Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#1331388
Bonjour,

Déjà passée ici début 2013 pour une précédente rupture, me voici de retour 9 ans plus tard... :(

Après cette précédente rupture en 2013, j'avais effectué un SR et un travail de reconstruction sur moi qui avait porté ses fruits et m'avait à décidé de renoncer à la reconquête. A ce moment-là, j'avais rencontré A. et me suis mise en couple avec lui en 2013.

Nous avons été en couple toutes ces années, avec des hauts et des bas. Nos débuts ont été vraiment fabuleux (mais ils le sont souvent j'imagine), nous nous sommes très vite dits "je t'aime", qu'on était la femme/l'homme de la vie de l'autre, et nous avons une vécu une période de lune de miel assez longue...
En 2018, nous avons décidé de nous installer ensemble et avons acheté. A la fin de l'année nous nous sommes séparés, à mon initiative, car je n'étais plus épanouie dans notre couple, beaucoup de choses n'allaient plus, niveau communication, niveau intimité. Mais nous vivions encore ensemble pour des raisons matérielles (nous nous étions installés chez moi tous les 2, des travaux étaient encours dans notre appartement acheté à 2). Pendant ce break j'ai eu une très brève histoire avec un autre homme rencontré en soirée (rien de sérieux, je l'ai vu 2 fois et ai ensuite mis fin à la chose). A. s'est battu pour que nous nous remettions ensemble, il m'a dit qu'il voulait se battre pour 2 même si moi je n'y croyais plus. Et après quelques mois de séparation et de longues discussions, nous avons finalement repris notre relation petit à petit courant 2019.
En 2020, le confinement, je vous avoue que j'appréhendais beaucoup cette période, mais nous avons vécu dans une bulle tous les 2, c'était vraiment magnifique, nous étions très proches, très complices... pendant cette période je lui avoué l'avoir trompé pendant notre dernier break, nous en avons discuté et il m'a dit qu'il me pardonnait cet écart, que c'était du passé et que seul l'avenir comptait. Fin 2020 il m'a demandée en mariage, et j'ai accepté.
Malheureusement nous sommes vite retombés dans nos anciens travers, accaparés par le travail, nos activités respectives, nous avons repris notre vie chacun de notre côté, en vivant plus à côté l'un de l'autre qu'ensemble, et notre relation s'est peu à peu détériorée, de moins en moins de temps ensemble, de communication, de complicité, d'intimité.
Dans ce contexte, j'ai commencé à me poser des questions sur notre avenir, et je lui en ai parlé fin 2021 pour qu'on s'en parle, en lui disant qu'on ne pouvait pas continuer dans ces conditions et qu'il fallait qu'on résolve nos soucis. Finalement, début février 2022, nous en avons parlé et lui m'a proposé qu'on se fixe une période de réflexion pour essayer de bouger les choses, de les améliorer, en passant plus de temps ensemble, en essayant de se retrouver etc... 2 semaines plus tard, alors qu'il était en WE avec ses amis, il m'a envoyé un message pour me dire qu'il avait réfléchi et qu'il pensait que mes aveux passés le bloquaient inconsciemment, qu'il pensait m'avoir pardonné mais que ce n'était pas le cas, et que c'est pour cela qu'il était parfois froid, distant voire cassant avec moi, et qu'il ne se voyait plus continuer avec moi.

Après avoir encaissé le choc initial de la rupture :shock: (les choses n'allaient pas bien, mais je ne m'attendais pas du tout à ce développement, à ce message via Whatsapp, à cette raison évoquée qui pour moi était du passé et qui nie tous nos autres problèmes et enlève toute responsabilité partagée dans l'échec de la relation), je lui ai proposé 2 jours après de continuer quand même à coucher ensemble, espérant par là le reconquérir (oui oui je sais... grosse erreur :F ), sachant que notre faible activité sexuelle était un gros point noir de la relation pour lui. Je sais que cette démarche peut paraitre étonnante, mais dans mon esprit, nous étions comme mariés, et je voulais tout faire pour sauver notre couple. Comme lui s'était battu 3 ans auparavant, je voulais me battre pour 2 pour lui prouver mon amour et sauver notre couple. Il a accepté, en insistant sur le fait que lui pensait ne pas changer d'avis, mais j'ai quand même insisté et nous avons eu 2 semaines très complices au lit... Pendant ces 2 semaines il s'est montré plus attentionné, il me proposait spontanément de passer du temps à 2, et j'ai nourri des espoirs...

Mais aujourd'hui, alors que nous discutons par Whatsapp (nous avons du mal à communiquer de visu, c'est un taiseux qui a du mal à parler de ses sentiments, et je ne suis moi même pas la reine des discussions mais j'essaie, et nous avons la fâcheuse tendance à discuter les sujets mêmes importants par écrit), il me répète qu'il sait que sa position ne changera pas malgré tous ces moments très agréables, il me parle de la vente de notre appartement, de ses réflexions sur le fait de changer de région, il me dit qu'il pense ne pas pouvoir tenir comme ça longtemps sans aller de l'avant, et que l'entre deux risque de lui peser et risque de devenir désagréable. Il souhaite visiblement avancer et commencer les démarches pour poursuivre sa vie sans moi.

Devant sa posture si définitive et son empressement à passer à autre chose, j'ai décidé d'accepter sa décision et souhaiterais désormais me mettre en SR, pour prendre soin de moi et me reconstruire. Le SR est compliqué par le fait que nous vivons ensemble (avec une seule chambre, mais heureusement nous avons un canapé-lit), mais je vais limiter mes interactions avec lui au maximum.
Je fais beaucoup de sport, et lui aussi, et nous alternons nos jours de télétravail, donc en pratique nous ne nous croisons pas beaucoup. Mais il va falloir régler tous les aspects pratiques du quotidien et déménagement et donc avoir quand même des contacts régulièrement.

Ayant déjà traversé une rupture, je sais que je vais traverser des hauts et des bas (que d'interdits j'ai bravés à l'époque!!), l'avantage étant que je sais qu'on finit par s'en sortir un jour... J'ai aussi mûri depuis et appris à prendre un peu plus soin de moi, je fais du sport régulièrement, dans un club où je suis entourée de gens super, je fais de la méditation... Mais je sais comme la tentation est grande parfois de se renfermer sur soi-même, sur sa douleur, sur ses larmes...

Cet après-midi a été très difficile, j'ai eu l'impression de revivre l'annonce de la rupture à nouveau et je me suis effondrée... heureusement que je suis seule chez moi en télétravail...

J'ai la chance d'avoir un entourage très présent pour moi, mais pas toujours très objectif et surtout partial...
Si je suis là c'est pour partager tous ces hauts et bas, mes montagnes russes (ou plutôt le tunnel russe pour l'instant, comme je broie plutôt du noir 6 pieds sous terre), pou pouvoir m'épancher et partager mes pensées, tergiversations, dans l'espoir de trouver des oreilles attentives et objectives sur la situation... pour me remettre dans le droit chemin si besoin.

Merci de m’avoir lue, bonne fin de journée à vous,

PetiteJoueuse
#1359384

Salut petitejoueuse!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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#1331411
Bonjour,

Pour info, je suis une jeune femme (vous l'aurez peut-être compris, mais je précise), j'ai 32 ans, bientôt 33.
Mon ex a 34 ans, il les a eus hier d'ailleurs. Oui, il a eu le droit à sa liberté pour cadeau... :(

Ce soir nous allons au restaurant pour l'occasion.
J'avais hésité à annuler vu les derniers développements, mais je me suis dit que ce serait l'occasion de discuter en terrain neutre des arrangements pour notre vie commune pour les mois à venir, puisque nous sommes obligés de cohabiter le temps de retrouver un nouveau logement chacun. Car hier je lui ai dit que je voulais qu'on arrête le sexe, et même de dormir ensemble, nos soirées à 2 (je lui ai dit que le restau de ce soir sera notre dernière soirée ensemble), nos habitudes à 2 (par exemple on avait un rituel le dimanche soir pour contrer le blues du dimanche soir de commander japonais devant un film)... bref je lui ai demandé qu'on limite au maximum nos interactions, histoire de me protéger et de pouvoir prendre soin de moi.
Je lui ai même dit que s'il était si pressé de passer à autre chose, il était libre d'aller à l'hôtel ou chez une connaissance.
Ca ne va pas être évident de gérer la rupture en continuant à vivre ensemble, il va falloir que je garde une contenance devant lui, ne pas pouvoir s'effondrer en pleurs quand on en ressent le besoin chez soi c'est dur... J'aurais la possibilité d'aller chez des amis ou chez ma sœur, mais ce ne serait pas du tout pratique pour moi d'un point de vue logistique, pour le boulot surtout.

Ce qui est très dur pour moi à vivre c'est sa façon de gérer les choses, ça me blesse. J'ai l'impression qu'il veut précipiter les choses pour passer à autre chose. J'ai le cœur en morceaux, et lui me parle des aspects logistiques, que ce serait bien qu'on se bouge pour faire les estimations, pour vendre, car ce sera plus facile de trouver une location en septembre. Que vu les délais des démarches pour vendre, il faudrait s'y mettre dès maintenant, car lui ne se voit plus encore dans cet appartement en août.

Je sais qu'il est comme ça, du genre à foncer et ne pas faire traîner les choses quand il a pris une décision, mais c'est dur... Il y a 2 semaines déjà, 48h après son texto de rupture, 24h après notre très courte discussion de visu de rupture, il avait déjà commencé à me parler (toujours par Whatsapp) de la vente de l'appartement alors que j'étais encore en train d'encaisser le choc, ça m'avait vraiment fait mal au cœur...
Et là hier il m' a fait la même chose. Comme si ces presque 9 ans passés ensemble n'avaient rien signifié, et qu'il les balayait d'un coup de la main.
J'essaie de me dire que c'est sa façon à lui de gérer les choses, mais ça me fait mal. Ce sentiment de rejet, d'abandon... Je suis au bureau, et écrire ces lignes me fait monter les larmes aux yeux.

Il va falloir que je me ressaisisse pour être digne ce soir, il ne me verra pas dans cet état.

Bonne journée

PetiteJoueuse
#1331412
Salut Joueuse,
tsé dans la vie, y a des gens proactifs. Qui ne font pas trainer. Ben je fais la meme chose, quand une décision est prise je m'arranges pour que le tout se règle rapidement. Il a plusieurs trucs qui m'ont accroché dans ton récit. Tu parle de se que tu ressentais toi durant la relation, mais lui aussi probablement cela fait un bout qu'il se remet en question. Si tu as trainé beaucoup ici par le passé, tu sais qu'on ne peut pas se battre pour une relation. L'amour n'est pas un combat. Si des trucs chicotaient depuis le début comme rythme de vie différent, difficulté a passer du temps ensemble hors confinement et difficulté d'intimité, c'est de quoi qui devrait mettre la puce a l'oreille que c'était pas une relation saine. Le moment que tu as le plus été heureuse dans la relation c'est lorsque vous étiez obliger de passer tout votre temps ensemble. Je crois que tu devrais focusser sur le fait que cette relation ne te convenait pas. Bon courage a toi !
#1331413
Salut Powercath,

Merci de m'avoir lue et merci pour ta réponse et tes encouragements.

Powercath a écrit :Salut Joueuse,
tsé dans la vie, y a des gens proactifs. Qui ne font pas trainer. Ben je fais la meme chose, quand une décision est prise je m'arranges pour que le tout se règle rapidement. Il a plusieurs trucs qui m'ont accroché dans ton récit. Tu parle de se que tu ressentais toi durant la relation, mais lui aussi probablement cela fait un bout qu'il se remet en question.
Effectivement, je ne vois pour le moment que ma douleur, ma peine, sans penser à la sienne et au fait que lui aussi doit souffrir et, même si moi je n'ai pas vu venir la chose, il a probablement cogité longtemps avant de m'annoncer sa décision...

Powercath a écrit : Si des trucs chicotaient depuis le début comme rythme de vie différent, difficulté a passer du temps ensemble hors confinement et difficulté d'intimité, c'est de quoi qui devrait mettre la puce a l'oreille que c'était pas une relation saine. Le moment que tu as le plus été heureuse dans la relation c'est lorsque vous étiez obliger de passer tout votre temps ensemble. Je crois que tu devrais focusser sur le fait que cette relation ne te convenait pas. Bon courage a toi !
En fait j'ai parlé des dernières années et de nos problèmes, mais avant cela, nos premières années, de 2013 à 2017 ont vraiment été idylliques... tant qu'on vivait séparément. On vivait juste à côté, on pouvait aller à pied l'un chez l'autre, tout allait bien, on prenait et trouvait le temps de se voir régulièrement, on dormait l'un chez l'autre de temps en temps, mais autrement on avait nos activités respectives, on sortait chacun de notre côté, on voyageait ensemble,...
Depuis le moment où on a vécu ensemble, les choses ont été progressivement plus compliquées et demandaient davantage d'efforts. Aussi parce qu'il y a des évolutions pros des 2 côtés, qui font qu'on était plus pris l'un et l'autre. Je pense qu'on s'est faits rattraper par la routine, et qu'on s'est peut-être trop pris pour acquis l'un l'autre.

Mais oui, je me rends bien compte qu'on avait des problèmes. Et c'est fou parce qu'une part de moi sait que ça ne marchait plus et se dit que c'est probablement le mieux pour nous 2, mais en même temps une autre s'accroche tellement fort... je partageais tout avec lui... certes, moins ces derniers temps, mais malgré notre éloignement, il restait la personne dont je suis le plus proche et je suis infiniment triste de le perder :( :( :(

PetiteJoueuse
#1331423
Bonjour,

Donc voilà, nous avons été au restau hier pour son anniversaire. Le restau en lui-même n'a pas été trop difficile, j'ai réussi à rester calme et digne, c'est plutôt l'après qui a été dur dur...

Au début de la soirée, il me parlait comme si de rien n'était au début, il me racontait ses histoires de boulot, de famille, me posait plein de questions sur les miennes... Je lui ai dit que je jouais le jeu ce soir mais qu'à l'avenir plus de papotage, de discussion pour prendre de nouvelles ou autre. Je lui ai dit posément qu'il avait pris la décision de sortir de ma vie, donc il n'avait plus rien à en savoir, et inversement. Qu'on pourrait bien sûr continuer à se parler pour toutes les questions de gestion et d'organisation du quotidien, les courses, l'appart, sa mise en vente... mais en dehors de ça j'avais besoin de limiter au maximum nos interactions pour me protéger, pour avancer et tourner la page. Je pense aussi que pour avancer, même si c'est dur, j'ai besoin de me prendre dans la face ce changement de mode de vie, aussi douloureux soit-il :(

Lui espérait peut-être garder les choses un peu comme avant au quotidien, mais c'est trop me demander de faire comme si de rien n'était. Il m'a dit qu'il comprenait et qu'il était OK pour faire comme ça. On a du coup pas mal discuté des arrangements pratiques de notre séparation pendant le restau.
Je n'aurais peut-être pas du, je ne sais pas, mais je lui avais commandé un cadeau et je lui ai offert quand même. Rien de matériel, c'est un abonnement pour un musée, et j'avais pris 1 carte pour chacun de nous 2.

En rentrant, on est allés se coucher chacun de notre côté, lui dans le salon, moi dans la chambre. 1ère nuit séparés, ça ne nous est quasiment jamais arrivés de dormir séparément alors qu'on est au même endroit, sauf peut-être 1 ou 2 fois lors d'une très grosse dispute. L'air de rien ça concrétise les choses, et ça m'a vraiment fait mal... J'ai beaucoup pleuré dans mon/notre lit, ressassé toutes mes erreurs passées, tout ce que j'aurais pu mieux faire, à me dire que j'ai été une mauvaise partenaire...

Le fait est aussi que je suis en plein dans mon SPM (syndrôme pré-menstruel), qui peut parfois être très violent, et j'ai eu des pensées très négatives. On était rentrés assez tôt, vers 22h30 je me suis mise au lit assez rapidement, mais je n'ai pas réussi à m'endormir avant minuit passé... Et pendant la nuit je me suis réveillée avec une envie pressante (merci la tisane) à 5h19, et impossible de me rendormir, j'étais encore assaillie par mes pensées négatives, à me dire que je ne valais rien, que j'avais multiplié les erreurs ces dernières années et qu'il n'était pas étonnait qu'il m'ait quittée...

Ce matin le lever a donc été difficile, j'ai traîné au lit avec mes idées noires, au fond du trou, toujours dans un mood déprime. :cry: :cry: :cry:
Une fois levée, au cours de la matinée, j'ai supprimé définitivement toutes les photos de lui, de nous 2 de mon compte Google. Google remonte tous les jours les souvenirs d'il y a x ans et donc j'ai chaque jour des rappels de nos moments heureux, c'est un peu dur...

Je me suis quand même forcée à faire une séance de méditation, mais elle a été difficile car j'étais assaillie de pensées négatives.
Je me dis que ça ira mieux demain...

En plus ce soir je devais aller au sport, mais malheureusement j'ai une douleur depuis lundi à la jambe, j'ai sûrement trop forcé la semaine dernière, donc je me mets au repos ce soir en espérant que ça ira mieux demain pour pouvoir aller à l'entraînement. J'ai un tournoi ce WE, et je ne voudrais pas me blesser.
Je vais donc rester me reposer chez moi, soirée repassage et Netflix en perspective, en espérant juste que lui aille au sport et qu'on ne sera pas tous les 2 à la maison. Je précise que j'aime bien ça, le repassage, donc ce n'est pas non plus une soirée loose pour moi : je trouve ça très satisfaisant, et pour le coup il faut vraiment que je le fasse, je n'ai plus grand chose à me mettre sinon, je déteste sortir avec des vêtements froissés. Je fais globalement attention à mon apparence, et je sais que continuer à m'apprêter et ne pas me laisser aller et me négliger me fera du bien au moral. :)
#1331565
Je souhaitais compléter mon histoire. Attention, gros pavé en vue...

Je ne suis pas d'origine française, et j'ai été élevée dans une famille pratiquante avec des valeurs judéo-chrétiennes très traditionnelles, axées sur la religion. J'ai été élevée avec l'idée qu'on fréquente quelqu'un dans l'optique de l'épouser, de fonder une famille. Et dans mon pays, dans ma famille, dans mon église, quand on présente quelqu'un à ses parents, c'est qu'on compte se marier avec.
Pour ma part, j'ai quitté le cocon familial assez jeune, à 17 ans pour faire mes études en internat, et j'ai finalement un mode de vie assez différent de celui de mes parents. Ils ont tout laissé derrière eux dans leur pays d'origine pour nous offrir un avenir meilleur. Ma mère a elle-même grandi dans une famille très pauvre, et a beaucoup été méprisée dans sa jeunesse pour cela et en a souffert énormément. Aussi j'ai grandi dans un milieu social modeste, avec des parents exigeants qui nous ont poussé dans les études.
Leur cercle social est composé de personnes avec des profils similaires aux leurs, et ils me voyaient épouser quelqu'un de ce cercle, de mon origine, de ma religion.
De mon côté, j'ai grandi dans la société française, je ne parle même plus ma langue maternelle (je la parlais en arrivant en France), j'ai grandi en côtoyant des personnes de divers horizons et origines. J'ai quelques amis d'enfance de mon origine, que je côtoie encore et dont je suis proche, mais globalement, mon cercle social est plutôt composé des personnes que j'ai rencontrées au cours de mes études supérieures et mes emplois successifs, et donc pas dans le "moule" souhaité par mes parents. Et d'un point de vue social, j'ai obtenu grâce à mes études un niveau de vie bien plus confortable que celui de mes parents.

Côté cœur, j'ai eu 3 grandes relations dans ma vie.
A savoir que dans ma jeunesse, j'avais eu quelques amourettes, mais j'avais décidé de me préserver sexuellement pour le mariage et ça en a fait fuir plus d'un une fois le pot-aux-roses révélé. J'ai moi-même mis fin à une relation de plus d'un an car j'avais peur de ne plus réussir à me retenir...

Jusqu'à ce que je rencontre R pendant mes études. Nous sommes devenus très vite meilleurs amis, étions toujours ensemble... En fait nous avions une relation de couple, mais platonique. Au bout d'un certain temps, il m'a avoué vouloir plus. J'ai d'abord refusé, et il m'a fait un SR, et ça a marché du tonnerre... Je me suis rendue compte que je tenais énormément à lui, qu'il m'avait trop manqué et nous nous sommes mis en couple. Je suis très vite tombée amoureuse et j'ai rompu avec lui mon vœu d'abstinence. Il était mon premier, j'étais sa première, c'était très beau, mais malheureusement l'histoire s'est terminée après quelques mois. Je ne saurais même plus dire pourquoi, mais petit à petit nous nous sommes éloignés, peut-être à cause des obstacles. Peut-être l'effet des vacances d'été pendant lesquelles j'étais chez mes parents et où nous ne pouvions pas nous voir, puisque la relation n'était pas officielle, je n'assumais pas auprès de mes parents, et je devais faire des pieds et des mains pour trouver une raison de sortir et le voir.

Ensuite il y a eu N, aussi rencontré pendant mes études, avec qui j'ai eu une relation de presque 3 ans. J'étais vraiment amoureuse de N, je nous voyais faire notre vie ensemble, et lui aussi était amoureux vraiment je pense. N m'avait poussé à officialiser la relation avec mes parents, parce que lui me disait vouloir se poser, se marier, avoir des enfants avec moi. Après de longues discussions animées, où il me demandait à être présenté officiellement et où je freinais des 4 fers ayant peur de la réaction de mes parents sachant qu'il ne correspondait pas au profil de leur gendre idéal, je l'ai donc finalement présenté à mes parents, en leur disant qu'on souhaitait se marier, et à partir de ce moment-là, tout s'est gâté... N n'était pas de notre pays d'origine, pas croyant, mes parents désapprouvaient notre relation. Et cette situation a beaucoup créé de tensions entre N et moi, et entre mes parents et moi par la même occasion... N critiquait mes parents, certaines de nos croyances religieuses avec lesquelles il n'était pas du tout d'accord, et on s'embrouillait régulièrement... Quelques semaines après, de retour d'une soirée, il vient frapper à ma porte et m'avoue m'avoir trompée pendant la nuit. J'étais prête à lui pardonner et voir ensemble comment réparer la relation, mais en fait il m'a dit que c'était trop compliqué entre nous, qu'il n'y croyait plus, et m'a quittée pour la fille en question. Ca a été très dur... C'est d'ailleurs à cette époque que j'ai découvert ce site JRME. Je n'ai jamais posté, mais lire les histoires des autres et les conseils m'a beaucoup aidée à me remettre.

Et c'est quelques mois plus tard que j'ai rencontré A. Parfois je me demande si je ne me suis pas remise dans une relation trop tôt, je n'avais probablement pas fini mon processus de reconstruction après seulement 4 mois...
Comme je racontais précédemment on a eu de très belles premières années, où tout allait à merveille. Et avec lui, on a surmonté les obstacles que j'avais rencontrés avec N : il a été élevé dans une famille catholique (pas hyper pratiquante, mais au moins c'était la même croyance de base), il m'accompagnait parfois à l'église, et ça s'est beaucoup mieux passé avec mes parents, même s'il n'était pas de notre pays d'origine.

Malheureusement, petit à petit, les choses se sont gâtées.
Un aspect qui a posé des problèmes entre nous : l'activité sexuelle. Je pense que de mon côté, j'avais un blocage inconscient par rapport au sexe avec A. Peut-être une culpabilité inconsciente par rapport à mes anciens vœux d'abstinence. Je nous ai d'ailleurs fait passer par une période d'abstinence d'une année, dans les premières années. On avait finalement repris après cela, mais je pense que ça a nui aussi à notre complicité, et on n'a jamais retrouvé notre complicité à ce niveau, et ce n'est allé qu'en se dégradant. C'est un point sur lequel il va falloir que je travaille à l'avenir, que je creuse... Je n'avais pas eu ce genre de blocage pourtant avec R ni N, donc peut-être que c'était un message inconscient de mon corps, je ne sais pas... Ceci étant dit, pour moi c'était plutôt un symptôme de tout ce qui n'allait pas entre nous par ailleurs.
Lorsque j'y réfléchis, je me dis qu'on était peut être trop différents pour que ça marche. En réalité sur nos presque 9 ans ensemble, de mon point de vue, la première moitié a été top, et l'autre beaucoup moins. Dès 2017, où j'ai beaucoup commencé à m'intéresser à des sujets de développement personnel, je me souviens m'être déjà posée des questions sur notre compatibilité et notre façon de fonctionner. En fait, je lui posais parfois des questions sur l'avenir, sur comment il voyait les choses entre nous dans le futur, rapport à nos différences culturelles, dans l'éducation des enfants etc... et en fait, je n'arrivais jamais à avoir de réponse claire, c'était toujours "oui tu as raison, il faut qu'on en discute" et en fait on n'en discutait jamais. Impossible d'avoir une vraie discussion sur nos attentes respectives, nos projets ensemble, il bottait toujours en touche, et moi je laissais couler.
Aussi, à la longue, je me suis rendue compte que petit à petit c'était toujours moi qui étais à l'initiative de nos moments à 2, qui organisais nos sorties, nos restaus, nos cinés, nos WE, en fait, c'était déséquilibré. Je lui faisais remarquer, il faisait un effort un moment, puis on revenait à ce schéma. Lui qui est si proactif dans le reste de sa vie, se montrait force de volonté pour mener à bien ses autres projets, dans notre couple il ne prenait que peu d'initiatives et j'avais l'impression de ne pas être sa priorité, de devoir toujours quémander son attention, son temps. Je lui disais d'ailleurs souvent en blaguant, quand il m'annonçait un nouveau projet "ah c'est ça ton prochain projet dans la vie ? Et nous alors, c'est pour quand ?" et on rigolait tous les 2, mais moi je riais jaune en fait >_<
En fait, je me rends compte avec le recul que ces dernières années, on n'avait pas la relation de couple que j'aurais aimé vivre, que je n'étais pas du tout épanouie. Et je faisais semblant de l'être vis-à-vis de l'extérieur, à entretenir l'image de notre petit couple parfait. Je restais parce que j'étais profondément attachée à lui, et parce que pour moi j'étais engagée avec lui, et que j'étais prête à tout pour que ça marche.
Je crois qu'on n'avait pas les mêmes attentes sur la façon de le vivre au quotidien, lui aime faire ses activités de son côté, et apprécie (je pense) que je sois là au quotidien, mais j'avais le sentiment qu'il ne ressentait pas le besoin forcément qu'on fasse des choses ensemble. De mon côté, j'aime passer du temps avec mon conjoint, du temps de qualité, faire des activités ensemble, se dire des mots doux, avoir des conversations un peu profondes sur nos visions de la vie etc... A est plutôt taiseux, il n'aime pas parler de ses sentiments mais est plutôt dans l'action. Il est très indépendant, et du coup je le suis devenue aussi par la force des choses. Je me suis mise à avoir plein d'activités à côté, partir en WE sans lui, mais ce n'est pas à l'origine ma vision du couple, j'étais plutôt fusionnelle avec R et N. C'est d'ailleurs pour toutes ces raisons qu'en 2018 j'ai voulu le quitter. Je lui ai dit que je pensais qu'il ne m'aimait plus, que je voyais bien que je n'étais plus sa priorité comme avant, il m'a assuré que si, a fait beaucoup d'efforts, et je suis finalement restée. Mais finalement, rien n'a vraiment été résolu, on a continué à avancer et construire notre vie à 2 en façade, l'installation ensemble après les travaux, la demande en mariage, mais aucun des problèmes de fonds n'a été réglé, on n'a jamais vraiment parlé de nos visions du couple et de la famille, de ce qu'on voulait construire ensemble...

J'ai essayé d'en discuter avec lui, et je lui ai dit que je trouvais qu'on avait eu des modèles parentaux très différents et que c'était probablement lié à ça. Ses parents sont très différents l'un de l'autre, ont des centres d'intérêt très différents, et vivent de façon très indépendante. D'ailleurs son frère semble avoir le même type de fonctionnement : il est parti s'installer à l'autre bout du monde avec sa copine de longue date, celle-ci a fini par le quitter après parce qu'il était trop accaparé par ses activités sportives. Mes parents sont au contraire très fusionnels, ils font tout ensemble, sont tout le temps ensemble, fréquentent les mêmes personnes sans avoir d'amis ou activités propres, ils ont même travaillé un moment ensemble. Je n'en suis pas au même point qu'eux qui sont en plus très casaniers, car de mon côté j'ai une vie sociale plutôt bien remplie indépendamment de mon partenaire, mais j'aime partager beaucoup de choses avec mon conjoint.

Et si je suis honnête avec moi-même, au fond, je savais depuis longtemps que quelque chose n'allait pas entre nous, qu'il me manquait quelque chose dans cette relation, que je sacrifiais une part de mon épanouissement... Peut-être que lui aussi et que c'est pour ça qu'il ne répondait pas à mes questions, mais on se voilait la face, on a fait des projets, on pense pouvoir aller au bout mais au final, la réalité nous a rattrapé.

En même temps une part de moi s'accroche, se dit qu'on aurait pu travailler pour faire marcher les choses, parce que dans tout couple les 2 personnes sont différentes et qu'il s'agit justement de faire fonctionner 2 individualités ensemble en conservant leur spécificité.
#1331573
Et sinon le WE dernier, j'étais en vadrouille pour un tournoi sportif, départ vendredi matin et retour dimanche soir.

Bon au départ, j'avoue que je n'ai pas complètement déconnecté puisque j'ai moi-même fait quelques blagues sur ma séparation vendredi et samedi dans un esprit "vaut mieux en rire qu'en pleurer" :roll: :roll: :roll:... Mais un des compagnons du WE a eu la bonne idée de me dire qu'il fallait que j'arrête d'en parler, même en blaguant, si je voulais ne pas y penser (à savoir qu'ils connaissent A puisqu'il fait partie de mon club aussi, je l'avais motivé pour s'inscrire avec moi il y a quelques années). Et j'ai bien fait d'écouter ses conseils, ça m'a fait un bien fou de déconnecter.

On avait loué un logement avec les 17 autres personnes de mon club venues pour le tournoi (on s'est motivés en groupe c'est trop cool!!). En plus du tournoi en lui-même, l'ambiance du WE a été super cool : on a fait des jeux et vraiment beaucoup rigolé jusque tard dans la nuit (trop tard pour un WE sportif), mangé une raclette, dégusté du champagne, beaucoup trop peut-être (je me répète, mais trop surtout pour un WE sportif, mais que voulez-vous... on était dans la Marne) !! Ca m'a vraiment fait du bien, ça m'a changé les idées et en plus je suis super contente de mes résultats sportifs sur le WE !! Je n'ai pas grande confiance en moi, et je n'espérais pas aller si loin dans le tournoi, dimanche nous avons atteint la finale et j'ai trouvé que j'avais globalement très bien joué !!

Le seul bémol du WE a été la réception de messages de A le samedi pour me dire qu'il avait planifié des visites d'estimation de l'appartement pour cette semaine, sur le coup ça m'a fait mal au cœur vraiment même si c'était effectivement dans les tuyaux :( . J'ai répondu en lui disant que j'avais pris note et mais en lui demandant de ne plus m'écrire, vu que l'intérêt de partir en WE pour moi était aussi de penser à autre chose.

Bref un super WE qui m'a fait énormément de bien, qui m'a rappelée que j'étais très bien entourée :D ... Une de mes amies proches m'a même appelée dans le WE pour vérifier mon moral. Du coup j'ai attaqué cette semaine dans de meilleures conditions ! Surtout qu'après un WE si rempli et fatiguant, j'ai très bien dormi dimanche soir, ce qui n'était pas arrivé depuis plus d'une semaine...

Exceptionnellement j'ai commencé la semaine au bureau et non au télétravail, ayant une réunion planifiée en présentiel, et ça aussi ça m'a fait du bien de continuer à voir du monde.

Par moments j'ai bien sûr des rechutes où j'ai le moral complètement dans les chaussettes et la confiance en moi au plus bas :cry: :cry: :cry: ... Je n'arrête pas de me dire que j'ai tout gâché, que je ne mérite pas l'amour, que je vais finir seule, malheureuse,... Je ressens que cette inquiétude est en fond, même dans les moments où je vais plutôt bien, ma partie anxieuse se demande toujours ce qu'elle va faire de moi... Surtout que j'ai récemment pris conscience de ma volonté d'avoir des enfants (je n'étais pas sûre d'en vouloir auparavant) et que cette rupture semble éloigner cette possibilité, rapport à l'horloge biologique...

Heureusement que cette rupture arrive avec le printemps, synonyme d'espoir, le soleil fait un bien fou au moral, et me motive ! :D
Je me suis beaucoup posée la question ces temps si de si je me prenais un appartement en location ou en achat, et j'ai pris la décision de racheter un appart solo, puisque je ne compte pas quitter ma ville avant un moment ! Et je me rends compte que ça me motive à fond, d'avoir un projet 100% pour moi à porter, de me dire que je vais choisir l'appartement juste pour moi, son ameublement, sa décoration, le tout pour m'y sentir bien ! En plus je trouve que ça m'aide à gérer plus facilement cette démarche de vente de notre appartement commun, puisque c'est dans l'optique aussi de récupérer un apport pour ce projet d'achat solo.

Autre point que je trouve marrant/étonnant c'est qu'en ce moment j'arrive à me lever tôt, sans traîner au lit (ou plutôt au canapé lit comme j'ai pris le salon) alors que ça fait des mois que j'ai du mal à me lever et à me motiver le matin... Donc bizarrement c'est quand ça va mal que je me bouge... certainement parce que je sais qu'il FAUT absolument que je me bouge pour mon moral. Une part de moi, celle qui déprime et s'accroche, se dit que si je m'étais bougée plus tôt, les choses auraient peut-être été différentes, peut-être que si je m'étais plus investie, si j'avais fait plus d'efforts, il aurait été plus amoureux, plus attaché, plus attentionné, on aurait pu faire marcher les choses...enfin bon, ça ne sert à rien de se dire ce genre de choses...
Avec des si, on refait le monde... ce que j'essaie de me dire, c'est que j'ai fait au mieux avec mon niveau de conscience du moment, et que si je n'ai pas fait ces efforts auparavant, c'est qu'une part de moi n'a pas voulu les faire...

Mais quand même, c'est dur ce sentiment d'échec, de rejet, de gâchis... il me hante en permanence... :cry:
#1331596
Ce matin j'ai le moral dans les chaussettes. Est-ce que c'est l'effet d'être seule à l'appart en télétravail par ce temps maussade ? Je ne sais pas... Le ciel est gris, et mes pensées aussi... :cry:

Je me dis que malgré l'achat, la demande en mariage, peut-être qu'au fond il n'a jamais vraiment voulu s'engager avec moi... Que l'achat c'était un choix pratique, financier... que la demande c'est parce que je l'y ai poussé, grosse forceuse que je suis...

Alors oui, l'installation et l'achat à 2 c'est une forme d'engagement, mais vivre avec moi ne lui a pas donné envie de continuer visiblement :cry:
Peut-être que j'ai été une mauvaise compagne, qu'il a été déçu de notre vie au quotidien... Je me dis que j'aurais du faire plus d'efforts, travailler davantage sur moi-même...

Bref, le tunnel russe se poursuit, et là je suis au fond du trou :cry:
#1331597
Bref j'essaie quand même d'avancer et de me bouger les fesses malgré ces pensées sombres qui viennent parfois m'assaillir...

On a déjà reçu par mail les premières estimations des agences pour notre appart : à défaut d'avoir construit une relation de couple saine, on aura fait une belle plus value immo en 3 ans 😝 (je ris jaune)...
Aussi, j'ai appelé ce matin mon courtier pour prendre rdv ce samedi pour voir ce que je peux avoir en termes de financement et en termes de budget pour mon projet d'achat solo. On a 2 autres rdv ensemble ensuite ce samedi pour des estimations d'agence, je me dis que voir le courtier avant me permettra d'y aller avec ce projet solo en tête.

Et samedi fin d'après-midi j'ai rdv chez le coiffeur, ça va être top, je vais me faire chouchouter. Ca fait un moment que j'avais envie de me faire une coupe très courte, que je ne le faisais pas parce que je voulais avoir de la longueur pour la future coiffure de mariage, mais comme c'est tombé à l'eau, la contrainte n'est plus là... je me dis que c'est peut-être l'occasion de sauter le pas !

Et j'ai prévu de passer le reste du WE avec ma sœur, je vais dormir chez elle samedi soir histoire de sortir de l'appart, ça va me faire du bien ! :)
#1331604
Hello petite joueuse,

C'est normal et tu sembles être très lucide là dessus, de traverser ces montagnes russes , avec des moments de projets et de grandes activités , et des moments très " down " .

Le télétravail par temps gris, c'est rarement bon pour le moral ;) ( pendant longtemps après la rupture qui m'a amenée ici , j'ai eu du mal avec le télétravail, heureusement c'etait avant covid :D )

Tu l'as très bien identifié, il n'est pas juste de t'attribuer toute la responsabilité de cette rupture , car effectivement il faut être 2 pour faire fonctionner un couple. Et il semblerait que les dernières années, c'était surtout toi le moteur .
Mais bon, on est tous passés par cette phase où on refait le film en se faisant que si on avait fait ci, ou ça...

De mon point de vue tu mets les bonnes actions en place , alors ne te décourage pas ;)
#1331613
Salut Selmasultane,

Merci de m'avoir lue (surtout avec tous mes pavés, ça me fait du bien d'écrire et j'en profite beaucoup) et pour ton message encourageant :)

Effectivement, c'est étonnant de voir qu'une fois la rupture actée, on se pense prêts à faire tous les efforts qu'on n'a jamais faits auparavant...
De la même manière, ça faisait un moment que j'avais des doutes sur notre couple, que je me posais des questions sur notre avenir ensemble, mais une fois qu'il m'a annoncé sa décision de partir, c'était comme si tous mes doutes avaient disparu et laissé place à la conviction que c'était lui le bon et qu'il fallait tout faire pour le garder ! :roll:

Heureusement le soleil est là aujourd'hui, et il est prévu qu'il reste plusieurs jours :)
Ca fait vraiment du bien au moral, même si je garde quelques restes de mes pensées noires... mais bon, je pense qu'elles seront encore là un certain temps, il faut que j'avance malgré elles.

Hier soir j'ai été au sport et on a été au restau en groupe après, ça m'a fait du bien de voir du monde. Je me rends compte que parler à des gens me fait vraiment du bien, moi qui suis pourtant plutôt introvertie de base. J'ai l'impression d'être devenue extravertie ces temps-ci et de me ressourcer et de me sentir bien quand je côtoie du monde, alors que je me suis toujours vue comme une personne aimant passer du temps seule.

Je suis encore en télétravail aujourd'hui, mais je vais en profiter pour aller courir ce midi, ça me fera du bien de prendre le soleil et de me dépenser !

Belle journée et bon WE ensoleillés :D
#1331696
Bonjour à tou.te.s,

Le soleil est là, et ça fait vraiment du bien, mais la tristesse aussi demeure, en continu, toujours en arrière-plan... je ressens comme un poids sur la poitrine en permanence, j'ai le cœur serré...
Dans mes bons moments, quand je suis honnête avec moi-même, je vois bien que je n'apprécie même plus l'homme qu'il est aujourd'hui, et pourtant je m'accroche comme une moule à son rocher. En réalité, je me rends compte que c'est surtout à la projection idéalisée de notre relation que j'ai du mal à renoncer.

Je ressens aussi de la frustration par rapport à la raison de la rupture qu'a avancée mon ex.
Ca me fait mal de me dire qu'il pense réellement qu'on met fin à la relation à cause de mon écart pendant notre break d'il y a 3 ans , même si c'est effectivement un symptôme de tout ce qui n'allait pas. J'ai l'impression qu'on n'est pas en phase sur les raisons de la rupture, qu'il met toute la responsabilité de cette séparation sur moi. Et on ne pourrait même pas vraiment en discuter, ce serait stérile... après je ne sais pas au fond pourquoi je voudrais en discuter... Est-ce que ça ne traduit pas une volonté de ma part de négocier avec la réalité de la rupture ?

Et j'ai aussi du mal à m'enlever cette sensation de gâchis, l'idée qu'au final on n'a jamais vraiment essayé d'arranger les choses ensemble, que peut-être on aurait pu faire marcher les choses si on avait communiqué. Même si je me rends bien compte qu'on avait plein de choses pas en commun, d'incompatibilités, et que c'était peut-être voué à l'échec.

Et là aujourd'hui, ça y est, nous avons choisi notre agence pour la vente, nous avons rdv samedi matin à l'agence, probablement pour signer le mandat. Même si ça va aider mes projets d'achat solo, c'est dur dur... 😣

Le calendrier de la vente commence à se mettre en place dans ma tête : le temps de faire les photos, de publier l'annonce, je pense qu'il sera mis en vente en avril, on recevra sûrement une offre très rapidement vu l'attractivité de notre bien (on a tout refait à neuf avec un archi, il est magnifique et toutes les agences nous l'ont dit), donc ça va amener à juillet, au plus tard août, pour la remise des clés...

Et à ce moment-là, quand on aura quitté l'appartement, ce sera vraiment la fin fin fin, on sortira vraiment de la vie l'un de l'autre... En plus mon ex m'a dit qu'il comptait changer de région, il a déjà entamé les démarches auprès de son employeur pour trouver une solution pour travailler à distance, donc on ne va vraiment plus se revoir.
J'essaie de me dire que ça m'aidera à passer à autre chose, à avancer, me reconstruire, de couper comme ça complètement le contact, mais quand même, ça me fait mal au cœur :cry:

D'ailleurs en parlant de dates, le jour de mon anniversaire, ça fera pile 3 mois depuis son texto de rupture (en passant : qui envoie un texto pour mettre fin à une relation de 9 ans avec sa fiancée... :?: :!: ).
Enfin, je ne me laisserai pas abattre à ce moment-là : j'ai décidé de réaliser un projet qui me tient à cœur mais que j'ai toujours remis à plus tard, aussi parce que ça me faisait peur, partir en voyage solo quelques jours pour mon anniversaire, et ça me motive à fond :D !!

PetiteJoueuse
#1331828
Je suis du genre à faire attention aux dates anniversaires, et aujourd'hui cela fait 9 ans qu'on s'est rencontrés avec mon ex. Cela fait bizarre de voir où on est aujourd'hui :roll: ...

La cohabitation se passe tranquillement. Quand je le croise à l'appartement, je reste polie et cordiale envers lui, mais je limite au maximum les interactions. Mais c'est nécessaire pour moi de mettre le maximum de distance pour me protéger.

Il y a 10 jours, dimanche soir, il était allé se coucher tôt, et je lui avais écrit quelques messages sur Whatsapp, pas pour avoir une discussion, juste pour lui donner mon ressenti, sans attendre de retour de sa part. Je lui ai dit qu'avec le recul j'étais en accord avec cette décision de rupture, que je ne voulais pas être avec quelqu'un qui ne voulait pas être avec moi, que je méritais mieux. Et ça m'a fait du bien de lui écrire tout ça. J'ai l'impression que ça m'a libéré un peu l'esprit d'avoir pu lui dire ce que j'avais sur le cœur. Je crois que lui verbaliser mon acceptation m'a finalement aidée moi-même à avancer dans le process de cette acceptation.
Et puis son absence de réaction, de réponse m'a confirmée l'absence de connexion entre nous, ou en tout cas son "indisponibilité émotionnelle".

Je sens que j'avance, lentement mais sûrement, j'ai de plus en plus de jours avec que sans. Je suis en train de renoncer : même si ça me fait un peu mal au cœur de me dire qu'on va devenir des étrangers l'un pour l'autre après tout ce qu'on a vécu et partagé ensemble, je me rends compte que notre relation n'était plus viable, et que quoiqu'il arrive cette rupture arrive pour le meilleur, la relation telle qu'elle était aujourd'hui n'était plus du tout satisfaisante pour moi donc je préfère qu'elle se soit arrêtée.

Certains de mes proches ont l'air de penser que mon ex va percuter dans quelques mois ce qu'il a perdu en mettant fin à la relation. D'autres pensent qu'il ne va pas revenir sur sa décision, et je fais plutôt partie de ces derniers... Mais quoiqu'il arrive, peu importe comment les choses tournent, je me concentre sur moi, peu importe qu'il revienne dans x mois ou pas, je ne veux pas entretenir cet espoir... Je me dis que la personne qui est là pour moi aujourd'hui et qui le sera toujours, c'est moi, donc je m'occupe et je prends soin de moi ! Et puis le A d'aujourd'hui, celui qui me fait ce qu'il me fait là, ben je ne l'aime pas en fait...

Il y a des jours plus difficiles que d'autres, où la tristesse revient, mais je passe le maximum de temps à l'extérieur, je vois des amis, je vais au bureau un peu plus souvent, je fais du sport, de la méditation, je lis (je suis une grande lectrice), je profite du soleil dès qu'il pointe le bout de son nez... J'arrive maintenant à me dire que je peux, que je vais avoir une vie heureuse sans lui, et je commence à goûter les joies de la liberté, de faire ce que j'ai envie sans les contraintes de la vie à 2, à faire des projets seule... Je regarde les annonces pour me trouver mon futur propre appart et je commence à programmer mon voyage solo, c'est top ! :D
#1331830
Merci Selmasultane pour ton message :)
Effectivement, je me surprends moi-même par ma résilience, je me découvre plus forte que ce que je pensais être, surtout que de nature très sensible je pensais vraiment m'effondrer...

Ce sera Lisbonne :D
Une ville où j'ai toujours voulu aller, qui a l'air superbe, où les voyageurs, et surtout voyageuses, ont l'air de se sentir en sécurité ! Si d'ailleurs certain.e.s d'entre vous ont des recommandations là-bas, n'hésitez pas :)
#1331831
petitejoueuse a écrit : 04 avr. 2022, 14:21 Merci Selmasultane pour ton message :)
Effectivement, je me surprends moi-même par ma résilience, je me découvre plus forte que ce que je pensais être, surtout que de nature très sensible je pensais vraiment m'effondrer...

Ce sera Lisbonne :D
Une ville où j'ai toujours voulu aller, qui a l'air superbe, où les voyageurs, et surtout voyageuses, ont l'air de se sentir en sécurité ! Si d'ailleurs certain.e.s d'entre vous ont des recommandations là-bas, n'hésitez pas :)
Trés bon choix Lisbonne, je te conseille le quartier de l'alfama, pour les visites et la fête ;)
#1336674
Bonjour,

Je reviens donner de nouvelles après de longs mois d'absence sur ce forum.

Je vous ai laissés début avril 2022 sur une note plutôt positive, tout semblait aller bien, je prévoyais mon 1er voyage solo à Lisbonne... entre temps il y a eu beaucoup de chamboulements, des hauts et des bas. La vie en somme.

Place à la rétrospective donc.

Mai 2022 a été très positif : je me suis donc offert ce voyage solo à Lisbonne pour mon anniversaire, que j'ai passé là-bas, et j'ai adoré !! J'ai passé 5 jours merveilleux, avec moi-même d'abord, et j'ai découvert une ville au top, mangé d'excellentes pâtisseries, j'ai rencontré des personnes au top, bienveillantes, je n'ai jamais été aussi ouverte aux autres en voyage et c'était extraordinaire ! Une expérience à renouveler ! :D
Et l'autre chose extra qui m'est arrivée est que j'ai trouvé mon nouveau logement. J'avais longuement hésité entre location et achat, mais compte tenu des délais incompressibles pour acheter et des quelques visites infructueuses pour acheter, j'avais repoussé à plus tard l'achat et priorisé la recherche de location pour me retrouver au plus vite un cocon. Le vendredi précédant mon départ à Lisbonne, alors que je consultais des annonces de location, je suis tombée par hasard sur une annonce de bien à vendre tout près de notre ancien chez nous, dans mon quartier de prédilection donc, qui me plaisait bien, mais avec quand même quelques réticences (1er étage a priori pas très lumineux donc, un sanibroyeur au lieu de WC classiques, petite cuisine et SdE, donc pas de baignoire...). J'ai pu le visiter dès le lundi suivant et j'ai eu un gros coup de coeur ! Après avoir épluché tout l'après-midi les différents docs sur la copro, j'ai fait une offre d'achat un peu au-dessous du prix, et j'ai obtenu l'appartement après contre-proposition ! Une excellente nouvelle qui m'a permis encore plus de profiter de mon voyage solo, le coeur allégé et réjoui d'avoir trouvé mon futur chez moi !

Bref tout allait à peu près bien à cette période, je prenais soin de moi, je mettais des choses en place pour aller mieux, et je crois que c'est aussi toutes ces choses positives dans ma vie qui ont un peu réveillé l'attrait de mon ex envers moi...
On en arrive au côté moins, pour la faire courte (ou pas, vous l'aurez remarqué, je suis plutôt loquace) : j'ai cédé aux sirènes du désespoir (ou de l'espoir à l'époque) et du marketing et des nombreuses vidéos que je regardais, et ai retenté, à nouveau, une reconquête.
Si je suis honnête avec moi-même, je pense qu'au fond c'est cela qui m'a gardé éloignée du forum, je savais que ma démarche serait totalement désapprouvée et je voulais échapper à cela, par crainte que vous me fassiez changer d'avis :? .
J'ai même aggravé mon cas, en craquant courant juillet, peu après son déménagement dans sa nouvelle ville, pour un coaching sur le site, qui m'a confortée dans cette mauvaise idée et entretenu mes espoirs pendant quelques mois supplémentaires :roll:

Avec le recul, dès que j'ai repris cette démarche, j'ai perdu les bénéfices des semaines précédentes, mon moral est redescendu en flèche, je me suis retrouvée à nourrir à nouveau mes espoirs, et au moindre signe de rejet, au moindre rappel de la rupture pourtant déjà effective, toutes ces pensées nocives sur moi, sur le fait qu'il ne veuille plus de moi etc... revenaient me miner.
En juillet, son départ de Paris, de notre appartement commun, puis la vente de ce dernier qui s'est finalisée début août ont été très durs à vivre pour moi. Heureusement j'ai passé les mois d'été dans la coloc de ma grande sœur et mon petit frère, et leur compagnie et soutien moral m'ont fait du bien.

Il y a donc eu une rechute de plusieurs mois dans les bras de mon ex et tendre. Lui a pourtant été clair dès le départ, me disant qu'il ne reviendrait pas avec moi, mais je n'ai pas démordu de mon ambition, exprimée, de réveiller ses sentiments. Bien mal m'en a pris. Nous avons certes passé des moments agréables ensemble, retrouvé une certaine complicité (mais à distance essentiellement) mais force était de constater qu'en dehors de ces moments de plaisir partagé, de nos sextos, la connexion émotionnelle restait toujours aussi limitée. Il passait sur Paris de temps en temps pour qu'on se voit, je suis même allée passer un WE dans son nouvel appartement en Bretagne en août.

En parallèle je continuais à avancer dans les démarches pour l'achat de mon appartement, la recherche de prêts notamment, et autre super projet, à préparer mes vacances en famille : 5 semaines de fin août à début octobre dans mon pays d'origine où j'ai enfin fait la connaissance des 2 fils de mon grand frère installé là-bas avec sa femme depuis quelques années. J'ai passé des vacances exceptionnelles, ces rencontres ont été merveilleuses, je suis tombée d'amour pour mes neveux, on a vraiment profité des moments en famille, des paysages magnifiques. Le rêve.

Retour à Paris début octobre, j'ai pu signer entre temps l'acte de vente à distance depuis mon lieu de vacances, et ai récupéré les clefs de l'appartement, dans lequel j'ai emménagé quelques jours après.
Pendant tout ce temps mon ex & moi restions en contact par Whatsapp, échangeant des nouvelles et des s/textos. Début novembre, il est venu passer quelques jours dans mon nouvel appartement à Paris, et m'a annoncé qu'il avait trouvé une maison à acheter dans sa nouvelle ville.
Jusque-là j'arrivais à me dire que je profitais de nos instants à 2 sans prise de tête, et qu'on verrait où ça irait, mais à ce moment-là j'ai eu tellement mal au cœur d'entendre cette annonce, cette avancée dans sa vie sans moi, que j'ai du me rendre à l'évidence : oui, bien sûr que je continuais à nourrir de grands espoirs qu'il me revienne, qu'il revienne à Paris...

Fin novembre 2022, après avoir subi un épisode de SPM particulièrement éprouvant, j'ai décidé de couper les ponts avec lui. Je lui ai dit qu'il fallait qu'on arrête de se voir et même tout échange de textos (et surtout sextos) en dehors des nécessités administratives éventuelles (on a toujours un compte joint ouvert au cas où on aurait oublié des obligations communes). Ca a été très dur parce que finalement j'ai eu l'impression de revivre la rupture à nouveau.

Je me suis tenue à ce silence radio jusque là, nos seuls échanges ont été à propos des flux observés, parfois inattendus (d'où la décision de le conserver encore un peu), sur notre compte joint.
Par contre j'ai gardé le contact avec sa maman dont je suis assez proche. Nous échangeons régulièrement à propos de cuisine, de lectures, et nous nous donnons des nouvelles, mais pas au sujet de son fils. Je nous trouve mêmes plus proches qu'avant, nous nous manquons toutes les 2.

Au final je ne regrette pas cette rechute parce qu'elle m'a aidée à me mettre maintenant un vrai coup de fouet pour avancer :F J'ai pris la décision de prendre soin de moi, vraiment, d'essayer de renouer la relation avec moi-même plutôt qu'avec quelqu'un qui n'est pas intéressé à être avec moi. Il y a beaucoup de travail, mais j'essaie de faire ce qu'il faut, petit à petit.
Bien sûr je pense encore beaucoup à lui, il me manque, ou plutôt notre relation, ou ce que j'en fantasmais, me manque. Il m'arrive parfois de lui écrire des messages pour le lui dire, que j'efface parce que je sais que ça ne me fera pas du tout de bien mais je me soigne !!

J'ai entamé une psychothérapie début janvier afin de faire un travail sur moi, notamment régler mes problématiques de dépendance affective et de manque d'estime de moi.
Pour le moment je n'ai eu que 3 séances, mais 3 séances déjà très riches, pendant lesquelles je pioche allègrement dans la boîte de mouchoirs à disposition ^^ .
Au fil de mes séances, et des lectures conseillées par ma psy, j'ai déjà réalisé des choses essentielles sur mon rapport à moi, à mon histoire personnelle, mon enfance, des choses qui m'ont bouleversées et qui m'aident à avoir un regard plus bienveillant envers moi même. Le travail est encore à ses prémices donc ces premières conclusions/réflexions vont probablement évoluer mais ce sont de premières pistes déjà intéressantes.
Je les partage ici parce qu'il sera intéressant de les relire plus tard, et de voir l'évolution au fil du temps. Je m'excuse parce que peut-être tout sera décousu, mais ce sera bien le reflet de l'état de mes réflexions...
Un des enjeux pour moi étant aussi que je suis beaucoup dans la consommation de contenus, dans l'analyse et l'intellectualisation, et qu'il va me falloir passer à l'action si je veux changer mes schémas.

Je me suis rendue compte que contrairement à ce que j'avais toujours voulu croire, je ne me suis jamais sentie heureuse, aimée, valorisée pendant mon enfance, que celle-ci avait été plutôt malheureuse, solitaire, violente, physiquement et surtout psychologiquement, tout cela sous couvert d'amour, d'une éducation stricte nécessaire (si je ne vous aimais pas, je ne vous corrigerais pas, je vous laisserais faire). Je sais que mes parents m'aiment, mais je ne l'ai jamais ressenti. Je sais qu'ils ont fait de leur mieux avec les outils qu'ils avaient, avec leur histoire aussi à eux qui je le sais a été difficile. Mais j'ai en moi une immense colère, refoulée, envers mes parents pour l'éducation que j'ai reçue, pour m'avoir enlevé mon insouciance d'enfant, m'avoir responsabilisée trop tôt en ayant notamment négligé mes besoins affectifs et émotionnels, avoir sappé toute tentative d'expression de ma personne. Et envers moi-même pour m'être laissée faire. Mais j'ai fait ce que je pensais être bon pour me protéger. Jusqu'à aujourd'hui je ne parvenais pas à reconnaître cette souffrance en moi. Je ne la trouvais pas légitime, j'ai des amies avec des histoires familiales que je jugeais plus difficiles que la mienne, mais aujourd'hui je me rends le compte que mon ressenti est légitime. Oui des gens ont subi pire, mais pour autant, l'enfant que j'ai été a souffert, ne s'est pas senti aimée ni même appréciée, à sa place, légitime de s'exprimer et peut-être même d'exister. Et c'est la première fois de ma vie que je prête l'oreille à cette petite fille, à sa tristesse, à ses angoisses, à ses peurs, à sa colère. La colère, une émotion que je m'interdis, parce qu'elle est pour moi synonyme de cris, de violence, parfois physique. Attention, je n'ai pas été une enfant régulièrement battue (et je me rends compte qu'avec ce disclaimer c'est la petite voix en moi qui essaie de dire 'arrête, ce n'était pas si grave', et de discréditer mon ressenti), mais j'ai eu le droit à quelques "corrections" violentes, bien trop violentes pour l'enfant que j'étais, d'autant plus violentes qu'elles étaient inattendues et totalement injustifiées de mon point de vue. Enfin, pour préciser ma pensée, je pense bien entendu qu'une violence physique envers un enfant n'est jamais justifiée, mais disons que sur l'échelle de gravité des bêtises, les plus grosses corrections que j'ai reçues étaient vraiment disproportionnées... Par exemple, une fois, en primaire, je suis rentrée 2 jours de suite de l'école en ayant déchiré les pantalons que je portais, certes tous neufs (c'était la rentrée et j'avais eu le droit à de nouveaux vêtements), parce que j'avais joué au foot à l'école et étais tombée. Et bam, correction sévère en rentrant le 2ème parce que j'étais incapable de prendre soin de mes affaires, de rester tranquille et de jouer à des jeux plus tranquilles comme les autres filles, au lieu de jouer au foot avec les garçons.

Bref, je découvre cette petite fille en moi, qui avait peur de son père, qui ne trouvait aucun réconfort auprès de sa mère tellement soumise à son mari qu'elle se rangeait à son avis en toute circonstance devant ses enfants, même si on devinait parfois son désaccord, cherche encore désespérément à combler ce manque d'amour, ce vide en elle, d'où cette dépendance affective dans mes relations.
Je crois que parler à mes parents, à mon père surtout, pourrait m'aider à débloquer tout cela et peut-être de recréer, ou plutôt créer, une relation avec eux. Ma sœur m'y encourage, mais pour le moment je ne m'en sens pas prête. Je suis encore trop dans mes émotions, dans ma colère, dans ma tristesse. La simple idée de leur en parler m'angoisse, me serre la gorge et me fait pleurer.

Aussi j'ai réalisé que je n'arrive pas à être moi-même parce qu'au fond je ne sais pas qui je suis, encore aujourd'hui. Le "je" n'a jamais existé dans ma famille, mon avis ne comptait pas, je devais juste obéir, sans poser de questions par peur d'être punie. Je suis la fille obéissante. Depuis 33 ans, bientôt 34, je fais ce qu'on me dit, sans poser de questions. Et je fonctionne toujours comme cela dans ma vie perso et pro. Et je suis incapable d'exprimer mes besoins, mes émotions, parce que je ne me sens pas en sécurité pour le faire, ni en droit de le faire. Je crois même que je suis souvent incapable d'identifier mes émotions, alors les exprimer... Je reprochais souvent à mon ex de ne pas savoir communiquer, mais j'en suis également incapable et j'ai sur ce point un gros travail à faire. Parce que je réalise finalement que je me tais, je ne dis souvent rien quand les choses ne me conviennent pas, je ronge mon frein, la rancœur s'accumule, et du jour au lendemain, quand mes limites sont atteintes, je pars, et c'est finalement très violent pour l'autre qui n'a pas vu la chose venir. C'est ce que je fais en couple souvent. Même si avec mon ex, j'ai régulièrement essayé de déclencher des discussions. J'ai réalisé que je faisais cela aussi au travail. Je ne me plains jamais, je fais tout ce qu'on me demande, je trime, mais quand la coupe est pleine, je pars dès que j'en ai l'occasion alors qu'on aurait sûrement pu chercher une solution si j'avais soulevé les problèmes. Ca plus le fait que j'associe toute figure d'autorité, donc tout manager, à mon père, dont j'ai peur, je le comprends maintenant, et donc que je n'ose remettre en question rien de ce qui m'est dit/demandé. Et c'est clairement ce que j'ai fait avec mes parents, en me renfermant sur moi-même pendant mon enfance jusqu'à ce que j'ai la possibilité de quitter le foyer à 17 ans, en vivant ma vie loin d'eux et en ne leur en livrant pas grand chose de ma vie privée.

Et quand je dis que je ne sais pas qui je suis, je ressens en fait une certaine dissonance cognitive côté identité. Je suis partagée intérieurement entre la femme forte et indépendante que je veux être, la femme qui a quitté son domicile familial à l'âge de 17 ans pour faire ses études, et qui depuis mène sa barque, qui croit faire ses choix de vie en s'affranchissant de l'éducation qu'elle a reçue, et la petite fille qui au fond fait tout pour être validée par les critères parentaux, paternels surtout, par peur, par crainte, et par besoin d'amour. Je croyais avoir fait mes propres choix, mais ils sont au fond tous dictés par mes croyances limitantes inconscientes. Cette soif de réussir et ce sentiment de n'être jamais assez, dictée par l'exigence d'excellence de mon père et le fait que tout se mérite et doit s'obtenir à la sueur de son front : le bon boulot, la place dans la société mais aussi l'amour. D'où cette croyance que si je ne suis pas parfaite, on va me quitter, donc n'étant pas parfaite (mais j'essaie quand même), on va me quitter. D'ailleurs mon père nous disait toujours : "attention si vous ne savez pas tenir une maison, votre mari va vous quitter pour la femme de ménage qui elle saura s'occuper de lui". Rendez-vous compte que ça a tellement été ancré en moi, qu'avec mon précédent ex, je demandais à rencontrer ses femmes de ménage...
D'où aussi ce syndrome de l'imposteur : malgré une carrière objectivement réussie jusque-là, et des managers successifs satisfaits, des promotions et augmentations régulières, je vis ma vie pro dans la crainte permanente qu'on va finir par démasquer mon incompétence.

Autre réalisation importante : mon ex avait un profil d'attachement évitant, et malgré toutes les qualités que je lui trouvais, peut-être n'était-il pas le meilleur choix pour une femme avec un profil d'attachement anxieux comme moi. Une de mes meilleures amies m'a effectivement faire remarquer que je n'étais pas si anxieuse dans mes précédentes relations, que mes précédents partenaires parvenaient à me rassurer, mais que celui-ci, par la distance émotionnelle qu'il mettait entre nous, il exacerbait mes insécurités. En fait les fois où il m'est arrivé d'exprimer mes inquiétudes et qu'on en parlait, il essayait au début de la relation de me rassurer mais petit à petit, la conclusion à laquelle on arrivait (et je dis on, parce que j'ai fini par adhérer totalement) était que le problème venait de moi, qu'il fallait que je règle ce problème de confiance en moi et d'insécurité, que c'était à moi de le régler et qu'il n'y pouvait pas grand chose. Alors oui, j'ai des sujets à régler, clairement, mais je crois que j'arrive aujourd'hui à me dire que non, les problèmes dans notre relation n'étaient pas seulement à cause de moi et de mes névroses, que je ne portais pas toute la responsabilité de nos problèmes, que lui était incapable de se remettre en question sur bien des sujets et rejetais régulièrement la faute de nos problèmes sur moi. Donc il me manque toujours, et j'aimerais pouvoir le retrouver, mais pas tel qu'on était, pas sans travail de part et d'autre, parce que cette relation me bouffait de l'intérieur.


Et enfin, autre réalisation qui se renforce chaque jour qui passe : je réalise que j'ai la chance immense d'avoir des amies proches en or, très bienveillantes, très disponibles et à l'écoute, et en particulier ma grande sœur avec qui j'échange beaucoup aussi sur tous ces sujets, notre histoire familiale notamment.
Oui, je suis célibataire, mais je ne suis pas seule, j'ai la chance d'être entourée de personnes qui m'aiment, me soutiennent, et sont présentes pour moi dans ces moments difficiles.
Et je ne suis pas seule, parce que même si j'ai ignorée pendant longtemps la personne que je suis réellement, elle est là quelque part, cachée sous ces tonnes de croyances, de peurs, et je veux l'aider à sortir de sa cachette en lui montrant que je suis là pour elle.

Encouragée par ma psy, j'ai remis en place plus régulièrement certaines bonnes habitudes que j'avais un peu délaissées : méditer, écrire dans mes 1001 carnets, faire du sport aussi. J'avais malheureusement dû arrêter mon sport en club à cause d'une blessure fin juin 2022 qui ne se soigne pas depuis malgré l'arrêt plusieurs mois, des séances de kiné, de mésothérapie par une médecin du sport, du coup j'ai repris le footing, je vais courir plusieurs fois par semaine et ça fait un bien fou.

J'essaie de voir mes amis plus régulièrement, mais aussi de me réserver des moments solo, des sorties (expos, séance cinéma, balades), et de me ménager des moments de repos aussi en apprenant à dire non à certaines sollicitations, ce qui est dur pour moi qui aime avoir une vie bien remplie, par peur de rater des choses mais aussi sûrement pour me distraire de mes pensées et émotions difficiles.

Apprendre à dire non, s'affirmer, tout un programme après bientôt 34 ans d'auto-censure. Mais je sens que je progresse à pas de fourmi. Ma psy m'a encouragée à me poser la question suivante dans toute situation : "est-ce juste pour moi ?" et ça m'aide beaucoup.
Par exemple, tout début janvier, j'ai enfin annoncé aux membres de mon club de sport, dont je suis présidente depuis plusieurs années, que ce serait ma dernière année d'engagement au sein du bureau, parce que ça me prend beaucoup trop de temps et de charge mentale. En décembre nous avions prévu d'organiser un événement, j'avais voté contre parce que ça représentait beaucoup de boulot, mais étant la seule voix contre, nous l'avons quand même maintenu. Et finalement, comme je m'y attendais, je me suis retrouvée à faire 80% de l'organisation en amont et le jour J, et je me suis dit vraiment, jamais plus. Car vraiment, non, ce n'est pas juste pour moi. Je suis très fière de moi de ne pas m'être laissée convaincre de rester au bureau, parce qu'ils ont essayé en me disant que sans moi le club ne survivrait peut-être pas, mais je suis restée ferme dans ma décision.
Autre exemple, je change bientôt de poste, en mobilité interne dans mon groupe (super nouvelle toute fraîche également). Mon ancien responsable m'a contactée en fin d'année pour me proposer un poste qu'il venait de créer pour renforcer son équipe, avec de nouvelles missions hyper intéressantes mais très challengeantes, avec une grosse pression car poste proche de la direction du groupe avec des délais de production très serrés. Je lui avais dit dès le départ que le poste m'intéressait mais que ça dépendrait des conditions salariales parce que le poste me semblait très mobilisant et que, me connaissant, je travaillerais d'arrache-pied pour remplir mes missions. Et je suis hyper fière de moi parce que j'ai tenu bon sur cette condition. Lors de mon entretien RH, la chargée de recrutement m'a dit qu'ils n'avaient pas prévu de m'augmenter du tout, et j'ai osé demander fermement une grosse augmentation. Ils m'ont fait une première proposition que j'ai refusée. Encore une fois, parce que non, ce n'est pas juste pour moi de prendre ce risque de changer de poste, de faire des semaines de travail sous pression. Donc j'ai fait une contre-proposition, et ils m'ont refait une contre-contre-proposition bien au-dessus de leur proposition initiale, que j'ai jugée satisfaisante même si légèrement en-dessous de ma demande et acceptée, donc ! J'ai du lutter contre mes propres croyances qui me disaient que j'étais trop gourmande, que j'étais déjà très bien payée et que je devrais me contenter de ce que j'ai déjà et accepter cette belle opportunité d'évoluer sans faire la difficile. Et vraiment je suis fière de moi pour cela. Je change donc de poste début avril. 🥳🥳🥳

Donc le changement se profile tout doucement...

Enfin, tout récemment j'ai eu de très tristes nouvelles, très soudaines : nous avons appris qu'une ancienne collègue, plus jeune que moi, dont nous n'avions plus de nouvelles, est en fait dans le coma depuis plusieurs semaines, et dès le lendemain, nous apprenions le décès d'une collègue des suites d'un cancer. Ces nouvelles, qui font malheureusement partie du cycle de la vie, m'ont d'une part permis de relativiser ma situation actuelle, d'autre part de me renforcer dans l'idée que la vie ne tient qu'à une fil et qu'il faut la savourer, que chaque jour est une chance inouïe et qu'il faut vraiment de prendre soin de moi pour en tirer le meilleur et y trouver le maximum de joie tant qu'on le peut encore.

Voilà pour les dernières nouvelles.

A toutes celles et ceux qui sont arrivés jusque là, merci pour votre patience déjà ;). Et je vous souhaite, avec un léger retard (mais la ponctualité est une qualité à laquelle je travaille encore beaucoup), une excellente nouvelle année. En espérant que 2023 vous apporte de la joie, de la sérénité, et de belles rencontres... notamment avec vous-même :)

:bisou:
PJ
#1336698
Bonsoir PetiteJoueuse,

Je viens de lire tous tes messages, et malgré leur longueur, ils sont relativement faciles à lire car extrêmement bien écrits, bien formulés, orthographiés...
La description de tes émotions parfois ambivalentes est si précise !
J'y suis très sensible et, ça vaut ce que ça vaut de la part d'une inconnue, mais je voulais saluer cela. Tu sembles être une personne d'une grande intelligence et d'une grande sensibilité.

Je ne pense pas avoir de conseils à te donner, tu as l'air de bien mener ta barque malgré ta tristesse encore présente.
En revanche, et je te prie de m'excuser si j'ai l'air de vouloir tout ramener à moi, mais je suis stupéfaite par les similarités entre ce que tu racontes et ce que j'ai vécu, et je voulais t'en parler.
Notre histoire est différente sous certains aspects (la religion notamment), mais j'ai été frappée par plusieurs de tes paragraphes car j'aurais pu les écrire mot pour mot ! Cela me touche beaucoup et me rassure, car ça m'amène à penser qu'en fait, nous les êtres humains (et particulièrement les cœurs brisés présents sur ce site), nous fonctionnons pour beaucoup plus ou moins de la même façon, et donc, par extension, que nous n'avons pas à nous reprocher des "erreurs" que nous aurions commises dans nos relations, que nous ne sommes pas des gens bizarres ou déséquilibrés, mais qu'en fait nous avons sûrement eu des réactions normales dans le contexte dans lequel nous étions. (Je ne sais pas si mon propos est super clair).

La partie dans laquelle tu parles de l'attachement évitant de ton ex et dans laquelle tu dis que par la distance émotionnelle qu'il mettait entre vous, il exacerbait tes insécurités, ça me parle tellement tellement !
Alors, si tu veux en discuter plus longuement en messages privés, ça serait avec grand plaisir !

Bon courage à toi, tu as déjà fait tant de chemin !
Modifié en dernier par Rosa11 le 06 févr. 2023, 23:09, modifié 1 fois.
#1336704
Bonjour Rosa11,

Merci d'avoir pris le temps de me lire et de m'écrire ces gentils mots :)

Pas besoin de t'excuser, c'est normal de chercher des similitudes entre les histoires qu'on lit et sa propre histoire. Je crois qu'au fond on est tous un peu là pour ça aussi, se sentir moins seuls dans notre souffrance. Pour ma part j'écris assez peu sur le fil des autres (je ne l'ai jamais fait jusque là : encore ce manque de légitimité à m'exprimer), mais j'ai lu énormément de sujets (dont le tien), et je me suis aussi toujours plus ou moins reconnue dans les sentiments décrits.

Et je pense que c'est tout à fait normal de trouver ces similitudes puisque même si les histoires sont différentes dans les faits, nous traversons au final tout ces sentiments de perte, de deuil, d'abandon, de rejet lorsqu'on vit une séparation.
En tout cas ce sera avec plaisir pour échanger en privé avec toi :)

En te souhaitant une belle semaine ensoleillée,
PetiteJoueuse
#1336707
Bonsoir PetiteJoueuse,

Tu as raison, nous passons tous par les mêmes étapes de deuil, nous éprouvons tous ce sentiment de rejet et de manque... Donc peut-être que je ne devrais pas être aussi surprise d'avoir vu toutes ces similarités entre ton histoire et la mienne !

Mais j'avoue que jusqu'à présent, parmi tous les récits que j'ai parcourus, c'est au tien que je me suis le plus identifiée. Et j'apprécie de pouvoir m'identifier à une personne qui semble aussi sensée :)
Je vais peut-être un peu loin dans ce que je te dis là, mais je vois presque ton témoignage comme un miroir d'une partie de mon histoire et de mon propre mode de fonctionnement, et l'image que me renvoie ce miroir ne me déplait pas, en fait. Cela m'encourage à être plus douce et tolérante avec moi-même. Puisque j'ai envie de l'être avec toi par écrans interposés quand je te lis, je me dis que je devrais en faire autant pour moi. Donc c'est très bénéfique !

Tu parles de ton manque de confiance en toi, des regrets que tu as de ne pas avoir su faire certains efforts assez tôt, tout cela en ayant quand même conscience que le côté taiseux de ton ex ne t'a pas facilité la tâche... Tout ça, je l'ai vécu et je l'ai même formulé (sur ce site, sur papier pour exorciser ma peine, ou juste dans ma tête) quasiment de la même façon que toi.

Ce n'est peut-être pas si incroyable que cela en a l'air finalement, comme tu le disais, mais ça fait un bien fou de se sentir moins seule !
En conséquence, ce soir, j'ai surtout envie de te dire merci.
#1336712
Bonjour Rosa11,

Je suis ravie si mon récit et mes réflexions peuvent t'aider à te sentir moins seule, et surtout à avoir un regard plus bienveillant envers toi-même, car finalement je crois que finalement c'est une des clefs pour aller mieux.

A la lecture de nombreux posts, je remarque qu'un des points communs de beaucoup de témoignages sur ce forum est le degré d'exigence, le regard très dur, intransigeant, dont les auteurs font preuve envers eux-mêmes, cette capacité à s'auto-flageller, à se dire que tout est de notre faute, à porter toute la responsabilité de la rupture alors que bien souvent on a beaucoup trop donné de soi dans la relation. Peut-être parce qu'on manque d'amour de soi, et qu'on essaie de combler ce manque dans nos relations amoureuses en donnant, beaucoup trop, jusqu'à s'oublier, et en attendant de recevoir autant en retour, mais personne ne peut remplir ce vide en nous à part nous-mêmes.

Si on arrivait à faire preuve d'autant de bienveillance envers nous-même qu'envers les autres dont on lit l'histoire ici, on gagnerait sûrement beaucoup de temps dans notre cheminement, et ce serait un premier pas vers cet amour de soi qui nous fait tant défaut.

Par la bienveillance à soi, on pourrait prendre le temps se soigner, de prendre soin de soi et de ses blessures, de chercher à apprendre de ses erreurs sans passer son temps à se les reprocher mais plutôt à essayer de les comprendre pour éviter de les répéter, et tout cela en acceptant de prendre le temps dont on aurait besoin, sans se reprocher de ne pas aller mieux plus vite...

Personnellement je trouve qu'avoir écrit mon histoire ici, et la relire parfois comme si c'était celle de quelqu'un d'autre, m'aide en cela. A chasser les pensées du style : "bientôt 1 an depuis la rupture et tu en es encore là, passe à autre chose". Car jamais je ne me permettrais d'écrire cela sur le fil de quelqu'un d'autre, pourquoi le fais-je envers moi-même ?

En écrivant tout cela, je me dis que peut-être que réagir sur le fil des autres pourrait finalement être une bonne idée. D'une part ça pourrait aider les autres qui sont là justement pour recevoir des avis extérieurs, même si je ne me sens pas forcément légitime lorsque je vois les avis parfois si éclairés de certains intervenants (la comparaison, encore un fléau pour l'estime de soi à arrêter de pratiquer ;) ). D'autre part, peut-être que pratiquer concrètement la bienveillance envers les autres pourra certainement aider la bienveillance envers soi, comme une sorte d'entraînement pour moduler son discours intérieur sur ce ton.

En ce moment je passe par ma semaine difficile du mois, ce fameux SPM qui revient. Je vois que je suis apathique, que j'ai du mal à garder les bonnes habitudes que j'avais réussi à mettre en place dernièrement : je fais moins de sport, de méditation, de journaling, mon appart est un peu en bordel avec des vêtements et de la vaisselle qui traîne, j'ai du mal à être efficace au boulot, je mange beaucoup, trop alors que j'aimerais perdre quelques kilos...
Une partie de moi me dit que je suis vraiment nulle, que je fais n'importe quoi et qu'il ne faut pas s'étonner que je n'avance pas, que ce n'est pas comme ça que je vais retrouver quelqu'un, que je vais finir seule et sans enfant parce que l'horloge biologique... Mais petit à petit, j'entends une petite voix qui s'affirme de plus en plus et me dit que j'ai le droit de me sentir mal, que j'ai le droit d'être dans cet état, que ce sont les hormones, et qu'en plus je traverse une période de vie difficile, que ça ira mieux dans quelques jours et que je peux me laisser aller quelques temps si j'en ai besoin, que je fais ce que je peux et que le meilleur reste à venir.

Et toi, comment vas-tu ?

En tout cas, merci à toi pour tes mots si doux et si bienveillants, merci de prendre le temps de les écrire, ça me touche.
Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve et de bienveillance envers toi-même. N'hésite pas à m'écrire en MP si tu souhaites échanger en privé.

PetiteJoueuse
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