Bonjour Tika
Tika a écrit :C'est samedi soir
à demain 
Taratata, je suis très déçue

toi qui nous connais bien, devrais savoir qu'à partir de 18h en gros, je suis en mode "grosse loque" et bien incapable de répondre à qui que ce soit

samedi soir ou pas
Merci à Kalinka (coucou coucou^^) d'avoir éclairci certaines de mes idées
j'adorerai avoir cette discussion avec toi autour....d'une bière !
Personnellement, un thé me conviendra mieux

(mais déthéiné hein le thé! comment ça, je suis pénible??

)
j'ai envie de dire , comme d'hab' 
Encore, encore !
mais tout est toujours un peu plus compliqué que mettre des mots sur les maux au travers d'un forum...
Je suis bien d'accord, en même temps, quand on demande des avis sur des maux à travers un forum, je ne vois pas bien ce que je peux y mettre de plus, que...des mots
Si je suivais vraiment cette ligne de vie, je devrais pouvoir l'aimer sans lui "demander" de m'aimer en retour, tu comprends?
(
comme je suis une brave choupinette, j'ai corrigé ton lapsus pourtant si magnifique^^)
euh...non

ce n'est personnellement pas ainsi du tout que je conçois, et que j'essaie d'appliquer (avec un succès mitigé et irrégulier) le "lâcher prise", et ce que tu proposes là, rejoint pour moi (je précise bien "pour moi" car je suis totalement là dans le subjectif hein), l'idée de "remédiation": pour être moins malheureuse je dois l'aimer SANS lui demander de m'aimer en retour
non, pour moi, pour être moins malheureuse, tu dois
accepter que tu
es malheureuse d'un amour non partagé. Le lâcher prise n'est pas une façon de
contourner le malheur dans le but de devenir heureuse, le lâcher prise est une façon d'
accepter qu'on est malheureux et la simple acceptation de ce fait,(le lâcher prise donc) va faire "mourir" le malheur et l'absence de malheur est déjà un bon début, très bon début même au bonheur.
J'ai lu enfant, "poil de carottes" et il y a un passage où le héros dit un truc du style "il décida de laisser venir l'ennui"
je me rappelle très bien m'être dit "mais comment c'est possible? personne n'aime s'ennuyer et on fait tout pour ne pas s'ennuyer, comment peut-on
volontairement décidé de s'ennuyer"
et j'ai essayé de le faire

quand je n'avais rien à faire, quand je m'ennuyais, au lieu de chercher à m'occuper, je me rappelais le passage de ce livre, et je m'asseyais alors en "laissant venir l'ennui" et silencieuse et immobile pendant qques minutes, le "rien" me remplissait au lieu de l'agitation frénétique précédente où je me cherchais des occupations.
et c'est précisément ce "rien", qui permettait à UNE occupation de s'emparer de moi. Alors qu'avant je courrais après une occupation pour chasser le vide, là, c'est précisément la présence de ce vide qui faisait venir cette occupation à moi, est-ce que tu me suis?
pour en revenir à nos moutons, ici c'est pareil: tu essaies de combler ton chagrin par un "il faut que je ne lui demande rien en retour et ça ira mieux" et si plutôt tu essayais de ne pas combler ton chagrin ? si tu laissais le vide t'envahir...moi je pense qu'assez vite ton instinct animal se dirait "WTF?! c'est quoi ce bordel? qu'est-ce que moi, là, je fous de ma vie?"
mais là à force de chercher des résolutions partout, ça t'occupe la tête et l'esprit et te cache l'essentiel: à savoir ta PROPRE décision de garder le contact avec une relation toxique (mais j'y reviendrai)
Tu dis que je ne suis pas "normale" de souffrir encore un an après une rupture?
Kalinka a répondu pour moi. Je n'ai jamais dit un truc pareil. tu me dirais que tu t'es baladée à poil avec un plumeau dans le derrière que je ne te parlerai quand même pas de "normalité" alors...
non je te l'ai dit, mon unique critère c'est la souffrance.
Si quelqu'un souffre après 3 jours de rupture, je vais suggérer que peut-être le temps n'a pas été suffisant
si quelqu'un souffre après 1 an et demi de rupture, je pense que le temps n'est plus en cause, donc j'en recherche d'autres.
La notion de "1 an" étant en effet une "généralité"
si un nourrisson pleure alors que tu viens de le nourrir, tu ne vas pas penser en 1er lieu qu'il a faim ...ce qui ne veut pas dire avec certitude, qu'il n'a pas faim. Parce que peut-être que ce nourrisson là a un énorme appétit ou/et que ce que tu viens de lui donner n'était pas assez
mais cette piste là de résolution n'est pas la 1ère qui te vient à l'esprit
ici, c'est pareil, 1 an est la durée générale "observée" pour que le temps, seul, fasse son oeuvre, donc on examine d'autres pistes. Maintenant en effet, peut-être que toi, sans autre travail sur toi, il te faudra 3/5/10 ans pour que le temps fasse son oeuvre, mais dans ce cas-là, nous, on ne peut rien faire pour toi? si c'est juste le temps?
donc en effet, je ne me place pas "à priori" dans cette idée, et je pense que si toi tu t'y places, c'est peut-être parce que ça t'éviterait de te poser des questions un peu douloureuses

se dire "c'est juste une question de temps!!!" est assez pratique en fait.
Ceci dit, ce n'est jamais qu'une question de temps :/ le temps, seul, ne fait pas un deuil, il faut accompagner, aider ce deuil...
Et puis est-ce anormal de garder des sentiments pour quelqu'un qu'on a aimé?
alors, déjà que je n'ai jamais dit le truc d'en haut

alors, ça, encore moins !! (si c'est possible de faire moins que jamais, je ne sais pas^^)
Tu aimeras cet homme toute ta vie, mais cet amour sera comme "gelé", ce sera un souvenir, un beau souvenir mais un souvenir. j'ai 45 ans, et j'aime toujours beaucoup mon amour de 11 ans (il est même un sujet récurrent de blague à la maison^^), pour autant cet amour ne me fait nullement souffrir et je n'ai AUCUNE envie de le récupérer ni même de revoir l'homme qu'il est devenu! j'aurai bien trop peur que ça me fasse mourir cet amour pour le coup !
Ce qui est souffrant ce n'est pas de continuer à aimer cet homme, c'est de ne pas accepter qu'en l'état, votre relation (sans parler aucunement d'amour) te fait DU MAL, et que la conséquence de ce mal-être serait que ça cesse.
J'ai du mal à créer du lien (des vrais lienshein, pas dans la vie "sociale"; mais quand ce lien se crée , il est plutôt du genre immuable chez moi et bien sûr ça me bouffe car je n'arrive pas à lâcher la corde.
et tu vois donc par là, que ceci est un problème entre toi et toi, et que finalement cet homme n'est qu'une
expression de ce problème. (et dans mon "est que" il n'y a aucune notion d'atténuation du problème hein!! je déplace juste le projecteur: le pbme n'est pas cet homme, ni ton amour pour cet homme, c'est ton incapacité à abandonner (et à te faire abandonner)
Bon si je souffre ok... 
Bravo pour cette 1ère digue de tombée!
Par contre tu as raison, ça me décide à aller consulter peut-être plus pour des thérapies style TCC ou autres psychothérapies moins conventionnelles on va dire!
oui pourquoi pas! chacun voit midi à sa porte et SURTOUT il ne faut pas hésiter à essayer, changer, revenir, changer encore, on met parfois du temps à trouver ce qui nous convient ET en plus ce qui nous convient à l'instant T n'est pas forcément ce qui nous conviendra à l'instant T+1...
(si je puis me permettre, je ne te conseillerai juste pas une "psychanalyse" qui est non seulement inefficace, mais voire, dangereuse, (dixit mon psy qui est aussi psychanalyste!) pour des gens qui ont un pbme avec l'abandon: la psychanalyse consistant précisément le patient seul face à lui-même...ça peut rendre le patient encore plus souffrant)
(
ce n'est pas une "thérapie de canapé" qui m'aidera car il me faudrait bien plus qu'une vie 
tu vois c'est quand tu parles de "thérapie de canapé" que je comprends que tu "mélanges" plusieurs choses. Je suis une psychothérapie "conventionnelle", mais qui n'est PAS de canapé (je suis assise en face à face avec le psy, pas du tout couchée!! et je peux même marcher dans le cabinet!), et mon psy interagit avec moi on est dans le dialogue, l'échange et pas du tout dans l'écoute passive. A la différence de la psychanalyse, qui est là, obligatoirement silencieuse ou presque et allongée

)
mais c'est peut-être un peu plus compliqué que ce résumé (pas faux en soit) Je ne suis pas dans sa tête, je suppose que c'est la merde aussi, que c'est compliqué pour lui
mais sûrement mais comme tu le dis après: et alors? qu'est-ce ça peut foutre qu'il t'aime plus que sa vie, si au final, il te fait souffrir? ça va te consoler si tu meurs de chagrin de savoir qu'il t'aimait et que c'est pour ça que tu es morte?
l'amour n'est pas une "justification", ce n'est surtout pas une raison pour faire souffrir l'autre!
Il est vrai aussi qu'à chaque fois qu'on se revoie, il me pousse vers lui... Il ne veut/peut pas être ami mais ne veut plus non plus d'une relation amoureuse!
Tika tu es une fille intelligente, j'aimerai que 30 secondes, tu t'imagines que c'est moi qui vienne te raconter cette histoire, joue le jeu hein, imagine nous dans un bar, toi avec ta bière et moi avec mon thé (déthéiné je le rappelle)
et là je te dis "oh la la tu sais, le mec qui m'a plaqué il y a qques temps? bon ben figure toi que bon il est avec une autre hein, oui oui en couple, mais à chaque fois qu'on se voit, ben on couche ensemble!! ouiii je t'assure, il insiste pour ça!!"
tu me dirais quoi? franchement? je pense que tu me dirais "ah super, et donc il va quitter sa copine?" et là je te dirai "non non pas du tout, il veut juste coucher avec moi quand on se voit, c'est cool non?"
et là tu me dirais quoi "oui tu as raison ma chérie, ce mec est fou de toi, continue à coucher avec lui!" ou bien tu me dirais que mon amour pour lui m'aveugle et que je suis prête à me raconter n'importe quoi juste pour ne pas avoir à faire l'effort (immense) de couper les ponts
Honnêtement?
bon et bien je me contente juste de te dire, ce qu'en bonne amie, tu me dirais à moi.
Et j'entends tout à fait qu'il t'aime aussi un peu sûrement, bien sûr, j'entends tout à fait qu'il ne veut pas te faire de mal, sûrement aussi, mais tout ça je m'en fous complètement, ce que je vois, moi, c'est ta douleur!
si tu vivais bien cette relation franchement je te dirai "où est le pbme?" mais elle te rend malheureuse cette relation et LUI n'a aucun intérêt, AUCUN à la clore! il a l'épouse et la maîtresse! le rêve de tout homme depuis des siècles! pourquoi voudrais-tu qu'il y mette fin?!
mais je n'accepte pas de le perdre et je n'accepte pas ma non-capacité à pouvoir le garder dans ma vie sans en souffrir !
Et c'est là que tu as, toi, le travail à faire. Personne ne peut le faire pour toi. Comme je t'ai dit, quand un enfant meurt, quand notre ami passe sous les roues d'un camion fou et bien tu es bien "obligée" d'accepter ta "non capacité" à garder ceux que tu aimes (ô combien) près de toi... tu n'es pas Dieu, tu n'es pas surpuissante...tu n'a pas d'action sur l'autre uniquement sur toi
comment je fais,moi, pour accepter qu'il disparaisse de ma vie et faire comme si on ne se connaissait plus?
tu n'acceptes pas, tu le pousses hors de ta vie. en lui disant la stricte vérité qui n'a rien de honteuse: je t'aime, d'amour, pas toi, et moi je suis incapable d'être juste ton amie et que toi tu ne m'aimes pas suffisamment pour revenir en relation exclusive avec moi me tue, je vais donc couper les ponts AU MOINS le temps que je ne sois plus dans cette urgence.
Es-tu toujours en relation avec tes amis de maternelle? tous les amis de vacances que tu as eus? bien sûr que non! c'est ça la vie, on connait des gens parfois des gens qui CHANGENT nos vies et ces gens meurent ou ces gens nous quittent ou ces gens nous blessent tellement qu'on doit, nous, les quitter. Et on s'en remet. Si on arrive à ne pas se jeter par la fenêtre (pas toujours facile) on s'en remet. Car on se remet de tout. Je ne sais toujours pas si c'est une bonne ou mauvaise nouvelle, mais oui, si on arrive à ne pas se jeter par la fenêtre, on se remet, absolument de tout.
Crois-tu vraiment que nous ne sommes tous que des passades dans la vie de chacun?
Oui et non
Dans la mesure où notre vie elle-même n'est qu'une "passade"...que reste-t-il des amitiés, des amours de ma grand-mère? que reste-t-il des amitiés, des amours de tous ces gens morts pendant l'épidémie de grippe espagnole. Rien absolument rien.
Oui nous sommes tous des passades, mais des passades qui peuvent durer 10, 20, 50 ans, des passades qui peuvent nous accompagner jusqu'à la mort, mais le seul être qui nous reste, à jamais, c'est nous-même. C'est triste? je ne crois pas, car comme a dit le poète, le plus beau c'est précisément quand chacune de nos solitudes se retrouvent pour être partagées. Que ça dure une heure, une semaine, une vie, c'est beau, et c'est ce bonheur là qui compte.
Tu en auras encore de ce bonheur là ma belle, mais pour ça, il faut accepter de laisser venir l'ennui
