agentorange a écrit :C'est le mot "dingue" qui te gêne ?
Non. Je trouve qu'effectivement, dans le cadre d'une discussion sérieuse, sur une vraie fille qui va subir les conneries de son ex (à qui elle ne demande rien), c'est un mot à proscrire, parce qu'il cumule deux défaillances :
- il n'a aucune valeur comique
- il ne renvoie à rien de sérieux
Si ce n'est ni pour faire un bon mot, ni pour introduire une nouvelle idée, autant se passer de ce vocabulaire commun et pauvre. Mais c'est une question périphérique.
Ce qui me gêne, c'est qu'on fasse des généralités creuses sur une couche martyre de la population, dans le but de l'opposer insidieusement aux "gens intelligents", par exemple. Acceptons les catégories crétines de notre ami : des dingues, des gens équilibrés. BJM n'est pas subtil, alors faisons dans le grossier. Quel besoin d'introduire le concept d'intelligence ?
agentorange a écrit :Il est certes négatif . Le mot "malade" est plus approprié.
Bien sûr. "Dingue", "malade mental", c'est super-approprié, et surtout ça permet des débats fins et structurés. Avec des catégories comme ça, on va aller loin ... Manque plus que "les blondes", "les fonctionnaires", "les bronzés" et "les prolos", et on a le set complet.
agentorange a écrit :Et puis attention parce que personne n'est à l'abri de devenir soi même "dingue".
Oui. Ou plus simplement d'être catalogué "dingue" par un BJM avec un diplôme de psychiatre. Ou d'être "aidé malgré lui" par un ex trop zélé.
agentorange a écrit :Mais sur le fond , les "malades" sont effectivement imprévisibles.
Mais c'est idiot, ce que tu dis ... Les gens sont imprévisibles, point. Certains malades sont plus imprévisibles que l'individu moyen (ainsi, certains bipolaires), alors que d'autres sont beaucoup plus prévisibles (comme certains autistes). Et pendant qu'on y est, ça apporte quoi, cette notion ? En admettant vos vérités générales vieilles de 150 balais, qu'est-ce-qu'on apporte au sujet ? Poser la "prévisibilité" comme critère discriminant de la santé mentale ? Et après, ça nous mène où ?
agentorange a écrit :Et parfois dangereux . Pour eux-même et parfois pour les autres.
Les gens sont parfois dangereux pour eux-mêmes et pour les autres. Dans le contexte, par exemple, la "dingue" ne demande rien à personne et fait sa life avec son next. Et le "sain d'esprit" qu'elle a larguée décide de la soigner parce qu'il trouve qu'elle ne s'est pas assez remise en question au moment de la rupture. Qui est dangereux pour lui-même et pour les autres ?
agentorange a écrit :Si tu nies cet aspect , je te dis bienvenue dans un monde virtuel.
Pour dire les choses clairement, je nie par défaut tous les aspects de vérités psychiatriques qui pourraient émaner d'individus prétendant raisonner avec des outils aussi primitifs que les "dingues/malades mentaux", "les imprévisibles" et ainsi de suite. Je les crois incapables de comprendre les enjeux les plus évidents de la maladie mentale, et leur refuse toute autorité en matière de psychiatrie en particulier, de médecine plus largement, et de science en général. Je ne ferai seulement pas l'effort de corriger leurs copies sur le théorème de Pythagore ou sur une leçon de choses niveau CE2. Ca répond à ta question ?
Quant à ton histoire de monde virtuel, elle m'amuse beaucoup. Moi, je suis un bon dingue, estampillé "dingue" bien comme il faut. J'ai passé plusieurs mois dans une chambre de 12 m², sous les régimes HDT et même HO. J'ai fréquenté plusieurs dizaines de psy(chiatres + chologues + chothérapeutes), j'ai pointé au moins 50 fois en CMP, et j'ai passé 1 semaine en UMD. J'ai été drogué de force, attaché sans raison et abandonné à mes entraves sur un brancard pendant des heures sans surveillance, mal nourri, rendu impuissant pendant 1 an, zombifié par des doses de cheval d'antipsychotiques contrindiqués dans ma situation et qu'on me présentait comme de l'aspirine quand on me les shootait pas de force. J'ai été humilié, menacé et bullshitté sur une base quasi-quotidienne pendant plusieurs semaines consécutives. Et on m'a fait payer des milliers d'euros pour ces "soins" que j'avais reçu à mon corps défendant. J'ai vu des "dingues" plus intelligents et équilibrés que leurs bourreaux. J'ai vu le corps devenu légume d'un mec avec lequel j'avais joué au scrabble la veille, et qui avait préféré se suicider avec une fourchette de cantine d'école primaire que passer une journée de plus dans sa geôle. Et qui s'était loupé, comble de malheur. Alors penses-en ce que tu veux, je sais encore de quel côté se tient la frontière de la virtualité.
agentorange a écrit :So what ?
So rien : on est sur un forum, rien ne compte. Vos mots sont inélégants. Votre pensée, mal dégrossie. Votre sentiment de supériorité manifeste, malvenu. Et le dingue que je suis se fout de votre gueule depuis son canapé. Maintenant, ce n'est pas très grave non plus. Vous êtes des bourrins et des bras cassés comme il s'en fait beaucoup. Et je me permets de vous le dire ici, comme je vous le dirais en surprenant votre conversation au bar ou dans la rue : en aucun, cela ne saurait porter à conséquence. Mais puisque sur ce forum libre vous pouvez à loisir donner votre avis sur "les dingues" en général, je profite de la même opportunité pour vous rendre le feedback d'un barjot, de ceux dont vous parliez, sur votre cas en particulier. So, "les dingues" vous emmerdent, et trouvent votre thread puant. Faîtes-en ce que vous voudrez.