- 10 août 2013, 12:14
#734535
Bonjour. Alors voici mon histoire...J'ai rencontré mon mari en octobre 2001. A l'époque, j'étais enceinte de 3 mois et lui avec une fille depuis 5 ans. Ca a été un véritable coup de foudre réciproque, une évidence... Le 24 mars, j'accouchais de ma petite fille. Il est venu la voir à la mat, il était fou d'elle. Il quitte sa copine en avril et s'installe dans un appart en m'attendant. Cette période a été très difficile, car il avait peur que je n'ose pas quitter le père de ma fille, affronter ma famille, etc... finalement en janvier 2003, nous emménageons tous les 3. du pur bonheur, il s'occupait de la puce comme sa propre fille.
En juillet 2005, notre fils né. Mon mari était fou de joie, ému, heureux.
notre vie était heureuse, épanouie, nous nous accordions sur pratiquement tout, l'organisation du quotidien, l'éducation des enfants, les loisirs, le sexe. Nous avons eu certaines difficultés, comme tout couple, financière, au boulot ou autre, mais nous nous sommes toujours soutenus, écoutés.
Nous parlions parfois d'un 3ème enfant...d'ailleurs je n'avait pas repris de contraception (il le savait) et nos rapports étaient très fréquents. Mais ça ne marchait pas....En 2010, nous en avons parlé une nouvelle fois, mon mari était moins enthousiasme...les 2 autres avaient grandis, étaient assez autonomes. Petit à petit, j'ai fait le deuil de ce petit dernier. J'ai revendu les affaires que je gardais. Mais toujours sans reprendre de moyens de contraception, ce que mon mari savait mon mari.
Notre vie de famille était toujours épanouie. Mon mari travaille, et a pas mal d'activités à côté qu'il cale en dehors des plages familiales. Il était assez libre de sortir avec ses potes. Je travaille également. Il vient d'une famille unie, où les valeurs familales sont importantes. Il est très proche de ses parents, de sa soeur et son frère aîné. Moi je suis enfant unique avec une histoire familiale plus complexe, un manque affectif.
En nov, 2011, son père fait un gros pb cardiaque. A partir de ce jour, il sait que son père est très malade . En déc 2011, j'apprends que ma maman a un cancer. Lui est emporté entre espoir et désespoir avec la maladie de son papa, et moi je passe mes journées à l'hôpital près de ma maman. Ma maman décèdera en janvier 2012. Toute l'année 2012, son papa a eu des examens, une première opération en été.
En octobre 2012, j'apprends que je suis enceinte. Il prend ça comme un coup de massue. Il dit ne pas vouloir m'obliger à avorter, mais que ce n'est pas la joie. Je lui dit que cet enfant ne doit pas détruire tout ce que l'on a déjà construit, car si c'est le cas je suis prête à avorter. Il ne reviendra pas sur le sujet.
la fin d'année et le début 2013 se passe bien, il semble accepter l'idée d'un 3ème, en plus c'est un garçon, ce qu'il voulait. Mais en février son père refait un examen, et une opération est programmée en mars. Il décèdera sur la table d'opération.
A partir de là, tout s'écroule. il est mal je le sais. Il ne s'occupe plus de moi, je vis ma grossesse toute seule, je prépare la chambre (son ancien bureau), il multiplie les activités. On a encore des rapports qui semblent normaux. Mais en dehors, il est inaccessible, distant. Je mets cela sur le compte du deuil. Je lui laisse du temps, de la liberté. On continue à toujours beaucoup parler.
J'accouche le 14 juin. Il ne vient pratiquement pas à la mat. et en rentrant , j'ai géré les 3 enfants toute seule. Fin juin, je pète un plomb (15 nuits avec un nouveau-né + hormones!!!) et lui dit de partir jusqu'au 15 juillet après ses feux (il est artificier). Là il me supplie de ne pas le quitter. Il me dit ne rien ressentir pour son fils. il pleure beaucoup. Mi juillet, il m'annonce qu'il ne sait plus où il en est, qu'il a besoin de souffler, que je l'étouffe, que je lui en demande trop, que j'ai trop besoin d'affection du fait de mon histoire. Il écrit à une copine:" je suis arrivée au bout de ce que je pouvait vivre avec elle." qu'il s'est menti toutes ses années, qu'il n'est peut être pas fait pour la vie de famille, qu'il a un côté solitaire ('il a des tonnes d'amis et est toujours prêt à rendre service!!!). Il reconnaît s'être mis la pression bien des fois. Il se dit désolé, a bien conscience du mal qu'il fait, mais il en a besoin.
Pendant 15 jours, il est resté à la maison, beaucoup de pleurs, de discussions, mais jamais d'engueulades. Parfois on arrivait à prendre l'apéro ensemble, on parlait souvent tard le soir sur la terrasse. il répond à mes questions sans jamais s'énerver; Il me console.
Le 1er août, le jour du départ, il m'écrit une lettre (à ma demande en réponse à certaines questions), en me disant que je suis une femme magnique, qu'il me trouverait canon s'il me croisait dans la rue, qu'il ne m'a jamais trompé en 12 ans, jamais eu envie et même depuis la rupture, qu'il a encore beaucoup de tendresse pour moi, énormément de respect, qu'il veut que je sois heureuse, que s'il a paru indifférent c'était pour être cohérent avec la situation. que je reste une personne importante pour lui dans le passé et dans le futur. Que ses 12 ans ont été une belle histoire, que je suis une femme forte, intelligent, battante. que c'est une décision réfléchie depuis longtemps et la plus difficile et la plus douloureuse qu'il ait pris de toute sa vie.
il me dit que je dois prendre soin de moi, que je dois l'appeler si j'ai besoin de qqc (tondre la pelouse, garder les enfants, faire les courses, qu'il me fera des tupps pour mieux gérer les repas, etc..). Il est parti en pleurs et en disant qu'il était désolé, que je ne méritais pas qu'il me fasse autant de mal.
Depuis le 1er août, il squatte et cherche un appart? Je suis en SR (son fils l'a appelé le 03/08), le 05 il m'envoyait un email car besoin de récup des trus et me demandait d'être gentille en lui donnant des nouvelles des enfants, de moi. j'ai répondu brièvement sur les enfants et j'étais partie exprès quand il est passé. ll est repassé hier matin, je suis restée polie, souriante, il s'est installé sur la terrasse et m'a parlé de sa mère (en pleine dépression), de sa recherche d'appart...il semblait un peu mal à l'aise..;plus que moi en tout cas!!!
Je l'aime toujours autant. Est ce encore réciproque, je ne sais pas, mais son comportement ne lui correspond pas, c'est un excellent père et un conjoint amoureux. il aime partager, il aime sa famille. Je ne veux pas qu'il détruise tout comme cela. Je ne comprends pas comment on a fait pour en arriver là!!!!
Merci de m'avoir lue...et tant bien que possible haut les coeur!!!!!
En juillet 2005, notre fils né. Mon mari était fou de joie, ému, heureux.
notre vie était heureuse, épanouie, nous nous accordions sur pratiquement tout, l'organisation du quotidien, l'éducation des enfants, les loisirs, le sexe. Nous avons eu certaines difficultés, comme tout couple, financière, au boulot ou autre, mais nous nous sommes toujours soutenus, écoutés.
Nous parlions parfois d'un 3ème enfant...d'ailleurs je n'avait pas repris de contraception (il le savait) et nos rapports étaient très fréquents. Mais ça ne marchait pas....En 2010, nous en avons parlé une nouvelle fois, mon mari était moins enthousiasme...les 2 autres avaient grandis, étaient assez autonomes. Petit à petit, j'ai fait le deuil de ce petit dernier. J'ai revendu les affaires que je gardais. Mais toujours sans reprendre de moyens de contraception, ce que mon mari savait mon mari.
Notre vie de famille était toujours épanouie. Mon mari travaille, et a pas mal d'activités à côté qu'il cale en dehors des plages familiales. Il était assez libre de sortir avec ses potes. Je travaille également. Il vient d'une famille unie, où les valeurs familales sont importantes. Il est très proche de ses parents, de sa soeur et son frère aîné. Moi je suis enfant unique avec une histoire familiale plus complexe, un manque affectif.
En nov, 2011, son père fait un gros pb cardiaque. A partir de ce jour, il sait que son père est très malade . En déc 2011, j'apprends que ma maman a un cancer. Lui est emporté entre espoir et désespoir avec la maladie de son papa, et moi je passe mes journées à l'hôpital près de ma maman. Ma maman décèdera en janvier 2012. Toute l'année 2012, son papa a eu des examens, une première opération en été.
En octobre 2012, j'apprends que je suis enceinte. Il prend ça comme un coup de massue. Il dit ne pas vouloir m'obliger à avorter, mais que ce n'est pas la joie. Je lui dit que cet enfant ne doit pas détruire tout ce que l'on a déjà construit, car si c'est le cas je suis prête à avorter. Il ne reviendra pas sur le sujet.
la fin d'année et le début 2013 se passe bien, il semble accepter l'idée d'un 3ème, en plus c'est un garçon, ce qu'il voulait. Mais en février son père refait un examen, et une opération est programmée en mars. Il décèdera sur la table d'opération.
A partir de là, tout s'écroule. il est mal je le sais. Il ne s'occupe plus de moi, je vis ma grossesse toute seule, je prépare la chambre (son ancien bureau), il multiplie les activités. On a encore des rapports qui semblent normaux. Mais en dehors, il est inaccessible, distant. Je mets cela sur le compte du deuil. Je lui laisse du temps, de la liberté. On continue à toujours beaucoup parler.
J'accouche le 14 juin. Il ne vient pratiquement pas à la mat. et en rentrant , j'ai géré les 3 enfants toute seule. Fin juin, je pète un plomb (15 nuits avec un nouveau-né + hormones!!!) et lui dit de partir jusqu'au 15 juillet après ses feux (il est artificier). Là il me supplie de ne pas le quitter. Il me dit ne rien ressentir pour son fils. il pleure beaucoup. Mi juillet, il m'annonce qu'il ne sait plus où il en est, qu'il a besoin de souffler, que je l'étouffe, que je lui en demande trop, que j'ai trop besoin d'affection du fait de mon histoire. Il écrit à une copine:" je suis arrivée au bout de ce que je pouvait vivre avec elle." qu'il s'est menti toutes ses années, qu'il n'est peut être pas fait pour la vie de famille, qu'il a un côté solitaire ('il a des tonnes d'amis et est toujours prêt à rendre service!!!). Il reconnaît s'être mis la pression bien des fois. Il se dit désolé, a bien conscience du mal qu'il fait, mais il en a besoin.
Pendant 15 jours, il est resté à la maison, beaucoup de pleurs, de discussions, mais jamais d'engueulades. Parfois on arrivait à prendre l'apéro ensemble, on parlait souvent tard le soir sur la terrasse. il répond à mes questions sans jamais s'énerver; Il me console.
Le 1er août, le jour du départ, il m'écrit une lettre (à ma demande en réponse à certaines questions), en me disant que je suis une femme magnique, qu'il me trouverait canon s'il me croisait dans la rue, qu'il ne m'a jamais trompé en 12 ans, jamais eu envie et même depuis la rupture, qu'il a encore beaucoup de tendresse pour moi, énormément de respect, qu'il veut que je sois heureuse, que s'il a paru indifférent c'était pour être cohérent avec la situation. que je reste une personne importante pour lui dans le passé et dans le futur. Que ses 12 ans ont été une belle histoire, que je suis une femme forte, intelligent, battante. que c'est une décision réfléchie depuis longtemps et la plus difficile et la plus douloureuse qu'il ait pris de toute sa vie.
il me dit que je dois prendre soin de moi, que je dois l'appeler si j'ai besoin de qqc (tondre la pelouse, garder les enfants, faire les courses, qu'il me fera des tupps pour mieux gérer les repas, etc..). Il est parti en pleurs et en disant qu'il était désolé, que je ne méritais pas qu'il me fasse autant de mal.
Depuis le 1er août, il squatte et cherche un appart? Je suis en SR (son fils l'a appelé le 03/08), le 05 il m'envoyait un email car besoin de récup des trus et me demandait d'être gentille en lui donnant des nouvelles des enfants, de moi. j'ai répondu brièvement sur les enfants et j'étais partie exprès quand il est passé. ll est repassé hier matin, je suis restée polie, souriante, il s'est installé sur la terrasse et m'a parlé de sa mère (en pleine dépression), de sa recherche d'appart...il semblait un peu mal à l'aise..;plus que moi en tout cas!!!
Je l'aime toujours autant. Est ce encore réciproque, je ne sais pas, mais son comportement ne lui correspond pas, c'est un excellent père et un conjoint amoureux. il aime partager, il aime sa famille. Je ne veux pas qu'il détruise tout comme cela. Je ne comprends pas comment on a fait pour en arriver là!!!!

Merci de m'avoir lue...et tant bien que possible haut les coeur!!!!!