ce qu’il ne revienne pas, que je dois me préparer au pire, il essai de me faire tendre vers le négatif/ le pire.
Et en même temps, quand je vois la façon dont on est ensemble, je me dis : c’est impossible qu’il ne m’aime plus.
Je tente de comprendre. Comme je lui ai dit, cette semaine, je ne compte pas essayer de lui faire changer d’avis. Je ne m’attends pas à ce qu’il change d’avis non plus. Je lui ai dit :
« Je pense que tu dois le faire, car sinon tu risques de retomber dans les mêmes doutes dans quelques mois. »
C’est quelqu’un de très têtu, qui a besoin de vivre les choses par lui-même pour les comprendre. Alors je ne le retiens pas, je ne le supplie pas. Je ne négocie pas. Et j'essaie de ne pas me montrer en pitié (même si c'est pas toujours facile au vu de la situation actuelle)
Je lui dis au contraire que s’il sent qu’il a besoin de partir, alors il faut qu’il le fasse.
C’est très dur, car pour moi, c’est une évidence. Mais je ne peux pas être avec quelqu’un qui doute en permanence. Quand il m’a dit :
« J’ai peur de faire la plus grosse erreur de ma vie »,
je lui ai répondu :
« Alors pars. Tu en as besoin. C’est la bonne décision. Ne t’en veux pas. Si c’est ce qui peut t’apporter des réponses, vas-y. Si on doit se retrouver, on se retrouvera. Tu sais que je t'aime et que je comprends. Ca serais surement arrivé à un moment donné dans notre couple te connaissant, c'est une phase surement nécessaire pour nous.»
Et donc il revient souvent à la même idée : qu’il ne peut pas douter indéfiniment, que ce dernier mois l’a poussé à conclure qu’il ne m’aimait plus. Mais que s’il commence à douter de nouveau, il ne pourra pas partir. Alors il préfère se convaincre de ce 99 %.
Je ne le retiens pas. J’essaie d’être compréhensive. Même si c’est affreusement difficile de me dire qu’il ne reviendra peut-être pas, alors qu’aujourd’hui, tout me montre qu’il m’aime encore. En fait j'arrive pas à l'envisager.
Un mot aussi sur notre intimité : on n’a pas eu de rapports depuis environ deux mois. Il m’a dit qu’il ne ressentait plus de désir. J’ai l’impression que c’est simplement une conséquence de l’habituation à cette absence de rapports, et que c’est devenu une norme. Je ne pense pas que ce soit la cause du problème, mais je le mentionne malgré tout. Bien entendue je sais que ça joue aussi hein, le sexe fait parti d'un couple, mais c'est des choses qui arrivent aussi.
Il part la semaine prochaine, et on s’est dit qu’on ne se parlerait pas jusqu’à fin mai. Il m’a dit qu’il me recontacterait « pour la logistique de l’appartement » en juin.
C’est moi qui ai proposé ce silence radio. Je ne sais pas si c’était une bonne idée de le "prévenir", ni si j’arriverai à le tenir, mais j’ai aussi le sentiment que c’est le seul moyen de provoquer un déclic chez lui.
Lui, il préfère parler de séparation plutôt que de pause, car il ne veut pas me laisser dans l’attente. Il dit qu’il préfère que j’aie une bonne surprise plutôt que d’espérer pour rien. Il espère que ce temps lui apportera des réponses.
C’est sa première longue relation. Il ne connaît pas les hauts et les bas des sentiments, ni la routine au long terme avec quelqu’un. Il a aussi 27 ans (j'en ai 29) l'âge où ce genre de questions suivant les personnes peuvent aussi arriver...
Moi, je nous vois ensemble et je ne vois que de l’amour entre nous.
Je lui ai dit que je l’aimais, que je respectais sa décision, même si ce n’est pas du tout ce que je voulais.
Quand il me dit que ce n’est pas une fatalité, que je ne dois pas avoir peur, je lui réponds :
« Bien sûr que j’ai peur. Je t’aime de tout mon cœur. Bien sûr que j’ai peur que tu ne reviennes pas. Je pourrais faire semblant d’être forte, de m’en foutre, de tout garder pour moi. Mais non. Je suis honnête avec toi. Ce n’est pas ce que je veux. J’ai peur de te perdre. Ça me fait affreusement mal. »
Il m’a dit qu’il comprenait, qu’il fallait laisser du temps. Mais c’est très dur, parce que quand je vois la peine que ça lui cause aussi, je ne comprends pas pourquoi on s’inflige ça. Je ne comprends pas pourquoi il nous inflige ça.
Ah, et précision importante : il n’y a personne d’autre. J’en suis sûre. Je suis même allée jusqu’à regarder dans son téléphone, tellement c’était brutal pour moi. Il n’y a rien. Et honnêtement, je n’ai jamais douté de lui là-dessus.
Merci à ceux qui prendront le temps de me lire. Et s’il vous plaît, pas de jugement sur « ça fait 5 ans, donc si le sexe ne va pas, c’est un problème » ou ce genre de choses. Ce n’est pas du tout le sujet, et je ne suis pas là pour qu’on juge mon couple.
Voilà pour le résumé. Évidemment, il y aurait encore beaucoup à dire. J'espère que ce n'est pas trop long..