Patate18 a écrit :
Tu soulignes en effet un problème que je n'ai encore jamais abordé directement avec ma psy: le fait de toujours voir le négatif de partout.
Je crois que ta psy a déjà compris!
Dans une thérapie, c'est au patient de mener la danse et donc d'aborder aussi les sujets qui fâchent! La psy ne peut travailler que sur ce que tu lui donnes.
Patate18 a écrit : Le pire c'est que je suis très positive dans la vie, ambitieuse, courageuse tout ça mais dans mes relations je vois toujours le mal. D'ailleurs c'est aussi ce qui a causé problème, lui avait l'impression que c'était jamais assez, jamais suffisant...
L'un n'empêche pas l'autre, on peut être très à l'aise dans beaucoup de domaines et pas du tout dans d'autres!
Et tu peux me croire sur parole, je comprends. J'ai été dans ton cas et quand j'ai une rechute (ça arrive même aux meilleurs

), et bien je me mets immédiatement sur pause et je me rebooste.
Par contre que veux-tu dire quand tu écris que lui avait l'impression que ce n'était jamais assez, assez suffisant?
Parce que moi, j'ai plutôt l'impression que TOI tu ne te sens jamais assez, assez suffisante pour être aimée comme tu es, me trompe-je?
Patate18 a écrit :
Je crois que je fait ça pour me protéger (alors que ça fait tout le contraire). En attendant au pire je me dis que je prends moins de risque d'être déçue, la triste vérité c'est que j'ai beau porter ce masque je serai malgré tout déçue.
Ce qui est bien - ou pas, à toi de voir - est que tu es très lucide. Je te paraphrase:
"je préfère m'attendre au pire ainsi je ne serai pas déçue et je souffrirai moins si le pire arrive"
et en même temps tu sais que:
"même quand je me suis attendue au pire et que celui-ci arrive, je suis quand même ultra déçue et ça ne m'empêche pas de souffrir très douloureusement".
Donc:
- soit (quand le pire arrive), tu souffres tout autant que si tu n'avais rien imaginé et en plus tu as DEJA souffert en te faisant ton scénario catastrophe;
- soit (quand le pire n'arrive pas, voire même, au contraire, une bonne nouvelle arrive), tu n'as pas réussi à t'épargner de la souffrance inutile.
Vois-tu où je souhaite en venir? Car, pour moi c'est très clair (et pour mes 12 personnalités également

) mais je n'ai pas l'impression de bien retranscrire ma pensée à l'écrit.
Sais-tu aussi qu'il y a de la jouissance dans la souffrance et qu'à ce petit jeu tu es très forte?
Tu vas devoir apprendre à lâcher-prise (et vivre au moment présent).
Les samouraïs étaient, paraît-il, de grands combattants. Parce qu'ils se préparaient pour le combat tout en ne l'imaginant pas à l'avance. De fait, ils étaient frais, reposés et dans de bonnes disposition au moment de la bataille (loin de moi l'idée de comparer une histoire d'amour avec un combat, c'était juste pour illustrer mes propos).
Patate18 a écrit :
Son message est super appréciable et oui je vois le mal, la pitié etc. Peut être que je me sens pas capable d'être vraiment aimée alors je doute continuellement ?
Pourquoi poses-tu une question?
C'est un point et non un point d'interrogation que tu aurais dû mettre. Même si ta perception (ce que je te disais dans mon précédent message) est fausse.
Ta phrase devrait davantage être: Je doute continuellement (de lui) car je ne me sens pas aimable (au sens: aimée pour ce que je suis).
Patate18 a écrit :
En fait j'ai vraiment peur de sa reponse car j'ai peur de lire concrètement que c'est fini, peur qu'il m'annonce un truc qui me rendrai vraiment triste.
Penses-tu que tu en mourrais?
Patate18 a écrit :Je suis tellement en panique que j'ai presque envie de lui dire que je n'attendais aucune reponse car pas la force d'être déçue ou triste que je sais deja à quoi m'en tenir.
Penses-tu que ce soit une bonne idée que de penser et dire à sa place? (encore une fois oserais-je avancer)
Patate18 a écrit :En même temps lui dire cela serait une énorme erreur alors je me retiens.
En effet
Patate18 a écrit :Car apres tout j'ose imaginer que si il a envie de répondre c'est qu'il a des choses à dire lui aussi et je peux pas le priver de cela. Au final je crains l'échange dans le fond. Tellement peur de souffrir.
Il te répondra quand il le souhaitera (et s'il le souhaite) et te mettra dans la lettre ce qu'il voudra. Tu n'as aucune emprise dessus alors pour le moment, essaie de penser à autre chose. Regarder une série par exemple?
C'est ça aussi le lâcher prise: accepter de n'avoir de contrôle sur presque rien, et surtout pas sur les autres et leurs actes.
Patate18 a écrit :
J'analyse le message de long en large en travers. Ah "je t'embrasse fort" Ca fait positif oui mais "je cherche les bons mots" Ca fait gars qui réfléchi pour ne pas vexer. Voila le grand bordel que c'est dans ma tête ...
Et si ma tante en avait on l'appellerait mon oncle...
Tu cherches la petite bête pour te rendre malheureuse. Qu'as-tu à y gagner? (c'est encore une fois une vraie question, même si je pense que la réponse se trouve un peu plus haut dans le message).
Il va falloir que tu apprennes à te rassurer TOUTE SEULE (je pourrais le faire mais ce ne serait pas te rendre service).
Patate18 a écrit :
Il fut un temps j'écrivais régulièrement les choses positives que je vivais (bizarrement à ce moment là Ca se passait super bien dans mon couple) et puis j'ai arrêté.
J'ai deux exercices à te proposer:
- le premier: tu recommences à écrire chaque jour trois choses positives qui te sont arrivées, cela peut-être tout et n'importe quoi;
- le second:tu prends un cahier où tu notes tes émotions (positives et négative).
Patate18 a écrit :
Je me sens bête avec cette lettre, de m'être mise à nue comme ça car j'ai juste peur. Et j'ai peur de sa reponse. Aujourdhui je devrai être tracassée par mes résultats de santé et je viens encore me polluer avec tout ça. Sincèrement je me fatigue toute seule en fait.
J'ai peur que cette histoire soit pour de bon finie et je suis dans la crainte de le comprendre définitivement je crois
Et alors, en mourrais-tu pour autant?
Il va falloir apprendre à te donner un peu de valeur.
Je te fais confiance, tu me sembles intelligente pour ça!