Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#985296
Bonjour, aujourd'hui j'aimerais parler de ma situation actuelle.

Comme dit dans le titre, j'ai commis un interdit (harcèlement) même si de manière plus ou moins distillée, et au bout de bientôt deux mois de silence, je m'interroge sur quoi faire.

Vous pouvez retrouver mon histoire détaillé ici :
http://www.jerecuperemonex.com/forum/pr ... 49195.html

Mais pour résumer, en gros, après la rupture, j'ai cherché à lui ouvrir les yeux sur son comportement tant elle présente beaucoup de signes d'une personne abandonnique.
Entre autres, dès qu'elle en avait l'occasion, elle n'arrêtait pas de se dévaloriser, et me disait sans cesse que je finirais par la quitter pour une autre. Même si elle avait des moments de sérénité, je devais souvent la rassurer sur mes intentions, elle avançait et reculais souvent.
Enfin bref.

Donc la rupture est survenue alors que tout semblait s'apaiser, elle avait beaucoup d'angoisse qu'elle semblait avoir franchie, tout semblait aller bien, nous devions nous revoir à la fin du mois. Elle venait de reprendre le travail (enseignante dans un collège) depuis un mois, je sentais qu'elle était moins disponible, mais j'avais envie de la voir, alors j'ai essayé d'obtenir d'elle qu'on puisse se voir juste avant qu'elle parte en voyage scolaire (dont elle avait la responsabilité), puis à partir de là elle a commencé à être distante. Le lendemain elle est venue m'expliquer que depuis mon insistance pour qu'on se voit (alors que je n'ai pas insisté DU TOUT, j'ai proposé deux solutions, elle a dit non, j'ai pas insisté), alors qu'elle n'avait pas du tout la tête à ça, elle a commencé à sentir ses sentiments se résorber très vite (alors que 2 jours plus tôt c'était la passion pure et dure).
Alors elle m'a dit qu'elle souhaitait qu'on en reste là, qu'elle ne voulait pas me rayer de sa vie contrairement à son ex qu'elle a jeté sans état d'âme, mais qu'il serait bon de respecter une certaine distance pour un certain temps.
Au début, ayant l'habitude de ses va et viens, je me suis dit que c'était encore une passe, j'ai essayé d'obtenir des explications. D'abord calmement. Elle ne me reprochais rien, mais m'a dit que ce qu'on a ressenti, ce n'était pas de l'amour (sentiments partagés : forte envie de l'autre, vrai plaisir à parler de tout et n'importe quoi, frissons qui nous parcourraient tout le corps quand on se parlait d'amour, forte envie de s'embrasser, de coucher ensemble, de partager tout un tas de choses... mais non, pour elle ce n'était pas de l'amour). Elle m'a dit qu'elle voulait arrêter parce qu'elle ressentait de plus en plus le "gouffre générationnel" (11 ans, elle l'ainée, mais pourtant une façon de penser identique, des passions communes... sacré gouffre ! Outre la différence d'âge biologique, je ne vois pas où elle est allée chercher cette histoire de gouffre), qu'elle ne voulait pas avoir peur que je soit attiré par une plus jeune alors que je lui ai clairement dit que je préférait les femmes plus agées, parce que "de toutes façons ça arrivera, c'est une évidence" me disait-elle.

Elle se targuait de me dire que c'est une décision réfléchie et qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision.
A partir de là, fatigué de son jeu de yoyo (que, à force d'exposition j'ai finit par mener aussi, me poser des questions, stresser...) et blessé qu'elle s'appuie sur un fait à propos duquel je ne peux RIEN, plus le fait qu'elle se permette de transformer une simple possibilité en évidence en trouvant ça normal (possibilité qui en plus n'est en aucun cas lié à la différence d'âge), j'ai commencé à voir rouge.
D'abord, déçu qu'elle ne veuille même pas nous donner une chance, je lui ai dit sans détour que moi je ne voulais pas en rester là, et j'ai refusé catégoriquement qu'on soit de simples amis. Maintenant qu'elle s'était laissée séduire et qu'elle m'avait laissé espérer qu'elle parviendrait à franchir ses blocages (elle en avait envie et elle faisait beaucoup d'efforts en ce sens), si elle voulait conserver ce que je lui apporter, c'était tout ou rien. Si elle voulait qu'on soit juste amis, il fallait y réfléchir avant, d'autant plus qu'elle a su mon âge dès le début.

Mais à partir de là, mon refus a dû la vexer parce qu'elle n'a plus rien voulu entendre.
Alors j'ai essayé de lui faire ouvrir les yeux sur les raisons de son comportement, qu'elle se laissait guider par ses peurs, mais plus j'insistait plus elle se montrait de mauvaise foi, racontait n'importe quoi, et moi de mon côté, blessé par son comportement, je renchérissais, jusqu'à me montrer méchant, et on a fini par définitivement s'engueuler, là où elle a commencé à me sortir un ou deux reproches, mais surtout pas mal de conneries du genre "je t'aime pas, ça fait un moment que je te le dis, mais tu veux rien entendre", "Moi je suis amoureuse de l'Amour", "Tu es timbré" etc).
A partir de là je n'ai plus eu aucune nouvelle. Elle s'est mise à fuir sans plus me répondre.
Bien que j'ai plus ou moins réussi à distiller mes tentatives de contact (je ne l'ai pas dérangée le temps qu'à duré son voyage scolaire). Je tentais de me maitriser, mais le souvenir du grotesque de ses explications et la vive douleur de perdre l'être aimé pour CA, me faisait repartir de plus belle.
Bien sûr, attitude improductive oblige, elle a finit pas me bloquer, a fuit la communauté sur laquelle nous partagions une passion commune (et où elle s'amusait beaucoup, avait de bons amis).

Mais au bout de deux semaines, je me suis rendu compte de mon comportement, et de la colère je suis passé à la détresse, alors j'ai encore essayé de la joindre pour lui présenter mes excuses. Passant par différents numéros pour essayer de la joindre, elle a fini par changer le sien, alors j'ai essayé un mail ou deux... rien à faire.
Pendant une quinzaine de jours j'ai cherché un moyen de contacter ses parents (chez qui elle vit), sans la déranger à elle pendant ce laps de temps, dans l'espoir qu'ils lui expliquent qu'elle se trompe de penser comme elle pense. J'ai réussi à trouver un moyen de leur faire parvenir un courrier, qu'ils n'ont malheureusement pas pris la peine de lire, suite à quoi ils m'ont menacé d'aller se plaindre à la police si je continuait.

Bref, j'ai complètement perdu les pédales, et même si j'ai finalement peu à me reprocher en ce qui concerne les raisons de la rupture, je m'en veux de ne pas avoir su me contrôler, et surtout je me sens bête d'avoir essayé de contacter ses parents, qui ne connaissent pas les détails, et auxquels j'imagine mon ex n'a pas expliqué grand chose.

Aujourd'hui, 3 mois après la rupture dont presque deux de silence radio total, je me sens beaucoup mieux, je reprends goût à la vie petit à petit, la dépendance affective diminue, même si elle me manque encore.
Mais même si je ne souhaite pas me relancer avec elle dans une relation tout de suite, puisqu'à l'évidence, tant qu'elle n'aura pas compris et réglé ses problèmes, ça ne sert à rien, j'ai tout de même espoir qu'elle y arrive et qu'on puisse un jour se remettre ensemble, sur de bien meilleurs bases, parce que je suis convaincu que ça vaut le coup. Dans ses moments de sérénité, elle est, même si elle est convaincue du contraire, une femme formidable, pleine de charme, et surtout, pleine de vie.

Avec le recul, je commence à penser que ce qui l'a poussé à arrêter, c'est qu'elle n'était tout simplement pas prête à se relancer dans une histoire, par peur de souffrir (après sa précédente histoire qui s'est mal passée, et dont elle était sortie depuis 1 an à peine), mais également qu'elle n'était pas prête à laisser ses parents, elle me disait disait culpabiliser à l'idée de les abandonner.
Elle est revenue vivre chez eux pour s'occuper d'eux, car vieux et malades. Tout a dû aller trop vite pour elle, je me demande si en fait, elle ne souhaitait pas garder contact histoire de ne pas me perdre le temps de réfléchir à ce qu'elle voulait vraiment. D'ailleurs elle me le disait "ça va trop vite, j'ai besoin de temps". Et malgré les efforts que je faisais pour ne pas la brusquer, j'ai eu parfois tendance à perdre patience au fil de ses va et viens et lui donner un coup de pied aux fesses.
Et j'en viens à penser que son "ce n'est pas de l'amour" n'était qu'une manière de se convaincre. Car l'idée que ce ne soit que de l'amitié doit être plus rassurante, dans le sens où il n'y a pas besoin de laisser les parents, de déménager.
Bien sûr, j'aurais aussi pu déménager, mais comme je suis sur le point d'acquérir une maison, si elle décide de revenir elle risque de ne pas avoir le choix. Hors de question que je modèle ma vie en fonction d'elle.

Bref, je n'ai pas été assez patient avec elle, mais en même temps, ce n'était pas facile pour moi d'essayer de calmer mes propres angoisses et en même temps de la rassurer en permanence.

Alors je me demande quoi faire maintenant, pour rattraper la situation. Sachant qu'elle habite relativement loin, ayant changé son numéro, supprimé son adresse mail, et n'ayant pas eu le temps de connaitre son adresse postale, il ne me reste plus qu'un seul moyen pour la contacter : lui envoyer une lettre sur lieu de travail.

Je compte lui laisser encore un mois ou deux, de toutes façons je ne suis plus pressé.

J'ai une idée assez précise de ce que je veux lui dire : reconnaitre mes torts, lui dire qu'elle a eu raison de vouloir y mettre fin, m'excuser de mon comportement post rupture, lui faire comprendre pourquoi j'ai refusé son amitié sur le moment. Et pourquoi pas lui rappeler de bon moment sans rapport avec notre relation amoureuse (on avait commencé un projet d'amélioration de ses cours d'Espagnol. Elle adorait ça et les premiers essais avec les élèves étaient très concluants).
Mais je souhaiterais aussi trouver un moyen de lui faire comprendre que son comportement ne lui permettra jamais de vivre une relation sereinement, quel que soit le partenaire. Que tant qu'elle n'aura de cesse de voir l'avenir en noir et qu'elle ne voudra pas se résoudre à se défaire de ses parents, elle n'y arrivera jamais.

Mais, même si je le lui disais le plus délicatement et humblement possible, est-ce une bonne idée d'aborder ce sujet dès la tentative de reprise de contact ?

C'est assez délicat comme situation.

Qu'en pensez vous ?
#1353887

Salut CédricI!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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#986225
Salut CédricI!

Hum je pense que la meilleure solution pour le moment, est de continuer dans le chemin que tu as commencé à emprunter (à savoir près de 2 mois de SR). C'est difficile, on le sait tous sur ce forum mais je crains que le fait que tu sois à l'initiative d'une reprise de contact (dans le but de lui ouvrir les yeux sur son avenir amoureux) ne fasse que l'éloigner encore plus.

Elle a besoin de temps c'est une évidence (toi aussi), avec le temps elle réalisera elle même.

Ce n'est que mon avis, bon courage à toi !
#986319
Tu n'aurais pas du lui expliquer à ce point ce que tu as cru avoir compris de son fonctionnement. C'est une erreur. Enfin sauf si tu veux être dans une posture d'ami et de thérapeute et non pas d'amant.

Je trouve à la lecture de ton autre message que tu n'as pas tout à fait tort, ca se rapproche de l'abandonnisme (faire fuir l'autre de peur qu'il ne fuit). Et tu ne dois en rien te culpabiliser pour ça, c'est très profond et lié à son passé.

Quand elle te dit qu'elle est amoureuse de l'amour, c'est un aveu. C'est une façon peut-être inconsciente de te dire que tu n'es pas le problème et qu'elle est amoureuse d'un fantasme. C'est une protection le fantasme, se dire que la chose idéale est toujours possible à vivre, qu'on a le temps, des possibilités, etc. C'est une barrière qui lui permet d'être forte dans son quotidien sinon elle s'écroulerait. C'est difficile à modifier.

Tu ne peux pas faire grand chose. C'est à elle de prendre soin d'elle. Tu ne l'as probablement pas trop aidée en lui faisant comprendre qu'elle avait un "problème" quand tu perdais les pédales. Je ne sais pas où elle en est dans sa tête mais le mieux pour vous deux est de vous laisser souffler.
#986347
J'en suis conscient, je sais bien que ce n'est pas facile de s'entendre dire qu'on a un problème.
Etant moi-même passé par là, je sais à quel point ça fait pas plaisir de s'entendre dire qu'on a besoin d'un psy.

Mais pendant longtemps j'ai eu des relations d'amour chaotiques à cause de ce genre de problèmes. Et alors que je commençais enfin à m'en sortir, le fait de me dire que ce problème continue de me poursuivre chez les gens que j'aime, ça ne m'a pas aidé à rester calme. J'en ai eu marre de voir le sort s'acharner alors même que je faisait beaucoup d'efforts pour m'en sortir.

On me dira que je devrais abandonner et passer à autre chose, mais je n'arrive pas à me résoudre à l'idée de la perdre pour ça.

Enfin, en attendant, c'est sur moi que je vais me concentrer, j'ai encore des passages à vide où j'ai le sentiment de régresser.
Je lui écrirais cette lettre d'ici quelques temps, mais sans plus essayer de lui faire comprendre. Vaut mieux tenter de rétablir de contact en lui montrant une "prise de conscience" de ma part.
De toutes manières, il faut bien l'avouer, c'était la meilleure chose à faire, si on avait continué, il nous aurait pas été possible de vivre sereinement.

Je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir de l'avoir rejetée quand elle a voulu me garder auprès d'elle.
Mais j'avais pas le choix dans l'immédiat. Si j'avais dit oui, j'aurais pas pu prendre de recul, et elle non plus. Elle serait surement revenue pour douter à nouveau, puis repartir encore, et moi j'aurai fini par me détruire à petit feu.

Si elle revient d'elle même et regrette la séparation, j'espère être assez fort pour lui poser mes conditions.
#986469
Quel a été ton déclic à l'époque ?

Raconte lui peut-être ton histoire, ce qui t'a fait changer. Peut-être qu'elle se reconnaîtra dans tes mots.
Ca a l'avantage d'être une chose complètement neutre par rapport à ce que vous avez vécu tous les deux. Et tu pourras en parler avec sérénité.

Mais n'en attend pas des miracles.

Beaucoup de courage, tu as le droit d'avoir une certaine rancoeur envers elle pour le gâchis entre vous deux. Mais dis-toi qu'elle est juste complètement paumée. Et que tu ne peux pas y faire grand chose.

Je ne suis pas optimiste parce que dans un sens tu as angoissé une angoissée et que tu ne pouvais malheureusement pas faire autrement. Elle ne peut qu'être encore plus angoissée qu'avant face à toi...
#986571
Mon déclic je l'ai eu parce je n'ai pas eu le choix. J'étais au fond du trou, et mes angoisses vis à vis des femmes m'ont amenés à me poser des questions sur ma sexualité. Jamais serein avec une femme. Quand j'étais célibataire je me trouvais des excuses pour ne pas les approcher. En effet "à quoi bon se lancer si c'est pour finir par être trompé ou quitté?"
Puis du jour au lendemain, ce doute concernant ma sexualité est arrivé. C'est devenu une telle obsession que le moindre signe affectif envers un homme me faisait craindre de m'être planté sur mon orientation. Pourtant les femmes étaient encore dans un coin de ma tête, et j'avais conscience que tout ceci n'était pas normal. Alors au bout de 4 ans à être rongé par ces angoisses, je n'ai plus rien supporté et ai ainsi reconnu ouvertement que j'avais besoin d'aide.

Et grâce à mes séances chez le psy, qui m'a fait comprendre que le problème était un serieux manque de confiance en moi. J'ai doucement remonté la pente, le déclic s'est fait deux ans avant de rencontrer mon ex. C'était totalement différent, enfin j'y arrivais, enfin l'espoir renaissait.

Quand à l'expliquer à mon ex, et bien c'est déjà fait. On parlait beaucoup de ce genre de choses quand on était ensemble, on s'est rendu compte qu'on était presque pareil sur beaucoup de points. Elle me disais que j'ai eu de la chance de l'avoir rencontré sur internet, parce que si j'avais essayé de la séduire en vrai, je me serais heurté à un mur. Elle me dit qu'elle se méfie des hommes et qu'elle a besoin d'internet pour ce qui est dela séduction. Elle est consciente de ça, et m'a même expliqué comment elle fonctionnait face à la peur.
Elle m'a clairement expliqué que si elle venait à prendre peur pour une raison ou pour une autre, elle se réfugirait dans son travail pour fuir et ferait tout pour se convaincre qu'elle n'avait pas besoin de moi.
Et c'est clairement ce qui s'est passé.
D'ailleurs elle a été franche. Lors de m'annoncer sa décision, elle m'a dit mot pour mot : "depuis un jour ou deux, je n'arrive plus à penser à toi de manière amoureuse. J'essaie de me convaincre que c'est la fatigue, que ça va passer mais ça ne fait qu'empirer. De plus depuis Vendredi, je ne fais que travailler, alors que je n'avais pas autant de choses à faire. Je me suis donné un surcroît de travail, c'est un moyen de fuir".

Puis elle est allée se chercher des excuses comme la différence d'âge, alors que ça ne semblait plus lui poser poser problème.
C'est même elle qui au début, alors qu'elle se cherchait des excuses pour ne pas se lancer : "on habite trop loin", le train c'est cher", "on va être trop fusionnels" (alors que c'est là ce dont elle rêve) a insisté pour qu'on tente le coup après m'avoir presque rendu fou à ne pas vouloir qu'on se rencontre. Elle était toujours dans l'indécision. Quand elle m'avait, au bout de quelques jours d'euphorie, elle se mettait à se poser des questions, à douter. Mais quand elle voyait que je commençait à m'éloigner d'elle, que je m'agacait de son comportement, elle revenait au galop affirmant haut et fort ses sentiments. Elle m'a dit avoir pris conscience de beaucoup de choses chez elle grâce à moi. Elle a compris que notre yoyo sentimental n'était pas normal, et qu'elle avait l'impression de revivre la même chose qu'avec son ex, moi dans son rôle. Et comme on est presque identique au niveau comportemental...

Quand elle a décidé d'arrêter, elle m'a prévenu le matin qu'elle aurait quelques explications à me donner sur son comportement de la veille, mais m'a demandé comme une faveur de ne pas lui écrire, pour se donner la force de prendre cette décision et ne pas subir.
Je ne lui ai pas écris, mais après ses explications, vous connaissez la suite. Elle voulait sans doute éviter le conflit.
Mais espérait que je respecterais sa décision comme je lui avais "promis" quelques temps avant. Pour la rassurer je lui avais dit que si elle désirait arrêter, elle serait libre de le faire. Je n'aurais jamais dû dire ça. C'est moi que j'essayais de convaincre.

Bref, à partir du moment où j'ai refusé qu'on reste amis, je me suis heurté à un mur. J'avais beau dire ce que je voulais, elle a tout fait pour me contredire. Ne s' arrêtant devant aucun contradiction, aucune excuse. Un enfant qui se bouche les oreilles en chantant à tue-tête, pareil.
Malheureusement, obstiné comme je le suis et avec force arguments et sources diverses je n'ai pas réussi à contrôler mes émotions. Ca a été ma plus monumentale erreur.
Et le plus édifiant, quand je luu ai mis sous le nez l'évidence que sa vie amoureuse serait vouée à l'échec si elle continuait comme ça : elle m'a tout simplement répondu qu'elle ne voulait plus aucun dans sa vie qu'elle était parfaitement heureuse toute seule.

Je pense donc que dans le fond, elle a compris que j'avais raison mais refuse de l'admettre.

Il y a peu, j'ai vu le film Will Hunting. J'ai été frappé par les similitudes entre le comportement du héros et celui de mon ex.
Qu'est-ce que j'aimerais qu'elle voit ce film. Mais je le lui propose moi même je serais grillé.

Au moins, ses réactions et à priori vis à vis des hommes réduisent les chances qu'elle se trouve quelqu'un rapidement.

Sacré chantier.
#986663
Voilà en gros ce que je compte lui écrire quand je me sentirais prêt.

A votre avis, y a des trucs à éviter dans ce que j'ai écris ?
Salut Audrey, c’est moi Cédric.

Ne t’en fait pas, je ne t’écris pas pour te marteler de nouveau la tête avec mes théories comportementales.
Je t’écris parce que je te dois des excuses. Pardon de t’envoyer ça par ton lieu de travail, mais c’était la seule porte qu’il me restait.
J’ignore où tu en es aujourd’hui par rapport à ce qu’il s’est passé l’année dernière, mais tu avais raison.
La rupture était le meilleur choix à faire. Je ne l’ai pas accepté à l’époque, mais maintenant que j’ai pu prendre du recul, il est clair que tu as fait le bon choix. Contrairement à toi, je reste convaincu que c’était bel et bien de l’amour, et j’avoue ne pas vraiment comprendre comment tu as pu penser le contraire.
Pour moi, on s’est aimés, mais ça aurait été un amour destructeur, trop de choses à côté posaient problème (dont une en particulier).
A l’époque, j’étais enthousiaste, je voyais les points positifs, et malgré le fait que j’avais conscience des problèmes, j’ai minimisé leur impact. Pour moi, nous étions tellement sur la même longueur d’onde, avec tellement de points communs, ni désir de mariage, ni désir d’enfant d’un côté comme de l’autre, le même objectif dans la vie, que je me suis dit que malgré les quelques difficultés, le jeu en valait largement la chandelle tant rien ne semblait pouvoir réellement nous diviser. Car après tout, le bonheur parfait n’existe pas. J’étais prêt à faire des concessions, à t’accepter telle que tu es, avec tes qualités et tes défauts, même les pires.
Je suis conscient de mes propres défauts, et bien avant qu’on fasse connaissance je m’attelais déjà à changer les plus problématiques pour une vie de couple (merci la psy), notamment ma manie de me poser trop de questions par peur du rejet. Eh oui, c’est ça qu’il s’est passé en Août. Pendant longtemps, j’ai été incapable de garder mon sang froid devant les rares femmes qui ont réussi à me séduire, j’avais toujours peur de mal faire, de ne pas leur plaire autant qu’elle me plaisaient.
Quand on s’est rencontrés j’avais déjà fait beaucoup de chemin, mais le fait que tu m’aies séduit m’a poussé à redoubler d’effort pour ne plus me poser ces fichus questions. Je me sentais enfin capable de vivre une relation sereine et épanouissante, en étant moi-même, et je ne voulais pas que tu aies à subir ce défaut en particulier.
C’est pourquoi lorsque tu m’as annoncé la rupture, et surtout quand tu m’en as donné la raison principale, j’ai été tout simplement anéanti d’un tel gachis. Anéanti de te voir baisser les bras aussi tôt, avant même d’avoir essayé, renoncer à une telle chance pour une bête différence d’âge pourtant sans réelle importance à mes yeux.
Mais j’ai voulu aller trop vite, et j’ai fini par perdre pied. Je n’étais pas prêt.
Tu me le répétais souvent, mais mon enthousiasme me disait qu’on pouvait y arriver, j’avais confiance en toi, au vu des efforts que tu avais déjà fourni. J’étais fier de toi
Et j’imagine bien que mon acharnement a dû te mettre la pression, je t’en ai trop demandé d’un coup.
Ca plus le fait que manifestement, tu n’étais pas encore prête à partir de chez tes parents, et sans doute, après ce que tu as vécu avec ton ex, tu n’étais pas non plus prête à te relancer dans une histoire au risque d’en souffrir de nouveau.
Et malgré nos sentiments, on en aurait effectivement souffert, car tant que de ton côté tu ne serais pas parvenue à passer outre ce que tu voyais comme des contraintes, j’aurais été de mon côté incapable d’être complètement serein. Tu avais tellement besoin d’être rassurée, que parfois je ne savais plus du tout comment réagir.
Je comprends tes reproches désormais. C’était déjà le cas avant, mais je n’en ai manifestement pas bien pris la mesure.
Je n’ai jamais voulu te faire de mal, je voulais te rendre heureuse, mais je m’y suis mal pris.
Je ne suis qu’un humain, je ne suis pas parfait. Et quand je suis blessé je peux malheureusement être une vraie teigne.
Je suis sincèrement désolé de m’être comporté de la sorte avec toi, j’ai conscience du mal que je t’ai fait.
Le fait que nous nous soyons vus réciproquement l’un à travers l’autre m’a amené à penser qu’après toi, j’étais l’une des personnes les plus à-même de te comprendre, mais le cumul de stress m’a complètement fait dérailler, et j’en suis venu à t’agripper dans un moment où tu avais le plus besoin d’espace.
Je sais bien que tu aurais souhaité qu’on reste en bons termes et je crains t’avoir vexée quand je t’ai envoyé balader. Je ne souhaitais pas non plus qu’on en vienne à se déchirer mutuellement, mais j’ai été dépassé par les évènements, j’ai laissé mes émotions prendre le dessus. Comme quoi finalement, contrairement à ce qu’on se disait, il n’est pas toujours bon de les écouter. <_>
J’ai refusé sur un coup de tête, et aujourd’hui je regrette d’avoir démoli une si forte complicité.
Mais même si j’avais pu être raisonné sur le moment, j’aurais très certainement refusé aussi. Je reste convaincu que tout ce qui s’est passé sur la fin s’est fait sous la pression (puis je comprends qu’avec tes nouveaux élèves et le voyage à gérer, tu n’avais pas vraiment la tête à réfléchir à tout ça. J’espère par ailleurs qu’il s’est bien passé et que tout va bien pour toi).
Je ne pouvais objectivement pas accepter qu’on garde une proximité dans l’immédiat. Prendre du recul nous était nécessaire.

Je ne m’attends pas vraiment à une réponse de ta part, et je comprendrais que tu m’en veuille encore pour ce qui s’est passé, mais si jamais tu décides de reprendre contact, sache que je ne t’en veux pas. Dieu sait que j’aurais moi aussi des choses à te reprocher, et j’espère que tu comprends lesquelles, mais tu restes humaine, quoi qu’on en dise.

Voilà, je ne vais pas m’étaler davantage, je tenais juste à ce que tu saches que je regrette qu’on en soit arrivé à ce point.
J’espère de tout cœur que tout va pour le mieux pour toi. Au plaisir de te revoir parmi nous sur la communauté, et peut-être pourquoi pas, de reprendre là où nous l’avons laissé le projet de personnalisation de tes cours d’Espagnol que nous avions entamés. 

D’ici là, prend bien soin de toi.

Et si on ne se reparle pas eh bien… sois heureuse, c’est tout ce que je te demande.

Mais je tiens quand même à te dire un truc :
ARRÊTE DE TE DIRE QUE TU N’ES PAS INTERESSANTE ! Ecoute les gens un peu quand ils te disent que tu l’es nom d’un ptit fien ! <_>
C’est vrai que je n’ai pas vraiment été doué pour te le faire comprendre, mais ça c’est un problème qui vient de moi, ça n’est absolument pas de ta faute. Je dois faire des efforts là-dessus mais le fait est que quand je m’intéresse vraiment à quelqu’un, je suis plus du genre à d’abord parler de moi et attendre en mode : »bon tu vas te décider à me parler de toi oui ou pouet ? »
J’ai longtemps eu du mal à poser des questions, par peur d’être indélicat et d’être… rejeté, ouais encore et toujours la même angoisse qui revient. Malgré mes changements à ce niveau, perdre les vieux automatismes demande du temps.
Parce que, entre nous, si tu n’étais pas une personne digne d’intérêt, tu pouvais toujours courir pour que je te cause : « salut ça va ? Oui et toi ? Ben ouais ! Bon bah à plus » u_u
Tu es une femme pleine de charme qu’on gagne à connaitre, et c’est pas parce que tu te dis vieille que ça y change quoi que ce soit. Ce serait peut-être bien que tu en prennes conscience un de ces quatre non ?
Ca fait plusieurs jours que je la travailles pour être le plus agréable possible, je sais pas si je peux faire mieux.
#986707
Hello,

Ce n'est pas à toi à lui faire se rendre compte des choses. Toi tu n'existes plus là. Vous n'êtes plus en couple, plus en contact... La seule à chose à faire là, c'est que tu t'occupes de toi. Que tu rencontres d'autres filles, si tu as le coeur à ça mais que tu fasses autre chose. Le fait de garder espoir c'est bien mais ce n'est pas ça qui la fera revenir. De plus d'après ce que j'ai pu lire, il lui faut beaucoup de temps pour tout ce qu'elle doit gérer. Et c'est pas en mois que ça ce compte.
Alors ouais tu va peut être te remettre avec elle un jour mais pour le moment n'y pense pas. Continue ton SR. Reprends contact un jour quand tu aura pris conscience que tu n'a plus de sentiments mais pour le moment ( et à mon avis c'est ce qu'il te reste de mieux à faire ) reprends ta vie en main, sans elle.
#986799
Et maintenant c'est mieux ?
Je l'ai complètement épurée de toutes réflexions, j'ai laissé parler mon coeur en toute franchise, parce que comme je n'ai au final pas grand chose à me reprocher en ce qui concerne la relation elle-même, je ne peux pas inventer ou exagérer.

De toutes manières, j'ai toujours été franc avec elle, et m'en a toujours été reconnaissante.
Audrey,

Je t’écris une petite lettre pour te dire que je suis désolé de ce qui s’est passé en octobre dernier. Je ne voulais pas en arriver là, je me suis vraiment montré irrespectueux envers toi et je le regrette. Je me suis laissé dominer par mes émotions et je n’étais donc pas en mesure de réfléchir de manière objective. Comme quoi c’est pas toujours une bonne idée de se fier à ses émotions. <_>
Qu’importent ce qui m’a poussé à faire ça, je ne vais pas t’expliquer le pourquoi d’une telle réaction maintenant, je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie et on pourra toujours en discuter à tête reposée si tu le souhaite.
Au-delà de ces excuses, je t’écris aussi pour te dire que ta décision de rompre, je l’approuve. C’était la meilleure chose à faire, j’en suis conscient aujourd’hui.
Je ne sais pas vraiment quoi te dire, je sais bien que je n’ai pas été irréprochable pendant notre relation, tu me reprochais que tout allais trop vite pour toi, je peux le comprendre. Peut-être n’ai-je tout simplement pas été assez patient avec toi. Décider si oui ou non tu voulais faire ta vie avec moi n’était pas une décision à prendre sur un coup de tête, je comprends qu’il te fallait du temps et pourquoi tu voulais freiner la relation. Mais pour être tout à fait honnête avec toi, telle que je te connais, je pense que j’aurais eu beau faire tous les efforts du monde, ce n’aurait pas été suffisant. Je pense bien que tu désirais autant que moi que ça fonctionne entre nous, mais à mon humble avis et désormais suffisamment de recul, la raison profonde de ta décision, c’est que tu n’étais tout simplement pas prête à te relancer dans une histoire d’amour au risque d’en souffrir, surtout après ce que tu as vécu avec ton ex. Tu n’étais sans doute pas prête non plus à quitter tes parents. Sans compter le problème que te posais notre différence d’âge.
Je regrette que ça n’ait pas marché, mais tu as bien fait d’y mettre fin, car même si nous étions sur la même longueur d’onde, avions les même désirs et le même objectif dans la vie, ces contraintes là nous auraient poussés à nous poser toujours plus de questions, et nous en aurions souffert inutilement.
Je sais bien que tu aurais souhaité qu’on reste en bons termes, mais dans l’immédiat, je ne pouvais pas me permettre d’accepter qu’on reste en contact. J’ai réagi un peu brutalement et je m’excuse si mon refus t’as blessée, mais nous avions grandement besoin de prendre du recul, et rester en contact de suite après la rupture ne nous l’aurais pas permis.
Enfin bon, tout ça n’a plus vraiment d’importance maintenant, c’est pas ça qui m’empêchera de continuer à sortir des vannes débiles ou dessiner des conneries. ^^
Surtout qu’il m’est arrivé un truc qui va littéralement me changer la vie ! *_*
Je t’en parlerais volontiers mais pour le moment, je pense que nous avons encore besoin de respirer tous les deux.
J’espère que de ton côté tout se passe bien pour toi, au boulot comme ailleurs. Prends soin de toi.
Au plaisir de te revoir parmi nous sur la communauté,

Cédric.
#987082
salut Cédric, j'ai juste envie de te dire que je comprends ta détresse car j'ai vécu EXACTEMENT la même chose avec un homme 11 ans plus vieux que moi, plein de doutes, d'angoisses, nous avons "joué" au yoyo sentimental pendant un an... il est parti trois fois, revenu deux fois toujours avec les mêmes doutes. Là, il est parti depuis un peu plus de deux mois. C'est dur de se faire jeter pour ça alors que ça aurait pu marcher... mais ça aurait pu marcher pour nous uniquement. Eux, ils ont leur problème à régler et on ne peut pas le régler à leur place ni leur en faire prendre conscience nous-mêmes. Je crois que tu devrais tout laisser tomber après avoir envoyé cette lettre qui te tient à coeur. Ensuite, SR et fait toi une raison même si c'est dur. Plus tu iras vers elle, plus elle va fuir. Alors laisse-là, si elle veut te recontacter, elle en trouvera le moyen.
#987210
Merci BLD25. De toutes façons, je ne comptes pas m'acharner à vie, La lettre, c'est surtout dans l'espoir qu'elle ne reste pas bloquée sur la dernière image que je lui ai laissé : un mec qui ne sait pas contrôler sa colère... mais en même temps... j'aurais bien aimé l'y voir à ma place, elle a pas l'air de réaliser à quel point c'est blessant de s'entendre dire qu'on les laissera tomber dans le futur. J'ai envie de lui crier ma colère pour qu'elle réalise son comportement des fois.

Enfin, la lettre, je l'enverrais une fois que j'aurais réussi à me calmer suffisamment. Puis on verra par la suite.

...

Elle me manque. T_T
#987376
Tu sais, moi je me suis pas gênée pour lui faire part de ma colère, la différence, c'est que lui l'a très bien comprise et ne m'en a jamais voulu car il sait bien que c'est lui qui a détruit la relation tout seul comme un grand. Mais je lui ai dit ses 4 vérités et je suis contente de l'avoir fait ! J'espère qu'avec le temps, tu pourras reprendre une relation (même seulement amicale) plus apaisée avec cette femme.
#989263
Ce n'est jamais facile de faire ses excuses quand le problème ne vient pas forcément de nous, mais j'ai travaillé d'arrache pied à cette lettre, notamment avec l'aide de ma psy, pour qu'elle reste saine et positive.

C'est encore un brouillon et je revois ma psy à la fin du mois pour la finaliser, mais en attendant qu'en pensez-vous ?
Audrey,
Je profite de cette nouvelle année qui commence, qui je l’espère sera riche en changements positifs, pour t’écrire cette lettre.
Le temps a passé et m’a permis d’ouvrir les yeux sur certaines choses.
Je voudrais commencer par te présenter mes excuses.
Je suis sincèrement désolé de m’être montré impatient, parfois maladroit, voire méchant envers toi. Je réalise que je t’en ai beaucoup demandé en peu de temps, et je regrette de t’avoir mis une telle pression, alors que tu fournissais déjà beaucoup d’efforts.
Je regrette également et encore davantage ce qui s’est produit après la rupture. La peine que j’ai ressenti aussi forte fut-elle ne justifie en rien le comportement exécrable que j’ai eu (appels incessants, mails accusateurs…), tu ne méritais pas ça. Et je m’en veux de t’avoir rejetée quand tu me tendais encore la main.
Je te demande pardon.
J’ai beaucoup de respect pour toi et ce que nous avons vécu; je suis conscient que nous avons traversés des moments difficiles et que les circonstances n’étaient pas idéales, mais cela n’en reste pas moins pour moi une magnifique rencontre qui m’a énormément apporté, et dont je garde de merveilleux souvenirs.
J’espère sincèrement que tout va bien pour toi, et que tu continues à parier des pots de Nutella en plein cours.
Je te souhaite tout le bonheur du monde.
Je te redonne mes coordonnées si tu souhaites un jour donner suite à cette lettre :
- ********************* (adresse postale)
- *************@hotmail.com
Au plaisir de te revoir parmi nous sur la communauté.
Prends soin de toi,
Cédric.

PS : Désolé de t’écrire au boulot, je ne pouvais pas faire autrement.
Puis je lui ferais un petit dessin à la fin de la lettre histoire de lui remémorer quelques bons souvenirs pas forcément liés à notre relation de couple.
#995783
Bonjour tout le monde, je reviens ici après deux semaines pour essayer de me ressourcer, ne serait qu'en écrivant mon ressenti actuel, qui n'est pas vraiment glorieux.

Samedi dernier, enfin, j'ai envoyé la lettre que j'ai finalisée avec ma psy à mon ex.
Lettre que voici d'ailleurs :
Audrey,
Je profite de cette nouvelle année, que je te souhaite sous les meilleurs augures, pour t’écrire cette lettre.
Prendre un peu de recul fait toujours du bien. Avec le temps on finit par y voir plus clair, sur soi-même et tout un tas de choses, y compris les erreurs commises, et les excuses qui doivent en découler. C’est donc par là que je voudrais commencer.
Je regrette sincèrement ce qu’il s’est passé après la rupture. Certes, j’étais blessé, mais rien ne justifiait le comportement exécrable que j’ai eu (appel incessants, mails sarcastiques, angoisses irrationnelles, etc). Je suis sincèrement désolé de t’avoir blessée. Je n’avais pas à te retenir, et tu n’avais pas à te justifier. Je sais bien que je t’avais dit que je ne te retiendrais pas le jour où tu voudrais arrêter, mais j’ai été bien présomptueux. Qui peut prétendre savoir comment il réagira en perdant un être cher ?
Je réalise que durant notre relation, je t’en ai beaucoup demandé en peu de temps, je suis désolé de m’être montré si impatient, maladroit, parfois même méchant. Je ne suis pas non plus très fier de ne pas avoir su exprimer correctement l’étendue de l’intérêt que je te portais.
J’imagine que tout ceci au vu des circonstances, a pu te mettre la pression.
Je m’en veux de t’avoir rejetée comme je l’ai fait quand tu me tendais encore la main.
Tout s’est passé si vite, je n’ai pas réfléchi.
Je me suis laissé submerger par mes angoisses, je te demande pardon.
J’ai beaucoup de respect pour toi et ce que nous avons vécu, je suis conscient que nous avons traversés des moments difficiles, mais cela n’en reste pas moins pour moi une magnifique rencontre qui m’a beaucoup apporté, dont je garde d’excellents souvenirs.
J’espère sincèrement que tout va bien pour toi, et que tu es toujours la femme adorable et pleine de charme que j’ai connu.
Prends soin de toi.
Au plaisir de te revoir bientôt parmi nous sur la communauté,
Cédric.
PS : Mes coordonnées si tu souhaites répondre :
- ***********************
Et désolé d’envoyer ça au boulot, je n’avais plus le choix.
Avec dans le coin inférieur un petit dessin pour lui rappeler de bons souvenirs non liés à notre relation.

J'ai essayé au mieux, de lui faire comprendre ma réaction, sans user de reproches, ça n'a pas été facile de trouver les mots juste.
Tout le long du silence radio, je me suis peu à peu reconstruit, j'allais mieux, je retrouvais la joie de vivre, puis samedi dernier au matin, j'envoie la lettre...
maintenant je ne peux plus rien faire d'autre que d'attendre, sans savoir ce qu'il va se passer. C'est difficilement supportable, je ne sais plus où j'en suis, je ne sais pas quand elle va recevoir cette lettre (le fait de l'avoir posté tout juste une semaine avant les vacances me fait craindre qu'elle ne la recevra qu'à la rentrée... bien que, dans un sens, ça lui laissera encore plus de temps). Comment va t'elle y réagir ? Va t'elle répondre, si oui quoi ? Que s'est-il passé dans sa vie durant ces 4 derniers mois ?
Plus les jours passent, plus je repense au comportement que j'ai eu. Même sans l'avoir menacé ni insulté, pour avoir relu un mail que je lui avait envoyé 10 jours après la rupture, des soi disant excuses qui ont découlé sur tout un tas de reproches, je me rends compte aujourd'hui à quel point la douleur de la séparation a pu me rendre infect (et pour ne rien arranger, mes angoisses m'avaient fait me retrouver au commissariat mi octobre, convaincu qu'elle allait se suicider (projection de mon propre vécu)).
Aujourd'hui je me pose la question de savoir qui de nous deux est le plus responsable de tout ce qu'il s'est passé. Je commence à douter, c'était il y a 4 mois, ça devient flou dans ma tête, le doute m'envahi, je suis perdu.
La fatigue doit beaucoup y jouer, mais c'est lourd.
Je me rends compte que ses reproches à propos de manipulation n'étaient pas si infondés que ça.
En effet, je l'ai manipulée, ou plutôt lui ai-je fait du chantage affectif. A force de ses va-et-viens sentimentaux, j'ai fini par la menacer que je ne l'attendrais pas indéfiniment. Et à l'usure, fatigué, je commençais à devenir grossier (des "ta gueule" sortaient vers la fin quand elle commençait à chercher la petite bête chez moi, à se montrer désagréable... je m'en veux, mais je crois que je me comportais comme ça pour me protéger. Ses coups de théâtre incessants m'ont usés jusqu'à l'os).
Et même si je sais ne pas être un pervers narcissique car je n'ai jamais voulu lui faire de mal, certaines caractéristiques se retrouvent chez moi et me font peur.
J'ai une part de responsabilité dans la rupture bien plus importante que je ne voulais bien le croire au début.
Maintenant, j'ai joué toutes mes cartes, et j'espère que le temps aura chez elle aussi fait naitre le doute, et que cette lettre y contribuera davantage. Qu'elle finisse par reconnaitre sa part de responsabilité, et que, avant d'envisager une reconquête (ce que je ne suis plus tellement sûr de vouloir), qu'elle revienne me parler pour que l'on mette les choses au clair.
Son refus de parler a été si brutal, son braquage si intense... je n'ai pas eu mon mot à dire.

Je ne pense pas que vous pourrez m'aider, mais ça fait du bien d'écrire tout ça.
#995927
Ta lettre est très bien, tu as reconnu tes torts, tu lui as demandé pardon, tu ne pouvais pas faire mieux.
Et même si je sais ne pas être un pervers narcissique car je n'ai jamais voulu lui faire de mal, certaines caractéristiques se retrouvent chez moi et me font peur
tu n'es sûrement pas un pervers. La preuve ? Tu as peur de l'être. Les vrais pervers ne se rendent même pas compte qu'ils le sont alors ils ne peuvent pas avoir peur de leur propore comportement...

Et puis on a tous un côté pervers ;)
Qu'elle finisse par reconnaitre sa part de responsabilité
Oui, elle a sa part de responsabilités car le yoyo sentimental, ça m'est arrivé, c'est usant. Vous auriez dû prendre du recul tous les deux bien plus tôt que ça... mais ce qui est fait est fait et ta démarche clos la relation sur une note positive, contente toi de ça pour le moment, dis-toi que tu as fait tout ce que tu pouvais et que le reste c'est à elle de le faire et si elle le fait pas, tu n'y peux rien.
#997400
Merci du soutien BLD25.

Je m'en sors comme je peux. J'ai toujours quelques passages de stress, mais je sais comment je fonctionne, donc j'arrive à m'en dépêtrer rapidement.
Puis, le fait de concentrer sur mon projet de bande dessinée me permet de moins y penser.
Je garde quand même espoir que le fait qu'elle appartenait à la même communauté que moi la pousse un jour à se remanifester.

Et toi de ton côté ? Ca va mieux ? Des nouvelles de ton ex ?