Il a rompu : erreur de trop lui demander ?

[Skyflow]

Je reviens une nouvelle fois sur le forum, un an après, car je viens, de nouveau me faire larguer (avant-hier soir précisément) et j'ai voulu réagir tout de suite.

Ce nouveau copain, rencontré il y a 4 mois sur internet, habite à 300km. On a essayé de prendre notre temps pour bien se connaître. Il a 23 ans et moi 26. Il est très mâture, et je pensais avoir trouvé celui qu'il me fallait. Je suis sa première copine, il n'avait même jamais embrassé quelqu'un avant moi.

Avec la distance, nous nous sommes vu 5 fois (en 3 mois), dont la dernière fois pendant 15 jours pour des vacances. On communiquait tous les jours via fb. De temps en temps on s'appellait. Il était très content de m'avoir, jusqu'au jour où j'ai commencé à critiquer le fait qu'il m'ecrivait un peu moins, et plus dans sa bulle. Cela fait 5 ans qu'il habite seul, donc c'est un solitaire.
Il était très stressé par le travail et à partir de septembre il reprend des études, donc niveau chamboulement dans sa vie, c'est pas peu. Il rentrait fatigué le soir et énervé à cause du travail et après je lui râlais dessus... Pas facile à vivre.

Les semaines qui ont suivit nos vacances ensemble (qui se sont plutôt bien passé, malheureusement je n'étais pas dans le mood, vu que j'étais quasiment malade tout le temps, et j'ai pleuré une ou deux fois...), il était encore plus dans sa bulle, et je ne l'ai pas laissé faire, râlant incessamment, me sentant délaissée. Grosse erreur de ma part. J'ai encore une fois été égoïste. Certains soirs finissaient en dispute pour une cacahuète, et moi en pleurs au téléphone. C'est quelqu'un qui n'a pas beaucoup confiance en lui mais d'extremement gentil.

Il me reprochait de ne plus savoir ce que je voulais, il avait l'impression d'être le grand méchant loup pas assez bien pour moi, et qu'au final il n'était pas la bonne personne pour moi.

Sur un ultime clash, il a prit une semaine pour réfléchir, et verdict avant hier, il éprouve toujours des sentiments pour moi, mais moins, et préfère arrêter là, plutôt que de me faire subir sa perte totale de sentiment. Il a également ajouté que pour lui nous n'étions pas compatible, ce qu'il a découvert apparemment pendant les vacances, et pense que l'on pourrait très bien être amis mais pas en couple.
Après, c'est quelqu'un qui n'a déjà pas beaucoup confiance en lui et très soupe au lait (d'après sa mère. J'ai déjà vu toute sa famille) et c'est vrai que j'ai parfois pointé quelques défaut du doigt en insistant un peu trop. Pour moi c'était de la taquinerie, et pour lui ça a du beaucoup le blesser.

Personnellement, j'avais l'impression d'avoir trouvé mon ame-soeur. On s'entendait très bien et on se debrouillait très bien à deux. Tout de suite on lisait dans les pensées de l'autre quand on se voyait. J'avais l'impression d'être adulte avec lui, et me voyais parfaitement faire ma vie avec, ce qui n'était pas le cas avec mes exs) On parlait aussi sérieusement au fait que j'allais venir le rejoindre, l'année prochaine. J'ai juste fait l'erreur de le retenir quand il essayait d'avoir du temps pour lui, et je regrette.
J'ai aussi fait d'autres erreurs, dit des choses qui l'ont blessé, mais que j'ai dites pour me protéger, comme "on verra dans 6 mois si tu es encore avec moi". Il a pensé que je ne faisais pas assez confiance en son amour pour moi.
Il m'a dit que sa décision était mûrement réfléchie et irrévocable.
J'ai décidé de faire un sr de 2 semaines, pour me remettre avant tout du choc. Et lui le laisser souffler.

J'ai de l'espoir. Est-ce de la folie?

[admin]

Salut Skyflow!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
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[lilydr]

J'ai de l'espoir. Est-ce de la folie?

Qu'il revienne en serait ! Pourquoi avoir été aussi chiante ? Il a eut raison de partir, ce n'est pas normal que vous vous disputiez chaque soir, au bout de seulement 4 mois. C'est épuisant ce genre de relation et quelqu'un de sain y met un terme. Que tu dises avoir l'impression d'être adulte avec lui, est quand même très inquiétant. Sa réaction est la bonne, peu importe que tu penses "avoir trouvé l'âme sœur", vous n’êtes effectivement pas compatibles, sinon votre relation ne serait pas aussi conflictuelle. Qu'il y ait des mises au point en début de relation, histoire d'harmoniser deux modes de fonctionnement différents et de les rendre compatibles d'accord, mais pas tous les soirs au tel et tous les jours en vacances. C'est pesant comme relation, et malgré tout l'amour du monde, non ce n'est pas vivable !

[Skyflow]

Belle claque.

Mais en vacances, tout s'est très bien passé. On ne s'est pas disputés. Après oui, on s'est disputés pendant deux semaines, mais pas tous les soirs non plus.... Tous les 4/5 jours. Je me suis mal exprimée

[lilydr]

Le but de mon message n'est pas uniquement de te faire prendre conscience de ton comportement Miss.
Quand je te demande "pourquoi tu as été aussi chiante ?", c'est avant tout une vraie question. Qu'est-ce qui a fait que la situation dérape à ce point ? Manque de confiance en toi, en lui, la distance ? Si on ne cherche pas les causes de ton comportement mais qu'on se concentre uniquement sur les effets, il pourrait revenir demain que tu reproduirais les mêmes erreurs.

[Skyflow]

En fait, je suis quelqu'un de lente niveau adaptation.
J'accepte les choses, mais lentement, j'ai besoin de prendre mon temps.

Or, on s'ecrivait tout le temps les deux premiers mois. Il m'ecrivait tous les matins des le rêveil, pour me faire plaisir et on continuait la journée. C'était bien. Et puis le stress à son travail l'a épuisé. Mais moi, loin, je ne le voyais pas. Il m'ecrivait, mais n'était pas vraiment là. J'ai pas capté de suite qu'il voulait la paix, et quand je lui demandait si ça allait, il me répondait "ça va, juste fatigué" et pas "j'ai pas envie de parler". Passer de tout au rien j'ai du mal. Me faut du temps.

Après on s'est un peu moins parlé (un peu le matin et un peu le soir, pas toute la journée) et ça allait, je m'y étais habituée.

Et au retour de nos vacances, la première semaine, j'étais un peu contente d'être rentrée chez moi, parce que chez lui, bah c'était pas chez moi, et que je suis aussi quelqu'un d'un peu indépendante, ça fait aussi 5 ans que j'habite seule. Mais a partir de la deuxième semaine, quand il a commencé à me remanquer, j'ai flippé. Pareil, il était de nouveau hyper stressé avec le taff etc, mais me disait rien, à part "je suis fatigué". Une fois il était vraiment revenu en colère du travail, mais le reste du temps il me disait "ça va".
C'est là que les vraies disputes ont commencé. On prenait tous les deux la mouche pour que dalle. Lui a cause de la fatigue et du stress du boulot, moi, pareil. Et à distance impossible de juste se faire un câlin.

J'aurais préféré qu'il me dise clairement "ce soir j'ai pas envie de parler", ce que j'aurais accepté. Plutôt que de me dire "ça va" et pour moi si ça allait, je comprenais pas pourquoi il voulait pas me parler. Et j'ai mis du temps avant de me rendre compte qu'il avait besoin de paix.

Deux semaines avant sa décision, j'ai tenté de trouver des solutions. Je lui disais, qu'on devrait carrément juste s'écrire sur fb le matin et bonne nuit et s'arranger pour se téléphoner une ou deux fois à la place. Or là il s'est vexé, pensant que je ne voulais plus lui parler, alors que j'essayais juste de prendre de la distance, pour être simplement moins "chiante", et me protéger et le protéger de mes sautes d'humeur.

[Skyflow]

En fait j'ai trouvé sa décision injuste dans le sens où, au final, il ne nous a pas laissé le temps d'apprendre à se connaître et à s'accepte. "prenons le temps à se connaître" , phrase qu'il m'a maintes et maintes fois répétée dans le premier mois.

Après oui j'accepte sa décision dans le sens où, quand on est déjà au bout du rouleau à cause du taff et en flip pour la reprise des études, et qu'en plus on doit s'occuper du bonheur de sa nana, c'est pas facile pour quelqu'un qui n'a pas d'expérience dans le domaine. Il s'est sûrement senti dépassé.
J'aurai aimé lui apporter plus de soutien, mais je pouvais pas non plus laisser passer le fait mon impression de passer en second, et de n'avoir jamais de moment "rien qu'à deux" déjà qu'on ne pouvait pas se voir.

[En conclusion]

J'aurais préféré qu'il me dise clairement "ce soir j'ai pas envie de parler", ce que j'aurais accepté. Plutôt que de me dire "ça va" et pour moi si ça allait, je comprenais pas pourquoi il voulait pas me parler. Et j'ai mis du temps avant de me rendre compte qu'il avait besoin de paix.

Deux semaines avant sa décision, j'ai tenté de trouver des solutions. Je lui disais, qu'on devrait carrément juste s'écrire sur fb le matin et bonne nuit et s'arranger pour se téléphoner une ou deux fois à la place. Or là il s'est vexé, pensant que je ne voulais plus lui parler, alors que j'essayais juste de prendre de la distance, pour être simplement moins "chiante", et me protéger et le protéger de mes sautes d'humeur.

Ce n'est pas qu'il ne voulait pas te parler per se, c'est qu'il voulait le calme à la maison. Pas la prise de tête. Et tu lui prenais la tête depuis longtemps avec tes doutes. C'est le fameux "il faut qu'on parle" où on se dit "eettt meeerde" parce qu'on n'a rien vu venir.
C'est particulièrement vrai pour un solitaire de nature. Il a appris à se suffire à lui-même, voire il s'est presque fait à l'idée d'être seul. Il peut souffrir de la solitude bien sûr mais il y trouve un certain bonheur, généralement il se ressource par le calme. Donc quand tu viens pimenter son quotidien dans le mauvais sens pour lui voire que tu lui fais comprendre qu'il a un petit problème relationnel avec toi, il s'éloigne. C'est sa manière de réagir.

Mais c'est toi qui a verbalisé l'éloignement, et vu la façon dont toi-même a peur de l'éloignement, comprends pourquoi il l'a mal pris. Là il a l'impression que c'est toi qui ne l'aime pas, il t'a quitté avant d'être quitté. Pire, t'as instigué dans son esprit le fait qu'il ne te rendait pas heureuse.

Malgré ce que tu peux en penser, je ne sais pas si c'est un solitaire qu'il te faut. Tu dis que tu trouves injuste qu'il ne vous a pas laissé le temps d'apprendre à vous connaître mais sois un peu honnête, c'est toi qui le poussais à aller le plus vite possible en ayant l'impression qu'il t'échappait en permanence. Qu'il t'échappait pour quoi d'ailleurs ? Un jeu vidéo ? Des films sur son PC le soir ? Des bouquins dans son salon ? Soyons un peu sérieux.

[Skyflow]

Merci pour cette réponse.

Est-ce rattrapable ?

[En conclusion]

A toi de me le dire.
Est-ce que tu penses que tu as aussi assez marqué son quotidien dans le bon sens pour que ses petites activités de solitaire l'ennuient et quet tu puisses lui manquer ?
Dans quel état d'esprit est-il maintenant ? Il ne veut plus t'adresser la parole ? Il coupe les ponts ? Ou pas ?

[Skyflow]

Cela fait 3 jours, donc depuis la rupture que l'on ne s'est pas parlé. Le soir où il m'a annoncé ça au téléphone, j'ai été un peu sonnée donc très calme. Pas de pleurs, j'étais normale. J'ai tenté de contre argumenter mais bon, normal. Ensuite je lui ai dit que s'il avait besoin j'étais là et lui pareil.

Plus tard sur fb je lui ai dit que j'étais désolée de toutes mes erreurs, il m'a répondu que je n'avais pas à m'excuser. Je lui ai répondu que si, car c'était en partie ma faute. Ensuite j'ai dit que j'arrivais pas à m'endormir mais que ce n'était pas de sa faute, et que j'acceptais sa décision, avec un bonne nuit. Il m'a juste répondu bonne nuit.

Ce week-end je suis rentrée chez mes parents et lui chez les siens. Donc en général il ne va pas dur fb quand il est chez eux.

[Skyflow]

Il y a deux semaines ou trois, il m'a avoué que lorsqu'on s'était rencontré, il avait repris goût à la vie, qu'il n'avait plus eu envie de rester seul, mais que ces derniers temps ce n'était plus le cas. Qu'il avait passé de très bonnes vacances et qu'il se les remémorait le soir avant de dormir.
Je n'ai pas su réagir comme il fallait, j'étais perdue. Je suis maladroite dans ce genre de situation. J'avais peur de lui faire des grosses déclarations d'amour, alors que c'est ce que j'aurai peut-être du faire.
Je n'ose pas lui parler, pour qu'il puisse souffler.
Je ne sais pas ce dont il a besoin