- 25 avr. 2013, 18:12
#661727
Bonjour,
après plusieurs mois de lecture en sous marin sur ce site, je me décide à poster. D'une part parce qu'écrire me fait du bien (et me permet de mettre certaines choses à distance sans saoûler mon entourage en permanence), d'autre part parce que comme mon titre l'indique je ne m'en sors pas.
Je suis sortie avec mon ex de janvier 2012 jusqu'au premier janvier 2013. Il est pas mal plus jeune que moi, il vit chez ses parents et est aux études. Je vis en collocation et je bosse. Nous nous connaissons depuis environ 6 ans car nous pratiquons une activité artistique ensemble. Alors qu'avant je le regardais comme un ado, là je commence à le voir comme un adulte. Nous avons beaucoup de points communs, nous travaillons sur plusieurs projets ensemble, nous commençons à nous voir en dehors et c'est tout naturellement qu'en deux ou trois mois, nous nous lançons. Nous vivons des premiers mois merveilleux. Nous l'annonçons à nos familles et amis (qui se connaissent un peu) qui le prennent très bien et nous filons le parfait amour. Un bon mois après, je perds mon grand-père que j'adorais. C'est le choc et ça arrive le soir de la première de la pièce dans laquelle nous jouons. J'assume, je joue, je mets ma tristesse en veilleuse, il me soutient.
Arrive l'été, ses parents m'ont proposé de partir avec eux en vacances et j'ai accepté. Tout se passe relativement bien, je m'entends bien avec sa famille et son frère. Mais nous commettons l'erreur (enfin surtout moi) de commencer à parler de l'avenir, forcément plus incertain pour lui que pour moi. Il sait qu'il veut être avec moi, mais a des rêves qui peuvent l'emmener il ne sait pas encore bien où... Parallèlement, je fais des cauchemars où mon grand père revient me parler et je commence à faire des crises d'angoisse. Je quitte le lieu de vacances 3 jours avant lui pour rejoindre un ami qui vit à 200km de là avant de remonter dans le nord et là rebelotte, j'angoisse bcp bcp. Je lui téléphone paniquée, il ne sait pas comment me rassurer mais le fait.
De retour où nous habitons, il doit repartir car il travaille comme animateur dans des camps pour enfants et c'était engagé avant même qu'on se mette ensemble à partir deux fois 10 jours. Moi mes crises d'angoisse continuent, mon médecin me met sous antidépresseurs pour gérer l'anxiété, mais je vis très mal ces camps et malheureusement je le lui fais savoir, disant plusieurs fois que l'été suivant, ça ne peut pas se passer comme ça.
A la rentrée ça se calme, j'ai toujours les séquelles du deuil et de mon été pourri, mais je me remets, nous bossons à nouveau sur un projet ensemble, bref ça va mieux, on trouve notre rythme. Le seul souci c'est que mon deuxième grand père est mal en point et je le perds début octobre, le deuxième deuil en 6 mois. Encore une fois il me soutient, j'assume le projet qui suit mais ensuite il repart une semaine. Je le vis mieux, mais à son retour nous avons une dispute car de façon très puérile j'ai refusé de boire un café avec ses collègues en allant le rechercher sur son lieu de villégiature.
Puis l'hiver arrive, début décembre, je décide de diminuer progressivement mes antidépresseurs. Sans faire le lien, je me suis aperçue que je devenais irritable (pas slm avec lui), je râlais sur tout, j'en avais marre du boulot (ça comme beaucoup en fin d'année me direz vous) et je n'arrivais pas vrm à me mettre dans l'ambiance des fêtes. Chez lui c'est fêté avec grand faste, chez moi c'était plus sobre et il manquait deux personnes très importantes pour moi. Le nouvel an je le passe chez lui dans sa famille et je dois dire que j'aurais voulu le passer seule, je n'arrive pas à me mettre dans l'ambiance, je suis désagréable avec lui et la nuit nous avons une grosse dispute. Je dors quand même chez lui, mais le lendemain soir il vient chez moi et me dit qu'il n'arrive plus à me rendre heureuse, qu'il ne veut pas se priver de faire des choses de peur que j'angoisse et qu'il ne sait pas quoi faire. Je pleure beaucoup, on se sépare. Il entame sa session d'examens quelques jours après.
Nous nous revoyons 15 jours après pour discuter et là il me confirme que c'est pas un problème de sentiments, qu'il ne sait pas si ça s'arrangera, mais que ce n'est plus possible. Il me dit qu'il compte partir en we avec ses amis des camps (je précise que je n'ai rien contre ses amis en général) en mars mais qu'il n'osait pas me le dire, ainsi que faire un concours (hyper dur mais où il a déjà fini second) en avril pour intégrer une école à Paris. Là non plus il n'osait pas me le dire et pour lui c'est un problème.
Bref, j'ai encore essayé de lui reparler deux fois mais sans succès, il reste braqué. Je continue à le voir régulièrement car nous continuons à pratiquer la même activité, une passion pour tous les deux. Un moment j'ai été plus froide et c'est lui qui s'est rapproché. Ici je dirais que nous avons retrouvé une certaine complicité.
Le problème, c'est que je ne m'en remets pas, je sombre. Je suis en train de commencer une vraie dépression, de celles où on n'arrive plus à se dire qu'un jour on sera heureux. Pour moi il est le seul, l'unique, celui qui m'a fait vivre des émotions que je ne croyais même pas possibles. Nous avions notre cocon.
Avec le recul je me rends compte que c'était une relation compliquée, c'est normal qu'il ait des rêves et je me suis mise dans des états pas du tout proportionnés et irrationnels. Maintenant j'ai fait la part des choses et je sais que je ne me mettrais plus dans ces états. La rupture m'a dans un sens permis de relativiser.
Là pour le moment c'est le sommet car il passe son concours demain et samedi. S'il l'a il partira en septembre... S'il ne l'a pas, on nous propose à tous deux un projet pour octobre (une pièce). Jusqu'il y a peu je me disais "ok pas de soucis, je la fais, on se rapprochera peut-être". Là je commence à me dire que je dois me protéger, mais c'est très angoissant aussi d'accepter de lâcher prise, de ne pas faire un projet qui d'habitude m'aurait fait tant de bien" et de ne pas le voir pendant deux mois (bien sûr si on veut se voir on sait où se trouver). Je suis fort mal avec cette décision et pourtant il va falloir que je la prenne, que j'arrête de penser que cette pièce est la voie vers la réconciliation... Tout le monde me dit "toi avant tout" (les gens s'inquiètent, j'ai perdu bcp de poids et je pleure sans arrêt), mais c'est pas facile. Je précise que lui ne sait pas que je vais mal, je veille à faire bonne figure auprès de lui et ça se passe bien (mais après...).
Voilà, je ne sais pas si quelqu'un aura le courage de lire, mais si vous traversez une épreuve similaire et que vous avez des trucs ou des expériences à partager, je suis preneuse...
après plusieurs mois de lecture en sous marin sur ce site, je me décide à poster. D'une part parce qu'écrire me fait du bien (et me permet de mettre certaines choses à distance sans saoûler mon entourage en permanence), d'autre part parce que comme mon titre l'indique je ne m'en sors pas.
Je suis sortie avec mon ex de janvier 2012 jusqu'au premier janvier 2013. Il est pas mal plus jeune que moi, il vit chez ses parents et est aux études. Je vis en collocation et je bosse. Nous nous connaissons depuis environ 6 ans car nous pratiquons une activité artistique ensemble. Alors qu'avant je le regardais comme un ado, là je commence à le voir comme un adulte. Nous avons beaucoup de points communs, nous travaillons sur plusieurs projets ensemble, nous commençons à nous voir en dehors et c'est tout naturellement qu'en deux ou trois mois, nous nous lançons. Nous vivons des premiers mois merveilleux. Nous l'annonçons à nos familles et amis (qui se connaissent un peu) qui le prennent très bien et nous filons le parfait amour. Un bon mois après, je perds mon grand-père que j'adorais. C'est le choc et ça arrive le soir de la première de la pièce dans laquelle nous jouons. J'assume, je joue, je mets ma tristesse en veilleuse, il me soutient.
Arrive l'été, ses parents m'ont proposé de partir avec eux en vacances et j'ai accepté. Tout se passe relativement bien, je m'entends bien avec sa famille et son frère. Mais nous commettons l'erreur (enfin surtout moi) de commencer à parler de l'avenir, forcément plus incertain pour lui que pour moi. Il sait qu'il veut être avec moi, mais a des rêves qui peuvent l'emmener il ne sait pas encore bien où... Parallèlement, je fais des cauchemars où mon grand père revient me parler et je commence à faire des crises d'angoisse. Je quitte le lieu de vacances 3 jours avant lui pour rejoindre un ami qui vit à 200km de là avant de remonter dans le nord et là rebelotte, j'angoisse bcp bcp. Je lui téléphone paniquée, il ne sait pas comment me rassurer mais le fait.
De retour où nous habitons, il doit repartir car il travaille comme animateur dans des camps pour enfants et c'était engagé avant même qu'on se mette ensemble à partir deux fois 10 jours. Moi mes crises d'angoisse continuent, mon médecin me met sous antidépresseurs pour gérer l'anxiété, mais je vis très mal ces camps et malheureusement je le lui fais savoir, disant plusieurs fois que l'été suivant, ça ne peut pas se passer comme ça.
A la rentrée ça se calme, j'ai toujours les séquelles du deuil et de mon été pourri, mais je me remets, nous bossons à nouveau sur un projet ensemble, bref ça va mieux, on trouve notre rythme. Le seul souci c'est que mon deuxième grand père est mal en point et je le perds début octobre, le deuxième deuil en 6 mois. Encore une fois il me soutient, j'assume le projet qui suit mais ensuite il repart une semaine. Je le vis mieux, mais à son retour nous avons une dispute car de façon très puérile j'ai refusé de boire un café avec ses collègues en allant le rechercher sur son lieu de villégiature.
Puis l'hiver arrive, début décembre, je décide de diminuer progressivement mes antidépresseurs. Sans faire le lien, je me suis aperçue que je devenais irritable (pas slm avec lui), je râlais sur tout, j'en avais marre du boulot (ça comme beaucoup en fin d'année me direz vous) et je n'arrivais pas vrm à me mettre dans l'ambiance des fêtes. Chez lui c'est fêté avec grand faste, chez moi c'était plus sobre et il manquait deux personnes très importantes pour moi. Le nouvel an je le passe chez lui dans sa famille et je dois dire que j'aurais voulu le passer seule, je n'arrive pas à me mettre dans l'ambiance, je suis désagréable avec lui et la nuit nous avons une grosse dispute. Je dors quand même chez lui, mais le lendemain soir il vient chez moi et me dit qu'il n'arrive plus à me rendre heureuse, qu'il ne veut pas se priver de faire des choses de peur que j'angoisse et qu'il ne sait pas quoi faire. Je pleure beaucoup, on se sépare. Il entame sa session d'examens quelques jours après.
Nous nous revoyons 15 jours après pour discuter et là il me confirme que c'est pas un problème de sentiments, qu'il ne sait pas si ça s'arrangera, mais que ce n'est plus possible. Il me dit qu'il compte partir en we avec ses amis des camps (je précise que je n'ai rien contre ses amis en général) en mars mais qu'il n'osait pas me le dire, ainsi que faire un concours (hyper dur mais où il a déjà fini second) en avril pour intégrer une école à Paris. Là non plus il n'osait pas me le dire et pour lui c'est un problème.
Bref, j'ai encore essayé de lui reparler deux fois mais sans succès, il reste braqué. Je continue à le voir régulièrement car nous continuons à pratiquer la même activité, une passion pour tous les deux. Un moment j'ai été plus froide et c'est lui qui s'est rapproché. Ici je dirais que nous avons retrouvé une certaine complicité.
Le problème, c'est que je ne m'en remets pas, je sombre. Je suis en train de commencer une vraie dépression, de celles où on n'arrive plus à se dire qu'un jour on sera heureux. Pour moi il est le seul, l'unique, celui qui m'a fait vivre des émotions que je ne croyais même pas possibles. Nous avions notre cocon.
Avec le recul je me rends compte que c'était une relation compliquée, c'est normal qu'il ait des rêves et je me suis mise dans des états pas du tout proportionnés et irrationnels. Maintenant j'ai fait la part des choses et je sais que je ne me mettrais plus dans ces états. La rupture m'a dans un sens permis de relativiser.
Là pour le moment c'est le sommet car il passe son concours demain et samedi. S'il l'a il partira en septembre... S'il ne l'a pas, on nous propose à tous deux un projet pour octobre (une pièce). Jusqu'il y a peu je me disais "ok pas de soucis, je la fais, on se rapprochera peut-être". Là je commence à me dire que je dois me protéger, mais c'est très angoissant aussi d'accepter de lâcher prise, de ne pas faire un projet qui d'habitude m'aurait fait tant de bien" et de ne pas le voir pendant deux mois (bien sûr si on veut se voir on sait où se trouver). Je suis fort mal avec cette décision et pourtant il va falloir que je la prenne, que j'arrête de penser que cette pièce est la voie vers la réconciliation... Tout le monde me dit "toi avant tout" (les gens s'inquiètent, j'ai perdu bcp de poids et je pleure sans arrêt), mais c'est pas facile. Je précise que lui ne sait pas que je vais mal, je veille à faire bonne figure auprès de lui et ça se passe bien (mais après...).
Voilà, je ne sais pas si quelqu'un aura le courage de lire, mais si vous traversez une épreuve similaire et que vous avez des trucs ou des expériences à partager, je suis preneuse...