Püpschen a écrit :A force de servir de confidente depuis quelques temps à plusieurs personnes, je suis maintenant sure d'une chose : même des dizaines d'années après, on n'oublie jamais l'amour qu'on a porté à quelqu'un, même si on s'est séparé de cette personne et même si on est à l'origine de la séparation.
Le largueur qui reprend contact obéit donc forcément à au moins une de ces deux choses (et il n'est pas forcément conscient de ce pourquoi il le fait) :
- la peur du vide qui commence à l'aspirer : il a beau être à l'origine de la séparation, le silence de l'autre lui fait prendre la mesure de façon concrète qu'il n'est plus rien, même si en réalité, le largué ne passe pas une journée sans penser à lui, mais ça, le largueur ne le sait pas. Et même si son ego est surdimensionné, il y a toujours un petit doute : "je suis parce que les autres me pensent". Et justement si son ego est boursoufflé, ça doit être absolument insupportable de réaliser qu'on n'existe plus.
Ca, ce doit être, malheureusement pour le monde dans lequel nous vivons, le cas le plus fréquent : la blessure d'ego.
- l'autre raison, celle qui fait battre la chamade au coeur du largué, c'est le manque, les bons souvenirs qui reprennent le dessus chez le largueur, l'honnêteté intellectuelle qui finit par gagner : le largueur a fait la co... rie de sa vie, mais il n'ose pas le formuler.
Pas forcément d'ailleurs par fierté, parce qu'il devrait reconnaître qu'il a mal agi, mais simplement par peur de se prendre une claque magistrale dans le cas où il s'agirait d'un retour de flamme...
Et d'ailleurs, je me demande comment un largueur peut faire le premier pas après plusieurs mois de silence radio du largué : mécaniquement, on ne doit pas savoir comment s'y prendre. Sauf si la vie remet les deux protagonistes en présence de façon fortuite, ou si on n'a pas un prétexte en béton pour reprendre contact, sans même parler d'orgueil à mettre dans sa poche, on doit avoir l'impression de débarquer comme un chien dans un jeu de quille...
Donc, la reprise de contact, si le silence a duré longtemps, ne peut plus venir que du largué... qui ce faisant montre de façon implicite au largueur qu'il lui pardonne, ce que le largueur doit attendre au fond de lui (ça ne doit pas être facile de vivre avec le sentiment de la culpabilité d'avoir fait un mal atroce, d'où la rupture de contact du largueur, par lâcheté en fait).
Et tout le monde fera semblant de croire qu'il ne s'agit que de reprendre des nouvelles, par politesse en quelque sorte...
Si seulement !
Moi j'ai trop insisté, incapable de maintenir un SR. Lui par contre, ne daigne même pas répondre à mes mails. (remarquez quand il répondait, il était odieux). Indifférence totale, aucun remords, aucune culpabilité et lâche en plus.
Ton texte doit être vrai pour la majeure partie des largueurs, ceux qui ont une âme, un conscience. Je suis quasi persuadée que mon ex ne fait pas partie de ceux là.
