- 24 juil. 2008, 14:02
#3080
Pfff il y en a des choses à dire... Commençons par le début.
J'ai rencontré M (mon ex donc) alors que j'étais encore mariée, mais que je savais que ça n'allait plus trop durer (je n'étais plus amoureuse... mais là n'est pas le sujet).
M est plus jeune que moi de 3 ans (j'en ai 32, j'en avais 30 à l'époque et donc lui 27)
M n'avait jamais eu de longue relation (durée maxi : 15 mois avec une pause de 5 mois, et il s'agissait d'une relation à distance)
M m'avait averti que sa liberté était plus importante que tout, qu'il ne croyait pas l'amour ("un éclat de sentiment") et qu'il ne supportait pas qu'on l'étouffe.
Phase 1 : tout va bien
Forcément, j'étais en pleine séparation / divorce. Donc perturbée, me sentant coupable de quitter mon mari. Vagues à l'âme, passage d'une relation très fusionnelle à une relation beaucoup plus... détendue. Période trouble, compliquée, et pourtant enrichissante : j'apprends à vivre seule, je decouvre de nouvelles passions, je découvre un nouvel homme...
M est là mais pas très tendre, pas démonstratif... On se voit une fois par semaine et une petite partie du week-end.
Au fil des semaines je tombe amoureuse, on part une fois, puis deux fois en vacances, je rencontre ses amis et au bout d'un an il me dit "je crois que je suis amoureux".
Phase 2 : j'aurais du me taire
Forte de cette déclaration, mon divorce enfin prononcé (ah les lenteurs de la justice...), je lui dis que je me verrai bien habiter avec lui.
"et soudain c'est le drame" : il s'éloigne, devient distant, bizarre... Au bout de quelques mois grosse explication au téléphone. Il finir par m'avouer que je lui ai fait peur, et qu'il pense que je suis trop dépendante de lui (ce qui est vrai).
Je rettrape le coup, ça va mieux pendant plusieurs mois, je me force à vivre pour moi...
Il est plus tendre (presque trop, il y a plus de tendresse que de désir).
On se voit un peu plus souvent...
Il part en vacances avec ses amis et au retour je retrouve une "huître" : il finit par me dire qu'il a craqué sur une fille, sans qu'il ne se passe rien. Mais ce désir pour quelqu'un d'autre le perturbe et pointe les couacs de notre couple.
Re-crise, on arrive à la résoudre...
On se voit plus : une fois par semaine + tout le week-end (qu'on passe chez moi, c'est plus grand que sa chambre de bonne).
Je rencontre son frère, son neveu.
On part en vacances, tout va bien.
Il ne me dit toujours pas "je t'aime" mais me fait un petit coeur avec ses mains, est tendre, attentionné, présent... détendu !
Phase 3 : non mais sans rire, il faut vraiment que j'apprenne à me taire !
Il y a un mois, je lui demande comment il envisage la suite de notre relation : parce que bon, on est bien, mais on va où ? Il sait que je ne veux pas d'enfants, je ne veux pas me remarier, mais que j'"ambitionne" la vie en couple. Pas tout de suite, mais bon.
Réponse spontanée : oui, c'est possible, pas tout de suite, mais cela ne me fait plus peur.
Je suis aux anges, je pars en vacances et au retour c'est la cata.
Il est resté seul à cogiter tout le week end.
Il ne se voit pas habiter avec quelqu'un, il ne peut pas me donner plus que ce qu'il a.
Il est conscient qu'il ne peut pas faire une crise tous les ans, et me promet que c'est la dernière...
On décide de réfléchir un peu.
Phase 4 : la rupture
Après une semaine horrible, on se voit. Et lui a réfléchi. Notre relation est déséquilibrée (c'est vrai), moi je sais ce que je veux, lui pas.
Il ne peut toujours pas me donner plus, donc soit on continue, soit on arrête.
Il décide d'arrêter... Je pleure, argumente, m'effondre, rien n'y fait...
Il passe une partie de la nuit avec moi, à parler. Je me calme, il me dit qu'il tient vraiment à ce qu'on reste en contact, on a "tant de choses à partager". Je finis par lui dire de rentrer chez lui... Je passe sur les jours qui suivent, vous connaissez par coeur. Le lendemain je passe tout de même chez lui déposer TOUTES ses affaires, ça me fait trop mal de les voir chez moi. On rediscute, et il me dit qu'il a peut-être besoin de temps pour se rendre compte de ses sentiments pour moi, et que s'il se trompe, il saura se faire humble et revenir.
J'entame (sur les conseils d'une amie) le silence radio.
Il me rappelle au bout de 4 jours... je pense que c'est parce qu'il a réalisé que notre rupture est une erreur... Pas du tout, il veut juste "prendre des nouvelles". J'explose, je l'envoie bouler... Puis le rappelle pour lui dire qu'effectivement je veux rester en contact avec lui.
Et maintenant ?
On s'est vus dimanche... on a parlé, et j'ai enfin compris pourquoi il est parti. Notre relation est selon lui "infantile". C'est vrai, dans un sens, je l'avais également senti.
Après une crise de larmes (c'est dur), il me redit qu'il veut vraiment que je reste dans sa vie. Je suis d'accord. On essaie, mais ce n'est pas facile : il a peur d'être ambigü, j'accepte mal sa froideur.
Je sais que c'est fini. Est-ce que j'ai envie qu'il revienne ?
Mon coeur me dit oui, ma raison me dit le contraire. Je ne veux plus souffrir : sa peur de l'engagement était telle qu'elle m'a fait angoisser en permanence.
Si notre relation doit reprendre, ce ne sera qu'à la condition qu'il soit avec moi vraiment (mais je n'y crois pas).
Je pense qu'il a pris sa décision très (trop ?) vite.
Mes sentiments se sont un peu refroidis, je lui en veux de m'avoir fait souffrir.
Et je sais que moi aussi j'ai peur : peur d'être seule. Peur de ne plus jamais avoir quelqu'un pour partager ma vie, mon quotidien.
Mais je veux guérir : de cette rupture (mais je pense que c'est en bonne voie) et de cette angoisse. Je ne veux plus d'une relation où je me sers de l'autre comme une béquille. Je veux un couple équilibré.
Là il part ce soir en vacances et doit me rappeler début août.
Mais je vais faire silence radio (après avoir lu le site).
Déjà pour moi, pour me "sevrer" de lui, pour me donner une chance de vivre pour moi.
Après, s'il revient... on verra, je ne sais pas. Je ne suis pas prête à accepter n'importe quoi.
Aujourd'hui je suis optimiste : je suis en train d'affronter ma plus grande peur et vous savez quoi ? Je ne suis pas morte, ça va !
Merci à tous ceux qui m'ont lu jusqu'au bout, je crois que j'ai été SUPER longue
Vos avis sont les bienvenus
J'ai rencontré M (mon ex donc) alors que j'étais encore mariée, mais que je savais que ça n'allait plus trop durer (je n'étais plus amoureuse... mais là n'est pas le sujet).
M est plus jeune que moi de 3 ans (j'en ai 32, j'en avais 30 à l'époque et donc lui 27)
M n'avait jamais eu de longue relation (durée maxi : 15 mois avec une pause de 5 mois, et il s'agissait d'une relation à distance)
M m'avait averti que sa liberté était plus importante que tout, qu'il ne croyait pas l'amour ("un éclat de sentiment") et qu'il ne supportait pas qu'on l'étouffe.
Phase 1 : tout va bien
Forcément, j'étais en pleine séparation / divorce. Donc perturbée, me sentant coupable de quitter mon mari. Vagues à l'âme, passage d'une relation très fusionnelle à une relation beaucoup plus... détendue. Période trouble, compliquée, et pourtant enrichissante : j'apprends à vivre seule, je decouvre de nouvelles passions, je découvre un nouvel homme...
M est là mais pas très tendre, pas démonstratif... On se voit une fois par semaine et une petite partie du week-end.
Au fil des semaines je tombe amoureuse, on part une fois, puis deux fois en vacances, je rencontre ses amis et au bout d'un an il me dit "je crois que je suis amoureux".
Phase 2 : j'aurais du me taire
Forte de cette déclaration, mon divorce enfin prononcé (ah les lenteurs de la justice...), je lui dis que je me verrai bien habiter avec lui.
"et soudain c'est le drame" : il s'éloigne, devient distant, bizarre... Au bout de quelques mois grosse explication au téléphone. Il finir par m'avouer que je lui ai fait peur, et qu'il pense que je suis trop dépendante de lui (ce qui est vrai).
Je rettrape le coup, ça va mieux pendant plusieurs mois, je me force à vivre pour moi...
Il est plus tendre (presque trop, il y a plus de tendresse que de désir).
On se voit un peu plus souvent...
Il part en vacances avec ses amis et au retour je retrouve une "huître" : il finit par me dire qu'il a craqué sur une fille, sans qu'il ne se passe rien. Mais ce désir pour quelqu'un d'autre le perturbe et pointe les couacs de notre couple.
Re-crise, on arrive à la résoudre...
On se voit plus : une fois par semaine + tout le week-end (qu'on passe chez moi, c'est plus grand que sa chambre de bonne).
Je rencontre son frère, son neveu.
On part en vacances, tout va bien.
Il ne me dit toujours pas "je t'aime" mais me fait un petit coeur avec ses mains, est tendre, attentionné, présent... détendu !
Phase 3 : non mais sans rire, il faut vraiment que j'apprenne à me taire !
Il y a un mois, je lui demande comment il envisage la suite de notre relation : parce que bon, on est bien, mais on va où ? Il sait que je ne veux pas d'enfants, je ne veux pas me remarier, mais que j'"ambitionne" la vie en couple. Pas tout de suite, mais bon.
Réponse spontanée : oui, c'est possible, pas tout de suite, mais cela ne me fait plus peur.
Je suis aux anges, je pars en vacances et au retour c'est la cata.
Il est resté seul à cogiter tout le week end.
Il ne se voit pas habiter avec quelqu'un, il ne peut pas me donner plus que ce qu'il a.
Il est conscient qu'il ne peut pas faire une crise tous les ans, et me promet que c'est la dernière...
On décide de réfléchir un peu.
Phase 4 : la rupture
Après une semaine horrible, on se voit. Et lui a réfléchi. Notre relation est déséquilibrée (c'est vrai), moi je sais ce que je veux, lui pas.
Il ne peut toujours pas me donner plus, donc soit on continue, soit on arrête.
Il décide d'arrêter... Je pleure, argumente, m'effondre, rien n'y fait...
Il passe une partie de la nuit avec moi, à parler. Je me calme, il me dit qu'il tient vraiment à ce qu'on reste en contact, on a "tant de choses à partager". Je finis par lui dire de rentrer chez lui... Je passe sur les jours qui suivent, vous connaissez par coeur. Le lendemain je passe tout de même chez lui déposer TOUTES ses affaires, ça me fait trop mal de les voir chez moi. On rediscute, et il me dit qu'il a peut-être besoin de temps pour se rendre compte de ses sentiments pour moi, et que s'il se trompe, il saura se faire humble et revenir.
J'entame (sur les conseils d'une amie) le silence radio.
Il me rappelle au bout de 4 jours... je pense que c'est parce qu'il a réalisé que notre rupture est une erreur... Pas du tout, il veut juste "prendre des nouvelles". J'explose, je l'envoie bouler... Puis le rappelle pour lui dire qu'effectivement je veux rester en contact avec lui.
Et maintenant ?
On s'est vus dimanche... on a parlé, et j'ai enfin compris pourquoi il est parti. Notre relation est selon lui "infantile". C'est vrai, dans un sens, je l'avais également senti.
Après une crise de larmes (c'est dur), il me redit qu'il veut vraiment que je reste dans sa vie. Je suis d'accord. On essaie, mais ce n'est pas facile : il a peur d'être ambigü, j'accepte mal sa froideur.
Je sais que c'est fini. Est-ce que j'ai envie qu'il revienne ?
Mon coeur me dit oui, ma raison me dit le contraire. Je ne veux plus souffrir : sa peur de l'engagement était telle qu'elle m'a fait angoisser en permanence.
Si notre relation doit reprendre, ce ne sera qu'à la condition qu'il soit avec moi vraiment (mais je n'y crois pas).
Je pense qu'il a pris sa décision très (trop ?) vite.
Mes sentiments se sont un peu refroidis, je lui en veux de m'avoir fait souffrir.
Et je sais que moi aussi j'ai peur : peur d'être seule. Peur de ne plus jamais avoir quelqu'un pour partager ma vie, mon quotidien.
Mais je veux guérir : de cette rupture (mais je pense que c'est en bonne voie) et de cette angoisse. Je ne veux plus d'une relation où je me sers de l'autre comme une béquille. Je veux un couple équilibré.
Là il part ce soir en vacances et doit me rappeler début août.
Mais je vais faire silence radio (après avoir lu le site).
Déjà pour moi, pour me "sevrer" de lui, pour me donner une chance de vivre pour moi.
Après, s'il revient... on verra, je ne sais pas. Je ne suis pas prête à accepter n'importe quoi.
Aujourd'hui je suis optimiste : je suis en train d'affronter ma plus grande peur et vous savez quoi ? Je ne suis pas morte, ça va !
Merci à tous ceux qui m'ont lu jusqu'au bout, je crois que j'ai été SUPER longue

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