- 15 avr. 2013, 19:52
#656123
Bonjour à tous,
J’aurai besoin des avis et conseils de ceux qui auront le courage de lire jusqu’au bout.
J’ai 38 ans. Il y a six mois bientôt, je me suis séparé d’une femme avec qui j’ai vécu 7 ans. Nous avons eu une fille qui a aujourd’hui 5 ans.
J’ai trouvé un nouvel appartement fin octobre 2012, dans lequel j’ai, disons « emménagé » le 10 novembre (la plupart de mes meubles n’étant pas montés, mon logement ressemblait plus à un marché aux puces).
J’ai bien sûr dû racheter pas mal de meubles, entre autre un lit.
C’est comme cela que j’ai rencontré une charmante demoiselle que j’appellerai ici Aline.
En effet, elle vendait son lit sur internet.
Elle avait elle-même quitté son ex en août 2012 après quatre ans de relation. Elle vivait depuis chez ses parents en attendant d’emménager dans l’appartement qu’elle avait acheté.
Lorsque je suis passé pour voir le lit, quelque chose s’est passé entre nous. Une sorte de complicité instinctive.
Nous avons donc fait affaire pour le lit, que je suis venu prendre une semaine plus tard. C’est à ce moment-là que je lui ai proposé de l’inviter à dîner.
Lors de ce dîner, nous avons commencé à nous connaître. Elle avait chaud, avec les joues rouges, et je sentais bien qu’elle était attirée par moi. C’est après l’avoir raccompagnée à l’entrée du parking où elle avait laissé sa voiture que je l’ai embrassée. Premier baiser exceptionnel où nous avons tous les deux ressenti quelque chose de fort. Elle m’a avoué par texto le lendemain qu’elle y avait repensé « toute la nuit » tellement elle avait été surprise de trouver cela agréable.
Toutefois elle a bien pris soin de me préciser qu’elle ne savait pas où elle allait car elle sortait d’une rupture douloureuse et qu’elle ne voulait pas d’engagement ferme. Ce qui m’allait tout à fait dans la mesure où moi-même je me voyais mal promettre quoi que ce soit dans ma situation.
Toujours est-il que nous nous sommes revu la semaine suivante pour conclure définitivement notre affaire.
Nous avons commencé à nous fréquenter en nous voyant une à deux fois par semaine, et ce jusqu’à la mi-mars.
C’est là que les choses se sont compliquées.
A ce stade, je vais dresser un premier bilan.
C’est une jeune fille de 34 ans. Elle n’a pas d’enfants. Elle est belle, intelligente, cultivée et nous partageons beaucoup de points communs (à vrai dire, sur le papier, c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un avec qui je partageais autant de choses).
Mais elle souffre d’une phobie de l’engagement depuis sa première relation sérieuse, qui a duré quatre ans, et qui s’est terminé sur le départ de son ex.
Depuis elle a développé une sorte d’allergie à la notion de couple. Elle a vécu une période de « papillonage » de deux ans en maintenant une relation type « sex friend » avec un homme en particulier. Puis elle a rencontré son dernier compagnon en date avec qui elle a de nouveau passé quatre ans avant de le quitter.
Elle dit qu’elle ressent une première fois l’envie de partir, puis de plus en plus souvent avant de partir définitivement.
Je dirais qu’elle manque cruellement de confiance en elle. Elle recherche la sécurité en toute chose. Elle gère parfaitement ses activités professionnelles, dans lesquels elle connaît de grandes réussites, mais n’a connu selon ses dires que des échecs dans sa vie affective.
Elle a une sensibilité d’écorchée vive et éprouve de grandes difficultés à communiquer. En cas de stress ou de problème, elle se renferme sur elle-même et s’isole.
Elle a connu un épisode dépressif sévère lors de la séparation avec son ex (perte de cheveux, arrêt des règles – ce dernier point n’étant à ce jour pas résolu à ma connaissance) et consultait une thérapeute.
Au cours de notre relation, elle ne m’a jamais présentée à ses parents (même s’ils étaient au courant pour moi) ni à ses amis (et ne leur disait rien à mon sujet).
Je peux diviser notre relation en trois étapes :
- Etape 1 : la découverte (de fin novembre à début janvier). Elle est enthousiaste, se confie facilement, me dit même qu’elle a à cœur de se construire une stabilité affective et d’avoir un enfant par amour avec un homme.
Elle me complimente régulièrement sur ma douceur, mon côté attentionné, ma confiance en moi et avoue qu’elle ne me voit pas de défauts.
Nous connaissons une première séparation (géographique uniquement) tandis que je passe la dernière semaine de l’année en famille. A cette occasion, comme je la trouve déjà un peu distante, je stoppe toute communication avec elle durant trois jours. Elle s’en dira « étonnée », pensant que je partais sur la pointe des pieds.
Elle me dira aussi lors d’une discussion que le principe du « suis-moi, je te fuis » ne marche pas avec elle et que quand elle sent qu’on ne veut pas d’elle, elle n’insiste pas et s’en va.
Je ressens mes premières hésitations à continuer cette relation malgré les nombreux points positifs car j’ai l’intuition qu’elle est moins impliquée que moi et que j’ai plus à perdre qu’elle.
- Etape 2 : la consolidation (de début janvier à mi-février). Elle paraît toujours aussi enthousiaste. Nous continuons à nous voir une ou deux fois par semaine. Les confidences s’approfondissent. Je commets quelques impairs, notamment en parlant trop souvent de mon ex (c’est-à-dire que je me « confiais » sur le mal-être que j’avais éprouvé lors de notre relation). Nous mettons sur pied quelques projets de sorties ou de voyage en commun (parfois avec plusieurs mois d’avance). A un moment où je lui parlais de mes projets professionnels pour 2012/2013, et que j’évoquais le temps que cela allait me prendre, elle me gratifia d’un surprenant « Et moi ? » qu’elle fut elle-même surprise de s’entendre dire.
Début février nous passons un week-end à la campagne. Elle m’avoue alors qu’elle a ressenti l’envie de partir et qu’elle en était très affectée car c’était la première fois et que jusqu’ici notre relation était une bouffée d’oxygène pour elle. Je pense qu’à ce moment elle pensait qu’avec moi ce serait différent et qu’elle n’avait pas réalisé que ses démons la rattraperaient de toute façon.
Mi-février nous avons concrétisé un autre projet à l’occasion de la saint-valentin.
C’est à partir de là que j’ai noté un changement. Elle se faisait plus distante.
- Etape 3 : la fin de l’histoire. Je précise que durant les quelques semaines où nous nous sommes fréquentés, j’ai toujours évité de lui mettre la pression sur l’idée de couple ou de lui demander de se projeter avec moi.
Le moment où elle doit prendre possession de son nouvel appartement approche et elle s’avoue de plus en plus stressée. Devenir propriétaire est positif pour elle, mais vivre seule de nouveau et sans perspective d’avenir affectif l’angoisse beaucoup. Elle prend du recul, y compris par rapport à nous (c’est en tout cas ce que je ressens). Il y a pourtant des signes encourageants, dans la mesure où elle note que mes attentions envers elle prouvent que je « tiens un peu à elle »(de l’intérêt de me dire ce genre de chose si je n’ai pas moi-même de l’importance à ses yeux ?). Nous avons des discussions sur la notion de couple, sur les enfants, l’infidélité, etc.
Début mars, situation spéciale : je ne travaille pas un mardi après-midi et je sais qu’elle est en congé. Je lui propose dans la matinée d’aller visiter une exposition. Je sais qu’elle est intéressée par le sujet. Mais elle me dit qu’elle doit aller travailler à son appartement pour faire du ménage. Les travaux n’étant pas terminés, nous tombons d’accord que cela ne sert à rien. Mais en définitive elle préférera nettoyer son appartement que de m’accompagner à l’expo.
Le dimanche soir de cette même semaine, nous nous retrouvons chez moi. Elle arrive tendue, visiblement de mauvaise humeur. Elle prend la mouche sur ce qui me semble un détail : alors que la veille j’étais allé chercher ma fille chez mon ex (qui habite toujours notre ancien appartement), je me suis avisé que les plantes étaient presque mortes de soif. Je leur ai alors mis de l’eau. « Aline » m’a alors reproché d’être toujours investi dans mon ancien foyer. Puis nous avons eu une conversation générique sur le travail où elle a descendu en flèche la branche dans laquelle je travaillais. Le tout a duré deux heures.
J’ai failli lui demander de rentrer chez ses parents. Nous nous sommes malgré tout couchés, mais j’étais trop tendu pour arriver à dormir. Je me suis donc relevé pour aller faire une promenade. Elle m’a demandé si je voulais qu’elle parte. Je lui ai répondu non, mais à mon retour elle n’était plus là.
Le lendemain, je lui demande par texto si on peut se voir pour évoquer le problème de la veille. Elle me dit non, car elle n’est pas dans le bon état d’esprit. Comme j’insiste, elle se bloque encore plus.
Le soir, je l’appelle et nous avons une discussion houleuse où je lui avoue mon sentiment que la relation ne nous mène nulle part. Elle me rappelle qu’elle ne peut et ne veut pas s’engager car elle en est incapable. Point d’achoppement : l’idée des enfants. Elle estime que je ne suis pas rassurant pour elle car j’ai déjà eu un enfant avec une autre et que ça n’a pas marché.
Elle ne veut pas se priver d’une relation agréable et souhaite continuer.
Mais je finis par clore la conversation en lui disant que je préfère qu’on arrête là. Je sens à sa voix qu’elle est affectée. J’efface ses textos et son numéro de mon téléphone et supprime toute trace d’elle dans mon appartement.
Le lendemain, elle m’envoie un texto me demandant si je suis sûr que c’est la meilleure chose à faire. Nous échangeons beaucoup de textos mais au bout du compte, comme elle n’avance pas d’arguments nouveaux (toujours « je ne veux pas me priver d’une relation agréable »), je ne reviens pas sur ma décision. Finalement elle m’envoie un dernier texto où elle se confie un peu plus sur sa difficulté avec la notion de couple et sa pensée que le type de relation que nous avions était le meilleur compromis pour nous deux.
Je l’invite alors à prendre un thé le lendemain pour en parler. Elle arrive très tendue, elle n’est visiblement pas bien du tout (je ne l’avais moi jamais vue comme cela). Elle est fermée, ne me regarde pas, la conversation n’avance pas.
Nous nous quittons au bout d’une heure sans avoir résolu le problème.
Je lui renvoie un texto le lendemain pour lui demander si nous n’aurions pas pu modifier nos modalités de communication pour éviter ce qui s’était passé . Nous aurons alors un échange important de textos où elle se montre vindicative, me faisant de nombreux reproches. Je joue profil vas et m’excuse de n’avoir pas su mieux la comprendre.
Elle finit par m’inviter dans son nouvel appartement. Nous voyons le mardi suivant, puis le samedi et le dimanche soir. Mais les choses ne sont plus pareilles, même si paradoxalement c'est pendant cette période de quelques jours où elle m'a envoyé le plus de textos gentils et de signes d'intérêt.
Deux jours après, elle doit partir en vacances avec deux amis. Elle me dit que ce sera pour elle l’occasion de voir si « tout ça » (notre relation) va lui manquer. Je lui réponds que j’y crois moyennement, mais que l’on verra bien.
Elle revient dix jours plus tard (soit vendredi dernier) J’apprends son retour par un simple texto me souhaitant le bonjour. Quelques échanges froids. Nous convenons de nous voir le dimanche (je trouve déjà que le fait qu’elle accepte d’attendre dimanche sans faire de contre-proposition pour se voir plus tôt est louche). Nous devons aller au cinéma. Au moment où je la vois, comme je cherche à l’embrasser, elle essaye d’esquiver et de me présenter sa joue. Je comprends alors que c’est mort. Elle ‘a malgré tout ramené un petit cadeau de ses vacances. Toute la soirée, elle sera froide et distante. Elle me parle de sa vie et de ses problèmes avec une sorte de colère et de rage contenue. Elle me ramène chez moi, se gare à la hâte. Je descends de voiture, elle me rejoint sur le bord du trottoir. Elle a une hésitation dans le regard, elle est gênée, embarrassé. Je comprends tout de suite. Je lui dis « Te bile pas, j’ai compris ». Elle me répond « Je n’ai jamais su comment dire ça ». Je lui dis de nouveau « C’est bon, j’ai compris » sur un ton désinvolte, avec le sourire. Je l’embrasse sur la joue en lui souhaitant bonne continuation et je rentre chez moi sans me retourner. En arrivant à mon appartement, je l’efface des contacts de mon téléphone et j’efface également tous ses textos.
Cela fait donc bientôt une semaine et je respect un strict SR. Comme de toute façon on habite assez éloignés l’un de l’autre, que nous n’avons aucune relation professionnelle, familiale ou amicale en commun, ce n’est pas très difficile.
Durant ce que nous avons vécu, elle a envoyé beaucoup de signaux contradictoires et aujourd’hui je ne sais plus trop quoi penser.
Je sais que je ne la recontacterai pas et que si jamais notre histoire doit avoir une suite, il faudra que ce soit elle qui en prenne l’initiative.
A aujourd’hui, je ne sais pas si c’est souhaitable ou pas.
Je m’occupe de moi pour l’instant et ça fait du bien.
Mais pour avancer, j’aurais vraiment besoin de savoir où j’ai merdé dans notre relation, ou si dès le départ, c’était mort compte tenu de sa situation à elle et de sa vision du couple…
J’ai tendance à penser que j’aurais pu faire tout ce que je voulais, qu’à partir du moment où l’on rencontre une femme qui sort à peine de dépression et qui a peur à ce point de s’engager, il n’y a rien que l’on puisse faire pour que ça marche.
Mais bien sûr, on espère toujours que les choses se passeront différemment, et même qu’elles pourraient reprendre différemment.
Maintenant il faut savoir aussi être réaliste. N’hésitez pas à être dur si nécessaire, je suis prêt à tout entendre.
J’aurai besoin des avis et conseils de ceux qui auront le courage de lire jusqu’au bout.
J’ai 38 ans. Il y a six mois bientôt, je me suis séparé d’une femme avec qui j’ai vécu 7 ans. Nous avons eu une fille qui a aujourd’hui 5 ans.
J’ai trouvé un nouvel appartement fin octobre 2012, dans lequel j’ai, disons « emménagé » le 10 novembre (la plupart de mes meubles n’étant pas montés, mon logement ressemblait plus à un marché aux puces).
J’ai bien sûr dû racheter pas mal de meubles, entre autre un lit.
C’est comme cela que j’ai rencontré une charmante demoiselle que j’appellerai ici Aline.
En effet, elle vendait son lit sur internet.
Elle avait elle-même quitté son ex en août 2012 après quatre ans de relation. Elle vivait depuis chez ses parents en attendant d’emménager dans l’appartement qu’elle avait acheté.
Lorsque je suis passé pour voir le lit, quelque chose s’est passé entre nous. Une sorte de complicité instinctive.
Nous avons donc fait affaire pour le lit, que je suis venu prendre une semaine plus tard. C’est à ce moment-là que je lui ai proposé de l’inviter à dîner.
Lors de ce dîner, nous avons commencé à nous connaître. Elle avait chaud, avec les joues rouges, et je sentais bien qu’elle était attirée par moi. C’est après l’avoir raccompagnée à l’entrée du parking où elle avait laissé sa voiture que je l’ai embrassée. Premier baiser exceptionnel où nous avons tous les deux ressenti quelque chose de fort. Elle m’a avoué par texto le lendemain qu’elle y avait repensé « toute la nuit » tellement elle avait été surprise de trouver cela agréable.
Toutefois elle a bien pris soin de me préciser qu’elle ne savait pas où elle allait car elle sortait d’une rupture douloureuse et qu’elle ne voulait pas d’engagement ferme. Ce qui m’allait tout à fait dans la mesure où moi-même je me voyais mal promettre quoi que ce soit dans ma situation.
Toujours est-il que nous nous sommes revu la semaine suivante pour conclure définitivement notre affaire.
Nous avons commencé à nous fréquenter en nous voyant une à deux fois par semaine, et ce jusqu’à la mi-mars.
C’est là que les choses se sont compliquées.
A ce stade, je vais dresser un premier bilan.
C’est une jeune fille de 34 ans. Elle n’a pas d’enfants. Elle est belle, intelligente, cultivée et nous partageons beaucoup de points communs (à vrai dire, sur le papier, c’était la première fois que je rencontrais quelqu’un avec qui je partageais autant de choses).
Mais elle souffre d’une phobie de l’engagement depuis sa première relation sérieuse, qui a duré quatre ans, et qui s’est terminé sur le départ de son ex.
Depuis elle a développé une sorte d’allergie à la notion de couple. Elle a vécu une période de « papillonage » de deux ans en maintenant une relation type « sex friend » avec un homme en particulier. Puis elle a rencontré son dernier compagnon en date avec qui elle a de nouveau passé quatre ans avant de le quitter.
Elle dit qu’elle ressent une première fois l’envie de partir, puis de plus en plus souvent avant de partir définitivement.
Je dirais qu’elle manque cruellement de confiance en elle. Elle recherche la sécurité en toute chose. Elle gère parfaitement ses activités professionnelles, dans lesquels elle connaît de grandes réussites, mais n’a connu selon ses dires que des échecs dans sa vie affective.
Elle a une sensibilité d’écorchée vive et éprouve de grandes difficultés à communiquer. En cas de stress ou de problème, elle se renferme sur elle-même et s’isole.
Elle a connu un épisode dépressif sévère lors de la séparation avec son ex (perte de cheveux, arrêt des règles – ce dernier point n’étant à ce jour pas résolu à ma connaissance) et consultait une thérapeute.
Au cours de notre relation, elle ne m’a jamais présentée à ses parents (même s’ils étaient au courant pour moi) ni à ses amis (et ne leur disait rien à mon sujet).
Je peux diviser notre relation en trois étapes :
- Etape 1 : la découverte (de fin novembre à début janvier). Elle est enthousiaste, se confie facilement, me dit même qu’elle a à cœur de se construire une stabilité affective et d’avoir un enfant par amour avec un homme.
Elle me complimente régulièrement sur ma douceur, mon côté attentionné, ma confiance en moi et avoue qu’elle ne me voit pas de défauts.
Nous connaissons une première séparation (géographique uniquement) tandis que je passe la dernière semaine de l’année en famille. A cette occasion, comme je la trouve déjà un peu distante, je stoppe toute communication avec elle durant trois jours. Elle s’en dira « étonnée », pensant que je partais sur la pointe des pieds.
Elle me dira aussi lors d’une discussion que le principe du « suis-moi, je te fuis » ne marche pas avec elle et que quand elle sent qu’on ne veut pas d’elle, elle n’insiste pas et s’en va.
Je ressens mes premières hésitations à continuer cette relation malgré les nombreux points positifs car j’ai l’intuition qu’elle est moins impliquée que moi et que j’ai plus à perdre qu’elle.
- Etape 2 : la consolidation (de début janvier à mi-février). Elle paraît toujours aussi enthousiaste. Nous continuons à nous voir une ou deux fois par semaine. Les confidences s’approfondissent. Je commets quelques impairs, notamment en parlant trop souvent de mon ex (c’est-à-dire que je me « confiais » sur le mal-être que j’avais éprouvé lors de notre relation). Nous mettons sur pied quelques projets de sorties ou de voyage en commun (parfois avec plusieurs mois d’avance). A un moment où je lui parlais de mes projets professionnels pour 2012/2013, et que j’évoquais le temps que cela allait me prendre, elle me gratifia d’un surprenant « Et moi ? » qu’elle fut elle-même surprise de s’entendre dire.
Début février nous passons un week-end à la campagne. Elle m’avoue alors qu’elle a ressenti l’envie de partir et qu’elle en était très affectée car c’était la première fois et que jusqu’ici notre relation était une bouffée d’oxygène pour elle. Je pense qu’à ce moment elle pensait qu’avec moi ce serait différent et qu’elle n’avait pas réalisé que ses démons la rattraperaient de toute façon.
Mi-février nous avons concrétisé un autre projet à l’occasion de la saint-valentin.
C’est à partir de là que j’ai noté un changement. Elle se faisait plus distante.
- Etape 3 : la fin de l’histoire. Je précise que durant les quelques semaines où nous nous sommes fréquentés, j’ai toujours évité de lui mettre la pression sur l’idée de couple ou de lui demander de se projeter avec moi.
Le moment où elle doit prendre possession de son nouvel appartement approche et elle s’avoue de plus en plus stressée. Devenir propriétaire est positif pour elle, mais vivre seule de nouveau et sans perspective d’avenir affectif l’angoisse beaucoup. Elle prend du recul, y compris par rapport à nous (c’est en tout cas ce que je ressens). Il y a pourtant des signes encourageants, dans la mesure où elle note que mes attentions envers elle prouvent que je « tiens un peu à elle »(de l’intérêt de me dire ce genre de chose si je n’ai pas moi-même de l’importance à ses yeux ?). Nous avons des discussions sur la notion de couple, sur les enfants, l’infidélité, etc.
Début mars, situation spéciale : je ne travaille pas un mardi après-midi et je sais qu’elle est en congé. Je lui propose dans la matinée d’aller visiter une exposition. Je sais qu’elle est intéressée par le sujet. Mais elle me dit qu’elle doit aller travailler à son appartement pour faire du ménage. Les travaux n’étant pas terminés, nous tombons d’accord que cela ne sert à rien. Mais en définitive elle préférera nettoyer son appartement que de m’accompagner à l’expo.
Le dimanche soir de cette même semaine, nous nous retrouvons chez moi. Elle arrive tendue, visiblement de mauvaise humeur. Elle prend la mouche sur ce qui me semble un détail : alors que la veille j’étais allé chercher ma fille chez mon ex (qui habite toujours notre ancien appartement), je me suis avisé que les plantes étaient presque mortes de soif. Je leur ai alors mis de l’eau. « Aline » m’a alors reproché d’être toujours investi dans mon ancien foyer. Puis nous avons eu une conversation générique sur le travail où elle a descendu en flèche la branche dans laquelle je travaillais. Le tout a duré deux heures.
J’ai failli lui demander de rentrer chez ses parents. Nous nous sommes malgré tout couchés, mais j’étais trop tendu pour arriver à dormir. Je me suis donc relevé pour aller faire une promenade. Elle m’a demandé si je voulais qu’elle parte. Je lui ai répondu non, mais à mon retour elle n’était plus là.
Le lendemain, je lui demande par texto si on peut se voir pour évoquer le problème de la veille. Elle me dit non, car elle n’est pas dans le bon état d’esprit. Comme j’insiste, elle se bloque encore plus.
Le soir, je l’appelle et nous avons une discussion houleuse où je lui avoue mon sentiment que la relation ne nous mène nulle part. Elle me rappelle qu’elle ne peut et ne veut pas s’engager car elle en est incapable. Point d’achoppement : l’idée des enfants. Elle estime que je ne suis pas rassurant pour elle car j’ai déjà eu un enfant avec une autre et que ça n’a pas marché.
Elle ne veut pas se priver d’une relation agréable et souhaite continuer.
Mais je finis par clore la conversation en lui disant que je préfère qu’on arrête là. Je sens à sa voix qu’elle est affectée. J’efface ses textos et son numéro de mon téléphone et supprime toute trace d’elle dans mon appartement.
Le lendemain, elle m’envoie un texto me demandant si je suis sûr que c’est la meilleure chose à faire. Nous échangeons beaucoup de textos mais au bout du compte, comme elle n’avance pas d’arguments nouveaux (toujours « je ne veux pas me priver d’une relation agréable »), je ne reviens pas sur ma décision. Finalement elle m’envoie un dernier texto où elle se confie un peu plus sur sa difficulté avec la notion de couple et sa pensée que le type de relation que nous avions était le meilleur compromis pour nous deux.
Je l’invite alors à prendre un thé le lendemain pour en parler. Elle arrive très tendue, elle n’est visiblement pas bien du tout (je ne l’avais moi jamais vue comme cela). Elle est fermée, ne me regarde pas, la conversation n’avance pas.
Nous nous quittons au bout d’une heure sans avoir résolu le problème.
Je lui renvoie un texto le lendemain pour lui demander si nous n’aurions pas pu modifier nos modalités de communication pour éviter ce qui s’était passé . Nous aurons alors un échange important de textos où elle se montre vindicative, me faisant de nombreux reproches. Je joue profil vas et m’excuse de n’avoir pas su mieux la comprendre.
Elle finit par m’inviter dans son nouvel appartement. Nous voyons le mardi suivant, puis le samedi et le dimanche soir. Mais les choses ne sont plus pareilles, même si paradoxalement c'est pendant cette période de quelques jours où elle m'a envoyé le plus de textos gentils et de signes d'intérêt.
Deux jours après, elle doit partir en vacances avec deux amis. Elle me dit que ce sera pour elle l’occasion de voir si « tout ça » (notre relation) va lui manquer. Je lui réponds que j’y crois moyennement, mais que l’on verra bien.
Elle revient dix jours plus tard (soit vendredi dernier) J’apprends son retour par un simple texto me souhaitant le bonjour. Quelques échanges froids. Nous convenons de nous voir le dimanche (je trouve déjà que le fait qu’elle accepte d’attendre dimanche sans faire de contre-proposition pour se voir plus tôt est louche). Nous devons aller au cinéma. Au moment où je la vois, comme je cherche à l’embrasser, elle essaye d’esquiver et de me présenter sa joue. Je comprends alors que c’est mort. Elle ‘a malgré tout ramené un petit cadeau de ses vacances. Toute la soirée, elle sera froide et distante. Elle me parle de sa vie et de ses problèmes avec une sorte de colère et de rage contenue. Elle me ramène chez moi, se gare à la hâte. Je descends de voiture, elle me rejoint sur le bord du trottoir. Elle a une hésitation dans le regard, elle est gênée, embarrassé. Je comprends tout de suite. Je lui dis « Te bile pas, j’ai compris ». Elle me répond « Je n’ai jamais su comment dire ça ». Je lui dis de nouveau « C’est bon, j’ai compris » sur un ton désinvolte, avec le sourire. Je l’embrasse sur la joue en lui souhaitant bonne continuation et je rentre chez moi sans me retourner. En arrivant à mon appartement, je l’efface des contacts de mon téléphone et j’efface également tous ses textos.
Cela fait donc bientôt une semaine et je respect un strict SR. Comme de toute façon on habite assez éloignés l’un de l’autre, que nous n’avons aucune relation professionnelle, familiale ou amicale en commun, ce n’est pas très difficile.
Durant ce que nous avons vécu, elle a envoyé beaucoup de signaux contradictoires et aujourd’hui je ne sais plus trop quoi penser.
Je sais que je ne la recontacterai pas et que si jamais notre histoire doit avoir une suite, il faudra que ce soit elle qui en prenne l’initiative.
A aujourd’hui, je ne sais pas si c’est souhaitable ou pas.
Je m’occupe de moi pour l’instant et ça fait du bien.
Mais pour avancer, j’aurais vraiment besoin de savoir où j’ai merdé dans notre relation, ou si dès le départ, c’était mort compte tenu de sa situation à elle et de sa vision du couple…
J’ai tendance à penser que j’aurais pu faire tout ce que je voulais, qu’à partir du moment où l’on rencontre une femme qui sort à peine de dépression et qui a peur à ce point de s’engager, il n’y a rien que l’on puisse faire pour que ça marche.
Mais bien sûr, on espère toujours que les choses se passeront différemment, et même qu’elles pourraient reprendre différemment.
Maintenant il faut savoir aussi être réaliste. N’hésitez pas à être dur si nécessaire, je suis prêt à tout entendre.
Modifié en dernier par Egirh le 20 avr. 2013, 21:12, modifié 1 fois.