Killy a écrit :
Pour ma part j'ai cru mourir de manque les premières semaines ... l'enfer. Une droguée vraiment !
Puis ...plus rien. Aucune envie . Extinction totale.
Psyché a écrit :
Quand l'envie s'éteint et que le corps est mis en sourdine, on arrive mieux à voir les choses. La privation, le manque, le désir obscurcissent la vision.
Certainement. Quand je parle de manque c'est parce que j'ai ressenti un manque physique comme celui qu'on ressent lorsqu'on stoppe une drogue ... Et ma drogue c'était faire l'amour avec elle.
J'ai expérimenté pour la premiere fois de ma vie ces étapes là :
https://www.lelo.com/fr/blog/damour-dho ... usqua-fin/
J'ai cru mourir de manque à certains moments ... Vraiment.
Psyché a écrit :
A mon sens, la baise, c'est un moyen d'assouvir une pulsion, un désir que le mental n'arrive plus à contrôler. C'est le corps qui prend le pas sur la raison. Ceux qui s'adonnent à la méditation, choisissent de s'astreindre à une abstinence aride, histoire de transcender leurs pulsions parce que sans maîtrise la puissance n'est rien. C'est pourquoi Gandhi faisait ce genre de retraite spirituo-sexuel.
Alors déjà , je vais juste rappeler une chose : moi, je baise avec mes amants et je fais l'amour avec celui ou celle que j'aime ... mon côté "Fleur Bleue" sans doute .
Ensuite, pour replacer les choses dans leur contexte, je n'ai pas de besoin sexuel "extra"ordinaire et je ne considère pas qu'il faille me faire tringler régulièrement pour pouvoir exister. J'aime le cul mais comme tout le monde je crois ( sauf ceux pour qui le sexe est un problème mais c'est une autre histoire ) Bref.
Killy a écrit :
Et une occasion à fait que j'ai eu une relation 3 mois après.
Pas de problème particulier ça s'est plutôt bien passé..mais le lendemain ...la cata !
Déprime, nostalgie . ..culpabilité...
Psyché a écrit :
Culpabilité de ? Ressentir le manque c'est une chose, mais croire qu'en livrant son corps à un autre, c'est trahir un souvenir, "tromper" ou gâcher un lien, c'est mal pensé. Quant à la rupture ce n'est pas parce que l'on couche ailleurs qu'elle se matérialise, puisqu'elle a déjà pris effet lors de l'annonce. Même si certains symbolisent la rupture par le passage à l'acte sexuel avec un autre.
J'ai culpabilisé parce qu'en couchant avec l'autre, je pensais à mon ex ... Et parce qu'il y avait un contexte bien particulier entre mon ex et la personne avec qui j'avais choisi de coucher . Je n'ai pas culpabilsé parce que j'avais la sensation de la tromper car comme tu le dis la rupture était déjà là. Simplement en faisant ça, je savais que c'était acté. Je coupais le lien quelque part. Et c'est ce qui a fait que le lendemain, j'ai tant morflé . [/quote][/quote]
Killy a écrit :
mon ex me bouffait le cerveau en continu et j'ai réalisé que c'est elle que je voulais aimer et que la libido n'était pas le souci .
Psyché a écrit :C'est de l'obsession délirante qui parasite ta libido justement. Quand on baise en pensant à l'ex, on se vide plus qu'on ne se remplit.
Ca la parasite sans doute. De là à parler d'obsession délirante ... il y a un pas à franchir.
Lorsque tu as pris un tel plaisir en fraisant l'amour avec celui que tu aimes, il est bien compliqué ensuite de ne pas comparer ou de ne pas se souvenir combien c'était bon et beau quand tu étais avec lui. Me concernant, les sentiments que j'avais pour elle étant toujours là, j'avais vraiment du mal à ne pas penser à elle lorsque j'étais avec l'autre . J'y suis parvenue certaines fois , et j'ai passé du bon temps mais ... rien de comparable quoi...
Killy a écrit :Baiser pour parler vulgairement , je pouvais.
Psyché a écrit :
Bien sûr, quand on y réfléchit, la baise en elle-même est mécanique. Le corps est une machine remarquable. Tout le monde est à peu près susceptible de donner ou recevoir du plaisir, pour peu qu'on y mette un peu de bonne volonté (même les "mauvais" coups). Je trouve ça à la fois beau et laid.
Parfois il m'arrive d'imaginer les gens baiser, ceux que je croise dans le métro, ceux avec qui je converse, des profs, la banquière, la caissière... Et je les trouve soudain pathétiques. Même pas excitants, juste pathétiques, peut-être parce que je ne perçois plus l'animalité au sens profond, mais seulement le côté laid de la pulsion.
"Le côté laid de la pulsion " . Voilà ce qui m'a flingué .
Avoir de nouveau cédé à une pulsion et je dirais même à LA pulsion alors qu'avec celle que j'ai aimé, c'était simplement la plus belle des choses. Du jour au lendemain, le sexe redevenait laid ...
Killy a écrit :Depuis j'ai refait trois tentatives avec la même personne pour me."maintenir" en vie mais la dernière à été aussi douloureuse que la première . Tous mes sentiments pour mon ex et ce manque d'elle physique me sont revenus ...
Psyché a écrit :
Parce que ton ex prend toute la place dans ta tête, dans ta vie. Si tu apprenais à dissocier un peu chaque élément de l'image de ton ex, tu parviendrais déjà à réaliser le caractère " remplaçable" de cette personne.
Je commence à le faire. Oui elle est remplaçable et dans bien des domaines . Mais dans certains, il est bien plus compliqué de laisser la place à quelqu'un d'autre ...
Killy a écrit :Alors terminé. J'attends d'être guérie... on verra dans quelques temps . Pour le moment c'est d'elle dont j'ai envie . Personne d'autre.Psyché a écrit :
La perte de temps phénoménale.
Si on considère que ne pas faire de cul est une perte de temps sans doute. Pour moi ça ne l'est pas.
Je ne trouve pas d'intérêt encore une fois à aller me faire tringler si c'est pour regarder le plafond et me faire chier ou partir le lendemain en me disant , "c'est bon la machine fonctionne encore " ... voilà ça c'est fait.
En tout cas pas tout de suite. Je n'ai pas de problème à trouver de "compagnie sexuelle", je suis plutôt pas trop mal faite, mais ça ne m'intéresse plus - avant elle je n'avais aucun problème à faire du cul pour le fun et je ne me posais aucune question existentielle quant à ça. Aujourd'hui c'est différent.
Psyché a écrit :
J'ai perdu 3 ans et 10 mois comme ça. Non pas parce que j'avais envie de lui, mais parce que c'était le premier et que je me sentais trahie. Alors, j'ai fait ceinture, pensant naïvement tous les punir alors qu'en réalité c'est moi-même que je punissais ( chose dont je n'étais pas consciente à l'époque). Enfin, j'ai réalisé combien j'avais perdu de temps pour rien, pour un mec qui n'en valait même pas la peine, au point qu'en le croisant dans le métro le soir du 14 juillet, j'ai fait demi-tour plus vite que mon ombre. Et j'ai ressenti un immense dégoût m'envahir.
Je n'ai pas ressenti cette notion de trahison même si cette expérience était la première mais aussi la plus belle .
Je ne fais pas ceinture . Je n'ai envie de punir qui que ce soit et surtout pas moi. Je veux juste être en adéquation avec mes désirs et mes besoins. Ne pas me forcer . Aujourd'hui je n'ai pas envie. Demain ça peut changer.
Psyché a écrit :
Tout ça pour dire que la libido ne devrait pas dépendre d'une personne en particulier comme l'ex par exemple, mais sur un plan plus large, de la potentialité qui réside en chacun, de nous satisfaire, philosophiquement et sexuellement. La concrétisation du concept passe par l'acceptation d'être singulier, tout en étant quelconque.
Tout à fait . C'est bien pour ça que je reviens à ce que je disais au début : ma libido ne dépends pas d'elle mais ce que je veux en faire dépends de moi par contre... Et aujourd'hui, je ne me sens pas prête à la satisfaire autrement qu'avec elle. Mais avec le temps, ça reviendra . Retrouver l'envie de faire du sexe et m'éclater avec d'autres ^-^