Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
BY fauconvert
#932531
Alors que je maintiens un amour profond pour mon Ex et souhaite toujours la reconquérir (ou qu'elle veuilles me reconquérir), je me frappe à un mur. J'ai du mal à lui pardonner de m'avoir abandonné. Pourtant je l'aime encore, c'est plus fort que les tors que je lui attribue.

Rapidement dit, j'ai vécu une grande détresse il y a deux ans, deux mois après la naissance de notre plus jeune. Ça s'est transformé en colère, puis en mal-être généralisé couplé à un trouble d'adaptation au 2e bébé, avec le stress d'avoir perdu un emploi. 2 ans à descendre la pente. Je l'ai pas vraiment supporté étant moi même incapable de me supporter.

De son côté, elle m'a abandonné dans cette détresse, jusqu'à perdre confiance que j'allais m'en sortir et l'amour est parti avec la confiance. Elle à essayé de conserver son amour en silence, seule de son côté, mais ne m'en a pas parlé directement, de m'a pas mis au pied du mur, ne m'a pas aidé à faire face à mes problèmes et prendre conscience des conséquences. Résultat: elle m'a blâmé de tous les tors puis elle rompu.

J'étais malade. Vous me direz que je me fais juge et parti, c'est peut-être vrai, je considère tout de même que c'était une maladie (dépression?), un mal temporaire, traitable, dont j'ai pris conscience, j'ai pris les moyens nécessaire, employé les bons remèdes et me suis relevé, je m'en suis sorti et me considère aujourd'hui guéri. 7 mois après la rupture elle ne m'a pas toujours pas donné de seconde chance.

Quels conseils avez vous pour m'aider à lui pardonner?

Je me suis pardonné à moi-même d'avoir été la source de sa perte de confiance et d'amour, puisque j'en ai pris conscience, me suis guéri et devenu une meilleure personne. Ça semble pas être son cas. Elle s'est "excusée" de m'avoir abandonné au sens propre - avec des excuses, des raisons, des justifications, sans jamais vraiment admettre ses tors, demander pardon ni même répondre à ma lettre manuscrite dans laquelle j'ai exposé plus d'une vingtaine de grandes erreurs de ma part et demandé pardon pour toutes et chacunes.

Est-ce aussi important d'obtenir son pardon?

Ma philosophie, mon principe, c'est de mettre tout ça à plat, régler et passer à autre chose.
Sa façon de faire, c'est simplement de plus en parler, tourner la page, tourner le dos au passé et ne plus en parler. Je suis pas vraiment pro de cette approche, ça ne fait qu'ensevelir les problèmes au lieu de les régler.

Qu'en pensez-vous?
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BY admin
#1353045

Salut fauconvert!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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BY Paige
#932539
fauconvert a écrit :
Je me suis pardonné à moi-même d'avoir été la source de sa perte de confiance et d'amour
Bonjour Fauconvert,

sur le mode un peu "provoc" à la lecture de ton message, pourrais-je emettre l'idée qu'il ne te reste plus qu'à Te pardonner à TOI-même de T'être laissé abandonné?

Je développe: il y a deux façons d'exprimer un ressenti: "elle m'a abandonné" (= accusation, l'autre fait, moi je subis)
ou
"je me suis senti abandonné" (= pas de négation du ressenti, mais tu es l'acteur de ce qui t'arrive)

ATTENTION, loin de moi l'idée de dire que tu n'avais pas de "bonnes" raisons pour te sentir abandonné! je me place, juste, volontairement pas, dans cette optique. En effet, tu as ressenti de l'abandon parce qu'elle ne t'a parlé de rien, ne t'a pas acculé, mais d'autres auraient ressenti dans cette attitude, de la patience et du recul. Et d'autres encore, auraient dit "c'est une sale conne" et seraient passés à autre chose. Donc ce qui compte, la seule et unique chose qui compte, c'est TON ressenti, il n'y a pas d'unique réalité, d'unique perception, mais il y a la tienne et donc si tu as quelqu'un à questionner et à pardonner sur TON ressenti, et bien c'est toi-même :-)

Peut-être ne te pardonnes-tu pas, en fait, de continuer à aimer quelqu'un qui t'a fait tant de mal? Peut-être ne te pardonnes-tu pas d'avoir besoin de LUI pardonner pour continuer à avancer? et peut-être aussi ne pardonnes-tu pas qu'elle n'ait visiblement, elle, aucun besoin d'être pardonnée....?...

car à la lecture de ton message, elle ne semble pas bien comprendre de quoi elle devrait être pardonnée (mais bon ça c'est SON problème pas le notre) mais surtout ne semble absolument pas "courir" après ton éventuel pardon. Or comment pardonner quelqu'un qui ne reconnaît pas de "faute" à pardonner. Du coup, l'ensemble reste dans ta tête et pas une réalité, et donc le pardon "extérieur" ne peut pas avoir de prise, est-ce que je suis (un peu) claire?

Je dirais donc qu'il est important d'obtenir TON pardon pour TOI-MEME: comme tu le dis, tu as été malade (une depression est une VRAIE maladie, ce n'est pas juste une saute d'humeur où il suffit de se "bouger un peu" comme nos proches aiment à nous le répéter....il faut vraiment ne jamais avoir souffert de depression pour penser que c'est aussi facile....:/) Personne ne songerait à te reprocher d'avoir eu un cancer, TU ne te reprocherai pas d'avoir eu un cancer. Au contraire, tu te dorloterai...tu dois faire pareil ici: tu as été malade, tu n'y étais pour rien, ta maladie t'a sans doute fait faire des choses pas jolies jolies, tu les as reconnues, acceptées, analysées, tu as demandé pardon à ton ex. Donc tu as fait le job de ce côté.

Reste à te pardonner à toi. Reste à travailler sur ce sentiment d'abandon, qui, j'en suis certaine, datait d'avant ta relation (enfance sans doute) avec un pro car le sentiment d'abandon (d'après mon psy) ne se SOIGNE pas, ne se vainc pas, mais se contourne, on vit avec, comme avec un handicap, on ne l'élimine jamais complètement.

Je te souhaite beaucoup de courage dans ton avancée...:-)
BY fauconvert
#932644
Tu vas droit au mille, j'apprécie énormément. Ça touche mon égo car tôt après la rupture, ayant reçu tout un tas de blâmes, j'ai demandé à mon Ex de s'exprimer différemment et cesser d'employer le TU dans l'expression de ses émotions. J'avais compris que c'était une question de perception, que nul autre que soi-même est responsable de ses propres émotions.

Me voilà donc bien remis à ma place ;)

Tu exprime beaucoup mieux ce que ma psy tente de m'expliquer. Je le comprends facilement en théorie mais dans l'application ça reste un challenge. C'est tellement en facile de rendre les autres responsables.

Tu as peut-être raison, j'ai un malaise avec l'amour que j'ai pour quelqu'un qui ne rejoint pas mes valeurs. J'avais besoin de support et d'amour de sa part, elle avait besoin de recul. J'avais des attentes en terme se transparence et d'engagement qui n'ont pas été comblées. Malgré tout je l'aime encore.

Touché. Justement hier en session de psy, je suis reculé jusqu'à ma jeune enfance où j'ai ressentis l'abandon. Nous sommes 3 frères, moi étant le plus jeune ai souvent été mis à l'écart. Je comprends ajd pourquoi, c'était pas *moi* mais les cirxonstsnxes , le fait que j'étais moins mature, que j'avais moins de.motricité et de compréhension envers les jeux plus complexes.

En dépression j'aurais du aller chercher du support ailkeurs. Ça a tellement été un choc de me faire pointer du doight et mis pour cause de la rupture, même si j'ai compris que ça s'est fait à ndeux ça reste difficile à accepter que l'amour de ma vie, la mère de mes enfants semble mener sa vie sans soucis, tralala, alors j'ai beaucoup d'efforts à déployer pour gérer ce sentiment d'abandon.

Je garde la tête haute et je continue.

Merci de me remettre sous le nez les choses que j'ai déjà compris mais que j'ai tendence à oublier ;)
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BY Paige
#932664
Oh j'ai tendance à être beaucoup trop directe, je te prie de m'en excuser. A l'écrit pas toujours facile de mettre les formes que j'aurai mises à l'oral...

Pour l'abandon, je sais (malheureusement) parfaitement de quoi je parle et en effet c'est très dur. tu sais, je suis vieille (43 ans) et encore maintenant, si je suis la dernière d'une tablée servie au restaurant, je dois (un peu) lutter pour ne pas en pleurer...c'est ridicule n'est-ce pas? donc tu vois c'est pour te dire que oui, je sais de quoi je parle.

Je n'en suis pas guérie, j'ai fait le deuil (enfin j'ai envie de dire..)d 'une guérison. Car attendre, espérer une guérison, empêche de se tourner vers d'autres solutions: comme le contournement des situations "à risque"

Pendant des années, j'ai pris des risques avec des relations en me disant "ça serait trop bête de passer à côté d'une belle histoire!" maintenant, après des années de thérapie, je passe mon chemin en disant "ça serait trop bête de me jeter dans une situation de souffrance ET que tu ne vas pas gérer!!" tout est là...

et pour cela, la société ne nous aide nullement, il n'y a qu'à voir les slogans: "allez au bout de vos rêves", "n'écoute que toi" (sous entendu tes désirs) "qui veut, peut", et j'en passe. Du coup en plus de souffrir, tu culpabilises. Merci pour la double peine:/

moi du jour où j'ai accepté ma pathologie, que je l'ai traité comme un réel handicap, et bien, je m'adapte et je vis bien moins mal....un peu comme qqu'un à qui il manquerait une jambe. Nier cet handicap, espérer tous les matins que la jambe aura poussé par miracle, c'est FORCEMENT courir à la déception puisque ça ne va pas arriver. Alors qu'accepter cette jambe en moins, peut te permettre de faire du sport adapté, de ne pas tenter un marathon de 30h, etc,...

moi j'en suis là, et je pense qu'avec un bon travail sur toi que tu as commencé, tu y arriveras aussi. et puis tu apprendras aussi (douloureusement aussi) que dans la vie, on est seul. Totalement seul. Tu es malade, seul, et tu guéris, seul. Oh ça ne veut pas dire que personne ne t'aime, pas du tout!! des gens peuvent t'adorer, réellement, sincérement, mais aucune de ces personnes ne te sauvera :/ Aucun amour ne te sauvera. Toi seul te sauvera :/ pour moi, ce deuil là aussi, a été bien long, mais une fois fait, quelle libération, quelle liberté, et oui, quelle plaisir d'aimer juste pour le plaisir d'aimer...

Tout plein de courage à toi et encore pardon pour mon ton péremptoire
BY fauconvert
#932680
Paige a écrit :Oh j'ai tendance à être beaucoup trop directe, je te prie de m'en excuser. A l'écrit pas toujours facile de mettre les formes que j'aurai mises à l'oral...
T'en excuse pas, j'adore :)
J'ai passé trop de temps à tenter d'analyser (en vain) les sous-entendu, les demies-verités de mon Ex. Voir, lire et entendre les choses telles qu'elles sont, c'est rafraichissant et j'apprécie sincèrement.
Paige a écrit :dans la vie, on est seul. Totalement seul. Tu es malade, seul, et tu guéris, seul. Oh ça ne veut pas dire que personne ne t'aime, pas du tout!! des gens peuvent t'adorer, réellement, sincérement, mais aucune de ces personnes ne te sauvera :/ Aucun amour ne te sauvera. Toi seul te sauvera :/
Je suis d'accord. J'ai réalisé à force de déception. J'ai souvent attendu les autres pour différentes raisons, ce qui n'encourage pas à se prendre en main soi-même.

Ce matin j'ai pleuré en laissant mes enfants à la garderie, ils seront chez leur mère pour les prochains jours. Pourtant j'ai jamais pleuré avant d'avoir des enfants. C'est une question d'attentes.

Encore merci, ce que tu écris m'aide bcp à me recentrer.
Ciao!
BY fauconvert
#935003
Je suis passablement fier de moi :)

Ça n'a pas pris beaucoup de temps ni d'effort pour voir les choses différemment. Le post de Paigre combinée à une session avec ma psy m'ont aider à voir que ce sont pas les autres qui m'abandonnent mais plutôt moi qui se sent abandonné. Du coup ça aide à accepter l'autre tel qu'il/elle est, à l'aimer véritablement mais surtout, ça aide à identifier mon/mes besoin(s) qui ne sont pas comblés et chercher d'autres alternatives pour y répondre.

Aussi, à une certaine limite, je diminue mes attentes envers les autres sans me rabaisser. Je maintiens tout de même mes standards, mes valeurs, mes principes et ma dignité. Pour le moment je continue de l'aimer, peut-être qu'avec le temps je vais réaliser qu'elle ne répond pas à mes attentes et ne correspond pas à ce que je recherche dans une relation sérieuse. C'est encore trop tôt pour dire, elle chemine, change et se redéfinie elle-même. Après un SR, je vais réévaluer. Entre temps, j'arrête de lui en vouloir, je comprends mieux comment et pourquoi elle a agit de la sorte et je l'accepte.

Y'a des jours ou la rancoeur fait surface, ça prend un minimum d'effort et de raison pour me recentrer sur moi-même et chasser les sentiments négatifs.

Encore merci à toi, Paigre. J'espère que tout ça puisse vous aider si vous vous trouvez dans une situation semblable.
BY MlleBulle
#935016
Bjr,

Je crois que tu dois absolument travailler sur toi, sur cette "blessure d'abandon" que tu ressens.

Tu emploies très souvent le mot "abandon". On sent très bien que c'est ainsi que tu as ressenti les événements.

Or, dans un couple, c'est faux de croire qu'un conjoint ABANDONNE l'autre. Seul un parent peut abandonner son enfant. Quand on arrive à l'âge adulte, nous sommes en mesure de s'occuper soi-même de soi. L'autre ne nous abandonne pas. Il nous quitte, il rompt mais il ne nous abandonne pas. Choisir de mettre fin à une relation de couple n'est PAS un abandon.

As-tu vécu un réel abandon lorsque tu étais petit? Quoi qu'il en soit, je crois que tu as une piste intéressante à creuser. Ton mal-être et ta douleur a sans doute été RÉVEILLÉE par le comportement de ton ex mais ton ex n'en est nullement responsable. Ce n'est pas elle qui t'a blessé. La blessure était déjà là, elle n'a fait que la réveiller. C'est uniquement lorsque tu auras intégré ça que tu seras réellement en mesure de lui pardonner. Et à ce moment, tu ne te poseras pas la question "dois-je lui pardonner ou pas" puisque tu comprendras qu'elle n'avait pas grand chose à voir avec ta souffrance. Qu'elle n'en était pas responsable.
BY fauconvert
#935018
Je crois pas que je me sois bien exprimé alors, parce que c'est exactement ce que je voulais dire...

Dans mes premiers posts je parlais d'abandon. C'était pas la bonne façon de percevoir les choses.

Je *me* suis senti abandonné. C'est pas de l'abandon. Je percevais ça comme un rejet, alors que c'est plutôt le sentiment de ne pas me sentir accepté, ne pas recevoir l'attention, l'amitié, l'amour, la tendresse dont j'avais besoin.

Alors non, je ne crois pas (plus) que mon Ex m'a abandonné. Paigre l'a très bien exprimé - de son côté, elle a pris du recul. Moi j'ai perçu ça comme si elle me laissait tomber, j'ai transféré la responsabilité de mes émotions sur elle, à tors.

Ce sentiment s'est fait ressentir avant la rupture, alors que j'étais en dépression. Je voulais son support, son soutient, d'une certaine façon et elle a agis autrement. C'était pas son rôle, elle ne l'a pas assumé et c'est une erreur de croire qu'elle avais tors et de lui reprocher.

Est-ce que c'est plus clair maintenant?
BY MlleBulle
#935024
Bah oui mais tout ce que tu dis dans ton dernier message, c'est ta "tête" qui parle. Dans ton premier message, c'est ton coeur, tes tripes.

C'est, je trouve, un réel inconvénient des thérapies. On apprend à "intellectualiser" nos souffrances, nos blessures, à mettre des mots dessus. Mais les guérir durablement, c'est autre chose...

Tu dis avoir "compris que tu t'es "senti" abandonné, que tu as "perçu" la situation comme un rejet". OK. Super. Mais je crois que le problème n'était pas de comprendre ça. Ou alors, ce n'est que la pointe de l'iceberg. La vraie question, c'est que dans une situation X tu te sentes abandonné. De pouvoir le décrire ou mettre des mots dessus ne t'empêchera pas de ressentir à nouveau cet abandon.

Si tu as réellement compris que ce n'était pas le rôle de ton ex que de te "sauver" de ta détresse, est-ce que tu t'interroges encore sur la nécessité de lui pardonner, ou la façon d'y arriver? Tu veux lui pardonner quoi exactement?
BY fauconvert
#935035
Non j'ai rien à lui reprocher ni pardonner :)

Ce que tu dis dépend beaucoup du thérapeute, il y en a de toutes les sauces, plusieurs approches différentes. Je comprends ce que tu dis par rapport à l'intellectualisation des émotions, c'est quelque chose de fréquent (la psychothérapie est quand même une science!) et c'est un trait particulier de mon Ex d'ailleurs, avec lequel j'ai pris pas mal de temps à être confortable mais j'y suis parvenu.

Identifier et comprendre ses émotions c'est la première étape. Pouvoir reconnaitre la situation et l'émotion qui en découle est essentielle, à partir de là je peux travailler à trouver des solutions, trouver comment répondre à mes besoins non comblés par d'autres moyens.

Par exemple, il y a deux ans je me suis fait renvoyé par un employeur. Je me suis senti abandonné, très difficile à accepter (un gros 30 minutes pas plus) j'ai transformé le rejet et la honte en colère et s'en est suivit une escalade de problèmes émotifs qui m'ont mené vers une dépression.

En intellectualisant la situation, j'ai réalisé que c'était pas un rejet ni un abandon, j'ai pris conscience que c'était un simple concours de circonstances, la chimie était pas là, j'étais pas motivé avec ce groupe de personnes ni par les projets au travail et je n'arrivait pas à rencontrer les exigences. En d'autres mots, je ne m'entendais pas bien avec ces gens, tant pis, c'est pas la fin du monde, ça arrive, je me suis trouvé un nouveau boulot avec des gens cool qui partagent plus d'intérêts, de passions, sens de l'humour semblable, etc. Je me suis pas fait abandonné, si ça se trouve c'est moi qui a abandonné ce groupe et ce travail sans m'en rendre vraiment compte.

Alors dans ce cas, intellectualisé mes émotions m'a aidé à voir les choses différemment. J'ai pas eu à répondre à mes émotions directement, je les ai plutôt effacé (c'est pas bon mot mais c'est ce qui me vient à l'esprit) en changeant ma perception ces sentiments ne sont tout simplement plus.

Avec mon Ex, je me sentais abandonné. Aujourd'hui je vois ça différemment. J'ai un besoin d'affection, de tendresse et d'amour qui n'est plus comblé, c'est pas sa responsabilité, c'est à moi de le combler autrement.

Je n'arriverais pas à cette conclusion simplement avec mon coeur et mes tripes. C'est ma tête qui m'aide à faire une bonne introspection, reconnaitre et accepter mes émotions, identifier les besoins qui ne sont pas comblés et voir de quelle façon y répondre.

Il y a encore du travail à faire, il y a peut-être des failles dans mon approche mais je suis quand même fier du progrès que j'ai fait. Faut dire qu'auparavant, je suis passé d'une perte d'emploi à la honte, le rejet, l'abandon, puis à la colère et le mépris jusqu'à la dépression. Aujourd'hui, je reconnais que j'ai besoin de me sentir accepté et aimé (et plus) et y'a tout un tas de gens et de situations qui se présentent pour combler ces besoins, ça va beaucoup mieux :)
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BY Paige
#935157
Bonjour fauconvert!

TOut d'abord pardonne moi pour ma réponse tardive! Et un grand BRAVO à toi pour ton avancée!!! je te trouve très lucide, et prêt à réfléchir, à t'introspecter et oui la réponse, la "guérison" viendra de là, j'en suis convaincue:-)

MlleBulle, pardonne-moi mais je ne partage pas du tout ton analyse. tu dis "ta tête parle mais ton coeur dit autre chose" mais pour les gens névrosés (dont je fais partie) le coeur n'est pas un bon conseiller, le coeur est le receptacle de toutes nos névroses et une façon bien pratique de ne pas se poser des questions sur soi (comme une intervenante sur ce forum qui m'a répondu : je l'aime voilà tout" ce "voilà tout" illustre malheureusement l'absence de questionnement sur soi, comme si "je l'aime" était une explication en soi. Mais non, on n'aime pas "par hasard", inconsciemment bien sûr, on choisit de qui on tombe amoureux. La preuve, on ne tombe jamais amoureux de son enfant et/ou de son frère (sauf pathologie) c'est bien parce que on se l'interdit. De fait.

Pour moi, c'est précisément par l'intellectualisation de nos maux, qu'on va pouvoir les combattre! La lucidité, entraine l'analyse qui entraine la compréhension qui entraine....la remédiation.

Dans l'idéal la remédiation est la guérison mais dans le syndrome d'abandon, pas de guérison possible, MAIS on peut apprendre à identifier les situations à risque et à les fuir! comme par ex, éviter de tomber amoureux d'une personne instable qui aura toujours besoin de vous "tester", ça ne va pas du tout à des gens "comme nous".

Si on n'est pas lucide sur le problème, on va AU CONTRAIRE se jeter sur ce type de relations car notre but (inconscient aussi bien sûr) est de se remettre toujours dans cette situation pour essayer de passer au-delà de l'abandon. je résume: si j'arrive à ne pas me faire abandonner de quelqu'un d'abandonnant, j'aurai réparé l'abandon de l'enfance.

Sauf qu'on n'arrive jamais à ne PAS de faire abandonner puisque c'est nous, qui, par notre propre comportement, l'induisons, pour précisément, reproduire le schéma de l'enfance!! bref, aucune chance d'en sortir.

Une fois le symptome, connu, reconnu, identifié, compris, on peut tenter (j'ai bien dit "tenter" ) de l'éviter pour moins en souffrir...

Encore une fois, c'est juste "mon" avis :-)
BY MlleBulle
#935225
Bjr,

Premièrement, je tiens à préciser que je ne voulais aucunement vous critiquer. Seulement, j'ai moi-même longtemps souffert de ce genre d'angoisse de l'abandon. J'ai fait des années de thérapie pour en arriver à "comprendre" le tout. Au final, je continuais à ressentir ces émotions, à péter des plombs et faire n'importe quoi seulement, une fois la tempête passée, j'arrivais à analyser la situation et à, comme vous dites, "reconnaître, identifier, comprendre" avec ma tête. Je comprenais que j'avais pété un plomb à cause de ma peur de l'abandon, je comprenais que j'avais réagi de telle façon à cause de tel facteur déclencheur. J'expliquais tout ça très bien. Sauf que je continuais à ressentir cette douleur. Et j'en avais marre. Ce que je voulais, c'était en arriver à ne plus ressentir ces émotions malsaines. Je trouvais complètement inutile de réussir à "intellectualiser" tout ça alors que rien ne changeait en amont. Avant, le cycle était "événement - interprétation négative - émotion - crise" et après "événement - interprétation négative - émotion - crise - analyse". Bref, pas utile.

J'ai finalement réussi à me "reprogrammer" à la base, de façon à ne plus du tout interpréter de façon négative les événements qui me faisaient réagir avant. Donc, maintenant, mon schéma est plutôt "événement - pas d'interprétation négative - pas d'émotion - pas de réaction". Évidemment, ce n'est pas parfait encore mais je suis sur la bonne voie!
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BY Paige
#935366
Ah non mais il n'y a pas de souci MlleBulle, on discute, personne ne critique personne, je ne l'ai pas pris ainsi et j'espère que toi non plus , pas de soucis :-)

Oui à te lire, et pardonne-moi, mais pour moi le problème n'est pas l'idée de la thérapie mais peut-être la façon dont ton thérapeuthe l'a mené, car en effet, savoir le "pourquoi du comment" sans rien en faire, c'est débile et frustrant!

non moi avec mon psy, on essaie d'identifier le pourquoi du comment puiiiiiiiiiiiiiiiiis grâce à ça, on essaie de me "reprogrammer" comme tu dis pour éviter les situations à risque. Car tu as tout à fait raison , une analyse du pourquoi du comment SANS remédiation n'a aucun intérêt!!

Ensuite, je lis que toi, tu réussis à ne pas interpréter de façon négative, c'est très bien, moi tu vois, je n'en suis même pas là, moi j'en suis à identifier AVANT, les situations qui vont me faire souffrir, et à les éviter. Alors tout comme toi, je n'ai pas 100% de réussite hein, mais je progresse et c'est bien mieux qu'avant. Comme je dis toujours, avant, mon crédo était "si je fais pas ça, je risque de passer à côté d'une belle histoire" alors que maintenant mon crédo est "si je ne fais pas ça, je suis à peu près sûre de passer à côté d'une situation qui a toutes les chances de me faire souffrir, donc fuyons!" et ça a changé ma vie.

Mais comme tu dis, à chacun ses résolutions mais oui absolument oui, le but ultime de l'analyse du pourquoi du comment est la remédiation on est d'accord.

Ensuite, les thérapies comportementalistes qui consistent à agir uniquement sur le symptome sans réfléchir au pourquoi du comment, ne me conviennent pas, car mon pourcentage de réussite est bien inférieur car n'ayant pas compris mon mécanisme de fonctionnement, j'identifiais beaucoup moins les situations à risque en AMONT et j'avais juste 2/3 trucs pour agir AU MOMENT mais c'était trop tard...

mais là encore, je parle pour moi :-)