Salut Papillon,
Et tout d'abord, FELICITATIONS!!! Ca doit être super chouette, maintenant tu sais pourquoi tu vis (enfin je pense que ça répond plus clairement à cette question que nous nous posons tous)...
Par rapport à ta demande de conseils, je pense qu'au vu de ce que tu dis (choses non digérées qui resurgissent intempestivement), peut être pourrais tu consulter un psychiatre (parce qu'ils sont remboursés, hein, pas parce que tu es malade) avec qui parler pendant cette phase de transition... Lui faire part de tes états d'âmes, pouvoir te livrer sans rougir de ce que tu ressens, de tes peurs ...etc. Parce que si tu gardes trop sur toi (et c'est difficile de faire autrement quand on vit seule), ta choupinette risque de le sentir... même si tu fais au mieux. Permets toi une soupape à l'extérieur sans elle où tu puisses libérer tout ce que tu ressens. C'est une fois que tu seras claire avec toi même et bien dans ton estime que tu pourras réfléchir à la question de savoir si tu appelles le père ou pas.
Je ne saurais trop te conseiller de vraiment prendre la décision la meilleure pour toi, mais aussi pour choupinette. La seule à pouvoir le savoir c'est toi. A cet égard, étant une étudiante fauchée, bien loin de l'éventualité d'un jour être maman aujourd'hui, je ne peux pas trop me la ramener. Ceci dit,je ne suis absolument pas d'accord avec Püpschen (pour une fois

) et la nécessité de le tenir à l'écart. Le mensonge n'est jamais, jamais bon et ne t'aidera pas à faire face à la situation. Quant à lui dire "qu'elle a été abandonnée avant même sa naissance", si cette présentation a pour avantage de montrer les choses sous ses inconvénients les plus criants, rien ne t'oblige à présenter les choses comme ça à ta fille. Tu peux très bien lui expliquer les choses en enlevant toute idée d'abandon, en choisissant tes mots. A ce titre, la rencontre d'un psy pourrait t'aiguiller pour trouver ta façon à toi de le dire selon les formes que tu souhaites. Tu peux choisir une autre solution que celle de mentir à ta fille... Et quand bien même elle risque un jour, dans le cadre d'un mouvement de colère, de tourner les choses sous leur sens le plus noir ("j'ai été abandonnée") cela ne te dispense pas de toujours être vraie avec elle. C'est un devoir de parent, je pense. A ce moment-là, tu sauras, avec la patience qu'ont les mamans en général lui expliquer tendrement que ce n'est pas de sa faute, puisque précisément, elle n'existait pas en tant que personne. Elle ne l'a pas déçu. Quelque chose simplement dysfonctionnait dans la relation de couple, dans l'alchimie que vous formiez tous les deux... Qui n'est de la responsabilité ni de l'un ni de l'autre. Le procès de son père est légitime dans ta tête, avec tes amies, même, il ne le sera jamais face à elle. C'est cela qui conditionnera ce mythe, si cher à Püpschen, sur son père : en lui disant les choses dans ce style là, tu lui laisses le soin d'imaginer son père comme elle le souhaite, et de confronter ce mythe à la réalité un jour si elle le souhaite. Cela doit être laissé à sa libre appréciation de jeune fille, plus tard, aussi pénible et ingrat que cela te paraisse...
Comment vas tu faire pour le boulot alors ???
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Pleins d'ondes positives,
Marie