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BY WTCMB
#998407
Avis aux petites vierges effarouchées et autres pucelles excitées à l'idée de la sortie de 50 Shades of Grey :

Mesdemoiselles , J'ai vu le film pour vous et voilà une petite critique qui peut être vous évitera un déplacement , une économie d'argent et au mieux une perte de temps :

Tout d'abord pour rappel , le contexte que voici : un séduisant milliardaire jette son dévolu sur une jeune et innocente étudiante en littérature et comble ou non de malchance : celle ci est vierge. Celui ci va alors entreprendre de l'initier à la découverte de plaisirs BDSM après lui avoir bien évidemment ôté avec douceur sa petite ceinture de chasteté.

Bon , passons les détails , le film en VO dure 2 bonnes heures et pour ce que c'est , franchement c'est trop long. Le livre , en version anglaise dont je n'ai lu qu'une centaine de pages est juste indigeste. Le portrait dressée d'Anastasia Steele en nunuche , maladroite est trop clichée , pour une étudiante en littérature , ça ne discute pas beaucoup autour des grands auteurs. On se demande même pourquoi , elle se permet de rappeler qu'elle étudie la littérature à chaque scène non sexuelle comme pour montrer qu'elle se démarque du peloton de nanas que s'est envoyé Grey. Soit.

Grey apparaît comme un être complexe, dissimulant des blessures secrètes ( Aspect qui n'est que superficiellement évoqué et qui aurait mérité un approfondissement pour mieux comprendre sa psychologie ). Il ne semble pas empathique, il n'est pas dans le désir de partager, bien qu'il prétend vouloir faire découvrir son univers sombre et spécial à sa nouvelle partenaire de jeux. Il donne l'impression qu'il ne comprend pas ce qu'il fait, ni pourquoi il le fait. Comme si il n'y avait aucun sens aux coups portées. Il agit en roue libre. Même lorsqu'il fait établir son contrat , il reste dans l'expectative , à la merci de la décision de sa future soumise.( Chose paradoxal pour un dominant qui veut garder le contrôle en permanence). Il devient alors passif , et ne cesse de la questionner un bon moment pour savoir si celle ci acceptera ou non de lui faire l'honneur de jouer avec lui.

Autre exemple , lorsqu'il allonge Ana sur son beau canapé en cuir rouge , pour la frapper à coup de cravaches, il le fait de manière mécanique. On ne ressent pas son plaisir , ni même celui d'Ana. L'alchimie entre les deux personnages est quasi-inexistante. Ana glousse en sa présence et ne le prend pas vraiment au sérieux , alors qu'elle prétend être intimidé par Grey. Quand , enfin elle se laisse tenter, on ne perçoit que la soumise geindre et flipper du sort qu'il pourrait bien lui réserver. Elle ne comprend pas pourquoi elle est là , ni comment ça va se passer , ni où il l'emmène. Et pourtant elle a son contrat avec toutes les règles alinéa machin à suivre ...


Et , tout au long du film , on se retrouve comme l'héroine à se questionner sur la raison de ses agissements et où se situe le plaisir tant promis. Certaines situations étant tellement grotesques qu'on ne peut s'empêcher d'éclater de rire , tellement c'est cliché , et dénué de profondeur.

Quand à l'atmosphère , le décor édulcoré , les canapés en cuir , les cravaches , les cordes , les cravates en guise de bandeaux sur les yeux. Tout est doux , luxueux , parfait. Si loin d'une réalité dans laquelle on pourrait se projeter. C'est trop lisse. Et le tout accompagné d'une soundtrack R'nB. ( Malgré la présence de la musique de Danny Elfman dans quelques scènes) On a l'impression que le film s'adresse aux petites ados rebelles , et autres banlieusardes en manque de sensations fortes. Franchement Ca prend pas. Pas original , fade , en plus , la scène du glaçon , bien pompé sur nine weeks and half. Et quelques dialogues en mode Twilight... 50 Shades est un téléfilm plus qu'un film, en même temps quand on voit la gueule du bouquin on comprend qu'il faut pas trop lui en demander.

Donc si ça vous branche , allez y mesdames, mais ne comptez pas mouiller votre petite culotte.
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BY admin
#1354071

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BY Ondine68
#998639
J'adore ta critique et je ne suis pas étonnée !!
Depuis que je me suis forcée à lire le premier volet de cette trilogie je me dis que ce conte de fée version BDSM est destiné aux jouvencelles en mal de sensations.
Ça ne fait que confirmer mon ressenti, sans avoir vu le film...que je n'avais pas l'intention d'aller voir, persuadée que le tapage médiatique qui a été fait autour de ce flop qui sera bientôt légendaire, n'était que de la promotion pour du flan.
BY WTCMB
#998648
En effet, c'est surtout une daube commerciale comme celle de twilight. Préserve tes neurones. J'ai vu The theory of everything ( biopic sur Hawking ). Ça vaut le détour.
BY ghost89
#998672
Lu sur Facebook :
- C'est l'histoire d'un mec riche, obsédé sexuel et sado-maso..
- Salaud de DSK !
- Mais non, Christian Grey
- Ah oui, trop chou :-Heart

‪#‎LesMeufs‬
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BY bizzma
#998912
moi j´au lu le livre , j´ai aimé mais y a mieu quoi ! Le film j´hasite encore a aller le voir et vu ta critique je pense que je n´irais pas ... j´attendrais la sortie en dvd
BY CrazyInLove
#999040
Bon j ai pas vu le film, mais cela a l air finalement conforme au bouquin (que j ai lu aux 2/3), gentiment fadasse et répétitif, écrit a la va-vite comme un journal secret d une gamine de 12 ans, ou au mieux un article "mon histoire" d'un magazine type Cosmopolitan.
Du coup c est un peu enfoncer une porte ouverte ta critique...50 shades n est pas un chef d oeuvre, mais une fiction a l eau de rose qui vous détendra le cerveau comme la Angelique Marquise des Anges de nos grands mères, ou Twilight de nos petites soeurs...et n a pas vocation a autre chose. Si tu veux lire, ce ne sont pas les "vrais" livres qui manquent> Ni les bons films si tu aimes le cinema en tant qu art et non en tant que divertissement qui fait faire une sieste a ton cervelet.
En fait le quiproquo premier vient du thème BDSM. Ce n est pas un livre qui emmène son héroïne dans ce monde "sombre",ce qui aurait pu être intéressant...mais plutot son héroïne qui emmène le BDSM dans son monde de nunuche. Elle ne s ouvre pas aux pratiques SM dans le livre (au dela d une petite fessée), mais "tire de la" le ténébreux Mister Grey pour le sauver du péché et en faire son caniche a la vanille. Du coup ben bof...j ai arrêté la quoi ;)
BY Ondine68
#999042
"L'héroïne qui emmène le BDSM dans son monde de nunuche" et "tire de là le ténébreux Mister Grey pour le sauver du péché et en faire son caniche à la vanille" lol

Bien résumé ! :lol:
BY WTCMB
#999045
CrazyInLove a écrit : En fait le quiproquo premier vient du thème BDSM. Ce n est pas un livre qui emmène son héroïne dans ce monde "sombre",ce qui aurait pu être intéressant...mais plutot son héroïne qui emmène le BDSM dans son monde de nunuche. Elle ne s ouvre pas aux pratiques SM dans le livre (au dela d une petite fessée), mais "tire de la" le ténébreux Mister Grey pour le sauver du péché et en faire son caniche a la vanille.
En effet , et c'est bien là le problème.
BY IdaMour
#999556
J'ai abandonné la lecture de ce livre au 1 et chapitre ... Je ne comprend toujours pas pourquoi ça fait sensation !!!
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BY Perdu de Recherche
#1000004
Je peine un peu à comprendre le choix de la rubrique, sur ce coup-là ... Si c'est pour critiquer un film, il me semble que "culture et loisirs" fait bien l'affaire. S'il s'agit, au contraire, de profiter de cette non-actualité pour rentrer dans le sujet "BDSM et relations homme-femme", ça me va. Mais il faudrait commencer par cerner un peu les contours du débat.
BY WTCMB
#1000054
Le problème majeur soulevé ici , c'est que le film véhicule une image erronée du BDSM. Et que bien des jeunes femmes , adolescentes j'entend, vont s'accaparer un paradigme complètement en deçà de la réalité de cet univers. La relation entre Grey et sa soumise est abusive, la notion même de plaisir partagé est fallacieuse quand celle ci est tout simplement absente de l'histoire. A chaque fois il prétend " tu y prendras du plaisir " ... ouais où ça ? La nana fait que geindre sans comprendre rien à ce qu'elle fait , et le film se clos avec une Anastasia qui lui hurle que plus jamais il ne lui infligeras ça. Damn , tout ça pour ça ?
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BY Perdu de Recherche
#1000366
Psyché a écrit :Le problème majeur soulevé ici , c'est que le film véhicule une image erronée du BDSM. Et que bien des jeunes femmes , adolescentes j'entend, vont s'accaparer un paradigme complètement en deçà de la réalité de cet univers.
Le "paradigme BDSM" est-il si intéressant, dans le fond ?
Psyché a écrit :La relation entre Grey et sa soumise est abusive, la notion même de plaisir partagé est fallacieuse quand celle ci est tout simplement absente de l'histoire.
Alors, je vais te répondre en m'appuyant sur ma propre expérience : la notion de plaisir partagé dans le monde du BDSM me semble fallacieuse per se. Ce qui tient plus généralement à l'incompréhension des dernières générations pour ce que le "partage" peut être en un homme et une femme. Beaucoup de soums cherchent un feedback algolagnique là où ne peut qu'exister que le plaisir du sacrifice, qui est sur un autre plan que le plaisir du victimaire. On n'aime pas faire mal comme on aime avoir mal. Le souci, c'est que le post-féminisme a créé de l'égalitarisme où il y avait de la complémentarité, et de la "fusion" où il y avait du partage.

Bilan : En tant que Dom, que tu avoines une soum-référence de la scène parisienne ou une vanille perdue en eau profonde, tu te retrouves assez vite seul dans ta bulle. Parce que la première s'est aliénée au point de se figurer qu'elle aime se prendre des coups pour se prendre des coups. A ce compte-là, tu te demandes pourquoi elle prend encore la peine de t'appeler au lieu de se coincer les doigts dans un gond de porte, toute seule comme une grande. Quant à la deuxième, elle se figure qu'elle va "profiter", de la même manière et en même temps que toi. Que ce sera "jouir en même temps, les yeux dans les yeux", mais avec un fouet, à 4 pattes et avec un sac sur la tête. Et après le troisième lash, elle se met à trembler et couine qu'elle comprend plus et qu'elle va appeler la maréchaussée.

Je crois que les gens comprennent vraiment mal ce que peut être "le plaisir partagé", en ces temps d'égoïsme et de mimétisme transgenre illimité.
BY WTCMB
#1000416
Perdu de Recherche a écrit :Le "paradigme BDSM" est-il si intéressant, dans le fond ?

Beaucoup de soums cherchent un feedback algolagnique là où ne peut qu'exister que le plaisir du sacrifice, qui est sur un autre plan que le plaisir du victimaire. On n'aime pas faire mal comme on aime avoir mal. Le souci, c'est que le post-féminisme a créé de l'égalitarisme où il y avait de la complémentarité, et de la "fusion" où il y avait du partage.

Bilan : En tant que Dom, que tu avoines une soum-référence de la scène parisienne ou une vanille perdue en eau profonde, tu te retrouves assez vite seul dans ta bulle. Parce que la première s'est aliénée au point de se figurer qu'elle aime se prendre des coups pour se prendre des coups. A ce compte-là, tu te demandes pourquoi elle prend encore la peine de t'appeler au lieu de se coincer les doigts dans un gond de porte, toute seule comme une grande. Quant à la deuxième, elle se figure qu'elle va "profiter", de la même manière et en même temps que toi. Que ce sera "jouir en même temps, les yeux dans les yeux", mais avec un fouet, à 4 pattes et avec un sac sur la tête. Et après le troisième lash, elle se met à trembler et couine qu'elle comprend plus et qu'elle va appeler la maréchaussée.

Je crois que les gens comprennent vraiment mal ce que peut être "le plaisir partagé", en ces temps d'égoïsme et de mimétisme transgenre illimité.
1/ Oui le paradigme est profondément intéressant , car en connaître toute l'étendue permettra de mieux comprendre ce que l'être humain est prêt à faire pour assouvir ses fantasmes , dans le but d'accéder au Saint Graal ultime qui est la connaissance de soi, de son plaisir. Et tous les chemins environnants qui conduisent à lui.

2/ Là , ou je rejoins ton point de vue c'est qu'en effet , Le féminisme en remplaçant la complémentarité par l'égalitarisme, a intuitivement placé la femme dans un rapport de force avec les hommes, en lui faisant refuser son rôle de complément. Le souci , c'est ce désir de la femme , de ne plus être " femme " au sens le plus péjoratif qu'elle s'imagine , pour être " Femme " au sens le plus trivial du terme. Elle passe par un renoncement d'elle même , de sa condition pure, pour rejeter l'essence de ce qui la définie et devenir "un homme " dans un corps de femme. En niant le partage qui dépend de l'interaction HF.

3 / Pour en revenir au BDSM, le souci c'est qu' à exécuter méthodiquement le mécanisme de la douleur sans comprendre pourquoi il est employé galvaude l'acte réalisé, ou reçu. Quand une soumise ne sait pas pourquoi , ou tente de se convaincre faussement , qu'elle sait pourquoi , et qu'elle fait parce que (... ); Elle se leurre dans une perception qui lui échappe. La nana qui t'appelle pour avoir mal parce qu'elle veut avoir mal , ne se situe pas dans le partage , mais dans l'égoisme pur , dans le désir de satisfaire un besoin personnel. Et elle ôte tout le sens à l'action, car elle ne choisi pas le dominant pour ce qu'il est ou ce qu'il pourrait lui apporter "humainement" mais pour sa dextérité et sa capacité à lui procurer un plaisir immédiat et égoiste. Dans son seul intérêt à elle. En ôtant toute interaction avec le partenaire de jeu, on ôte une grande dimension de plaisir, et le sens à son ambition. Pareil pour la nana qui flippe , parce qu'elle a perdu de vue le sens et ne sait plus pourquoi. La panique l'arrête dans son élan au point d'aller composer le 15.