Florine82 a écrit :J'ai quand même tenu a un SR de plus de 3 mois et quand on s'est séparé à part 2 ou 3 messages neutres je ne l'ai plus jamais recontacté !
Oui, c'est tout-à-fait normal.
Florine82 a écrit :Quand lui m'a recontacté, c'est lui qui m'a proposé de prendre un verre. Je n'ai pas tout fait pour le voir, je prenais de la distance !
Je corrige donc ma phrase "tout fait pour le revoir".
Florine82 a écrit :Après quand on s'est vu c'est vrai que ça a un peu dérapé (de sa part d'abord) et j'en suis pas spécialement fière, et je ne m'y attendais pas, mais on en avait envie tout les 2 sur le moment.
Je ne sais pas quoi de quoi te te défends, mignonne : il n'y a pas de problème. Moi, ça ne me dérange pas, les filles qu'on peut siffler après 4 mois et qui recouchent le premier soir, comme une grosse cylindrée qui nous aurait attendu et rugirait comme au premier jour après 4 mois de parking, à la première caresse. Je trouve ça humainement touchant et physiquement excitant. Je fais simplement valoir que ça a quelques implications sur la nature votre relation à cet instant t, qui me font m'étonner de cette prise de tête.
Florine82 a écrit :Quant au fait qu'il voulait se vider les couilles après 4 mois.
C'est déjà une approche de gonzesse (ou de mec de sitcom), cette distinction entre "se vider les couilles" et "aimer une femme précise". Le désir masculin est ouvert à tous les vents. Mais, surtout quand la jeunesse laisse encore à un homme les moyens de sa politique et ne le condamne pas à la vraie
drague*, la drague du chiffre et de l'espérance mathématique, une fois que le désir s'est crystallisé sur l'une, c'est pas sur l'autre. Et cette cible est unique entre toutes les femmes tant qu'on lui a pas (re)/mis un taquet : c'est une lubie, au sens profond du terme.
Tout ça pour te dire qu'il n'est pas revenu après 4 mois parce qu'il envisage une reconquête ou qu'il en a quelque chose à faire de ta tronche. Et il n'est pas revenu parce qu'il avait besoin de se vider, avec la première qu'il croise. Il est revenu vers toi, parce qu'il a eu un drive, un jour, il y a sans doute peu de temps. Ce drive n'avait pas de cible précise, ce n'était qu'une grosse girouette, tournoyant au hasard du vide. Et quand le vent est tombé, la girouette pointait vers toi. Dès lors, c'était trop tard, c'était déjà toi : t'aurais pu être au Kazakhstan qu'il t'aurait appelée, même pour se frustrer, pour prendre de tes nouvelles. Mais c'était toi. Par contre, maintenant que tu lui as dit "Mais moi, mon biquet, tu peux m'avoir quand tu veux, de toute façon", le vent souffle à nouveau, et la girouette recommence à tournoyer.
Vois le désir d'un homme qui a les moyens de choisir comme la fringale boulimique d'un gastronome, parce que c'est vraiment de cela qu'il s'agit. Le "gastronome-boulimique" peut partir dans n'importe quelle direction, parce qu'il est gastronome. Il aime la varité infinie des goûts, c'est pas un beauf, et il n'a pas la moindre idée de ce qu'il va bouffer ce soir. C'est pas un paysan mais un vrai gastronome : il ne fait même pas l'effort de se demander ce qu'il veut manger ce soir avant 18 heures, tant le dîner lui semble lointain, et tant il jouit de l'amplitude du spectre de son désir potentiel : il peut avoir envie de tant de choses, et c'est tellement chouette ... Oui, mai voilà, il est 19h30, il a faim, et d'un coup le boulimique tape au carreau. Des plats vont commencer à défiler dans tête, sans ordre précis, juste comme ça. Et le premier qu'il aura intellectuellement validé deviendra sa cible. Et là, c'est Mr Hyde qui prend le relais : on est prêt à sortir de Paris, à se taper le périph de fin de journée de semaine sur toute la langueur pour aller dans le restau précis qui fait le mieux ce plat précis. Et quand on y est, on le commande en 3 exemplaires, parce que tant qu'on ne s'en est pas fait péter le bide, plus aucun autre plat n'existe. Mais le lendemain, à 18 heures, il ne saura toujours pas non plus quoi bouffer. Tu comprends, cette disjonction entre l'envie du plat qu'il avait la veille, et le fait que ce soit un plat comme n'importe quel autre aujourd'hui ? Bon. Eh bien quand on n'est ni un viandard bas de gamme (un boulimique sans la gastronomie), ni un amoureux (un gastronome sans la boulimie, qui trippe de manière monomaniaque sur un plat précis), les femmes sont comme ces plats.
Florine82 a écrit :Et bien c'est simple je lui ai directement demandé !
Déjà il a eu entre temps pas de mal de relation d'un soir donc bien l'occasion de se faire plaisir quand même
Le sexe n'est pas plus une quantité finie chez un jeune mec en bonne santé que la bouffe chez un gastronome boulimique. Ce que tu dis "il a déjà eu bien l'occasion de se faire plaisir [donc il doit revenir vers moi pour autre chose que du cul", c'est à peu près comme si le restaurateur se disait "il a fait 35 kilomètres pour venir chez moi manger ce plat ce soir, or je sais qu'il mange vraiment de tout, partout, [c'est donc mon plat est spécial pour lui]". C'est vrai, et faux à la fois : tu étais spéciale pour lui quand il t'a rappelée comme le plat du restaurateur est spécial pour le mangia pendant qu'il traverse Paris à fond de balle malgré les flics. Mais ... la fille et le plat de la veille étaient spéciales aussi, ceux de l'avant-veille aussi, et ceux de demain le seront aussi. Dans le traitement de faveur particulier de ce jour, il n'y a rien de particulier à l'échelle d'un mois.
Florine82 a écrit :et quand je lui ai demandé, il a limite été vexé que je pense ça de lui (ou alors c'est un bon acteur) qu'il ne m'aurait pas rappelé pour ça et qu'il avait d'autre possibilité plus simple pour baiser puisqu'il savait que j'avais encore de la rancune contre lui. Alors que peut être tout ça c'est du baratin, j'en sais rien.
Non, ce qu'il dit est sincère. C'est simplement que tu ne comprends pas ce que ça veut dire. C'est comme si tu disais à notre mangeur "Est-ce-que t'es juste venu te remplir la panse ?". Ca l'insulte, parce que ce n'est pas qu'un boulimique, c'est un gastronome. Il te répondra donc, à juste titre et avec hauteur : "Si c'était juste pour me remplir, j'ai croisé 14 macdo en venant, rien ne me retenait de me vautrer là-bas". Mais quand il te dit ça, il ne te dit pas qu'il réservera une nouvelle table dans ton restau dans l'année, ou même un jour dans sa vie. Il te dit que ton plat était irremplaçable pour lui
ce soir, tant qu'il ne l'avait pas eu. Maintenant qu'il l'a bouffé, il n'a rien de plus spécial que celui du mercredi 11 du même mois.