Sentimentale a écrit :Ca donne de outils pour travailler seul sur les moyens de s'accomplir et se reconstruire je te rejoins la dessus
Tu ne me "rejoins" pas là-dessus, tu le dis. Tu as le droit de le dire, et il ne me prendrait jamais l'idée d'essayer de te bâillonner. Mais je déteste qu'on m'explique ce que je pense, surtout quand on se plante. Je n'ai jamais pensé que les psys, surtout contemporains, "donnaient des outils pour travailler seul sur les moyens de s'accomplir", de toute ma vie. Aussi, il te serait difficile de me "rejoindre là-dessus".
Sentimentale a écrit :le reste est en soi et il faut en effet puiser la force nécessaire, se battre pour sortir d'une période noire, de faire face à ses démons, et de trouver un sens à sa vie, du goût aussi, dans les petites choses du quotidien
Il m'apparaît qu'on trouve, éventuellement, au mieux, un sens aux petites choses quotidiens quand on sait les mettre de côté pour assurer les grandes. Je m'en suis expliqué en détail sur
ce fil, dernier message en date. Je vois la logique des petits bouts comme un leurre, lorsqu'il s'agit de porter sa croix (problème holistique s'il en est) : 5 quarts de sens ne font pas un système.
Sentimentale a écrit :je n'ai jamais prétendu que les psys étaient la solution miracle, mais pendant un moment, ça peut aider à trouver une voie plus saine, et SE retrouver tout simplement
Et si, pour mettre le débat sur un cas relativement peu abordé dans ton idéal hygiéniste, "soi-même" n'était pas "sain" ? Qu'est-ce-qui te donne à penser, dans ces échanges avec des interlocuteurs que tu ne connais pas, qu'en se retrouvant eux-mêmes ils arriveraient sur une voie "plus saine" ? Et "saine" selon quels critères de santé, surtout ?
Prenons volontairement un cas totalement imaginaire, pas le genre de trucs qui pourraient arriver en vrai, hein ... Mettons qu'on m'emmène, adolescent, voir un psy, le psy du bahut. Lequel me transfère auprès d'un psychiatre. Je lui expose mon problème, lui dis que le lycée est une caserne ou une taule, que je n'ai aucune tolérance pour une autorité qui ne prétend s'imposer à moi que par la coercition toujours et jamais par le respect ou le mérite. Je lui dis que la vertu des pions et des professeurs (fonctionnaires de la trois-fois Sainte Education Nationale) n'a rien de plus pour m'emballer que celle des fonctionnaires des maisons d'arrêt, que le règlement intérieur, je l'ai pas signé. Je lui dis que si je veux me battre avec des couillons de ma classe, c'est encore mon droit, et qu'en l'absence de plainte pour coups et blessures, je n'ai à subir aucune intrusion dans mes dialogues avec les gens, surtout de la part d'un proviseur de lycée qui ne représente aucune des parties. Là-dessus, le psy me propose du risperdal et du tercian (de la cyamémazine), et m'explique que si je ne me soumets pas, il me fera boucler directement dans quelques semaines. Le proviseur, lui, homosexuel de son état, finit avec un accent qu'il essaie de rendre martial et qui me laisse une impression comique : "Nous allons tirer à vue sur ceux qui se sabordent".
Dans ce cas précis, par exemple, l'outil qu'on m'aurait donné en pareil cas, c'est plutôt un truc pour me retrouver ou pour me mettre sur une voie plus saine ? Et quand on devrait choisir entre les deux, comprendrais-tu qu'on dise "Fuck la santé" ?