- 09 août 2013, 16:02
#733502
Nous étions ensemble depuis 5 ans. Il est parti, il y a 3 mois.
Depuis le début, nous savions, nous pressentions, que cela finirait ainsi un jour...
Notre relation avait débuté dans un contexte assez difficile. De retour depuis très peu dans mon pays d'origine, je me suis trouvée toute seule du jour au lendemain avec mes deux enfants. Partie depuis de nombreuses années, je n'avais plus vraiment de réseau social sur place, pas de famille, non plus, si ce n'est cet ami, cet ancien amoureux d'adolescence avec qui j'avais toujours gardé contact. Mes enfants étaient encore très petits, je travaillais de nuit, il venait dormir à la maison pendant ce temps pour les garder (le papa habite très très loin). Bref, très vite, ce combat est devenu le notre, ces enfants, on les élèverait ensemble et on se ferait une très jolie vie.
On était un super team pour relever des défis, c'était grisant. On était jeunes, et on se croyais super malins, car nous, si on était ensemble, c'était parce qu'on se tirait mutuellement vers le haut, pas par dépendance affective (qu'on croyait). Alors voilà, on a enchaîné les défis (professionnels, personnels, dans le couple, l'éducation). Tout le monde était admiratif, un couple si jeune, qui avait réussi à trouver un équilibre entre couple, vie de famille et réalisation personelle.
Lui, qui avait accepté de renoncer à sa vie de jeune célibataire fétard, et moi qui comprenait et acceptait pleinement son besoin de continuer à mener ses nombreuses activités, loisirs et sorties, en plus de ses gros horaires de boulot.
Il se sentait un peu prisonnier, je me sentais très fatiguée et un peu délaissée, mais c'était surmontable, chacun mettant un peu d'eau dans son vin. Après tout, ce n'était pas ses enfants, alors il était "normal" qu'il jouisse de plus de liberté et privilèges que moi, qui les avais voulu et mis au monde, ces petiots.
Et puis, fin 2012, début 2013, le contexte s'est assombri. Maladie grave et décès au sein de la famille, je suis aussi tombée malade (pas grave, mais lourd à porter au quotidien), la nécessité d'avoir recours à la justice pour une affaire assez lourde à gérer, des ennuis au boulot pour moi, des horaires de fou pour lui (qui avait repris des études en plus de son taf). Tout s'est enchaîné, à peine un truc de réglé qu'on s'est pris le suivant dans la tête quoi.
Lui avait besoin de s'évader pour se ressourcer, moi j'aurais eu besoin de son soutien. Et le début du cercle vicieux, moi qui devenais "chiante", en demande, lui qui fuyait tout ça.
Cela fait 2 ans qu'on cherchait à acheter un appart (région hyper chère), enfin, je tombe sur l'occas du siècle. On va pas bien, mais ok, on y va, on se lance... RDV pour signer chez le notaire. Deux jours avant, un nouveau décès.
Et voilé, pétage de plombs de sa part, il ne sait plus où il en est (lui qui a toujours été si rationnel), hop il est parti. Voilà, hop, 5 ans terminés. Ouais, "hop", c'est le mot!
Cela fait 3 mois, depuis, on essaie de gérer les choses "en adultes", comme toujours. Les gamins ne sont pas les siens, mais il veut garder le lien, ok. Il est parti, mais il tient à continuer à payer le loyer le temps que je déménage . Il reprendra ensuite notre location.
Depuis, un seul leitmotiv dans ma tête, le mot d'ordre "il faut que tu te battes pour les enfants, tu n'as pas le droit de te laisser aller, de faire ta midinette"... Ok, respecte-le, respecte son choix, il a besoin de distance, ok. Il a pété un plomb, mais finalement, moi aussi, j'étais pas loin de le faire.
Très peu de discussions depuis, ou pour régler les trucs administratifs. On s'évite, on se croise quelquefois en coup de vent pour des choses de première nécessité (enfants, appart, factures, etc), petit craquage d'un côté ou de l'autre de temps en temps. Il me demande 2 ou 3 fois comment je vais, ma réponse, en général peut se résumer à : "très bien merci, avec un ou deux faits positifs".
J'ai acheté l'appart quand-même, j'ai trouvé un nouveau boulot, je me suis remise à faire du sport, et même à essayer de flirter avec d'autres hommes. Mais pas possible, mon corps refuse tout contact... c'est viscéral.
Et puis, hier soir, pour la première fois, je ressens le besoin de le voir, de lui poser mes questions. Je l'appelle à 23h, il est dans un bar avec ses potes (moi aussi), il les lâche et accourt. Ses réponses sont justes, terriblement rationnelles, ou presque.
Il ne reviendra pas sur sa décision. Il ne recommencera rien avec moi. Ca tombe bien, je suis ok pour passer en mode amitié.
Mais je lui manque, il ne savait pas que ce serait aussi difficile, et pour la première fois de sa vie, il ne sais plus où il en est. On rigole aussi, on se fait des confidences, etc. Par contre, il ne veut pas encore reprendre le contact, car il n'a pas encore fait son deuil de cette relation. Alors que c'est lui qui est parti!
Même un moment de tendresse, alors qu'il est tellement dans le contrôle. Ca fait du bien, on profite, et je le quitte apaisée, nourrie des ces quelques instants de complicité
Bref, cela fait 3 mois, et je ne me suis pas encore remise du tout! Quelle nouille!
Piouf, moi qui croyais faire court, pas réussi, désolée!
Depuis le début, nous savions, nous pressentions, que cela finirait ainsi un jour...

Notre relation avait débuté dans un contexte assez difficile. De retour depuis très peu dans mon pays d'origine, je me suis trouvée toute seule du jour au lendemain avec mes deux enfants. Partie depuis de nombreuses années, je n'avais plus vraiment de réseau social sur place, pas de famille, non plus, si ce n'est cet ami, cet ancien amoureux d'adolescence avec qui j'avais toujours gardé contact. Mes enfants étaient encore très petits, je travaillais de nuit, il venait dormir à la maison pendant ce temps pour les garder (le papa habite très très loin). Bref, très vite, ce combat est devenu le notre, ces enfants, on les élèverait ensemble et on se ferait une très jolie vie.
On était un super team pour relever des défis, c'était grisant. On était jeunes, et on se croyais super malins, car nous, si on était ensemble, c'était parce qu'on se tirait mutuellement vers le haut, pas par dépendance affective (qu'on croyait). Alors voilà, on a enchaîné les défis (professionnels, personnels, dans le couple, l'éducation). Tout le monde était admiratif, un couple si jeune, qui avait réussi à trouver un équilibre entre couple, vie de famille et réalisation personelle.
Lui, qui avait accepté de renoncer à sa vie de jeune célibataire fétard, et moi qui comprenait et acceptait pleinement son besoin de continuer à mener ses nombreuses activités, loisirs et sorties, en plus de ses gros horaires de boulot.
Il se sentait un peu prisonnier, je me sentais très fatiguée et un peu délaissée, mais c'était surmontable, chacun mettant un peu d'eau dans son vin. Après tout, ce n'était pas ses enfants, alors il était "normal" qu'il jouisse de plus de liberté et privilèges que moi, qui les avais voulu et mis au monde, ces petiots.
Et puis, fin 2012, début 2013, le contexte s'est assombri. Maladie grave et décès au sein de la famille, je suis aussi tombée malade (pas grave, mais lourd à porter au quotidien), la nécessité d'avoir recours à la justice pour une affaire assez lourde à gérer, des ennuis au boulot pour moi, des horaires de fou pour lui (qui avait repris des études en plus de son taf). Tout s'est enchaîné, à peine un truc de réglé qu'on s'est pris le suivant dans la tête quoi.
Lui avait besoin de s'évader pour se ressourcer, moi j'aurais eu besoin de son soutien. Et le début du cercle vicieux, moi qui devenais "chiante", en demande, lui qui fuyait tout ça.
Cela fait 2 ans qu'on cherchait à acheter un appart (région hyper chère), enfin, je tombe sur l'occas du siècle. On va pas bien, mais ok, on y va, on se lance... RDV pour signer chez le notaire. Deux jours avant, un nouveau décès.
Et voilé, pétage de plombs de sa part, il ne sait plus où il en est (lui qui a toujours été si rationnel), hop il est parti. Voilà, hop, 5 ans terminés. Ouais, "hop", c'est le mot!
Cela fait 3 mois, depuis, on essaie de gérer les choses "en adultes", comme toujours. Les gamins ne sont pas les siens, mais il veut garder le lien, ok. Il est parti, mais il tient à continuer à payer le loyer le temps que je déménage . Il reprendra ensuite notre location.
Depuis, un seul leitmotiv dans ma tête, le mot d'ordre "il faut que tu te battes pour les enfants, tu n'as pas le droit de te laisser aller, de faire ta midinette"... Ok, respecte-le, respecte son choix, il a besoin de distance, ok. Il a pété un plomb, mais finalement, moi aussi, j'étais pas loin de le faire.
Très peu de discussions depuis, ou pour régler les trucs administratifs. On s'évite, on se croise quelquefois en coup de vent pour des choses de première nécessité (enfants, appart, factures, etc), petit craquage d'un côté ou de l'autre de temps en temps. Il me demande 2 ou 3 fois comment je vais, ma réponse, en général peut se résumer à : "très bien merci, avec un ou deux faits positifs".
J'ai acheté l'appart quand-même, j'ai trouvé un nouveau boulot, je me suis remise à faire du sport, et même à essayer de flirter avec d'autres hommes. Mais pas possible, mon corps refuse tout contact... c'est viscéral.
Et puis, hier soir, pour la première fois, je ressens le besoin de le voir, de lui poser mes questions. Je l'appelle à 23h, il est dans un bar avec ses potes (moi aussi), il les lâche et accourt. Ses réponses sont justes, terriblement rationnelles, ou presque.
Il ne reviendra pas sur sa décision. Il ne recommencera rien avec moi. Ca tombe bien, je suis ok pour passer en mode amitié.
Mais je lui manque, il ne savait pas que ce serait aussi difficile, et pour la première fois de sa vie, il ne sais plus où il en est. On rigole aussi, on se fait des confidences, etc. Par contre, il ne veut pas encore reprendre le contact, car il n'a pas encore fait son deuil de cette relation. Alors que c'est lui qui est parti!
Même un moment de tendresse, alors qu'il est tellement dans le contrôle. Ca fait du bien, on profite, et je le quitte apaisée, nourrie des ces quelques instants de complicité
Bref, cela fait 3 mois, et je ne me suis pas encore remise du tout! Quelle nouille!


Modifié en dernier par FeuFolette le 09 août 2013, 17:08, modifié 1 fois.