- 04 sept. 2016, 16:53
#1188388
Bonjour à tous.
Je me permets de raconter mon histoire, que je crois un peu particulière.
J'ai connu cette fille il y a dix ans. C'est devenu une amie et nous nous aimions comme frères et sœurs. Pendant des années, il n'y a jamais eu d’ambiguïté entre nous, jamais un geste déplacé. Elle connaissait mes histoires sentimentales, je connaissais les siennes. Je lui avais même servi d'intermédiaire dans deux de ses relations passées.
Pendant toutes ces années, c'était le fille la plus fiable du monde. Toujours carrée, toujours à l'heure, toujours d'accord quand on lui propose un truc.
Et puis tout a basculé.
Mars 2015-Elle se sépare d'une relation longue et conflictuelle. Elle est au fond du trou. Je suis chez elle le jour même pour la soutenir et l'aider à quitter l'appartement.
Eté 2015-Comme souvent elle vient chez moi. On se fait un marathon ciné sur mon écran de projection (dans ma chambre). Et puis ce qui n'était jamais arrivé arriva. Nous avons dérapé. En soi c'était un moment fabuleux, quoique étrange. Etrange aussi car après avoir fait deux fois l'amour, elle a préféré rentrer chez elle plutôt que de dormir chez moi. Il était pourtant 6h30 du matin.
Fin été 2015-Il restait deux semaines avant son déménagement à l'autre bout de la France. Je l'ai sentie fuyante comme jamais. Elle qui était toujours dispo pour moi ne l'était plus. L'avant-veille de son départ, en insistant énormément, elle a accepté de venir passer la soirée avec moi. Excellente soirée. Elle m'a dit qu'elle ne pouvait rien me promettre mais qu'elle se sentait bien avec moi. Elle me dit « laisse-moi m'installer dans ma nouvelle vie et on fera le point ».
Je savais que psychologiquement, elle n'était pas encore complètement dispo de par son histoire récente, alors je voulais y aller doucement. J'étais prêt à être patient.
Septembre 2015-octobre 2015-Novembre 2015-Elle s'installe. Je lui propose une fois, deux fois, trois fois, quatre fois de venir passer le week-end avec elle (il y avait six heures de route donc besoin d'un minimum d'organisation). Il y avait toujours une excuse. Jusqu'au jour où elle m'a méchamment dit « on n'est pas ensemble, je n'ai pas à justifier mon emploi du temps ». Alors, je l'ai appelée pour enfin essayer de mettre les choses au clair. Je parlais à un mur. Elle a fini par me raccrocher au nez en me disant « je suis fatigué, je te rappelle demain ». Je savais qu'elle ne rappellerait pas. Six semaines plus tard, n'ayant eu aucun contact, je l'ai supprimée de mes contacts Facebook. Le lendemain, j'avais un message me disant, en gros, « je veux juste une relation d'amitié, rien d'autre » (nous sommes mi-novembre). Je lui ai dit que la façon dont elle m'avait traité m'avait tellement blessé que pour moi, elle ne faisait plus partie de ma vie. Et j'ai coupé les ponts.
Nöel 2015-Elle me contacte et me propose de me voir. J'ai dit non. Je n'en étais pas capable. J'étais encore trop blessé. Elle n'a pas insisté. J'ai appris de sa bouche quelques mois plus tard qu'elle voulait qu'on se voit parce qu'elle se disait qu'on était passé à côté d'une belle histoire. Elle était enfin prête à ce qu'on devienne « un couple ». J'ai probablement commis une énorme erreur à ce moment-là. Mais j'avais trop peur de souffrir et je pensais qu'elle voulait juste racheter sa conscience.
Janvier à juin 2016-aucun contact.
Juillet 2016-Elle me contacte en me demandant si j'acceptais de tout remettre à plat et que je lui manquais. J'étais réticent mais j'ai dit oui. Nous nous sommes vus début août.
Août 2016-retrouvailles. Au bout d'un quart d'heure, nous étions dans les bras l'un de l'autre à nous embrasser. Ca a duré des heures. Elle n'a pas voulu que ça aille plus loin. J'ai cru que voilà, elle était revenue et qu'on allait faire les choses bien. Elle me disait que cette année, très souvent, elle n'avait eu envie que d'une chose, c'était de venir se réfugier chez moi.
Et puis...dès le lendemain, je l'ai retrouvée distante. Me dire qu'on avait pas les mêmes objectifs de vie (pendant des années, j'ai effectivement dit que je ne voulais pas d'enfant ; or elle en veut). Me dire qu'elle avait achevé une relation il y a quelques semaines et qu'elle ne voulait pas enchaîner les relations comme ça. Et qu'il fallait que je la laisse s'installer dans sa nouvelle vie et qu'après on verrait (elle revient en région parisienne, à 1h30 de chez moi)....les mêmes mots qu'il y a un an...le scénario est copie conforme et je ne veux pas revivre ça. Je le lui ai dit. Je lui ai dit aussi que pour elle, pour la première fois depuis bien longtemps, j'étais prêt à m'engager et à faire confiance à quelqu'un. Elle m'a dit que pour elle, ça avait été trop vite, qu'on ne peut pas se revoir après un an et recommencer comme ça, qu'il aurait fallu se revoir comme amis et « peut-être »...Mais moi, je n'arrive plus à la voir comme une amie. Elle est plus.
Dimanche, il y a huit jours, je l'ai malgré tout aidée à déménager avec sa famille et des amis. Et ça a été horrible. Je me suis senti comme un intrus, pas à ma place, pas dans le rôle que je voulais J'ai craqué. J'ai été dans un état de tristesse comme jamais. Elle l'a très bien vu.
Jeudi, j'ai fait deux choses. 1)Décider de lui laisser le temps de faire le ménage dans sa tête car j'ai conscience que plus je serai présent, moins elle viendra vers moi. 2)Avant cela, je lui ai mis par écrit tout ce que j'avais sur le cœur. Sans aucune méchanceté. Je lui ai dit que je l'avais aimée pendant des années comme une petite sœur, que j'avais été là dans tous ses moments de chagrin et que je savais que ça avait fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, que je sentais qu'elle allait mal et que c'était une torture de ne pas pouvoir être l'épaule sur laquelle elle pourrait s'appuyer pour réapprendre à être heureuse, que pour elle et pour elle seule j'aurais été prêt (moi, vieil ours) à envisager une vie de couple, que je me suis dit qu'elle ferait une jolie maman et que si je me distanciais c'est parce que le cœur de l'ami de dix ans ne pouvait se résoudre à ne pas la rendre heureuse.
Je sais qu'elle a lu ce message jeudi soir.
Depuis, je m'en tiens au silence. Et je pense qu'il sera long. Je me prépare même à ce qu'il soit définitif.
Mais j'avoue être perdu. Depuis un an, c'est une fois « oui », une fois « non », et elle ne sait jamais ce qu'elle veut et quand elle le sait, c'est moi qui ne le comprend pas. Et je me rends compte que quelque part, sur ce long chemin de dix ans, l'amitié pour la petite sœur s'est transformée en amour. Et je ne l'ai pas vu venir...
Je me permets de raconter mon histoire, que je crois un peu particulière.
J'ai connu cette fille il y a dix ans. C'est devenu une amie et nous nous aimions comme frères et sœurs. Pendant des années, il n'y a jamais eu d’ambiguïté entre nous, jamais un geste déplacé. Elle connaissait mes histoires sentimentales, je connaissais les siennes. Je lui avais même servi d'intermédiaire dans deux de ses relations passées.
Pendant toutes ces années, c'était le fille la plus fiable du monde. Toujours carrée, toujours à l'heure, toujours d'accord quand on lui propose un truc.
Et puis tout a basculé.
Mars 2015-Elle se sépare d'une relation longue et conflictuelle. Elle est au fond du trou. Je suis chez elle le jour même pour la soutenir et l'aider à quitter l'appartement.
Eté 2015-Comme souvent elle vient chez moi. On se fait un marathon ciné sur mon écran de projection (dans ma chambre). Et puis ce qui n'était jamais arrivé arriva. Nous avons dérapé. En soi c'était un moment fabuleux, quoique étrange. Etrange aussi car après avoir fait deux fois l'amour, elle a préféré rentrer chez elle plutôt que de dormir chez moi. Il était pourtant 6h30 du matin.
Fin été 2015-Il restait deux semaines avant son déménagement à l'autre bout de la France. Je l'ai sentie fuyante comme jamais. Elle qui était toujours dispo pour moi ne l'était plus. L'avant-veille de son départ, en insistant énormément, elle a accepté de venir passer la soirée avec moi. Excellente soirée. Elle m'a dit qu'elle ne pouvait rien me promettre mais qu'elle se sentait bien avec moi. Elle me dit « laisse-moi m'installer dans ma nouvelle vie et on fera le point ».
Je savais que psychologiquement, elle n'était pas encore complètement dispo de par son histoire récente, alors je voulais y aller doucement. J'étais prêt à être patient.
Septembre 2015-octobre 2015-Novembre 2015-Elle s'installe. Je lui propose une fois, deux fois, trois fois, quatre fois de venir passer le week-end avec elle (il y avait six heures de route donc besoin d'un minimum d'organisation). Il y avait toujours une excuse. Jusqu'au jour où elle m'a méchamment dit « on n'est pas ensemble, je n'ai pas à justifier mon emploi du temps ». Alors, je l'ai appelée pour enfin essayer de mettre les choses au clair. Je parlais à un mur. Elle a fini par me raccrocher au nez en me disant « je suis fatigué, je te rappelle demain ». Je savais qu'elle ne rappellerait pas. Six semaines plus tard, n'ayant eu aucun contact, je l'ai supprimée de mes contacts Facebook. Le lendemain, j'avais un message me disant, en gros, « je veux juste une relation d'amitié, rien d'autre » (nous sommes mi-novembre). Je lui ai dit que la façon dont elle m'avait traité m'avait tellement blessé que pour moi, elle ne faisait plus partie de ma vie. Et j'ai coupé les ponts.
Nöel 2015-Elle me contacte et me propose de me voir. J'ai dit non. Je n'en étais pas capable. J'étais encore trop blessé. Elle n'a pas insisté. J'ai appris de sa bouche quelques mois plus tard qu'elle voulait qu'on se voit parce qu'elle se disait qu'on était passé à côté d'une belle histoire. Elle était enfin prête à ce qu'on devienne « un couple ». J'ai probablement commis une énorme erreur à ce moment-là. Mais j'avais trop peur de souffrir et je pensais qu'elle voulait juste racheter sa conscience.
Janvier à juin 2016-aucun contact.
Juillet 2016-Elle me contacte en me demandant si j'acceptais de tout remettre à plat et que je lui manquais. J'étais réticent mais j'ai dit oui. Nous nous sommes vus début août.
Août 2016-retrouvailles. Au bout d'un quart d'heure, nous étions dans les bras l'un de l'autre à nous embrasser. Ca a duré des heures. Elle n'a pas voulu que ça aille plus loin. J'ai cru que voilà, elle était revenue et qu'on allait faire les choses bien. Elle me disait que cette année, très souvent, elle n'avait eu envie que d'une chose, c'était de venir se réfugier chez moi.
Et puis...dès le lendemain, je l'ai retrouvée distante. Me dire qu'on avait pas les mêmes objectifs de vie (pendant des années, j'ai effectivement dit que je ne voulais pas d'enfant ; or elle en veut). Me dire qu'elle avait achevé une relation il y a quelques semaines et qu'elle ne voulait pas enchaîner les relations comme ça. Et qu'il fallait que je la laisse s'installer dans sa nouvelle vie et qu'après on verrait (elle revient en région parisienne, à 1h30 de chez moi)....les mêmes mots qu'il y a un an...le scénario est copie conforme et je ne veux pas revivre ça. Je le lui ai dit. Je lui ai dit aussi que pour elle, pour la première fois depuis bien longtemps, j'étais prêt à m'engager et à faire confiance à quelqu'un. Elle m'a dit que pour elle, ça avait été trop vite, qu'on ne peut pas se revoir après un an et recommencer comme ça, qu'il aurait fallu se revoir comme amis et « peut-être »...Mais moi, je n'arrive plus à la voir comme une amie. Elle est plus.
Dimanche, il y a huit jours, je l'ai malgré tout aidée à déménager avec sa famille et des amis. Et ça a été horrible. Je me suis senti comme un intrus, pas à ma place, pas dans le rôle que je voulais J'ai craqué. J'ai été dans un état de tristesse comme jamais. Elle l'a très bien vu.
Jeudi, j'ai fait deux choses. 1)Décider de lui laisser le temps de faire le ménage dans sa tête car j'ai conscience que plus je serai présent, moins elle viendra vers moi. 2)Avant cela, je lui ai mis par écrit tout ce que j'avais sur le cœur. Sans aucune méchanceté. Je lui ai dit que je l'avais aimée pendant des années comme une petite sœur, que j'avais été là dans tous ses moments de chagrin et que je savais que ça avait fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, que je sentais qu'elle allait mal et que c'était une torture de ne pas pouvoir être l'épaule sur laquelle elle pourrait s'appuyer pour réapprendre à être heureuse, que pour elle et pour elle seule j'aurais été prêt (moi, vieil ours) à envisager une vie de couple, que je me suis dit qu'elle ferait une jolie maman et que si je me distanciais c'est parce que le cœur de l'ami de dix ans ne pouvait se résoudre à ne pas la rendre heureuse.
Je sais qu'elle a lu ce message jeudi soir.
Depuis, je m'en tiens au silence. Et je pense qu'il sera long. Je me prépare même à ce qu'il soit définitif.
Mais j'avoue être perdu. Depuis un an, c'est une fois « oui », une fois « non », et elle ne sait jamais ce qu'elle veut et quand elle le sait, c'est moi qui ne le comprend pas. Et je me rends compte que quelque part, sur ce long chemin de dix ans, l'amitié pour la petite sœur s'est transformée en amour. Et je ne l'ai pas vu venir...