- 24 oct. 2013, 17:36
#779621
Bonjour à toutes et tous,
J'ai peur d'être un peu long en racontant mon histoire mais cela me semble indispensable de le faire ainsi, d'une part parce que ça me permettra certainement d'évacuer pas mal de choses et et d'autre part parce que vos conseils et remarques seront plus affinés.
Je vais d'abord me présenter sans complaisance je l'espère. Ensuite je la présenterai elle que j'appellerai "ex" comme le fait le Bio (courage à toi, tu vas y arriver). Je raconterai ensuite notre rencontre, notre vie à 2, la 1ère rupture, ma descente aux enfers, la reconquête, de nouveau notre vie à 2 et enfin la 2ème rupture.
Moi: j'ai 41 ans, je travail dans le secteur audiovisuel (je mets en place des émissions de tv ou des festivals de musique) et je suis intermittent, c'est à dire que je peux me trouver avec des périodes de non emploi. J'ai 2 enfants de 13 et 9 ans d'une première union. Je tiens à préciser que je n'ai rencontré mon Ex qu'après la séparation d'avec la mère de mes enfants qui a aujourd'hui refait sa vie et qui semble très heureuse. Très efficace dans le travail j'ai une grosse tendance à être un feignant dans la vie au quotidien et à aimer le canapé. Je prépare mes vacances et mes we au dernier moment, je procrastine beaucoup. J'ai une tendance à ne réagir qu'au pied du mur. Je suis très sentimental, et attend beaucoup (trop ?) de l'amour. Si je ne comprends pas quelque chose dans mon couple, j'aborde le sujet sans détours. En revanche je me mets facilement en colère si on ne me donne pas d'explications ce qui a souvent été le cas avec mon ex. Je suis en revanche toujours plein de petites attentions quand j'aime et j'ai une grosse tendance à me laisser aller quand je considère que c'est gagner. Ce qui est bien entendu une très mauvaise habitude. Un ami m'a dit un jour: l'amour c'est comme un bonsaï, tu l'arroses le matin, tu le tailles l'après midi et tu lui parles le soir et cela tous les jours de ta vie. Il dit également que l'amour est un exercice d'équilibriste tel un homme sur son filin.
Ex: elle aura 37 ans au mois de mars. Elle se définit comme une "adulescente" (contraction d'adulte et d'adolescente). Elle dit d'ailleurs souvent qu'elle rêve sa vie. Elle est l'aînée de ses 2 frères. Elle est un peu bourgeoise mais fun. Extrêmement bavarde elle aime être le centre dans les discussions. Elle est fidèle en amitié. C'est une femme avec beaucoup de caractère et de repartie (tout ce que j'aime), ce qui lui a parfois coûté très cher. D'après beaucoup de monde elle a les symptômes de la cyclothymie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyclothymie). En effet, elle est capable de passer des larmes aux rires. Une des conséquences de la cyclothymie étant l'instabilité sentimentale.
Elle aime ce qui est paillette et brille, que je considère un peu comme futile, mais qui me plait dans son caractère. Elle est d'ailleurs incollable sur les people, les films et la musique. Elle a une grosse capacité d'analyse mais pas en introspection. J'adore son rire extrêmement puissant qui prend tout de même beaucoup de place
. Paris est la seule ville ou elle se sente capable de vivre (cela a été parfois un sujet de discorde, non que Paris ne me plaise pas mais c'est une ville très chère et au dessus de nos moyens sachant qu'on voulait faire un enfant). Certains penseront qu'elle est un peu snob... Sans doute que vous aurez raison, mais j'accepte. C'est également une personne très infantilisé chez ses parents à la manière des ados.
Notre rencontre: c'est en avril 2005 sur un plateau de tv que nos regards se croisent, c'est un coup de foudre. Je mettais en place l'émission de tv, elle était la responsable terrain d'un de nos responsables techniques. Une fois par mois nous nous retrouvions sur cette émission, la complicité s'est installée petit à petit. Elle marquait clairement son territoire avec moi. Étant très sentimental et peu sûr de moi dans ce genre d'aventure, je l'ai laissé faire et n'ai entrepris de l'embrasser uniquement quand j'étais convaincu à 100% que je ne prendrais pas un vent. Cetait en septembre 2005. Bingo, ça match de suite et on se dit l'un à l'autre qu'elle est la personne que l'on attendait. Rapidement les choses s'enchaînent, on s'entend super bien intellectuellement et sexuellement, grosse grosse attirance. Je dirais même fusionnel. En décembre de la même année nous emménageons ensemble à Paris. On dit que dans un couple, il y en a toujours qui aime plus que l'autre. Je pense qu'au début de notre relation c'était elle. Elle avait vraiment du mal à me partager avec mes enfants et me faisait des crises de jalousie. D'autant plus que je n'ai pas été très malin puisque je lui demandais d'être une mère de substitution avec eux: CE QU'IL NE FAUT JAMAIS FAIRE. Étant exclusive, elle a eu beaucoup de mal et je n'ai fait que renforcer cette jalousie. D'autant plus que 7 mois après notre emménagement, la culpabilité de m'être éloigné de mes enfants géographiquement m'a incitée à redéménager près d'eux. A contre cœur elle a accepté mais les choses se sont vites dégradées. Ne voulant pas perdre notre amour et en ayant partiellement résolu mon problème de culpabilité nous avons fait le chemin inverse et sommes revenus à Paris.
Dès le début de notre histoire elle avait évoqué vouloir faire un enfant avec moi. Je temporisais tant bien que mal parce que je n'étais pas prêt et que je culpabilisais encore de ne pas pouvoir offrir le même toit à mes fils. Mais revenu sur Paris, j'étais convaincu de le faire. En abordant le sujet un soir, j'ai senti que ce n'était pas le moment et que ce désir n'était plus forcément partagé. C'est à ce moment là que les choses basculent et que je deviens la personne du couple qui aime le plus. Elle sortait de plus en plus le soir avec ses copines , je la laissait faire puisque j'avais le sentiment que je pouvais l'étouffer très vite. Simplement voilà, elle en prit l'habitude, le travail passait avant moi tous comme les cancans. Je n'était plus suffisamment dans le mood de la vie parisienne, voire du parisianisme. C'est un de ses aspects de son caractère que je comprends le moins puisque certes nous travaillons avec le showbiz mais nous n'en faisons pas partie. J'ai toujours considéré que ce métier était passionnant mais qu'il fallait faire attention de ne pas tomber dans les travers des amitiés factices où tout le monde se fait la bise, des faux semblants, du côté très éphémère de la sensation d'être là ou ça se passe. Bref, elle s'est prise au jeu et on peut dire qu'elle a un peu pris le melon. En m'écartant petit à petit de sa vie je tentais plusieurs fois d'avoir des explications qui ne sont jamais venues. Et comme je vous l'ai dit plus haut, ceci me mettait en colère et nous nous disputions et elle avait du répondant je vous assure. D'ailleurs nous n'étions pas capables l'un et l'autre de lâcher prise. Je sais que dans ces moments là j'ai la capacité de faire mal avec des mots et de blesser. Il faut dire aussi qu'elle retournait voir ses amis d'enfance et parents en province en faisant en sorte que je ne vienne pas. Le subterfuge était simple, il suffisait simplement qu'elle organise ces we en fonction de la garde de mes enfants. Bref tout ça pour dire que nous n'étions plus en phase et que systématiquement elle me mettait de côté. Il faut tout de même reconnaître qu'à ce moment là je n'ai pas su sortir de ma léthargie d'homme canapé même si je l'emmenait souvent au restaurant (au moins une fois par semaine), elle adore ça. Comme pour l'histoire de l'œuf et la poule, qui est le premier responsable ? Moi parce que je me laissais aller ou bien elle parce que je n'étais plus assez bien et qu'elle me sortais petit à petit de sa vie ? Toujours est-il que la fin était proche et que c'est sur une ultime engueulade qu'elle m'a quitté en décembre 2009.
La rupture: autant vous dire qu'elle était extrêmement douloureuse et que tous les interdits préconisés dans ce genre de situation je les ai tous transgressés. Je suis même allé jusqu'à espionner ses mails (oui c'est mal...très mal et douloureux). Toujours est-il que ses principaux arguments étaient les suivants: je ne veux plus de nous, ça ne peut pas marcher, je ne suis plus amoureuse, etc...
A ceci il faut ajouter qu'elle a eu dans son travail une promotion où bien entendu il y avait encore plus de paillettes et de choses qui brillaient. J'avais la sensation que je n'étais plus assez bien pour elle. Ceci à son importance car ce sont les mêmes symptômes qui se reproduisent aujourd'hui. De son côté comme du mien d'ailleurs.
La descente aux enfers: a l'époque je ne connaissais pas ce forum et c'est bien dommage car effectivement j'ai réussi ma reconquête mais je n'ai pas appliqué les éléments de réussite pour tenir notre 2ème histoire.
La descente aux enfers se résume en peu de mots. Le SR s'est installé seul progressivement et je me suis enfoncé dans les ambiance glauques des nuits parisiennes, alcool, prostituées (ce que je n'avais jamais fait), et même drogue parfois et tout cela pendant 7 à 8 mois. J'ai consulté des voyants, ce que je n'avais jamais fait également. Bref, durant cette période j'y ai laissé toutes mes économies. J'ai délaissé le boulot pendant 3 mois. Fort heureusement mon patron de l'époque a été très compréhensif et m'a repris. Je n'ai jamais fait le deuil et chaque jour j'espérais. Puis vint le temps (après ces 7 à 8 mois) où j'essayais malgré tout de me reconstruire. Ce fut très chaotique, j'ai rencontré beaucoup de femmes, j'ai eu plein de petites aventures mais je faisais très attention à ne rien promettre. C'était d'ailleurs exactement l'inverse, je prévenais d'emblée que je ne partagerais qu'une nuit, tout au plus quelques unes. Je ne voulais pas devenir un salaud et faire subir ce que l'on venait de me faire.
La reconquête: en mars 2011 lors de ma reconstruction, la société de production pour laquelle elle travaillait (qui est la société dans laquelle je travaillais au moment où nous nous sommes rencontrés, elle y travaille toujours aujourd'hui) m'a contacté pour me proposer du travail. Émotionnellement parlant j'étais dans tous mes état: excitation, peur, espoir, etc.... Afin de ne pas lui poser de problèmes j'ai tenu qu'elle soit tenu au courant. Elle fut averti et n'y vit pas d'inconvénients. Il faut que je précise que lorsque nous étions ensemble peu avant notre séparation, elle s'était arrangée pour que je ne travaille pas sur un projet. Chose qu'elle a reconnu difficilement lors de notre séparation mais qui m'avait extrêmement choqué.
On me proposait donc un contrat de 4 mois dans la même société qu'elle. Je prenais bien soin de lui dire bonjour comme à n'importe qui et je maintenais le SR entamé depuis plusieurs mois même au sein de la société. Cela faisait donc 1 an et 4 mois que nous nous étions pas vu. J'avais juste glissé un semi-mytho à mes collègues. Au lieu de dire que je fréquentais quelqu'un en sexfriend, je disais que j'étais dans une petite relation qui m'allait bien. Nul doute que cela viendrait à ses oreilles tôt ou tard.
Dans cette société les pots, les apéros sont courant entre collègues au bar du coin. A 2 ou 3 reprises nous nous sommes donc retrouvés avec nos collègues en terrasse du bar. Je restais amical comme avec n'importe qui, j'essayais de ne pas lui prêter plus d'attention que ça. Et c'est au 3ème apéro que cela a basculé.
Parti dans une discussion avec mon supérieur sur un budget, j'avais sorti papier et stylo pour une argumentation. Le soir en rentrant chez moi je reçois un SMS de mon ex qui me dit que j'avais oublié mon stylo sur la table. Je la remerciais et lui disais que ce n'était pas trop important. Le contacte était repris grâce à ce stylo insignifiant. Puis vint le moment pendant le travail où elle me proposa par SMS, une pause pour aller fumer une cigarette. J'acceptais et je l'écoutait me raconter que ça n'allait pas dans son job, qu'elle se retrouvait dans un service qui ne lui plaisait pas (service documentaires). Hé oui le doc ça brille beaucoup moins !! Toujours est il que lorsqu'elle avait reçu cette promotion peu avant notre rupture, elle avait pris le melon et s'était fait mettre au placard à cause de son comportement. Elle avait d'ailleurs failli recevoir un licenciement. (Si je vous écris tout ça, c'est qu'aujourd'hui elle se retrouve dans le même cas de figure. Elle est sortie du placard et travaille sur une émission très en vue depuis la rentrée. Et une fois encore, la question se pose de la licencier).
Bref de pause cigarette à apéro puis dîner nous sommes retombés dans les bras l'un de l'autre un soir de juin 2011.
Ma 2ème vie avec elle: on se retrouve comme lors de nos premiers ébats, cela semble une évidence que nous sommes fait l'un pour l'autre. On se retrouve sur tout. Un des premiers soirs où l'on fait l'amour elle me confie qu'elle a peur que je sois là pour me venger. Je lui confirme que non mais que nous devons mettre plus de légèreté dans notre relation afin de ne pas retomber dans nos travers. Une des choses qui m'avait également touché en faisant l'amour c'est lorsqu'elle m'a dit qu'elle rentrait à la maison, c'est à dire dans notre couple. J'étais en confiance et nous allions construire petit à petit. A l'automne 2011 je m'installais dans son 30m2 et très vite elle me parla de faire un bébé. Ne voulant pas griller les étapes j'essayais de temporiser une nouvelle fois. En revanche afin de ne pas commettre la même erreur à propos de mes enfants, je lui stipulait qu'elle n'était pas obligée de les aimer mais simplement de les respecter. Je lui demandais si elle savait ce que cela impliquait, elle acquiesça. Comme vous l'ai déjà dit elle a énormément de caractère et une certaine idée de l'éducation des enfants. Moi je suis plutôt permissif, pas elle
. Nous passons donc les 6 premiers mois sans encombres non sans quelques petites engueulades. De janvier 2012 à mars 2012 je me retrouve sans emploi mais pas sans argent. Et là je vous le donne en mille.....j'ai fait l'homme canapé, mais je préparais tout de même tous ses petits déjeuners, les dîners. Je crois qu'elle n'a pas supporté cette situation. Donc pour écourter cette période qui commençait à durer (hé oui je ressentais bien la crise !), je me suis lancé dans une formation de 6 mois pour prouver que j'étais capable de me remettre en question et parce que j'avais envié de progresser dans ma branche. Mais le mal était fait, et de nouveau plutôt que de passer un mois de vacances avec moi elle me coupait en 2 en partant 15 jours avec ses parents chez sa grand-mère sans moi (faut vraiment qu'elle coupe ce cordon ombilical avec ses parents b***** !).
Cahin caha, on reproduisait les mêmes erreurs, mais à partir de cet été les choses se sont très fortement dégradées. Quelques détails qui ne trompent pas: un soir de cet été au restaurant avec nos amis, elle ne décrochait pas de son portable à envoyer des SMS et des SMS (je vous rassure ce n'était pas un autre gars), on faisait moins l'amour et quand nous le faisions il fallait que cela aille vite. Nous savions déjà qu'elle allait travailler sur cette nouvelle émission et déjà sans y être elle s'y croyait. Elle en parlait avec de la vantardise. Un soir je lui reparle de faire un bébé, sa réaction fuse comme une pointe enfoncée dans le cœur, je la cite: "on dirait que tu veux me marquer" sous entendu au fer rouge. C'est là que j'ai senti le début de la fin. Finalement début septembre elle se met à bosser sur l'émission en question, on se voit peu elle rentrait entre 23h30 et minuit. Mi-septembre je lui suggère qu'un soir elle pourrait quitter plus tôt afin que nous dinions au restaurant ensemble, elle me répond que c'est impossible et je la crois volontiers. Seulement voilà le 26 septembre un pot est organisé au siège de la société (12km des plateaux de tv), elle s'y rend pour 21h, et comme le self contrôle n'est pas mon fort, le soir en rentrant on se dispute. Je lui dit que je ne comprends pas comment elle peut ce soir là spécifiquement sortir plus tôt et qu'elle n'ait pas pu dégager une seule soirée pour nous. Le surlendemain matin c'était la rupture. Dans mes reproches je lui disais qu'elle ne faisait pas d'efforts pour nous. D'ailleurs elle ne disait jamais nous, elle nous évoquait toujours séparément. Les seules raisons qu'elle ait pu me donner sont: qu'elle n'y arrivait pas (les efforts), que nous ne voulions pas des mêmes choses, que l'on s'engueulait trop.
Les raisons de la 2ème rupture: j'ai appris une semaine après celle-ci que la veille lors de ce fameux pot, elle s'était mal comportée avec certains collègues (notamment après une "jolie" nana qui avait intégrée son équipe et qui avait le désavantage d'avoir des compétences reconnues par toute sa hiérarchie. Nul doute que c'est la jalousie qui a parlé alors), qu'elle pétait les plombs, qu'elle avait pris le melon et qu'ils envisageaient de demander sa démission. On lui reprochait même de boire trop souvent (c'est à dire 4 à 5 bières tous les soirs). Me plaignant à mon interlocutrice (qui est aussi notre amie/collègue) de ses rentrées tardives, elle me rétorqua que certes elle avait du travail mais qu'elle pouvait aisément rentrer vers 22h30 tous les soirs. Elle ajouta que mon ex voulait toujours être là où les choses se passent. Bref tout se confirmait, mêmes symptômes, mêmes erreurs, mêmes résultats, elle est redevenue cigale et ne veut plus construire son avenir dans le sens où l'entendent la majorité des gens. J'ai oublié de préciser qu'en ayant appris les choses que l'on lui reprochait au travail, j'ai pris sur moi de trahir une discussion que l'on m'avait demandé de garder pour moi, afin qu'elle ne cumule pas une rupture avec un licenciement. Je sais pertinemment qu'en faisant cela je ne me suis pas rendu service, mais bon. J'ai été en revanche sans complaisance quand je le lui ai dit.
Depuis quelques SMS un peu froids, on doit se voir lundi prochain. Je sens qu'elle est tout de même dans la culpabilité mais que sa fierté l'empêchera de toute manière de changer d'avis. Alors SR ou bien je tente de lui ouvrir les yeux lundi ? Quelqu'un a t'il déjà réussi une 2ème reconquête ?
Merci de m'avoir lu, désolé pour la longueur du message.
Ayu
J'ai peur d'être un peu long en racontant mon histoire mais cela me semble indispensable de le faire ainsi, d'une part parce que ça me permettra certainement d'évacuer pas mal de choses et et d'autre part parce que vos conseils et remarques seront plus affinés.
Je vais d'abord me présenter sans complaisance je l'espère. Ensuite je la présenterai elle que j'appellerai "ex" comme le fait le Bio (courage à toi, tu vas y arriver). Je raconterai ensuite notre rencontre, notre vie à 2, la 1ère rupture, ma descente aux enfers, la reconquête, de nouveau notre vie à 2 et enfin la 2ème rupture.
Moi: j'ai 41 ans, je travail dans le secteur audiovisuel (je mets en place des émissions de tv ou des festivals de musique) et je suis intermittent, c'est à dire que je peux me trouver avec des périodes de non emploi. J'ai 2 enfants de 13 et 9 ans d'une première union. Je tiens à préciser que je n'ai rencontré mon Ex qu'après la séparation d'avec la mère de mes enfants qui a aujourd'hui refait sa vie et qui semble très heureuse. Très efficace dans le travail j'ai une grosse tendance à être un feignant dans la vie au quotidien et à aimer le canapé. Je prépare mes vacances et mes we au dernier moment, je procrastine beaucoup. J'ai une tendance à ne réagir qu'au pied du mur. Je suis très sentimental, et attend beaucoup (trop ?) de l'amour. Si je ne comprends pas quelque chose dans mon couple, j'aborde le sujet sans détours. En revanche je me mets facilement en colère si on ne me donne pas d'explications ce qui a souvent été le cas avec mon ex. Je suis en revanche toujours plein de petites attentions quand j'aime et j'ai une grosse tendance à me laisser aller quand je considère que c'est gagner. Ce qui est bien entendu une très mauvaise habitude. Un ami m'a dit un jour: l'amour c'est comme un bonsaï, tu l'arroses le matin, tu le tailles l'après midi et tu lui parles le soir et cela tous les jours de ta vie. Il dit également que l'amour est un exercice d'équilibriste tel un homme sur son filin.
Ex: elle aura 37 ans au mois de mars. Elle se définit comme une "adulescente" (contraction d'adulte et d'adolescente). Elle dit d'ailleurs souvent qu'elle rêve sa vie. Elle est l'aînée de ses 2 frères. Elle est un peu bourgeoise mais fun. Extrêmement bavarde elle aime être le centre dans les discussions. Elle est fidèle en amitié. C'est une femme avec beaucoup de caractère et de repartie (tout ce que j'aime), ce qui lui a parfois coûté très cher. D'après beaucoup de monde elle a les symptômes de la cyclothymie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyclothymie). En effet, elle est capable de passer des larmes aux rires. Une des conséquences de la cyclothymie étant l'instabilité sentimentale.
Elle aime ce qui est paillette et brille, que je considère un peu comme futile, mais qui me plait dans son caractère. Elle est d'ailleurs incollable sur les people, les films et la musique. Elle a une grosse capacité d'analyse mais pas en introspection. J'adore son rire extrêmement puissant qui prend tout de même beaucoup de place

Notre rencontre: c'est en avril 2005 sur un plateau de tv que nos regards se croisent, c'est un coup de foudre. Je mettais en place l'émission de tv, elle était la responsable terrain d'un de nos responsables techniques. Une fois par mois nous nous retrouvions sur cette émission, la complicité s'est installée petit à petit. Elle marquait clairement son territoire avec moi. Étant très sentimental et peu sûr de moi dans ce genre d'aventure, je l'ai laissé faire et n'ai entrepris de l'embrasser uniquement quand j'étais convaincu à 100% que je ne prendrais pas un vent. Cetait en septembre 2005. Bingo, ça match de suite et on se dit l'un à l'autre qu'elle est la personne que l'on attendait. Rapidement les choses s'enchaînent, on s'entend super bien intellectuellement et sexuellement, grosse grosse attirance. Je dirais même fusionnel. En décembre de la même année nous emménageons ensemble à Paris. On dit que dans un couple, il y en a toujours qui aime plus que l'autre. Je pense qu'au début de notre relation c'était elle. Elle avait vraiment du mal à me partager avec mes enfants et me faisait des crises de jalousie. D'autant plus que je n'ai pas été très malin puisque je lui demandais d'être une mère de substitution avec eux: CE QU'IL NE FAUT JAMAIS FAIRE. Étant exclusive, elle a eu beaucoup de mal et je n'ai fait que renforcer cette jalousie. D'autant plus que 7 mois après notre emménagement, la culpabilité de m'être éloigné de mes enfants géographiquement m'a incitée à redéménager près d'eux. A contre cœur elle a accepté mais les choses se sont vites dégradées. Ne voulant pas perdre notre amour et en ayant partiellement résolu mon problème de culpabilité nous avons fait le chemin inverse et sommes revenus à Paris.
Dès le début de notre histoire elle avait évoqué vouloir faire un enfant avec moi. Je temporisais tant bien que mal parce que je n'étais pas prêt et que je culpabilisais encore de ne pas pouvoir offrir le même toit à mes fils. Mais revenu sur Paris, j'étais convaincu de le faire. En abordant le sujet un soir, j'ai senti que ce n'était pas le moment et que ce désir n'était plus forcément partagé. C'est à ce moment là que les choses basculent et que je deviens la personne du couple qui aime le plus. Elle sortait de plus en plus le soir avec ses copines , je la laissait faire puisque j'avais le sentiment que je pouvais l'étouffer très vite. Simplement voilà, elle en prit l'habitude, le travail passait avant moi tous comme les cancans. Je n'était plus suffisamment dans le mood de la vie parisienne, voire du parisianisme. C'est un de ses aspects de son caractère que je comprends le moins puisque certes nous travaillons avec le showbiz mais nous n'en faisons pas partie. J'ai toujours considéré que ce métier était passionnant mais qu'il fallait faire attention de ne pas tomber dans les travers des amitiés factices où tout le monde se fait la bise, des faux semblants, du côté très éphémère de la sensation d'être là ou ça se passe. Bref, elle s'est prise au jeu et on peut dire qu'elle a un peu pris le melon. En m'écartant petit à petit de sa vie je tentais plusieurs fois d'avoir des explications qui ne sont jamais venues. Et comme je vous l'ai dit plus haut, ceci me mettait en colère et nous nous disputions et elle avait du répondant je vous assure. D'ailleurs nous n'étions pas capables l'un et l'autre de lâcher prise. Je sais que dans ces moments là j'ai la capacité de faire mal avec des mots et de blesser. Il faut dire aussi qu'elle retournait voir ses amis d'enfance et parents en province en faisant en sorte que je ne vienne pas. Le subterfuge était simple, il suffisait simplement qu'elle organise ces we en fonction de la garde de mes enfants. Bref tout ça pour dire que nous n'étions plus en phase et que systématiquement elle me mettait de côté. Il faut tout de même reconnaître qu'à ce moment là je n'ai pas su sortir de ma léthargie d'homme canapé même si je l'emmenait souvent au restaurant (au moins une fois par semaine), elle adore ça. Comme pour l'histoire de l'œuf et la poule, qui est le premier responsable ? Moi parce que je me laissais aller ou bien elle parce que je n'étais plus assez bien et qu'elle me sortais petit à petit de sa vie ? Toujours est-il que la fin était proche et que c'est sur une ultime engueulade qu'elle m'a quitté en décembre 2009.
La rupture: autant vous dire qu'elle était extrêmement douloureuse et que tous les interdits préconisés dans ce genre de situation je les ai tous transgressés. Je suis même allé jusqu'à espionner ses mails (oui c'est mal...très mal et douloureux). Toujours est-il que ses principaux arguments étaient les suivants: je ne veux plus de nous, ça ne peut pas marcher, je ne suis plus amoureuse, etc...
A ceci il faut ajouter qu'elle a eu dans son travail une promotion où bien entendu il y avait encore plus de paillettes et de choses qui brillaient. J'avais la sensation que je n'étais plus assez bien pour elle. Ceci à son importance car ce sont les mêmes symptômes qui se reproduisent aujourd'hui. De son côté comme du mien d'ailleurs.
La descente aux enfers: a l'époque je ne connaissais pas ce forum et c'est bien dommage car effectivement j'ai réussi ma reconquête mais je n'ai pas appliqué les éléments de réussite pour tenir notre 2ème histoire.
La descente aux enfers se résume en peu de mots. Le SR s'est installé seul progressivement et je me suis enfoncé dans les ambiance glauques des nuits parisiennes, alcool, prostituées (ce que je n'avais jamais fait), et même drogue parfois et tout cela pendant 7 à 8 mois. J'ai consulté des voyants, ce que je n'avais jamais fait également. Bref, durant cette période j'y ai laissé toutes mes économies. J'ai délaissé le boulot pendant 3 mois. Fort heureusement mon patron de l'époque a été très compréhensif et m'a repris. Je n'ai jamais fait le deuil et chaque jour j'espérais. Puis vint le temps (après ces 7 à 8 mois) où j'essayais malgré tout de me reconstruire. Ce fut très chaotique, j'ai rencontré beaucoup de femmes, j'ai eu plein de petites aventures mais je faisais très attention à ne rien promettre. C'était d'ailleurs exactement l'inverse, je prévenais d'emblée que je ne partagerais qu'une nuit, tout au plus quelques unes. Je ne voulais pas devenir un salaud et faire subir ce que l'on venait de me faire.
La reconquête: en mars 2011 lors de ma reconstruction, la société de production pour laquelle elle travaillait (qui est la société dans laquelle je travaillais au moment où nous nous sommes rencontrés, elle y travaille toujours aujourd'hui) m'a contacté pour me proposer du travail. Émotionnellement parlant j'étais dans tous mes état: excitation, peur, espoir, etc.... Afin de ne pas lui poser de problèmes j'ai tenu qu'elle soit tenu au courant. Elle fut averti et n'y vit pas d'inconvénients. Il faut que je précise que lorsque nous étions ensemble peu avant notre séparation, elle s'était arrangée pour que je ne travaille pas sur un projet. Chose qu'elle a reconnu difficilement lors de notre séparation mais qui m'avait extrêmement choqué.
On me proposait donc un contrat de 4 mois dans la même société qu'elle. Je prenais bien soin de lui dire bonjour comme à n'importe qui et je maintenais le SR entamé depuis plusieurs mois même au sein de la société. Cela faisait donc 1 an et 4 mois que nous nous étions pas vu. J'avais juste glissé un semi-mytho à mes collègues. Au lieu de dire que je fréquentais quelqu'un en sexfriend, je disais que j'étais dans une petite relation qui m'allait bien. Nul doute que cela viendrait à ses oreilles tôt ou tard.
Dans cette société les pots, les apéros sont courant entre collègues au bar du coin. A 2 ou 3 reprises nous nous sommes donc retrouvés avec nos collègues en terrasse du bar. Je restais amical comme avec n'importe qui, j'essayais de ne pas lui prêter plus d'attention que ça. Et c'est au 3ème apéro que cela a basculé.
Parti dans une discussion avec mon supérieur sur un budget, j'avais sorti papier et stylo pour une argumentation. Le soir en rentrant chez moi je reçois un SMS de mon ex qui me dit que j'avais oublié mon stylo sur la table. Je la remerciais et lui disais que ce n'était pas trop important. Le contacte était repris grâce à ce stylo insignifiant. Puis vint le moment pendant le travail où elle me proposa par SMS, une pause pour aller fumer une cigarette. J'acceptais et je l'écoutait me raconter que ça n'allait pas dans son job, qu'elle se retrouvait dans un service qui ne lui plaisait pas (service documentaires). Hé oui le doc ça brille beaucoup moins !! Toujours est il que lorsqu'elle avait reçu cette promotion peu avant notre rupture, elle avait pris le melon et s'était fait mettre au placard à cause de son comportement. Elle avait d'ailleurs failli recevoir un licenciement. (Si je vous écris tout ça, c'est qu'aujourd'hui elle se retrouve dans le même cas de figure. Elle est sortie du placard et travaille sur une émission très en vue depuis la rentrée. Et une fois encore, la question se pose de la licencier).
Bref de pause cigarette à apéro puis dîner nous sommes retombés dans les bras l'un de l'autre un soir de juin 2011.
Ma 2ème vie avec elle: on se retrouve comme lors de nos premiers ébats, cela semble une évidence que nous sommes fait l'un pour l'autre. On se retrouve sur tout. Un des premiers soirs où l'on fait l'amour elle me confie qu'elle a peur que je sois là pour me venger. Je lui confirme que non mais que nous devons mettre plus de légèreté dans notre relation afin de ne pas retomber dans nos travers. Une des choses qui m'avait également touché en faisant l'amour c'est lorsqu'elle m'a dit qu'elle rentrait à la maison, c'est à dire dans notre couple. J'étais en confiance et nous allions construire petit à petit. A l'automne 2011 je m'installais dans son 30m2 et très vite elle me parla de faire un bébé. Ne voulant pas griller les étapes j'essayais de temporiser une nouvelle fois. En revanche afin de ne pas commettre la même erreur à propos de mes enfants, je lui stipulait qu'elle n'était pas obligée de les aimer mais simplement de les respecter. Je lui demandais si elle savait ce que cela impliquait, elle acquiesça. Comme vous l'ai déjà dit elle a énormément de caractère et une certaine idée de l'éducation des enfants. Moi je suis plutôt permissif, pas elle

Cahin caha, on reproduisait les mêmes erreurs, mais à partir de cet été les choses se sont très fortement dégradées. Quelques détails qui ne trompent pas: un soir de cet été au restaurant avec nos amis, elle ne décrochait pas de son portable à envoyer des SMS et des SMS (je vous rassure ce n'était pas un autre gars), on faisait moins l'amour et quand nous le faisions il fallait que cela aille vite. Nous savions déjà qu'elle allait travailler sur cette nouvelle émission et déjà sans y être elle s'y croyait. Elle en parlait avec de la vantardise. Un soir je lui reparle de faire un bébé, sa réaction fuse comme une pointe enfoncée dans le cœur, je la cite: "on dirait que tu veux me marquer" sous entendu au fer rouge. C'est là que j'ai senti le début de la fin. Finalement début septembre elle se met à bosser sur l'émission en question, on se voit peu elle rentrait entre 23h30 et minuit. Mi-septembre je lui suggère qu'un soir elle pourrait quitter plus tôt afin que nous dinions au restaurant ensemble, elle me répond que c'est impossible et je la crois volontiers. Seulement voilà le 26 septembre un pot est organisé au siège de la société (12km des plateaux de tv), elle s'y rend pour 21h, et comme le self contrôle n'est pas mon fort, le soir en rentrant on se dispute. Je lui dit que je ne comprends pas comment elle peut ce soir là spécifiquement sortir plus tôt et qu'elle n'ait pas pu dégager une seule soirée pour nous. Le surlendemain matin c'était la rupture. Dans mes reproches je lui disais qu'elle ne faisait pas d'efforts pour nous. D'ailleurs elle ne disait jamais nous, elle nous évoquait toujours séparément. Les seules raisons qu'elle ait pu me donner sont: qu'elle n'y arrivait pas (les efforts), que nous ne voulions pas des mêmes choses, que l'on s'engueulait trop.
Les raisons de la 2ème rupture: j'ai appris une semaine après celle-ci que la veille lors de ce fameux pot, elle s'était mal comportée avec certains collègues (notamment après une "jolie" nana qui avait intégrée son équipe et qui avait le désavantage d'avoir des compétences reconnues par toute sa hiérarchie. Nul doute que c'est la jalousie qui a parlé alors), qu'elle pétait les plombs, qu'elle avait pris le melon et qu'ils envisageaient de demander sa démission. On lui reprochait même de boire trop souvent (c'est à dire 4 à 5 bières tous les soirs). Me plaignant à mon interlocutrice (qui est aussi notre amie/collègue) de ses rentrées tardives, elle me rétorqua que certes elle avait du travail mais qu'elle pouvait aisément rentrer vers 22h30 tous les soirs. Elle ajouta que mon ex voulait toujours être là où les choses se passent. Bref tout se confirmait, mêmes symptômes, mêmes erreurs, mêmes résultats, elle est redevenue cigale et ne veut plus construire son avenir dans le sens où l'entendent la majorité des gens. J'ai oublié de préciser qu'en ayant appris les choses que l'on lui reprochait au travail, j'ai pris sur moi de trahir une discussion que l'on m'avait demandé de garder pour moi, afin qu'elle ne cumule pas une rupture avec un licenciement. Je sais pertinemment qu'en faisant cela je ne me suis pas rendu service, mais bon. J'ai été en revanche sans complaisance quand je le lui ai dit.
Depuis quelques SMS un peu froids, on doit se voir lundi prochain. Je sens qu'elle est tout de même dans la culpabilité mais que sa fierté l'empêchera de toute manière de changer d'avis. Alors SR ou bien je tente de lui ouvrir les yeux lundi ? Quelqu'un a t'il déjà réussi une 2ème reconquête ?
Merci de m'avoir lu, désolé pour la longueur du message.
Ayu