- 03 janv. 2017, 15:30
#1219724
Bonjour à tous,
voici plusieurs jours que je parcours le forum et j'ai finalement décidé de franchir le pas et de vous demander vos avis.
J'ai rencontré A. une première fois, il y a 12 ans. On s'est tout de suite plu, j'étais en couple à l'époque, ça n'a pas été plus loin.
On s'est rencontré une deuxième fois quelques années plus tard, on se tournait toujours autour. Elle était en couple, ça n'a pas été plus loin.
Et puis on s'est rencontré à nouveau, par hasard, il y a 6 ans environ. Je sortais d'une relation compliquée qui s'était très mal finie et j'étais dans une période assez "libertine". Il ne s'est rien passé avec elle à ce moment-là mais on s'est beaucoup rapproché. Je suis ensuite parti 6 mois à l'étranger dans le cadre de mes études.
Les choses se sont accélérées assez rapidement durant cette période. Rapidement, on s'est retrouvé à échanger très régulièrement par téléphone ou via FB et il m'est rapidement apparu que j'allais réellement tenter quelque chose avec elle en rentrant. C'est à ce moment-là qu'une ex de ma période "libertine" m'a contacté, elle était enceinte et ne pouvait plus avorter.
J'ai honte de l'admettre, mais la première chose à laquelle j'ai pensé et que j'avais raté la seule fenêtre que j'avais avec A. à ce moment-là. La deuxième a été d'assurer la future mère de ma présence auprès de l'enfant et d'évacuer immédiatement toute velléité de nous mettre en couple pour cela.
Je l'ai annoncé à A., elle a encaissé le coup pendant quelques jours et a tout de même tenu à essayer.
Une fois rentré en France, nous nous sommes rapidement mis ensemble et, bien que je devais encore passé 3 mois dans une autre ville pour terminer l'école, nous nous voyons aussi souvent que possible, je revenais de toutes façons régulièrement pour assister la future mère.
Je suis rentré définitivement pour l'accouchement, ça a été une période compliquée, la mère ne voulant absolument pas que A. tourne autour de son enfant. A. a été extraordinaire à cette époque, elle ne s'est pas contentée d'accepter l'enfant, elle l'a aimée et a beaucoup fait pour que je créé une vraie relation avec lui. J'ai entrevu à cet instant la possibilité d'une relation terminale.
Il est probablement temps que je vous parle un peu de moi dans cette histoire. Je suis ce que l'on peut appeler un handicapé émotionnel. J'ai énormément de difficultés à identifier mes propres émotions et, de facto, à les exprimer. Je ne suis pas très à l'aise non plus avec les émotions des autres.
Après cela, nous nous sommes rapidement installé ensemble A. et moi. Elle commençait une thèse, j'avais trouvé un stage qui se transformera en emploi stable quelques mois plus tard. Les choses restaient compliqué vis-à-vis de l'enfant mais tout allait pour le mieux entre nous. C'était le début, elle était amoureuse et cela me plaisait.
Et puis les années ont passées, les choses se sont stabilisées avec la mère, A; et moi étions définitivement installés ensemble et tout semblait figer à jamais. Pourtant, si vous m'aviez demandé à cette époque si j'aimais A., je n'aurai probablement pas su quoi vous répondre.
Cette période correspond également au moment où nous avons pris chacun connaissance de nos défauts respectifs: j'étais distant et incapable d'exprimer mes envies, elle avait énormément besoin de d'attention et manque sévèrement de tact. De plus, l'inconvénient quand vous êtes avec quelqu'un qui vous ressemble énormément, c'est que même vos défauts sont les mêmes. Nous étions tous les deux de grands procrastinateurs, égoïstes et facilement casaniers. Nous sortions de moins, préférant accueillir les gens chez nous pour ne plus avoir à sortir.
Nous étions pourtant un couple solide et rien ne venait entacher notre relation intime.
Les choses ont commencées à dégénérer lorsqu'A. a décidé d'arrêter sa thèse en milieu de 3e année. Selon elle, la mauvaise ambiance régnant dans son équipe la rendait malade. Selon moi, son manque de travail chronique lui faisait réaliser qu'elle ne terminerait jamais dans les temps.
Privée de revenus, j'ai assumé l'intégralité des charges seul pendant quasiment un an, le temps qu'elle se remette en selle. Elle n'en a rien fait et s'est rapidement complu dans son inactivité (en 6 mois, elle n'a envoyé qu'un seul CV sans grande motivation).
Nos vacances de cette année étaient horribles. Elle avait tout organisé de A à Z pour passer un maximum de temps avec moi, elle s'est vraiment beaucoup donnée pour nous faire plaisir. Et moi, sombre abruti, je n'aspirai qu'à glander dans un lit, convaincu que je devais être épuisé par les dures journées de taf que je passais. C'est simple, j'ai passé 2 semaines à tirer la gueule et ne l'ai remerciée à aucun moment pour ses efforts.
A ce moment-là encore, si vous m'aviez demandé si j'aimais A., je n'aurais pas su vous répondre.
A notre retour de vacances, elle a commencé à déprimer sévèrement tandis que j'étais de plus en plus pris par mon travail. J'enchaînais les journées de 10-12-14h, rentrait régulièrement à minuit pour me jeter sur mon ordinateur (j'avais l'impression que si je ne le faisais pas, je n'avais aucun temps à moi). Je ne lui accordais plus aucune attention.
De son côté, elle ne décollait plus du canapé, alternait entre séries télé et jeux débiles sur son téléphone. Elle me disait qu'elle allait mal, je n'entendais rien. J'allais mal aussi, sans m'en rendre compte. J'étais barbu, hirsute, je prenais une douche une fois tous les trois jours...
L'appart est complètement laissé à l'abandon, la vaisselle sale s'empile un peu partout la semaine jusqu'à ce que je range rapidement le samedi avant que la femme de ménage ne passe.
Quasiment plus personne ne passait nous voir.
Sous l'influence d'un de nos derniers amis, nous avons lentement recommencer à sortir dans des soirées jeu de société. Elle s'est rapidement passionné pour la chose tandis que j'essayais au maximum d'y assister - souvent je terminais trop tard - et, en tous cas, me démène pour qu'elle puisse y participer (je lui trouve des places dans les sessions jeu de rôle, je propose d'héberger les gens pour celles-ci, même si je ne peux pas y participer à cause du taf, je lui dit que j'irai même si je sais pertinemment que je n'arriverai que pour la fermeture pour être sûr qu'elle y aille, ...). Elle se créée de nouveaux contacts là-bas que je ne connais presque pas.
Sortie de son canapé, elle s'est rendue compte qu'elle pouvait aller mieux. Elle tentait encore de recoller les morceaux de notre couple, par moment.
A partir de là, tout a été très vite. Une série de mico-déclencheurs quasi-simultanés ont lancé une réaction en chaîne. Parmi ses nouveaux amis, elle a commencé à en trouver un sympa, puis mignon - je ne l'ai appris que plus tard. De mon côté, mon meilleur ami qui vit aux NL a eu de gros ennuis et m'a demandé de venir le soutenir, sans A. J'ai accepté de venir un weekend, pas plus. Je commençais enfin à me rendre compte que quelque chose n'allait plus et voulait absolument remettre ma relation avec A. sur de bons rails. A ce moment-là aussi, si vous m'aviez demandé si j'aimais A., je n'aurais pas su vous répondre.
A mon retour des NL, j'apprends qu'elle est partie chez des amis dans le Sud juste après moi. Elle m'annonce par téléphone, en pleurs, que, bien que m'aimant encore, elle ne peut plus continuer comme ça et veut mettre un terme à notre relation. J'encaisse le coup, difficilement. Je pense encore que je peux rattraper le coup.
Nous passons beaucoup de temps au téléphone où j'essaie de la rassurer, de lui dire que je peux changer, que je vais changer.
A son retour à la maison, nous discutons beaucoup. Sa décision est arrêtée - c'est le genre de personne à prendre une décision, mettre des œillères et foncer tout droit. Elle m'annonce qu'elle a rencontré quelqu'un qui lui plaît et qu'elle veut tenter l'aventure. Nous connaissant par cœur, j'identifie rapidement l'individu: basiquement moi avec 7 ans de moins (j'ai 31 ans, A. en a 32 et l'autre blaireau, 24).
Je suis scié. D'un seul coup, toutes ces émotions que je ne connaissais pas m'assaillent, je suis au bord des larmes, je ne dors plus, je ne mange plus. Je n'ai plus qu'une seule idée en tête: j'aime A. de tout mon être et veut la retrouver le plus vite possible.
Pour la première fois de ma vie, je prends une décision claire: je vais changer.
Fini le laisser-aller, je me rase, vais chez le coiffeur, reprend une hygiène de vie correcte, m'occupe de l'appartement, provoque une réunion au travail où je leur annonce illico que les horaires extensibles, c'est fini, prend rdv chez un psy pour progresser sur ma gestion des émotions.
Elle m'assure que "la porte n'est pas fermée" et qu'elle ne "souhaite pas mettre un point final à notre histoire". Je m'accroche à ce "peut-être" qu'elle me laisse espérer.
C'est un échec critique, elle découche tous les soirs, passant seulement se doucher/faire une lessive dans la journée, pendant que je travaille. Je vis avec un fantôme, voyant le soir qu'elle est passée dans la journée.
La veille de Noël, elle me dit qu'elle passera à la maison le lendemain. Je suis aux anges, je me fixe un objectif atteignable: passer simplement une bonne soirée avec elle comme on n'en a pas eu depuis longtemps. Je ne vais pas chercher à la récupérer directement, simplement lui montrer que. Je prépare tout, je vais faire les courses pour lui préparer son plat préféré, je fais le grand ménage dans l'appart, je prépare un gâteau. Las, à minuit et demi, elle débarque, toute pimpante, sans prévenir, en disant qu'elle a simplement oublié quelque chose et qu'elle ne reste pas. 2 minutes plus tard elle est repartie et je reste prostré au milieu du salon. Quelque chose se débloque en moi.
Le lendemain - Noël, donc - elle arrive à l'appart pendant que je suis sorti voir un pote. En rentrant, je passe en mode robot - parfois, avoir très peu d'émotion est un avantage - et lui dit en face que ses paroles et ses actes sont contradictoires. Elle me dit alors que, quand elle disait que la porte est fermée, elle pensait à long terme - L O L.
e lui dit également que j'ai vu clair dans son jeu et, que si elle passe aujourd'hui, ce n'est pas pour me voir, mais simplement que son collégien étant rentré dans sa famille pour les fêtes, elle n'avait nulle part où dormir.
Elle ne dit rien.
Je lui demande de prendre ses affaires et de partir.
Elle se vexe, prétend qu'elle espérait que cela se passe plus sereinement - L O L. Elle ne m'écoute plus et prétend être déjà en train d'organiser son déménagement. Je lui annonce également que je ne prendrais pas contact avec elle les prochaines semaines et lui demande de faire de même de son côté, sauf urgence / opérationnel (déménagement) / ou évidemment si elle se rend compte qu'elle veut revenir.
On passe cependant une bonne soirée après ça et nous quittons en philosophant sur le fait que, depuis le temps qu'on se tourne autour et vu tout ce qu'on a en commun, il n'est absolument pas exclu qu'on se retrouve plus tard.
Je la revois quelques jours après pour son déménagement, on passe un bon moment ensemble, sans contact - elle fait partie des gens qui ne conçoivent pas que l'on puisse avoir le moindre contact physique avec quelqu'un avec qui on est pas en couple, et elle se considère en couple... avec l'autre tanche.
Depuis, j'en suis là, elle a déménagé la grande partie de ses affaires, nous ne contactons plus en dehors de ça - seulement un message de bonne année qu'elle m'a envoyé... le 2. A peine une semaine, et pourtant, une éternité.
Je commence enfin à me sortir de la dépendance physique que j'avais à sa présence - c'est pas tous les jours faciles - et retrouve une certaine clarté d'esprit.
Il n'y a qu'une chose de certaine actuellement, je l'aime profondément et suis conscient de l'avoir délaissée. Je veux qu'elle revienne, demain, dans 3 mois ou dans 5 ans. J'ai pourtant, en parallèle, l'impression que quelque chose est définitivement brisé entre nous.
Merci beaucoup à ceux qui m'ont lu jusqu'au bout (désolé)
voici plusieurs jours que je parcours le forum et j'ai finalement décidé de franchir le pas et de vous demander vos avis.
J'ai rencontré A. une première fois, il y a 12 ans. On s'est tout de suite plu, j'étais en couple à l'époque, ça n'a pas été plus loin.
On s'est rencontré une deuxième fois quelques années plus tard, on se tournait toujours autour. Elle était en couple, ça n'a pas été plus loin.
Et puis on s'est rencontré à nouveau, par hasard, il y a 6 ans environ. Je sortais d'une relation compliquée qui s'était très mal finie et j'étais dans une période assez "libertine". Il ne s'est rien passé avec elle à ce moment-là mais on s'est beaucoup rapproché. Je suis ensuite parti 6 mois à l'étranger dans le cadre de mes études.
Les choses se sont accélérées assez rapidement durant cette période. Rapidement, on s'est retrouvé à échanger très régulièrement par téléphone ou via FB et il m'est rapidement apparu que j'allais réellement tenter quelque chose avec elle en rentrant. C'est à ce moment-là qu'une ex de ma période "libertine" m'a contacté, elle était enceinte et ne pouvait plus avorter.
J'ai honte de l'admettre, mais la première chose à laquelle j'ai pensé et que j'avais raté la seule fenêtre que j'avais avec A. à ce moment-là. La deuxième a été d'assurer la future mère de ma présence auprès de l'enfant et d'évacuer immédiatement toute velléité de nous mettre en couple pour cela.
Je l'ai annoncé à A., elle a encaissé le coup pendant quelques jours et a tout de même tenu à essayer.
Une fois rentré en France, nous nous sommes rapidement mis ensemble et, bien que je devais encore passé 3 mois dans une autre ville pour terminer l'école, nous nous voyons aussi souvent que possible, je revenais de toutes façons régulièrement pour assister la future mère.
Je suis rentré définitivement pour l'accouchement, ça a été une période compliquée, la mère ne voulant absolument pas que A. tourne autour de son enfant. A. a été extraordinaire à cette époque, elle ne s'est pas contentée d'accepter l'enfant, elle l'a aimée et a beaucoup fait pour que je créé une vraie relation avec lui. J'ai entrevu à cet instant la possibilité d'une relation terminale.
Il est probablement temps que je vous parle un peu de moi dans cette histoire. Je suis ce que l'on peut appeler un handicapé émotionnel. J'ai énormément de difficultés à identifier mes propres émotions et, de facto, à les exprimer. Je ne suis pas très à l'aise non plus avec les émotions des autres.
Après cela, nous nous sommes rapidement installé ensemble A. et moi. Elle commençait une thèse, j'avais trouvé un stage qui se transformera en emploi stable quelques mois plus tard. Les choses restaient compliqué vis-à-vis de l'enfant mais tout allait pour le mieux entre nous. C'était le début, elle était amoureuse et cela me plaisait.
Et puis les années ont passées, les choses se sont stabilisées avec la mère, A; et moi étions définitivement installés ensemble et tout semblait figer à jamais. Pourtant, si vous m'aviez demandé à cette époque si j'aimais A., je n'aurai probablement pas su quoi vous répondre.
Cette période correspond également au moment où nous avons pris chacun connaissance de nos défauts respectifs: j'étais distant et incapable d'exprimer mes envies, elle avait énormément besoin de d'attention et manque sévèrement de tact. De plus, l'inconvénient quand vous êtes avec quelqu'un qui vous ressemble énormément, c'est que même vos défauts sont les mêmes. Nous étions tous les deux de grands procrastinateurs, égoïstes et facilement casaniers. Nous sortions de moins, préférant accueillir les gens chez nous pour ne plus avoir à sortir.
Nous étions pourtant un couple solide et rien ne venait entacher notre relation intime.
Les choses ont commencées à dégénérer lorsqu'A. a décidé d'arrêter sa thèse en milieu de 3e année. Selon elle, la mauvaise ambiance régnant dans son équipe la rendait malade. Selon moi, son manque de travail chronique lui faisait réaliser qu'elle ne terminerait jamais dans les temps.
Privée de revenus, j'ai assumé l'intégralité des charges seul pendant quasiment un an, le temps qu'elle se remette en selle. Elle n'en a rien fait et s'est rapidement complu dans son inactivité (en 6 mois, elle n'a envoyé qu'un seul CV sans grande motivation).
Nos vacances de cette année étaient horribles. Elle avait tout organisé de A à Z pour passer un maximum de temps avec moi, elle s'est vraiment beaucoup donnée pour nous faire plaisir. Et moi, sombre abruti, je n'aspirai qu'à glander dans un lit, convaincu que je devais être épuisé par les dures journées de taf que je passais. C'est simple, j'ai passé 2 semaines à tirer la gueule et ne l'ai remerciée à aucun moment pour ses efforts.
A ce moment-là encore, si vous m'aviez demandé si j'aimais A., je n'aurais pas su vous répondre.
A notre retour de vacances, elle a commencé à déprimer sévèrement tandis que j'étais de plus en plus pris par mon travail. J'enchaînais les journées de 10-12-14h, rentrait régulièrement à minuit pour me jeter sur mon ordinateur (j'avais l'impression que si je ne le faisais pas, je n'avais aucun temps à moi). Je ne lui accordais plus aucune attention.
De son côté, elle ne décollait plus du canapé, alternait entre séries télé et jeux débiles sur son téléphone. Elle me disait qu'elle allait mal, je n'entendais rien. J'allais mal aussi, sans m'en rendre compte. J'étais barbu, hirsute, je prenais une douche une fois tous les trois jours...
L'appart est complètement laissé à l'abandon, la vaisselle sale s'empile un peu partout la semaine jusqu'à ce que je range rapidement le samedi avant que la femme de ménage ne passe.
Quasiment plus personne ne passait nous voir.
Sous l'influence d'un de nos derniers amis, nous avons lentement recommencer à sortir dans des soirées jeu de société. Elle s'est rapidement passionné pour la chose tandis que j'essayais au maximum d'y assister - souvent je terminais trop tard - et, en tous cas, me démène pour qu'elle puisse y participer (je lui trouve des places dans les sessions jeu de rôle, je propose d'héberger les gens pour celles-ci, même si je ne peux pas y participer à cause du taf, je lui dit que j'irai même si je sais pertinemment que je n'arriverai que pour la fermeture pour être sûr qu'elle y aille, ...). Elle se créée de nouveaux contacts là-bas que je ne connais presque pas.
Sortie de son canapé, elle s'est rendue compte qu'elle pouvait aller mieux. Elle tentait encore de recoller les morceaux de notre couple, par moment.
A partir de là, tout a été très vite. Une série de mico-déclencheurs quasi-simultanés ont lancé une réaction en chaîne. Parmi ses nouveaux amis, elle a commencé à en trouver un sympa, puis mignon - je ne l'ai appris que plus tard. De mon côté, mon meilleur ami qui vit aux NL a eu de gros ennuis et m'a demandé de venir le soutenir, sans A. J'ai accepté de venir un weekend, pas plus. Je commençais enfin à me rendre compte que quelque chose n'allait plus et voulait absolument remettre ma relation avec A. sur de bons rails. A ce moment-là aussi, si vous m'aviez demandé si j'aimais A., je n'aurais pas su vous répondre.
A mon retour des NL, j'apprends qu'elle est partie chez des amis dans le Sud juste après moi. Elle m'annonce par téléphone, en pleurs, que, bien que m'aimant encore, elle ne peut plus continuer comme ça et veut mettre un terme à notre relation. J'encaisse le coup, difficilement. Je pense encore que je peux rattraper le coup.
Nous passons beaucoup de temps au téléphone où j'essaie de la rassurer, de lui dire que je peux changer, que je vais changer.
A son retour à la maison, nous discutons beaucoup. Sa décision est arrêtée - c'est le genre de personne à prendre une décision, mettre des œillères et foncer tout droit. Elle m'annonce qu'elle a rencontré quelqu'un qui lui plaît et qu'elle veut tenter l'aventure. Nous connaissant par cœur, j'identifie rapidement l'individu: basiquement moi avec 7 ans de moins (j'ai 31 ans, A. en a 32 et l'autre blaireau, 24).
Je suis scié. D'un seul coup, toutes ces émotions que je ne connaissais pas m'assaillent, je suis au bord des larmes, je ne dors plus, je ne mange plus. Je n'ai plus qu'une seule idée en tête: j'aime A. de tout mon être et veut la retrouver le plus vite possible.
Pour la première fois de ma vie, je prends une décision claire: je vais changer.
Fini le laisser-aller, je me rase, vais chez le coiffeur, reprend une hygiène de vie correcte, m'occupe de l'appartement, provoque une réunion au travail où je leur annonce illico que les horaires extensibles, c'est fini, prend rdv chez un psy pour progresser sur ma gestion des émotions.
Elle m'assure que "la porte n'est pas fermée" et qu'elle ne "souhaite pas mettre un point final à notre histoire". Je m'accroche à ce "peut-être" qu'elle me laisse espérer.
C'est un échec critique, elle découche tous les soirs, passant seulement se doucher/faire une lessive dans la journée, pendant que je travaille. Je vis avec un fantôme, voyant le soir qu'elle est passée dans la journée.
La veille de Noël, elle me dit qu'elle passera à la maison le lendemain. Je suis aux anges, je me fixe un objectif atteignable: passer simplement une bonne soirée avec elle comme on n'en a pas eu depuis longtemps. Je ne vais pas chercher à la récupérer directement, simplement lui montrer que. Je prépare tout, je vais faire les courses pour lui préparer son plat préféré, je fais le grand ménage dans l'appart, je prépare un gâteau. Las, à minuit et demi, elle débarque, toute pimpante, sans prévenir, en disant qu'elle a simplement oublié quelque chose et qu'elle ne reste pas. 2 minutes plus tard elle est repartie et je reste prostré au milieu du salon. Quelque chose se débloque en moi.
Le lendemain - Noël, donc - elle arrive à l'appart pendant que je suis sorti voir un pote. En rentrant, je passe en mode robot - parfois, avoir très peu d'émotion est un avantage - et lui dit en face que ses paroles et ses actes sont contradictoires. Elle me dit alors que, quand elle disait que la porte est fermée, elle pensait à long terme - L O L.
e lui dit également que j'ai vu clair dans son jeu et, que si elle passe aujourd'hui, ce n'est pas pour me voir, mais simplement que son collégien étant rentré dans sa famille pour les fêtes, elle n'avait nulle part où dormir.
Elle ne dit rien.
Je lui demande de prendre ses affaires et de partir.
Elle se vexe, prétend qu'elle espérait que cela se passe plus sereinement - L O L. Elle ne m'écoute plus et prétend être déjà en train d'organiser son déménagement. Je lui annonce également que je ne prendrais pas contact avec elle les prochaines semaines et lui demande de faire de même de son côté, sauf urgence / opérationnel (déménagement) / ou évidemment si elle se rend compte qu'elle veut revenir.
On passe cependant une bonne soirée après ça et nous quittons en philosophant sur le fait que, depuis le temps qu'on se tourne autour et vu tout ce qu'on a en commun, il n'est absolument pas exclu qu'on se retrouve plus tard.
Je la revois quelques jours après pour son déménagement, on passe un bon moment ensemble, sans contact - elle fait partie des gens qui ne conçoivent pas que l'on puisse avoir le moindre contact physique avec quelqu'un avec qui on est pas en couple, et elle se considère en couple... avec l'autre tanche.
Depuis, j'en suis là, elle a déménagé la grande partie de ses affaires, nous ne contactons plus en dehors de ça - seulement un message de bonne année qu'elle m'a envoyé... le 2. A peine une semaine, et pourtant, une éternité.
Je commence enfin à me sortir de la dépendance physique que j'avais à sa présence - c'est pas tous les jours faciles - et retrouve une certaine clarté d'esprit.
Il n'y a qu'une chose de certaine actuellement, je l'aime profondément et suis conscient de l'avoir délaissée. Je veux qu'elle revienne, demain, dans 3 mois ou dans 5 ans. J'ai pourtant, en parallèle, l'impression que quelque chose est définitivement brisé entre nous.
Merci beaucoup à ceux qui m'ont lu jusqu'au bout (désolé)
