- 26 août 2015, 14:39
#1073847
Bonjour à toutes et tous,
Cela fait plusieurs jours que je surfe sur ce site suite à une rupture (sans blague
).
Dire que j'aimerais récupérer mon ex, serait peut-être un peu prématuré... Mes sentiments sont là, ils ne se sont pas évanouis au moment même de la rupture, je ne vais pas me mentir. Mais je ne sais pas trop où j'en suis. Comme d'autres ici.
Quand l'autre est persuadé d'avoir tout tenté, et qu'au fond de soi on comprend qu'en effet c'est peut-être le cas, que fait-on ?
C'est là, le cœur de mon problème. Abdiquer ou pas.
Je vais tenter de vous raconter mon, notre, histoire. J'espère que ce ne sera pas trop long et laborieux pour ceux qui liront.
Il y a plus de trois ans maintenant, j'ai revu un homme que j'avais connu il y a une quinzaine d'années. C'était un enfant, j'étais une ado. Autant dire que je n'avais jamais rien ressenti pour lui à cette époque
Quand on s'est croisés à une soirée dans notre région natale il y a donc plus de trois ans, nous avons discuté, rigolé, on a échangé des points de vues sur beaucoup de choses de la vie. J'ai accroché, lui aussi mais je n'étais là que pour le week-end, je devais repartir là où j'habitais à l'époque, à 350 km. Il n'y a rien eu de spécial, je suis repartie contente d'avoir vu ma famille, mes amis, et de l'avoir "rencontré".
Quelques jours après des personnes qui étaient présentes à cette soirée me confie que nous formerions un beau couple et que c'est dommage qu'il y ait cette distance géographique... Je reconnais qu'il est mignon, relativement mature et qu'on se ressemble sur pas mal de point mais voilà rien de plus.
J'étais à un moment de ma vie où je souhaitais revenir vivre dans cette région natale. Mon travail, ma vie, j'avais fait le tour de ce que vivre dans une grande ville pouvais m'apporter. Cette ville n'était pas faite pour moi finalement après 5/6 ans sur place, je ne m'y sentais pas "chez moi".
Deux mois après, je déménageais de nouveau pour revenir aux sources.
Et j'ai recroisé une fois ce fameux garçon, sans rien de spécial. On me reparle de lui par moments, etc.
{ Mais voilà. Un an et demi auparavant, j'ai vécu une rupture très difficile après une relation plutôt toxique qui a duré 4 ans.
Je me retrouve à tenir un discours assez virulent sur les hommes en général... Je vous passe les détails.
J'ai été vraiment affectée par cette rupture, plus que je ne le pensais (ça, je l'ai vraiment compris il y a 1mois, pas à cette époque). C'était mon premier amour. Mais j'ai accepté trop de choses, au point d'en finir par devenir une pauvre fille dont il pouvait faire ce qu'il voulait.
Il m'as trompée plusieurs fois, j'acceptais, et je devenais une experte en fouilles. A chaque fois je trouvais quelque chose qui me prouvait qu'il me trompait de nouveau. A chaque fois je croyais à ses belles paroles et je me mettais des œillères. Je me faisais marcher dessus, j'étais soumise.
Je m'étais donc forgée une carapace, et une sacrément épaisse avec ça. J'en avais conscience, mais j'ai refoulées certaines choses. Ça aussi je l'ai compris il y a un mois.
Bref, ça vous situe les choses. }
J'en étais à mon retour au pays comme on dit.
On me reparlais donc parfois de lui. Je savais qu'il était encore dans les études et qu'il ne revenait que les week-end.
Quelques semaines plus tard, je me décide à lui envoyer un petit message, j'ai eu comme un pressentiment que c'était une personne entière qui méritait de se faire connaître... Je ne saurais toujours pas l'expliquer.
Il fini par me répondre deux jours après. Il apprend que je suis revenue et me dit que "oui, pourquoi pas se voir et prendre un verre".
Je vous passe les détails des premiers rdv un peu maladroits les premières semaines.
Bref, plus vite qu'on le pense, on s'attache vraiment l'un à l'autre. Au bout de quelques mois les premiers "je t'aime", nous sommes tous les deux méfiants du sexe opposé. Je suis son premier véritable amour.
On se voit que les week-end, ou parfois je vais le voir dans la ville où il étudie, il débarque des fois par surprise plus tôt que prévu, etc.
On partage beaucoup de choses, j'aime être en extérieur et lui aussi, bricoler, etc. Je ne suis pas une fille précieuse comme on dit.
Environ deux années à distance à cause de ses études, pas facile tous les jours à vivre mais on y arrive. L'un comme l'autre on est persuadés d'avoir trouvé la bonne personne. J'en suis sûre, mais plus le moment où la fin de ses études approche, plus des angoisses se réveillent en moi quand à notre vie commune. Je lui en fait part, il me rassure systématiquement.
Mais l'angoisse reste (je garde tout ça pour moi), et je commence à être agressive dans mes propos, à fleur de peau pour un oui ou un non. Il n'y est pour rien et prend beaucoup sur lui, trop. Je le sais aujourd'hui.
Nous ne sommes pas d'accord sur TOUT mais c'est normal dans un couple.
On emménage ensemble et l'angoisse est toujours là, au fil des mois, il perd de plus en plus confiance, mon attitude devient parfois invivable. Nos projets communs deviennent lointains, pour ne pas dire en stand-by, nous n'en parlons plus.
Première grosse discussion tendue après 3/4 mois. On survis à celle-ci.
4 mois après, première rupture/pause, il doute de ses sentiments et de moi, ma capacité à vivre à deux, de gérer une vie de famille, etc.
Je repars chez mes parents, une semaine après, il me demande de revenir, je reviens. Il a réfléchi, il est sûr de ces sentiments.
Je pense avoir fait le point mais je me ment à moi-même.
Fin juin 2015 : je suis toujours agressive, je m'énerve pour un rien, je ne me reconnais pas, ça recommence. Je lui avais dit que je changerais pourtant. Mais est-ce-que je veux changer ?
Oui, évidemment.
Même si pour moi il s'agit plus d'évoluer.
Je me demande ce qu'il peut bien se passer dans ma foutue tête pour que je passe d'une fille certes avec un caractère mais qui sais faire la part des choses, à cette vieille mégère qui passe son temps à être agressive, très jalouse avec l'homme qu'elle aime (à cause de ma relation passée, encore !).
Deuxième rupture donc, en ce début d'été 2015.
Je ne comprends pas, ou plutôt, je ne veux pas comprendre.
De son côté ça semble définitivement terminé. Il n'en peux plus, me sort des choses dures. Je me prend ça de plein fouet, je le supplie pourtant. Plein d'interdits, comme vous dites sur ce forum (que je ne connaissais pas avant).
Pendant les quelques semaines qui suivent j'essaie de le convaincre. Mais en moi se passe un déclic pendant ce temps. Il me parle d'aller voir un psy. Je sais (après tout ce temps à me convaincre du contraire) qu'il le faut.
Je me revois à nos débuts... Je n'étais pas comme ça. Mais la peur de me refaire bouffer, tromper et piétiner par un homme à cause de mon histoire passée c'est transformée en une espèce de femme que je ne reconnais plus.
Mon homme (ex) se dit qu'il ne peux pas me changer, que je suis comme ça et que ce n'est pas honnête de demander à quelqu'un qu'on aime de changer.Que peut-être nous nous sommes rencontrés trop tôt. Ça, ça m'as fait mal, sincèrement.
Je n'arrive pas à lui rappeler celle que j'étais avant que tout ce que je cachais en moi sorte sans que je puisse me contrôler. Il ne garde en tête que ces derniers mois de vie à deux qui n'ont pas fonctionnés.
Il nous pense incapables de vivre sous le même toit. Que mes parents ne l'aime pas et qu'il ne peut pas rester avec moi si je suis malheureuse d'être avec lui ou que je vis mal le fait qu'il ne s'entende pas toujours avec mes proches.
Comment lui en vouloir ?
Le déclic s'est tout de même enclenché pour moi et je prend rdv chez un Psy.
On discute encore avec mon ex, il revient après quelques temps et nous vivons ensemble de nouveau. On passe des moments merveilleux sans rompre le dialogue sur ces problèmes.
Mais voilà, deux semaines après, il me dit qu'il ne peut pas, qu'il a trop peur que je reparte dans des crises ridicules, qu'il ne peut pas me changer, etc. Le même discours qu'avant.
Je vide mes affaires de notre maison le lendemain. Plus rien, je suis partie.
Radicalement. J'ai oublié des affaires dans la précipitation mais c'est trop tard, je ne peux pas revenir en arrière.
Blessée dans mon ego. J'avais enfin réussi à faire face à mon passé pour nous et pour moi mais c'est trop tard apparemment.
Au moment de la rupture je lui dit que je ne veux plus jamais le voir, il en pleure. Mes paroles le blesse. Mais je suis tellement sur le c*l comme on dit que je ne peux plus réfléchir autrement. Je m'énerve en lui faisant des reproches, pour le faire réagir, inconsciemment. Je lui dit que s'il veut profiter de sa jeunesse (il a 22 ans et moi 26) et aller voir ailleurs, il n'as qu'à le faire puisque je lui ai volé trois années.
Je lui dit qu'il ne m'aime plus, il me jure que ce n'est pas vrai, qu'il n'aurait pas essayé s'il en avait été autrement, qu'il ne joue pas avec moi. Mais qu'il a trop peur que ça recommence. Qu'il n'est pas vraiment prêt à attendre que ça aille mieux, qu'il me rend malheureuse et que quelqu'un d'autre saura me rendre heureuse.
Même si je sais qu'il n'ai pas du genre à faire la bringue mais qui sais !?
Je suis pathétique, je ne pleure pas beaucoup, il me dit qu'on dirais que je me fiche de tout ça.
Je ne m'en fiche pas, j'ai l'impression d'être trahie, je n'arrive pas à réagir d'une autre façon.
Je coupe les ponts immédiatement, demande à mes proches et nos amis communs de pas donner de mes nouvelles.
Je fais un SR, je ne connaissais pas ce terme avant de venir ici.
Je veux me protéger.
Le protéger aussi pour qu'il ne souffre plus, je sais qu'il a souffert de ces derniers mois.
Je lui en veux d'être revenu pour enfin discuter, d'avoir enfin mis mon nez dans mes problèmes pour les régler et de le voir repartir. Le voir fuir encore chez ses parents dès que ça ne va pas comme à chaque fois, se réfugier dans le boulot...
Je me dis que nous avions beaucoup de choses pour être heureux, des beaux projets, certains qui auraient été plus durs que d'autres mais on en avait conscience et nous étions prêts à prendre ces risques ensembles.
Je me dis que si j'avais eu ce déclic plus tôt, nous n'en serions probablement pas là, je m'en veux énormément.
Voilà où j'en suis.
Je continue mes rdv chez le Psy, j'y vais d'ailleurs en fin d'après-midi aujourd'hui.
Il doit manquer des choses dans cette histoire, je suis peut-être un peu confuse et je m'en excuse.
Le travail que je fais sur moi avec le Psy et seule me fait prendre conscience de tellement de choses... C'est douloureux de se rendre compte qu'à trop tarder à prendre certaines décisions ont peut perdre l'être aimé.
J'ai l'impression de l'avoir perdu pour de bon à cause de ça, à cause de choses passées qui ne sont pas de sa faute à lui. C'est une personne entière, qui se donne à fond dans tout ce qu'il entreprend. Il est fier, rancunier et je regrette qu'il ne saches pas tout ce qui se passe actuellement... Il est buté et quand il prend des décisions, il est rare qu'il change d'avis même s'il fini par se rendre compte qu'il avait tord.
J'avais entrepris tout ça pour nous deux aussi finalement, j'aurais voulu qu'il voit autres choses que des promesses de changement.
Mais j'ai fait en sorte de couper les ponts de manière brutale et je me dit que je ne peux m'en prendre qu'à moi s'il ne revient jamais. Si on me faisait ça, je ne suis pas sûre que je reprendrais contact.
Je ne l'ai pas revu depuis le soir de la rupture ou je lui ai dit de partir jusqu'à ce que je quitte le logement. Ça va faire 3 semaines ce week-end. Pas de message, sms, appels, rien des deux côtés.
Je l'ai croisé en voiture 2 fois (on habite à moins de 10 min l'un de l'autre), je ne sais pas s'il m'a vue, mais je vais continuer à le croiser sur la route régulièrement...
Je ne sais pas si vous pouvez m'aider ici, j'avais juste besoin d'en parler à des personnes qui ne sont pas touchées, qui n'ont pas de liens affectifs avec cette situation... Qui peut-être seront plus objectifs.
Je suis perdue.
Cela fait plusieurs jours que je surfe sur ce site suite à une rupture (sans blague

Dire que j'aimerais récupérer mon ex, serait peut-être un peu prématuré... Mes sentiments sont là, ils ne se sont pas évanouis au moment même de la rupture, je ne vais pas me mentir. Mais je ne sais pas trop où j'en suis. Comme d'autres ici.
Quand l'autre est persuadé d'avoir tout tenté, et qu'au fond de soi on comprend qu'en effet c'est peut-être le cas, que fait-on ?
C'est là, le cœur de mon problème. Abdiquer ou pas.
Je vais tenter de vous raconter mon, notre, histoire. J'espère que ce ne sera pas trop long et laborieux pour ceux qui liront.
Il y a plus de trois ans maintenant, j'ai revu un homme que j'avais connu il y a une quinzaine d'années. C'était un enfant, j'étais une ado. Autant dire que je n'avais jamais rien ressenti pour lui à cette époque

Quand on s'est croisés à une soirée dans notre région natale il y a donc plus de trois ans, nous avons discuté, rigolé, on a échangé des points de vues sur beaucoup de choses de la vie. J'ai accroché, lui aussi mais je n'étais là que pour le week-end, je devais repartir là où j'habitais à l'époque, à 350 km. Il n'y a rien eu de spécial, je suis repartie contente d'avoir vu ma famille, mes amis, et de l'avoir "rencontré".
Quelques jours après des personnes qui étaient présentes à cette soirée me confie que nous formerions un beau couple et que c'est dommage qu'il y ait cette distance géographique... Je reconnais qu'il est mignon, relativement mature et qu'on se ressemble sur pas mal de point mais voilà rien de plus.
J'étais à un moment de ma vie où je souhaitais revenir vivre dans cette région natale. Mon travail, ma vie, j'avais fait le tour de ce que vivre dans une grande ville pouvais m'apporter. Cette ville n'était pas faite pour moi finalement après 5/6 ans sur place, je ne m'y sentais pas "chez moi".
Deux mois après, je déménageais de nouveau pour revenir aux sources.
Et j'ai recroisé une fois ce fameux garçon, sans rien de spécial. On me reparle de lui par moments, etc.
{ Mais voilà. Un an et demi auparavant, j'ai vécu une rupture très difficile après une relation plutôt toxique qui a duré 4 ans.
Je me retrouve à tenir un discours assez virulent sur les hommes en général... Je vous passe les détails.
J'ai été vraiment affectée par cette rupture, plus que je ne le pensais (ça, je l'ai vraiment compris il y a 1mois, pas à cette époque). C'était mon premier amour. Mais j'ai accepté trop de choses, au point d'en finir par devenir une pauvre fille dont il pouvait faire ce qu'il voulait.
Il m'as trompée plusieurs fois, j'acceptais, et je devenais une experte en fouilles. A chaque fois je trouvais quelque chose qui me prouvait qu'il me trompait de nouveau. A chaque fois je croyais à ses belles paroles et je me mettais des œillères. Je me faisais marcher dessus, j'étais soumise.
Je m'étais donc forgée une carapace, et une sacrément épaisse avec ça. J'en avais conscience, mais j'ai refoulées certaines choses. Ça aussi je l'ai compris il y a un mois.
Bref, ça vous situe les choses. }
J'en étais à mon retour au pays comme on dit.
On me reparlais donc parfois de lui. Je savais qu'il était encore dans les études et qu'il ne revenait que les week-end.
Quelques semaines plus tard, je me décide à lui envoyer un petit message, j'ai eu comme un pressentiment que c'était une personne entière qui méritait de se faire connaître... Je ne saurais toujours pas l'expliquer.
Il fini par me répondre deux jours après. Il apprend que je suis revenue et me dit que "oui, pourquoi pas se voir et prendre un verre".
Je vous passe les détails des premiers rdv un peu maladroits les premières semaines.
Bref, plus vite qu'on le pense, on s'attache vraiment l'un à l'autre. Au bout de quelques mois les premiers "je t'aime", nous sommes tous les deux méfiants du sexe opposé. Je suis son premier véritable amour.
On se voit que les week-end, ou parfois je vais le voir dans la ville où il étudie, il débarque des fois par surprise plus tôt que prévu, etc.
On partage beaucoup de choses, j'aime être en extérieur et lui aussi, bricoler, etc. Je ne suis pas une fille précieuse comme on dit.
Environ deux années à distance à cause de ses études, pas facile tous les jours à vivre mais on y arrive. L'un comme l'autre on est persuadés d'avoir trouvé la bonne personne. J'en suis sûre, mais plus le moment où la fin de ses études approche, plus des angoisses se réveillent en moi quand à notre vie commune. Je lui en fait part, il me rassure systématiquement.
Mais l'angoisse reste (je garde tout ça pour moi), et je commence à être agressive dans mes propos, à fleur de peau pour un oui ou un non. Il n'y est pour rien et prend beaucoup sur lui, trop. Je le sais aujourd'hui.
Nous ne sommes pas d'accord sur TOUT mais c'est normal dans un couple.
On emménage ensemble et l'angoisse est toujours là, au fil des mois, il perd de plus en plus confiance, mon attitude devient parfois invivable. Nos projets communs deviennent lointains, pour ne pas dire en stand-by, nous n'en parlons plus.
Première grosse discussion tendue après 3/4 mois. On survis à celle-ci.
4 mois après, première rupture/pause, il doute de ses sentiments et de moi, ma capacité à vivre à deux, de gérer une vie de famille, etc.
Je repars chez mes parents, une semaine après, il me demande de revenir, je reviens. Il a réfléchi, il est sûr de ces sentiments.
Je pense avoir fait le point mais je me ment à moi-même.
Fin juin 2015 : je suis toujours agressive, je m'énerve pour un rien, je ne me reconnais pas, ça recommence. Je lui avais dit que je changerais pourtant. Mais est-ce-que je veux changer ?
Oui, évidemment.
Même si pour moi il s'agit plus d'évoluer.
Je me demande ce qu'il peut bien se passer dans ma foutue tête pour que je passe d'une fille certes avec un caractère mais qui sais faire la part des choses, à cette vieille mégère qui passe son temps à être agressive, très jalouse avec l'homme qu'elle aime (à cause de ma relation passée, encore !).
Deuxième rupture donc, en ce début d'été 2015.
Je ne comprends pas, ou plutôt, je ne veux pas comprendre.
De son côté ça semble définitivement terminé. Il n'en peux plus, me sort des choses dures. Je me prend ça de plein fouet, je le supplie pourtant. Plein d'interdits, comme vous dites sur ce forum (que je ne connaissais pas avant).
Pendant les quelques semaines qui suivent j'essaie de le convaincre. Mais en moi se passe un déclic pendant ce temps. Il me parle d'aller voir un psy. Je sais (après tout ce temps à me convaincre du contraire) qu'il le faut.
Je me revois à nos débuts... Je n'étais pas comme ça. Mais la peur de me refaire bouffer, tromper et piétiner par un homme à cause de mon histoire passée c'est transformée en une espèce de femme que je ne reconnais plus.
Mon homme (ex) se dit qu'il ne peux pas me changer, que je suis comme ça et que ce n'est pas honnête de demander à quelqu'un qu'on aime de changer.Que peut-être nous nous sommes rencontrés trop tôt. Ça, ça m'as fait mal, sincèrement.
Je n'arrive pas à lui rappeler celle que j'étais avant que tout ce que je cachais en moi sorte sans que je puisse me contrôler. Il ne garde en tête que ces derniers mois de vie à deux qui n'ont pas fonctionnés.
Il nous pense incapables de vivre sous le même toit. Que mes parents ne l'aime pas et qu'il ne peut pas rester avec moi si je suis malheureuse d'être avec lui ou que je vis mal le fait qu'il ne s'entende pas toujours avec mes proches.
Comment lui en vouloir ?
Le déclic s'est tout de même enclenché pour moi et je prend rdv chez un Psy.
On discute encore avec mon ex, il revient après quelques temps et nous vivons ensemble de nouveau. On passe des moments merveilleux sans rompre le dialogue sur ces problèmes.
Mais voilà, deux semaines après, il me dit qu'il ne peut pas, qu'il a trop peur que je reparte dans des crises ridicules, qu'il ne peut pas me changer, etc. Le même discours qu'avant.
Je vide mes affaires de notre maison le lendemain. Plus rien, je suis partie.
Radicalement. J'ai oublié des affaires dans la précipitation mais c'est trop tard, je ne peux pas revenir en arrière.
Blessée dans mon ego. J'avais enfin réussi à faire face à mon passé pour nous et pour moi mais c'est trop tard apparemment.
Au moment de la rupture je lui dit que je ne veux plus jamais le voir, il en pleure. Mes paroles le blesse. Mais je suis tellement sur le c*l comme on dit que je ne peux plus réfléchir autrement. Je m'énerve en lui faisant des reproches, pour le faire réagir, inconsciemment. Je lui dit que s'il veut profiter de sa jeunesse (il a 22 ans et moi 26) et aller voir ailleurs, il n'as qu'à le faire puisque je lui ai volé trois années.
Je lui dit qu'il ne m'aime plus, il me jure que ce n'est pas vrai, qu'il n'aurait pas essayé s'il en avait été autrement, qu'il ne joue pas avec moi. Mais qu'il a trop peur que ça recommence. Qu'il n'est pas vraiment prêt à attendre que ça aille mieux, qu'il me rend malheureuse et que quelqu'un d'autre saura me rendre heureuse.
Même si je sais qu'il n'ai pas du genre à faire la bringue mais qui sais !?
Je suis pathétique, je ne pleure pas beaucoup, il me dit qu'on dirais que je me fiche de tout ça.
Je ne m'en fiche pas, j'ai l'impression d'être trahie, je n'arrive pas à réagir d'une autre façon.
Je coupe les ponts immédiatement, demande à mes proches et nos amis communs de pas donner de mes nouvelles.
Je fais un SR, je ne connaissais pas ce terme avant de venir ici.
Je veux me protéger.
Le protéger aussi pour qu'il ne souffre plus, je sais qu'il a souffert de ces derniers mois.
Je lui en veux d'être revenu pour enfin discuter, d'avoir enfin mis mon nez dans mes problèmes pour les régler et de le voir repartir. Le voir fuir encore chez ses parents dès que ça ne va pas comme à chaque fois, se réfugier dans le boulot...
Je me dis que nous avions beaucoup de choses pour être heureux, des beaux projets, certains qui auraient été plus durs que d'autres mais on en avait conscience et nous étions prêts à prendre ces risques ensembles.
Je me dis que si j'avais eu ce déclic plus tôt, nous n'en serions probablement pas là, je m'en veux énormément.
Voilà où j'en suis.
Je continue mes rdv chez le Psy, j'y vais d'ailleurs en fin d'après-midi aujourd'hui.
Il doit manquer des choses dans cette histoire, je suis peut-être un peu confuse et je m'en excuse.
Le travail que je fais sur moi avec le Psy et seule me fait prendre conscience de tellement de choses... C'est douloureux de se rendre compte qu'à trop tarder à prendre certaines décisions ont peut perdre l'être aimé.
J'ai l'impression de l'avoir perdu pour de bon à cause de ça, à cause de choses passées qui ne sont pas de sa faute à lui. C'est une personne entière, qui se donne à fond dans tout ce qu'il entreprend. Il est fier, rancunier et je regrette qu'il ne saches pas tout ce qui se passe actuellement... Il est buté et quand il prend des décisions, il est rare qu'il change d'avis même s'il fini par se rendre compte qu'il avait tord.
J'avais entrepris tout ça pour nous deux aussi finalement, j'aurais voulu qu'il voit autres choses que des promesses de changement.
Mais j'ai fait en sorte de couper les ponts de manière brutale et je me dit que je ne peux m'en prendre qu'à moi s'il ne revient jamais. Si on me faisait ça, je ne suis pas sûre que je reprendrais contact.
Je ne l'ai pas revu depuis le soir de la rupture ou je lui ai dit de partir jusqu'à ce que je quitte le logement. Ça va faire 3 semaines ce week-end. Pas de message, sms, appels, rien des deux côtés.
Je l'ai croisé en voiture 2 fois (on habite à moins de 10 min l'un de l'autre), je ne sais pas s'il m'a vue, mais je vais continuer à le croiser sur la route régulièrement...
Je ne sais pas si vous pouvez m'aider ici, j'avais juste besoin d'en parler à des personnes qui ne sont pas touchées, qui n'ont pas de liens affectifs avec cette situation... Qui peut-être seront plus objectifs.
Je suis perdue.