- 03 août 2014, 15:13
#923851
Alors voilà, cela fait un mois que ma femme (que j'appelle ma femme alors qu'on est pas mariés, et que je ne peux encore me résoudre à appeler mon ex) et moi avons décidé de faire un "break" après quinze ans de vie commune (de 22 à 37 ans). Cela fait trois semaines qu'elle est partie chez une amie à nous et cela fait une semaine que je me suis mis en SR strict pour la laisser respirer et pour faire le point de mon coté.
Il faut d'abord savoir que c'est une douleur pour nous deux car c'est à contrecœur que nous avons pris cette décision. Mais après deux années d'éloignement progressif de sa part principalement et un an sans rapport sexuel, la tendresse que l'on éprouve l'un pour l'autre n'a pas suffit à arranger la situation. Le "break", même si j'étais contre car je considère que c'est une séparation qui ne dit pas son nom, était la seule chose que nous n'avions pas encore testé. Je précise que nous n'avons pas d'enfant. D'aucun diront que c'est plus facile, et d'un point de vue factuel c'est vrai, mais ne pas avoir d'enfant est finalement un des drames de notre relation. Le fait est que je n'en ai pas voulu avant mes 30 ans et qu'à ce moment là, elle avait des problèmes de santé qui ne nous permettait pas d'en faire. Puis les problèmes relationnels se sont amplifié jusqu'à aujourd'hui.
Elle m'aimait à la folie, c'était la première fois qu'on m'aimait comme ça. On avait 22 ans et j'étais son premier amour. Ce qui n'était pas le cas pour moi, mon cœur avait déjà été brisé à 18 ans. Dès le début, je le vois clairement maintenant, il y avait un décalage entre nos deux façons d'aimer. Elle était passionnée et prête à tout, et de mon coté, j'étais content d'avoir trouvé un fille originale, différente, rigolote et profondément gentille. Mais chat échaudé craignant l'eau froide, je me refusais à me laisser aller à une passion dévorante et forcément éphémère, je voulais construire quelque chose de solide. Les premiers temps furent chaotiques mais nous étions intelligents et avons su faire les compromis nécessaires pour vivre à deux. A 24 ans, nous nous installons ensemble et finissons par acheter un appart, puis une maison.
Le problème est que nous avions tous les deux un gros défaut en commun, la fainéantise. Cette fainéantise nous a empêcher de prendre correctement certaines choses en main. Comme beaucoup, nous nous sommes laissés rattraper par la routine. Nous avons trop longtemps laissé trainé certains problèmes, pas assez pris de temps pour nous, pour partir en vacances. Son travail est à 1h30 de transport, ce qui faisait 3h par jour avec des horaires erratiques entre 7h30 et 23h30. Je ne le supportais plus, mais elle ne faisait rien pour changer de travail, alors que je gagne assez bien ma vie et que l'on aurait pu encaisser une courte période de chômage. C'est quelqu'un de très bordélique également, un défaut qui ne va pas bien avec la fainéantise. De mon côté, j'étais souvent très irritable, assez réservé sur mes sentiments, comme tous les hommes, et toujours persuadé que la raison peut tout résoudre.
Puis un jour, après lui avoir fait comprendre que la fréquence de nos rapports ne me convenait pas, je lui ai avoué que je ne tiendrais pas longtemps comme ça et que je m'efforçais de ne pas tomber dans les bras d'une de mes collègues. Bien que je ne l'ai jamais trompé dans les faits à ce jour, la claque fut violente pour elle car après 8 ans de vie commune, son rêve de princesse s'effondrait alors qu'elle réalisait que j'étais imparfait comme tout le monde. Je m'étais pourtant évertué à essayer de le lui faire comprendre car je redoutais ce moment. Mais je réussi toutefois à lui faire comprendre qu'il n'y avait qu'elle pour moi et qu'il suffisait que l'on fasse des efforts pour arranger les choses. Puis on a décidé de se prendre en main, de remettre un peu de piquant dans notre vie et de prendre une maison car nous n'en pouvions plus de vivre l'un sur l'autre dans 29m2.
Cela a fonctionné pendant deux ans puis j'ai fait une grosse erreur pour son anniversaire qui a sonné le début de la fin. Son anniversaire était proche de Noël. Elle m'avait dit qu'elle voulait un sapin cette année là pour la maison. Alors bêtement, comme un mec bien martien (
), je lui ai acheté tout le nécessaire pour qu'elle s'amuse à le décorer en rentrant du boulot le jour de son anniversaire. Quelle erreur n'avais-je pas fait là ! Elle considérait que cela n'avait rien à voir avec son anniversaire et qu'elle aurait préféré des fleurs mais que le sapin c'était pour nous deux. Comme je suis con et penaud, je m'énerve et l'accuse de tous les maux. Elle ne voulait pas y croire et a attendu jusqu'au week-end pour voir si je ne lui avait pas préparé une surprise. Voyant que décidément je n'avais rien compris, quelque chose s'est brisé dans son cœur. Quelque chose qu'à l'heure actuelle je n'ai toujours pas réussi à réparer, et que je ne réparerais peut-être jamais.
Comme nous avons beaucoup de tendresse l'un pour l'autre, nous avons mis encore deux ans avant que je déclenche la discussion finale il y a un mois, elle était incapable de prendre une décision. Pourquoi ? tous simplement parce que sa désillusion sur la teneur de notre couple a engendré une désillusion sur l'ensemble de sa vie en même temps. Elle s'est rendu compte qu'elle avait un lourd passé familial à résoudre (même si je lui ai souvent dis que ce n'était pas normal qu'on ne voit sa mère qu'une fois par an). Elle s'est aussi rendu compte que son travail était un panier de crabe (CAC40 oblige) et il est devenu néfaste pour son bien-être (à l'heure actuelle, c'est un problème sur lequel elle travaille). tous cela accumulé a fait qu'elle se retrouve dans un état de dépression qui l'empêchait d'avancer et nous empêchait également de nous retrouver. La séparation était inéluctable.
Comme je suis un apôtre de la raison, j'ai beaucoup analysé, beaucoup lu, essayé de trouver des solutions. Mais la raison ne peut pas tout résoudre, je l'ai compris au bout d'une semaine de séparation à l'issue de laquelle j'étais complètement carpette. Elle a craqué assez rapidement puisqu'elle a demandé de mes nouvelles trois jours après être partie. Puis nous avons essayer tant bien que mal de ne pas trop se polluer l'un l'autre pendant quelques jours.
En plus, à la fin de cette semaine (le weekend dernier donc), c'était l'anniversaire de la copine chez qui elle vit et nous nous étions juré de la passer ensemble en faisant en sorte que tout se passe bien. Comme j'appréhendais pas mal ce moment, nous nous sommes vu deux jours avant pour se mettre d'accord sur l'attitude à adopter et tout faire pour que ça se passe cool.
Après ce rendez-vous en zone neutre en plein Paris, nous avions passé une bonne soirée sans pression, assez simplement. Mais dès le lendemain, la pression remonta en flèche et je passais les cinq pires jours de ma vie en attendant le moment de la soirée. Alors oui, je sais, vous allez me dire que je n'aurais pas dû y aller, mais je devais le faire, d'une part parce que je considérais ne pas avoir à être puni alors que c'est elle qui voulait partir, et d'autre part pour voir comment cela allait se dérouler. Bien entendu, cela ne faisait pas un quart d'heure que j'étais là, que j'avais envie de partir en courant. Je sentais le regard plein de pitié de nos amis que je n'avais pas encore revu depuis la séparation. Puis, comme je ne suis pas du genre à laisser traîner ce genre de malaise, je l'ai embarqué dans un coin et j'ai dû faire une bonne dizaine d'interdits en me laissant aller à mes émotions. Je lui avouai que c'était vraiment très dur sans elle, d'autant que c'est moi qui suit resté dans la maison (eh oui c'est pas comme une location, ça se vend pas en deux secondes d'autant qu'on ne faisait qu'un "break") et que sa présence était encore partout. J'expérimentais avec violence une grosse dépendance affective. Bien entendu cela l'a fait culpabiliser au plus haut point, mais à aucun moment elle ne m'a tendu la perche pour revenir. Vider mon sac m'avais néanmoins fait du bien et le reste de la soirée passa sans encombre lorsqu'une amie plus courageuse que les autre finit par me poser la question à 10 000 dollars : "Ca va ?" Je décidais de désamorcer la situation avec humour en lui répondant bien fort pour que tout le monde entende : "Ecoute je passe une soirée super chelou, c'est génial !"
A la fin de la soirée, ayant retrouvé un peu de calme, je la quittais en lui disant que je ne l'appellerais pas de la semaine, sinon on arriverait pas à avancer. Voilà, c'était il y a une semaine exactement, c'est très dur pour moi de maintenir le SR et d'attendre que ce soit elle qui prenne de mes nouvelles, mais jusqu'ici je tiens bon (aussi grâce à vos témoignages) et je fais beaucoup de sport, car j'ai une bonne quinzaine de kilos à perdre pour la suite des évènements. J'essaie de me préparer à toutes les éventualités, même une rupture définitive. Mais avant tout, je vais tout faire pour la récupérer. Cette semaine de SR total m'a toutefois été bénéfique car j'ai un regard un peu plus clair sur la situation
bien que le manque soit toujours très présent. Je sais qu'il faut que je m'occupe de moi et que je fasse un bilan complet de mes erreurs, des siennes et des nôtres, puis que je trouve la voie qui me rendra le plus heureux.
Voilà, c'est très long, je sais, mais vous avez l'habitude
. Si aux vues de ce que je viens de vous racontez, vous voyez des conseils à me donner, je suis preneur. Mais cela m'a déjà fait beaucoup de bien d'en parler ici.
Merci de votre attention.
Il faut d'abord savoir que c'est une douleur pour nous deux car c'est à contrecœur que nous avons pris cette décision. Mais après deux années d'éloignement progressif de sa part principalement et un an sans rapport sexuel, la tendresse que l'on éprouve l'un pour l'autre n'a pas suffit à arranger la situation. Le "break", même si j'étais contre car je considère que c'est une séparation qui ne dit pas son nom, était la seule chose que nous n'avions pas encore testé. Je précise que nous n'avons pas d'enfant. D'aucun diront que c'est plus facile, et d'un point de vue factuel c'est vrai, mais ne pas avoir d'enfant est finalement un des drames de notre relation. Le fait est que je n'en ai pas voulu avant mes 30 ans et qu'à ce moment là, elle avait des problèmes de santé qui ne nous permettait pas d'en faire. Puis les problèmes relationnels se sont amplifié jusqu'à aujourd'hui.
Elle m'aimait à la folie, c'était la première fois qu'on m'aimait comme ça. On avait 22 ans et j'étais son premier amour. Ce qui n'était pas le cas pour moi, mon cœur avait déjà été brisé à 18 ans. Dès le début, je le vois clairement maintenant, il y avait un décalage entre nos deux façons d'aimer. Elle était passionnée et prête à tout, et de mon coté, j'étais content d'avoir trouvé un fille originale, différente, rigolote et profondément gentille. Mais chat échaudé craignant l'eau froide, je me refusais à me laisser aller à une passion dévorante et forcément éphémère, je voulais construire quelque chose de solide. Les premiers temps furent chaotiques mais nous étions intelligents et avons su faire les compromis nécessaires pour vivre à deux. A 24 ans, nous nous installons ensemble et finissons par acheter un appart, puis une maison.
Le problème est que nous avions tous les deux un gros défaut en commun, la fainéantise. Cette fainéantise nous a empêcher de prendre correctement certaines choses en main. Comme beaucoup, nous nous sommes laissés rattraper par la routine. Nous avons trop longtemps laissé trainé certains problèmes, pas assez pris de temps pour nous, pour partir en vacances. Son travail est à 1h30 de transport, ce qui faisait 3h par jour avec des horaires erratiques entre 7h30 et 23h30. Je ne le supportais plus, mais elle ne faisait rien pour changer de travail, alors que je gagne assez bien ma vie et que l'on aurait pu encaisser une courte période de chômage. C'est quelqu'un de très bordélique également, un défaut qui ne va pas bien avec la fainéantise. De mon côté, j'étais souvent très irritable, assez réservé sur mes sentiments, comme tous les hommes, et toujours persuadé que la raison peut tout résoudre.
Puis un jour, après lui avoir fait comprendre que la fréquence de nos rapports ne me convenait pas, je lui ai avoué que je ne tiendrais pas longtemps comme ça et que je m'efforçais de ne pas tomber dans les bras d'une de mes collègues. Bien que je ne l'ai jamais trompé dans les faits à ce jour, la claque fut violente pour elle car après 8 ans de vie commune, son rêve de princesse s'effondrait alors qu'elle réalisait que j'étais imparfait comme tout le monde. Je m'étais pourtant évertué à essayer de le lui faire comprendre car je redoutais ce moment. Mais je réussi toutefois à lui faire comprendre qu'il n'y avait qu'elle pour moi et qu'il suffisait que l'on fasse des efforts pour arranger les choses. Puis on a décidé de se prendre en main, de remettre un peu de piquant dans notre vie et de prendre une maison car nous n'en pouvions plus de vivre l'un sur l'autre dans 29m2.
Cela a fonctionné pendant deux ans puis j'ai fait une grosse erreur pour son anniversaire qui a sonné le début de la fin. Son anniversaire était proche de Noël. Elle m'avait dit qu'elle voulait un sapin cette année là pour la maison. Alors bêtement, comme un mec bien martien (

Comme nous avons beaucoup de tendresse l'un pour l'autre, nous avons mis encore deux ans avant que je déclenche la discussion finale il y a un mois, elle était incapable de prendre une décision. Pourquoi ? tous simplement parce que sa désillusion sur la teneur de notre couple a engendré une désillusion sur l'ensemble de sa vie en même temps. Elle s'est rendu compte qu'elle avait un lourd passé familial à résoudre (même si je lui ai souvent dis que ce n'était pas normal qu'on ne voit sa mère qu'une fois par an). Elle s'est aussi rendu compte que son travail était un panier de crabe (CAC40 oblige) et il est devenu néfaste pour son bien-être (à l'heure actuelle, c'est un problème sur lequel elle travaille). tous cela accumulé a fait qu'elle se retrouve dans un état de dépression qui l'empêchait d'avancer et nous empêchait également de nous retrouver. La séparation était inéluctable.
Comme je suis un apôtre de la raison, j'ai beaucoup analysé, beaucoup lu, essayé de trouver des solutions. Mais la raison ne peut pas tout résoudre, je l'ai compris au bout d'une semaine de séparation à l'issue de laquelle j'étais complètement carpette. Elle a craqué assez rapidement puisqu'elle a demandé de mes nouvelles trois jours après être partie. Puis nous avons essayer tant bien que mal de ne pas trop se polluer l'un l'autre pendant quelques jours.
En plus, à la fin de cette semaine (le weekend dernier donc), c'était l'anniversaire de la copine chez qui elle vit et nous nous étions juré de la passer ensemble en faisant en sorte que tout se passe bien. Comme j'appréhendais pas mal ce moment, nous nous sommes vu deux jours avant pour se mettre d'accord sur l'attitude à adopter et tout faire pour que ça se passe cool.
Après ce rendez-vous en zone neutre en plein Paris, nous avions passé une bonne soirée sans pression, assez simplement. Mais dès le lendemain, la pression remonta en flèche et je passais les cinq pires jours de ma vie en attendant le moment de la soirée. Alors oui, je sais, vous allez me dire que je n'aurais pas dû y aller, mais je devais le faire, d'une part parce que je considérais ne pas avoir à être puni alors que c'est elle qui voulait partir, et d'autre part pour voir comment cela allait se dérouler. Bien entendu, cela ne faisait pas un quart d'heure que j'étais là, que j'avais envie de partir en courant. Je sentais le regard plein de pitié de nos amis que je n'avais pas encore revu depuis la séparation. Puis, comme je ne suis pas du genre à laisser traîner ce genre de malaise, je l'ai embarqué dans un coin et j'ai dû faire une bonne dizaine d'interdits en me laissant aller à mes émotions. Je lui avouai que c'était vraiment très dur sans elle, d'autant que c'est moi qui suit resté dans la maison (eh oui c'est pas comme une location, ça se vend pas en deux secondes d'autant qu'on ne faisait qu'un "break") et que sa présence était encore partout. J'expérimentais avec violence une grosse dépendance affective. Bien entendu cela l'a fait culpabiliser au plus haut point, mais à aucun moment elle ne m'a tendu la perche pour revenir. Vider mon sac m'avais néanmoins fait du bien et le reste de la soirée passa sans encombre lorsqu'une amie plus courageuse que les autre finit par me poser la question à 10 000 dollars : "Ca va ?" Je décidais de désamorcer la situation avec humour en lui répondant bien fort pour que tout le monde entende : "Ecoute je passe une soirée super chelou, c'est génial !"
A la fin de la soirée, ayant retrouvé un peu de calme, je la quittais en lui disant que je ne l'appellerais pas de la semaine, sinon on arriverait pas à avancer. Voilà, c'était il y a une semaine exactement, c'est très dur pour moi de maintenir le SR et d'attendre que ce soit elle qui prenne de mes nouvelles, mais jusqu'ici je tiens bon (aussi grâce à vos témoignages) et je fais beaucoup de sport, car j'ai une bonne quinzaine de kilos à perdre pour la suite des évènements. J'essaie de me préparer à toutes les éventualités, même une rupture définitive. Mais avant tout, je vais tout faire pour la récupérer. Cette semaine de SR total m'a toutefois été bénéfique car j'ai un regard un peu plus clair sur la situation
bien que le manque soit toujours très présent. Je sais qu'il faut que je m'occupe de moi et que je fasse un bilan complet de mes erreurs, des siennes et des nôtres, puis que je trouve la voie qui me rendra le plus heureux.
Voilà, c'est très long, je sais, mais vous avez l'habitude

Merci de votre attention.