Bonjour Pichounette, et merci davoir partagé ton histoire.
J'ai le sentiment qu'il est sans doute impossible de comprendre (quoique) ce qui pousse nos Ex à agir ainsi, couper par décision unilatérale, tous les ponts au passé et aux personnes qui le composent, ou pratiquement. Si je me laisse aller à ressentir ou essayer de prendre la mesure du vide que cette décision a comme conséquences et comme possible résonnance, pour ma part, il n'y a pas de mot assez bas ou vil pour exprimer ce que je ressens. J'ai parfois l'impression qu'ils/elles trouvent, à travers la souffrance qu'ils infligent aux autres, comme une preuve qu'ils sont vivants, en même temps qu'ils/elles se vengent de quelque chose qu'on leur à fait subir auparavant. Ou comme si ils/elles anticipaient la souffrance potentielle qu'ils/elles ont tellement peur de subir, qu'ils l'infligent par avance. C'est la seule raison que je trouve qui peut permettre à quelqu'un de se justifier à lui/elle-même, le fait d'agir avec autant de violence et s'autoriser à torturer litéralement une personne proche et aimante.
Je savais qu'on pouvait en "chier grave" lors d'une rupture amoureuse, pour l'avoir déjà vécu. Ce que je ne savais pas par contre, c'est qu'il puisse éxister une telle "douleur morale" et un tel degré de souffrance, avant de la vivre actuellement. Ce que tu écris me conforte dans cette pensée.
Pour répondre maintenant à ta question, je pense, vu ce que tu dis, qu'il est préférable pour toi d'attendre qu'il revienne aux prochaines vacances, ne serait-ce que pour les frais. En même temps, je me souviens d'avoir eu la même envie à une époque, prendre la route pour aller la voir et qu'on parle, qu'on règle tout (je parle d'une précédente compagne). J'avais fait quasiment la moitié du chemin (80 km) à ruminer. A croire que la route m'avait aidé puisque à un moment donné, ne tenant plus, je me suis arrêté en rase campagne, dans un chemin, suis sorti de la voiture, j'ai éclaté en sanglots pendant 20 minutes, et c'était terminé. Je suis remonté dans ma voiture, j'ai fait demi-tour, et je suis rentré: histoire réglée !
Faut peut-être suivre son instinct dans ces cas là, on ne sait jamais ce qui peut en découler...
Courage Pichounette
