IWillSurvive a écrit :Mais le but d'une relation n'est pas de SOUMETTRE l'autre.
Les relations n'ont aucun but intrinsèque. Ce ne sont pas des phénomènes spontanés, mais la synthèse artificielle de 2 volontés. Elles ont donc le but qu'on leur assigne, ni plus ni moins. Toute phrase qui commence par "Le but d'une relation, c'est ..." est fausse, d'entrée de jeu.
IWillSurvive a écrit :Et puis attends, tu lui dis "couche ailleurs mais pas elle".
Oui. Ca me semble une suggestion intéressante, dans le cas où il serait en position de force, en celà que c'est un écho de l'ordre naturel qui rend beaucoup de choses plus vivables et tranquilles. Il est infiniment plus difficile d'aimer sincèrement une femme quand, comme dans la majorité des couples aujourd'hui :
- l'amour est biaisé, singé, et parfois contredit par le manque sexuel
- on n'a pas posé, d'entrée de jeu, que des réalités biologiques et des attentes différentes rimaient avec des règles différentes
- on n'a pas renoncé à la "symétrisation par défaut" de tous les rapports, qui me semble une absurdité.
La justesse n'est pas la justice, et l'égalité n'est pas l'équanimité. Moi, je paie des impôts. Beaucoup. D'autres n'en paient pas et reçoivent un RSA avec mes impôts. Dois-je trouver anormal de donner de l'argent à la collectivité quand d'autres en reçoivent, sur le principe même et hors de toute considération sur les modalités ? Personnellement, je trouve ça normal et juste. Parce que je comprends qu'on n'a pas les mêmes besoin et les mêmes moyens quand on rentre 450€ par mois pour une famille et quand on en rentre 14000 en vivant seul. Certaines choses devraient idéalement être identiques pour tous (l'accès à la justice, la protection des forces de l'ordre, la garantie constitutionnelles des libertés individuelles, et ainsi de suite), d'autres non (les soins gratuits, les aides sociales, l'impôt, etc). Eh bien, je n'en use pas autrement avec les femmes. Certaines choses devraient être partagés de manière identique, d'autres pas. Le bon sens et la rigueur intellectuelle, en la matière, me semblent de meilleurs prérequis que des principes absolus et déconnectés de la réalité d'êtres distincts.
Poser ça, dès le départ, ça permet de :
- dire à une femme que tu l'aimes sans que le besoin y soit pour rien
- faire entendre qu'un mec n'est pas une nana, qu'on n'attend pas les mêmes choses pour les mêmes raisons, et que ce n'est pas "un drame" ou "une injustice" mais l'écho d'une complémentarité naturelle dont on a tout lieu de se réjouir quand on la respecte.
IWillSurvive a écrit :Si tu pars là-dessus, faut que ça aille dans les 2 sens à un moment donné.
Pourquoi ? D'où vient ce "il faut" ? T'es communiste ? Tout le monde doit avoir la même fiche de salaire, le même modèle de voiture, les mêmes fringues, le même frigo, le même lit ? Et qu'est-ce-qui te fait croire que "coucher ailleurs" veut dire la même chose et a les mêmes implications, pour les deux ?
IWillSurvive a écrit :Sinon, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Très bien. Et comme argument, sinon ? Parce qu'en l'état ...
IWillSurvive a écrit :Ce n'est pas que quand MONSIEUR veut, le décide...etc.
Je pense que l'amour est plus simple quand on écarte le paramètre de la misère sexuelle de l'équation. Par ailleurs, s'il est certain que l'homme est fait pour niquer beaucoup et avec beaucoup de partenaires, la femme est faite pour pondre. Et si je trouve ridicule de s'imposer la libido d'une femme (globalement exclusive et modérée) quand on est un homme, je n'aurais pas de mots plus tendres pour un mec qui me tiendrait un raisonnement analogue sur les mômes ("Ca fait 15 ans qu'on est ensemble, on s'est mariés, elle a 36 ans, elle veut un môme mais moi ça m'arrange pas, du coup ... on fait rien, nos positions se valent).
La légitimité biologique et philosophique de ces éléments forts dans la vie des hommes et des femmes (le cul, la reproduction) n'est pas la même de part et d'autre de la barrière des sexes. Vouloir "en niquer plein" chez un homme, ce n'est pas une lubie, c'est le produit de centaines de millénaires d'évolution, c'est biologiquement légitime, et ça veut dire quelque chose de puissant pour lui, philosophiquement. L'horloge biologique d'une femme qui a 3 ans pour faire des enfants dans de bonnes conditions, ce n'est pas un caprice symétrique à celui d'un mec "qui se sent pas prêt" ou préfère jouer à la play quand il rentre que changer des couches. C'est un truc fort, auquel les hormones la préparent depuis qu'elle existe.
De même que je m'attends à ce que mes femmes me nourrissent à la maison, je paie au restau. Quand on achète un frigo ou un lit en kit, je leur file pas 50% du poids et 50% du montage. Mais je trouve normal qu'elles fassent le lit et remplissent le frigo, toutes seules comme des grandes. Ce découpage n'est d'ailleurs pas absolu et rigide : Je peux avoir besoin d'aide pour trimballer des merdes, il m'arrive de foutre les courses au frais. Quand c'est plus pratique. Cet arrangement n'est pas le seul modèle possible, chacun fait le sien avec ses partenaires comme il l'entend. Je n'aurais jamais l'idée de l'imposer à qui que ce soit. Mais prétendre qu'il serait injuste sous le prétexte imbécile qu'il tient compte de certaines différences (dans mon cas précis, des différences de libido et de force, d'instincts de reproduction et de revenus) me paraît délirant.
C'est que, vois-tu, je ne suis pas "un homosexuel habitué à la chatte", je suis un homme qui aime les femmes. Pas les hommes avec une chatte. Et réciproquement, je ne suis pas "une femme avec une bite". Je fréquente des hétérosexuelles qui aiment les hommes. Pas des lesbiennes qui préfèrent la texture naturelle d'un gland à un gode. J'ai bien conscience que c'est réactionnaire de nos jours, de prétendre encore être un homme et traiter des femmes différemment de soi au motif qu'elles sont différentes, mais c'est ainsi.
IWillSurvive a écrit :Elle n'a pas à se soumettre aux désirs de Monsieur.
Le couteau sous la gorge, tous se soumettent à l'ordre de celui qui le tient. En l'occurrence, il s'agit plus de "s'ouvrir, sous la pression, à une autre forme de raison" que "se soumettre à un ordre déconnant", d'ailleurs : mes suggestions n'ont rien que de très naturel et de logique.