Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
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Mon histoire : Lâcher prise, et enfin devenir soi

Après quelques mois à lire en diagonale – plus ou moins attentivement – divers articles et le forum de JRME, je pense qu'il est temps d'en tirer le bilan. Et de partager avec vous l'expérience que j'en retire, d'autant plus que mon récit peut aider d'autres personnes en détresse. Être un peu généreux, c'est important dans la vie…

La relation :

Moi, un homme (de 27 ans au moment de la rencontre) / elle, mon ex (qui en avait 25). L'âge est important car on ne projette absolument pas la même chose dans son agenda de vie quand on a 19, 25 ou 30 ans. Surtout une femme... J'irai à l'essentiel : vous donner tous les éléments-clefs pour comprendre la relation avec mon ex. Et au-delà, bien plus important, comprendre pourquoi ça ne pouvait plus continuer...

J'ai rencontré mon ex sur un site de rencontre, dans une période de ma vie où je remontais la pente. Notez, on sent déjà le mec fragile et peu sûr de lui (pour fréquenter un site de rencontre, quoique c'est rentré dans les mœurs de notre génération). Suit une échange de mails, dans le genre « amour courtois » à la Cyrano. Étant littéraire tous les deux de formation, ça devait résonnait en elle. Pas de quoi la faire vibrer, mais au moins de quoi l'intriguer, démontrer ma valeur et être suffisamment présent à ses pensées. Ça a marché ! Puis vient la rencontre, la confirmation visuelle et réciproque de cette attirance qui s'est construite virtuellement. Mais deux semaines après, mon ex partait pour une longue mission professionnelle, hors métropole.

On se Skype alors régulièrement, en plus des mails. Je finis par la rejoindre pour des vacances, et finalement à rester sur place pour elle. Nous commençons notre vie de couple, en ménage, sous les tropiques. Belle mythologie de couple, n'est-ce pas ? Après un an loin de nos amis et de nos familles, nous décidons de retourner vivre en métropole. Nous trouvons un nouveau travail et un appartement dans la ville qu'elle a choisi, le quartier qu'elle a choisi, avec la décoration et l'ameublement qu'elle désirait. Je n'ai pas vraiment eu mon mot à dire, et à partir de ce moment-là, il me semble que mon ex a pris le contrôle de la relation. Nos choix de vie devenaient des choix que je devais valider.

Niveau travail, contrairement à mon ex, ça ne se passe pas bien pour moi ; la pression de la hiérarchie et le management complètement inhumain me mine lentement mais sûrement. Forcément cela s'est ressenti au niveau personnel et social : beaucoup moins d'enthousiasme, de l'amertume, des ruminations intérieures. Je lui en parle mais minimise ce que je vis. Je dois être un homme et assumer mes difficultés. Et paraître en public aussi fun et détendu que possible, surtout auprès de ses amis... Certes, on ne peut pas éviter toutes les difficultés, d'ailleurs les difficultés n'est pas synonyme de souffrance. Mais un peu de compassion, d'humanité de sa part m'aurait beaucoup de bien, on s'épaule dans un couple, dans les deux sens !

Les mois passent, j'étouffe et décide de prendre un court congé maladie pour me ressourcer, frôlant le burn-out. C'est pendant cette période que je me rends compte que je ne me suis jamais senti chez moi, que j'ai sacrifié ma liberté, mes aspirations matérielles, et qu'elle ne sait et ne saura pas se remettre en question. Ça ne m'est pas venu à l'esprit complètement conscientisé, à la manière dont je vous l'écris, mais le fait est bien là : je me sens oppressé par ma partenaire. Est-elle devenue « mégère », ou bien l'ai-je laissé faire, l'était-elle depuis le début et ne m'en suis-je jamais rendu compte ? Je n'assume pas mon ressenti, et mes contradictions internes augmentent : je l'aime (ou pense l'aimer, ce qui revient au même) mais lui en veux terriblement pour le cadre de vie qu'elle m'offre.

Je reprends donc le travail et je m'effondre cette fois-ci complètement... Je choisis alors de démissionner pour ma santé et pour rétablir mon équilibre psy. Elle ne le comprend pas. Les événements se précipitent alors... Tous les signes avant-coureurs sont là et les signaux sont au rouge : s'il y avait quelque chose à sauver, c'était maintenant ou jamais. Incapable de lui communiquer le mal-être du couple que je perçois et que je voudrais lui faire comprendre, je la fais souffrir par un comportement déplacé et infect. C'est avec le recul puéril, mais mon ex ne pouvait accepter personnellement certaines choses.

Ce qui la pousse de façon très posé à faire un break, pour "me faire réfléchir". Et en second lieu, elle m'impose de voir un psy, ce qui était toutefois nécessaire après mon expérience un peu traumatisante au travail (ce n'est jamais négatif de commencer une thérapie, mais si ça se fait, on le fait pour soi, pas pour faire plaisir à l'autre). Mon ex, inquiète et dans le contrôle, fouille à cette période mon ordinateur, mes fichiers, accède à mes mots de passe, à mes mails et à FB... Et tombe sur un mail d'une ex précédente auquel je n'ai pas répondu, à des vidéos porno (normal pour un homme d'en consommer "raisonnablement"), découvre que j'ai parfois "arrangé" la vérité... Elle ne me reconnaît plus et choisit finalement de rompre. Décision qui a été très dur pour elle, je n'en doute pas.

Mais au fond de moi, je suis soulagé. Je ne cherche pas à remettre en cause la rupture, car je la respecte, et je me respecte assez pour ne pas être suppliant. Je m'installe chez mes parents pour quelque temps. Triste, car j'ai perdu tous mes repères de vie, l'appartement, le boulot et ma compagne, en l'espace de trois petites semaines. Malgré ses défauts, malgré son incroyable sentiment de supériorité, son besoin d'être dans le soin "médical" avec les autres, justifiant son désir de pouvoir et de contrôle, sans percuter son propre rapport à la réalité... Et malgré ma faiblesse, mon estime de moi défaillante, qui m'obligeait souvent à cacher une partie de moi... Je tente une reconquête.

La reconquête

Nous réglons nos affaires poliment comme des adultes, partageons les frais, les meubles, etc. Nous restons en contact lointain et courtois par sms. Pour mon bien-être, je décide de faire un voyage sur mes économies (nb : on n'est pas moralement censé abusé du « temps » offert par l'assurance-chômage, mais le vécu psy chez mon ancien employeur me donne droit à quelques éléments de compensations, non ?). À mon retour, mon ex me demande par sms ce que je lui reprochais tant quant à son attitude. Ma réponse par mail ne fut pas tendre, mais neutre et posé (comme ce récit que vous lisez en ce moment).

Évidemment, avec une personnalité qui ne supporte pas la critique, mon ex décide de couper les ponts. Tant mieux, ça me laissera le temps de progresser sur le plan personnel. Et pour me reconstruire, il y a de quoi faire, avec des failles qui étaient déjà bien présentes dès avant la rencontre avec mon ex ! Je trouve une belle maison à louer en colocation comme je l'ai toujours souhaité, je me mets au sport, commence une véritable thérapie et cette fois-ci, pour moi sans la médiation un peu odieuse d'un chantage affectif... Je m'achète quelque nouveaux vêtements, me fait plaisir avec une montre.

Je pense à elle et en surfant sur le net, je découvre JRME. Les conseils prodigués sont plus de bon sens qu'autre chose, et j'ai envie de reconstruire quelque chose de sain, tant pour elle que pour moi. Pour tous les deux. Je laisse quelques semaines passer, jusqu'à ce que je me sente capable de tenir sur mes deux jambes en face d'elle (émotif et sensible comme garçon, c'est assumé à présent !).

Et au bout de trois mois, je la recontacte : mon ex est d'accord pour se revoir. Rendez-vous dans un bar neutre. L'accueil est glacial, mon ex a encore le mail en travers de la gorge. Elle exige de savoir ce que je lui veux et me met au pied du mur. Je redeviens une petite fiotte, ça n'a pas tenu longtemps : je n'étais pas assez prêt. Contre toute attente (enfin, pas selon sa logique à elle) mon ex me propose le soir même de coucher avec elle (car oui ça peut être la femme qui est le plus en manque). J'accepte et l'enchaînement tendresse, câlins et sexe ravive notre complicité sur le plan de la communication. On se fréquente alors de plus en plus, certes toujours pour du sexe les soirs de semaine ou bien le weekend, mais je lui demande une activité en plus quand notre emploi du temps le permet : un restaurant, un cinéma, une ballade... J'ai espoir que la stratégie sexfriend qui devrait tendre avec le temps vers plus d'implication émotionnelle, avec rappel des anciens souvenirs, avec de nouveaux ensemble, fonctionne. Mais...

Au bout de trois mois de relations sexuelles, elle se cabre, elle a peur. Peur de basculer dans une nouvelle relation officielle, assumée, pleine et entière. La rancune tenace de l'ancienne n'a pas été digéré, et face à sa crainte, elle fait appel à sa raison et me demande sobrement de couper les ponts. Mon ex a dixit « besoin de temps pour elle ». Et peut-être, dans six mois, elle me recontactera. Je l'entends, tente de rationaliser avec elle ses angoisses, la rassurer sur moi mais force est d'admettre que je dois reconnaître, accepter sa décision. Je la respecte, lui souhaite au revoir et la laisse évoluer de son côté.

C'est pour moi une deuxième rupture. J'encaisse, suis triste à nouveau mais je me donne de nouveaux projets dans ce deuxième SR qui sera peut-être le bon, et définitif. Nouveau projet professionnel qui me motive et m'amènera à bouger dans une région que j'ai toujours souhaité découvrir (pour son paysage, sa culture...). Je me mets à l'écriture, je perds les derniers kilos qui me restaient sur la ceinture abdominale (- 10 kg en tout !), je m'inscris sur OVS et me fais rapidement de nouveaux amis très cool. Couche avec certaines et ça fait du bien.

En conclusion, je ne sais pas si mon ex reprendra contact. Si l'argument des six mois n'est qu'une porte qu'elle se laisse égoïstement ouverte, au cas où dans six mois elle n'a rencontré personne. En tout cas, je ne l'espère plus. En fait, je n'ai plus d'espoir, mais toujours de l'espérance. La différence ? Je ne l'attends plus, et n'attends plus rien d'elle. J'ai compté dans sa vie, et j'ai compté dans la sienne. L'espérance c'est de savoir que l'on pourra se comprendre à nouveau et cette espérance-là, il faut y croire comme un idéal lointain, précieux. Si j'aperçois un nouveau message d'elle, peut-être en serais-je (très) heureux, ou peut-être que j'en serais aussi indifférent. Qui peut savoir ? L'avenir n'est jamais écrit à l'avance et peut-être qu'elle et moi nous nous retrouverons... Toujours est-il que je n'ai jamais autant évolué dans ma vie que depuis cette histoire.
Modifié en dernier par Triple_Zeta le 30 janv. 2015, 19:50, modifié 2 fois.
#1353990

Salut Triple_Zeta!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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#993073
Bonjour,

Merci pour ce témoignage, je te ressemble un peu...
Je viens de rompre et je n'attends pas qu'il revienne, je fais mon deuil et je m'occupe de moi.
On peut reprendre peut être une relation, mon ex croit au rechauffé mais pas moi... enfin pas vraiment... Pour l'avoir déjà vécu...

Bon courage dans tous les cas et quand la bonne personne se présentera, je suis sûre qu'avec cet état d'esprit tu ne la laisseras pas filer...
#993482
Ce qui n'allait pas :
Moi :
Premier constat, j'ai enfin compris aujourd'hui, à près de 30 ans que j'avais de graves failles dans mon estime de moi. En fait, j'utilisais des stratégies psy très coûteuses pour faire paraître aux autres cette confiance en soi indispensable pour survivre en société. Tellement coûteuses, que je sortais du travail, et de la vie en général, complètement épuisé. Cacher sa faiblesse, ne pas donner son point de vue, douter en permanence de soi coûte tellement cher ! Alors que de s'admettre permet enfin de commencer un travail sur soi !

Je vous l'avoue, ces stratégies étaient, bien que rarement, parfois immorales, comme je vous l'ai écris : enjoliver la réalité, améliorer ses récits, pour en retirer de l'admiration comme une gratification... Vous êtes tous d'accord avec moi : un demi-mensonge restera toujours un mensonge ! C'est se créer un autre soi parallèle à qui nous sommes, un gymnastique de l'esprit malsaine et coûteuse en temps et en énergie psychique. De quoi paraît-on quand une femme découvre ça ? La réponse, au pire un potentiel infidèle baigné de ses mensonges et contradictions, au mieux une personne faible car elle ne réussit pas à s'imposer dans le social, ou être un modèle sain pour ses enfants ! C'est dramatique, et peut-être mon ex ne me pardonnera-t-elle jamais. Il faut en avoir conscience, et je le sais.

Deuxième constat, ma personnalité était complètement fondée sur des catégories comme le scepticisme. C'est-à-dire que je doutais toujours des sensations que me donnaient mes émotions : je me demandais, par exemple, à longueur de temps « ce que je sens là, maintenant, à ce moment précis, est-ce la réalité ou une altération de la réalité ? Si je suis triste là, ai-je une vraie raison pour l'être ? Oui, non ? » J'ai compris que l'émotion, en tant que telle, n'est pas à combattre dans l'absolu, elle est au contraire un guide précieux pour mieux se comprendre, et comprendre l'autre (donc son partenaire !). C'est plutôt l'analyse de ses émotions qui permet de ne pas se laisser submerger par l'irrationalité : trop triste ou trop en colère, hystérique avec autrui. Bref, mon cheminement à présent c'est d'assumer mon émotivité et d'être enfin stable et dans la tempérance par rapport à ce que me donnent mes émotions.

Troisième constat, les défauts du perfectionnisme. Par exemple, ne pas oser entrer dans un travail ou une activité (ou bien à rebours, sans enthousiasme) par crainte de l'échec, de ne pas assez bien faire. En fait, je n'entrais dans une activité que si j'étais certain de la réussir. Très schématiquement, en gros, hein. Et la tentation d'abandonner quand je rencontrais l'échec a posteriori sans l'avoir anticipé était très grande. Résister à la fuite nécessite des stratégies psy toujours très coûteuses car on ne peut pas toujours tout éviter dans la vie ! Mon ex, mon patron, etc.

Pour finir, vous allez me faire remarquer que tout est lié dans mon analyse de moi-même, et je vous donne amplement raison. Le nœud gordien de mes problématiques de vie (elle est belle cette expression) réside dans ma faible estime de moi, paralysante, avec des stratégies qui m'ont conduit à m'éloigner de mon vrai moi : les demi-mensonge, le perfectionnisme, l'abandon de tâche, la procrastination, même des fuites dans des mondes imaginaires. C'est finalement la non-acceptation de ce qui est, la connexion au présent qui me faisait défaut, et finalement la possibilité d'avoir compris tout le potentiel d'agir sur soi, donc sur sa vie. Sur sa relation. J'étais un enfant.
#993550
alors, la , je dit bravo , belle analyse de toi et de moi même aussi . Je suis aussi en pleine réflexion sur cette nébuleuse qu'es notre moi interieur .
Tu as lu qq bouquins ou tu tes compris tout seul un jour en regardant une feuille morte tomber ?

belle analyse vraiment ! tu prends combien la consultation ? :)
#993902
Salut
Triple_Zeta a écrit :Selon vous, est-ce possible de nous retrouver ? Le passif est quand même lourd... (même sans tromperie ou violence...)
Tout est possible dans la vie, il faut faire avec le fait que tu ne peux en avoir aucune certitude.

Je pense que la seule chose qu'on maîtrise (et encore) c'est ta vie, tes choix de vie... Tu peux essayer de t'améliorer, d'évoluer...
#993903
Salut Triple_Zeta,
Triple_Zeta a écrit :Le nœud gordien de mes problématiques de vie (elle est belle cette expression) réside dans ma faible estime de moi, paralysante, avec des stratégies qui m'ont conduit à m'éloigner de mon vrai moi : les demi-mensonge, le perfectionnisme, l'abandon de tâche, la procrastination, même des fuites dans des mondes imaginaires. C'est finalement la non-acceptation de ce qui est, la connexion au présent qui me faisait défaut, et finalement la possibilité d'avoir compris tout le potentiel d'agir sur soi, donc sur sa vie. Sur sa relation.
Est ce que tu as réussi à changer ton fonctionnement ? Parce que prendre conscience de comment on fonctionne et changer sont deux choses qui ne prennent pas du tout le même laps de temps.
#994048
Je suis impressionnée par la façon dont tu as compris ton fonctionnement. Maintenant, c'est d'intégrer cela afin de mieux vivre tes prochaines relations.
En général, il existe un décalage entre celui qui travaille sur lui et celui qui ne le fait pas.
#994063
Très belle histoire, le fait de "s'inventer" un personnage peut être très néfaste et je l'ai vu aussi avec moi-même (mais j'essaie de me soigner ^^)
Je te souhaite bien du courage et bonne chance pour ta reconstruction, redevenir entièrement soi-même après tout ça me semble assez compliqué, on garde des automatismes, des séquelles, et il est difficile de regagner la confiance de l'autre. Parfois je me dis que je devrais passer à autre chose car mon ex est assez négatif et rancunier et il ne voit pas mes efforts. Non pas que je les fais pour lui car de toute façon, une relation sérieuse avec lui me semble assez compromise vu son caractère assez volage et je veux du sérieux :)
Bref le sujet n'est pas moi de toute façon ^^
#994296
C'est dur, ta reconquête en passant par le sexe était bien vu pour recréer de la complicité. J'ai voulu passer par là, mais au final je ne sais pas si c'est possible de recréer une relation en démarrant par là..

D'autant plus que derrière tu as re-vécu comme une 2e rupture à cause de ça.

C'est finalement la non-acceptation de ce qui est, la connexion au présent qui me faisait défaut, et finalement la possibilité d'avoir compris tout le potentiel d'agir sur soi, donc sur sa vie. Sur sa relation. J'étais un enfant.
Pour le reste, ça m'intéresse grandement ton analyse. Tu essaye d'y remédier comment?
#1003776
Comme promis, je donne des nouvelles de l'évolution de ma situation. Eh bien, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a du nouveau : une next (nb : je suis un homme). Et avouons-le tout de suite, je ne me préparais absolument pas à rencontrer quelqu'un, et n'avait aucune attente affective... Je me concentrais juste sur moi, guérir et panser mes failles.

Ce schéma de la rencontre-pilier m'est déjà arrivé plusieurs fois, après une épreuve - forte émotionnellement parlant - lorsque le lâcher prise survient, tout au bout de la réflexion. C'est une rencontre-pilier parce que cette femme aura, je pense, un très fort impact sur moi. Attention, je ne parle pas d'obsession amoureuse ou de projet de couple grandiloquent ; mais d'une rencontre qui change et fait réfléchir sur soi. Je parle d'une rencontre qui fait progresser dans des domaines que l'on aurait pas imaginé de prime abord. Parfois ça arrive avec une amitié, parfois ici une relation amoureuse.

Si la rencontre s'est faite, c''est qu'il n'y a pas eu de (si grand) hasard : ce sont tous les efforts, le travail fait sur soi qui a payé. Soient le sport, la perte de poids, de nouveaux centres d'intérêt, de nouvelles sorties hors de son cercle social... Les conseils de JRME sont importants et de bon sens : le plus important c'est de se récupérer soi-même. C'est alors que l'on redevient séduisant, non seulement pour soi-même (l'amour de soi nécessaire pour exister et être fier d'être soi), mais pour son ex, qui devrait voir notre renaissance ; mais aussi tout simplement pour autrui. Il faut se forcer, surtout au début, se faire violence, puis notre personnalité s'adapte à cette sortie récurrente de la zone de confort. L'action est l'oxygène de l'estime de soi. C'est quelque chose que j'ai mis des années à comprendre, et aujourd'hui je l'exerce petit à petit. C'est un monde qui s'ouvre et qui est à conquérir.

Sans doute que le sujet ne devrait plus figurer dans mon histoire, mais si je prends la plume, c'est aussi parce que je pense avoir besoin de quelques conseils (féminins entre autre) pour gérer au mieux ce début de relation. Peut-être que j'ouvrirai un nouveau sujet dans la bonne partie du forum.

Ma next

Je ne sais pas comment me comporter ou m'investir avec elle. C'est là ma problématique en ce début de relation. J'ai envie de m'investir, et de prendre soin de cette nouvelle relation mais je dois saisir des codes d'amour qui me sont étrangers.
Je le précise pour le comprendre : en clair c'est une femme du signe du scorpion. Certes, je ne crois absolument pas à l'astrologie, mais l'image est très évocatrice : forte indépendance, anti-romantique, grande voyageuse, passionnée dans ses actes, réfléchie et très vive, ne connaît pas (ou si peu) la demi-mesure, accepte complètement son passé, vit le moment présent à 100%, se projette dans l'avenir avec sérénité, s'affirme en permanence. Elle a une qualité très rare et troublante, et que j'ai très peu rencontrée (sans misogynie) chez les femmes de ma vie : elle me donne son mode d'emploi, tous ses défauts, sa façon de voir les choses. Un tel niveau d'explicitation, de transparence, force mon respect, en même temps qu'il me trouble. C'est une chance, mais en même temps, je ne sais pas où je mets les pieds...
J'ai une forte tendance à l'intellectualisation ; je l'avoue je serais toujours un angoissé. Je fais des efforts pour l'entendre, ce fameux mode d'emploi : elle me conseille d'arrêter de réfléchir et de réussir à capter l'instant présent. Ça me fait beaucoup de bien qu'on me le dise. J'évolue d'autant plus vite (cf. rencontre-pilier).
Je pense aussi qu'elle est à un carrefour stratégique de sa vie : sans se renier complètement, elle remet en question d'anciens schémas qui l'avaient menées dans l'impasse. D'où sa probable connexion émotionnelle avec moi...

Donc, je recommence à envoyer des sms, des messages à une femme sulfureuse. J'ai compris que je devais me retenir d'être fleur bleue. De ne pas être dans le lyrisme... D'arrêter l'anxiété, de ne plus être confus en moi-même. Facile à dire, à voir ; un peu plus de le changer radicalement. Je la vois samedi, je mange chez elle. Elle prépare des burgers, je viens avec le dessert, milkshake pina-colada, bailey banane. Ça se passe bien pour l'instant. On apprend à se connaître...

Merci à vous de suivre mon petit vécu, et pour toutes les suggestions que vous ferez sur la meilleure manière d'être avec une femme comme elle, de la comprendre.
#1003780
En écrivant et en me relisant, je me dis finalement mon Triple_Zeta avec ta next, la seule chose à comprendre, c'est qu'il n'y a rien qui demande à être compris. Parce qu'en fait, ça va.

Je manque de discernement. Il n'y a pas de réel problème.

En fait, je devrais dire fuck à l'intellectualisation, garder ce trait d'analyse utile pour moi, mais juste pour quelques moments de la journée où je ne fais que réfléchir, et à des sujets utiles. Pour la médiation du soir, par exemple.

Merci de votre lecture ;)

(modifié pour être plus clair !)
Modifié en dernier par Triple_Zeta le 27 févr. 2015, 15:18, modifié 4 fois.
#1003784
Non, je t'explique mieux : j'ai un petit trouble, je cherche à toujours tout comprendre. Et ce n'est pas forcément ni très sain, ni très utile. Et là, je me suis fait la réflexion subitement a posteriori, à propos de ma next : mais ça ne sert à rien de se creuser la tête à outrance, c'est un truc à devenir fou !

Il n'y a juste pas besoin de se créer un nouveau problème pour le plaisir de le résoudre, juste parce que mon esprit y est habitué.

C'est ça le lâcher-prise, c'est le lâcher-prise et l'abandon de ses anciennes habitudes de penser. Là c'est plus clair je trouve :D
#1003789
Bonjour:)

Moi je trouve que tu as fait un sacré bout de chemin !!
Que c'était vraiment pas top de la part de ton ex de te dire "je te recontacte dans 6 mois", merci pour l'attente de ton côté... Mais du coup tu as décidé d'avancer sans elle et la vie te sourit. Bravo !

Avec ta nouvelle, laisse les choses se faire gentiment, pas d'angoisse ! Tu as rencontré une femme forte, profites en pour devenir fort à ses côtés ! Une rupture c'est l'horreur, mais c'est aussi l'occasion de devenir quelqu'un d'encore mieux, encore plus grand, plus fort, plus fier, plus confiant.

Courage ! :)
#1004998
Bon, je vais renommer ce sujet en journal émotionnel comme ça ce sera plus évident pour tout le monde... Et pour raconter mes évolutions, certes lentes, à pas de tortue. Mais que j'espère sincèrement ancrées en moi ! Donc attention, message d'avertissement, je vais déballer mes pensées du jour ou de la semaine, parfois un peu en vrac, ce sera comme ça, à prendre ou à laisser ;) J'essaierai d'être aussi nébuleux que possible dans les détails pour préserver mon anonymat :geek:

Où j'en suis par rapport à mon ex

Est-ce que je pense encore à mon ex ? Je pense que la réponse est clairement oui. Elle a compté pour moi, elle a été importante dans une séquence de ma vie, m'a apporté du bonheur en même temps qu'une sourde amertume. Je ne peux ni renier, ni effacer ce vécu-là. Et la seule façon de vivre avec, c'est d'être fier d'avoir ce vécu, et comprendre pourquoi on l'a fait. Si je pense à mon ex, c'est plus du domaine du souvenir et de la douce nostalgie, pour les beaux moments partagés (et ils sont nombreux !).
J'ai revu mon ex il y a deux semaines, en photo. Je stalkais le site d'une association dans laquelle elle est active, espérant tomber sur des clichés récents... Un daté de fin janvier : elle a continué à prendre du poids (elle a toujours été boulimique, problèmes affectifs qui se traduisent par le corps), je crois que je ne l'ai jamais connu aussi enveloppée. J'étais triste pour elle ; même sans lien de causalité, sa décision de couper les ponts l'a forcément affecté.
Un autre cliché daté de mi-février : elle fait le yoyo, mais paraît plus radieuse, épanouie. Le sentiment que j'en ai, c'est : tant mieux pour toi, tu fais ta vie de ton côté et ça a l'air de te réussir. Nul animosité, ou tremblement d'effroi quand je l'ai aperçu sur ces deux clichés. C'est une preuve supplémentaire de mon détachement, de mon lâcher-prise (qui n'est ni un déni forcé, ni une ignorance crasse).
Mi-février toujours, alors qu'elle m'a bloqué sur FB, je revois son profil disponible. Ça a duré quelques jours, puis de nouveau hors champ. Elle aussi me stalke donc de temps en temps, voir s'il y a du changement sur ma page FB (mon profil étant de toute manière très verrouillé, elle n'a pas dû apercevoir grand chose de mes changements, et tant mieux soit dit en passant). Pendant ce laps de temps, j'ai par exemple pu voir qui a liké sa récente photo de profil : finalement très peu de ses anciens amis très proches l'ont fait. Que s'est-il passé ? Coupure, une mise à distance ?
Ce ne sont que des indices, qui ne m'obnubilent pas outre mesure. Je l'ai vu, j'en tire quelques conclusions de bon sens, mais c'est tout. La vie continue.

Où j'en suis par rapport à ma next

Ma next me fait beaucoup réfléchir. C'est une personnalité tellement atypique. Je suis quelqu'un qui apprend beaucoup, énormément en observant, en ayant autrui pour modèle de vie. En internalisant ainsi l'image de quelqu'un dans mon dialogue intérieur, ma pensée se structure différemment. Comme une petite voix dans ma tête que j'ai validée, comme ce fut le cas de mes enseignants, de mes parents, de quelques amis que j'ai admirés, etc. Très clairement, elle m'a déjà sorti quelques phrases choc, des vérités sur la vie, qui me parlent beaucoup. J'ai envie de réussir cette relation. De plus, elle est tellement féminine, apprêtée, malicieuse et réfléchie ; les regards des hommes sont braqués sur elle quand elle est en public. Elle m'a validé plus qu'un autre et c'est un honneur personnel. Elle me demande (ou plutôt suggère, sous-entend) d'être plus "naturel", pour être plus "authentique". Ces concepts ne sont pas que des lieux communs, mais rares sont celles et ceux qui parviennent à l'expliciter dans une construction personnelle. Ce que signifie pour moi "être authentique" ; et donc mes résolutions pour parvenir à être en accord avec moi-même, et réussir cette (notre ?) relation :

- ne plus être anxieux, ce qui demande de lâcher prise sur le résultat : car on ne peux pas tout contrôler
- avoir l'intelligence qui consiste à savoir écouter, entendre et "réparer" les erreurs commises
- être attentif au moment, à l'émotion extérieure et non pas seulement à ma seule émotion intérieure
- être dans l'action, non pas l'action pour l'action (pour sa seule finalité) mais pour agir proprement et correctement dans le monde en fonction de mon intention : être heureux avec moi-même et partager ce bonheur

4 mantras à me rappeler plusieurs fois par jour pour avancer.
Pour soi.
#1005487
Salut Triple_Zeta,

Ca fait plaisir de lire de bonnes nouvelles comme ça. Apparemment tu as parcouru beaucoup de chemin depuis la rupture. Tant sur le plan professionnel qu'affectif, c'est bien de voir que les choses finissent par s'améliorer, ça redonne espoir. Comme quoi , le mieux à faire c'est de se recentrer sur soi, pour avancer. Seul dans un premier temps , puis à deux.
Je crois qu'en se réconciliant avec soi, en faisant la paix avec ses démons intérieurs, lâcher prise comme tu dis, aide à aller vers l'autre , puis à se laisser aimer et enfin à aimer à nouveau. Ceci dit , cela demande du temps et surtout de la patience. En tout cas , bon courage à toi. Que de bonnes choses pour la suite.
#1009052
Bon, c'est quasiment foutu avec ma next. Mais vous savez quoi ? Ce n'est pas grave, en quelques jours elle a eu un impact considérable sur moi ; elle a pu lire en moi, a été franche et honnête (trop, enfin bref) et m'a tiré les vers psychiques du nez. Le lâcher-prise : c'est agir sur ce qu'on a peur de perdre. C'est avoir la pleine conscience, ici et maintenant, de ce qu'on peut perdre, y tenir, mais dans le même temps être détaché quant à cette possible perte. Ce n'est pas un paradoxe, ni du fatalisme. Ici et ce soir, j'ai compris ce qu'est l'acceptation.
Quelques jours de fréquentation, et elle a été importante, décisive même. Je le sais, je le reconnais.

Un nouveau pas dans mon changement donc, aujourd'hui ce soir je sais mieux que jamais vers quoi, où je vais. La fameuse direction à prendre. La quête solitaire du développement personnel n'existe pas, c'est un piège. Le travail sur soi est indispensable oui, mais il faut rencontrer les bonnes personnes pour évoluer. Il faut s'y faire : on ne peut changer qu'avec deux catégories, soi et les autres, 1) on ne fonctionne pas dans une psyché en vase clos, et 2) on ne peut pas attendre des autres qu'ils nous changent.

La transmission, c'est ce qui fait le sel, le piquant de la vie.

On m'a demandé des conseils ici ou en MP sur la façon dont je bouge. Dans ma quête d'authenticité.
En voilà, deux conseils de lecture :
L'homme qui voulait être heureux, Laurent Gounelle (roman)
Imparfaits, libres et heureux, Dr Christophe André (essai psy)

Bonne soirée,

PS : J'espère que ma lucidité de ce soir ne s'envolera pas demain matin. Il faut que je m'en souvienne, me remémore de cet état d'esprit. Pour soi, et son propre bonheur.
#1009123
Pour faire simple : une incompatibilité de caractère à long terme. Elle, (trop) spontanée, dans la franchise totale, sans inhibition, même au risque de déplaire. Et moi, trop posé, angoissé du présent.

Même si on se sent bien ensemble, très clairement si on réfléchit en terme "relation longue", ça sent le risque. Et elle ne veut pas se le permettre. Et moi non plus. On a eu une discussion à cœur ouvert là-dessus, très intéressante, comme deux adultes.

Elle a eu un fort impact sur moi parce que c'est une personne entière, et heureuse parce qu'entière, justement. C'est ça la clef. Alors que moi, je suis dans une phase de ma vie où je suis en train de me chercher, et je cherche encore le bonheur dans l'autre ; je crois toujours que c'est l'autre qui va me rendre heureux.
Alors qu'il faut être heureux soi-même, sans attente de l'autre, juste pour soi-même, pour être quelqu'un de complet. C'est ce qui va rendre l'autre heureux à son tour, en réalité.

Elle l'a senti et je suis d'accord avec elle. Les relations qui marchent, celles qui sont vraiment belles, ce sont celles où se sont deux êtres complets qui regardent ensemble dans la même direction, heureux d'être eux-mêmes, et donc heureux en couple. Et pas une relation asymétrique où l'un qui tire l'autre pour le revaloriser, où celle où deux névrosés se regardent face à face dans leurs insécurités. Il faut avoir un peu vécu pour enfin le comprendre et ne plus répéter cette erreur.

Question de timing. Peut-être que je la recroiserai. Qui sait ? Je sais que j'ai compté pour elle, même si notre relation n'a duré que trois semaines.