- 03 févr. 2014, 21:43
#830814
Salut à toutes et à tous,
Je vais présenter mon affaire rapidement (post-scriptum: woups !): avec ma copine pendant un an et dix neuf jours. On passe un Noël de rêve tous les deux, le summum de notre couple, a priori plein d'amour de part et d'autre. On a le projet de s'installer ensemble dès qu'elle a un salaire régulier (ce qui n'était pas gagné c'est vrai). Un premier accroc début janvier à cause de moi: je lui fais comprendre qu'il faut que je me plonge "un peu plus" dans mon travail de mémoire (ça c'était mon gros problème à moi !), elle croit que je lui reproche de m'empêcher de travailler... bon... on se rabiboche doucement mais sûrement; un deuxième accroc lorsque, deux semaines après, j'arrive en retard au resto (à côté de chez moi): je n'ai pas vu l'heure parce que je rangeais et j'ai voulu me faire tout beau alors je lui ai dit que j'aurais cinq minutes de retard," ok !", j'en ai eu 10... Elle m'a fait une scène devant tout le monde alors je l'ai menacée de partir parce que j'estimais que dans un couple, on ne s'agresse pas pour des conneries, on n'est pas là pour faire la guerre pour des choses sans importance (d'autant que j'ai précisé que ce n'était pas par manque de respect mais vraiment parce que je voulais être propre et beau).
A partir de là j'ai senti que ça n'allait plus. Même de mon côté. J'ai quand même eu droit à un je t'aime.
Une semaine après, un autre resto, par revanche sur le premier. Ambiance froide, mais cordiale. Soirée bizarre. Je me dis qu'elle ne s'investit pas assez, pas assez tendre, câline, bécoteuse... Nuit de doutes, réveil difficile et froid entre nous. Un petit déjeuner plus froid que d'habitude, elle part en me faisant un bisou sur la joue. Je suis mal toute la journée et je réfléchis: non, je ne veux pas la perdre.
Je lui envoie ce message. "Pourquoi tu dis ça ?" me demande-t-elle. C'est que ça se dégrade entre nous ces derniers temps. C'est de sa faute, selon elle, il faut qu'on en discute. (Arf... on le connaît tous celui-là)
Le lendemain on discute en vis-à-vis chez moi: elle me quitte, parce que je mérite mieux, qu'elle se sent paumée, pas qu'en amour, dans le boulot aussi (On était dans la même école, elle a eu son diplôme, moi pas, mais elle a pas de travail dans notre domaine et ça la saoule). Elle a peur de s'en mordre les doigts, mais ne veut pas faire une pause pour ne pas me laisser dans l'attente. Nous chialons. Elle part. Chute libre.
Tout en bas je vois le néant. Mais je l'ai déjà vu. Je sais à quoi il ressemble. J'ai déjà lutté contre lui. Alors désormais c'est ma devise: pour tous les moments heureux, pour tous les gens qui nous aiment (et nous aimerons), luttons contre le néant.
Facile à dire n'est-ce pas ? Eh bien oui, mais on n'a pas le choix, enfin si, mais ce choix-là, celui auquel beaucoup ont dû pensé, pour moi, il est exclu, à vie ! C'est le cas de le dire !
Dans les jours qui suivirent, elle gardait le contact, pour savoir comment j'allais (elle connaissait mes antécédents ^^), elle m'a même demandé ce que je préférais. Vous pensez bien que j'étais content de voir qu'elle pensait à moi.
Mais j'ai bien vu ma faiblesse, parce qu'elle aussi je la connais. Beaucoup d'entre nous la partage, elle est banale. Ne le soyons pas. J'ai alors dit que je préférais qu'on prenne du recul quelques semaines. Et c'est parti pour le saut à l'élastique !!
Je vois des gens, je prends soin de mon corps, je m'augmente physiquement (sauf au niveau du bide remarque, enfin, j'en modifie la topographie), je reprends la natation, je me concentre sur mon mémoire. Et voilà, il y a des hauts des bas.
Et puis je comprends encore ma faiblesse: j'ai l'infime espoir qu'elle reviendra quand elle verra ce que j'ai fait pour moi et pour elle, que je ne laisse plus rien me dominer, qu'elle a vraiment fait une erreur en perdant quelqu'un de bien.
Celle-là aussi je suppose que nous l'avons tous.
Quand j'en prends conscience, je sens bien le néant sous mes pieds, pas loin. Mais peut-on ne pas espérer ? Peut-on accepter que ce soit définitif ? (quand bien même ça ne le serait pas...)
Ça oui je l'aime cette coquine.
Beethoven, lui, c'est le prince de la lutte. Il est pas passé loin du néant quand il est devenu sourd. Il l'a écrit, on le sait. Il n'y croyait plus. Mais il l'a fait. Il a lutté. Il en est ressorti gigantesque.
Les bouddhistes ont une autre réponse, qui ressemblerait plus à de l'aikido. Voilà, les choses changent sans arrêt. S'agripper à quelque chose de stable, c'est risqué, ça demande de la souffrance. Il faut accepter le changement puisqu'il en est ainsi de la vie. On peut cependant être dans l'action: ON NE DOIT AGIR QUE CE SUR QUOI L'ON PEUT AGIR. Facile à dire: mon ex je peux lui envoyer un sms, un mail, la harceler, harceler ses copines, sa famille. Sans être dans l'outrance, un sms bien placé pourrait peut-être avoir un effet génial ! Mais voilà, sait-on à quel moment elle est disponible ? Sait-on ce qu'elle ressent ? Elle est peut-être déjà passée à autre chose, peut-être pas... Et ça tricote dans le cerveau, et le néant ne tarde pas à ramper, immonde et vicieux qu'il est.
Alors voilà: j'ai décidé dans un premier temps d'agir sur moi: ça j'ai la maîtrise totale, je fais ce que je veux de ma vie: tout est possible quand on survit au néant. Je m'améliore pour être une personne désirable (avec ce petit espoir dans un coin de ma tête), une personne saine et sage. Quel combat !
Après trois semaines sans lui avoir parlé, je reprendrai des nouvelles et je me dis que ce sera à elle de créer une ouverture à ce moment-là si elle tient à moi. (Je vois déjà la future faiblesse qui se profile... ce sera la prochaine lutte violente contre le néant)
Une amie me conseille de demander des explications moins floues parce que, dire je t'aime une semaine avant, avec des projets plein les poches et certes quelques obstacles un peu difficiles, ça n'est pas cohérent. Je ne sais pas trop. Et en plus, seul regret, depuis la rupture, je ne lui ai jamais dit clairement que je tenais à elle (j'ai chialé en acceptant, c'est pas vraiment une preuve d'amour...). Dois-je lui dire un jour ?
Je vais présenter mon affaire rapidement (post-scriptum: woups !): avec ma copine pendant un an et dix neuf jours. On passe un Noël de rêve tous les deux, le summum de notre couple, a priori plein d'amour de part et d'autre. On a le projet de s'installer ensemble dès qu'elle a un salaire régulier (ce qui n'était pas gagné c'est vrai). Un premier accroc début janvier à cause de moi: je lui fais comprendre qu'il faut que je me plonge "un peu plus" dans mon travail de mémoire (ça c'était mon gros problème à moi !), elle croit que je lui reproche de m'empêcher de travailler... bon... on se rabiboche doucement mais sûrement; un deuxième accroc lorsque, deux semaines après, j'arrive en retard au resto (à côté de chez moi): je n'ai pas vu l'heure parce que je rangeais et j'ai voulu me faire tout beau alors je lui ai dit que j'aurais cinq minutes de retard," ok !", j'en ai eu 10... Elle m'a fait une scène devant tout le monde alors je l'ai menacée de partir parce que j'estimais que dans un couple, on ne s'agresse pas pour des conneries, on n'est pas là pour faire la guerre pour des choses sans importance (d'autant que j'ai précisé que ce n'était pas par manque de respect mais vraiment parce que je voulais être propre et beau).
A partir de là j'ai senti que ça n'allait plus. Même de mon côté. J'ai quand même eu droit à un je t'aime.
Une semaine après, un autre resto, par revanche sur le premier. Ambiance froide, mais cordiale. Soirée bizarre. Je me dis qu'elle ne s'investit pas assez, pas assez tendre, câline, bécoteuse... Nuit de doutes, réveil difficile et froid entre nous. Un petit déjeuner plus froid que d'habitude, elle part en me faisant un bisou sur la joue. Je suis mal toute la journée et je réfléchis: non, je ne veux pas la perdre.
Je lui envoie ce message. "Pourquoi tu dis ça ?" me demande-t-elle. C'est que ça se dégrade entre nous ces derniers temps. C'est de sa faute, selon elle, il faut qu'on en discute. (Arf... on le connaît tous celui-là)
Le lendemain on discute en vis-à-vis chez moi: elle me quitte, parce que je mérite mieux, qu'elle se sent paumée, pas qu'en amour, dans le boulot aussi (On était dans la même école, elle a eu son diplôme, moi pas, mais elle a pas de travail dans notre domaine et ça la saoule). Elle a peur de s'en mordre les doigts, mais ne veut pas faire une pause pour ne pas me laisser dans l'attente. Nous chialons. Elle part. Chute libre.
Tout en bas je vois le néant. Mais je l'ai déjà vu. Je sais à quoi il ressemble. J'ai déjà lutté contre lui. Alors désormais c'est ma devise: pour tous les moments heureux, pour tous les gens qui nous aiment (et nous aimerons), luttons contre le néant.
Facile à dire n'est-ce pas ? Eh bien oui, mais on n'a pas le choix, enfin si, mais ce choix-là, celui auquel beaucoup ont dû pensé, pour moi, il est exclu, à vie ! C'est le cas de le dire !
Dans les jours qui suivirent, elle gardait le contact, pour savoir comment j'allais (elle connaissait mes antécédents ^^), elle m'a même demandé ce que je préférais. Vous pensez bien que j'étais content de voir qu'elle pensait à moi.
Mais j'ai bien vu ma faiblesse, parce qu'elle aussi je la connais. Beaucoup d'entre nous la partage, elle est banale. Ne le soyons pas. J'ai alors dit que je préférais qu'on prenne du recul quelques semaines. Et c'est parti pour le saut à l'élastique !!
Je vois des gens, je prends soin de mon corps, je m'augmente physiquement (sauf au niveau du bide remarque, enfin, j'en modifie la topographie), je reprends la natation, je me concentre sur mon mémoire. Et voilà, il y a des hauts des bas.
Et puis je comprends encore ma faiblesse: j'ai l'infime espoir qu'elle reviendra quand elle verra ce que j'ai fait pour moi et pour elle, que je ne laisse plus rien me dominer, qu'elle a vraiment fait une erreur en perdant quelqu'un de bien.
Celle-là aussi je suppose que nous l'avons tous.
Quand j'en prends conscience, je sens bien le néant sous mes pieds, pas loin. Mais peut-on ne pas espérer ? Peut-on accepter que ce soit définitif ? (quand bien même ça ne le serait pas...)
Ça oui je l'aime cette coquine.
Beethoven, lui, c'est le prince de la lutte. Il est pas passé loin du néant quand il est devenu sourd. Il l'a écrit, on le sait. Il n'y croyait plus. Mais il l'a fait. Il a lutté. Il en est ressorti gigantesque.
Les bouddhistes ont une autre réponse, qui ressemblerait plus à de l'aikido. Voilà, les choses changent sans arrêt. S'agripper à quelque chose de stable, c'est risqué, ça demande de la souffrance. Il faut accepter le changement puisqu'il en est ainsi de la vie. On peut cependant être dans l'action: ON NE DOIT AGIR QUE CE SUR QUOI L'ON PEUT AGIR. Facile à dire: mon ex je peux lui envoyer un sms, un mail, la harceler, harceler ses copines, sa famille. Sans être dans l'outrance, un sms bien placé pourrait peut-être avoir un effet génial ! Mais voilà, sait-on à quel moment elle est disponible ? Sait-on ce qu'elle ressent ? Elle est peut-être déjà passée à autre chose, peut-être pas... Et ça tricote dans le cerveau, et le néant ne tarde pas à ramper, immonde et vicieux qu'il est.
Alors voilà: j'ai décidé dans un premier temps d'agir sur moi: ça j'ai la maîtrise totale, je fais ce que je veux de ma vie: tout est possible quand on survit au néant. Je m'améliore pour être une personne désirable (avec ce petit espoir dans un coin de ma tête), une personne saine et sage. Quel combat !
Après trois semaines sans lui avoir parlé, je reprendrai des nouvelles et je me dis que ce sera à elle de créer une ouverture à ce moment-là si elle tient à moi. (Je vois déjà la future faiblesse qui se profile... ce sera la prochaine lutte violente contre le néant)
Une amie me conseille de demander des explications moins floues parce que, dire je t'aime une semaine avant, avec des projets plein les poches et certes quelques obstacles un peu difficiles, ça n'est pas cohérent. Je ne sais pas trop. Et en plus, seul regret, depuis la rupture, je ne lui ai jamais dit clairement que je tenais à elle (j'ai chialé en acceptant, c'est pas vraiment une preuve d'amour...). Dois-je lui dire un jour ?