- 26 juin 2016, 16:36
#1170141
Bonjour.
Peut-être que j'écris d'abord pour moi... J'ai besoin de partager mon histoire car je suis au bout du rouleau depuis 2 mois. Je croyais aller mieux mais pas du tout. Je m'enfonce, ne sais pas comment faire pour aller de l'avant, dors mal, picole plus que de raison, fume comme un pompier, pleure encore. Voilà mon histoire :
je vis en Asie du sud-est depuis presque deux ans, avant j'ai vécu 7 ans en Amérique du Sud. J'ai 34 ans, homo. Quand je suis arrivé en Asie, je n'allais déjà pas très bien affectivement car je "vivais" une relation à distance avec un colombien A depuis 3 ans. Nous nous sommes très peu vus du fait de la distance, mais je l'aimais énormément, il correspondait à mon "idéal", nous avions beaucoup de points communs intellectuellement et ça se passait bien sexuellement les quelques fois où nous nous sommes vus (en moyenne 3 semaines par an pendant 3 ans...). Évidemment c'était voué à l'échec et je n'ai pas fait ce qu'il fallait pour nous donner une véritable chance. Sans doute car j'avais peur et sans doute car à l'époque je n'assumais pas encore mon homosexualité... Il y a deux ans, je me suis encore éloigné, en partie pour des raisons professionnelles et suis venu en Asie du sud-est, région de toutes les débauches, far-west où beaucoup d'étrangers vivent ce qu'ils ne peuvent vivre chez eux, moi y compris... J'ai eu besoin de couper le contact avec le colombien et pendant ce temps il a rencontré quelqu'un. Je suis réapparu 3 mois après (par skype...) et j'étais très mal. C'était il y a un an. J'ai fait des choses pour aller mieux. J'ai commencé la méditation (pays bouddhiste) et j'ai commencé une psychothérapie. Petit à petit j'allais mieux et je continuais à être en contact avec A. J'allais mieux, j'avais arrête de boire, de fumer et j'ai rencontré par hasard un asiatique T qui m'a très rapidement beaucoup attiré. Sexuellement c'était le pied, je n'avais jamais eu autant de plaisir parce que c'est vraiment un beau mec et j'ai pu me "lâcher", moi qui étais tant frustré car je n'assumais par le fait d'être gay et donc n'avais pas de relations sexuelles... ou très peu. Je m'accrochais à T tandis que A revenait. J'étais désiré et reprenais confiance en moi, mais je jouais un double-jeu. T m'a trompé assez rapidement, mais je m'en foutais car A revenait vers moi et il était prévu qu'il me rejoigne en Asie 6 mois plus tard. Je suis rentré en France pour les vacances, toujours en contact avec les deux. En revenant en Asie deux mois plus tard, je me forçais à être distant avec T, mais c'est lui qui m'attirait. J'étais entre quelqu'un qui me correspondait à l'autre bout de la terre et quelqu'un qui était ici et avec qui je ne partageais aucun point commun mais que j'aimais sexuellement. Bref, j'ai largué A pour T... Ça a duré plus de six mois. Mais on ne s'est jamais vraiment dit qu'on était ensemble. On se voyait tous les jours, j'allais souvent chez lui, rarement le contraire. Moi qui suis si indépendant, je suis devenu complètement fou de ce gars et je l'ai étouffé. Je ne me suis à vivre que pour lui, comme un chien, je faisais tout ce qu'il me disait, on ne vivait que dans son cercle qui tourne beaucoup autour du milieu gay auquel je ne fais pas partie. Je sentais bien que le mec n'était pas complètement satisfait avec moi mais je ne voulais pas le voir. Je suis devenu très jaloux, possessif, collant, chiant, je ne mettais jamais en avant mes envies, mes goûts, mes attentes, mon cercle d'amis. Bref, je m'y suis perdu. Je me suis forcé à être quelqu'un d'autre pour plaire. Son désir envers moi baissait de jour en jour, on continuait à faire l'amour, mais il ne voulait plus m'embrasser... Et moi innocemment, je pensais que c'était sa manière (l'exotisme...! tu parles). Il m'a souvent parlé comme une merde, ne connait ni mon nom de famille, ni ma date de naissance... Après il faut remettre les choses quand même un peu dans le contexte de l'Asie... La planète Mars c'est rien à côté... Bref, j'ai quand même compris que le mec était très libertin, en découvrant ses capotes, son ..., ses sous-vêtements sexys que je n'ai jamais vus sur lui. En gros, il m'a fait cocu... J'avoue que moi aussi au début, une fois, avant de ne plus en avoir envie. Et je m'accrochais de plus en plus et m’écrasais de plus en plus... En avril dernier, nous avions 15 jours de vacances en commun mais il a refusé de partir quelques jours avec moi pour être avec ses potes. Sauf que j'ai su qu'il étai parti avec d'autres mecs rencontrés sur la route avec qui il s'envoyait sans doute pas mal en l'air. Et moi j'étais mal en l'attendant car j'avais pris la décision de nous donner une chance, vraiment.... En rentrant il m'a largué en me disant qu'il se sentait emprisonné, qu'il ne m'avait jamais vraiment aimé, qu'il n'avait pas désir sexuel pour moi, qu'il avait l'impression de se force depuis un an... Et là, descente aux enfers. Les pleurs, le mal-être, la sensation d'être une merde, l'incompréhension. Je n'y ai pas cru. J'ai fait toutes les conneries inimaginables. On est parti en vacances ensemble après, je lui ai offert des cadeaux, on continue à se voir de temps en temps mais de moins en moins. Ça fait deux mois maintenant que je me suis fait lâché et je n'arrive pas à tourner la page. J'ai quand même fait un faux-pacs avec une amie pour pouvoir rester en Asie, pour lui! Alors vous allez me dire que je me suis fait prendre pour un con, ce qui n'est pas faux, mais d'un autre côté ce mec a des sentiments pour moi car j'ai été sa plus longue relation (il a 29 ans). Mon amour-propre a été touché, j'ai perdu confiance en moi, je n'ai plus le goût à rien, je sors et bois comme un trou jusqu'à finir en finir en pleurs. J'ai envie de vomir en l'imaginant coucher avec d'autres mecs, ce que je fais aussi mais sans aucune envie... Je quitte le pays dans une semaine, pour revenir dans deux mois. Peut-être suis-je dépendant affectivement? L'ai-je vraiment aimé ou bien ai-je aimé le fait de donner de l'amour, même si par manque d'expérience je m'y suis très mal pris. Ce bonhomme qui est à des années-lumières de moi, je l'aime. Mais il veut continuer sa route sans moi. La pilule ne passe pas..
En écrivant tout ça, j'ai quand même un peu honte...
Merci de m'avoir lu.
M.
PS: j'ai un inavouable espoir qu'on revienne ensemble... je pense que c'est mort. MAIS, je n'ai étonnement aucune haine envers lui. Je crois être quelqu'un de pas trop con et j'essaye de rester intelligent quand même... Quoi qu'il arrive, j'ai pris conscience de plein de chose avec lui, sur l'amour et les relations humaines notamment. J'ai aussi et surtout (?) fait un énorme pas pour accepter mon homosexualité. J'ai fait mon coming-out auprès de mes parents il y a un mois...
Je sais que je vais mal aujourd'hui, mais je veux m'en sortir. Un ami à moi s'est suicidé il y a un an à cause d'une peine de coeur... Je ne veux pas. Je veux aller de l'avant, je veux vivre et je veux bien vivre. Mais je ne veux pas l'oublier... Mais je sais qu’aujourd’hui ce n'est pas possible. Je ne ressemble à rien. Il faut d'abord s'aimer soi-même pour être désiré et être capable d'aimer correctement!! Facile à dire...
Peut-être que j'écris d'abord pour moi... J'ai besoin de partager mon histoire car je suis au bout du rouleau depuis 2 mois. Je croyais aller mieux mais pas du tout. Je m'enfonce, ne sais pas comment faire pour aller de l'avant, dors mal, picole plus que de raison, fume comme un pompier, pleure encore. Voilà mon histoire :
je vis en Asie du sud-est depuis presque deux ans, avant j'ai vécu 7 ans en Amérique du Sud. J'ai 34 ans, homo. Quand je suis arrivé en Asie, je n'allais déjà pas très bien affectivement car je "vivais" une relation à distance avec un colombien A depuis 3 ans. Nous nous sommes très peu vus du fait de la distance, mais je l'aimais énormément, il correspondait à mon "idéal", nous avions beaucoup de points communs intellectuellement et ça se passait bien sexuellement les quelques fois où nous nous sommes vus (en moyenne 3 semaines par an pendant 3 ans...). Évidemment c'était voué à l'échec et je n'ai pas fait ce qu'il fallait pour nous donner une véritable chance. Sans doute car j'avais peur et sans doute car à l'époque je n'assumais pas encore mon homosexualité... Il y a deux ans, je me suis encore éloigné, en partie pour des raisons professionnelles et suis venu en Asie du sud-est, région de toutes les débauches, far-west où beaucoup d'étrangers vivent ce qu'ils ne peuvent vivre chez eux, moi y compris... J'ai eu besoin de couper le contact avec le colombien et pendant ce temps il a rencontré quelqu'un. Je suis réapparu 3 mois après (par skype...) et j'étais très mal. C'était il y a un an. J'ai fait des choses pour aller mieux. J'ai commencé la méditation (pays bouddhiste) et j'ai commencé une psychothérapie. Petit à petit j'allais mieux et je continuais à être en contact avec A. J'allais mieux, j'avais arrête de boire, de fumer et j'ai rencontré par hasard un asiatique T qui m'a très rapidement beaucoup attiré. Sexuellement c'était le pied, je n'avais jamais eu autant de plaisir parce que c'est vraiment un beau mec et j'ai pu me "lâcher", moi qui étais tant frustré car je n'assumais par le fait d'être gay et donc n'avais pas de relations sexuelles... ou très peu. Je m'accrochais à T tandis que A revenait. J'étais désiré et reprenais confiance en moi, mais je jouais un double-jeu. T m'a trompé assez rapidement, mais je m'en foutais car A revenait vers moi et il était prévu qu'il me rejoigne en Asie 6 mois plus tard. Je suis rentré en France pour les vacances, toujours en contact avec les deux. En revenant en Asie deux mois plus tard, je me forçais à être distant avec T, mais c'est lui qui m'attirait. J'étais entre quelqu'un qui me correspondait à l'autre bout de la terre et quelqu'un qui était ici et avec qui je ne partageais aucun point commun mais que j'aimais sexuellement. Bref, j'ai largué A pour T... Ça a duré plus de six mois. Mais on ne s'est jamais vraiment dit qu'on était ensemble. On se voyait tous les jours, j'allais souvent chez lui, rarement le contraire. Moi qui suis si indépendant, je suis devenu complètement fou de ce gars et je l'ai étouffé. Je ne me suis à vivre que pour lui, comme un chien, je faisais tout ce qu'il me disait, on ne vivait que dans son cercle qui tourne beaucoup autour du milieu gay auquel je ne fais pas partie. Je sentais bien que le mec n'était pas complètement satisfait avec moi mais je ne voulais pas le voir. Je suis devenu très jaloux, possessif, collant, chiant, je ne mettais jamais en avant mes envies, mes goûts, mes attentes, mon cercle d'amis. Bref, je m'y suis perdu. Je me suis forcé à être quelqu'un d'autre pour plaire. Son désir envers moi baissait de jour en jour, on continuait à faire l'amour, mais il ne voulait plus m'embrasser... Et moi innocemment, je pensais que c'était sa manière (l'exotisme...! tu parles). Il m'a souvent parlé comme une merde, ne connait ni mon nom de famille, ni ma date de naissance... Après il faut remettre les choses quand même un peu dans le contexte de l'Asie... La planète Mars c'est rien à côté... Bref, j'ai quand même compris que le mec était très libertin, en découvrant ses capotes, son ..., ses sous-vêtements sexys que je n'ai jamais vus sur lui. En gros, il m'a fait cocu... J'avoue que moi aussi au début, une fois, avant de ne plus en avoir envie. Et je m'accrochais de plus en plus et m’écrasais de plus en plus... En avril dernier, nous avions 15 jours de vacances en commun mais il a refusé de partir quelques jours avec moi pour être avec ses potes. Sauf que j'ai su qu'il étai parti avec d'autres mecs rencontrés sur la route avec qui il s'envoyait sans doute pas mal en l'air. Et moi j'étais mal en l'attendant car j'avais pris la décision de nous donner une chance, vraiment.... En rentrant il m'a largué en me disant qu'il se sentait emprisonné, qu'il ne m'avait jamais vraiment aimé, qu'il n'avait pas désir sexuel pour moi, qu'il avait l'impression de se force depuis un an... Et là, descente aux enfers. Les pleurs, le mal-être, la sensation d'être une merde, l'incompréhension. Je n'y ai pas cru. J'ai fait toutes les conneries inimaginables. On est parti en vacances ensemble après, je lui ai offert des cadeaux, on continue à se voir de temps en temps mais de moins en moins. Ça fait deux mois maintenant que je me suis fait lâché et je n'arrive pas à tourner la page. J'ai quand même fait un faux-pacs avec une amie pour pouvoir rester en Asie, pour lui! Alors vous allez me dire que je me suis fait prendre pour un con, ce qui n'est pas faux, mais d'un autre côté ce mec a des sentiments pour moi car j'ai été sa plus longue relation (il a 29 ans). Mon amour-propre a été touché, j'ai perdu confiance en moi, je n'ai plus le goût à rien, je sors et bois comme un trou jusqu'à finir en finir en pleurs. J'ai envie de vomir en l'imaginant coucher avec d'autres mecs, ce que je fais aussi mais sans aucune envie... Je quitte le pays dans une semaine, pour revenir dans deux mois. Peut-être suis-je dépendant affectivement? L'ai-je vraiment aimé ou bien ai-je aimé le fait de donner de l'amour, même si par manque d'expérience je m'y suis très mal pris. Ce bonhomme qui est à des années-lumières de moi, je l'aime. Mais il veut continuer sa route sans moi. La pilule ne passe pas..
En écrivant tout ça, j'ai quand même un peu honte...
Merci de m'avoir lu.
M.
PS: j'ai un inavouable espoir qu'on revienne ensemble... je pense que c'est mort. MAIS, je n'ai étonnement aucune haine envers lui. Je crois être quelqu'un de pas trop con et j'essaye de rester intelligent quand même... Quoi qu'il arrive, j'ai pris conscience de plein de chose avec lui, sur l'amour et les relations humaines notamment. J'ai aussi et surtout (?) fait un énorme pas pour accepter mon homosexualité. J'ai fait mon coming-out auprès de mes parents il y a un mois...
Je sais que je vais mal aujourd'hui, mais je veux m'en sortir. Un ami à moi s'est suicidé il y a un an à cause d'une peine de coeur... Je ne veux pas. Je veux aller de l'avant, je veux vivre et je veux bien vivre. Mais je ne veux pas l'oublier... Mais je sais qu’aujourd’hui ce n'est pas possible. Je ne ressemble à rien. Il faut d'abord s'aimer soi-même pour être désiré et être capable d'aimer correctement!! Facile à dire...