- 25 oct. 2016, 12:42
#1201425
Bonjour à tous,
Avant d'exposer mon histoire et les préoccupations qui y sont attachées, je tenais à saluer le soutien que pouvait représenter un forum comme celui-ci dans ces moments si compliqués de tristesse, de manque et d'introspection douloureuse.
Depuis plusieurs jours, je dévore témoignages et discussions. Je ressens qu'il est temps pour moi de soumettre mon histoire et mes questions au regard de personnes qui traversent les mêmes choses. La peur de déranger mes proches, d'entendre leurs réponses bien souvent radicales a rendu cette démarche nécessaire à ma reconstruction. Le travail de deuil prend un temps fou. J'avais besoin d'un lieu de bienveillance où l'on ne m'imposerait pas à aller plus vite que la musique.
Cela étant dit, je vais essayer de vous raconter mon histoire. J'ai conscience que c'est également un très bon exercice pour moi, pour faire le point.
Je suis une femme de 31 ans, 32 dans quelques semaines. Je n'ai jamais réellement connu d'amours épanouissants, à l'exception des quelques relations imaginaires et platoniques de mon adolescence!!! Il me semble que les personnes étaient mal choisies, voir peut-être pas choisies du tout. Le besoin de penser à quelqu'un, d'avoir un homme dans ma vie, de sentir mon coeur qui bat, d'associer un être à des moments, des souvenirs, m'a sans doute poussée à ouvrir la porte à de nombreuses personnes sans prendre le temps de les connaître. Comme si je ne pouvais refuser une occasion de rencontre. Mon seuil d'exigence premier n'est pas très important. Seulement au fil du temps, mes ambitions, ma nature, mes désirs se réveillent et je m'aperçois que je suis allée trop vite en besogne. La peur de passer à côté de quelque chose, de rejeter quelqu'un sous de mauvais prétextes est à l'origine de nombreuses histoires qui n'étaient pas viables.
Ces dernières années, je sentais pourtant en moi comme un vent de changement. L'idée du couple et de l'engagement commençait à devenir plus importante pour moi. L'envie de réel, de solide, de projets toujours doublée de fantaisies et malheureusement toujours accompagnées de quelques angoisses de pertes, de séparations, d'erreur m'a permis de vivre des histoires un peu plus longues, de perséverer davantage, de me comporter plus courageusement.
C'est dans ce contexte là, celui de la fille qui en a marre de reproduire sans cesse les mêmes erreurs, de saboter ses histoires, de se séparer à tout va, de perpétrer conflits, chaos et frustrations, que j'ai rencontré mon dernier compagnon.
Nous avons passés 9 mois ensemble. Avant lui, une histoire de 3 ans, puis une petite amourette, courte, intense et dévastatrice. C'est donc armée d'un reste de chagrin et de l'envie de mieux faire et de prendre mon temps que j'ai rencontré le garçon dont je voudrais vous parler.
Nous nous sommes rencontrés dans le bar dans lequel il travaille. Il était aux petits soins pour moi. C'était très appréciable. Un homme vivant, généreux, entreprenant. Malheureusement, bien que volontaire à ses propositions, je signifiais mon besoin d'y aller tranquillement. Je craignais de le faire fuir en lui disant les choses de manière trop nette alors j'essayais plutôt de façon douce, en rendant l'approche un peu ludique. Je cherchais aussi je crois à me faire désirer. Très rapidement (une dizaine de jours après notre première sortie), il a tenu à connaître mes sentiments. Il semblait vouloir des garanties, "pour se protéger" me disait-il. Je me sentais paralysée par ces demandes. J'appréciais nos moments, je voulais le découvrir encore, j'attendais que les reliquats des séparations récentes s'effacent doucement mais manifestement je n'arrivais pas à le rassurer suffisamment. Je continuais à attiser le désir en jouant parfois un peu à cache-cache mais cela n'a pas eu l'effet escompté. Il rentrait dans des phases de souffrances aigus, pleurait puis après quelques jours finissaient par me quitter, d'un sms, violent, sans marge de manoeuvre. J'avais le sentiment d'être le pire des monstres, d'avoir commis de terribles crimes, la culpabilisation était immense. "Tu ne me donnes pas ce dont j'ai besoin" a t-il répété toujours avec haine et amertume. Touchée par sa peine, j'essayais de me mettre au diapason, de lui proposer une écoute, de transformer ce que je pouvais, au moins de lui fournir des explications sur mon attitude distante par moment.
J'ai très peur d'être quittée par un homme. Pour contrer cette angoisse en moi, je prends régulièrement des temps un peu off, durant lesquels je me noie dans le travail durant 2,3 jours. C'est ma façon de vérifier que je parviens toujours à vivre sans l'autre, comme une anticipation, une protection face à l'idée de la rupture qui me paraît être l’événement inéluctable! J'essayais de caler ces moments d'effacement sur son emploi du temps, pour qu'il en souffre le moins possible. Cet homme est revenu après ses départs, j'ai ramé, il a ramé. Mais à chaque prise de distance de ma part, le couperet tombait. Je réagissais et ainsi de suite. J'ai essayé à mon tour de lui dire que ce recours à la séparation systématique me faisait souffrir, qu'il n'était pas responsable de ma distance, qu'il me fallait un peu de temps pour croire en lui. Il semblait comprendre mais c'était plus fort que lui. Chacun je crois cherchait à reprendre le dessus, le controle de la situation et de ses sentiments. Lui en quittant, moi en m'enfermant quelques jours dans mon travail. Deux êtres terrorisés par l'amour et par l'autre. Des sentiments très forts sont malgré tout nés de ce chaos. Ces sentiments sont toujours à l'oeuvre chez moi malgré la rupture.. que je crains définitive.
Il y a 3 semaines, nouveau texto, nouvelle rupture. Fatiguée, pleines de doute, chargée à mort par la culpabilité de ne pas être à la hauteur de son besoin, j'ai choisi de me protéger et de ne pas repartir à sa conquête immédiatement. J'ai fait mine d'accepter sa décision, avec légèreté. Je cherchais peut-être à le blesser avec cette indifférence feinte. Seulement, les jours sont passés et malgré une introspection profonde et le soutien de mes amis qui cherchaient à faire barrage "ça a assez duré", "il est trop fragile", "il ne t'accepte pas".. je n'ai pas réussi à me faire une raison. J'ai eu besoin de le rencontrer, de lui dire mon avancée, de prendre de ses nouvelles. Je suis allée à sa porte. Il a accepté de me parler. Pour me dire, les larmes aux yeux, qu'il était détruit, que je lui avais arraché sa joie de vivre et sa légèreté, qu'il préférait m'accuser de tout car c'était plus simple pour lui, il m'expliquait que mon indépendance et mes éloignements ponctuels l'avaient empêché de prendre sa place puis dépité, "tu t'en sors bien mieux sans moi". J'ai vu dans ses larmes un espoir et me suis emballée. J'avais envie de lui montrer que j'avais mis le doigt sur certaines choses essentielles et que j'étais plus à même à présent de créer cette place pour lui. Alors je lui ai écrit un texto le lendemain, puis ai fait livrer un panier de fruits à son travail.. je suppose que j'ai commis des erreurs. Il a très mal réagit et a fini par me dire qu'il ne voulait plus me voir, que je jouais avec lui, que je n'avais pas conscience de sa souffrance, que je faisais semblant, toujours avec cette violence et cette vulgarité qui le caractérisent dans ces moments là. Quelques jours après, j'apprenais qu'il se faisait consoler par une nouvelle jeune femme. Il avait pourtant insisté dans un de ces messages pour me dire qu'il était tellement mal qu'il ne me remplacerait pas de si tôt. J'ai explosé à l'annonce de cette nouvelle. Je me suis séparée le soir même de ce qui me rappelait à lui, puis j'ai écrit un dernier message, sous forme de poésie. Dedans, mes regrets, ma peine, des adieux. Je lui demandais de ne pas y répondre pour me permettre de ne pas encore relancer tout ça. Pourquoi avoir écrit me direz-vous? Une dernière tentative peut-être, l'envie qu'il prenne peur et me dise que tout ça n'était pas vrai. Je n'ai récolté que sa colère. "Tu n'existes plus depuis longtemps pour moi", "tu ne m'as jamais aimé de toutes manières", "bon débarras" etc..
Le lendemain, sur mon compte facebook, un message de sa next. Me demandant de me tenir à l'écart, de les laisser vivre, "il a assez souffert par ta faute", "il ne supporte pas la pression que tu lui mets", "pense un peu aux autres"..
Je dois avouer que je ne m'étais jamais retrouvée dans une telle situation. Mes autres relations, bien que difficile à digérer, se sont toujours passées de l'intervention des tiers. Ce déferlement de haine m'a complètement destabilisée. Je me suis sentie harcelante, renvoyée sur la touche. J'ai eu cette personne au téléphone après avoir reçu ce message car j'ai appelé mon ex. Stupide que j'étais, je pensais qu'il se laisserait émouvoir. Je lui ai dit que les choses étaient déjà suffisamment difficiles, que je lui avais fait mes adieux, que je ne comprenais pas pourquoi la faire entrer en jeu, que c'était très violent. Les savoir ensemble à rire de moi, de mon ridicule, de mes tentatives de réconciliation, m'a perturbée au plus profond. Il vit à 500 mètres de chez moi. Je suppose, comme il va vite en besogne, que cette personne, en bonne arriviste aura pris toute la place en quelques jours seulement. J'en suis malade. Malgré ce que je vis comme une humiliation, je ne parviens pas à tourner cette page. Je pense toujours à lui. Il y a comme un phénomène de déni de cette semaine traumatique à souhait. Inutile de préciser qu'entendre la voix de cette personne, qui m'a tutoyée, remise en place, a convoqué mon passé et mes ex pour argumenter son propos, ont eu l'effet escompté. Je ne cherche plus à le contacter, je n'ose même pas y songer. Je suis flétrie, rabougrie, honteuse. J'attends ultra bêtement qu'il se lasse de cette fille de 10 ans sa cadette aux allures de régente. Je précise, que lors de notre première rupture, il avait déjà cherché à me remplacer très rapidement par une fille de ce profil. Une personne qui très naturellement a su prendre tout l'espace vide dans sa vie.
Il est possible que mon message soit emprunt de confusion, de sentimentalisme un peu pesant. J'espère qu'il aura été suffisamment clair quand même pour générer chez vous conseils et commentaires.
Je les attends avec impatience. J'ai vraiment besoin que l'on m'aide à penser ce qu'il m'arrive.
Bonne journée à tous!
Avant d'exposer mon histoire et les préoccupations qui y sont attachées, je tenais à saluer le soutien que pouvait représenter un forum comme celui-ci dans ces moments si compliqués de tristesse, de manque et d'introspection douloureuse.
Depuis plusieurs jours, je dévore témoignages et discussions. Je ressens qu'il est temps pour moi de soumettre mon histoire et mes questions au regard de personnes qui traversent les mêmes choses. La peur de déranger mes proches, d'entendre leurs réponses bien souvent radicales a rendu cette démarche nécessaire à ma reconstruction. Le travail de deuil prend un temps fou. J'avais besoin d'un lieu de bienveillance où l'on ne m'imposerait pas à aller plus vite que la musique.
Cela étant dit, je vais essayer de vous raconter mon histoire. J'ai conscience que c'est également un très bon exercice pour moi, pour faire le point.
Je suis une femme de 31 ans, 32 dans quelques semaines. Je n'ai jamais réellement connu d'amours épanouissants, à l'exception des quelques relations imaginaires et platoniques de mon adolescence!!! Il me semble que les personnes étaient mal choisies, voir peut-être pas choisies du tout. Le besoin de penser à quelqu'un, d'avoir un homme dans ma vie, de sentir mon coeur qui bat, d'associer un être à des moments, des souvenirs, m'a sans doute poussée à ouvrir la porte à de nombreuses personnes sans prendre le temps de les connaître. Comme si je ne pouvais refuser une occasion de rencontre. Mon seuil d'exigence premier n'est pas très important. Seulement au fil du temps, mes ambitions, ma nature, mes désirs se réveillent et je m'aperçois que je suis allée trop vite en besogne. La peur de passer à côté de quelque chose, de rejeter quelqu'un sous de mauvais prétextes est à l'origine de nombreuses histoires qui n'étaient pas viables.
Ces dernières années, je sentais pourtant en moi comme un vent de changement. L'idée du couple et de l'engagement commençait à devenir plus importante pour moi. L'envie de réel, de solide, de projets toujours doublée de fantaisies et malheureusement toujours accompagnées de quelques angoisses de pertes, de séparations, d'erreur m'a permis de vivre des histoires un peu plus longues, de perséverer davantage, de me comporter plus courageusement.
C'est dans ce contexte là, celui de la fille qui en a marre de reproduire sans cesse les mêmes erreurs, de saboter ses histoires, de se séparer à tout va, de perpétrer conflits, chaos et frustrations, que j'ai rencontré mon dernier compagnon.
Nous avons passés 9 mois ensemble. Avant lui, une histoire de 3 ans, puis une petite amourette, courte, intense et dévastatrice. C'est donc armée d'un reste de chagrin et de l'envie de mieux faire et de prendre mon temps que j'ai rencontré le garçon dont je voudrais vous parler.
Nous nous sommes rencontrés dans le bar dans lequel il travaille. Il était aux petits soins pour moi. C'était très appréciable. Un homme vivant, généreux, entreprenant. Malheureusement, bien que volontaire à ses propositions, je signifiais mon besoin d'y aller tranquillement. Je craignais de le faire fuir en lui disant les choses de manière trop nette alors j'essayais plutôt de façon douce, en rendant l'approche un peu ludique. Je cherchais aussi je crois à me faire désirer. Très rapidement (une dizaine de jours après notre première sortie), il a tenu à connaître mes sentiments. Il semblait vouloir des garanties, "pour se protéger" me disait-il. Je me sentais paralysée par ces demandes. J'appréciais nos moments, je voulais le découvrir encore, j'attendais que les reliquats des séparations récentes s'effacent doucement mais manifestement je n'arrivais pas à le rassurer suffisamment. Je continuais à attiser le désir en jouant parfois un peu à cache-cache mais cela n'a pas eu l'effet escompté. Il rentrait dans des phases de souffrances aigus, pleurait puis après quelques jours finissaient par me quitter, d'un sms, violent, sans marge de manoeuvre. J'avais le sentiment d'être le pire des monstres, d'avoir commis de terribles crimes, la culpabilisation était immense. "Tu ne me donnes pas ce dont j'ai besoin" a t-il répété toujours avec haine et amertume. Touchée par sa peine, j'essayais de me mettre au diapason, de lui proposer une écoute, de transformer ce que je pouvais, au moins de lui fournir des explications sur mon attitude distante par moment.
J'ai très peur d'être quittée par un homme. Pour contrer cette angoisse en moi, je prends régulièrement des temps un peu off, durant lesquels je me noie dans le travail durant 2,3 jours. C'est ma façon de vérifier que je parviens toujours à vivre sans l'autre, comme une anticipation, une protection face à l'idée de la rupture qui me paraît être l’événement inéluctable! J'essayais de caler ces moments d'effacement sur son emploi du temps, pour qu'il en souffre le moins possible. Cet homme est revenu après ses départs, j'ai ramé, il a ramé. Mais à chaque prise de distance de ma part, le couperet tombait. Je réagissais et ainsi de suite. J'ai essayé à mon tour de lui dire que ce recours à la séparation systématique me faisait souffrir, qu'il n'était pas responsable de ma distance, qu'il me fallait un peu de temps pour croire en lui. Il semblait comprendre mais c'était plus fort que lui. Chacun je crois cherchait à reprendre le dessus, le controle de la situation et de ses sentiments. Lui en quittant, moi en m'enfermant quelques jours dans mon travail. Deux êtres terrorisés par l'amour et par l'autre. Des sentiments très forts sont malgré tout nés de ce chaos. Ces sentiments sont toujours à l'oeuvre chez moi malgré la rupture.. que je crains définitive.
Il y a 3 semaines, nouveau texto, nouvelle rupture. Fatiguée, pleines de doute, chargée à mort par la culpabilité de ne pas être à la hauteur de son besoin, j'ai choisi de me protéger et de ne pas repartir à sa conquête immédiatement. J'ai fait mine d'accepter sa décision, avec légèreté. Je cherchais peut-être à le blesser avec cette indifférence feinte. Seulement, les jours sont passés et malgré une introspection profonde et le soutien de mes amis qui cherchaient à faire barrage "ça a assez duré", "il est trop fragile", "il ne t'accepte pas".. je n'ai pas réussi à me faire une raison. J'ai eu besoin de le rencontrer, de lui dire mon avancée, de prendre de ses nouvelles. Je suis allée à sa porte. Il a accepté de me parler. Pour me dire, les larmes aux yeux, qu'il était détruit, que je lui avais arraché sa joie de vivre et sa légèreté, qu'il préférait m'accuser de tout car c'était plus simple pour lui, il m'expliquait que mon indépendance et mes éloignements ponctuels l'avaient empêché de prendre sa place puis dépité, "tu t'en sors bien mieux sans moi". J'ai vu dans ses larmes un espoir et me suis emballée. J'avais envie de lui montrer que j'avais mis le doigt sur certaines choses essentielles et que j'étais plus à même à présent de créer cette place pour lui. Alors je lui ai écrit un texto le lendemain, puis ai fait livrer un panier de fruits à son travail.. je suppose que j'ai commis des erreurs. Il a très mal réagit et a fini par me dire qu'il ne voulait plus me voir, que je jouais avec lui, que je n'avais pas conscience de sa souffrance, que je faisais semblant, toujours avec cette violence et cette vulgarité qui le caractérisent dans ces moments là. Quelques jours après, j'apprenais qu'il se faisait consoler par une nouvelle jeune femme. Il avait pourtant insisté dans un de ces messages pour me dire qu'il était tellement mal qu'il ne me remplacerait pas de si tôt. J'ai explosé à l'annonce de cette nouvelle. Je me suis séparée le soir même de ce qui me rappelait à lui, puis j'ai écrit un dernier message, sous forme de poésie. Dedans, mes regrets, ma peine, des adieux. Je lui demandais de ne pas y répondre pour me permettre de ne pas encore relancer tout ça. Pourquoi avoir écrit me direz-vous? Une dernière tentative peut-être, l'envie qu'il prenne peur et me dise que tout ça n'était pas vrai. Je n'ai récolté que sa colère. "Tu n'existes plus depuis longtemps pour moi", "tu ne m'as jamais aimé de toutes manières", "bon débarras" etc..
Le lendemain, sur mon compte facebook, un message de sa next. Me demandant de me tenir à l'écart, de les laisser vivre, "il a assez souffert par ta faute", "il ne supporte pas la pression que tu lui mets", "pense un peu aux autres"..
Je dois avouer que je ne m'étais jamais retrouvée dans une telle situation. Mes autres relations, bien que difficile à digérer, se sont toujours passées de l'intervention des tiers. Ce déferlement de haine m'a complètement destabilisée. Je me suis sentie harcelante, renvoyée sur la touche. J'ai eu cette personne au téléphone après avoir reçu ce message car j'ai appelé mon ex. Stupide que j'étais, je pensais qu'il se laisserait émouvoir. Je lui ai dit que les choses étaient déjà suffisamment difficiles, que je lui avais fait mes adieux, que je ne comprenais pas pourquoi la faire entrer en jeu, que c'était très violent. Les savoir ensemble à rire de moi, de mon ridicule, de mes tentatives de réconciliation, m'a perturbée au plus profond. Il vit à 500 mètres de chez moi. Je suppose, comme il va vite en besogne, que cette personne, en bonne arriviste aura pris toute la place en quelques jours seulement. J'en suis malade. Malgré ce que je vis comme une humiliation, je ne parviens pas à tourner cette page. Je pense toujours à lui. Il y a comme un phénomène de déni de cette semaine traumatique à souhait. Inutile de préciser qu'entendre la voix de cette personne, qui m'a tutoyée, remise en place, a convoqué mon passé et mes ex pour argumenter son propos, ont eu l'effet escompté. Je ne cherche plus à le contacter, je n'ose même pas y songer. Je suis flétrie, rabougrie, honteuse. J'attends ultra bêtement qu'il se lasse de cette fille de 10 ans sa cadette aux allures de régente. Je précise, que lors de notre première rupture, il avait déjà cherché à me remplacer très rapidement par une fille de ce profil. Une personne qui très naturellement a su prendre tout l'espace vide dans sa vie.
Il est possible que mon message soit emprunt de confusion, de sentimentalisme un peu pesant. J'espère qu'il aura été suffisamment clair quand même pour générer chez vous conseils et commentaires.
Je les attends avec impatience. J'ai vraiment besoin que l'on m'aide à penser ce qu'il m'arrive.
Bonne journée à tous!