Jhee a écrit :Bonsoir,
SDM, l'ironie de ta réponse m'a fait sourire, chose qui n'est pas arrivé depuis quelques jours alors que d'habitude je suis un garçon très souriant et d'agréable compagnie. Pour ca je te remercie mais la où tu te trompes c'est sur le fait de faire l'apologie du "canna", alors oui peut être que ca parait "ridicule" quand je qualifie de "excès en tout genre" le fait de fumer du "canna" mais il faut savoir que pendant 8 ans je fumais 10 spliff minimum par jour, le week end c'était doublé, sans compter toutes les bouteilles avec les copains.
Le problème là-dedans n'est pas l'excès que représenterait le canna, mais l'habitude. Si tu avais dit que pendant 8 ans tu buvais minimum 10 bouteilles de coca par jour, les gens se seraient foutus de ta gueule en lisant "excès en tout genre". C'est pourtant bien la même chose. J'oserai avancer que d'un point de vue strictement médical, on vit plus vieux en fumant 10 joints par jour qu'en buvant 10 litres de soda. Plus con, mais plus vieux.
Jhee a écrit :Ca a vraiment été très dur d'arrêter, et je suis fier aujourd'hui d'avoir stopper tout ca pendant que certains de mes anciens amis sont passé à des choses plus "dures".
Je crois qu'en matière de drogues dures, comme en matière de femmes ou de voiture, la liberté doit rester le seul critère d'un homme intègre. Considère qu'on vit plus libre en se faisant son coup de DMT en rave le week-end qu'avec 10 spliffs/jour, et qu'on perd moins de temps en fumant 10 spliffs/jour qu'en bossant 10 heures pour un job qu'on déteste, comme trop de français en ces temps de crise. Laisse tomber les étiquettes, "excès", "drogue dure" ... il n'y a que deux états, et la transition (souvent violente) entre les deux tend à les binariser : la liberté et la servitude. Sois libre et ne rampe pas. Pour le reste, fume, bois, sniffe si ça t'amuse tant que ça ne t'empêche pas d'être libre. Ca vaut bien les autres manières de s'amocher.
Jhee a écrit :Je ne me permettrais jamais de la qualifier de "connasse"
C'est pas grave, je me le permets pour toi.
Jhee a écrit :elle a beaucoup compté à mes yeux, m'a apporté tellement de bonheur, alors oui peut être qu'aujourd'hui je souffre a cause d'elle, mais j'en suis en partie fautif, en partie...
Ta souffrance est un point totalement secondaire dans le raisonnement que je fais valoir : on peut souffrir beaucoup aux mains d'une sainte femme, ou se moquer éperdument de perdre une connasse. Et même les connasses ne sont jamais les seules à se planter et faire des saloperies, dans un couple. Là n'est pas la question. Je dis simplement que pour rester en couple n mois avec un type dont on pense (et à qui on le laissera savoir) qu'il s'écroulera dès qu'on le largue, il faut avoir une bien pauvre image de lui, et un grand dégoût de soi. Ca pue la misère et la laideur, j'appelle ça "connasse" pour faire plus court.
Jhee a écrit :J'ai tellement vécu de bons moments avec elle, qu'aucunes autres m'avait apporté jusque la, que jamais je pourrais avoir quelconque manque de respect.
Ce sens de la gratitude t'honore, mais il tombe à côté de la plaque : on ne doit rien aux gens parce qu'on a passé de bons moments avec eux. Mon dealer m'a fait passer de merveilleux moments, quand mon aimée m'a plombé pour des semaines. Ce qui ne m'empêche pas de savoir que le premier méritait mon mépris, et la deuxième, mon admiration.
Jhee a écrit :Quand tu dis qu'elle ne me respectait pas, je ne vois pas quelle raison te fait dire ca.
Et là ?
Jhee a écrit :Tu es peut être comme moi à penser que les sentiments priment sur la relation, je pensais que c'était le cas pour tout le monde, mais certaines histoires du forum, certaines recherches m'ont démontré qu'il n'y avait pas que ca dans une histoire. Sentiments, compatibilité, confort, situation, avenir ont tous leur importance au sein d'un couple. Je l'ai appris à mes dépends...
Je n'ai pas dit que ça n'avait aucune importance, je dis que c'est mal placer son respect que de l'offrir à des gens "confortables", "compatibles", "ou pleins d'avenir" par principe. Surtout si par ailleurs ils nous perçoivent (et ont la cruauté de nous le dire) comme des pantins incapables de survivre sans eux.