- 09 avr. 2016, 21:58
#1140929
Bonsoir à toutes et tous.
J'ai 27 ans, et ai quitté mon ex il y a environ 2 mois. Aujourd'hui, je sais que j'ai fait une énorme connerie, je l'aime toujours.
Voici mon histoire.
Troisième et dernier enfant, mes parents ont divorcé quand j'étais jeune, un peu moins de 10 ans, et j'ai pris ça de plein fouet. Ma sœur et mon frère, plus âgés, n'ont pas pu trop me protéger, rapidement ils sont partis pour leurs études. J'ai appris à encaisser, à me forger une carapace, et n'ai donc quasi jamais communiqué sur mon mal-être, que ça soit à des amis ou à ma famille.
A 18 ans, j'ai rencontré mon ex-femme, via internet. J'avais une très basse estime de moi-même, c'était ma première relation et pensant que je ne trouverais jamais mieux, je me suis investi dans cette histoire.
J'ai quitté ma région natale, quitté mes amis, ma famille, pour la rejoindre au bout d'un an et demi. On est resté 7 ans ensemble, mariés, pas d'enfant, une maison achetée à la campagne... nous étions tous les deux plutôt casaniers, donc peu de sorties, peu d'amis. Ca ne me dérangeait pas.
Elle m'a quitté parce qu'elle ne se sentait plus bien, à la fois avec moi (qui l'ai pourtant soutenue dans ses projets persos), et dans cette maison (qui, il est vrai, ne nous a posé que des problèmes pendant 1 an et demi...).
J'ai bien sûr eu des torts, notamment dans mon détachement, mes reproches parfois.. pour schématiser, je me reposais sur mes acquis et ne faisait pas les efforts nécessaires à la bonne santé d'un couple. Première expérience, ça n'aide pas mais j'imagine qu'on apprend de ses erreurs..
Bref, séparation douloureuse de mon côté, j'ai essayé de la retenir un moment, pour finir par déprimer quand elle a quitté la maison.
En deux mois, j'avais relevé la tête, et compris que finalement, je l'avais aimé du pire amour qui soit, l'amour "par défaut".
A partir de là, j'ai fait quelques rencontres, par internet encore, ma timidité maladive n'aidant pas. Une relation purement charnelle, qui m'a redonné un peu confiance en moi et mon physique, une relation amicale qui s'est interrompue quand elle a compris que je n'étais pas intéressé par plus avec elle.
Et un coup de foudre en février. L'exact contraire de mon ex-femme, niveau physique et caractère, même si ce n'était pas du tout un critère, avec le recul on en a rigolé. Un immense coup de foudre, les messages puis les SMS s'enchaînent sans forcer, on parle de tout, de rien, on se découvre plein de points communs... et la première rencontre est géniale. Le cliché de la fermeture du restaurant, on l'a fait
Deux autres rencontres, et on était ensemble. Un mois de plus, et je lui disais clairement que j'étais amoureux.
Elle a mis un peu plus de temps à l'être, elle se protégeait, à raison, mais après quelques mois de plus, c'était l'amour fou.
Là, il faut que je dise que j'avais des problèmes, la maison de mon ex-femme ne se vendait pas, la toiture n'était pas étanche, je faisais des trajets de 2h matin et soir pour le travail, financièrement je tenais le coup mais avec quelques frayeurs... Bref, j'avais la tête encombrée, et seule ma chérie parvenait à me donner le sourire, et à me faire oublier.
On avance à Noël dernier. J'ai passé les meilleurs moments de ma vie, que ça soit dans sa famille, la mienne, ou juste tous les deux. Elle m'a fait une surprise incroyable, le meilleur cadeau qu'on m'ai jamais fait. Bref, vacances parfaites.
C'est après que ça s'est gâté. Dans le courant du mois de janvier, la maison trouve acquéreur. Je suis ravi et commence à faire des projets d'avenir avec ma belle.
Contrecoup, les problèmes financiers reviennent, toute l'organisation de la vente, du futur divorce, les trajets... de son côté, quelques problèmes de santé lui font aussi baisser le moral. Bref, ça bat de l'aile, pour des "broutilles", et au lieu de se soutenir mutuellement, on évite d'en parler par peur de la réaction de l'autre.
Jusqu'au jour où elle finit par me demander ce qui ne va pas. Et au lieu de répondre que tous les problèmes nous embrouillent l'esprit, et qu'ils passeront, je me braque dans un magnifique "Je ne sais pas si je veux faire des projets à long terme avec toi.", suivi quelques temps plus tard par un tout aussi fabuleux "Je crois que je n'ai plus de sentiments pour toi.". Allez y, sortez les cailloux, je le mérite.
Elle m'a laissé une infinité de chances d'en rediscuter calmement, de se dire les choses... et je n'ai pas su saisir l'opportunité. J'ai même fait pire et ai me suis créé un compte sur une célèbre appli mobile, chose qu'elle apprendra quand je lui avouerai discuter avec une fille...
De son côté, grosse déprime, elle m'en veut beaucoup de la trahir alors que j'avais enfoncé une à une toutes ses protections. Du mien, j'organise mon déménagement, me dit que tout ira bien une fois les problèmes réglés, sans prendre le temps de régler le vrai problème, celui de mon manque, pour pas dire absence, de communication quand les soucis deviennent encombrants.
On garde contact quand même, on se donne un moment de répit, et on prend rendez-vous pour mars/avril, pour se faire un concert ou une sortie et voir si on peut repartir sur des bases amicales.
Pendant ces deux mois, quasi silence radio, quelques SMS pour prendre des nouvelles, rien de mielleux. Je rencontre la fille de tinder, on se plaît, elle ne veut pas de relation pour le moment, et je réalise que je n'imagine avec elle rien d'autre qu'une relation physique.
Déclic. Mon ex, c'était pas que physique, c'était profond, ancré, on se comprenait, on s'aimait sans conditions... pourquoi avoir lâché ça ?
Mars approchant, on se trouve un concert fin mars, on parle un peu plus par SMS, on rattrape le retard, ça se passe bien. Quand on se revoit, re-coup de foudre de mon côté, c'est clair et définitif, c'est elle que je veux. On se revoit pour un ciné la semaine d'après. Le hic, c'est que je la sens un peu distante par SMS. Je cherche sur internet quelques conseils qui m'amènent ici, et je découvre le SR, que je décide d'adapter à notre situation. On parle, mais quand on a quelque chose à se dire, pas juste pour un "bonjour ça va ?" le matin. Cela dit je la préviens que la prochaine fois qu'on se voit, j'aurai beaucoup de choses à lui dire, j'ai fait un travail énorme par écrit pour comprendre mes problèmes.
Quand elle a repoussé notre dernier rendez-vous de mardi à hier soir, j'ai senti venir la chose.
Hier soir donc, confirmation, elle a rencontré quelqu'un, depuis environ un mois.
Hier soir toujours, malgré ça, je lui ai tout expliqué, le pourquoi de notre séparation, comment je vois l'avenir, et bien sûr que je l'aime toujours, que c'est la femme de ma vie, etc...
Elle a les larmes aux yeux, moi aussi, on discute, et elle m'en veut toujours, et a du mal à voir comment me refaire confiance, au moindre problème je peux enrayer la machine à nouveau.
De plus, elle a donc trouvé quelqu'un, qui est sûrement très gentil, etc... et qui ne l'a pas encore trahi.
Elle me dit que si j'étais venue lui faire ce discours exhaustif 3 semaines avant, elle aurait certainement replongé, mais pas forcément pour les bonnes raisons. Mais elle est très touchée quand même. Elle est consciente que les sentiments très forts qu'elle avait il y a seulement 2 mois n'ont pas pu disparaître juste comme ça, mais que pour l'instant, elle ne les retrouve pas.
Je lui confirme que si il doit se passer quelque chose, il faut que ça soit bien réfléchi. Et que j'attendrais.
Aujourd'hui, j'ai passé la journée dans mon lit à pleurer, dormir, re-pleurer. Je n'imagine pas ma vie sans elle, et chaque journée est une torture... On continue à se parler par SMS, sans excès, et on prévoit de se revoir assez régulièrement, sans empiéter sur sa vie amoureuse.
J'ai contacté ses parents, auprès desquels j'ai demandé pardon pour ce que j'avais fait subir malgré moi à leur fille.
J'ai contacté ma mère, que je vois bientôt et avec qui je vais avoir une grande discussion sur les conséquences du divorce sur mon enfance et mon comportement.
Je déménage samedi prochain, et elle sera là. Et j'ai clairement peur de craquer en plein portage de cartons en mode "Mais qu'est-ce que je fous, ces cartons ils ont leur place chez 'nous', pas chez 'moi'"...
Je sais qu'il faut laisser le temps au temps. Mais j'ai presque plus d'amis à qui parler. J'ai besoin d'aide.
Merci de m'avoir lu.
J'ai 27 ans, et ai quitté mon ex il y a environ 2 mois. Aujourd'hui, je sais que j'ai fait une énorme connerie, je l'aime toujours.
Voici mon histoire.
Troisième et dernier enfant, mes parents ont divorcé quand j'étais jeune, un peu moins de 10 ans, et j'ai pris ça de plein fouet. Ma sœur et mon frère, plus âgés, n'ont pas pu trop me protéger, rapidement ils sont partis pour leurs études. J'ai appris à encaisser, à me forger une carapace, et n'ai donc quasi jamais communiqué sur mon mal-être, que ça soit à des amis ou à ma famille.
A 18 ans, j'ai rencontré mon ex-femme, via internet. J'avais une très basse estime de moi-même, c'était ma première relation et pensant que je ne trouverais jamais mieux, je me suis investi dans cette histoire.
J'ai quitté ma région natale, quitté mes amis, ma famille, pour la rejoindre au bout d'un an et demi. On est resté 7 ans ensemble, mariés, pas d'enfant, une maison achetée à la campagne... nous étions tous les deux plutôt casaniers, donc peu de sorties, peu d'amis. Ca ne me dérangeait pas.
Elle m'a quitté parce qu'elle ne se sentait plus bien, à la fois avec moi (qui l'ai pourtant soutenue dans ses projets persos), et dans cette maison (qui, il est vrai, ne nous a posé que des problèmes pendant 1 an et demi...).
J'ai bien sûr eu des torts, notamment dans mon détachement, mes reproches parfois.. pour schématiser, je me reposais sur mes acquis et ne faisait pas les efforts nécessaires à la bonne santé d'un couple. Première expérience, ça n'aide pas mais j'imagine qu'on apprend de ses erreurs..
Bref, séparation douloureuse de mon côté, j'ai essayé de la retenir un moment, pour finir par déprimer quand elle a quitté la maison.
En deux mois, j'avais relevé la tête, et compris que finalement, je l'avais aimé du pire amour qui soit, l'amour "par défaut".
A partir de là, j'ai fait quelques rencontres, par internet encore, ma timidité maladive n'aidant pas. Une relation purement charnelle, qui m'a redonné un peu confiance en moi et mon physique, une relation amicale qui s'est interrompue quand elle a compris que je n'étais pas intéressé par plus avec elle.
Et un coup de foudre en février. L'exact contraire de mon ex-femme, niveau physique et caractère, même si ce n'était pas du tout un critère, avec le recul on en a rigolé. Un immense coup de foudre, les messages puis les SMS s'enchaînent sans forcer, on parle de tout, de rien, on se découvre plein de points communs... et la première rencontre est géniale. Le cliché de la fermeture du restaurant, on l'a fait

Deux autres rencontres, et on était ensemble. Un mois de plus, et je lui disais clairement que j'étais amoureux.
Elle a mis un peu plus de temps à l'être, elle se protégeait, à raison, mais après quelques mois de plus, c'était l'amour fou.
Là, il faut que je dise que j'avais des problèmes, la maison de mon ex-femme ne se vendait pas, la toiture n'était pas étanche, je faisais des trajets de 2h matin et soir pour le travail, financièrement je tenais le coup mais avec quelques frayeurs... Bref, j'avais la tête encombrée, et seule ma chérie parvenait à me donner le sourire, et à me faire oublier.
On avance à Noël dernier. J'ai passé les meilleurs moments de ma vie, que ça soit dans sa famille, la mienne, ou juste tous les deux. Elle m'a fait une surprise incroyable, le meilleur cadeau qu'on m'ai jamais fait. Bref, vacances parfaites.
C'est après que ça s'est gâté. Dans le courant du mois de janvier, la maison trouve acquéreur. Je suis ravi et commence à faire des projets d'avenir avec ma belle.
Contrecoup, les problèmes financiers reviennent, toute l'organisation de la vente, du futur divorce, les trajets... de son côté, quelques problèmes de santé lui font aussi baisser le moral. Bref, ça bat de l'aile, pour des "broutilles", et au lieu de se soutenir mutuellement, on évite d'en parler par peur de la réaction de l'autre.
Jusqu'au jour où elle finit par me demander ce qui ne va pas. Et au lieu de répondre que tous les problèmes nous embrouillent l'esprit, et qu'ils passeront, je me braque dans un magnifique "Je ne sais pas si je veux faire des projets à long terme avec toi.", suivi quelques temps plus tard par un tout aussi fabuleux "Je crois que je n'ai plus de sentiments pour toi.". Allez y, sortez les cailloux, je le mérite.
Elle m'a laissé une infinité de chances d'en rediscuter calmement, de se dire les choses... et je n'ai pas su saisir l'opportunité. J'ai même fait pire et ai me suis créé un compte sur une célèbre appli mobile, chose qu'elle apprendra quand je lui avouerai discuter avec une fille...
De son côté, grosse déprime, elle m'en veut beaucoup de la trahir alors que j'avais enfoncé une à une toutes ses protections. Du mien, j'organise mon déménagement, me dit que tout ira bien une fois les problèmes réglés, sans prendre le temps de régler le vrai problème, celui de mon manque, pour pas dire absence, de communication quand les soucis deviennent encombrants.
On garde contact quand même, on se donne un moment de répit, et on prend rendez-vous pour mars/avril, pour se faire un concert ou une sortie et voir si on peut repartir sur des bases amicales.
Pendant ces deux mois, quasi silence radio, quelques SMS pour prendre des nouvelles, rien de mielleux. Je rencontre la fille de tinder, on se plaît, elle ne veut pas de relation pour le moment, et je réalise que je n'imagine avec elle rien d'autre qu'une relation physique.
Déclic. Mon ex, c'était pas que physique, c'était profond, ancré, on se comprenait, on s'aimait sans conditions... pourquoi avoir lâché ça ?
Mars approchant, on se trouve un concert fin mars, on parle un peu plus par SMS, on rattrape le retard, ça se passe bien. Quand on se revoit, re-coup de foudre de mon côté, c'est clair et définitif, c'est elle que je veux. On se revoit pour un ciné la semaine d'après. Le hic, c'est que je la sens un peu distante par SMS. Je cherche sur internet quelques conseils qui m'amènent ici, et je découvre le SR, que je décide d'adapter à notre situation. On parle, mais quand on a quelque chose à se dire, pas juste pour un "bonjour ça va ?" le matin. Cela dit je la préviens que la prochaine fois qu'on se voit, j'aurai beaucoup de choses à lui dire, j'ai fait un travail énorme par écrit pour comprendre mes problèmes.
Quand elle a repoussé notre dernier rendez-vous de mardi à hier soir, j'ai senti venir la chose.
Hier soir donc, confirmation, elle a rencontré quelqu'un, depuis environ un mois.
Hier soir toujours, malgré ça, je lui ai tout expliqué, le pourquoi de notre séparation, comment je vois l'avenir, et bien sûr que je l'aime toujours, que c'est la femme de ma vie, etc...
Elle a les larmes aux yeux, moi aussi, on discute, et elle m'en veut toujours, et a du mal à voir comment me refaire confiance, au moindre problème je peux enrayer la machine à nouveau.
De plus, elle a donc trouvé quelqu'un, qui est sûrement très gentil, etc... et qui ne l'a pas encore trahi.
Elle me dit que si j'étais venue lui faire ce discours exhaustif 3 semaines avant, elle aurait certainement replongé, mais pas forcément pour les bonnes raisons. Mais elle est très touchée quand même. Elle est consciente que les sentiments très forts qu'elle avait il y a seulement 2 mois n'ont pas pu disparaître juste comme ça, mais que pour l'instant, elle ne les retrouve pas.
Je lui confirme que si il doit se passer quelque chose, il faut que ça soit bien réfléchi. Et que j'attendrais.
Aujourd'hui, j'ai passé la journée dans mon lit à pleurer, dormir, re-pleurer. Je n'imagine pas ma vie sans elle, et chaque journée est une torture... On continue à se parler par SMS, sans excès, et on prévoit de se revoir assez régulièrement, sans empiéter sur sa vie amoureuse.
J'ai contacté ses parents, auprès desquels j'ai demandé pardon pour ce que j'avais fait subir malgré moi à leur fille.
J'ai contacté ma mère, que je vois bientôt et avec qui je vais avoir une grande discussion sur les conséquences du divorce sur mon enfance et mon comportement.
Je déménage samedi prochain, et elle sera là. Et j'ai clairement peur de craquer en plein portage de cartons en mode "Mais qu'est-ce que je fous, ces cartons ils ont leur place chez 'nous', pas chez 'moi'"...
Je sais qu'il faut laisser le temps au temps. Mais j'ai presque plus d'amis à qui parler. J'ai besoin d'aide.
Merci de m'avoir lu.