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BY sapias
#134158
L'abandonnique est un être habité par une peur permanente, voir obsessionnelle, de perdre l'amour des autres et d'être abandonné qui le pousse à prendre tous les moyens pour plaire.
Chez l'abandonnique, le moindre oubli, la moindre distraction, la moindre absence, le moindre retard peuvent être perçu comme mise à distance. Il a une peur viscérale d'être rejeté qui lui fait interpréter tout geste ou absence de geste comme exclusion. C'est un être marqué par un complexe d'abandon qui le fait énormément souffrir et qui se manifeste dans toutes ses relations.

Aussi, pour ne pas être rejeté, pour ne pas être abandonné, il manifestera un besoin vital de plaire inconditionnellement. Il se niera, se manquera de respect, se laissera envahir, cédera sa place aux autres. L'abandonnique va même jusqu'à prendre la responsabilité des émotions, des problèmes, des déceptions, des échecs et des choix des autres pour leur être agréable. C'est un être généreux à outrance, disponible à l'excès qui s'oublie totalement pour éviter l'intolérance, le manque d'amour. Il a tellement peur d'être rejeté qu'il ira jusqu'à s'avilir pour garder l'amour de l'autre ou il l'abandonnera pour ne pas être lui-même abandonné.

Malheureusement, son attitude ne fait que lui attirer le contraire de ce qu'il recherche. Comme il ne s'affirme pas ou ne se décharge d'une agressivité refoulée, il n'est ni respecté ni vraiment aimé. En effet, l'abandonnique mettant ni plus ni moins sa vie au service des autres, n'arrive jamais à se faire vraiment respecter. C'est un être qui n'ose pas se définir, qui n'ose pas poser ses limites, qui n'ose pas trop s'avancer de peur de déplaire. Comme il prend la responsabilité de tout ce qui appartient aux autres, il ne sait pas vraiment qui il est et ce qu'il veut, ce qui fait qu'il est souvent un objet que l'on utilise, que l'on exploite et qu'on manipule. Son manque d'amour de lui-même l'empêche des se respecter et de croire en lui.

Malheureusement, l'abandonnique, qui, on le voit bien, peut facilement devenir la victime, s'enlise dans son pattern parce qu'il déforme sa responsabilité personnelle dans ses relations. Ou bien il croit qu'il ne mérite pas l'amour de l'autre et qu'il ne vaut pas la peine d'être aimé, auquel cas il cherchera à plaire par tous les moyens et à prouver qu'il est quelqu'un de bien, ce qui maintient la dépendance la plus totale, ou bien il se convainc, par projection, que c'est l'autre qui ne vaut pas la peine d'être aimé et qu'il n'a pas besoin de lui.

Il se bâtit alors une indépendance farouche pour ne pas souffrir du rejet. Dans chacun de ses cas, il se leurre. En réalité, il s'attire le rejet parce qu'il se rejette lui-même, ne se reconnaît pas, ne s'aime pas et ne crois pas en lui. Il s'attire le rejet parce qu'il se nie, se laissera envahir et ne se respecte pas.
C'est ce manque d'amour de lui-même qui le pousse vers un déserteur. Comme il se rejette, il a besoin de travailler son rapport avec l'amour de soi. Il aura à apprendre à s'aimer assez pour que, dans ces relations avec les autres, il en arrive à se choisir plutôt que de se nier pour choisir les autres, au risque d'être rejeté. L'abandonnique doit apprendre à accepter de perdre l'amour des autres pour gagner l'amour de lui-même. C'est sa voie de libération. Ce n'est que lorsqu'il commencera à se choisir d'abord, dans toute situation, qu'il cessera de s'attirer partout des déserteurs.


Le déserteur est un être qui a peur de l'amour parce qu'il a été victime d'un amour emprisonnant ou d'un manque d'amour qui l'a fait beaucoup souffrir. À cause d'une éducation étouffante, certain déserteurs souffrent d'une peur d'être aimé liée à une peur effroyable de perdre leur liberté. Dès qu'ils se sentent possédés, il rejettent. Toutefois, comme ils ont un grand besoin d'amour, ils sont attirés par des abandonniques, qui vont leur manifester un amour possessif. Ce sont des être déchirés entre leur besoin d'être aimé et leur besoin de liberté. Dès qu'ils sentent l'emprise de l'autre, ils fuient parce qu'ils ont peur de perdre cette liberté qui leur est si chère.

Les déserteurs peuvent être aussi des gens aux prisent avec un pattern d'abandonnique. Ayant souffert de l'abandon et du rejet, ils se protègent de la douleur de l'amour par le retrait. Ils ont beaucoup de mal à s'engager dans une relation par peur du rejet.

Lorsqu'ils se livrent et s'abandonnent, ils le regrettent souvent parce qu'ils ont peur de décevoir et, conséquemment, de déplaire. Aussi, chaque fois qu'ils s'engagent, ils se reculent pour se protéger. Ils sont donc tiraillés entre le besoin d'amour et leur peur du rejet.

L'abandonnique et le déserteur se ressemblent. C'est d'ailleurs ce qui les attire l'un vers l'autre. Ils ont le même besoin d'amour, la même peur de perdre l'autre, le même complexe d'abandon et le même mécanisme de fuite pour échapper à la souffrance. Ces deux patterns se complètent et s'entretiennent mutuellement.

L'abandonnique et le déserteur ne pourront réussir à se libérer que s'ils acquièrent une grande connaissance d'eux-mêmes, une confiance totale en l'autre et une profonde honnêteté de façon à bien distinguer ce qui leur appartient de ce qui ne leur appartient pas.
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BY admin
#1342431

Salut sapias!

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BY justaman
#134173
L'abandonnique, ça irait presque donner un pretexte à ce qu'ils ou elles nous font subir...
J'y reconnais fortement la dame de mes pensées.

Mais comment se comporter face à eux ?
Aimant, rassurant avec elle a eu pour résultat de la perdre une première fois.
Reconquise, j'ai formé une carapace autour de moi, travaillant, me changeant pour moins "l'etouffer". Elle a fait voler cette carapace en éclats pour mieux détruire ce qui s'y trouvait une seconde fois...

C'est la vie...
#134177
ah oui, ça je me reconnais et je reconnais mon ami qui m'a quitté.
je m'y reconnais parce que je fais une thérapie et c'est ce qui ressort de mon vécu.
je m'y reconnais parce que faisant des études de psychologie, j'ai étudié la situation étrange de mary ainsworth et je fais partie des insécures ambivalents et mon ex est me semble-t-il insécure evitant. ce qui correspond à l'abandonnique.

j'ai ma meilleure amie qui est abandonnique mais qui elle a rencontré le meme genre d'abandonnique, ce qui fait qu'ils sont fusionnels et se sont mariés.
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BY Mellow
#134218
Püpschen a écrit : Et oui, c'est eux qui sont malades et c'est nous qui devons aller chez le psy...

Je suis abandonnique.

J'ai commencé à m'en rendre compte en thérapie mais l'article explique vraiment très bien la situation.

Et on souffre beaucoup à être abandonnique et c'est très long pour s'en sortir, même pour seulement s'en rendre compte. Je m'en suis rendu compte il n'y a que quelques mois, et je n'arrive pas à voir le bout du tunnel.

Je n'ai que 20 ans à peine et je me rend compte que j'ai de la chance de m'en rendre compte aujourd'hui et non à 30 ou 40 ans.

En général les personne qui souffre de sa n'ont pas eu une enfance très joyeuses, normal dirons nous (comme beaucoup de personne sûrement).
N'empêche qu'ils n'ont pas choisit de devenir comme sa et que c'est certainement les premiers à souffrir, à avoir mal, à se sentir mal.

Et je pense que pour sortir avec un abandonnique, il faut aussi avoir soi-même des schéma de relation un peu douteux en tête. Des personnes ne s'attirent pas par hasard, mais bien souvent parcqu'elle en retire quelque chose, même inconsciemment.
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BY Mellow
#134220
sapias a écrit : Aussi, pour ne pas être rejeté, pour ne pas être abandonné, il manifestera un besoin vital de plaire inconditionnellement. Il se niera, se manquera de respect, se laissera envahir, cédera sa place aux autres. L'abandonnique va même jusqu'à prendre la responsabilité des émotions, des problèmes, des déceptions, des échecs et des choix des autres pour leur être agréable. C'est un être généreux à outrance, disponible à l'excès qui s'oublie totalement pour éviter l'intolérance, le manque d'amour.
Je ne sais pas si vous imaginez une seule seconde comment sa peut être difficile à vivre.
J'essaye de ne plus agir de la sorte, d'apprendre à vivre pour moi, à m'aimer.

Réfléchissez avant de dire qu'on est des malades.
Oui on est malade, mais souvent on l'a pas chercher n'ont plus...
Vous subissez certes notre comportement, notre souffrances, mais nous aussi.

Essayé d'être un peut indulgent et compréhensif, je sais que vous en êtes capable pour vous avoir lu sur d'autres sujet.

Merci.
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BY sapias
#134244
Mellow a écrit :[
Réfléchissez avant de dire qu'on est des malades.
Oui on est malade, mais souvent on l'a pas chercher n'ont plus...
Vous subissez certes notre comportement, notre souffrances, mais nous aussi.

Essayé d'être un peut indulgent et compréhensif, je sais que vous en êtes capable pour vous avoir lu sur d'autres sujet.

Merci.
Mellow, je pense qu'il faut prendre au second degré ce qu'a écrit Püpschen !
Cela me semble sarcastique, un recul sur soi en forme de pied de nez à qui aurait le culot de nous le dire ! Genre un(e) ex qui est bien plus atteint(e) que nous (déserteur/trice, pervers narcissique, etc.) et qui te balance ce genre de connerie en pleine poire.

D'ailleurs, de l'écrire me rappelle que c'est ce qu'il s'est passé pour moi lors de la rupture ! Je m'en suis pris plein les oreilles (et les neurones) subitement, comme si quelqu'un avait appuyé sur l'interrupteur rêve/cauchemar.

Comme quoi... :roll:
BY marie
#134250
Bonjour,

Oui c'est un article très intéressant. Je crois être fragile sur le terrain abandonnique... Disons en même temps que j'ai eu une relation de 5 ans avec un pervers narcissique, et que ça a sans doute encore plus déformé mon schéma relationnel...

Le problème c'est que là je suis dans une phase où je me suis totalement dissocié de ces émotions intenses d'abandonnique et du coup, jsais pas comment dire, c'est comme si l'électroencéphalogramme était complètement plat... Comme si rien ne se passe, sauf parfois de violentes secousses émotionnelles... Et aussi une impression étrange que je n'ai besoin d'absolument personne, que je me suffit à moi même, et une vie d'ermite que je gère très bien... C'est troublant alors que j'ai eu si peur de la solitude auparavant (peur panique)... alors du coup ça me paraît un peu suspect, je me dis que c'est peut être le signe d'une guérison... mais ça me paraît pas être le cas car en fait, j'ai adopté une stratégie d'évitement. Du coup, je ne suis plus amoureuse (ce qui ne m'est quasiment jamais arrivé!!!) et je sens que le retour des émotions violentes va être difficile... Serais je même capable d'avoir une véritable relation avec quelqu'un ???

Bref, je vous rassure, je suis une thérapie, bien que là, ce soit les vacances... Et quelque chose que j'ai remarqué, c'est qu'auparavant, je ne connaissais pas du tout les contours de ma personnalité, je n'avais aucun repère spatial en moi même, et qu'aujourd'hui grâce à la psychanalyse, deux fois par semaine, je commence déjà à sentir un sol tangible sous mes pieds quand je navigue à l'intérieur de moi, et un paysage flou, mais de plus en plus circonscrit, m'apparaît sous les yeux... il y a eu une période où j'avais extrêmement peur de ce que j'allais découvrir en moi, comme je ne savais pas, ct un vide terrifiant, et je ne connaissais pas les cadavres dans les placards... Ah oui, et aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne ressentais jamais de colère, elle était automatiquement balayée par le surmoi et remplacée par une tristesse profonde d'apitoiement (pourquoi on me fait ça, à moi, alors que je fais toujours tout pour être gentille???, pourquoi l'être humain est-il aussi méchant???) bref une véritable enfant. J'ai appris ce qu'était la colère il y a quelques mois, et je commence à ressentir des émotions négatives envers les autres parfois... Aussi bizarre que cela puisse paraître, ça fait du bien... Comme quoi le bien et le mal sont souvent deux facettes d'une même pièce... aujourd'hui, du coup, j'ai conscience d'être humaine, avec des côtés négatifs, et quand je culpabilise (ce qui m'arrive de moins en moins souvent, même si ça reste le sentiment dominant chez moi), je sais pourquoi...

Bref, je crois que tout ça c'était pour dire que par la thérapie, on s'en sort, et c'est jouissif d'apprendre à se connaître...

Bien à vous,

Marie
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BY justaman
#134253
Mellow a écrit :
sapias a écrit : Aussi, pour ne pas être rejeté, pour ne pas être abandonné, il manifestera un besoin vital de plaire inconditionnellement. Il se niera, se manquera de respect, se laissera envahir, cédera sa place aux autres. L'abandonnique va même jusqu'à prendre la responsabilité des émotions, des problèmes, des déceptions, des échecs et des choix des autres pour leur être agréable. C'est un être généreux à outrance, disponible à l'excès qui s'oublie totalement pour éviter l'intolérance, le manque d'amour.
Je ne sais pas si vous imaginez une seule seconde comment sa peut être difficile à vivre.
J'essaye de ne plus agir de la sorte, d'apprendre à vivre pour moi, à m'aimer.

Réfléchissez avant de dire qu'on est des malades.
Oui on est malade, mais souvent on l'a pas chercher n'ont plus...
Vous subissez certes notre comportement, notre souffrances, mais nous aussi.

Essayé d'être un peut indulgent et compréhensif, je sais que vous en êtes capable pour vous avoir lu sur d'autres sujet.

Merci.
C'est justement par indulgence que je souffre. J'ai bien conscience que ma poupette rentre dans un rôle qui n'est pas elle pour se sentir aimée, pour plaire, se revaloriser, jusqu'à en oublier qui elle est réellement, alors que jusqu'à présent, je pense être le seul à l'avoir aimé avec sincérité (pas comme les autres qui courent après son physique, car c'est une vraie beauté)
Pourtant, ce n'est pas manque d'avoir été rassurant et attentif, mais elle est quand même partie, soucieuse de savoir qu'elle plait, quitte à rentrer dans la peau de quelqu'un qui n'est pas elle... Et je suis quasi sûr qu'une fois encore elle va se blesser.
Elle est d'une générosité débordante et en souffre énormement, à un point tel qu'il est difficile voire impossible de la rassurer.
Mais ça n'excuse pas tout, loin de là... Et pourquoi dans ce cas fuir les personnes qui font tous les efforts pour vous rassurer ?
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BY Mellow
#134355
" les notions de responsabilité de ses actes, d'empahie, dites moi que ça ne sont pas des concepts tout à fait morts...!! "

Pas pour moi... mais certainement que pour certain si (malheureusement).
#134462
c'est qu'on essaie de faire passer pour anormales des personnes qui seraient passées pour parfaitement équilibrées il y a 60 ans ou plus
Je suis d'accord à quelques nuances près : C'est vrai mais cela vient aussi des individus eux-même qui veulent s'extraire de la masse, affirmer leur singularité, se chercher des raisons "scientifiques" à leur état ou leurs comportements. Le langage de la psy a aujourd'hui complètement envahi nos conversations.

Par exemple, combien de parents disent : "Mon fils est hyperactif". Non, madame votre fils est juste casse-c... ! (avant on disait turbulent, nerveux, agité, etc.)

Faut pas exagérer, tout le monde n'est pas abandonnique, pervers narcissique, insécure évitant, que sais-je encore! Le plus souvent la réussite ou non d'une relation dépend juste de la disponibilité de la personne en face. Là-dessus on n'y peut rien. La psy ne pourra rien apporter d'autre si ce n'est apprendre à lâcher prise et qu'il n'y a aucune raison pour que cela ne marche pas avec quelqu'un d'autre.

Mais pour en revenir au sujet je dirais que la "formation" des hommes et des femmes a beaucoup changé et qu'effectivement il y a aujourd'hui plus de personnes "anormales".

Les femmes se sont prises en main et ont pris conscience de la possibilité de choisir leur destin (leur niveau d'exigence a sans doute augmenté par la même occasion...) Les hommes ont assisté à cette évolution de manière finalement assez passive sans vraiment se repositionner ou alors en se repositionnant par rapport aux femmes et non pour eux-même.
Certains auteurs expliquent que cela s'est traduit dans la formation des petits garçons. Probablement qu'il y a 60 ans, les hommes étaient plus sûrs d'eux, formés par leurs pères dans des activités physiques, viriles et se posant moins de questions existentielles. Aujourd'hui les garçons grandissent dans des environnements beaucoup plus féminins (la mère seule si famille mono-parentale, crèche, nourrice, institutrice...) A cela s'ajoute toutes les autres évolutions de la société comme le développement de la précarité et de la consommation à outrance qui ne favorisent pas la stabilité émotionnelle mais plutot le développement de personnalités "à problèmes".

Je suis aussi une personnalité abandonnique. Comment pourrais-je en vouloir à mon ex de m'avoir quitté? Elle, qui est la parfaite illustration de ce que je viens d'écrire, émancipée, libre, future femme de pouvoir mais totalement désemparée de ne pas trouver en moi l'Homme qu'elle recherche depuis si longtemps (car ça depuis la nuit des temps, ça n'a pas changé...)
BY marie
#134494
Je me permets de répondre, excusez moi mais la perversion narcissique existe bien... Je peux vous dire que mon état en témoigne. La vie ne peut plus être pareille après, on a été vidée de toute sa substance, vampirisée. Ce ne sont pas les divagations d'une frustrée de la rupture, ce n'est pas pour donner tous les torts à l'autre...etc. Je ne croyais pas auparavant, avant de me rendre compte toutes les manipulations dont j'avais été victime (un an après je me réveille encore la nuit avec des souvenirs que je ne POUVAIS pas voir!), que le mal pur existait. Ca vous paraît sans doute manichéen ce que je dis, mais oui le mal existe. Et contre ces gens là, il n'y a malheureusement aucun remède. Alors mieux vaut être prévenu. Savoir cela m'aurait évité de me croire folle pendant des années quand on me disait une chose et son contraire trois minutes plus tard...en me disant que c'était moi qui était tarée.

Alors oui, peut être qu'il y a des abus, mais le langage psy,moi, il m'a bien aidée, pour comprendre que l'absurdité dans laquelle je vivais n'était pas de mon fait. Et ça m'a permis d'avancer énormément dans ma thérapie. Alors faut pas cracher dans la soupe. La vulgarisation de la psychologie a sans doute des effets pervers, mais à mon sens, c'est une avancée certaine.
BY marie
#134496
Désolée ça me fout en boule de lire un tel scepticisme, c'est comme les gens qui disent que la dépression n'existe pas...un bon coup de pied au c** et ça repart!!! :o

Qu'ils aillent faire un tour dans les hôpitaux psy... Qu'ils voient le chaos qu'il y a dans la tête des gens quand ils sont dans cet état là, le tunnel infini que c'est : chaque fois qu'on avance d'un pas, le bout semble s'être déplacé plus loin. L'angoisse qui vrille le bide à l'idée de se lever de son lit, la lumière qui fait mal aux yeux, chaque fois qu'on se réveille à des heures pas possible. Le vertige de sommeil, parce qu'on sait qu'on aura pas le courage de mettre un terme à la souffrance atroce alors on préfère dormir.

Ce n'est pas de la complaisance tout ça, même si ça en a l'air. Mais il faut être dans cet enfer pour comprendre. Je sais que moi même, quand j'en serai définitivement sortie, je peinerai à me rappeler à quel point c'est atroce, parce que c'est comme si les souvenirs ne peuvent garder qu'une partie de l'horreur...bref.
BY marie
#134497
Et excuse-moi mais la plupart de la doctrine psychiatrique s'accorde pour penser que si les hommes font certes, moins de dépressions que les femmes, elles sont beaucoup plus graves en général, avec un taux de suicide plus élevé, c'est justement pour les "vertus" de l'éducation psychorigide qu'on leur donne, "virile" comme tu dis : ne pas montrer leurs émotions, jusqu'à ce que ça déborde...

Alors permets moi de douter des vertus de cette éducation...
#134529
Je me permets juste de remettre un peu les choses à leur place en ce qui concerne les termes psychologiques que vous utilisez... les gens ont souvent des "tendances" abandonniques, psychotiques ou névrotiques. Je dirai même tout le monde. Quand on parle de manipulateur pervers, le plus souvent c'est d'une maladie que l'on parle, et surtout de gens qui ne sont pas conscients de leur état. Donc ne vous traitez pas tous de malades mentales, et essayez de respectez la maladie pour ce qu'elle est: quelque chose que l'on ne contrôle pas. Les maladies n'excuses rien c'est certain, mais on peut au moins les comprendre et recadrez des choses qui ne sont pas forcément maîtrisables.. Cependant, on devrait TOUS apprendre à communiquer pour tenter de se comprendre, que l'on soit abandonnique, déserteur, psychotique, névrosé etc. Car le seul vrai problème c'est le manque de communication et de tolérance/
#134530
Je me permets de répondre, excusez moi mais la perversion narcissique existe bien
Je n'ai pas dit le contraire! Bien sûr que cela existe! J'ai même écrit que la société actuelle favorisait le développement de personnalités "à problèmes".

Je ne connais pas ton histoire et je ne sous-estime ni ta douleur ni les manipulations dont tu as été victime. En outre, je te crois volontiers si tu me dis que ton ex avait de réels problèmes psychologiques.

Mais je maintiens que pour la grande majorité des gens sur ce forum, il n'y a aucun problème de cet ordre (et heureusement!) et pas besoin de faire des analyses très poussées. Ce que je voulais juste dire c'est que le plus souvent la réussite ou non d'une relation dépend juste de la disponibilité de la personne en face. Or aujourd'hui celle-ci est de moins en moins acquise.

Ce que je veux dire aussi c'est qu'on essaye de plus en plus de faire porter la responsabilité de l'échec sur l'individu lui-même. Pas uniquement dans les relations humaines mais aussi dans le monde du travail (en gros, si vous êtes chômeurs, c'est de votre faute, formez-vous, déménagez, etc.) ou dans l'éducation des enfants quand on culpabilise les parents.

Les pressions sur l'individu sont de plus en plus fortes, pas besoin d'en rajouter : on peut être "normal", tout en étant quitté. La psy est intéressante pour comprendre mais il ne faut pas tout en attendre. Pour la grande majorité des gens ici, l'action aura un effet bien plus bénéfique.
c'est justement pour les "vertus" de l'éducation psychorigide qu'on leur donne, "virile" comme tu dis : ne pas montrer leurs émotions, jusqu'à ce que ça déborde
Là je ne suis pas d'accord, psychorigide n'est pas la même chose que viril. Les enfants ou les individus qui ne montrent pas leurs émotions sont ceux qui ont été empêchés (consciemment ou non) d'être eux-même. Pour se protéger, ils ont donc mis en place un mécanisme de protection enfantin en étant ce qu'ils pensent que les autres voudraient qu'ils soient. C'est à dire par exemple en n'exprimant pas la colère, la tristesse, etc... effectivement, jusqu'à ce que cela déborde!

Cela n'arrive pas que dans des familles psychorigides loin de là. Mais un père présent, viril mais équilibré n'empêchera jamais son fils d'exprimer ses émotions. Au contraire, il lui apprendra à s'affirmer, à dire quand il n'est pas content ou quand il est triste.
BY newhope
#134538
Tout à fait d'accord avec Triste Sire et Femmedunseulhomme...

Le fait d'utiliser des descriptions pathologiques au moindre faits et gestes des personnes, en dehors du contexte de la maladie, est tout simplement absurde.
Résultat des courses: on se diabolise tous, et on se méfie de plus en plus les uns des autres, et on va finir par se retrancher tous chacun chez soi et chacun pour sa gueule...C'est triste...

Enfin, tout ça pour dire qu'on ne nie pas l'existence des maladies et des malades et de leur souffrance, mais on ne va pas non plus "déshumaniser" les relations hommes et femmes à les réduire uniquement à la dimension psychologique de l'individu...

Moi je dirais que dans une rupture, l'essentiel est de faire la part de responsabilité de chacun, puis quand on aura réussi à accepter le fait qu'on a aussi notre part de responsabilité, travailler sur nos propres erreurs et ne plus se préoccuper de l'autre... Moi aussi j'ai fait ça pendant longtemps et j'ai compris que j'ai perdu mon temps pour rien: j'essayais toujours de trouver quelque chose chez mon ex, de le rendre "anormal" en décryptant ses histoires de famille, ses comportements etc. Maintenant avec du recul, je me rends compte que c'est tout simplement parce que j'avais mal et que c'était ma manière de chercher à lui faire porter le chapeau...
Maintenant je peux dire que mon ex est tout aussi "normal" que la plupart d'entre nous avec nos faiblesses, nos qualités, nos peurs, nos bagages etc.

Tout simplement humain: ni abandonnique ni déserteur...
BY marie
#135640
Coucou Püpschen,

Merci beaucoup de ta réponse... Il est vrai que comme je suis dans la phase de prise de conscience, j'ai un peu de mal à être rassurée sur le sens que j'attribue aux souvenirs. Je veux dire que c'est un peu comme si je les vivais pour la première fois, des détails qui m'avaient échappés (ou que j'avais refusé de voir) prennent sens petit à petit dans ma tête... Et du coup quand quelqu'un me semble dénier ça, je réagis violemment (excusez moi d'avoir tapé scandale sur le post!!)...

Oui le mien aussi était un adorable ange, vu de l'extérieur. Mr jekyll et Dr Hyde, c'est tout à fait cela... Comme je comprends ce que tu ressens...On arrive pas à y croire nous même... Et d'ailleurs, l'image que l'on s'est construite d'eux dans notre tête semble plus réelle que la réalité même (ils sont dénués de sentiments humains...) :roll: C'est pour ça qu'il est si difficile de décrocher d'une histoire comme ça...

@ triste sire : je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il ne faut pas pathologiser les relations amoureuses de tout le monde. Néanmoins, je pense qu'il ne faut pas donner plus de valeur à ce post qu'il n'est censé en avoir. C'est un renseignement sur une situation qui existe, à charge pour chacun de voir si cela leur correspond ou non... Je ne pense pas que ce post entendait définir toutes les relations amoureuses. Il n'empêche qu'il reste très utile pour des personnes démunies devant des situations absurdes...

Bises à tous,

Marie