Ok, je vais tâcher de répondre à tout le monde dans l'ordre, sinon, je vais me perdre dans la relecture des posts !
D'abord, Cristal : C'est incroyable, j'ai l'impression que nous sommes vraiment dans le même bateau !

c'est génial ! Effectivement, tu es plus avancée que moi et je serais ravie de te contacter en MP pour papoter plus à fond sur nous même !^^
Je suis ahurie et enchantée de te lire, parce que tu mets des mots sur des choses que je pressent maintenant grâce à la rupture (et non pas à cause... grâce, c'est positif !

) mais que je n'arrivais pas vraiment à exprimer : la sensation de toujours devoir être avec lui, de devoir profiter de chaque seconde avant son départ ! la déception lorsqu'il part faire autre chose, l'énervement dés qu'il dit un micro truc de travers, la dépendance et l'agacement mêlés parce qu'on rejette inconsciemment sur l'autre les colères qu'on a en soi. le résultat : l'autre ne nous aime plus même s'il tient à nous... Il en a "marre", parfois inconsciemment et même s'il ne nous en veut pas.
Pour ce qui est de ton présent comportement avec ton Ex et de ta difficulté à faire un SR, je pense que c'est parce que vous vivez encore plein de bons moments comme ça et que tu as peur de le perdre complètement, qu'il t'oublie, ou qu'il t'en veuille d'être partie (j'ai très peur que Théo fasse ça. Je préfère marquer son surnom plutôt que "Mon Ex/Mon copain", qui sont des mots encore très personnels, très possessifs !". Lui t'a dit qu'il n'avait pas peur de te perdre, mais au fond, c'est un gros mensonge, j'en suis persuadée. Les gens se vantent la plupart du temps de choses pour essayer de s'en convaincre, tu sais. Je pense que si vous passez tellement de temps ensemble encore maintenant et que c'est lui qui t'appelle et te tient au courant sur votre site web, c'est qu'il apprécie grandement ta présence et qu'elle lui manquerait donc forcément si tu partais en SR. (c'est drôle de dire "je pars en SR", comme si on parlait vraiment de faire une cure de désintox !

)
La seule solution qu'il a trouvé pour garder ta compagnie tout en cessant d'avoir à se prendre les crises dans la tête, c'est celle-ci : faire exactement comme Théo voulait faire avec moi, c'est à dire faire de toi sa meilleure amie. Il n'est pas vraiment conscient de cela, mais il sait que ça lui ferait beaucoup de peine de te perdre totalement. Dans le même coté, les crises sur crises et l'impression d'étouffement l'empêchent d'être clair, il se sent déterminé à les éviter, il a envie de ne plus avoir constamment à faire attention à toi, à ce qu'il dit, à tes coups de gueule ou de déprime (je me base énormément sur moi pour dire tout ça, hein... J'exploite nos ressemblances pour essayer d'aller vers ton cas), il ne se sent plus capable d'être aussi proche et les relations physiques lui paraissent manquer sincèrement de charme parce qu'il est perdu dans sa tête, étouffé. En même temps, si le tien est comme Théo, alors ça va lui faire un sacré choc de te perdre totalement si tu le décides. Théo a eu les yeux pleins de larmes (chose rarissime chez lui) quand je lui ai dit "c'est là qu'on a un problème : je ne suis pas et ne veux pas être ton amie, si tu me perds, et c'est ce que tu viens de faire, c'est complètement".
Je pense que toi, tu n'es pas satisfaite totalement de la situation mais tu as peur de tout ficher en l'air en disparaissant. Au contraire, ça lui laisserait le temps de réaliser l'importance que tu as dans sa vie, et toi, tu en profiterai pour réellement passer le cap de la dépendance. tu dis que "généralement, ça va", mais ce n'est pas pour autant que tu va parfaitement bien, tu as besoin d'apprendre à être égoïste à 51 % d'abord, à compter sur toi seule. Ensuite, tu pourras reprendre (si c'est possible et si vous le voulez l'un et l'autre), et je pense qu'il y a de bonnes chances pour que ça se fasse. Profite des vacances : tu as raison, c'est encore le meilleur moment pour le faire.
Ensuite, Biquette : Ben, ce que tu dis illustres encore mieux les propos de Cristal. C'est tout à fait ça. Violente dispute, lui ou moi finissant par courir après l'autre pour le rattraper, incapable de lui laisser même une heure pour qu'il réfléchisse tranquillement, de peur qu'il n'en profite pour décider de casser. Et puis une réconciliation directe, forte, pleine d'émotions, tout va bien et puis, toi, cristal et moi qui oublions aussitôt, alors que lui garde ça comme une nouvelle blessure, fatigante à la longue... Je suis parfaitement d'accord avec toi. Le coup des sentiments qui baissent doucement pour lui, les mots tendres qu'il continue de dire malgré tout pour se persuader lui-même que ce n'est qu'une mauvaise passe...
Le pire dans tout ça, c'est exactement le "il faut payer le prix fort pour apprendre. Pas de deuxième chance."
C'est même pire que ça pour moi : mes deux autres plantages en matière de mec m'ont dit exactement la même chose. Le premier m'avait sorti "Tu as trop besoin de moi..." en me quittant (cela-dit, je le répète, je l'ai remercié le soir même pour m'avoir lâché, c'est le seul truc bien qu'il ait vraiment fait pour moi). Le deuxième m'a dit "Écoute, tu es trop impulsive pour moi, tu dis des choses que je suis trop fragile pour encaisser, ensuite tu te confonds en excuses mais c'est trop tard pour moi et j'ai trop peur que tu exploses pour vouloir tenter l'aventure".
Et voilà que le troisième me glisse à demi-mots que les crises tout le temps, il n'arrivait plus à gérer, même si ce n'est pas de ma faute qu'il me quitte et que c'est juste qu'il ne m'aime plus !...
Au début de notre relation, j'étais bien décidée à rester beaucoup plus ouverte, et j'ai tout de même réussi en partie, mais visiblement pas encore assez et c'est clair que toutes mes peurs perso se sont extériorisées en coup de gueule contre lui. Le moindre regard coquin de sa part me faisait lui dire "Ouais, tu ne me vois plus que comme ça, ça t'arrange!" Alors que quand il ne me faisait pas de câlin, je lui disait "Tu ne m'aimes plus, je ne suis même plus attirante pour toi !" Bref, je ne savais plus ce que je voulais et j'ai fini par refaire la même erreur... a moindre échelle qu'avec les autres, parce que Théo m'avait beaucoup fait avancer sur moi-même, mais il faut encore que je travaille.
Tu es juste aussi en disant que "nous lâcher" leur permet de casser le thermomètre pour ne plus voir la fièvre ! Le fusible qui saute, c'est pour se débarrasser de la "dernière goutte qui fait déborder le vase", mais ça ne leur fait pas vider le vase en profondeur ! On peut difficilement se défaire d'un prêt étudiant de plus de 20 000 euros sur le dos, par contre on peu se défaire de la copine trop collante...
Bref, c'est nous qui avons incité nos ex à nous plaquer par notre comportement trop peu sûr de soi, trop dépendant à l'autre, trop "larve" et trop... eh bien, "Trop", tout court.
Mais ce n'est pas pour autant que nous devons prendre tout le blame, et surtout, nous devons garder en vu, autant nos défauts à corriger que les leurs : faire l'autruche n'est pas une solution, et avoir le courage de mettre fin à un problème ne résout pas tous les autres. Eux aussi ont leur parts de résponsabilité : garder pour soi les reproches qu'ils auraient pu nous faire à temps pour sauver le couple, ne pas accepter de se prendre en main pour les autres choses...
Nous ne sommes ni des victimes innocentes à qui l'enclume tombe dessus sans raison (même si c'est totalement inattendu), ni des méchantes Mmes Thénardier, des harpies qui sont responsables du mal dans ce monde.
Le tout est de réussir à comprendre ce qu'on a fait de mal, A LE NOTER PAR ÉCRIT ! pour s'en souvenir dans une autre relation plus tard, à SE PARDONNER et accepter que nous sommes comme nous sommes, que c'est un trait de caractère difficile à changer mais pas pour autant une fatalité, et de pardonner à l'autre pour exactement les mêmes raisons tout en restant attentif à ne pas "tout lui passer" si ça devait reprendre. ça a toujours été mon problème : est-ce que j'en fait trop ou pas assez ? Est-ce que hurler au moindre écart est "trop", ou "necessaire pour éviter qu'il recommence" ? est-ce que lui dire tout le temps "c'est pas grave, je te fais confiance" ou "je suis nulle, j'aurais jamais du te dire ça ! pardonne moi, je t'en supplie" aprés chaque mauvais coup est aussi une solution ? Je ne connais pas l'intermédiaire et ça m'énerve prodigieusement.
Jycroisencore :
Je comprends ton désarrois. Je le partage pour beaucoup de choses, notamment la sensation que je vais être la seule à me remettre en question.
pour te répondre : d'abord, tous les amours ne sont pas toujours passionnels au début, ils peuvent être dés le début constructifs. d'autres, comme l'expliquait Cristal, sont juste passionnels et ce sont souvent des destructeurs. le passionnel qui évolue en bien, je pense qu'on l'a quand les deux partenaires sont trés équilibrés et tolérants, vraiment sur la même longueur d'onde et qu'ils évoluent en même temps dans la relation. Qu'ils tiennent autant à l'autre qu'à leur identité propre, qu'ils arrivent à dépasser la dépendance, en souffrant un peu pour ne pas souffrir aprés. Certaines personnes n'y arrivent jamais, mais cela ne les empêche pas d'être trés heureuses, de vivre de belles histoires de coeur, et parfois même de les garder toute leur vie ! c'est n'est pas une "tare"!
Que celui qui prenne du recul se ramasse tous les tords en face, c'est souvent parce que l'autre sent tout de suite qu'il n'est pas capable d'en faire de même alors il s'énerve contre l'autre et se met à le détester, à lui rejeter toutes ses incapacités et tous les défauts qu'il peut à la tête. C'est la preuve d'une grande immaturité. Je prendrai beaucoup de distance face à des gens qui réagissent comme ça. on peut aider ce genre de personnes, mais il ne faut pas non plus confondre "donner un coup de main à une bestiole terrorisée à l'idée d'échouer" et "essayer de toutes ses forces de faire boire un âne qui n'a pas soif". (je ne traite pas ces personnes d'ânes ou de bestioles, hein, c'est juste de la métaphore).
Si l'autre se réveille un matin en se disant "il me manque", alors c'est déjà un gros progrès, mais il faut y aller doucement. Il faut que l'autre soit sûr, pas qu'il fasse encore cela sur un coup de tête. Disons, je pense qu'il faut reprendre mais très doucement, parler de toutes les éventualités AVANT qu'elles n'arrivent, au calme, et tâcher pour l'un comme pour l'autre de comprendre ce qui est passer par la tête de l'autre. il faut absolument essayer de comprendre, d'anticiper et de faire comprendre. Si, en se revoyant, au court d'une telle discussion, l'autre se remet sur la défensive et réenvoit tous les tors dans la tête du premier, il faut bien réfléchir soi même, vérifier où est le point de vérité, ne pas nier en bloc mais ne pas non plus tout accepter comme un coupable. essayer de discuter, de revenir au calme, de désamorcer la vapeur... et si vraiment l'autre reste sur ses positions puériles et non-constructives de perdant/perdant, qu'il ne veut pas voir la vérité en face, alors c'est que c'est peine perdu. Sortir de table et quitter la seine.
Quand à la définition de l'amour, la confusion entre "manque de tendresse" et "Amour", je suis désolée mais je nage en plein dedans !
Je ne suis pas sûre de pouvoir répondre très objectivement mais j'essaye quand même :
Pour moi, si quand tu passes ton besoin et ton envie de tendresse avec d'autres gens, tu l'as toujours LUI en tête, que tu notes toutes les différences comme des "moins" et toutes les ressemblances comme des "plus" dans ta soirée, c'est que tu es en manque de câlins mais toujours amoureux. Si tu arrives à te sentir bien tant que ton "étranger" est avec toi et que tu l'oublies complètement, alors c'est que tu en manques affectif mais que l'amour que tu portes à ton ex se dissipe.
Fais le test suivant : Imagine toi en train de faire l'amour avec quelqu'un dont, au lieu du visage, il y aurait un point d'interrogation. pas d'image particulière, un visage tout blanc. et surtout, un corps qui ne ressemble pas à celui de ton ex. Bref, un parfait anonyme !
Visualise bien la seine, essaye de la ressentir réellement.
Si tu te sens bien lors de cette seine, alors tu n'es plus amoureux de ton ex. Tu es en manque.
Si tu sens une gène, où que tu surprends ton imagination à faire apparaitre des petites traces de ton ex sur cet inconnu (odeur, un grain de beauté à cet endroit précis, le visage est tout blanc mais "l'étranger" que tu as visualisé a exactement sa coiffure, il a certaines de ses manies....), c'est que tu es en manques affectif mais que ton ex te manque au moins autant que ses câlins.
Si enfin tu n'arrives même pas à déshabiller mentalement ton anonyme, que tu n'arrives certainement pas à le faire rentrer dans ton lit et que l'embrasser te donne l'impression d'avoir avalé un cube de glace, ou alors que tu arrives à visualiser la seine mais en accéléré, sans ressentir quoi que ce soit, comme si tu regardais la seine de l'extérieur, alors tu es éperdument amoureux !!
ça marche aussi en imaginant au contraire son ex en train de t'embrasser : si tu te sens fondre, ça marche. Si tu te sens indifférente, c'est mauvais signe. si tu ressens un rejet, alors c'est mort !
Voilà ma technique.
Je viens de poster un message dans lequel j'explique que j'ai décidé d'abdiquer. Je renonce. je suis consciente que Théo est un EX, qu'il n'est plus mon petit ami, et que je vais arrêter de me torturer l'esprit en pensant à comment le faire revenir : il a besoin d'air ? Je lui laisse tout l'air que je peux en disparaissant totalement de sa vie.
Dans le même temps, si je l'imagine en train de m'embrasse, je me sens déjà les jambes qui tremblent, et si j'imagine un étranger, même séduisant, s'introduisant dans ma chambre, la seine se déroule comme si je bondissais de mon lit avec un révolvert pointé sur l'autre affreux ! lol! Donc je pense que je suis encore bien amoureuse, même si je sais que c'est FINI et que je suis déterminée à ne plus le voir comme "mon" théo mais plutôt comme un très beau souvenir dans le paysage.
Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'il faut une volonté forte des deux cotés pour qu'une histoire fonctionne. Certaines personnes (le premier gars de ma vie par exemple, un vrai C**... ^^) ne sont jamais prêtes à faire quelques concessions sur leurs petites personnes pour former un vrai couple, c'est dommage mais c'est au final toi qui en fera la meilleure affaire : un boulet pareil se prendra autant de briques dans la figure que la vie pourra se charger de lui donner, et pendant ce temps, toi, tu avanceras, tu construiras, et tu auras vécu une expérience enrichissante malgré tout. Courage, ne laisse pas tomber.
Le cas que tu vis peut être soit l'attachement éperdu à un boulet comme s'était mon cas avec mon "premier" : ces gens là ont la faculté d'avoir une forte emprise sur leur partenaire : moi, si fofolle et énergique et spontanée que je suis, j'étais devenue une femme téfale (quoi, vous ne connaissez pas ? y'a les femmes Fatales, les femmes Téfales qui au contraire restent faire la bonniche en attendant que Moosieur daigne leur accorder un peu d'attention pour leur dire que le repas est froid, et les femmes "T'es Folle"! ça, c'est moi !

), je m'habillais en vêtement sombre, la moindre dispute où je sentais que quelque chose n'allait pas, je me persuadais que j'étais en tord et que j'étais une merde, et ses constants regards de travers genre "je te juge, c'est vraiment naze ce que tu as encore fait, là...", ben c'était tout le temps une gène pour moi.
Ou alors, tu as affaire à un grand gamin terrorisé qui ne sait pas et n'a pas vraiment encore le courage de résoudre ses problèmes, alors il rejette tout sur le premier exutoire qu'il croise. Dans ce cas, il va falloir lui laisser du temps pour qu'il grandisse, ce qui peut prendre un mois, un an, dix ans ou ne jamais arriver. mais ce ne sont pas forcément des dominants pervers, eux, au moins, alors tu peux essayer de tenter ta chance. Reste à savoir si lui aura envie de faire des efforts, si toi tu seras capable de ravaler ton amertume et ta rancœur, et si vous vous laisserez tout les deux du temps.
Voilà les seuls "conseils" que je peux trouver. Ne me prend pas pour argent comptant, toutefois : je suis dans la même situation que toi, voir même pire puisque je j'ai trois jours de rupture derrière moi alors que tu en es à trois mois ! J'ai ma vision des choses, je te la fait partager pour essayer de t'aider, je ne veux surtout pas te faire du mal ! et si tu crois que j'ai vraiment tord, eh bien c'est que tu te et tu LE connais mieux que moi. Tu as donc certainement raison toi d'abord, parce que chaque personne est différente et a besoin de méthode d'approche différente.
Voilà, j'espère avoir à peu prés répondu à tout le monde
Bonne fin d'aprèm !
Iris/Liline