- 28 déc. 2013, 20:36
#808672
Après vous avoir pas mal lu, j'ai décidé de vous parler de mon histoire qui s'est achevée il y a maintenant 2 mois et demi. Certes, il s'agit de mon vécu mais vous remarquerez souvent des similitudes avec ce que vous vivez également. Je le fais surtout pour me soulager et parce qu'il m'est finalement plus facile de me confier ici...
Nous nous sommes rencontrés très jeunes (15 ans pour moi et 17 pour elle). Ce qui ne devait être qu'un amour de vacances aura finalement duré plus de 21 ans
. Après avoir terminé nos études et trouvé un job (22 ans pour moi et 24 pour elle), nous nous sommes installés dans un appartement où nous avons vécu pendant 5 années. Il s'agissait bien évidemment de notre première expérience en couple. Les choses ont bien fonctionné, nous avions des projets communs et une vie sociale bien remplie. Surtout moi, ma compagne étant assez réservée mais nous avions trouvé un bon équilibre. Et puis est arrivée notre première fille (aujourd'hui âgée de 9 ans). Nous avons acheté une maison en 2005 et notre seconde fille est née 2 ans plus tard (7 ans aujourd'hui). Notre vie a alors pas mal tourné autour des enfants et de la maison. Comme beaucoup de couples, notre vie sociale s'en est trouvée impactée mais sans que cela ne nous affecte particulièrement à priori.
Ma vie professionnelle a pris une belle tournure avec des promotions qui se sont enchaînées ces dernières années. Tout le contraire pour mon ex-moitié. Enseignante, alors qu'avec les années qui passent elle aurait pu s'attendre à être assurée d'un emploi chaque rentrée scolaire, elle doit toujours se contenter de contrats de remplacement qui alternent avec des périodes de chômage.
Ça l'a beaucoup affecté au cours des dernières années mais sans pour autant qu'elle envisage une autre orientation professionnelle. Elle est passée par beaucoup de hauts et de bas (surtout des déceptions) mais elle est douée pour ce métier et je l'ai toujours poussée à garder courage et à se montrer patiente. D'autant que nous n'avions aucun problème financier et que nous avons toujours vécu dans ce que j'appellerais le confort. Il faut savoir que se lancer dans un autre job signifiait abandonner l'enseignement pour elle (problème de priorité, etc...).
Ma compagne n'a jamais déprimé au sens strict du terme. Du moins pas à mes yeux. Cependant, depuis l'année dernière, elle s'est mise à somatiser (crise d'angoisse, problèmes d'estomac, tachycardie, trouble du sommeil, ...). Pour bien comprendre, il faut savoir que ma compagne ne se plaint jamais et ne parle que très rarement de ce qu'elle ressent. Face à ces symptômes, j'ai adopté l'attitude qui me semblait à l'époque la plus appropriée. J'ai relativisé
Lors d'une de nos rares conversations sur le sujet en juin 2012, elle m'a annoncé qu'elle ne se sentait vraiment pas bien et qu'elle avait l'impression d'être dépassée par les tâches de la vie quotidienne (les enfants, l'entretien de la maison, ...). Je lui ai dit de ne pas s'en faire pour ça et qu'on pouvait trouver des solutions (aide pour le linge et la maison, ...). Je lui ai dit de relativiser elle aussi. Que ce n'était vraiment pas important s'il y avait du linge en retard et un peu de poussière. Qu'il fallait qu'elle arrête de s'en faire pour ça. Que nous avions deux filles en bonne santé, à la scolarité parfaite, un toit sur la tête et aucun ennui financier. Bref, la belle vie... Et que si cela n'allait pas mieux, elle devrait peut-être en parler à psychologue. Tout cela, je l'ai dit avec bienveillance mais je sais aujourd'hui qu'elle a estimé que je la traitais de folle...
Aveugle que j'étais, je n'ai pas parlé, à l'époque, de nous, du couple que nous formions, ni, soyons honnête de ce que je pouvais mettre en place moi-même pour la soulager. Etant donné que cela n'avait pas d'importance pour moi (le linge en retard, le ménage, ...), pourquoi m'y investir plus ?
Cool ma belle, respire et relativise
Elle n'a pas voulu des solutions que je proposais étant donné qu'elle estimait qu'étant en partie en chômage, il était de son devoir d'assumer ces tâches.
Il faut aussi savoir que si j'ai retapé la maison seul et l'ai rendue habitable voire confortable, j'ai clairement levé le pied pendant ces dernières années pour tout ce qui touche aux finitions et que c'était régulièrement un sujet de discorde entre nous. Et je dis bien de discorde parce qu'on ne se dispute pas avec ma compagne. Elle vous fait une remarque, vous ne l'écoutez pas, elle intériorise et n'en reparle pas avant des semaines. Jamais d'ultimatum, jamais de crises, jamais de disputes... Le bonheur pour quelqu'un qui ne veut pas entendre
Nous nous sommes rencontrés très jeunes (15 ans pour moi et 17 pour elle). Ce qui ne devait être qu'un amour de vacances aura finalement duré plus de 21 ans

Ma vie professionnelle a pris une belle tournure avec des promotions qui se sont enchaînées ces dernières années. Tout le contraire pour mon ex-moitié. Enseignante, alors qu'avec les années qui passent elle aurait pu s'attendre à être assurée d'un emploi chaque rentrée scolaire, elle doit toujours se contenter de contrats de remplacement qui alternent avec des périodes de chômage.
Ça l'a beaucoup affecté au cours des dernières années mais sans pour autant qu'elle envisage une autre orientation professionnelle. Elle est passée par beaucoup de hauts et de bas (surtout des déceptions) mais elle est douée pour ce métier et je l'ai toujours poussée à garder courage et à se montrer patiente. D'autant que nous n'avions aucun problème financier et que nous avons toujours vécu dans ce que j'appellerais le confort. Il faut savoir que se lancer dans un autre job signifiait abandonner l'enseignement pour elle (problème de priorité, etc...).
Ma compagne n'a jamais déprimé au sens strict du terme. Du moins pas à mes yeux. Cependant, depuis l'année dernière, elle s'est mise à somatiser (crise d'angoisse, problèmes d'estomac, tachycardie, trouble du sommeil, ...). Pour bien comprendre, il faut savoir que ma compagne ne se plaint jamais et ne parle que très rarement de ce qu'elle ressent. Face à ces symptômes, j'ai adopté l'attitude qui me semblait à l'époque la plus appropriée. J'ai relativisé

Aveugle que j'étais, je n'ai pas parlé, à l'époque, de nous, du couple que nous formions, ni, soyons honnête de ce que je pouvais mettre en place moi-même pour la soulager. Etant donné que cela n'avait pas d'importance pour moi (le linge en retard, le ménage, ...), pourquoi m'y investir plus ?


Il faut aussi savoir que si j'ai retapé la maison seul et l'ai rendue habitable voire confortable, j'ai clairement levé le pied pendant ces dernières années pour tout ce qui touche aux finitions et que c'était régulièrement un sujet de discorde entre nous. Et je dis bien de discorde parce qu'on ne se dispute pas avec ma compagne. Elle vous fait une remarque, vous ne l'écoutez pas, elle intériorise et n'en reparle pas avant des semaines. Jamais d'ultimatum, jamais de crises, jamais de disputes... Le bonheur pour quelqu'un qui ne veut pas entendre
