- 29 janv. 2015, 02:18
#992952
Mon histoire : Lâcher prise, et enfin devenir soi
Après quelques mois à lire en diagonale – plus ou moins attentivement – divers articles et le forum de JRME, je pense qu'il est temps d'en tirer le bilan. Et de partager avec vous l'expérience que j'en retire, d'autant plus que mon récit peut aider d'autres personnes en détresse. Être un peu généreux, c'est important dans la vie…
La relation :
Moi, un homme (de 27 ans au moment de la rencontre) / elle, mon ex (qui en avait 25). L'âge est important car on ne projette absolument pas la même chose dans son agenda de vie quand on a 19, 25 ou 30 ans. Surtout une femme... J'irai à l'essentiel : vous donner tous les éléments-clefs pour comprendre la relation avec mon ex. Et au-delà, bien plus important, comprendre pourquoi ça ne pouvait plus continuer...
J'ai rencontré mon ex sur un site de rencontre, dans une période de ma vie où je remontais la pente. Notez, on sent déjà le mec fragile et peu sûr de lui (pour fréquenter un site de rencontre, quoique c'est rentré dans les mœurs de notre génération). Suit une échange de mails, dans le genre « amour courtois » à la Cyrano. Étant littéraire tous les deux de formation, ça devait résonnait en elle. Pas de quoi la faire vibrer, mais au moins de quoi l'intriguer, démontrer ma valeur et être suffisamment présent à ses pensées. Ça a marché ! Puis vient la rencontre, la confirmation visuelle et réciproque de cette attirance qui s'est construite virtuellement. Mais deux semaines après, mon ex partait pour une longue mission professionnelle, hors métropole.
On se Skype alors régulièrement, en plus des mails. Je finis par la rejoindre pour des vacances, et finalement à rester sur place pour elle. Nous commençons notre vie de couple, en ménage, sous les tropiques. Belle mythologie de couple, n'est-ce pas ? Après un an loin de nos amis et de nos familles, nous décidons de retourner vivre en métropole. Nous trouvons un nouveau travail et un appartement dans la ville qu'elle a choisi, le quartier qu'elle a choisi, avec la décoration et l'ameublement qu'elle désirait. Je n'ai pas vraiment eu mon mot à dire, et à partir de ce moment-là, il me semble que mon ex a pris le contrôle de la relation. Nos choix de vie devenaient des choix que je devais valider.
Niveau travail, contrairement à mon ex, ça ne se passe pas bien pour moi ; la pression de la hiérarchie et le management complètement inhumain me mine lentement mais sûrement. Forcément cela s'est ressenti au niveau personnel et social : beaucoup moins d'enthousiasme, de l'amertume, des ruminations intérieures. Je lui en parle mais minimise ce que je vis. Je dois être un homme et assumer mes difficultés. Et paraître en public aussi fun et détendu que possible, surtout auprès de ses amis... Certes, on ne peut pas éviter toutes les difficultés, d'ailleurs les difficultés n'est pas synonyme de souffrance. Mais un peu de compassion, d'humanité de sa part m'aurait beaucoup de bien, on s'épaule dans un couple, dans les deux sens !
Les mois passent, j'étouffe et décide de prendre un court congé maladie pour me ressourcer, frôlant le burn-out. C'est pendant cette période que je me rends compte que je ne me suis jamais senti chez moi, que j'ai sacrifié ma liberté, mes aspirations matérielles, et qu'elle ne sait et ne saura pas se remettre en question. Ça ne m'est pas venu à l'esprit complètement conscientisé, à la manière dont je vous l'écris, mais le fait est bien là : je me sens oppressé par ma partenaire. Est-elle devenue « mégère », ou bien l'ai-je laissé faire, l'était-elle depuis le début et ne m'en suis-je jamais rendu compte ? Je n'assume pas mon ressenti, et mes contradictions internes augmentent : je l'aime (ou pense l'aimer, ce qui revient au même) mais lui en veux terriblement pour le cadre de vie qu'elle m'offre.
Je reprends donc le travail et je m'effondre cette fois-ci complètement... Je choisis alors de démissionner pour ma santé et pour rétablir mon équilibre psy. Elle ne le comprend pas. Les événements se précipitent alors... Tous les signes avant-coureurs sont là et les signaux sont au rouge : s'il y avait quelque chose à sauver, c'était maintenant ou jamais. Incapable de lui communiquer le mal-être du couple que je perçois et que je voudrais lui faire comprendre, je la fais souffrir par un comportement déplacé et infect. C'est avec le recul puéril, mais mon ex ne pouvait accepter personnellement certaines choses.
Ce qui la pousse de façon très posé à faire un break, pour "me faire réfléchir". Et en second lieu, elle m'impose de voir un psy, ce qui était toutefois nécessaire après mon expérience un peu traumatisante au travail (ce n'est jamais négatif de commencer une thérapie, mais si ça se fait, on le fait pour soi, pas pour faire plaisir à l'autre). Mon ex, inquiète et dans le contrôle, fouille à cette période mon ordinateur, mes fichiers, accède à mes mots de passe, à mes mails et à FB... Et tombe sur un mail d'une ex précédente auquel je n'ai pas répondu, à des vidéos porno (normal pour un homme d'en consommer "raisonnablement"), découvre que j'ai parfois "arrangé" la vérité... Elle ne me reconnaît plus et choisit finalement de rompre. Décision qui a été très dur pour elle, je n'en doute pas.
Mais au fond de moi, je suis soulagé. Je ne cherche pas à remettre en cause la rupture, car je la respecte, et je me respecte assez pour ne pas être suppliant. Je m'installe chez mes parents pour quelque temps. Triste, car j'ai perdu tous mes repères de vie, l'appartement, le boulot et ma compagne, en l'espace de trois petites semaines. Malgré ses défauts, malgré son incroyable sentiment de supériorité, son besoin d'être dans le soin "médical" avec les autres, justifiant son désir de pouvoir et de contrôle, sans percuter son propre rapport à la réalité... Et malgré ma faiblesse, mon estime de moi défaillante, qui m'obligeait souvent à cacher une partie de moi... Je tente une reconquête.
La reconquête
Nous réglons nos affaires poliment comme des adultes, partageons les frais, les meubles, etc. Nous restons en contact lointain et courtois par sms. Pour mon bien-être, je décide de faire un voyage sur mes économies (nb : on n'est pas moralement censé abusé du « temps » offert par l'assurance-chômage, mais le vécu psy chez mon ancien employeur me donne droit à quelques éléments de compensations, non ?). À mon retour, mon ex me demande par sms ce que je lui reprochais tant quant à son attitude. Ma réponse par mail ne fut pas tendre, mais neutre et posé (comme ce récit que vous lisez en ce moment).
Évidemment, avec une personnalité qui ne supporte pas la critique, mon ex décide de couper les ponts. Tant mieux, ça me laissera le temps de progresser sur le plan personnel. Et pour me reconstruire, il y a de quoi faire, avec des failles qui étaient déjà bien présentes dès avant la rencontre avec mon ex ! Je trouve une belle maison à louer en colocation comme je l'ai toujours souhaité, je me mets au sport, commence une véritable thérapie et cette fois-ci, pour moi sans la médiation un peu odieuse d'un chantage affectif... Je m'achète quelque nouveaux vêtements, me fait plaisir avec une montre.
Je pense à elle et en surfant sur le net, je découvre JRME. Les conseils prodigués sont plus de bon sens qu'autre chose, et j'ai envie de reconstruire quelque chose de sain, tant pour elle que pour moi. Pour tous les deux. Je laisse quelques semaines passer, jusqu'à ce que je me sente capable de tenir sur mes deux jambes en face d'elle (émotif et sensible comme garçon, c'est assumé à présent !).
Et au bout de trois mois, je la recontacte : mon ex est d'accord pour se revoir. Rendez-vous dans un bar neutre. L'accueil est glacial, mon ex a encore le mail en travers de la gorge. Elle exige de savoir ce que je lui veux et me met au pied du mur. Je redeviens une petite fiotte, ça n'a pas tenu longtemps : je n'étais pas assez prêt. Contre toute attente (enfin, pas selon sa logique à elle) mon ex me propose le soir même de coucher avec elle (car oui ça peut être la femme qui est le plus en manque). J'accepte et l'enchaînement tendresse, câlins et sexe ravive notre complicité sur le plan de la communication. On se fréquente alors de plus en plus, certes toujours pour du sexe les soirs de semaine ou bien le weekend, mais je lui demande une activité en plus quand notre emploi du temps le permet : un restaurant, un cinéma, une ballade... J'ai espoir que la stratégie sexfriend qui devrait tendre avec le temps vers plus d'implication émotionnelle, avec rappel des anciens souvenirs, avec de nouveaux ensemble, fonctionne. Mais...
Au bout de trois mois de relations sexuelles, elle se cabre, elle a peur. Peur de basculer dans une nouvelle relation officielle, assumée, pleine et entière. La rancune tenace de l'ancienne n'a pas été digéré, et face à sa crainte, elle fait appel à sa raison et me demande sobrement de couper les ponts. Mon ex a dixit « besoin de temps pour elle ». Et peut-être, dans six mois, elle me recontactera. Je l'entends, tente de rationaliser avec elle ses angoisses, la rassurer sur moi mais force est d'admettre que je dois reconnaître, accepter sa décision. Je la respecte, lui souhaite au revoir et la laisse évoluer de son côté.
C'est pour moi une deuxième rupture. J'encaisse, suis triste à nouveau mais je me donne de nouveaux projets dans ce deuxième SR qui sera peut-être le bon, et définitif. Nouveau projet professionnel qui me motive et m'amènera à bouger dans une région que j'ai toujours souhaité découvrir (pour son paysage, sa culture...). Je me mets à l'écriture, je perds les derniers kilos qui me restaient sur la ceinture abdominale (- 10 kg en tout !), je m'inscris sur OVS et me fais rapidement de nouveaux amis très cool. Couche avec certaines et ça fait du bien.
En conclusion, je ne sais pas si mon ex reprendra contact. Si l'argument des six mois n'est qu'une porte qu'elle se laisse égoïstement ouverte, au cas où dans six mois elle n'a rencontré personne. En tout cas, je ne l'espère plus. En fait, je n'ai plus d'espoir, mais toujours de l'espérance. La différence ? Je ne l'attends plus, et n'attends plus rien d'elle. J'ai compté dans sa vie, et j'ai compté dans la sienne. L'espérance c'est de savoir que l'on pourra se comprendre à nouveau et cette espérance-là, il faut y croire comme un idéal lointain, précieux. Si j'aperçois un nouveau message d'elle, peut-être en serais-je (très) heureux, ou peut-être que j'en serais aussi indifférent. Qui peut savoir ? L'avenir n'est jamais écrit à l'avance et peut-être qu'elle et moi nous nous retrouverons... Toujours est-il que je n'ai jamais autant évolué dans ma vie que depuis cette histoire.
Après quelques mois à lire en diagonale – plus ou moins attentivement – divers articles et le forum de JRME, je pense qu'il est temps d'en tirer le bilan. Et de partager avec vous l'expérience que j'en retire, d'autant plus que mon récit peut aider d'autres personnes en détresse. Être un peu généreux, c'est important dans la vie…
La relation :
Moi, un homme (de 27 ans au moment de la rencontre) / elle, mon ex (qui en avait 25). L'âge est important car on ne projette absolument pas la même chose dans son agenda de vie quand on a 19, 25 ou 30 ans. Surtout une femme... J'irai à l'essentiel : vous donner tous les éléments-clefs pour comprendre la relation avec mon ex. Et au-delà, bien plus important, comprendre pourquoi ça ne pouvait plus continuer...
J'ai rencontré mon ex sur un site de rencontre, dans une période de ma vie où je remontais la pente. Notez, on sent déjà le mec fragile et peu sûr de lui (pour fréquenter un site de rencontre, quoique c'est rentré dans les mœurs de notre génération). Suit une échange de mails, dans le genre « amour courtois » à la Cyrano. Étant littéraire tous les deux de formation, ça devait résonnait en elle. Pas de quoi la faire vibrer, mais au moins de quoi l'intriguer, démontrer ma valeur et être suffisamment présent à ses pensées. Ça a marché ! Puis vient la rencontre, la confirmation visuelle et réciproque de cette attirance qui s'est construite virtuellement. Mais deux semaines après, mon ex partait pour une longue mission professionnelle, hors métropole.
On se Skype alors régulièrement, en plus des mails. Je finis par la rejoindre pour des vacances, et finalement à rester sur place pour elle. Nous commençons notre vie de couple, en ménage, sous les tropiques. Belle mythologie de couple, n'est-ce pas ? Après un an loin de nos amis et de nos familles, nous décidons de retourner vivre en métropole. Nous trouvons un nouveau travail et un appartement dans la ville qu'elle a choisi, le quartier qu'elle a choisi, avec la décoration et l'ameublement qu'elle désirait. Je n'ai pas vraiment eu mon mot à dire, et à partir de ce moment-là, il me semble que mon ex a pris le contrôle de la relation. Nos choix de vie devenaient des choix que je devais valider.
Niveau travail, contrairement à mon ex, ça ne se passe pas bien pour moi ; la pression de la hiérarchie et le management complètement inhumain me mine lentement mais sûrement. Forcément cela s'est ressenti au niveau personnel et social : beaucoup moins d'enthousiasme, de l'amertume, des ruminations intérieures. Je lui en parle mais minimise ce que je vis. Je dois être un homme et assumer mes difficultés. Et paraître en public aussi fun et détendu que possible, surtout auprès de ses amis... Certes, on ne peut pas éviter toutes les difficultés, d'ailleurs les difficultés n'est pas synonyme de souffrance. Mais un peu de compassion, d'humanité de sa part m'aurait beaucoup de bien, on s'épaule dans un couple, dans les deux sens !
Les mois passent, j'étouffe et décide de prendre un court congé maladie pour me ressourcer, frôlant le burn-out. C'est pendant cette période que je me rends compte que je ne me suis jamais senti chez moi, que j'ai sacrifié ma liberté, mes aspirations matérielles, et qu'elle ne sait et ne saura pas se remettre en question. Ça ne m'est pas venu à l'esprit complètement conscientisé, à la manière dont je vous l'écris, mais le fait est bien là : je me sens oppressé par ma partenaire. Est-elle devenue « mégère », ou bien l'ai-je laissé faire, l'était-elle depuis le début et ne m'en suis-je jamais rendu compte ? Je n'assume pas mon ressenti, et mes contradictions internes augmentent : je l'aime (ou pense l'aimer, ce qui revient au même) mais lui en veux terriblement pour le cadre de vie qu'elle m'offre.
Je reprends donc le travail et je m'effondre cette fois-ci complètement... Je choisis alors de démissionner pour ma santé et pour rétablir mon équilibre psy. Elle ne le comprend pas. Les événements se précipitent alors... Tous les signes avant-coureurs sont là et les signaux sont au rouge : s'il y avait quelque chose à sauver, c'était maintenant ou jamais. Incapable de lui communiquer le mal-être du couple que je perçois et que je voudrais lui faire comprendre, je la fais souffrir par un comportement déplacé et infect. C'est avec le recul puéril, mais mon ex ne pouvait accepter personnellement certaines choses.
Ce qui la pousse de façon très posé à faire un break, pour "me faire réfléchir". Et en second lieu, elle m'impose de voir un psy, ce qui était toutefois nécessaire après mon expérience un peu traumatisante au travail (ce n'est jamais négatif de commencer une thérapie, mais si ça se fait, on le fait pour soi, pas pour faire plaisir à l'autre). Mon ex, inquiète et dans le contrôle, fouille à cette période mon ordinateur, mes fichiers, accède à mes mots de passe, à mes mails et à FB... Et tombe sur un mail d'une ex précédente auquel je n'ai pas répondu, à des vidéos porno (normal pour un homme d'en consommer "raisonnablement"), découvre que j'ai parfois "arrangé" la vérité... Elle ne me reconnaît plus et choisit finalement de rompre. Décision qui a été très dur pour elle, je n'en doute pas.
Mais au fond de moi, je suis soulagé. Je ne cherche pas à remettre en cause la rupture, car je la respecte, et je me respecte assez pour ne pas être suppliant. Je m'installe chez mes parents pour quelque temps. Triste, car j'ai perdu tous mes repères de vie, l'appartement, le boulot et ma compagne, en l'espace de trois petites semaines. Malgré ses défauts, malgré son incroyable sentiment de supériorité, son besoin d'être dans le soin "médical" avec les autres, justifiant son désir de pouvoir et de contrôle, sans percuter son propre rapport à la réalité... Et malgré ma faiblesse, mon estime de moi défaillante, qui m'obligeait souvent à cacher une partie de moi... Je tente une reconquête.
La reconquête
Nous réglons nos affaires poliment comme des adultes, partageons les frais, les meubles, etc. Nous restons en contact lointain et courtois par sms. Pour mon bien-être, je décide de faire un voyage sur mes économies (nb : on n'est pas moralement censé abusé du « temps » offert par l'assurance-chômage, mais le vécu psy chez mon ancien employeur me donne droit à quelques éléments de compensations, non ?). À mon retour, mon ex me demande par sms ce que je lui reprochais tant quant à son attitude. Ma réponse par mail ne fut pas tendre, mais neutre et posé (comme ce récit que vous lisez en ce moment).
Évidemment, avec une personnalité qui ne supporte pas la critique, mon ex décide de couper les ponts. Tant mieux, ça me laissera le temps de progresser sur le plan personnel. Et pour me reconstruire, il y a de quoi faire, avec des failles qui étaient déjà bien présentes dès avant la rencontre avec mon ex ! Je trouve une belle maison à louer en colocation comme je l'ai toujours souhaité, je me mets au sport, commence une véritable thérapie et cette fois-ci, pour moi sans la médiation un peu odieuse d'un chantage affectif... Je m'achète quelque nouveaux vêtements, me fait plaisir avec une montre.
Je pense à elle et en surfant sur le net, je découvre JRME. Les conseils prodigués sont plus de bon sens qu'autre chose, et j'ai envie de reconstruire quelque chose de sain, tant pour elle que pour moi. Pour tous les deux. Je laisse quelques semaines passer, jusqu'à ce que je me sente capable de tenir sur mes deux jambes en face d'elle (émotif et sensible comme garçon, c'est assumé à présent !).
Et au bout de trois mois, je la recontacte : mon ex est d'accord pour se revoir. Rendez-vous dans un bar neutre. L'accueil est glacial, mon ex a encore le mail en travers de la gorge. Elle exige de savoir ce que je lui veux et me met au pied du mur. Je redeviens une petite fiotte, ça n'a pas tenu longtemps : je n'étais pas assez prêt. Contre toute attente (enfin, pas selon sa logique à elle) mon ex me propose le soir même de coucher avec elle (car oui ça peut être la femme qui est le plus en manque). J'accepte et l'enchaînement tendresse, câlins et sexe ravive notre complicité sur le plan de la communication. On se fréquente alors de plus en plus, certes toujours pour du sexe les soirs de semaine ou bien le weekend, mais je lui demande une activité en plus quand notre emploi du temps le permet : un restaurant, un cinéma, une ballade... J'ai espoir que la stratégie sexfriend qui devrait tendre avec le temps vers plus d'implication émotionnelle, avec rappel des anciens souvenirs, avec de nouveaux ensemble, fonctionne. Mais...
Au bout de trois mois de relations sexuelles, elle se cabre, elle a peur. Peur de basculer dans une nouvelle relation officielle, assumée, pleine et entière. La rancune tenace de l'ancienne n'a pas été digéré, et face à sa crainte, elle fait appel à sa raison et me demande sobrement de couper les ponts. Mon ex a dixit « besoin de temps pour elle ». Et peut-être, dans six mois, elle me recontactera. Je l'entends, tente de rationaliser avec elle ses angoisses, la rassurer sur moi mais force est d'admettre que je dois reconnaître, accepter sa décision. Je la respecte, lui souhaite au revoir et la laisse évoluer de son côté.
C'est pour moi une deuxième rupture. J'encaisse, suis triste à nouveau mais je me donne de nouveaux projets dans ce deuxième SR qui sera peut-être le bon, et définitif. Nouveau projet professionnel qui me motive et m'amènera à bouger dans une région que j'ai toujours souhaité découvrir (pour son paysage, sa culture...). Je me mets à l'écriture, je perds les derniers kilos qui me restaient sur la ceinture abdominale (- 10 kg en tout !), je m'inscris sur OVS et me fais rapidement de nouveaux amis très cool. Couche avec certaines et ça fait du bien.
En conclusion, je ne sais pas si mon ex reprendra contact. Si l'argument des six mois n'est qu'une porte qu'elle se laisse égoïstement ouverte, au cas où dans six mois elle n'a rencontré personne. En tout cas, je ne l'espère plus. En fait, je n'ai plus d'espoir, mais toujours de l'espérance. La différence ? Je ne l'attends plus, et n'attends plus rien d'elle. J'ai compté dans sa vie, et j'ai compté dans la sienne. L'espérance c'est de savoir que l'on pourra se comprendre à nouveau et cette espérance-là, il faut y croire comme un idéal lointain, précieux. Si j'aperçois un nouveau message d'elle, peut-être en serais-je (très) heureux, ou peut-être que j'en serais aussi indifférent. Qui peut savoir ? L'avenir n'est jamais écrit à l'avance et peut-être qu'elle et moi nous nous retrouverons... Toujours est-il que je n'ai jamais autant évolué dans ma vie que depuis cette histoire.
Modifié en dernier par Triple_Zeta le 30 janv. 2015, 19:50, modifié 2 fois.