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#1201425
Bonjour à tous,

Avant d'exposer mon histoire et les préoccupations qui y sont attachées, je tenais à saluer le soutien que pouvait représenter un forum comme celui-ci dans ces moments si compliqués de tristesse, de manque et d'introspection douloureuse.
Depuis plusieurs jours, je dévore témoignages et discussions. Je ressens qu'il est temps pour moi de soumettre mon histoire et mes questions au regard de personnes qui traversent les mêmes choses. La peur de déranger mes proches, d'entendre leurs réponses bien souvent radicales a rendu cette démarche nécessaire à ma reconstruction. Le travail de deuil prend un temps fou. J'avais besoin d'un lieu de bienveillance où l'on ne m'imposerait pas à aller plus vite que la musique.

Cela étant dit, je vais essayer de vous raconter mon histoire. J'ai conscience que c'est également un très bon exercice pour moi, pour faire le point.
Je suis une femme de 31 ans, 32 dans quelques semaines. Je n'ai jamais réellement connu d'amours épanouissants, à l'exception des quelques relations imaginaires et platoniques de mon adolescence!!! Il me semble que les personnes étaient mal choisies, voir peut-être pas choisies du tout. Le besoin de penser à quelqu'un, d'avoir un homme dans ma vie, de sentir mon coeur qui bat, d'associer un être à des moments, des souvenirs, m'a sans doute poussée à ouvrir la porte à de nombreuses personnes sans prendre le temps de les connaître. Comme si je ne pouvais refuser une occasion de rencontre. Mon seuil d'exigence premier n'est pas très important. Seulement au fil du temps, mes ambitions, ma nature, mes désirs se réveillent et je m'aperçois que je suis allée trop vite en besogne. La peur de passer à côté de quelque chose, de rejeter quelqu'un sous de mauvais prétextes est à l'origine de nombreuses histoires qui n'étaient pas viables.
Ces dernières années, je sentais pourtant en moi comme un vent de changement. L'idée du couple et de l'engagement commençait à devenir plus importante pour moi. L'envie de réel, de solide, de projets toujours doublée de fantaisies et malheureusement toujours accompagnées de quelques angoisses de pertes, de séparations, d'erreur m'a permis de vivre des histoires un peu plus longues, de perséverer davantage, de me comporter plus courageusement.
C'est dans ce contexte là, celui de la fille qui en a marre de reproduire sans cesse les mêmes erreurs, de saboter ses histoires, de se séparer à tout va, de perpétrer conflits, chaos et frustrations, que j'ai rencontré mon dernier compagnon.
Nous avons passés 9 mois ensemble. Avant lui, une histoire de 3 ans, puis une petite amourette, courte, intense et dévastatrice. C'est donc armée d'un reste de chagrin et de l'envie de mieux faire et de prendre mon temps que j'ai rencontré le garçon dont je voudrais vous parler.
Nous nous sommes rencontrés dans le bar dans lequel il travaille. Il était aux petits soins pour moi. C'était très appréciable. Un homme vivant, généreux, entreprenant. Malheureusement, bien que volontaire à ses propositions, je signifiais mon besoin d'y aller tranquillement. Je craignais de le faire fuir en lui disant les choses de manière trop nette alors j'essayais plutôt de façon douce, en rendant l'approche un peu ludique. Je cherchais aussi je crois à me faire désirer. Très rapidement (une dizaine de jours après notre première sortie), il a tenu à connaître mes sentiments. Il semblait vouloir des garanties, "pour se protéger" me disait-il. Je me sentais paralysée par ces demandes. J'appréciais nos moments, je voulais le découvrir encore, j'attendais que les reliquats des séparations récentes s'effacent doucement mais manifestement je n'arrivais pas à le rassurer suffisamment. Je continuais à attiser le désir en jouant parfois un peu à cache-cache mais cela n'a pas eu l'effet escompté. Il rentrait dans des phases de souffrances aigus, pleurait puis après quelques jours finissaient par me quitter, d'un sms, violent, sans marge de manoeuvre. J'avais le sentiment d'être le pire des monstres, d'avoir commis de terribles crimes, la culpabilisation était immense. "Tu ne me donnes pas ce dont j'ai besoin" a t-il répété toujours avec haine et amertume. Touchée par sa peine, j'essayais de me mettre au diapason, de lui proposer une écoute, de transformer ce que je pouvais, au moins de lui fournir des explications sur mon attitude distante par moment.
J'ai très peur d'être quittée par un homme. Pour contrer cette angoisse en moi, je prends régulièrement des temps un peu off, durant lesquels je me noie dans le travail durant 2,3 jours. C'est ma façon de vérifier que je parviens toujours à vivre sans l'autre, comme une anticipation, une protection face à l'idée de la rupture qui me paraît être l’événement inéluctable! J'essayais de caler ces moments d'effacement sur son emploi du temps, pour qu'il en souffre le moins possible. Cet homme est revenu après ses départs, j'ai ramé, il a ramé. Mais à chaque prise de distance de ma part, le couperet tombait. Je réagissais et ainsi de suite. J'ai essayé à mon tour de lui dire que ce recours à la séparation systématique me faisait souffrir, qu'il n'était pas responsable de ma distance, qu'il me fallait un peu de temps pour croire en lui. Il semblait comprendre mais c'était plus fort que lui. Chacun je crois cherchait à reprendre le dessus, le controle de la situation et de ses sentiments. Lui en quittant, moi en m'enfermant quelques jours dans mon travail. Deux êtres terrorisés par l'amour et par l'autre. Des sentiments très forts sont malgré tout nés de ce chaos. Ces sentiments sont toujours à l'oeuvre chez moi malgré la rupture.. que je crains définitive.
Il y a 3 semaines, nouveau texto, nouvelle rupture. Fatiguée, pleines de doute, chargée à mort par la culpabilité de ne pas être à la hauteur de son besoin, j'ai choisi de me protéger et de ne pas repartir à sa conquête immédiatement. J'ai fait mine d'accepter sa décision, avec légèreté. Je cherchais peut-être à le blesser avec cette indifférence feinte. Seulement, les jours sont passés et malgré une introspection profonde et le soutien de mes amis qui cherchaient à faire barrage "ça a assez duré", "il est trop fragile", "il ne t'accepte pas".. je n'ai pas réussi à me faire une raison. J'ai eu besoin de le rencontrer, de lui dire mon avancée, de prendre de ses nouvelles. Je suis allée à sa porte. Il a accepté de me parler. Pour me dire, les larmes aux yeux, qu'il était détruit, que je lui avais arraché sa joie de vivre et sa légèreté, qu'il préférait m'accuser de tout car c'était plus simple pour lui, il m'expliquait que mon indépendance et mes éloignements ponctuels l'avaient empêché de prendre sa place puis dépité, "tu t'en sors bien mieux sans moi". J'ai vu dans ses larmes un espoir et me suis emballée. J'avais envie de lui montrer que j'avais mis le doigt sur certaines choses essentielles et que j'étais plus à même à présent de créer cette place pour lui. Alors je lui ai écrit un texto le lendemain, puis ai fait livrer un panier de fruits à son travail.. je suppose que j'ai commis des erreurs. Il a très mal réagit et a fini par me dire qu'il ne voulait plus me voir, que je jouais avec lui, que je n'avais pas conscience de sa souffrance, que je faisais semblant, toujours avec cette violence et cette vulgarité qui le caractérisent dans ces moments là. Quelques jours après, j'apprenais qu'il se faisait consoler par une nouvelle jeune femme. Il avait pourtant insisté dans un de ces messages pour me dire qu'il était tellement mal qu'il ne me remplacerait pas de si tôt. J'ai explosé à l'annonce de cette nouvelle. Je me suis séparée le soir même de ce qui me rappelait à lui, puis j'ai écrit un dernier message, sous forme de poésie. Dedans, mes regrets, ma peine, des adieux. Je lui demandais de ne pas y répondre pour me permettre de ne pas encore relancer tout ça. Pourquoi avoir écrit me direz-vous? Une dernière tentative peut-être, l'envie qu'il prenne peur et me dise que tout ça n'était pas vrai. Je n'ai récolté que sa colère. "Tu n'existes plus depuis longtemps pour moi", "tu ne m'as jamais aimé de toutes manières", "bon débarras" etc..
Le lendemain, sur mon compte facebook, un message de sa next. Me demandant de me tenir à l'écart, de les laisser vivre, "il a assez souffert par ta faute", "il ne supporte pas la pression que tu lui mets", "pense un peu aux autres"..
Je dois avouer que je ne m'étais jamais retrouvée dans une telle situation. Mes autres relations, bien que difficile à digérer, se sont toujours passées de l'intervention des tiers. Ce déferlement de haine m'a complètement destabilisée. Je me suis sentie harcelante, renvoyée sur la touche. J'ai eu cette personne au téléphone après avoir reçu ce message car j'ai appelé mon ex. Stupide que j'étais, je pensais qu'il se laisserait émouvoir. Je lui ai dit que les choses étaient déjà suffisamment difficiles, que je lui avais fait mes adieux, que je ne comprenais pas pourquoi la faire entrer en jeu, que c'était très violent. Les savoir ensemble à rire de moi, de mon ridicule, de mes tentatives de réconciliation, m'a perturbée au plus profond. Il vit à 500 mètres de chez moi. Je suppose, comme il va vite en besogne, que cette personne, en bonne arriviste aura pris toute la place en quelques jours seulement. J'en suis malade. Malgré ce que je vis comme une humiliation, je ne parviens pas à tourner cette page. Je pense toujours à lui. Il y a comme un phénomène de déni de cette semaine traumatique à souhait. Inutile de préciser qu'entendre la voix de cette personne, qui m'a tutoyée, remise en place, a convoqué mon passé et mes ex pour argumenter son propos, ont eu l'effet escompté. Je ne cherche plus à le contacter, je n'ose même pas y songer. Je suis flétrie, rabougrie, honteuse. J'attends ultra bêtement qu'il se lasse de cette fille de 10 ans sa cadette aux allures de régente. Je précise, que lors de notre première rupture, il avait déjà cherché à me remplacer très rapidement par une fille de ce profil. Une personne qui très naturellement a su prendre tout l'espace vide dans sa vie.

Il est possible que mon message soit emprunt de confusion, de sentimentalisme un peu pesant. J'espère qu'il aura été suffisamment clair quand même pour générer chez vous conseils et commentaires.
Je les attends avec impatience. J'ai vraiment besoin que l'on m'aide à penser ce qu'il m'arrive.

Bonne journée à tous!
#1357174

Salut Fornarina!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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#1201430
Tu écris merveilleusement bien.

La seule chose qui me vient pour l'instant, c'est que sa colère, a mon sens, transpire, et c'est peut être paradoxal, l'amour.

Je n'ai malheureusement pas de boule de cristal, je ne sais pas si son histoire avec cette fille durera, si vous vous retrouverez, par contre, je te "sens" suffisamment forte pour refuser de te laisser atteindre par la mesquinerie (je pense aux messages qu'elle t'a envoyé, c'est bas, et inopportun- de quoi se mêle t'elle, il a 14 ans, le petit chou?), et aller de l'avant.

Par ailleurs, son attitude, a lui est empreinte d'immaturité, de choses que lui non plus n'a visiblement pas réglées, alors ne te culpabilise pas trop. Tu as fait comme tu as pu, mais au moins, tu as essayé. Courage!
#1201447
Bonjour Fornarina,

Je plussoie, c'est agréable de te lire tant tu choisis bien tes mots.

Je te trouve bouleversante dans ton désir d'aimer et d'avouer à demi mot ne pas y parvenir. Il n'est peut-être pas pour toi. D'ailleurs, l'essentiel n'est pas là. Tu dis que les déceptions se répètent, que l'action de la next a touché un point sensible en toi. Peux-tu mettre des mots sur tes maux? Tu ne me dois aucune réponse, c'est une simple piste de réflexion entre toi et toi. De fait, tu as identifié certains schémas, me semble-t-il, tu es intelligente, réfléchie, il ne te reste qu'à guérir ces blessures, peut-être le fais-tu déjà auprès d'un thérapeute. Je crois que tout est là, avant d'envisager une histoire avec un homme. Les lectures aident, mais la parole va plus loin... tu le sais probablement.

Bloque cette femme et lui aussi de tous les réseaux et de ton téléphone si tu en ressens le besoin. Ainsi, tu seras en paix. Tu es au-dessus de ces méchancetés gratuites. Tu as une noblesse d'esprit.

Tu t'es préservée et je comprends ce sentiment de se donner à son travail, c'est réfléchi, tu as bien agi. Il te reste à te laisser aimer, à accepter que tu es aimable. Tu viens d'entreprendre ce cheminement personnel, le reste viendra pas à pas.

Courage.
#1201462
Bonjour Fornarina,

J'essaie de t'aider à trouver des pistes de réflexion :

Je te cite : "Il me semble que les personnes étaient mal choisies, voir peut-être pas choisies du tout."

- Avez-vous noué une amitié ou pris le temps de bien vous connaître avant d'entrer en relation ?
- Ton coeur a-t'il réellement "choisi" cet homme, cette fois-ci ?
- Étais-tu prête à entrer en relation avec lui au moment où tu l'as fait ? N'êtes-vous pas allés un peu trop vite ?
- Etant donné ton désir d'engagement, ne t'es-tu pas focalisé davantage sur le fait de bâtir une relation durable plutôt que sur l'homme qu'il y avait réellement en face de toi ?


Je te cite :

LUI : "Très rapidement (une dizaine de jours après notre première sortie), il a tenu à connaître mes sentiments. Il semblait vouloir des garanties, "pour se protéger" me disait-il."

- Visiblement, il y a des choses à résoudre de son côté aussi : Demander des garanties dès le début ???
Soit : Il avait le coeur déjà ébréché avant même de te rencontrer
Soit : Il portait lui-même un désir d'engagement qui le dépassait et allait au-delà de ta personne.
Soit : Les 2.


TOI : "J'ai très peur d'être quittée par un homme." / "Je continuais à attiser le désir en jouant parfois un peu à cache-cache mais cela n'a pas eu l'effet escompté."

- Avais-tu des raisons d'avoir si peur d'une relation avec cet homme ?
- Ne te mettait-il pas suffisamment en confiance ?

J'entends par là : auto-sabotage (et/)ou protection légitime face à un homme qui réclame d'emblée des sentiments sur table ?

- A-t'il lui-même prit le temps d'analyser, de comprendre la situation dans laquelle tu te trouvais ??? et d'aviser ?
Il est aussi responsable que toi dans cette histoire et ne peut en faire reposer l'issue sur tes seules épaules.


LUI : ""Tu ne me donnes pas ce dont j'ai besoin" a t-il répété toujours avec haine et amertume".
Il se comporte comme un enfant. Tu n'es pas sa génitrice.
Un Homme ne porterait aucune accusation à ton encontre - il aviserait en fonction de la situation, te choisirait ou non comme tu es mais ne te pointerait pas du doigt.
#1201485
Sans aucun jugement,

je te demande :

- As-tu peur de l'engagement ?

Le désir de s'engager - pour un couple (plutôt) heureux - suppose le fait de :
- choisir Un Homme et pas un adulte avec un comportement immature;
- choisir Un Homme de confiance qui manifeste sincèrement l'envie de s'engager de part sa démarche prudente et sereine par rapport à toi.

- est-ce que tu laisses ces Hommes-là s'approcher de toi ?
sans leur opposer de refus / sans leur opposer ce comportement joueur ?

Peut-être que ce n'est pas le moment pour toi ?
Peut-être que tu n'en as pas réellement envie tout de suite ?
Peut-être que "la bonne personne" n'est pas encore arrivée ? ou que tu ne la laisses pas arriver jusqu'à toi ?
Peut-être que tu souhaites ardemment t'engager mais que tu as peur ?
#1201576
Merci à vous toutes pour ces messages si aidants, si pertinents.. Je ne m'attendais à ce soutien immédiat et je suis très heureuse de voir que certaines intuitions quant à sa nature et à la mienne se trouvent avalisées par votre lecture.
Habituée à être culpabilisée et responsabilisée, je ne fuis pas devant les questionnements.. Je suis donc preneuse de toutes ces précieuses remarques.
En vrac et à chaud, je dirais que je n'ai jamais suffisamment pris le temps de connaître l'autre qui se trouvait face à moi. L'envie de me sentir vivre dépassait jusqu'à lors toute volonté de sélection, de choix, de réflexion pour construire une histoire saine et stable. Je crois qu'il y a aussi dans un endroit de ma tête l'idée que faire attendre un homme pourrait m'amener à le perdre. Je leur réponds souvent avant de me sentir réellement prête, je me précipite par angoisse, et réagis à la moindre pression qui m'est mise comme à une véritable injonction. Si je ne réponds pas à la demande, c'est une vague immense de culpabilité qui m'envahit. Je me fais ensuite des reproches, nourrit une horde de regrets etc..
Je remarque toutefois qu'un virage, long et ample, s'amorce depuis quelques temps, si ce n'est dans les faits réels, c'est au moins au niveau intentionnel. J'ai toujours malgré tout en moi ce fantasme d'amour passion, d'amour intranquille, qui ne laisse jamais place à l'ennui. Je suppose qu'il nous tient toutes quelque part. Non?
Une autre chose qui me vient en lien avec vos pistes de réflexion, notamment sur la question du choix, c'est que je n'ai jamais osé m'intéresser à des personnes qui partagent les mêmes intérêts que moi, qui évoluent dans les mêmes milieux, qui aspirent aux mêmes choses. C'est une bataille d'égo, j'en ai presque honte car je ne me trouve pas très courageuse. J'aurais trop peur de décevoir ces hommes et de ne pas m'en relever. Les hommes qui osent venir à moi sont souvent des garçons un peu perdus. Ils sont promesse de vie et d'intensité mais au fond leur existence les insatisfait tellement que rapidement les rôles s'inversent et que j'ai le sentiment de devoir sans cesse les épauler et pallier à un sentiment de frustration et d'infériorité vis à vis de moi. Je reste souvent sur le carreau car ces hommes souffrent de la trop grande pression qu'ils s'affligent à eux-mêmes pour me rejoindre sur le piedestal sur lequel il m'installe. Il est bien sûr que le narcissisme flambe un instant mais tout cela est suivi de tristesse de mon côté car comment partager quelque chose avec un homme qui vous regarde d'en bas. J'ai peut-être le malheur de tout confondre.. amour, idéalisation, admiration.. Dans cette dernière relation, j'ai l'impression que tout le dénouement a consisté à me faire choir de ce piedestal ridicule sur lequel je n'ai pas le sentiment de m'être hissée seule. La haine manifestée n'est qu'une tentative de plus.. peut-être..
Ce qui me paraît incompréhensible c'est que de mon côté, j'évolue assez modestement, je suis réservée dans mes liens aux autres, bourrée de doutes et de complexes mais paradoxalement pleines de projets et d'envies. Plus je m'épanouis, plus l'homme qui m'accompagne souffre, manque, se questionne et complexe. J'ai le sentiment que pour eux c'est aussi stimulant que douloureux et je ne sais pas me dépatouiller avec ces mouvements contraires. Cela m'a rendue très précautionneuse dans ma manière d'évoquer ce qui me tient à coeur. J'essaye de ne pas attiser trop de convoitise, d'attention. Malgré cela, l'égoisme est le reproche dont il m'affuble.
Ce côté enfantin, en demande, n'assumant que très peu actes et paroles, ne m'avait pas échappé. Des signes, face auxquels j'avais décidé d'être aveugle étaient présent dès l'aube de notre relation. Un mot de travers avait suffit manifestement à mettre son ex à la porte.. J'étais donc prévenue. J'ai essayé à plusieurs reprises de lui renvoyer quelque chose, sans le mettre nécessairement au pied du mur. Mais comment dire, tous mes mots avaient un impact hyper violent sur lui. Je craignais de prendre la parole car j'avais peur de laisser trop de traces et de me voir brûler en retour par ses retours de flammes et ses actes vengeurs.
Malgré tout cela, malgré cette lucidité, je ressentais toujours comme une responsabilité, plutôt entière que demie, vis à vis de lui. J'essayais d'apporter les mots, d'aller plus loin que les remparts qu'il m'objectait. Je voulais bien commencer, et bien finir. Bref, je me suis investie. Je souffre qu'il n'en reconnaisse rien. On a beau dire, les fins de relation éclairent tout de même d'une certaine lumière ce qui est advenu avant. Une séparation par texto, un remplacement rapide laissant penser qu'on est rien qu'un objet interchangeable, des mots extrêmes salissent tout.

Les dernières nuits étaient terribles.. Mon sommeil est comme doublé d'une conscience qui rumine continuellement ces derniers jours. Les scénarios de sa nouvelle vie à deux s'emparent de moi de la tombée de la nuit jusqu'au matin. Je me sens comme une petite fille, punie, exclue et obsédée par ce qu'elle a perdu.

En revanche, j'ignore si c'est le fait d'avoir construit et posté ce message ce matin, mais je me sens un brin plus détachée aujourd'hui et vos réponses découvertes avant le moment fatidique de la nuit en solitaire m'apportent consolation.

Merci.

J'espère vous lire encore.
#1201583
Bonsoir Fornarina,

Contente que ces mots te fassent du bien.

Je reprends quelques phrases pour te donner mes idées :

Tu dis : "Je crois qu'il y a aussi dans un endroit de ma tête l'idée que faire attendre un homme pourrait m'amener à le perdre."

- C'est intéressant comme croyance, d'où cela pourrait-il provenir ?
- Qu'est-ce qui te fais penser cela ? Un manque de confiance, un manque d'estime de toi ?
- Tu dis "oui" par peur de ne pas trouver mieux ? par peur de ne pas être à la hauteur des hommes que tu souhaiterais en vérité ?

La réponse à ces questions n'appartient qu'à toi, réponds dans ton for intérieur si tu le sens mieux ainsi.

"Si je ne réponds pas à la demande, c'est une vague immense de culpabilité qui m'envahit."

- C'est ton empathie qui te guide dans ton choix (amoureux - qui finalement n'est pas si amoureux que cela) ?
- Tu dis "oui" par gentillesse / pour ne pas blesser ?

"Je remarque toutefois qu'un virage, long et ample, s'amorce depuis quelques temps, si ce n'est dans les faits réels, c'est au moins au niveau intentionnel."

- Il y a un vent de changement, c'est pas mal déjà !!!

"J'ai toujours malgré tout en moi ce fantasme d'amour passion, d'amour intranquille, qui ne laisse jamais place à l'ennui. Je suppose qu'il nous tient toutes quelque part. Non?"

- Effectivement, en tant que Femme j'acquiesce - j'ai connu ce désir-là cela -, il est à vivre pour celles qui le souhaitent / voire "à épuiser" si je puis me permettre. Le vrai amour, l'engagement dont tu parlais ne ressemble peut-être pas tout à fait à cela.

"Une autre chose qui me vient en lien avec vos pistes de réflexion, notamment sur la question du choix, c'est que je n'ai jamais osé m'intéresser à des personnes qui partagent les mêmes intérêts que moi, qui évoluent dans les mêmes milieux, qui aspirent aux mêmes choses. C'est une bataille d'égo, j'en ai presque honte car je ne me trouve pas très courageuse. J'aurais trop peur de décevoir ces hommes et de ne pas m'en relever."

- absence de confiance en toi ? mauvaise estime de toi ? n'as-tu pas une forte tendance te mettre en doute très constamment alors que les autres te disent en permanence que tu es brillante ?
- "...trop peur de ne pas m'en relever" : alors peut-être que pour l'instant tu ne te sens vraiment pas prête et qu'il ne sert à rien de forcer les choses dans l'immédiat : Au fond aller vers des hommes qui ne te correspondent pas tout à fait mais te rassurent est une bonne façon de te protéger - le temps que tu sois prête pour vivre la relation qui te satisfera.
- Bon si après si dans 10 ans tu n'oses toujours pas...tu ne sauras jamais...À faire 10 ans la même chose, tu obtiendras toujours le même résultat...C'est une évidence mais bon...

"Les hommes qui osent venir à moi sont souvent des garçons un peu perdus. etc..."

- trop d'empathie te fait pencher du mauvais côté de la balance
- ben oui, évidemment avec ce genre d'homme, on peut jouer à l'infirmière et surtout surtout pas vivre d'amour véritable et jouer aux montagnes russes...
- et pourtant je pense qu'au fond de toi, tu aspires au calme et à quelqu'un de profond - pas parce qu'il va mal - mais parce qu'il t'inspire !

"Plus je m'épanouis, plus l'homme qui m'accompagne souffre, manque, se questionne et complexe."

- en même temps les hommes par lesquels tu te laisses choisir, ne sont pas vraiment à la "hauteur" - si je peux me permettre.
- tu n'es pas encore tout à fait bien dans ta peau, par rapport aux dernières ruptures, mais tu as l'air de bien savoir ce que tu veux - eux en revanche...ils sont complètement paumés...

Je pense à mon humble avis que :

- soit tu ne te sens pas encore prête pour t'engager / tu as des choses à vivre et à épuiser, à réaliser, à comprendre avant - donc, inconsciemment tu te laisses "prendre" par ces relations /// tu le dis toi-même : "Ce qui me paraît incompréhensible c'est que de mon côté, j'évolue assez modestement, je suis réservée dans mes liens aux autres, bourrée de doutes et de complexes mais paradoxalement pleines de projets et d'envies."

- soit il y avait besoin d'un peu de lumière là-dessus et toi et la vie feront le reste.

Bien à toi.
#1201586
Je confirme,
Non seulement c'est un vrai bonheur de te lire, mais tu as à la fois une capacité d'analyse et une sincérité infiniment touchante qui comblent le lecteur. En ce qui me concerne je dois reconnaître que certaines de tes analyses me parlent, peut-être un peu trop pour avoir un avis éclairé.

Je n'ai pas de conseil à te donner, je trouve ceux dispensés fort pertinents, mais je vais te suivre.

En tout cas Courage
#1201589
En tant qu'homme ce que je peux dire c'est que tu parais intimidante et indépendante, vu que tu tombes souvent sur des "mecs perdus" c'est que tu as l'air d'etre tres à l'écoute et sereine...mais que tu ne veuilles pas de batailles d'égo le contraire..prends confiance en toi et en tes choix et menes les sans te soucier de ce que tu peux transparaitre...je trouves que tu manques de toi et pourtant tu analyses tres bien, tu penses bien mais tu ne ressens peut etre pas assez, de peur d'avoir mal. Et c'est ce qui peut déstabiliser surtout les moins confiants qui t'intéressent et que tu préferes peut etre...parmis ceux la, lui en particulier, mais qui se sent inférieur à toi sans réel raison.
#1201592
Je vais faire court, j'ai l'impression que tu as plus besoin de t'exprimer (ce que tu fais très bien) que de recevoir en retour le manuel de larguée joyeuse, ou comment oublier son ex en 12minutes chrono.
Cette histoire semblait bancale depuis le début, ponctuée de ruptures de sa part, de distances de la tienne.
En lisant le chapitre consacré, je peine à y voir de l'amour.

Aujourd'hui, ce type n'a aucune importance, même s'il incarne à tes yeux la cause de tes insomnies.
Ce qui te fait mal certainement, c'est toi, c'est de t'être égarée à ce point. De t'être fourvoyée une fois de plus dans une impasse, et qui plus est, en te séparant de la manière la plus médiocre qui soit.
Dégagée et remplacée en moins de deux, avec en prime un message de l'ex qui vient passer le chiffon dans les coins pour exterminer tout ce qui pourrait traîner. Tâter de la serpillère après le piédestal. La chute.

Ce type et sa mégère on s'en tape. Ils ont un rôle plus que mineur dans ton histoire au regard de toute ta vie.
Tu es ailleurs, dans d'autres sphères..
Tu finis par mieux te connaître, tu aimes jouer, et comme un éventail malicieux tu te déploierais volontiers, de la badinerie aux frissons périlleux, sur les terres de l'intranquillité dis-tu (clin d'oeil à Pessoa en passant)..
C'est un beau profil.
Permets-moi de te dire que tu es tombée complètement à côté cette fois-ci.
A travers ce que tes mots révèlent de toi (idem pour ton pseudo), je crois que cette histoire t'arrachera un sourire dans très peu de temps
#1201620
Bonjour Fornarina,

Je te lis et rejoins l'avis des autres : ton écriture est un ravissement. D'ailleurs, je reconnais m'inscrire dans la même démarche que toi. Je viens souvent ici, pour échapper aux remarques parfois acerbes et sans nuance de mon entourage. Je trouve davantage de bienveillance sur ce forum de cœurs brisés.
Nos histoires me semblent être toutes un peu les mêmes : des êtres imparfaits qui ont soif d'amour absolu. En somme, un inexorable paradoxe.

Je n'ai pas de conseil avisé ni de solution à t'apporter. Mais je pense que tu devrais avoir foi en toi. Tu m'as l'air d'être une personne très intelligente, qui a de l'esprit et du goût pour les choses et leurs détails.

Parait-il que ces subtilités font peur aux hommes? Parait-il également qu'il ne faut pas généraliser... Toujours est-il qu'un esprit si lucide, quelque peu embrumé parfois (c'est bien normal puisque l'Amour aime à nous jouer des tours) ne devrait jamais craindre la solitude ni l'abandon.
Il est peut-être là, le secret d'un Amour durable et intense comme nous en rêvons toutes et tous : ne plus craindre que l'Autre nous fasse du mal, car il ne sera jamais la source de notre bonheur.
#1201831
J'aimerais honorer chacune de ces réponses et de ces encouragements par un développement digne de ce nom. Pour l'heure, je m'émerveille simplement de tant de finesse et de bienveillance et emporte tout cela avec moi pour aborder cette nouvelle nuit.

Le "manuel de larguée joyeuse" ne me paraît pas encore à l'ordre du jour en effet. Cette hémorragie scripturale aurait peut-être une visée de mémoire, de recherche de vérité sur soi à travers l'aide et le discours des autres. Chacune de vos réactions agit sur moi comme un don qui me permet de m'élancer. Cela m'apporte espoir et répare quelque chose de cette confiance ébréchée.

Sur la solitude, n'y avons-nous pas tous/toutes un rapport paradoxal? Nombreux sont les êtres qui se nourrissent bien et fort par eux-mêmes mais dont l'équilibre se bouscule voir vacille totalement dès lors qu'un autre est désiré, intégré, recherché..
Je saurais faire face à cette solitude bien qu'il me faille la partager, encore pour quelques temps, avec les deux "diables" qui envahissent mon espace psychique. Mais je crains, je crois, déjà, le chamboulement attachée à la rencontre véritable.

Cette idée d' "épuiser" quelque chose du côté de l'amour passion qui pulse dans le fantasme m'a beaucoup éclairée et intriguée. A quoi cela ressemblera-t-il ensuite? Cette métamorphose du rapport à l'autre pour un accès à ce sentiment océanique est tout à fait intéressant.

Je lie tout cela à cette mutation de l'angoisse dont tu parles Cinephile.. Ne plus avoir peur que l'autre nous fasse du mal.

Vous me donnez à réfléchir. Mon chagrin m'apparaît dès lors comme un bouquet de ballons que je m'occupe à réunir avant le grand lâcher final.

Merci.
#1201893
Mon chagrin m'apparaît dès lors comme un bouquet de ballons que je m'occupe à réunir avant le grand lâcher final.
Fais le pour de vrai.
Il manque à nos temps modernes ce que l'humanité à toujours fait, ritualiser chaque bouleversement, chaque étape de la vie. L'idée de lâcher quelque chose, en direction du ciel, symboliserait un nouvel élan, un degré de plus dans l'élévation.
Je te suggère, à la place de vulgaires ballons de plastique, polluants et hideux, une jolie lanterne céleste où tu auras pris soin d'inscrire en toutes lettres ce que t'inspire ta dernière histoire.. Des mots, des couleurs, des exclamations, ce que tu veux..
De choisir un espace dégagé, naturel, si possible assez éloigné de la place de l'Opéra, et d'allumer la flamme avant de voir ton petit fragment de vie s'envoler, lumineux, sous une brise bienveillante.
Avant d'ouvrir une nouvelle page..
Travaux pratiques: http://www.lejardindekiran.com/fabrique ... egradable/
#1202061
Merci Louma pour ce lien vers un "bricolage du coeur".
Je vois que la confection de la lanterne est assez laborieuse, ce qui est finalement une très bonne chose. Cela laisse le temps de savoir ce que l'on a réellement envie de faire de ce passé.
Ma détermination à oublier l'homme est encore bien fragile. Il m'arrive de fantasmer bêtement une sorte de "retour vers le futur".
Aux phases d'analyse, promesses d'avancées, succèdent des moments de nostalgie et de regrets. C'était malheureusement la coloration de la journée. J'ai beau être coutumière de ces états, le sentiment d'impasse apparaît toujours nouveau et irréversible. Si on convoque l'expérience, on sait bien que cela passe. Pourtant, le doute est toujours de mise. Il faut, dans ces premiers jours, toujours retricoter la solution, recréer tout le cheminement..