Bonjour Dika,
Je pense que ta réaction "finale" (bien s'habiller, ne pas répondre tout de suite à ses textos, à ses appels, etc, est une excellente réaction.
Continue ainsi.
En fait, en gros, elle te "reproche" d'en avoir "trop" fait (cadeaux, etc... même si elle est ta femme, elle n'est pas non plus une fillette à qui tu dois tout acheter, l'aider financièrement, etc). Il est fort probable qu'avec ses amies plus indépendante d'elle, elle découvre qu'elle est "dépendante" (en tout cas, dans sa tête) de tout ce que tu fais pour elle, et ça froisse son égaux.
De plus, paradoxalement, elle s'est habituée à ce que tu prennes les devants sur tout ! elle est habituée à ce que tu en fasses toujours plus, alors brusquement, elle s'agace de voir que tu ne fais plus la vaisselle, même si c'est elle qui a proposée de la faire !!
Moi, j'y vois une jeune femme un brin mesquine parce qu'elle a l'impression (fausse, sans doute, mais pas totalement peut-être) de passer sa vie sans la décider, sans la diriger.
Tout peut aller trés bien, justement, et puis d'un coup, indépendamment des copines, des regards des autres garçons (flatteur, mais finalement, pas tant que ça quand il ne reste QUE ça

), bref, d'un coup, elle peut avoir l'impression que sa route est toute tracée et qu'elle n'a fait qu'aquiécer aux résultats du conseil général, au lieu d'y participer activement.
Je peux être comme ça aussi, alors je comprends

et je comprends surtout d'ou ça vient : un profond manque de confiance en soi.
Elle a l'impression que quoi qu'elle fasse, ça ne va pas. Si elle continue comme si de rien n'était, son esprit s'emballe et par pure contradiction, elle se sent obligée d'être différente, de se rebeller. Si elle saute sur tout ce qui bouge, elle a l'impression de se défouler mais au fond d'elle, elle a de la peine parce qu'elle ne se reconnait pas. Et une petite voix désagréable vient lui souffler "pfeeuh ! c'est ce que tu voulais faire au fond ! l'ancienne toi, la sage petite obéissante, aurait aquiécé comme toujours, mais je suis sûre que c'est pas ce que tu veux réellement !"
En fait, elle est prisonnière de son carcant, prisonière d'elle même. Elle n'arrive pas à raisonner clairement parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle veut vraiment, elle ne sait pas où elle en est et elle a l'impression que quoi qu'il se passe, elle n'a pas la possibilité d'y réfléchir consciemment, posément, sans se laisser influencer soit par la routine (confortable mais... routinière ^^) de votre couple, soit par ses envies de rébellions excessifs mais ingérables quand on a pas confiance en soit. On a l'impression que cette confiance reviendra si on se rebelle et qu'on fait sa crise d'adolescence "de couple" !^^ malheureusement, plus on agit comme ça et plus on est énervé parce qu'on découvre que non, ça non plus, ce n'est pas vraiment ça qu'on voudrait, que non, on ne va pas mieux si on fait ça que si on ne le fait pas, bref.... Dans tous les cas, on est énervé parce que "quelque chose" cloche, qu'on ne trouve pas quoi et que... ça ENERVE !!!!
C'est contre elle même qu'elle est en colère, en fait.
Tu sais, c'est moi qui ai été plaquée, et j'ai découvert un truc incroyable. Mon ex ne m'a rien repproché en me quittant, il m'a dit que ça venait de lui et pas de moi, même s'il m'a soufflé qu'il en avait assez de mes crises, sans que ce soit l'évenement déterminant de sa décision. N'empêche, si je ne me suis pas "retrouvée moi-même" quand il m'a quitté parce que j'avais gardé ma personnalité, j'ai réalisé que j'avais toujours besoin qu'il me dise qu'il était content de ce que j'avais fait pour réussir à être parfaitement satisfaite de moi. Pour lui, qui n'est pas mon père et qui, parfois, était plus concentré sur la construction de son site web que sur ce que je raccontais, c'était trés délicat parce que je remettais entre ses mains mon bonheur, et il se sentait "obligé" de faire mon bonheur au lieu de faire ça "naturellement", de lui même.
Peut-être as-tu toi aussi pris cette habitude ? En tout cas, ta situation est délicate parce que TU prends conscience de tout cela, mais pas elle, et il est trés difficile de lui suggérer, par exemple, d'aller dans un centre où on fait des stages de confiance en soi, de lui suggérer des lectures, des activités nouvelles où elle pourrait s'affirmer (sans toi, par contre).
En fait,elle a besoin, d'après moi et si elle me ressemble vraiment, de découvrir ELLE-MÊME qu'elle est vraiment bien, comme fille, et qu'elle est parfaitement indépendante.
Donc, prend, toi, ton indépendance, ne la colle pas, et surtout, arrête un temps les attentions à l'extrême, les cadeaux, la prévenance financière, bref, lailsse lui du mou, beaucoup de mou. Elle risque effectivement d'être furax de TE voir plus ou moins partir, ne pas faire la vaisselle, etc, mais c'est à toi de t'imposer et de lui montrer, gentiment mais fermement, qu'elle doit apprendre à parler au lieu d'exiger de toi que tu lises dans ses pensées. Et puis tu peux t'arranger subtilement pour qu'elle découvre des "pistes" de choses à faire par elle-même. Il faut juste que tu t'arranges pour qu'elle n'ai pas l'impression que ce soit toi qui lui souffle ces idées, parce que sinon, par contradiction et désir de vivre par elle-même sans faire ce que sa famille ou son petit ami lui dit, elle risquerait de se braquer.
C'est pas très concret, ce que je te conseille ^^ alors je vais essayer de te donner quelques exemples pour que tu cernes mieux ce que tu dois vraiment faire.
Pour les livres, par exemple, il y a quelques livres comme "avoir confiance en soi" de Sarah Farmery (
http://livre.fnac.com/a1486029/Sarah-Fa ... nce-en-soi ) (il y a d'autres livres d'elle ou du même registre sur le lien, il faut d'ailleurs que j'aille voir ça!

).
donc, regarde ces livres, achêtes-les et LIS LES (ce n'est JAMAIS perdu, de toute façon, et puis il y a peut-être des témoignages qui vont te rappeler "quelqu'un"

)
Et lis les, donc, quand vous êtes ensemble. Fais le ostensiblement, avec un air dubitatif. Laisse le livre trainer, voir ouvert, et puis n'engage pas directement la conversation dessus, mais enrobe le de mystère. Commence à parler de tout et de rien, et puis dis "c'est comme dans le livre que je lis, là, il y a un gars qui raccontait... enfin, bon, de toute façon, je ne sais pas encore trop quoi en penser."
Dis qu'on te l'a prêté, ou conseillé, pour toi. Dis que tu ne sais pas quoi en penser (évite le "il est super, tu devrais le lire !!!", ça fait trop "ma pauvre chérie, tu sais à quel point je pense que tu es faible et incapable de diriger ta vie, tu devrais faire quelque choses !" , même si c'est aux antipodes de ce que tu penses, ça va la hérisser de voir que tu arrives mieux à voir ce qui ne va pas et que tu la vois comme une faible ! du coup, elle va refuser en bloc). Arrange toi pour qu'elle soit curieuse (en plus, c'est un livre facile à lire et prenant, quand on le commence, on se laisse facilement emporter.).
Lis le alors qu'elle est là, et puis baille d'un coup, laisse le ouvert sur le canapé ou blancé négligement sur un table et sort en disant "mouais, bon, je vais faire un tour, ça me changera les idées. A ce soir ! "
Comme ça, elle aura libre arbitre pour se dire "bon, il est pas là, il me verra pas le lire, de quoi ça peut bien parler et voyons voir si c'est aussi nul que ce qu'il a l'air de penser !"
encore une fois, joue sur sa fierté (ne surtout pas la voir faire la démarche, pas de "prise la main dans le sac"), et sur son esprit de contradiction qui la pousse à faire l'inverse de ce que ça "vie toute tracée" lui dicte.
Autre exemple, cherche des stages ou des clubs anonymes de confiance en soi, ou des clubs d'activités qui te plaisent, et va à ces activités. épanouis toi sans la mettre en compétition. Je sais, ça doit te paraitre dingue ce que je raconte, et pourtant, c'est vraiment ça : nous manquons de confiance en nous, alors nous avons peur de tenter quelque chose, et nous sommes littéralement furieuse de voir l'autre s'épanouir (surtout sans nous) alors que soi même, on a l'impression de ne rien diriger, même si ce n'est pas vrai. Elle va être jalouse de te voir prendre une telle indépendance, risque fort de penser qu'elle ne t'a jamais rien apporté et que tu es même plus heureux quand tu veux prendre ton indépendance, et c'est à ce moment là qu'il faut s'arranger pour que elle aussi entreprenne des choses. Qu'elle se "venge", et surtout qu'elle découvre avec surprise que, non, tu n'es pas un coupe gorge, tu trouves ça super pour elles sans pour autant lui dire "bravo ma puce, c'est trés bien ! tu as droit à un susucre !", bref, qu'elle peut exister par elle-même, sans toi, sans que tu l'en empêche, et que c'est CA qui lui apporte le bien-être et la relaxation qu'elle recherche.
La vraie difficulté que je vois, c'est que toi, tu peux difficilement lui souffler cette conduite, parce qu'elle associrait ses réussite à toi : "oui, mais s'il me l'avait pas dis, j'aurais pas fait, et nia nia nia..." pour finir par "ouai, au final, je suis tellement faible que j'ai encore fait ce qu'il voulait que je fasse !
Il y a un risque, naturellement, pour qu'elle soit furieuse que tu sois capable de faire encore plus de nouvelles choses, toi, et pas elle. Que tu prennes ton indépendance et qu'elle perde le "peu" (d'après elle) de poids qu'elle a sur toi. A toi, alors, de nuancer ça, mais c'est subtile. Il faut à la fois que tu lui donnes l'idée de faire et lire de nouvelles choses (sans qu'elle pense vraiment que c'est de toi que vient l'idée), tout en lui montrant qu'elle a toujours du poids sur toi, par exemple en retournant la situation : elle a l'impression que c'est toi qui dirige tout ? (intérieurement, même si c'est pas forcément le cas !) Eh bien, prend un prétexte pas forcément important pour lui lancer sincèrement comme si ça t'énervait brusquement et que tu lâchais vraiment ce que tu as sur le coeur : "de toute façon, je ne fais rien de moi même ! Dés que je fais un truc, j'ai l'impression que c'était pour toi, que c'était toi qui me l'avait demandé, que je n'a aucun libre arbitre ! Pourquoi tu crois que je vais a toutes ces activités ?! Au moins, quand je décide d'y aller, j'ai l'impression d'arriver encore à décider de quelque chose par moi-même ! Je ne suis pas une victime, je raisonne enfin par moi-même quand je fais ces nouvelles choses !"
Elle risque d'en prendre dans les dents, de se dire "ben mince alors, c'est exactement ce que j'aurais dis moi !"
De devant, elle risque de dire "mais je te demande rien, tu es parano !!!" etc, mais tu peux prendre un air chiffon et dire "ouais, ça te va bien de dire ça, tu me dis de faire des choses puis de pas les faire, quand je te colle tu boudes, quand je te fiche la paix tu m'en veux... je ne sais plus quoi faire, moi, alors je préfère essayer des trucs différents, ça me fait sortir et j'ai l'impression de prendre un peu ma vie en main ! avant, tu étais vraiment là, mais j'ai l'impression que tu t'éloignes de jour en jour et tout est plus dur, sans toi !"
Surtout pas de reproches "toi,tu ne fais jamais rien (rabaissement et éclatement de la vérité à son visage, elle va se décomposer)".
Plutôt, lui montrer que non, tu n'es pas forcément le SUPER gars à qui tout réussi et de qui elle pense qu'il n'a besoin de rien, qu'elle ne lui apporte rien, qu'il est parfaitement bien dans sa peau, bref, qu'il vit sa vie à 120% et que elle, elle stagne sans rien faire derrière.
Lui montrer qu'elle a beaucoup d'importance pour toi, que toi non plus, tu n'es pas forcément bien dans tes baskets (la preuve, tu as trouvé ce forum

), et que oui, elle t'apporte plein de choses ! que si tu cherches à faire toutes ces nouveautés, c'est pas pour craner mais pour te reconstruire, et qu'elle peut faire pareil, puisque vous êtes dans le même état d'esprit !
ça va la rassurer considérablement, la calmer de cette petite jalousie, d'une certaine façon, et puis lui faire comprendre qu'elle aussi peut agir ainsi, avec indépendance.
Bref, il faut agir subtilement. Je pense qu'elle aurait besoin d'un SR, mais comme vous êtes encore en couple, il faut qu'elle ait toute liberté pour pouvoir prendre du recul, se sentir autonome, éviter toute compétition sans pour autant se placer en position de domminé (elle se sent elle-même dominée, même si c'est en fait elle-même qui s'auto bride ; il est normal qu'elle cherche à redevenir dominante, mais si on lui laisse la possibilité d'être dominante du couple alors qu'elle ne se domine pas elle même, elle va en "profiter" comme avec l'histoire de la vaisselle, tout en restant furieuse de voir que même ainsi, elle ne trouve pas pourquoi elle ne se sent pas mieux dans sa peau).
Lui souffler que tu n'es peut-être aussi chanceux qu'elle pense, parce que même si elle a eu mal de te voir souffrir quand elle t'a avoué ses doutes, elle en a ressenti un certain soulagement que j'ai eu quand j'ai dis à mon ex que je ne voulais pas rester son amie proche : Le soulagement et la... joie malsaine

... de savoir que si, quand même, l'autre aussi a ses attaches, que non, on a pas été complètement "sans poids" sur lui, qu'on a réussi à lui arracher des sentiments, bref, qu'on a tout de même une influence sur lui, lui qui a une telle influence sur nous !
Bref, lui faire comprendre qu'elle s'imagine des choses sur toi, que tu n'es pas aussi inaxcessiblement bien dans ta peau pour elle : tu as aussi tes difficultés, mais tu agis et tu ne te laisse pas marcher sur les pieds. Tu es dans le même cas qu'elle, et c'est pour te reconstruire que tu fais ces sorties, parce qu'elle t'a fait du mal mais que tu ne te laisse pas abbattre, pas pour lui montrer que tu n'en as au fond rien à faire d'elle.
C'est ça qu'elle doit voir : le fait qu'elle puisse faire pareille, qu'elle puisse sortir, faire ce qui lui plais.
Y'a t-il une chose qu'elle aimait faire quand elle avait 15 -16 ans et qu'elle ne fait plus ? Moi, j'écrivais. Je n'écris plus, et depuis quelques mois, je déprimais en me disant que tout le monde avait un "talent naturel" sauf moi. Que X savait jongler, que Bidule jouait du jumbé "comme ça", que Machin était trop fort en telle dicipline, etc etc ! j'étais si mal que j'arrivais à oublier que j'avais réussi à apprendre à faire de l'harmonica toute seule en dénichant un harmonica dans mon grenier, sans cours, sans partitions, juste à l'oreille. J'en suis venue à oublier à quel point, aussi, j'étais bien quand j'écrivais ! et là, ça fait deux semaines que j'ai retrouvé ça ! je tombe des nues, j'étais tellement partie à me lamenter que j'avais oublié que OUI, j'avais un talent personnel ! ^^
peut-être en a-t-elle un aussi. Quelque chose dont elle avait trés peu et très rarement parlé, mais qui, en fait, en en discutant avec sa famille, était peut-être très important sans qu'elle s'en rende compte. Une petite lumière dans sa vie. LE truc qui va lui redonner confiance en elle, lui permettre de dire "eh, je suis loin d'être tarte, en fait, je peux briller dans mon domaine, et ça, personne ne peut le décider pour moi, c'est moi et c'est A moi, et c'est moi qui décide !"
Encore une fois, tout est subtile et il faut faire attention à tout, ne pas trop lui souffler, ne pas trop en faire, ne pas tomber dans les extrêmes. mais franchement, je crois que le mieux est d'essayer d'avancer pour toi, de chercher effectivement à te reconstruire, et de ne pas instaurer de climat de supériorité, lui ouvrir ton coeur et tes peurs, tes incertitudes, sans pour autant pleurnicher. Rester toi-même. Devenir un peu plus égoïste, vivre pour toi et pas forcément pour vous deux. Elle doit aussi faire la démarche seule, alors il faut lui laisser du mou mais pas diriger ces pas, et n'oublie pas qu'on arrivera jamais à guérir quelqu'un qui n'a pas envie de guérir.
Tu dois comprendre que tu peux la comprendre, la conseiller discrètement, mais que quoi qu'il arrive, tu ne pourras pas la faire grandir à sa place. J'ai essayé tellement de fois d'imposer mes idées, mon fonctionnement, à mon (mes) ex, parce que c'était des comportements d'après moi plus martures qui leur aurait permi une plus grande réussite. Mais malheureusement, j'ai fini par comprendre un peu tard que l'amour, c'est surtout accepter l'autre comme il est, sans chercher à s'imposer. C'est avoir envie de changer en mieux de soi-même, pour soi et pour l'autre, mais pas parce que l'autre l'a décidé. C'est laisser l'autre partir dans le chemin qu'il s'est choisi. C'est le conseiller et le soutenir, mais pas le tarabuster pour qu'il rejoingne notre route à nous.
c'est tout simplement l'aimer comme il est, et faire tout ce qu'on peut pour l'aider à devenir celui qu'il veut devenir. même si on croit savoir plus de choses, mieux connaitre, on ne peut jamais vraiment savoir et on ne peut que conseiller, tout simplement.
Mon père m'a toujours dis "l'amour, c'set comme deux diamants dans une rivière. Seuls, ce sont des cailloux bruts, pas forcément très beaux, avec leurs qualité de pierrerie et leurs défauts. Seuls, ils sont pas mal, sans plus. Mais l'amour, c'est réunir les deux cailloux dans le même sac et, à force qu'ils se frottent l'un à l'autre, ils se polissent jusqu'à réveler leur beauté, leur éclat, leur valeur."
C'est tout à fait ça. on s'améliore au contact de l'autre, par et pour l'amour, mais pas parce que l'autre a décidé à tout crin que c'était mieux d'agir comme ça et non pas comme on a l'habitude de le faire. Bien sûr, il y a des coups de gueule, les filles vont pousser les gars à plus de soins dans leur affaires et à plus d'attentions envers elles ! et les gars vont pousser les filles à être moins sur les nerfs et a accepter une soirée entre potes. ça s'appelle des concessions. mais c'est nous qui devons décider de changer un comportement, et pas l'autre qui doit décider pour nous.
Ex : c'était bien souvent quand j'arrêtai de raler quelques jours sur l'état de la chambre de mon ex qu'il passait l'aspirateur et faisait son lit tout seul comme un grand ! ^^
D'autres fois, il se lamentait en me disant "ouais, je suis nul, je suis flemmard, j'arrive à rien, je fais rien de moi même !" et moi, j'essayais de le réconforter "maternellement", lui disant "mais ça va venir avec le temps, ne t'inquiète pas, etc," alors que deux jours avant, je lui faisait les mêmes reproches !
En fait, je réalise maintenant que j'aurais juste du dire "Eh, oh ! stop ! C'est pas une fatalité, tout ça ! si tu trouves ta chambre sale, tu n'as qu'à la ranger, point ! maintenant, arrête de chialer !"
Sec, mais au fond, il fallait que je dise quoi ? que j'agisse comme sa mère en disant "ooooh, mon pauuuuvre chériiiiiii! quel pauvre garçon, tu es né comme ça, qu'est-ce que tu y peux ? viens me faire un gros câlin, c'est pas grave, papa noël va arranger ça !"
ou alors, que je m'en tire avec un "AHA ! je t'avais bien dit ! j'avais raison ! je t'avais prévenu ! nananananère !"
non plus. Bref, il faut savoir recadrer l'autre, des fois. Le soutenir, oui, mais aussi le stoper, et ça, c'est souvent un rôle que les hommes ne comprennent pas. Les filles aussi doivent jouer ce rôle de temps en temps, mais elles ont souvent tendance à en abuser jusqu'à devenir castrantes au lieu d'être celle qui recadre et remet les idées en place quand l'autre perds les pédales.
Mais les garçons sont forts pour ne pas comprendre ce rôle !

Il y a les machos cons et bornés qui "cassent" leur copine sans rien écouter, comme si elles étaien les reines des nulles, et il y a les terrifiés, qui, quand leur copine monte sur ses grands cheveaux, disent "ouiouimachérie, tinquiètepastoutvachangerjetelepromet...", l'air paniqué ou attendant juste que ça se tasse.
Problème, ce que nous on attend, c'est un gars qui sache nous écouter ET nous dire "stop". Un gars qui ait une certaine poigne !
J'ai une amie très angoissée qui a vraiment du mal à l'université. Un jour, dix minutes avant un partiel, elle a reçu une note désastreuse d'un précédent contrôle dans une autre matière où elle est vraiment pas au top. Paniquée, elle a piqué une grosse crise d'angoisse, à pleurer, sangloter, hurler, persuadée qu'elle allait rater ses études, bref, elle s'échauffait de plus en plus... à quelques minutes d'un examen beaucoup plus important que son petit contrôle bateau.
Son copain a commencé par essayer de la calmer, de la rassurer, de lui parler doucement et de la cajoler, mais ça n'y changeai rien, elle était littéralement en train de s'arracher les cheveux, de le repousser, bref, le drame. Du coup, il a changé de registre : il a balancé encore plus fort qu'elle "Maintenant ça SUFFIT ! Tu vas te CALMER !" Elle lui a rétorqué "NON je me calmerai pas !!!" et lui "STOP !! TU TE TAIS ET TU ARRÊTES DE HURLER, on a exam' dans cinq minutes, maintenant, c'est la mécanique qu'on passe, tu arrêtes avec ta chimie, et tu te CALMES ! c'est clair, là ?!"
Gros silence. La cocotte minute a lâché tout la vapeur d'un coup, elle a réussi à se reprendre en quelques seconde, hochement de tête, eau froide sur le visage, et elle est allée calmement a son examen, et elle a eu une note largement honorable.
Ben je peux te dire que toutes les filles ont longtemps regardé son gars avec envie, parce que c'est rare d'avoir un petit ami comme ça, qui en a dans le pentalon sans pour autant faire son petit mec crétin et macho. Je ne dis pas que tu es crétin et macho, hein ! xD juste, j'essaye de te montrer ce qu'une fille attend vraiment d'un homme.
Le gars parfait qui réussi tout, c'est une insulte à nos échecs.
Le gars faible qui se laisse faire, c'est une lopette.
Par contre, le gars qui montre qu'il souffre, mais qu'il est capable de refaire surface, et qu'il est suffisament fort pour ouvrir son coeur et dire franchement "je souffre, mais je ne me laisse pas abbattre, quoi que tu fasses ! je t'aime, j'encaisse, mais je ne suis pas la victime de tes prises de conscience. Je ne t'ai jamais bridé, en tout cas je n'ai jamais voulu le faire, alors je ne me laisserai pas brider à attendre que tu décides de ce que tu veux faire de ta vie et de la mienne par la même occasion", ça c'est un gars qu'on respecte et qu'on aime.
Voilà, j'ai été super bavarde, ne répondant pas forcément à ta problematique, d'ailleurs, mais ton histoire m'a inspiré plein de choses, plein de pensées que j'ai eu envie de faire partager à d'autres, et dont je me suis dis, au fond, qu'elles pouvaient t'aider, alors je me suis lâchée ! ^^
Je te souhaite bon courage, n'hésite pas à me poser des questions si j'ai vraiment raconté n'importe quoi et que je suis inintelligible !
Accroche toi !
Liline