- 17 août 2014, 13:12
#931510
Alors voilà, je me lance. Je ne suis pas du tout habituée des forums, je vois celui ci un peu comme ma dernière chance.
Je suis une fille, j'ai 22 ans, je viens de vivre deux ans de relations avec M. Premier copain, première fois, premier baiser... bref un peu toute les "premières" dans cette histoire. J'ai été folle amoureuse de ce type, il était pourtant loin de représenter l'homme idéal selon mes critères, mais il m'apportait ce que je n'avais jamais trouvé dans mes autres relations sociales : que ce soit au point de vue culturel, affectif...
Notre relation était très chaotique, il avait (et a toujours) un grand pouvoir sur moi, me faisant à peu près tout accepter. Les choses se sont dégradées progressivement, et aux premières "blagues" et posage de lapin des premiers mois on a finit sur des choses beaucoup plus hardcore (humiliation en public, actes sexuels soumis au chantage...). Après deux ans de relation il a déménagé à Paris, et le lendemain de son installation s'est mis à coucher avec sa voisine et à me raconter ses exploits avec cette dernière. Je venais dormir chez lui et elle débarquait à 2heure de matin, ou cognait contre le mur pour savoir si elle pouvait venir, ou si j'étais là. C'est là que j'ai commencé à devenir folle.
Pourquoi je ne partais pas? pourquoi je suis resté avec lui alors que chaque jour il trouvait quelque chose de nouveau pour me blesser? Je ne sais pas. Comme je l'ai dis, les choses se sont fait très progressivement, j'avais l'idée que dans un couple il fallait toujours faire des compromis, et puis j'étais folle amoureuse et à coté de ça on passait aussi de merveilleux moment.
Cette situation a duré encore 1 mois, puis, un jour, il m'a dit de venir chez lui pour que l'on programme plus en détail notre week end prévu à Berlin qu'il avait commencé à organiser. Je suis venue, et au bout d'une heure il m'a dit qu'il ne voulait plus me voir. Je lui ai demandé des explications et il m'a répondu "ma voisine suce mieux que toi, si tu n'étais pas encore convaincu que j'étais un connard maintenant tu le sais".
En relisant ces paragraphes je me rend compte du surréalisme de la situation. Jamais, mais je peux vous jurer que jamais je n'aurais penser pouvoir me mettre dans une telle posture. Avant ma relation avec M. je ne comprenais pas les personnes qui acceptaient tout de leur conjoint, qui ne réagissaient pas, qui laissaient les choses se dégrader à un tel point, et voilà que je me retrouvais dans une situation encore pire que tout ce que j'aurais pu imaginer.
Malheureusement, au lieu de me faire prendre mes distances, cela m'a rendu hystérique. J'étais persuadé qu'il m'avait dit ça sur le coup de la colère, qu'il y avait d'autres raisons. Ma première relation avec ce type dont j'était follement amoureuse, cette relation qui avait duré 2 ans ne pouvais se résumer à ca. J'ai commencé à le harceler pour avoir une explication, d'abord gentiment, puis peu à peu de façon de plus en plus sale. Pour faire simple le harcèlement est monté crescendo, d'un sms tout les 2 jours, on est monté à 35 sms dans la journée, il m'a bloqué, je continuais à l'appeler avec d'autres téléphones...
Cela a duré 3 mois, durant ces 3 mois il est venu me voir chez moi 2 fois (la première où il est resté dormir, la seconde où on a juste bu un thé) qui se sont bien passées, il m'a donné des tonnes d'explications contradictoires, était un jour avec une nana, le lendemain avec une autre, le sur-lendemain tout seul.
Ce qu'il faut comprendre ici c'est que plus que la rupture, c'est surtout une remise en question totale de moi même qui c'est mise à l'oeuvre durant cette période. Comment j'avais pu accepter ça? Comment avait-il pu se permettre ça envers moi ? Je n'étais plus rien, je ne valais plus rien, je n'avais plus aucun but... ça c'est fini par une tentative de suicide (il n'est pas au courant), et puis je suis partie en Asie. La bas, plus de réseau, plus d'internet, j'ai forcément lâché l'affaire et au bout de deux semaines les choses allaient mieux, sauf qu'il m'a recontacté, m'invitant chez lui, disant que c'était con que les choses se soit passée comme ca...
A mon retour de voyage je l'ai vu, ça c'est bien passé, on a recouché ensemble. Mais je l'ai rappelé une semaine après, il m'a insulté, m'a dit qu'il ne voulait plus jamais revoir ma gueule ... Et ça a recommencé. Je l'ai harcelé méchamment deux jours, il m'a dit qu'il porterait plainte, puis finalement m'a demandé de venir chez lui (hier), on s'est engueulé et pour la première fois ça a finit par des coups. Il était à bout, il ne supportait plus mon harcèlement et je sais parfaitement qu'appeler quelqu'un 40 fois par jours en numéro caché relève de la folie de mon coté.
Aujourd'hui je viens de rentrer chez moi, je suis toute seule, le corps couvert de bleus. L'historique de mon téléphone montre que je l'ai appelé plus de 90 fois ces 3 derniers jours. Comment deux personnes ont pus en arriver là ? Je ne sais plus qui je suis, j'ai juste vu que je pouvais être folle au point d'harceler jusqu'à ce qu'il en vienne à me frapper. A coté de ça je vais au boulot et mes patrons me félicitent sur mes statistiques de ventes, je finis de rédiger mon mémoire de master et ma directrice de recherche m'incite à faire une thèse. Ma famille, mes amis, mon entourage, ne pourraient jamais imaginer ce qui c'est passé ces quatre derniers mois. Il y a un tel décalage entre ma vie quotidienne, mes études, mon travail, mes amis... où tout se déroule brillamment et sans efforts, et cette horrible histoire.
En repensant à tout cela, en voyant ma façon d'agir, je constate que je deviens folle, et je suis impuissante face à ça. Je me fais peur. Je ne sais plus qui je suis. Je ne sais plus ce qu'il faut faire. La seule chose qui me rassure, c'est que parmi les ex de M. une le harcelait tout les jours durant les deux ans qu'ont durés notre relation, la seconde avait coupé absolument tout contact avec lui... Le problème ne vient donc pas complètement que de moi, même si je me sais coupable.
Le pire dans tout ça, c'est que je continue de trouver M. formidable, brillant, exceptionnel. Si je sais que nous ne serons jamais plus en couple (et je n'en ai plus aucune envie d'ailleurs), j'aimerai pouvoir encore de temps en temps pouvoir prendre de ses nouvelles, et savoir si tout va bien pour lui.
Les coups d'hier ont été un seuil de franchit en plus, et je ne sais pas si on pourra encore se parler après ça. Il ne m'a pas non plus massacré et à fait ça sous le coup de la colère, mais je garde en mémoire M. essayant de se contrôler au maximum pour ne pas me frapper plus et me disant de dégager.
Depuis que je suis rentrée d'Asie, malgré ce qu'il s'est passé après, je n'ai plus d'envies suicidaires. Je me dis que j'ai la chance de bien réussir mes études, et qu'il faut peut être que je me plonge corps et âme là dedans. Je veux réussir aussi à me calmer, et à ne plus l'appeler, et cela pas sur une semaine mais sur le long terme. Je garde espoir qu'un jour peut être on pourra se voir dans un bar, et boire un verre tout les deux; mais je sais que pour cela, avec tout ce qu'il s'est passé, il faut qu'il y ai une rupture nette.
Depuis cette histoire, je n'ai plus aucune estime de moi même, et c'est cette absence d'estime qui me pousse à dérailler je pense. J'ai des périodes où je sui ok, et des grosses période de détresses.
J'écris sur ce forum parce que c'est un peu mon dernier espoir, que je ne peux parler de cette histoire à personne de mon entourage et que j'ai besoin d'être soutenue pour dépasser cela. J'ai également besoin d'aide pour tenir ce SR. Est ce que quelqu'un s'est déjà retrouvé dans ma situation ? Est ce que certaines tactiques (se fixer une date précise...) permettent de mieux se contrôler?
Je suis une fille, j'ai 22 ans, je viens de vivre deux ans de relations avec M. Premier copain, première fois, premier baiser... bref un peu toute les "premières" dans cette histoire. J'ai été folle amoureuse de ce type, il était pourtant loin de représenter l'homme idéal selon mes critères, mais il m'apportait ce que je n'avais jamais trouvé dans mes autres relations sociales : que ce soit au point de vue culturel, affectif...
Notre relation était très chaotique, il avait (et a toujours) un grand pouvoir sur moi, me faisant à peu près tout accepter. Les choses se sont dégradées progressivement, et aux premières "blagues" et posage de lapin des premiers mois on a finit sur des choses beaucoup plus hardcore (humiliation en public, actes sexuels soumis au chantage...). Après deux ans de relation il a déménagé à Paris, et le lendemain de son installation s'est mis à coucher avec sa voisine et à me raconter ses exploits avec cette dernière. Je venais dormir chez lui et elle débarquait à 2heure de matin, ou cognait contre le mur pour savoir si elle pouvait venir, ou si j'étais là. C'est là que j'ai commencé à devenir folle.
Pourquoi je ne partais pas? pourquoi je suis resté avec lui alors que chaque jour il trouvait quelque chose de nouveau pour me blesser? Je ne sais pas. Comme je l'ai dis, les choses se sont fait très progressivement, j'avais l'idée que dans un couple il fallait toujours faire des compromis, et puis j'étais folle amoureuse et à coté de ça on passait aussi de merveilleux moment.
Cette situation a duré encore 1 mois, puis, un jour, il m'a dit de venir chez lui pour que l'on programme plus en détail notre week end prévu à Berlin qu'il avait commencé à organiser. Je suis venue, et au bout d'une heure il m'a dit qu'il ne voulait plus me voir. Je lui ai demandé des explications et il m'a répondu "ma voisine suce mieux que toi, si tu n'étais pas encore convaincu que j'étais un connard maintenant tu le sais".
En relisant ces paragraphes je me rend compte du surréalisme de la situation. Jamais, mais je peux vous jurer que jamais je n'aurais penser pouvoir me mettre dans une telle posture. Avant ma relation avec M. je ne comprenais pas les personnes qui acceptaient tout de leur conjoint, qui ne réagissaient pas, qui laissaient les choses se dégrader à un tel point, et voilà que je me retrouvais dans une situation encore pire que tout ce que j'aurais pu imaginer.
Malheureusement, au lieu de me faire prendre mes distances, cela m'a rendu hystérique. J'étais persuadé qu'il m'avait dit ça sur le coup de la colère, qu'il y avait d'autres raisons. Ma première relation avec ce type dont j'était follement amoureuse, cette relation qui avait duré 2 ans ne pouvais se résumer à ca. J'ai commencé à le harceler pour avoir une explication, d'abord gentiment, puis peu à peu de façon de plus en plus sale. Pour faire simple le harcèlement est monté crescendo, d'un sms tout les 2 jours, on est monté à 35 sms dans la journée, il m'a bloqué, je continuais à l'appeler avec d'autres téléphones...
Cela a duré 3 mois, durant ces 3 mois il est venu me voir chez moi 2 fois (la première où il est resté dormir, la seconde où on a juste bu un thé) qui se sont bien passées, il m'a donné des tonnes d'explications contradictoires, était un jour avec une nana, le lendemain avec une autre, le sur-lendemain tout seul.
Ce qu'il faut comprendre ici c'est que plus que la rupture, c'est surtout une remise en question totale de moi même qui c'est mise à l'oeuvre durant cette période. Comment j'avais pu accepter ça? Comment avait-il pu se permettre ça envers moi ? Je n'étais plus rien, je ne valais plus rien, je n'avais plus aucun but... ça c'est fini par une tentative de suicide (il n'est pas au courant), et puis je suis partie en Asie. La bas, plus de réseau, plus d'internet, j'ai forcément lâché l'affaire et au bout de deux semaines les choses allaient mieux, sauf qu'il m'a recontacté, m'invitant chez lui, disant que c'était con que les choses se soit passée comme ca...
A mon retour de voyage je l'ai vu, ça c'est bien passé, on a recouché ensemble. Mais je l'ai rappelé une semaine après, il m'a insulté, m'a dit qu'il ne voulait plus jamais revoir ma gueule ... Et ça a recommencé. Je l'ai harcelé méchamment deux jours, il m'a dit qu'il porterait plainte, puis finalement m'a demandé de venir chez lui (hier), on s'est engueulé et pour la première fois ça a finit par des coups. Il était à bout, il ne supportait plus mon harcèlement et je sais parfaitement qu'appeler quelqu'un 40 fois par jours en numéro caché relève de la folie de mon coté.
Aujourd'hui je viens de rentrer chez moi, je suis toute seule, le corps couvert de bleus. L'historique de mon téléphone montre que je l'ai appelé plus de 90 fois ces 3 derniers jours. Comment deux personnes ont pus en arriver là ? Je ne sais plus qui je suis, j'ai juste vu que je pouvais être folle au point d'harceler jusqu'à ce qu'il en vienne à me frapper. A coté de ça je vais au boulot et mes patrons me félicitent sur mes statistiques de ventes, je finis de rédiger mon mémoire de master et ma directrice de recherche m'incite à faire une thèse. Ma famille, mes amis, mon entourage, ne pourraient jamais imaginer ce qui c'est passé ces quatre derniers mois. Il y a un tel décalage entre ma vie quotidienne, mes études, mon travail, mes amis... où tout se déroule brillamment et sans efforts, et cette horrible histoire.
En repensant à tout cela, en voyant ma façon d'agir, je constate que je deviens folle, et je suis impuissante face à ça. Je me fais peur. Je ne sais plus qui je suis. Je ne sais plus ce qu'il faut faire. La seule chose qui me rassure, c'est que parmi les ex de M. une le harcelait tout les jours durant les deux ans qu'ont durés notre relation, la seconde avait coupé absolument tout contact avec lui... Le problème ne vient donc pas complètement que de moi, même si je me sais coupable.
Le pire dans tout ça, c'est que je continue de trouver M. formidable, brillant, exceptionnel. Si je sais que nous ne serons jamais plus en couple (et je n'en ai plus aucune envie d'ailleurs), j'aimerai pouvoir encore de temps en temps pouvoir prendre de ses nouvelles, et savoir si tout va bien pour lui.
Les coups d'hier ont été un seuil de franchit en plus, et je ne sais pas si on pourra encore se parler après ça. Il ne m'a pas non plus massacré et à fait ça sous le coup de la colère, mais je garde en mémoire M. essayant de se contrôler au maximum pour ne pas me frapper plus et me disant de dégager.
Depuis que je suis rentrée d'Asie, malgré ce qu'il s'est passé après, je n'ai plus d'envies suicidaires. Je me dis que j'ai la chance de bien réussir mes études, et qu'il faut peut être que je me plonge corps et âme là dedans. Je veux réussir aussi à me calmer, et à ne plus l'appeler, et cela pas sur une semaine mais sur le long terme. Je garde espoir qu'un jour peut être on pourra se voir dans un bar, et boire un verre tout les deux; mais je sais que pour cela, avec tout ce qu'il s'est passé, il faut qu'il y ai une rupture nette.
Depuis cette histoire, je n'ai plus aucune estime de moi même, et c'est cette absence d'estime qui me pousse à dérailler je pense. J'ai des périodes où je sui ok, et des grosses période de détresses.
J'écris sur ce forum parce que c'est un peu mon dernier espoir, que je ne peux parler de cette histoire à personne de mon entourage et que j'ai besoin d'être soutenue pour dépasser cela. J'ai également besoin d'aide pour tenir ce SR. Est ce que quelqu'un s'est déjà retrouvé dans ma situation ? Est ce que certaines tactiques (se fixer une date précise...) permettent de mieux se contrôler?