- 29 août 2013, 17:47
#751332
Bonjour à tous,
Voici mon histoire. J’espère que vous pourrez y apporter vos avis et opinions. Elles sont les bienvenues car, comme beaucoup de ceux qui arrivent ici, je suis un peu perdu dans mes sentiments et dans ce que je dois prévoir de faire.
Je connais A. depuis 4 ans, nous habitons une toute petite ville et nous sommes voisins, tout le monde est voisin ici. Depuis 4 ans aussi, elle était en couple avec R.. Lui 38 ans, elle 40 et moi 46. Nous nous croisions juste « bonjour/bonsoir » depuis tout ce temps, je la trouvais jolie, j’ai su par la suite que je ne la laissais pas indifférente non plus mais bon, elle était amoureuse de R. et il n’y eût jamais la moindre équivoque entre nous.
Les relations de A.et R. ont toujours été assez chaotiques et il était de notoriété publique dans le bourg que ce couple passait un peu son temps en séparations / retrouvailles.
En juillet 2012, j’ai eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec A. lors d’une soirée qui s’est terminée à 5h du matin chez un voisin. Nous n’étions plus que tous les 3 autour de la table à refaire le monde et boire pas mal de rhum. R. n’était pas là.
A. et moi avons beaucoup sympathisé, nous nous sommes trouvés beaucoup de points communs et d’affinités, avons beaucoup ri, pas mal bu et le voisin a du nous mettre dehors sinon nous serions restés jusqu’à midi.
Je l’ai raccompagnée à sa porte, sans plus, il n’y avait qu’une grande amitié naissante et elle était toujours avec R. et dans une bonne période de leur couple…donc rien entre nous, juste bons amis.
Nous avons ensuite gardé contact. Parfois plusieurs semaines sans s’écrire (par mail toujours) ni se voir mais contacts réguliers et très amicaux.
Puis, un soir de novembre 2012, j’ai reçu un mail très triste où elle m’annonçait qu’elle quittait R., que ça n’était plus possible entre eux etc (j’ai appris plus tard que c’était en fait lui qui était parti)…Bon, je réponds avec les mots de réconfort que l’on peut trouver dans ces cas-là, nous avons eu un court échange où elle me remerciait, et terminé. Franchement, je n’ai même pas eu d’idées sur elle à ce moment-là.
Le temps a passé jusqu’à la fin avril. Très peu de contacts, peut-être deux mails depuis fin novembre et puis, fin avril donc, à la suite d’un problème mineur survenu dans le bourg, je reçois un mail de sa part m’invitant à passer chez elle pour en parler. Il était minuit mais bon, j’y suis allé. Une autre voisine était là mais elle est partie rapidement nous laissant seuls tous les deux. A. était un peu alcoolisée, même pas mal. Nous avons parlé jusqu’à 6h du matin et c’est là, pendant cette nuit que mes sentiments sont nés. J’ai eu à plusieurs reprises une furieuse envie de l’embrasser. Nous en avons parlé bien après et elle se souvenait l’avoir perçu et m’a dit qu’elle n’aurait pas refusé. Cependant, elle n’était pas dans son état normal et je me suis refusé à tenter quoi que ce soit dans ces conditions. Cette nuit-là, elle m’a parlé de R. et m’a dit qu’elle avait rompu pour de bon ce même soir et qu’elle avait le moral à zéro.
Je me suis dit que, depuis novembre, ils avaient donc repris une relation et qu’elle venait à nouveau de se rompre. Rien de nouveau sous le soleil entre eux même si elle semblait à bout et vouloir que cette fois fut la bonne.
Au mois de mai 2013, plusieurs fêtes et soirées ont fait que nous nous sommes beaucoup vus et que nous étions de plus en plus proches. Je sentais une très grande attirance physique, nous nous touchions dès que c’était possible, les mains, les bras, les épaules, le visage. Un soir, elle a pris prétexte d’un jeu pour m’embrasser sur la bouche etc…nous savions tous les deux ce qui était en train de se passer. Vers la fin du mois, en la raccompagnant chez elle, j’ai prétexté le même jeu pour lui rendre son baiser qu’elle n’a pas refusé mais je n’ai pas poursuivi plus loin. Début juin, à deux reprises, même chose, quelques baisers échangés sur le pas de sa porte, des cheveux caressés, de longs regards et des paroles tendres. Ça semblait bien parti même si un soir elle refusa un « vrai baiser » de ma part, mais je n’insistais pas.
Et puis j’ai compris les raisons qui freinaient notre relation. R. n’était pas loin et n’était pas aussi décidé que ça à rompre et A. avait malgré tout encore des sentiments pour lui. Alors elle se refusait à moi et je suis quand même entré dans ce trio dangereux car j’avais vraiment des sentiments pour A. Elle me plaisait, vraiment.
Les complications commencèrent donc à partir de là. R. avait bien compris ce qui naissait entre A. et moi et ne voulait pas lâcher comme ça. Il revenait donc régulièrement chez A. (c’était encore leur maison commune, achetée à l’été 2012) et faisait bien attention de garer sa voiture de façon à ce que je vois bien qu’il était là. Je la voyais de mes fenêtres.
Il ne s’était strictement rien passé de sérieux entre A. et moi à ce moment-là et je lui ai envoyé des SMS pour avoir le cœur net de cette relation en lui disant que, s’il y avait toujours quelque chose entre eux, je me retirerai de cette histoire pour les laisser la régler entre eux.
Pas de réponse précise, très nébuleux : « c’est compliqué », « je t’expliquerai ». Bon, je restais donc en course.
Puis les choses ont évoluées dans le bon sens. A. et moi nous sommes revus plusieurs fois chez elle, en tête à tête. Elle avait des sentiments pour moi, elle me le disait tout en ne pouvant me dire si elle était amoureuse, nous nous embrassions et nous caressions sans aller plus loin, elle ne le voulait pas tant que tout ne serait pas clair avec R.
Et puis, vers la fin juin, nos corps ont cédé et nous avons passé notre première nuit ensemble, puis une seconde quelques jours plus tard.
R. l’a su, nous ne savons pas comment mais A. soupçonne qu’il soit venu pendant la nuit et ait vu mes affaires. Elle était paniquée et s’en sont suivis plusieurs jours de silence. Elle a fini par m’envoyer un long SMS auquel j’ai répondu avec gentillesse et compréhension.
Pendant juillet et août, tout a été assez chaotique, du beau fixe jusqu’à l’orage violent.
Mes garçons sont arrivés en vacances, sa fille aussi (elle n’a pas d’enfants avec R.) et ils se sont littéralement adorés, inséparables.
Les relations entre A. et moi se sont bien passées les dix premiers jours de juillet, puis une période de doute et de déprime de sa part coïncidant avec un petit retour de R. (très manipulateur) a entraîné un échange assez violent par SMS entre elle et moi, échange qui se termina assez tard avec un « bonne nuit mon amour »
, écrit pour la première fois de sa part et qui me fit évidemment craquer.
Le 14, elle a vu R. en charmante compagnie ce qui la mit hors d’elle, crise de jalousie, larmes etc…J’aurais dû ce jour-là m’alarmer et mal le prendre mais, l’amour est aveugle et je me suis contenté de la consoler.
Excellentes relations jusqu’à fin juillet. Retour de R. et à nouveau silence, doute, déprime de la part de A.
Nous nous revoyons vers le 30 et elle m’avoue qu’il est revenu, qu’ils ont beaucoup parlé, qu’il a changé, qu’il lui a dit les paroles qu’elle avait envie d’entendre et…qu’elle a recouché avec lui
. Moi je discute, nous parlons, je passe l’éponge sur cette coucherie car, compréhensif, même si je commence à être agacé par cette situation…j’aime cette femme.
Un peu usé cependant, je suis à mon tour resté silencieux quelques jours début août ce qui provoqua chez elle un retour en force avec des messages enflammés et tristes à l’idée de me perdre, dont celui-ci : « Rien à foutre des autres et du monde entier, mais je sais qu'à un moment précieux et hors du temps, on s'est aimé comme si rien n'existait autour... Je sais que tu le sais. On riait comme on aurait pu pleurer. Je sens ta peine et ton chagrin, j'ai mal avec toi. Tu vas me manquer, si tu savais comme j'ai conscience des merveilles qui s'évanouissent avec ton silence.. Je t'embrasse comme personne.. »
A nouveau, je suis revenu mais j’ai commencé à tendre des perches pour qu’elle prenne la décision d’arrêter d’elle-même notre relation puisqu’elle avait toujours des sentiments pour R.et qu’elle n’arrivait pas à les couper (mais R. sait y faire pour que ça ne coupe pas, grand manipulateur). Pas de rupture donc, même si une grosse dispute le soir du 5 août me fit croire qu’elle allait couper les ponts…mais non. 24h sans se voir à l’issue desquels j’ai encore tendu des perches pour qu’elle me dise qu’il valait mieux arrêter entre nous…mais non. Je l’ai quittée en lui demandant : « on continue d’y croire alors ? », « oui ».
Relations certes un peu distantes, assez prudentes parce que R. se rappelait à son bon souvenir d’une manière ou d’une autre, donc pas d’engagement avec moi tant que le « problème » R. est toujours dans sa tête etc…Bon, j’accepte toujours le principe, par amour et la vie continue.
Vers le 10 août, je vais faire une course avec A. et nous surprenons R. en ville, à nouveau en charmante compagnie (une autre) car monsieur aime séduire et la jeune femme en présence est une ancienne conquête avec laquelle il avait déjà trompé A. lorsqu’ils vivaient en couple.
Hors d’elle, elle repique une crise comme un mois avant au 14 juillet et m’explique dans la voiture que ça n’est pas de la jalousie mais le souvenir douloureux de cette tromperie qui remonte à un an et demi environ. Bon, nous parlons et je me montre d’autant plus compréhensif que je pense que R. vient de perdre des points et même de se disqualifier. Je me dis que la partie est gagnée
, ceci appuyé par A. qui, pendant les 10 jours suivant, n’a de cesse de me dire que dès qu’il va revenir lui faire son grand numéro de charme pour la récupérer, elle va le pulvériser et le réduire à l’état de petite chose soumise. Bien décidée à reprendre sa vie en main, elle ne voulait plus le voir et l’attendait de pieds fermes.
Tout ça paraissait magnifique n’est-ce pas ? Chacun ici doit se dire : « génial, c’est gagné », « une belle histoire démarre »…mais c’est sans compter sur le redoutable R.
Le 20 août il est revenu, il voulait lui parler…ils ont parlé. Nouveau silence de A. à mon égard pendant deux jours et il a fallu que j’envoie finalement un SMS pour qu’elle me dise : « on a parlé pendant 3h, je te raconterai… ».
Naïvement, j’ai encore cru qu’elle allait me raconter comment elle l’avait viré pour de bon, mais non.
Le soir du 22, je vais chez elle, très mécontent quand même parce que je les avais aperçu ensemble plusieurs fois dans la journée et commençait à craindre le pire.
Très énervé, j’avais même préparé une lettre de rupture. J’arrive donc, elle me serre dans ses bras mais pas moi, je m’installe et commence à lui demander des comptes.
Même chanson que d’habitude : « il m’a dit les paroles que je voulais entendre », « il a changé »…bref, la seule créature pulvérisée et soumise…c’était elle. Pour autant, elle restait très méfiante et me disait qu’elle n’avait pas décidé de reprendre vie commune.
Question finale au bout d’une heure : « vous avez recouché ensemble », « oui », sur le ton de la petite fille coupable.
Alors je me suis levé en disant : « bon, moi j’arrête là », j’ai posé ma lettre sur la table et je suis parti.
15mn plus tard, je recevais un SMS disant : « J'ai lu, c'était dur...je comprends que tu m'en veuilles de t'avoir laissé croire des choses. Difficile de faire le tri entre ses émotions dans ces moment-là, difficile aussi de faire les bons choix. Je ne suis pas parfaite, je n'ai pas d'excuses, mais j'ai mal quand même.. Je suis sure que tu le sais. »
Je n’ai pas répondu et 5 mn plus tard je recevais : « Tu vas me manquer, sans doute plus que tu ne peux l'imaginer... »
Pas répondu non plus.
Voilà, ça fait une semaine que je maintiens le silence radio, elle aussi. Je me dis que si elle tient vraiment à moi, elle finira par me le dire mais si elle ne se manifeste pas, alors ce sera terminé car je ne peux décemment pas revenir en arrière. Mais je me dis aussi que je peux laisser passer un mois et faire une approche, d’autant plus que nous sommes voisins et que, nécessairement, la vie va nous remettre en contact d’une manière ou d’une autre. Je ne sais que faire. Revenir après tout ça est aussi un aveu de faiblesse mais, après tout R. fait exactement la même chose et ça marche…mais pour quoi faire au fond ?
J’ai un peu l’impression d’avoir servi de pansement, même si elle m’a dit que nos liens étaient très forts et que, si R. n’était pas là, nous serions déjà un couple. Même si elle n’a jamais su rompre cette relation par elle-même, même si nous couchions ensemble et même si ses gestes et nombre de ses paroles étaient sans équivoques sur ses sentiments.
Moi elle me manque terriblement bien sûr. Mes sentiments étaient très sincères et elle me plaisait énormément et c’était réciproque…mais R. était là et il ne lâchera pas l’affaire comme ça. Alors je me dis qu’il faut sans doute la laisser se planter une nouvelle fois avec lui pour que, peut-être, elle finisse par comprendre. Et puis ensuite poser des conditions sur une éventuelle reprise de nos relations…si reprise il doit y avoir.
Merci de m’avoir lu.
Morgan.
Voici mon histoire. J’espère que vous pourrez y apporter vos avis et opinions. Elles sont les bienvenues car, comme beaucoup de ceux qui arrivent ici, je suis un peu perdu dans mes sentiments et dans ce que je dois prévoir de faire.

Je connais A. depuis 4 ans, nous habitons une toute petite ville et nous sommes voisins, tout le monde est voisin ici. Depuis 4 ans aussi, elle était en couple avec R.. Lui 38 ans, elle 40 et moi 46. Nous nous croisions juste « bonjour/bonsoir » depuis tout ce temps, je la trouvais jolie, j’ai su par la suite que je ne la laissais pas indifférente non plus mais bon, elle était amoureuse de R. et il n’y eût jamais la moindre équivoque entre nous.
Les relations de A.et R. ont toujours été assez chaotiques et il était de notoriété publique dans le bourg que ce couple passait un peu son temps en séparations / retrouvailles.

En juillet 2012, j’ai eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec A. lors d’une soirée qui s’est terminée à 5h du matin chez un voisin. Nous n’étions plus que tous les 3 autour de la table à refaire le monde et boire pas mal de rhum. R. n’était pas là.
A. et moi avons beaucoup sympathisé, nous nous sommes trouvés beaucoup de points communs et d’affinités, avons beaucoup ri, pas mal bu et le voisin a du nous mettre dehors sinon nous serions restés jusqu’à midi.
Je l’ai raccompagnée à sa porte, sans plus, il n’y avait qu’une grande amitié naissante et elle était toujours avec R. et dans une bonne période de leur couple…donc rien entre nous, juste bons amis.
Nous avons ensuite gardé contact. Parfois plusieurs semaines sans s’écrire (par mail toujours) ni se voir mais contacts réguliers et très amicaux.
Puis, un soir de novembre 2012, j’ai reçu un mail très triste où elle m’annonçait qu’elle quittait R., que ça n’était plus possible entre eux etc (j’ai appris plus tard que c’était en fait lui qui était parti)…Bon, je réponds avec les mots de réconfort que l’on peut trouver dans ces cas-là, nous avons eu un court échange où elle me remerciait, et terminé. Franchement, je n’ai même pas eu d’idées sur elle à ce moment-là.
Le temps a passé jusqu’à la fin avril. Très peu de contacts, peut-être deux mails depuis fin novembre et puis, fin avril donc, à la suite d’un problème mineur survenu dans le bourg, je reçois un mail de sa part m’invitant à passer chez elle pour en parler. Il était minuit mais bon, j’y suis allé. Une autre voisine était là mais elle est partie rapidement nous laissant seuls tous les deux. A. était un peu alcoolisée, même pas mal. Nous avons parlé jusqu’à 6h du matin et c’est là, pendant cette nuit que mes sentiments sont nés. J’ai eu à plusieurs reprises une furieuse envie de l’embrasser. Nous en avons parlé bien après et elle se souvenait l’avoir perçu et m’a dit qu’elle n’aurait pas refusé. Cependant, elle n’était pas dans son état normal et je me suis refusé à tenter quoi que ce soit dans ces conditions. Cette nuit-là, elle m’a parlé de R. et m’a dit qu’elle avait rompu pour de bon ce même soir et qu’elle avait le moral à zéro.
Je me suis dit que, depuis novembre, ils avaient donc repris une relation et qu’elle venait à nouveau de se rompre. Rien de nouveau sous le soleil entre eux même si elle semblait à bout et vouloir que cette fois fut la bonne.
Au mois de mai 2013, plusieurs fêtes et soirées ont fait que nous nous sommes beaucoup vus et que nous étions de plus en plus proches. Je sentais une très grande attirance physique, nous nous touchions dès que c’était possible, les mains, les bras, les épaules, le visage. Un soir, elle a pris prétexte d’un jeu pour m’embrasser sur la bouche etc…nous savions tous les deux ce qui était en train de se passer. Vers la fin du mois, en la raccompagnant chez elle, j’ai prétexté le même jeu pour lui rendre son baiser qu’elle n’a pas refusé mais je n’ai pas poursuivi plus loin. Début juin, à deux reprises, même chose, quelques baisers échangés sur le pas de sa porte, des cheveux caressés, de longs regards et des paroles tendres. Ça semblait bien parti même si un soir elle refusa un « vrai baiser » de ma part, mais je n’insistais pas.
Et puis j’ai compris les raisons qui freinaient notre relation. R. n’était pas loin et n’était pas aussi décidé que ça à rompre et A. avait malgré tout encore des sentiments pour lui. Alors elle se refusait à moi et je suis quand même entré dans ce trio dangereux car j’avais vraiment des sentiments pour A. Elle me plaisait, vraiment.
Les complications commencèrent donc à partir de là. R. avait bien compris ce qui naissait entre A. et moi et ne voulait pas lâcher comme ça. Il revenait donc régulièrement chez A. (c’était encore leur maison commune, achetée à l’été 2012) et faisait bien attention de garer sa voiture de façon à ce que je vois bien qu’il était là. Je la voyais de mes fenêtres.

Il ne s’était strictement rien passé de sérieux entre A. et moi à ce moment-là et je lui ai envoyé des SMS pour avoir le cœur net de cette relation en lui disant que, s’il y avait toujours quelque chose entre eux, je me retirerai de cette histoire pour les laisser la régler entre eux.
Pas de réponse précise, très nébuleux : « c’est compliqué », « je t’expliquerai ». Bon, je restais donc en course.
Puis les choses ont évoluées dans le bon sens. A. et moi nous sommes revus plusieurs fois chez elle, en tête à tête. Elle avait des sentiments pour moi, elle me le disait tout en ne pouvant me dire si elle était amoureuse, nous nous embrassions et nous caressions sans aller plus loin, elle ne le voulait pas tant que tout ne serait pas clair avec R.
Et puis, vers la fin juin, nos corps ont cédé et nous avons passé notre première nuit ensemble, puis une seconde quelques jours plus tard.
R. l’a su, nous ne savons pas comment mais A. soupçonne qu’il soit venu pendant la nuit et ait vu mes affaires. Elle était paniquée et s’en sont suivis plusieurs jours de silence. Elle a fini par m’envoyer un long SMS auquel j’ai répondu avec gentillesse et compréhension.
Pendant juillet et août, tout a été assez chaotique, du beau fixe jusqu’à l’orage violent.
Mes garçons sont arrivés en vacances, sa fille aussi (elle n’a pas d’enfants avec R.) et ils se sont littéralement adorés, inséparables.
Les relations entre A. et moi se sont bien passées les dix premiers jours de juillet, puis une période de doute et de déprime de sa part coïncidant avec un petit retour de R. (très manipulateur) a entraîné un échange assez violent par SMS entre elle et moi, échange qui se termina assez tard avec un « bonne nuit mon amour »

Le 14, elle a vu R. en charmante compagnie ce qui la mit hors d’elle, crise de jalousie, larmes etc…J’aurais dû ce jour-là m’alarmer et mal le prendre mais, l’amour est aveugle et je me suis contenté de la consoler.

Excellentes relations jusqu’à fin juillet. Retour de R. et à nouveau silence, doute, déprime de la part de A.
Nous nous revoyons vers le 30 et elle m’avoue qu’il est revenu, qu’ils ont beaucoup parlé, qu’il a changé, qu’il lui a dit les paroles qu’elle avait envie d’entendre et…qu’elle a recouché avec lui

Un peu usé cependant, je suis à mon tour resté silencieux quelques jours début août ce qui provoqua chez elle un retour en force avec des messages enflammés et tristes à l’idée de me perdre, dont celui-ci : « Rien à foutre des autres et du monde entier, mais je sais qu'à un moment précieux et hors du temps, on s'est aimé comme si rien n'existait autour... Je sais que tu le sais. On riait comme on aurait pu pleurer. Je sens ta peine et ton chagrin, j'ai mal avec toi. Tu vas me manquer, si tu savais comme j'ai conscience des merveilles qui s'évanouissent avec ton silence.. Je t'embrasse comme personne.. »
A nouveau, je suis revenu mais j’ai commencé à tendre des perches pour qu’elle prenne la décision d’arrêter d’elle-même notre relation puisqu’elle avait toujours des sentiments pour R.et qu’elle n’arrivait pas à les couper (mais R. sait y faire pour que ça ne coupe pas, grand manipulateur). Pas de rupture donc, même si une grosse dispute le soir du 5 août me fit croire qu’elle allait couper les ponts…mais non. 24h sans se voir à l’issue desquels j’ai encore tendu des perches pour qu’elle me dise qu’il valait mieux arrêter entre nous…mais non. Je l’ai quittée en lui demandant : « on continue d’y croire alors ? », « oui ».
Relations certes un peu distantes, assez prudentes parce que R. se rappelait à son bon souvenir d’une manière ou d’une autre, donc pas d’engagement avec moi tant que le « problème » R. est toujours dans sa tête etc…Bon, j’accepte toujours le principe, par amour et la vie continue.
Vers le 10 août, je vais faire une course avec A. et nous surprenons R. en ville, à nouveau en charmante compagnie (une autre) car monsieur aime séduire et la jeune femme en présence est une ancienne conquête avec laquelle il avait déjà trompé A. lorsqu’ils vivaient en couple.
Hors d’elle, elle repique une crise comme un mois avant au 14 juillet et m’explique dans la voiture que ça n’est pas de la jalousie mais le souvenir douloureux de cette tromperie qui remonte à un an et demi environ. Bon, nous parlons et je me montre d’autant plus compréhensif que je pense que R. vient de perdre des points et même de se disqualifier. Je me dis que la partie est gagnée

Tout ça paraissait magnifique n’est-ce pas ? Chacun ici doit se dire : « génial, c’est gagné », « une belle histoire démarre »…mais c’est sans compter sur le redoutable R.

Le 20 août il est revenu, il voulait lui parler…ils ont parlé. Nouveau silence de A. à mon égard pendant deux jours et il a fallu que j’envoie finalement un SMS pour qu’elle me dise : « on a parlé pendant 3h, je te raconterai… ».
Naïvement, j’ai encore cru qu’elle allait me raconter comment elle l’avait viré pour de bon, mais non.

Le soir du 22, je vais chez elle, très mécontent quand même parce que je les avais aperçu ensemble plusieurs fois dans la journée et commençait à craindre le pire.
Très énervé, j’avais même préparé une lettre de rupture. J’arrive donc, elle me serre dans ses bras mais pas moi, je m’installe et commence à lui demander des comptes.
Même chanson que d’habitude : « il m’a dit les paroles que je voulais entendre », « il a changé »…bref, la seule créature pulvérisée et soumise…c’était elle. Pour autant, elle restait très méfiante et me disait qu’elle n’avait pas décidé de reprendre vie commune.
Question finale au bout d’une heure : « vous avez recouché ensemble », « oui », sur le ton de la petite fille coupable.


Alors je me suis levé en disant : « bon, moi j’arrête là », j’ai posé ma lettre sur la table et je suis parti.

15mn plus tard, je recevais un SMS disant : « J'ai lu, c'était dur...je comprends que tu m'en veuilles de t'avoir laissé croire des choses. Difficile de faire le tri entre ses émotions dans ces moment-là, difficile aussi de faire les bons choix. Je ne suis pas parfaite, je n'ai pas d'excuses, mais j'ai mal quand même.. Je suis sure que tu le sais. »
Je n’ai pas répondu et 5 mn plus tard je recevais : « Tu vas me manquer, sans doute plus que tu ne peux l'imaginer... »
Pas répondu non plus.
Voilà, ça fait une semaine que je maintiens le silence radio, elle aussi. Je me dis que si elle tient vraiment à moi, elle finira par me le dire mais si elle ne se manifeste pas, alors ce sera terminé car je ne peux décemment pas revenir en arrière. Mais je me dis aussi que je peux laisser passer un mois et faire une approche, d’autant plus que nous sommes voisins et que, nécessairement, la vie va nous remettre en contact d’une manière ou d’une autre. Je ne sais que faire. Revenir après tout ça est aussi un aveu de faiblesse mais, après tout R. fait exactement la même chose et ça marche…mais pour quoi faire au fond ?

J’ai un peu l’impression d’avoir servi de pansement, même si elle m’a dit que nos liens étaient très forts et que, si R. n’était pas là, nous serions déjà un couple. Même si elle n’a jamais su rompre cette relation par elle-même, même si nous couchions ensemble et même si ses gestes et nombre de ses paroles étaient sans équivoques sur ses sentiments.
Moi elle me manque terriblement bien sûr. Mes sentiments étaient très sincères et elle me plaisait énormément et c’était réciproque…mais R. était là et il ne lâchera pas l’affaire comme ça. Alors je me dis qu’il faut sans doute la laisser se planter une nouvelle fois avec lui pour que, peut-être, elle finisse par comprendre. Et puis ensuite poser des conditions sur une éventuelle reprise de nos relations…si reprise il doit y avoir.
Merci de m’avoir lu.
Morgan.