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BY Macbeth
#934807
Bonjour,
3 mois que mon ex a rompu et les choses vont beaucoup mieux malgré quelques baisses de régime de temps en temps.
J'ai rencontré une fille hier avec qui le courant est passé : points en commun, proximité (joue contre joue), regards, sourires... etc...
Au moment de partir, elle me pose la question suivante : "Quelles sont tes attentes ? Parce que moi je suis bousillée, blasée..."
Un peu maladroitement, je lui ai dit que je n'attendais rien de spécial, que les choses peuvent fonctionner tout comme elles peuvent ne pas fonctionner (un peu bateau mais bon...)
Aujourd'hui, je lui ai envoyé un SMS pour lui dire que j'avais passé une bonne soirée sans demander à la revoir et elle me répond cash : "J'ai apprécié discuter avec toi mais j'ai l'impression que nous n'avons pas les mêmes attentes". Je lui demande poliment quelles sont les siennes et elle me répond : "Tu sais, je crois que je suis blasée de tout ça."

A partir de là, je suis un peu "paumé". J'ai pas envie de rentrer dans une discussion longue et remplie de considérations à ce propos mais en même temps, lui dire "OK, je comprends" serait probablement interprété comme une validation de ce qu'elle pense.

Vos avis ?
Modifié en dernier par Macbeth le 26 août 2014, 13:59, modifié 1 fois.
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BY admin
#1353094

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BY Macbeth
#934823
Bah, j'aimerais bien la revoir oui mais je n'attends rien en fait. Je ne suis pas spécialement pressé mais la revoir me plairait ; d'autant plus qu'elle m'a demandé hier de lui faire écouter la musique que je fais... J'ai du mal à saisir sa pensée pour le coup.
#934968
Ton orgueil un rien obsidional l'ont éloignée. Un peu de grâce en plus, l'ombre d'une porte ouverte, et elle aurait sans doute mordu. C'est pas grave, mais pour la prochaine fois qu'une fille te teste, laisse une chance. Ca ne t'empêche pas de te protéger, ça ne te force pas à ramper, mais il faut laisser vivre l'enjeu un peu ... Dis que tu n'attends rien, mais que tu veux beaucoup. Ou n'importe quelle connerie un peu plus "ouverte".
Bah, j'aimerais bien la revoir oui mais je n'attends rien en fait. Je ne suis pas spécialement pressé mais la revoir me plairait
Si tu n'attendais rien, tu ne nous en parlerais pas. Quant au plan "plus tard", c'est juste un moyen de garder ton masque de blasé : vous n'avez aucune histoire ensemble, et si ce n'est pas maintenant, tu sais très bien que ce ne sera pas dans 2 ans. T'es pas obligé d'abattre tout ton jeu tout de suite, mais si chacun fixe sa main en attendant que l'autre fasse l'entame, il n'y a pas de partie possible ... Force-toi à mettre le small blind, une fois de temps en temps, je te jure que ce n'est pas si dangereux que tu le crois.
#935167
Une chance à la rencontre. Une chance qu'elle ne reste pas "bousillée, blasée", une chance de te trouver plus impliqué que quand tu dis "rien de spécial, ça peut marcher, comme ne pas marcher". En tant qu'homme, ton pouvoir de séduction est étroitement relié à ta capacité d'émerveiller. Et faire observer que les choses ne sont pas spéciales, que les trucs peuvent marcher ou pas (ce qui est vrai pour tout, de toute façon), et sous-entendre qu'on s'en fout un peu, dans le fond ... ça n'émerveille pas les femmes.

Il faut laisser une chance, à l'autre et à soi-même, fût-ce symboliquement, de se surprendre (en bien, si possible). Quand t'étais gosse et qu'on te filait tes cadeaux de Noël, tes parents te les jetaient pas à la gueule, comme ça, sans emballage, en te disant "ça te plaira ou pas, en tout cas, voilà ton cadeau, ma couille", si ? Ils savaient que l'attente valait bien le cadeau, et qu'une possibilité d'être agréablement surpris valait largement ce qu'ils t'offraient. Et bien une relation qui se noue, c'est un potlatch comme un autre. Un échange de cadeaux, si tu préfères. Et le cadeau, c'est toi. Alors ménage la surprise, soigne l'emballage, et ne mets pas tant d'efforts à bien afficher que tu t'en branles. C'est con comme n'importe quelle convention, mais si aucun des deux ne veut faire l'effort de "jouer le jeu" un peu, on rentre chez soi, on se tire sur la tige, et on s'endort devant MTV. Tu vois ce que je veux dire ?
BY Macbeth
#935202
J'entends très bien ce que tu dis Marcel. ;-) J'ai probablement trop "pris à coeur", trop pris au sérieux la question "Quelles sont tes attentes ?" ; cela m'a quelque peu "déstabilisé".

Néanmoins, je doute qu'une telle question, aussi froide et vague, puisse conduire à l'émerveillement auquel tu fais référence. L'émerveillement, corollaire de la séduction, s'il a lieu, est censé précéder positivement la question (Quelles sont tes attentes ?) qui a fait vaciller l'interaction instaurée entre elle et moi.

Quoi qu'il en soit, il est évident que j'ai considéré sa question comme une sorte de piège duquel il fallait que je me sorte par un détachement maladroit. Peut-être attendait-elle que je lui parle de vibrations, peut-être attendait-elle autre chose de moi mais sincèrement, comment peut-on réellement donner de l'importance à une telle vétille et la fixer comme étant constitutive d'un tempérament (le mien en l'occurrence) ? On ne se connait pas, moi aussi je peux avoir morflé dans la vie (d'où la méfiance), mes attentes sont peut-être différentes de celles que j'ai laissées sous-entendre... Cela me rappelle la chanson de Brel : "Au suivaaant !" :lol:

De toutes les relations (ou rencontres) que j'ai pu avoir, jamais un élément aussi "insignifiant" n'avait autant changé la face du rapport instauré. Me griller sur d'autres choses (empressement, lourdeurs), oui ! Mais là, du coup, où c'était bien engagé, léger, empreint de feeling, il aura suffi de ça pour qu'elle me zappe depuis (ce qui, je le précise, n'est pas très grave hein ^^)...
#935304
Macbeth a écrit :J'entends très bien ce que tu dis Marcel. ;-) J'ai probablement trop "pris à coeur", trop pris au sérieux la question "Quelles sont tes attentes ?" ; cela m'a quelque peu "déstabilisé".
Voilà. La prochaine fois, laisse un peu vivre l'enjeu.
Macbeth a écrit :Néanmoins, je doute qu'une telle question, aussi froide et vague, puisse conduire à l'émerveillement auquel tu fais référence.
Si elle n'y conduit pas, du moins ne l'exclut-elle pas non plus. Encore faut-il répondre correctement.
Macbeth a écrit :L'émerveillement, corollaire de la séduction, s'il a lieu, est censé précéder positivement la question (Quelles sont tes attentes ?) qui a fait vaciller l'interaction instaurée entre elle et moi.
Pas forcément. La vie n'est pas une succession ininterrompue de coups de foudre "évidents". Parfois, les gens commencent un peu meurtris, chatouilleux, effrayés, et c'est dans ce genre de cas qu'il faut leur ménager une petite marge de manoeuvre.
Macbeth a écrit :Quoi qu'il en soit, il est évident que j'ai considéré sa question comme une sorte de piège duquel il fallait que je me sorte par un détachement maladroit.
C'était sans doute un peu aussi un "piège". La vérité est que même les pièges de cette nature sont rarement des plans machiavéliques, mijotés préalablement par une âme cynique et retorse. On demande ce genre de trucs pour une infinité de raisons qu'on n'analyse pas vraiment. Un peu pour vérifier que l'autre est pas un barjot, un peu pour créer artificiellement un intérêt affectif qui fait parfois temporairement défaut quand on a perdu l'habitude d'interagir avec des inconnus, un peu pour voir si on plaît autant que l'autre nous plaît, un peu par superstition, un peu pour les mêmes raisons qui nous poussent à remplir des tests de personnalité idiots dans un magazine en salle d'attente, ou à lire son horoscope dans le métro alors qu'on ne croit pas en l'astrologie ...
Macbeth a écrit :Peut-être attendait-elle que je lui parle de vibrations
Je crois qu'elle n'attendait rien de précis. Juste qu'elle a été un peu décontenancée par ta réponse, qui ne "jouait pas le jeu".
Macbeth a écrit :peut-être attendait-elle autre chose de moi mais sincèrement, comment peut-on réellement donner de l'importance à une telle vétille et la fixer comme étant constitutive d'un tempérament (le mien en l'occurrence) ?
Il n'est pas sûr qu'elle l'ait jugée constitutive de ton tempérament. Peut-être s'est-elle simplement dit que c'était la "phase de ta vie" dans laquelle tu étais. Peut-être s'est-elle dit que tu en avais pris un peu trop plein la gueule, et que tu allais jouer "Mr hard-to-get" à un moment de sa vie où elle-même ne se sentait pas prête à faire le premier pas.
Macbeth a écrit :On ne se connait pas, moi aussi je peux avoir morflé dans la vie (d'où la méfiance), mes attentes sont peut-être différentes de celles que j'ai laissées sous-entendre...
Alors il ne tient qu'à toi de mieux communiquer la prochaine fois. Après tout, c'est un art comme un autre : on perd la main. Rien de choquant à cela.
Macbeth a écrit :Cela me rappelle la chanson de Brel : "Au suivaaant !" :lol:
De toutes les relations (ou rencontres) que j'ai pu avoir, jamais un élément aussi "insignifiant" n'avait autant changé la face du rapport instauré.
Bien sûr que si. En permanence, tes relations se jouent sur des éléments autrement plus insignifiants. Surtout avec les femmes, qui sont des êtres hypersensibles et très intuitifs pour la plus grande partie. Au fond de toi, tu le sais, d'ailleurs. Quand tu t'habilles proprement avant de rencontrer quelqu'un, quand tu vérifies que ta main n'est pas moite avant de serrer la main à ton futur employeur pendant l'entretien d'embauche, chaque fois que tu rajustes ton noeud de cravate dans l'ascenseur, chaque fois que tu souris pour attirer l'attention de quelqu'un qui te cherche du regard, tu joues plus ou moins consciemment à un jeu de convenances aussi insignifiantes. Une tâche de café sur ta chemise, une main un peu humide parce que tu as couru, une cravate penchée sont-elles plus constitutives de ton tempérament que ta réponse à cette question ? Bien sûr que non. Mais tu sais très bien que ça compte, au début ...
Macbeth a écrit :Me griller sur d'autres choses (empressement, lourdeurs), oui !
Bof. Bien que la lourdeur soit plus pénible sur le long terme, les femmes préfèrent souvent un lourdaud ou un empressé à un froid. Surtout quand elles ont du mal à se remettre d'une blessure égotique : un empressé ou un mdf, c'est pénible, mais autrement plus rassurant qu'un frileux.
Macbeth a écrit :Mais là, du coup, où c'était bien engagé, léger, empreint de feeling, il aura suffi de ça pour qu'elle me zappe depuis (ce qui, je le précise, n'est pas très grave hein ^^)...
Comme tu dis, c'est pas grave. Tu feras mieux la prochaine fois. Mon conseil d'ordre général, c'est : laisse une chance. Même s'il n'y en a pas vraiment, fais comme si. Laisse symboliquement place à la chance de vivre quelque chose de significatif. Ca coûte pas cher et rapporte parfois gros. Pas seulement en matière amoureuse, d'ailleurs, c'est la base de toute saine négociation.