Bonjour à tous,
À titre personnel, je suis plutôt d'accord avec Juju, quoiqu'elle ait semé çà-et-là dans ses réponses quelques remarques détestablement misandres (ben ouais, c'est quoi ce délire de considérer que le recours à la "relation pansement" relève d'une attitude "typiquement masculine" -sic - : franchement, je le dis aux filles comme aux garçons, le sexisme dessert la cause).
En ce qui me concerne, je vis une rupture très douloureuse (je suis éperdument amoureux d'une histrionique, et je peux vous dire que ce n'est pas de tout repos) et je suis plutôt en mode "traumatisé" : y a pas moy qu'une meuf m'approche, quoi (du moins celles qui tentent de me séduire, pas mes potesses of course). Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose et je sens bien ce qu'il y a d'un peu triste là-dedans, mais cela a des conséquences opportunes : je reconstruis de facto ma vie autour de valeurs sûres : famille, amis, sorties, voyages, retrouvailles avec une vie intérieure riche un peu trop délaissée pendant ma relation (je m'intéresse à toutes sortes de domaines et je lis beaucoup : philo, sciences sociales, littérature, histoire etc.) Bref, je prends surtout des décisions à court terme, je saute sur tout ce qui peut me changer les idées dans la joie, la bonne humeur et -oserais-je employer un terme flairant quelque peu la moraline ? - dans la vertu. Je re-structure mon monde et je prends soin de moi et de ceux qui m'aiment. Pour le dire à la grecque, quand il n'y a plus d'éros, il y a encore l'agapê (amour du prochain), la storgê (amour familial) et la phila (amitié). Et rien que pour ces dernières trois formes d'amour, la vie vaut la peine d'être vécue ! Si, si !
En outre - c'est un bonus compris dans le pack "SR rondement mené"

- la reconstruction en mode "seul(e) face à nous-même" ne nous sert pas seulement à nous, elle sert en plus à se rendre digne de la prochaine rencontre (avec notre ex ou non, c'est selon). Car si l'on ne se reconstruit pas, si l'on ne s'enrichit pas etc., quel monde aurons-nous à proposer à celui ou celle qui est venu(e) / viendra élire domicile dans notre petit coeur ?
Pour résumer, fuir ce n'est pas se sauver.

Donc les relations pansement, bof, bof. Après, y a pas recette miracle. Perso, je n'ai jamais versé dans de telles relations, mais je ne me permettrai pas d'universaliser les maximes de ma propre sensibilité (si je puis m'exprimer ainsi). J'ai 27 ans, et j'ai même jamais franchi l'étape plan Q donc j'admets que je suis minoritaire sur ce coup (= incapable de me donner à qqn que je n'aime pas). Je suis très radical dans mes principes, et je ne tente rien avec qui que ce soit avant de m'être pleinement remis de ce qui a précédé. Personne n'est obligé d'être aussi strict, mais à ce moment-là, Faro, mets plutôt des coups de rein par-ci par-là, en mode honnête, et barre-toi le lendemain. C'est infiniment plus classe que de squatter avec qqn pour oublier qqn d'autre. Même si la fille avec qui tu es en ce moment sait ce qu'il en est, elle reste peut-être avec toi en se disant que les choses vont changer, que tu vas finir par te rendre compte qu'elle est là pour toi "malgré tout". Bref, le genre de choses pas raisonnables qu'on pense quand on tombe amoureux/se dans ce type de situation. Et ton honnêteté ne la protégera pas de cet écueil. C'est là où il faut parfois être fort pour deux, et faire mal au plus vite plutôt qu'au plus tard. Cela dit, je ne connais que de manière trop lacunaire les tenants et aboutissants de ta relation actuelle donc je ne permets pas de juger.
Voilou Faro, j'espère que tu vas faire au mieux pour tt le monde (y compris pour toi bien sûr !).