Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
BY adadbje
#694565
Bonjour,

Voici donc mon histoire… Un long roman, mais j’espère que celui-ci sera éclairant pour pouvoir m’aider à recoller les morceaux de mon histoire qui a volé en éclat le 1er juin dernier.

Voir quelques messages plus bas pour ce qui voudraient une version courte.

On est en 2005. Je travaille depuis maintenant 5 ans. Je suis rentrée dans le train-train auto-boulot-dodo. J’évolue depuis le lycée dans un univers scientifique et technique majoritairement masculin, mais je n’arrive pas à me projeter dans une quelconque histoire avec un homme dans cet univers. L’homme qui partagera ma vie je l’imagine artiste. Comme un idéal que de toute évidence je ne rencontrerai pas dans la vraie vie. Je décide alors de m’inscrire sur un site de rencontre. Et dans le même temps, je décide d’acheter un appartement sur plan qui sera livré un an plus tard en 2006. Avec mon budget j’ai ciblé les communes autour de ma ville actuelle.
Je rencontre un premier homme, qui se sera l’histoire que d’un soir. J’avais tellement eu l’impression de toucher du doigt mon idéal, qu’à la suite de cette aventure, je suis tombée dans la spirale du harcèlement. Je l’appelais sans cesse. J’étais branché sans cesse sur son site internet, et c’est comme ça que j’ai découvert la femme qui partageait alors sa vie, et je l’ai harcelée elle aussi. Lui et elle ont porté plainte contre moi tour à tour. Je suis passée par la case gendarmerie, puis justice. Devant un délégué de parquet qui m’a juste fait un rappel à la loi, et mon casier judiciaire est donc resté vierge.
Entre temps, j’ai bien rencontré d’autres hommes toujours via ce site de rencontre, mais ça ne passait jamais au-delà de la première rencontre, et aucun ne trouvait grâce à mes yeux. Et puis un jour je tombe sur la fiche de C. Il se présente comme un écrivain. On se rencontre alors très rapidement. C’était le 19 juin 2005. Au premier coup d’œil, ce n’est pas vraiment le coup de foudre, pour ne pas dire la déception. Mais finalement le rendez-vous se passe bien, très bien, il me propose de venir boire un thé chez lui pour finir l’après-midi. Là s’est passé ce qui devait se passer, et puis ce jour nous ne nous sommes (étions) quasiment plus quittés.
Il est arrivé dans notre ville après le lycée, qu’il a fait des études de philosophie, il baigne dans le milieu associatif, il écrit mais n’a jamais été édité. A 32 ans, il ne gagne pas sa vie, il n’a jamais travaillé même pour un boulot alimentaire. En fait l’appart qu’il habite appartient à ses parents, et ils lui versent une pension alimentaire chaque mois. Il vit malgré tout chichement, il n’a pas de voiture, n’a jamais passé le permis de conduire, et il semble même braqué contre cette idée. Malgré tout au moment où je le rencontre, il finit une année universitaire, ses parents lui ont offert cette nouvelle opportunité, des études de management des entreprises. Là j’en déduis (mais là peut-être ai-je pensé avec mon schéma personnel) que ses parents espéraient le voir enfin rentrer dans le monde du travail.
Pendant quelques mois, donc nous faisons des navettes entre son appartement au centre-ville et le mien dans un autre quartier de la ville. Il vient chez moi ou retourne chez lui à vélo. Enfin, l’appartement que j’avais acheté un an auparavant est livré. C’en suit donc une période d’aller-retour entre son appartement en centre-ville, et mon nouvel appartement dans cette commune à une dizaine de kilomètres. Là je prends les choses en main. A vélo c’est plus aussi gérable au quotidien, je prends donc les choses en main, et les soirs où nous décidons de dormir chez moi, je passe le chercher après mon boulot, et je le redépose avant d’y retourner le matin. Là, je découvre qu’il découvre ce phénomène des embouteillages du matin à la périphérie des villes. Clairement il est déconnecté de la vraie vie.
Certes, déjà à ce niveau, vous pouvez penser que nous formions un couple atypique. Mais notre couple fonctionnait parfaitement. J’aimais sa douceur, sa conversation, et je voyais en lui le père idéal pour mes futurs enfants. Malgré tout, il n’y avait jamais aucune discussion sur l’avenir. Sur un chez nous commun. Sur nos envies respectives d’enfants.
Toujours en 2007, fatigué des lettres de refus des maisons d’édition, C. décide alors de crée sa propre maison d’édition, sous le statut d’auto-entrepreneur. Il s’autoéditera donc, et il éditera d’autres auteurs, étant entendu que les aspects financiers sont secondaires dans son discours. Il œuvre avant tout pour les belles lettres, pour la satisfaction de voir naitre un objet culturel et non pour en vivre.
Alors un jour de 2007, je lui ai annoncé que j’arrêtais la pilule, et c’est passé comme ça, sans autre discussion, et rapidement, je suis tombée enceinte. Là plus question de continuer cette vie avec deux chez nous. S’offrait alors à nous plusieurs options : 1 – habiter mon appartement, mais il n’y avait qu’une seule chambre, et je ne sentais pas C. très enclin à venir vivre dans une commune certes bien équipée mais selon lui trop loin de tout et surtout de notre ville. 2 – habiter son appartement, mais je n’aimais pas cet appartement pour plusieurs raisons, c’était du très ancien, tout en enfilade pas très bien conçu à mon avis pour y faire une chambre d’enfant, et puis vivre au crochet de mes beaux-parents n’était pas une idée qui me réjouissait. 3 – vendre mon appartement pour en acheter un plus grand. C’est ce que nous avons commencé à faire, mais très vite, mon budget n’était clairement pas compatible avec le prix pratiqué dans la ville, et je ne le sentais pas très enthousiaste à l’idée passer la rocade. C’est alors que ces parents sont entrés en jeu, ils m’ont convaincu que vendre cet appartement que je venais d’acheter était une erreur, et pour préserver le mode de vie de C. ils ont décidé d’acheter un appartement pour nous. J’étais plutôt mal à l’aise avec ça. Mais j’ai fini par acceptée, persuadée que cette option serait provisoire, le temps que C. réalise qu’il allait devenir père qu’il lui faudrait revoir certaines priorités dans sa vie (gagner sa vie, passer son permis de conduire) et faire quelques concessions. Nous trouvons donc un compromis à ma demande : je mets mon appartement en location, et je leur reverse le loyer que je perçois.
Ma grossesse se déroule à merveille, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nous entrons dans ce nouvel appartement, un T3/4 de 70m2, nous y apportons quelques menus travaux de déco, deux chambres, une pour notre fille à naitre, une pour nous, et une pièce de vie amputée de quelques mètres carrés pour y glisser le bureau de C. Jamais au cours de ma grossesse ne sera évoquée la question du futur mode garde pour notre fille, aucune démarche n’est entamée que ce soit vers une nounou ou une crèche. Tacitement, j’en déduis que C. voudra mener de front et son auto-entreprise et son rôle de papa au foyer. Lorsque j’accouche en aout 2008, une trisomie 21 surprise est diagnostiquée sur notre fille. Finalement, au quotidien, cela ne remet rien en cause, C. sera le papa au foyer attentif que j’imaginais. Nous coulons des jours heureux.
En 2010, je tombe à nouveau enceinte (pour être franche, le sujet n’avait pas été abordé, on va dire que j’ai volontairement joué avec le feu en prenant ma pilule de façon anarchique, ne voulant pas une trop grande différence d’âge avec notre fille ainée). Mais cette grossesse était malgré tout une bonne nouvelle. Tout au long de celle-ci j’avais une idée qui commençait à faire son chemin : déménager. J’avais envie d’offrir une chambre à chacun de mes enfants. J’avais envie de quitter cet appartement que j’avais accepté tacitement en 2008 en pensant que ça serait du provisoire. J’avais envie de créer notre cocon rien qu’à nous, sans que la belle-famille n’ait d’influence. J’avais envie de prévoir cet investissement pour à terme ne plus avoir de loyer à payer et ainsi pouvoir aider ma mère qui aura peut-être besoin d’un coup de main financier pour ses vieux jours. Mais je n’abordais jamais le sujet ouvertement, persuadée que cette question, est une question qui arriverait fatalement sur la table. Cette envie s’est encore accrue lorsqu’à partir du mois de septembre 2010, je me suis retrouvée mise en arrêt prématurément à six de grossesse pour une suspicion de retard de croissance pour le bébé. Alors à l’appartement en continu, je me retrouvais obligée de cohabiter la journée avec la stagiaire qui travaillait alors avec C. Le bureau, coincé au beau milieu de notre petite pièce de vie, entre la partie salle et la cuisine, et les allers et venues au poste internet dans le salon, me bloquait. Je m’étais aussi découvert une soudaine passion pour la couture, mais je ne pouvais assouvir cette passion en journée. J’étais frustrée.
Au mois de novembre 2010, alors enceinte de 8 mois, au cours d’une promenade dans le quartier avec C. qui poussait la poussette de notre grande fille, nous avons pour la première fois de notre vie évoqué la question du nombre d’enfant que nous désirions. Et nous sommes tombés naturellement d’accord sur le chiffre 3. J’ai alors saisi cette perche pour glisser mon envie de déménager : « oui, mais là il faudrait que l’on déménage » et là il me répond « pas nécessairement ». Mon univers s’est alors écroulé. Je me suis demandé qu’est-ce qui pourrait le faire déménager, si même l’hypothèse d’un troisième enfant ne prenait pas. Comment pouvait-il ainsi mettre en dessus de tout son mode vie citadin, quitte à reléguer trois enfants dans une chambre de 10m2 ! Ça a été le tournant de notre histoire.
J’ai accouché en décembre 2010 de notre seconde fille. Les premiers mois, ça allait plutôt bien. Enfin comme un couple fatigué par l’arrivée d’un second bébé, sachant que notre fille ainée alors âgée de 2 ans ½ n’avait pas l’autonomie d’une petite fille de cet âge.
En avril 2011, mon congé maternité prenait fin. J’ai donc repris le chemin du travail. Là à mon retour, j’ai appris que j’avais été changé de projet. Il existait à mon départ des remous dans l’organisation, remous que j’espérais aplanis à mon retour après huit mois d’absence. Mais ça n’était pas le cas (vive les multinationales et leur lenteur). J’ai eu beaucoup de mal à me remettre dans le travail. Je ne me sentais pas à ma place dans ce projet, et j’ai commencé une longue descente. Je pensais encore à ce projet de maison, me disant que si on lançait ce projet, je trouverais un sens à mon travail. Mais je n’avais même pas ça. Les tensions sont allées grandissantes. Je pétais un câble de plus en plus souvent. Je mettais de plus en plus la pression à C. quant à ce déménagement. J’en voulais de plus en plus à sa famille de l’avoir ainsi couvé en dehors des réalités de la vie.
Il a alors émis l’idée d’aller voir une psy. Il l’a choisi au hasard dans l’annuaire. Nous y sommes allés, mais là ça a été ma fête. En gros, je suis un mouton de la société de consommation qui veut sa petite maison comme tout le monde (pour info, je n’ai jamais vécu en maison, ça n’a jamais été une fin en soi pour moi, mais cette option me semblait la plus facile pour pouvoir y aménager l’espace de travail de C. indépendant de notre espace de vie, sachant que lui ne voulait pas entendre parler d’une solution alternative, qui aurait été un appartement de famille que j’achèterais et à proximité, un studio que ses parents achèteraient pour son espace professionnel), je suis rongée par mes préconçus judéo-chrétiens (il faut porter sa croix, la vie ne doit pas être facile), je n’ai rien à dire quant au mode de fonctionnement de ma belle-famille, et moi faut que j’arrête de penser qu’il faudra peut-être un jour subvenir au besoin de ma mère. Bref, je suis sortie de là anéantie, et je n’ai pas voulu y remettre les pieds.
Les tensions continuaient, jusqu’à ce mois de septembre 2011, où j’ai complètement craqué, il a appelé un ami pour me conduire au CHU, puis chez mon médecin. J’ai eu droit à des antidépresseurs, et à un mois et demi d’arrêt de travail pour dépression. Mon médecin m’a aussi aiguillé vers une psy, chez qui nous sommes allés ensemble. Là elle a compris que l’argent était un fossé entre nous. Elle a émis l’idée de la mise en place d’un compte joint, mais lui ne voulait pas. « Cette dame elle est bien gentille, mais ce qu’elle nous donne ce sont des pistes qu’on n’est pas obligés de suivre ». Les rendez-vous suivant seule avec elle ont tournés court, je sentais chez elle une approbation de mes projets, comme si mes projets étaient le bon sens, et que je n’avais nullement besoin d’une psychothérapie pour un projet qui est somme toute naturel chez les couples normaux. A mon retour au travail, nouvelle réorganisation, changement de chef, et ma nouvelle chef préconise un bilan de compétences.
J’ai donc suivi ce bilan de compétences au cours de l’année 2012. Bien entendu, le pendant personnel a eu aussi sa place dans ce bilan. On a trouvé chez moi un profil artistique (tiens donc !) mais contrebalancé par un profil très rationnel. Et en gros, on conseille aux personnes comme moi de s’épanouir et dans le travail et dans les loisirs pour trouver un équilibre. C’est déjà ce que je faisais ! La couture avait pris une place de plus en plus importante dans ma vie. Je cousais à la maison (sur un plan de travail coincé comme on peut dans notre pièce de vie déjà bien réduite par le bureau de C.), et je passais mes journées de désœuvrement au travail à surfer sur les blogs de couture, enviant ces femmes qui montaient leur entreprise suite à une naissance, mais sans doute parce qu’elles pouvaient se reposer en partie sur le salaire de leur mari. Le bilan de ce bilan était que je pouvais me réorienter vers les métiers du web, mais alors sacrifier une bonne partie de mon salaire, et ça je ne pouvais m’y résoudre, vu que j’étais la seule à faire chauffer la marmite, et que C. ne voulait pas se remettre en question pour étudier la possibilité d’un rééquilibrage entre nous. Il me disait que j’étais une grande fille, que si je le voulais changer de bout c’était mon problème et que perdre 500€ par mois n’était pas un problème. Là j’ai vite fait le calcul, déjà que sa mère me prenait le choux en affirmant que j’étais une enfant gâtée qui devrait se contenter de ce qu’elle a, que les filles n’avaient nullement besoin d’une chambre chacune, qu’elles avaient déjà un beau jardin (on n’a pas la même définition, ce qu’elle appelle un « jardin » est une terrasse), etc… j’ai décidé d’arrêter de leur payer le loyer de 460€, et je l’ai avertie par sms de ma décision.
Fin 2012, après encore d’autres tentatives pour le pousser à accepter ce compromis de déménagement (en arguant qu’on chercherait un endroit proche des écoles, bien desservi par les bus, qu’il pourrait continuer à travailler pour son entreprise même si elle ne lui rapportait pas grand-chose, en allant toute seule voir un constructeur pour m’assurer de la faisabilité du projet, etc…), il a fini par me promettre d’y réfléchir en 2013, mais que là en 2012, c’était pas possible, qu’il était fatigué, qu’il n’avait pas ni l’énergie ni le temps pour déménager, que nos disputes sur le sujet lui pompait aussi du temps et de l’énergie, qu’il était en train de poser des jalons professionnels qui porteraient leur fruit en 2013 (mais je n’ai jamais su de quels jalons il parlait). Je disais que ce temps perdu à se disputer aurait pu être mis à profit à se poser, à se questionner sur la question du où ? quelle commune aurait pu trouver grâce à ses yeux, quelle commune non. « Est-ce que je t’ai déjà déçu, est-ce que je n’ai pas tenu mes promesses jusque là, si je te dis 2013, c’est 2013 ? » Alors j’ai calmé le jeu, jusqu’à la fin de l’année 2012, et l’harmonie est revenue.
Début 2013, par contre, j’ai lancé le projet. J’ai commencé par mettre en vente mon appartement dès le début du mois de janvier, sachant pertinemment que tant que cet appartement ne serait pas vendu, de toute façon rien ne pouvait être lancé, mais qu’on aurait pu enfin aborder cette question du où ? Et là ça a été l’escalade. Je l’ai senti de plus en plus fragile, de plus en plus irascible même avec les filles, lui qui était pourtant un papa doux et attentionné, son visage était décomposé, on lisait la haine sur lui. Il m’a appris qu’il lui arrivait de s’effondrer comme si son corps lâchait de trop de pression. J’ai aussi appris que sa maison d’édition marchait encore plus mal qu’en 2012, sans doute parce qu’il n’arrivait pas à se concentrer. Mais ça je l’ai su après, parce que pour s’entretenir de la bonne ou mauvaise santé de son entreprise, il préférait en parler avec son père.
Un jour en déposant ma petite à la crèche, il remarque un panneau avec les coordonnées d’une association pour le maman blues. Il prend contact avec cette association ainsi qu’une autre association domicilié au même endroit mais spécialisé dans l’échange, la parole. Il rencontre là un psy (retraité bénévole) et le soir il me raconte que je devrais prendre contact avec lui. Je suis sceptique, je n’ai pas voulu entendre la psy n°1, lui n’a pas voulu entendre la psy n°2, mais bon j’y vais quand même. On va ensemble à ce rendez-vous, on me donne longuement la parole pour présenter ma version de l’histoire. Et là encore, ce monsieur abonde dans mon sens, légitime mes envies/besoins, et cherche un terrain d’entente entre nous deux, moi calmer mes colère et lui accepter l’idée d’un changement. A la sortie même topo que pour la psy n°2 « Ce monsieur il est bien gentille, mais ce qu’il nous donne ce sont des pistes qu’on n’est pas obligés de suivre ». Et il me dit en avoir marre de m’entendre toujours ressasser les mêmes sujets déménagement, sa famille, son boulot que je discrédite, etc…
Mi-mai, à nouveau il m’annonce avoir été voir quelqu’un, une conseillère conjugale que je vais devoir rencontrer. Au téléphone, je fais part à cette dame de mes doutes, que j’ai l’impression qu’il est à la recherche de la personne qui l’approuvera lui et pas moi… Mais j’y vais quand même, toute seule pour mon premier rdv, re-état des lieux, la dame me dit m’avoir entendu, et rendez-vous est pris à 3 pour le 7 juin. Mais clairement, son discours a changé, il évoque la séparation, mais je ne veux pas l’entendre, je veux croire que cette nième tierce personne pourra nous rapprocher.
Le 18 mai (mais je n’arrive pas à me refaire l’agenda dans ma tête, et je ne sais pas si ce rdv avec cette conseillère conjugale correspond à avant ou après ce week-end du 18 mai), il part seul à l’anniversaire d’un vieux pote qu’il n’a pas vu depuis des lustres. J’ai refusé d’y aller suite à une nième dispute, du coup il y va tout seul. J’apprendrais après que ce week-end entre vieux potes la revigoré, il a réussi lui le taiseux à se confier, à parler de son couple qui va mal, et qu’il s’est alors discrètement rapproché de la sœur de son pote, présente à cette soirée. A son retour, il est effectivement mieux, son visage n’est plus tiré, je mets ça sur le compte de cette soirée. Je me remets en mode gentille petite femme, je reprépare des petits plats le soir… je retente aussi un rapprochement physique, mais là il se répond pas favorablement à mes ardeurs. Qu’importe ça reviendra je me dis.
Dernière semaine de mai, il m’apprend qu’il ira à un festival du livre à une centaine de kilomètres de là à la fin de la semaine. Départ le samedi 1er juin, retour le lundi 3 juin. Ça m’embête un peu pour le lundi, je vais devoir faire une petite journée au boulot pour assurer l’école, la crèche, mais là encore, je me dis que c’est pour la bonne cause, qu’il va revoir aussi des potes dans cette autre ville, qu’il en a besoin en ce moment. Mais bon, ces idées de séparation planent encore, mais je ne veux pas y croire.
Le samedi donc il part. Avant son départ il évoque encore la séparation, je pleure. Il me touche l’épaule et alors je le repousse en lui disant que je ne veux pas de geste de tendresse, si ne m’aime plus, que moi je l’aime, et il me répond « c’est notre relation que je n’aime plus ». Après une heure ou deux, je le rappelle en pleurs. Il est fuyant au téléphone, il m’annonce qu’il n’est pas seul qu’il ne sera pas joignable ce week-end. Là je suppose qu’il voit des copains. En fin d’après-midi, je décide conformément à mon engagement de poster la newsletter pour son site internet. Je profite de l’occasion pour l’appeler sous le prétexte de lui demander quelle illustration il souhaite pour cette newsletter. Répondeur. Je poste donc avec une illustration que je choisis, et je le rappelle pour lui dire ce que j’ai choisi. Répondeur. Là l’envie d’aller voir ces mails a été plus forte que moi, il mémorise toujours ses mots de passe pour ne pas avoir à les retaper. J’entre donc dans sa messagerie, à la recherche d’un mail qu’il aurait pu envoyer à un pote, à un frère, à sa mère ? Je voulais savoir ce qu’il pouvait raconter de nous. Mais en fait de trouvaille, je découvre un mail de réservation pour une chambre d’hôtel, deux nuits, dans une autre ville que celle où je le croyais parti pour ce salon du livre, pour deux personnes et le mot de passe « sophie » (j’ai changé le prénom). Là mon sang ne fait qu’un tour, je ne connais de pas « sophie » et pas de trace dans les autres mails. Je vais alors voir une seconde messagerie, puis une troisième et là le coup de grâce. Je découvre alors qu’il a eu une aventure discrète avec elle à ce week-end anniversaire. Son nom de famille me fait réaliser que ce doit être la sœur de celui qui fêtait ses 40 ans. Qu’il a tenté de la recontacter après, et qu’elle a répondu favorablement à sa demande, et qu’ils ont programmée cette petite escapade à deux. Elle habite à 700km, ils ont donc choisi un point de chute à mi-distance pour chacun. Je suis anéantie.
J’appelle une amie qui me conseille de l’appeler pour lui proposer de venir le rejoindre avec les filles le dimanche dans la ville où il est censé être. Mais bien sûr répondeur. J’entame des recherches sur google avec les nom et prénom de cette « sophie » et je découvre alors son métier, orthophoniste (ça me blesse tellement étant donné que notre fille ainée est suivi depuis l’âge de 6 mois par une orthophoniste dans le cadre de la prise en charge de la trisomie), son âge (31 ans, j’en ai 37 et lui 40). Je n’arrive pas à trouver le sommeil, alors je tente le numéro de téléphone que j’ai trouvé sur google. Pas de doute, c’est sa messagerie, elle n’a pas changé de numéro depuis. Le dimanche je passe mon temps à les appeler, à appeler l’hôtel pour qu’il me passe leur chambre. Ils ne décrochent jamais. J’ai la rage, la tristesse chevillés aux tripes. Je m’en veux de ne pas avoir été à cet anniversaire, je me refais le film.
Le lundi, je dois assurer pour les filles, le boulot. J’arrive en larmes à l’école, en larmes à la crèche. C’est tout mon univers qui s’écroule. Je réalise que c’est la fin de l’année, que je ne sais pas de quoi demain sera fait, que je dois parer au plus pressé pour avoir un mode de garde pour cet été pour la grande, un mode de garde le jeudi pour la petite à la crèche que son papa gardait ce jour-là, ainsi que le mercredi, puis pour la rentrée prochaine. Le soir je passe les chercher et je décide de les déposer chez ma mère, et de rentrer à l’appart attendre son retour. Il n’a pas décroché le téléphone du lundi. Puis vers 19h, un sms, il rentre d’ici deux heures, passe en coup de vent à l’appart et file dormir chez un pote. Je l’attends, son retour finit de m’achever : il a les traits reposé, le teint halé de celui qui a profité du beau temps, il est souriant, me dit qu’il va pas faire la tronche parce que je la fais, que rire n’est pas pénalement répréhensible. Je suis dans une rage folle et je pars rejoindre les filles chez ma mère.
Toute la première semaine pas de nouvelles, je vis au jour le jour, je préviens ma chef de mes difficultés à venir. Elle sera conciliante sur mes horaires jusqu’à septembre, le temps de me retourner. Le midi je profite de ma pause pour rentrer à l’appart chercher des fringues pour les filles, le nécessaire. Lui doit passer à d’autres heures. Je déverse ma colère en peinturlurant des murs à la peinture à l’eau des filles (des cœurs, des « sophie la pute »), je fais mille connerie, je trouve les coordonnées de personnes qui peuvent être les parents de cette « sophie » et je laisse un message sur leur répondeur pour cracher sur leur fille (je saurais après que j’avais visé juste, j’étais bien tombé sur ses parents). Je m’interroge sur la suite des évènements, dois-je rentrer à l’appart ? Me trouver un autre logement ? Qu’est-ce que lui fait ? Le samedi, j’ai rdv pour visiter un appart, mais mon budget est serré avec encore l’emprunt de mon appartement qui n’est toujours pas vendu depuis janvier, l’appartement ne me plait, mais alors je réalise que n’importe quel appartement ne me plairait pas, et je décide de rentrer au domicile conjugal, non sans être passée par une avocate pour connaitre mes droits : le contrat avait été signé en 2008 à mon nom exclusif. Je fais résilier son contrat d’assurance (la seule dépense qu’il assurait) et assure l’appartement à mon nom. Ma belle-mère apprend par l’assurance que je suis rentrée et manque de s’étrangler. Je pense que lui comme ses parents pensaient que j’avais partir et qu’il allait récupérer le logement.
Depuis, pouif… la chronologie s’emmêle dans ma tête. Il y a eu ce rdv avec la conseillère conjugale où j’étais une pauvre fille anéantie sous les yeux de C. qui lui restait droit dans ses bottes. J’ai découvert qu’il s’est présenté à cette conseillère comme un homme battu psychologiquement. Mes vieux démons du harcèlement on refait surface, j’ai flingué une semaine son site internet en le remplaçant pour un texte sans équivoque. J’ai piraté ses comptes facebook et mail, comme dans l’énergie du désespoir. Je lui ai tout rendu finalement. Je l’ai inondé de mails, de sms, etc… Mais je prends conscience que j’ai pris la le risque de le perdre à jamais. Je n’arrive pas à croire qu’une envie aussi légitime que d’avoir un chez nous plus adapté à notre mode de vie ait pu nous conduire à cet échec. Là c’est très tendu ! Il va rompre officiellement le pacs, la garde des filles est houleuse.
Je suis malheureuse, je veux le reconquérir, qu’on remette les choses à plat. On me dit de vivre pour moi, de mener à bien sans lui ce projet de maison, mais je n’en ai pas le cœur, c’est AVEC lui que ces projets avaient un sens, pas sans lui.
Modifié en dernier par adadbje le 26 juin 2013, 10:46, modifié 1 fois.
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BY admin
#1350186

Salut adadbje!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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#694679
Synthèse, n, f : La synthèse (du grec, sunthesis, « réunion ») est une opération de l'esprit (raisonnement), inverse de l'analyse, par laquelle on rassemble en un tout homogène divers éléments d'un domaine de connaissance, d'un récit.
BY durdur
#694696
Qule est l'interet de ton post, oh Seigneur ?
Si la lecture de cette histoire ne trouve grace a tes yeux passe ton chemin.
Tes commentaires sont parfois originaux et avec un second degree bien senti, mais la, a part tailler un Jrmiste qui a besoin de se confier, aucun interet.
Apprends a rester dans ton coin, rien ne sers de blesser gratuitement
BY adadbje
#694703
J'ai lu en première page du forum : rubrique "votre histoire" -> Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails, j'ai donc pensé que c'était le lieu pour se présenter en longueur par opposition à la rubrique "Présentez-vous" où on doit être plus concis. Comme je l'ai écrit pour débuter, je voulais cette présentation éclairante, pour bien comprendre notre mode de fonctionnement, pour que des personnes qui pourraient se retrouver dans notre histoire, puisse me conseiller.
#694705
durdur a écrit :Qule est l'interet de ton post, oh Seigneur ?
Il est double :
1°) Lui faire prendre conscience qu'elle se prive de beaucoup de conseils, en imposant la lecture d'un tel roman à ceux qui voudraient l'aider. Cela revient à diviser par 5 ou 10 le feedback qu'elle pouvait espérer.
2°) Je crois que sur JRME comme ailleurs, c'est essentiellement l'introspection qui permet de résoudre les problèmes complexes. Quand il ne s'agit pas d'un souci purement technique, s'entend. Je crois que l'échange, qu'il soit avec un forumeur, un copain, un psy, commence à devenir utile quand il permet à celui qui a besoin de conseils d'analyser la situation par lui-même et pour lui-même. Ce qui requiert de l'esprit de synthèse. Je pense que si l'on n'est pas capable de renseigner les gens sur les déboires de son couple en moins de 26 300 caractères (26 348, très précisément), c'est qu'il faut continuer à travailler sur soi, laisser gentiment l'histoire se décanter, tenter d'isoler les points cruciaux et les anecdotes périphériques. C'est qu'on n'y voit pas encore assez clair pour demander leur avis à des gens qui ne sauront du problème que ce qu'on pourra leur en dire.
durdur a écrit :Si la lecture de cette histoire ne trouve grace a tes yeux passe ton chemin.
La lecture d'aucune histoire ne "trouve grâce à mes yeux". S'il s'agissait de me distraire, de lire des histoires qui trouvent grâce à mes yeux, je ne me connecterais plus sur JRME et resterais dans ma bibliothèque. Je ne lis vos histoires que pour aider/me marrer/faire marrer/tuer le temps. La valeur littéraire des posts (ceux des autres comme les miens) étant évidemment nulle dans 99.5% des cas, le plaisir des yeux n'a rien à voir là-dedans.
durdur a écrit :Tes commentaires sont parfois originaux et avec un second degree bien senti, mais la, a part tailler un Jrmiste qui a besoin de se confier, aucun interet.
Je ne "taille" jamais gratuitement. Pour le reste, je crois t'avoir dit ce que j'en pensais plus haut : le grand mérite de la confidence à mes yeux, est de fournir l'occasion de mettre ses pensées, ses sentiments en ordre, de les synthétiser. Dresser le catalogue exhaustif de tous les éléments d'une relation (d'une relation douloureuse, qui plus est) pour la ressasser encore un coup ne soulage personne.
durdur a écrit :Apprends a rester dans ton coin, rien ne sers de blesser gratuitement
Je choisis mon coin, comme tu choisis le tien. Je n'ai rien à apprendre de toi sur ce point. Et, par curiosité, qu'est-ce-qui te permet de dire que j'ai "blessé quelqu'un gratuitement" ? Tu es télépathe, la demoiselle se serait-elle plainte de mon message ? Toi qui ne comprends pas les raisons de mon message, puisque tu me les demandes, qu'est-ce-qui te fait croire qu'il est gratuit, en admettant qu'il ait heurté son destinataire ? Va t'en donc jouer au vigilante plus loin, veux-tu ? La veuve et l'orphelin n'attendent que toi. En ce qui me concerne, je crois que je pourrai faire sans.

Bonne continuation
Modifié en dernier par Seigneur des Mouches le 26 juin 2013, 10:40, modifié 2 fois.
#694708
ababdge a écrit :J'ai lu en première page du forum : rubrique "votre histoire" -> Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails, j'ai donc pensé que c'était le lieu pour se présenter en longueur par opposition à la rubrique "Présentez-vous" où on doit être plus concis.
Entendons-nous : la question des rubriques ne me concerne pas. Je ne suis pas modérateur, et a longueur des messages est illimitée, sur "présentez-vous" comme sur "Votre histoire". Mon post n'est donc pas un reproche, tu peux même faire des posts 30 fois plus longs sans que personne ne trouve rien à y redire. Mais tu décourageras beaucoup de lecteurs potentiels. Peut-être pourrais-tu faire un genre de petit synopsis en préambule (quitte à nous fournir le plein détail à la suite) ?
ababdge a écrit :Comme je l'ai écrit pour débuter, je voulais cette présentation éclairante, pour bien comprendre notre mode de fonctionnement, pour que des personnes qui pourraient se retrouver dans notre histoire, puisse me conseiller.
Tu capteras sans doute plus facilement leur attention en annonçant d'entrée de jeu et sur quelques lignes, le fond du problème. Ceci est un simple avis (comme tout ce que je peux dire dans cette section), et en dernière instance, tu en feras bien ce que tu veux.
BY adadbje
#694723
Voici donc en substance la version courte
- Lui a 40 ans, il est écrivain/éditeur/illustrateur, il n'a jamais voulu se compromettre à faire comme tout le monde, il n'a jamais eu recours à des boulots alimentaires puisque sa famille subvient à ses besoins vitaux, et cela sans conditions. Il est auto-entrepreneur, mais certainement pas l'âme d'un chef d'entreprise.
- Moi, j'ai 37 ans, je suis ingénieur, issue d'un milieu modeste, et j'ai toujours ressenti une attirance pour des personnes à l'âme d'artiste/créatif. Sans doute pour vivre par procuration une créativité que je n'ai découvert que tardivement, enfuie sous un schéma plus sécurisant qui me caractérise aussi.
Nous avons été très heureux ensemble, jusqu'à la naissance de notre 2ème fille en 2010. Là, j'ai commencé à me trouver à l'étroit dans notre appartement (une seule chambre pour les deux filles, une pièce de vie squattée par son bureau professionnel, par mon atelier couture, par les jouets des enfants), j'aspirais à plus grand. Lui n'en voyait pas l’intérêt, je devais me contenter de ce que j'avais, il était très bien dans cet appart en pleine ville, et l'expectative de devoir exporter notre vie au delà de la rocade de la ville (finances obligent) s’insupportait, mais il ne voulait faire aucune concession financière/professionnelle pour apporter sa part et peut-être revoir notre budget à la hausse et pouvoir rester en ville.
Il a donc commencé à évoquer la séparation, et dans les faits j'ai découvert le 1er juin qu'il me trompait depuis 15 jours avec une autre (qui habite à 700km).
Nous sommes donc séparés depuis ce 1er juin. Il squatte chez des copains, et dit chercher un nouveau logement d'ici quelques semaines (je ne lui laisse donc pas les filles dans ses conditions, mais j'ai quand même accepté qu'elles passent un week-end avec lui chez ses parents), il dit que l'ironie de la situation c'est qu'il va devoir se trouver un job (je mets ça sur le compte de conseils de son avocate pour mettre toutes les chances de son côté pour avoir la garde des filles) j'attends de voir ça ! Mais c'est quand même un sacré coup de poignard dans le dos de faire justement cette concession là ! Il va rompre le pacs. Et malgré mes supplications, il n'entends pas revenir avec moi, même s'il n'arrive pas à lâcher "je ne t'aime plus".
#694795
Ok. J'ai lu ton résumé, puis le "corps principal". Sa longueur et sa densité de contenu font qu'on pourrait discuter de beaucoup de choses ... Je trouve par exemple que pour une fille "très cartésienne et rationnelle", t'as quand même des schémas un peu particuliers entre le harcèlement récurrent, le détournement de l'appart de tes beaux-parents (si j'ai bien compris ce dernier rebondissement), les "sophie salope" sur les murs, etc ...

Mais il convient de parer au plus pressé et de se concentrer sur l'essentiel. Alors je vais te donner mon avis sans tourner autour du pot ; il se peut que tu me trouves un peu brut de décoffrage, mais il me semble que c'est nécessaire.

Je suis convaincu que ton mec est un individu absolument charmant. Mais disons les choses comme elles sont : tu n'as aucun moyen d'en faire un bon père de famille. Ni au sens courant, ni au sens légal. Mi-Oblomov mi-jouisseur, attitude de rentier et compte en banque vide, lâche et égoïste, c'est le type parfait pour discuter, peut-être pour baiser. Pas pour fonder un foyer.

Il y avait 2 options pour toi : la casse et l'accommodement. La casse, je vais pas te faire un dessin. Surtout que tu te diriges vers elle à grands pas. L'accommodement pouvait très bien prendre la forme suivante :

Papa/Maman te reprennent un studio en ville, pour y installer ton bureau et un pieu pour tirer Sophie ou d'autres. Ils revendent le domicile conjugal tandis que je revends mon appart. Et les 2/3 ou les 3/4 de ces deux ventes sont réinjectés dans une maisonnette plus grande en commune adjacente, avec de la place pour 3 mômes. Le quart ou tiers restant servant à éponger l’effritement immobilier consenti par les deux parties (tes beaux-parents et toi-même). En compensation de cet accommodement douloureux pour sa femme et ses parents, ton mari accorde à la première le mariage (avec un contrat qui va bien, en particulier sur le nouveau domicile conjugal), et serait saisi par les seconds sur tout excédent éventuel de sa maison d'édition. Il passe le week-end s'il veut dans son bachelor-pad, mais il passe chaque soir à la maison et remplit ses devoirs conjugaux et familiaux. De cette manière :
a) Tu achetais du temps pour lui permettre de tirer son coup et de se recentrer sur sa famille progressivement, pour le reconquérir à la cool. Ca l'aurait empêché de se "braquer" sur l'idée de séparation, et lui aurait laissé le temps de prendre la pleine mesure de la vacuité du cul pour le cul.
b) Tu assurais pour tes enfants et toi-même un foyer stable et à ton nom en cas de séparation. Laquelle ferait vraiment trop mal au cul de ton copain, une fois mariés.
c) Tu refilais et la bombe et le kit de déminage aux parents de ton copain. La bombe étant la charge de le mettre sérieusement au boulot, et lui botter le cul une fois pour toutes : je crois qu'ils auraient été tentés de le faire après les nouvelles dépenses que leur fils leur impose par son irresponsabilité patente. Le kit de déminage étant le prétexte légitime de lui imposer un genre de "tutelle financière officieuse" reposant sur la vente forcée de vos 70m².
d) Cela te donnait la possibilité de t'entendre sur le deal directement avec ses parents, et sur des bases saines (logiques, financières et familiales). Cela, au lieu de te prendre le chou avec ton mec sur des bases qu'il t'impose (des questions d'amour et de baise, nulles et non avenues quand on a deux gosses), lesquelles aurait été court-circuitées par sa liberté effective de tirer Sophie tout son saoul chaque week-end.
e) Cela le contraignait directement à se faire un permis-voiture, et à se faire rappeler à l'ordre par ses parents, encore une fois.

En gros, au lieu de passer auprès de ton mec pour la mégère de service qui lui impose son amour (dans une visée bassement matérielle et familiale qu'il qualifierait sans doute de "judéo-chrétienne" et qu'il ne peut de toute façon pas comprendre), tu passais pour la nana cool, qui tient vraiment à son couple et permet même à son copain de découcher 2 jours sur 7. Tu faisais baisser la pression sur toi en ne mêlant pas le couple à la famille. Et en tapant ceux qui ont accès à la réalité financière (ses parents) au porte-feuille, tu changeais la dynamique d'encadrement de ton mec. Qui se serait fait rappeler ses devoirs par papa, las de casquer pour des maisons, plutôt que par sa femme.

Je pense que le bon coup à jouer, le plus smooth, efficace et élégant ... c'était ça. Du moins, c'est ce que j'aurais joué à ta place. Je ne sais pas encore où tu en es vis-à-vis de tes beaux-parents. Mais en dépit de tes éclats, il se peut que tu sois encore en mesure de le rentrer au chausse-pied, si tu leur as bel et bien piraté l'appart qu'ils vous ont payé, comme j'ai cru le comprendre. Tu leur montes un deal de la forme :

"Beau-papa, belle-maman,

Vous comprendrez qu'une femme peut vivre comme ça. Mais pas une mère, flanquée de 2 enfants. Je conçois que les développements récents vous ont meurtri, et coûté de l'argent. C'est pourquoi je vous propose de récupérer le tiers du produit de la vente du domicile conjugal (celui-là même qui est à mon nom), tout en mettant votre fils au boulot, et en redonnant une chance à son couple. C'est là dans votre intérêt financier et familial. A cette fin, je me tiens prête à passer son caprice à votre fils, et à mordre sur ma chique : j'accepterai ce que plus aucune femme n'accepte en 2013. On laisse fiston tirer Sophie le week-end. Mais, il m'épouse, et on bétonne les termes du mariage pour lui passer l'envie de le traiter par dessous la jambe. Parallèlement, vous lui coupez les vivres et lui offrez son baisodrome/bureau en ville en échange de sa maison d'édition, le forçant par là-même à bosser.

Je vous laisse le temps de la réflexion, convaincue par avance que vous saurez reconnaître votre intérêt où il se trouve. Plutôt que de perdre un T3/4 que vous avez payé, de laisser un fils oisif à 40 ans, d'abandonner tout espoir de le voir s'établir et fonder famille, et de le savoir gâcher 7 ans de sa vie, une femme et deux enfants pour un flirt ... je vous offre de le faire taffer pour sa croûte, de le voir marié dans 6 mois, et père de famille nombreuse l'an prochain, de le doter d'un bureau/garçonnière en ville tout en lui laissant le bénéfice d'une maison strictement familiale spacieuse et peu chère à la campagne. L'affaire se ferait à mon seul détriment, puisque c'est à moi qu'il reviendrait de payer 50% de la maison familiale, ce qui vous verrait rentrer dans vos frais sur la vente du T3/4. Et à moi aussi l'infamie de savoir votre fils s'envoyer des grognasses le week-end, pour le bien de vos petits-enfants et de votre fils. Vous savez ce qu'il m'en coûte de créer cette porte de sortie."

Sobre, futé, raisonnable. A partir là, advienne que pourra. Ce que je veux dire c'est que tes beaux-parents et toi souffrez tous deux de ton mec. Et pour les mêmes raisons. Vous êtes donc des "alliés objectifs", quelles que puissent être les rancoeurs de part et d'autre. Ce qui me donne à penser qu'il y a moyen de vous entendre sur le volet économique, seul qui compte en dernière instance. Tu as en tout cas plus de chance de t'entendre avec des beaux-parents qui ont le même intérêt que toi à voir leur fils dépasser son adolescence, et bosser, et se marier ... que de t'entendre avec ton mec qui est égoïste, préfère entasser 3 enfants dans 10 m² que passer le permis de conduire à 40 ans, ne semble plus sûr de t'aimer, et ne se sent aucune envie de travailler. Plutôt que de supplier le fils en t'appuyant sur le fait qu'il ne t'a pas encore dit "je ne t'aime plus" (ce à quoi son égoïsme et sa lâcheté le pousseront inéluctablement, que cela soit vrai ou faux) ... je miserais sur les beaux-parents, qui ont plus les pieds sur terre.

De toute façon, c'est ça ou la casse. Et la casse, mère seule avec un enfant trisomique en bas âge et un nourrisson, sans rétorsion économique sérieuse (puisque sans mariage) ... sincèrement, ça va faire mal. Alors laisse C. se vider les couilles s'il y tient tant, mais lie-lui les mains et pousse dans le sens de ses parents, au lieu de le laisser jouer l'une contre les autres. Comme je vous dis, c'est lui qui vous démolis tous, et de la même façon. Il est temps de le forcer à assumer un peu ses actes. Et vous y avez tous intérêt, lui compris (même s'il est encore trop con pour s'en rendre compte).
BY adadbje
#695104
:o Je ne suis pas certaine d'avoir tout suivi à ton plan B. Je vais devoir le relire pour être sure de bien tout comprendre...

Mais juste une précision : ses parents donc, enfin surtout sa mère, car je n'ai que très peu d'écho du fond de la pensée de son père, le soutienne mordicus ! J'avoue que je ne comprends pas bien comment des gens qui ont bossé dur toute leur vie pour acquérir ce qu'ils ont aujourd'hui, peuvent cautionner un tel mode de vie, mais c'est ainsi.

En fait, ces gens ont accumulé presque une dizaine d'appartements au fil des années. Le fils ainé débute des études dans notre ville (~1990) hop ils investissent dans un premier T1 pour lui, trois ans plus tard C. débarque à son tour pour les études, hop ils investissent dans un autre T1, l'appartement sur le même palier que le premier est en vente, hop ils achètent, 10 ans plus tard, le dernier rejeton arrive à son tour, hop ils lui refilent l'appart de C. et achètent un bien plus grand pour C. et sa copine de l'époque, je tombe enceinte, hop ils achètent cet appart pour nous, etc... Tous ces achats sont en fait effectués sous forme de SCI, sociétés civiles immobilières constituées des cinq membres de la famille (et hop bye bye les frais de succession le jour où ils ne seront plus là, mais tout ça englobé dans un bon discours de syndicalistes de gauche). C'est donc à ma demande, que nous avons trouvé cet arrangement : ils m'ont fait signé un bail à mon nom exclusif, et je leur versais un loyer équivalent à celui que je percevais de mon locataire.

Donc au fil des années, tout ça a commencé à me peser. D'autant plus que qui dit SCI dit déclaration fiscale, que seule madame maitrise. Donc depuis notre PACS signé en 2009, chaque année, on avait droit à des chiffres sortis du chapeau, dont je ne comprenais ni les tenants, ni les aboutissants. En gros, c'est belle-maman qui gérait sa partie de notre feuille de déclaration commune. J'ai donc commencé à émettre des réserves sur le sujet, à vouloir notre indépendance vis-à-vis de ça. Mais personne n'a jamais voulu me comprendre, ni C., ni ses parents. Même le fait de les mettre face à leurs incohérences politico-fiscales ne les ébranlait pas. C'était donc très tendus entre eux et moi aussi.

Quand, j'ai décidé de stopper le payement du loyer en septembre 2012, je n'ai pas averti C. Je suis donc restée des mois dans le questionnement : savait-il que je ne payais plus ses parents ? Le lui ont-il dit ? Je n'ai eu la réponse qu'en février 2013, lorsqu'au détour d'un mail, sa mère me glisse "par ailleurs nous n'avons pas reçu de loyer de ta part depuis le mois de septembre, nous te demandons de bien vouloir régulariser la situation, en plusieurs mensualités si ça t'arrange". Tu, tu, tu ! Et C. dans tout ça ? Je lui ai donc répondu que c'était de question, je lui ai rappelé que cette décision était motivée par le fait que je les rendais responsable d'avoir ainsi déresponsabilisé leur fils, et qu'ils n'avaient qu'à demander sa part à C. Et là elle me réponds : "mais tu es l'unique titulaire du bail". En gros, c'est pas le problème de C. c'est mon problème !!! Leur fils n'a rien à voir là dedans.

Donc les derniers jours, sentant que cette histoire partait de plus en plus en eau de boudin, et repensant à cette première psy et à mon "judéo-christianisme" j'ai donc décidé de lâcher sur cette question, d'en prendre mon parti, par contre un chez nous adapté à notre famille, ça j'y tenais plus que tout. Et le samedi 1er juin, j'ai donc présenté mes excuses à sa mère... et je lui ai dit que je lâchais pour les histoires fiscales. Oui, oui, le samedi 1er juin ! Ce jour-là même où je découvrais son infidélité.

Ce fameux week-end du 1er juin, alors que ni C. ni "sophie" ne décrochait leur portable, pas plus que le téléphone de la chambre d'hôtel, c'est peut-être con, mais j'ai rappelé sa mère pour lui faire part de l'ironie de la situation, à savoir que le jour même où je me décide à leur présenter mes excuses, j'apprends qu'il est en train de s'envoyer en l'air avec une autre. Passé la surprise, parce qu'elle se demandait quand même si j'avais des preuves de ce que j’avançais, et semblait fortement en douter, elle a fini par me dire que je l'avais bien cherché, que j'avais mené C. à bout ses deux dernières années, et que pour la tromperie, je pouvais m'assoir dessus comme nous étions simplement pacsés. Elle m'a aussi dit que C. obtiendrait la garde de ses filles, qu'il n'y avait pas de raison, lorsque dans un couple, c'est monsieur qui travaille et madame qui est au foyer, on donne bien la garde à la maman et le papa verse une pension alimentaire, donc selon elle, c'est ce qui va arriver dans l'autre sens. Voilà pour la mentalité de la belle-mère !

Quand j'ai eu accès aux mails de C. j'ai pu d'ailleurs lire un échange entre eux, où sa mère certes se désolaient de la situation pour nous et les petites, mais où elle écrivait que quelque soit sa décision, elle et son père le soutiendront jusqu'au bout.

Aujourd'hui, je sais qu'il est à la recherche d'un appart dans le quartier pour pouvoir exercer pleinement son droit de garde. Je ne sais pas s'il cherche une location ou un achat, mais dans tous les cas, il ne peut pas se payer ni un loyer, ni un prêt. C'est donc ses parents qui vont payer pour lui.

Donc bon, trouver un terrain d'entente avec ses parents est très compromis !

Un temps, j'avais évoqué l'idée d'acheter un appart (sans bureau pour lui, donc là la maison ne se justifiait plus, et je pouvais donc acheter dans la ville) à mon nom, et qu'il demande à ses parents (je lâchais là encore du leste sur mes principes) de lui acheter/louer un studio à proximité immédiate pour lui servir de bureau. Mais il avait refusé cette option, prétextant 1 - qu'il ne voulait pas aller d'un point A à un point B le matin et le soir pour se rendre au travail, qu'il voulait travailler à domicile 2 - qu'il ne voulait pas dépendre encore de ses parents... Hum, hum, hum... Ça fait 20 ans qu'il vit à leur dépends, donc bon, c'était une excuse bidon.