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#646582
Bonjour,

Nous sommes nombreux sur ce forum, et nous avons été amenés ici par une déception "amoureuse" ou juste, pour certains comme moi, dans notre "relation" (j'avoue, je ne crois pas trop à la durabilité des "sentiments amoureux", pas plus qu'à l'immaculée conception)

Ci-joint, un extrait de L'amour liquide, de Zygmunt Bauman, sociologue polonais anciennement en poste à l'université de Leeds (UK).

" Les promesses d'engagement, écrit Adrienne Burgess, « sont insignifiantes sur le long terme ».

Et l'auteur de poursuivre : « L'engagement est un sous-produit d'autres choses : quelle satisfaction tirons-nous de notre relation ; en percevons-nous une alternative viable ; et perdrions-nous un investissment important (temps, argent, propriété en commun, enfants) en cas de départs. » Néanmoins, « ces facteurs croissent et décroissent, ainsi que les sentiments d'engagement qu'éprouvent les gens », selon Caryl Rusbult, « expert en relations » à l'université de Caroline du Nord.

Un authentique dilemme : nous hésitons à faire la part du feu, mais l'idée de dépenser de l'argent pour rien nous répugne. Une relation, vous dira l'expert, est un investissement comme un autre : vous placez du temps, de l'argent et des efforts que vous auriez pu affecter à d'autres buts si vous ne vous étiez abstenu, espérant avoir fait le bon choix et que ce que vous avez perdu ou vous êtes retenu d'apprécier vous serait remboursé le moment venu – avec des intérêts. Vous achetez des actions et les conservez tant qu'elles annoncent un accroissement de valeur, puis vous les vendez à la hâte dés que les profits se mettent à baisser ou quand d'autres actions annoncent un revenu supérieur (le tout est de ne pas rater le moment où cela se produit). Si vous investissez dans une relation, le profit à en attendre est avant tout la sécurité, dans tous les sens du terme : proximité d'une main charitable en cas de pépin, d'une aide à vos malheurs, d'une compagnie à votre solitude, d'une caution en cas d'emprisonnement, d'un réconfort dans la défaite et d'acclamations dans la victoire : mais aussi au sens de gratification qui arrive sans délai dans le sillage d'un besoin. Méfiez-vous cependant : une fois qu'on y est engagé, les promesses d'engagement envers la relation sont « insignifiantes sur le long terme ».

De fait, oui ; les relations sont des investissements comme les autres, mais vous viendrait-il jamais à l'esprit de jurer loyauté aux actions que vous venez d'acheter à un courtier ? De promettre de rester semper fidelis, dans la joie comme dans le malheur, dans la richesse comme dans la pauvreté, « jusqu'à ce que la mort vous sépare » ? De ne jamais regarder en douce là où (qui sait ?) des prix plus importants pourraient vous faire signe ?

Les actionnaires (« détenteurs d'actions » serait plus juste, tant ils ne font que détenir les actions... or, ce que l'on détient, on peut s'en délester) dignes de ce nom consultent les pages boursières de leurs journaux à la première heure pour y apprendre si le moment de se délester est venu. Il en va de même pour l'autre genre d'actions : les relations. Sauf que dans ce dernier cas, il n'existe pas de Bourse, et personne ne se charge de soupeser et d'évaluer les risques à votre place (à moins d'embaucher un conseiller expert de la même façon que l'on engage un conseiller en Bourse ou un comptable agréé, encore que, pour ce qui est des relations, les innombrables émissions de débat-parlotte et mes « téléfilms inspirés de la réalité » s'efforcent de remplacer les experts). Alors c'est à vous de le faire, jour après jour, par vos propres moyens. Si vous vous trompez, vous n'aurez même pas le réconfort de pouvoir mettre votre erreur sur le compte d'un renseignement incorrect. Il faut être sans cesse sur le qui-vive. Malheur à celui qui fait une sieste ou baisse la garde. « Être dans une relation » est synonyme de nombreuses migraines, mais avant tout, de perpétuelle incertitude. On ne peut jamais être vraiment, complètement sûr de ce qu'il faut faire – pas plus qu'on ne peut savoir si on a fait ce qu'il fallait et ce au bon moment.

Le dilemme paraît insoluble. Pire encore, il semble porter en lui un paradoxe des plus déplaisants : non seulement la relation ne satisfait pas le besoin qu'elle était censée (du moins l'espérait-on) contenter, mais encore elle le rend plus éprouvant et contrariant. Vous vous étiez tourné vers la relation dans l'espoir d'atténuer l'insécurité qui hantait votre solitude; mais la thérapie n'a fait qu'attiser les symptômes et vous vous sentez peut-être à présent moins en sécurité qu'auparavant, quand bien même cette insécurité « nouvelle et empirée » jaillit de sources différentes. Si vous pensiez que l'intérêt sur votre investissement dans la compagnie serait payé en devise forte de sécurité, il semble que vous ayez suivi une fausse piste.

C'est là un problème, à n'en pas douter, mais pas tout le problème. Un engagement dans une relation « insignifiante sur le long terme » (ce dont les deux parties sont conscientes !) est à double tranchant. Dans cette optique, la jouissance ou la perte d'investissement est affaire de calcul et de décision – mais rien ne laisse supposer que votre partenaire ne souhaitera pas, si besoin est, exercer semblable pouvoir et ne sera pas libre de le faire s'il ou elle le souhaite et quand il ou elle le souhaitera. Avoir conscience de ce fait ajoute à votre incertitude – et cet ajout est le plus pénible à supporter : contrairement au cas de votre propre choix de type « à prendre ou à laisser », il ne vous appartient pas d'empêcher votre partenaire de se retirer du contrat. Vous ne pouvez pas faire grand-chose pour ramener sa décision en votre faveur. A ses yeux, vous êtes l'action qu'il faut vendre ou la part du feu à faire – or personne ne consulte les actions avant de les remettre sur le marché, ni la part du feu avant de la faire.

En tout cas, ce n'est pas la relation vue comme une transaction commerciale qui soignera vos insomnies. Investir dans la relation est hasardeux, et ça le restera même si vous souhaitez le contraire : c'est une migraine, pas un médicament. Tant qu'on perçoit les relations comme des investissements rentables, comme des garants de sécurité, des solutions à des problèmes, il semble que « pile » l'autre gagne et « face » vous perdiez. La solitude engendre l'insécurité – la relation ne semble pas faire autre chose. Dans le meilleur des cas, on peut se sentir aussi peu en sécurité au sein d'une relation qu'à l'extérieur. Seuls changent les noms que l'on donne à l'anxiété.


S'il n'y a pas de bonne solution à un dilemme, si aucune des démarches soi-disant sensées et efficaces ne nous rapproche de la solution, alors les gens ont tendance à agir en dépit du bon sens, aggravant ainsi le problème et réduisant encore ses chance de dénouement.

Christopher Clulow (du Tavistock Marital Studies Institute), autre expert en relation cité par Adrienne Burgess, conclut ainsi : « Quand des amoureux éprouvent de l'insécurité, ils ont tendance à se construire de façon non constructive, soit qu'ils tentent de faire plaisir, soit qu'ils tentent de prendre le contrôle, peut-être même se débattent-ils physiquement – tout concorde à faire fuir le partenaire. » Une fois que l'insécurité s'est immiscée, impossible de naviguer dans la sérénité, la raison et le calme. A la dérive, le frêle esquif de la relation hésite entre l'un et l'autre des écueils (de sinistre réputation) auxquels plus d'un partenariat est confronté : la soumission totale et le pouvoir total, le consentement docile et la conquête arrogante, l'effacement de sa propre autonomie et le renforcement de celle du partenaire. [...]"

Puisse cet extrait vous avoir intéressé, et vous aider à comprendre que ce que vous vivez n'est pas si personnel que cela : c'est social.

Mes meilleures pensées.
Modifié en dernier par bibi111 le 28 mars 2013, 15:38, modifié 1 fois.
#1349621

Salut bibi111!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
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#646588
Je dirai plus tu as une bonne connaissance de toi même, et plus tu es un être sécure, empathique, plus tu as des chances de construire avec un autre, qui si il est lui même avec de bonne qualité, construira le couple.
Aujourd'hui, les mots qu'on entend dans la bouche des uns et des autres; exigence, liberté, ambition etc etc etc, notre époque qui ne pardonne rien ou peu quand nous sommes en situation de faiblesse.
Dès lors, il va s'en dire que l'individualisme et notions associées, détruira forcément les valeurs du couple. C'est pour cela qu'on introduit de ça et de là, la notion de couple moderne. Bref, il y a surtout un souci de se sentir valoriser à travers l'autre et inversement.
D'ailleurs, pour parler du féminin, je n'ai jamais vu autant de femmes qui se teignent les cheveux en blonds!! :roll: La recherche de la meilleure apparence et du temps accordé ne privilégie pas non plus la richesse intérieure.
Alors on se réfugie sur tout les signes extérieurs possibles qui permettent de se dire ma vie, elle est chouette si je fais ceci et cela, en oubliant les valeurs humaines primordiales, de base: la vraie complicité, la convivialité, le rire, le jeu etc etc.
#646954
bibi111 a écrit :Est-ce que les gens aiment la vérité à votre avis ?
Je crois que c'est le rêve qui est d'abord recherché. La vérité pour la vérité, c'est bien quand tu pratiques un métier scientifique ou qu'il s'y rapproche.
Un couple c'est l'alliance entre deux personnes, c'est très sublectif.
#647194
"vérité" est aussi une forme de synonyme de "réalité"...
Réalité sociale, ou vérité sociale, c'est comme tu veux...

La vérité, c'est que les relations ne sont pas "éternelles"... Et une autre forme de vérité consiste à dire que notre société, désormais quasiment totalement dénuée de spiritualité dans ses fondements, fait que l'on surinvestit le couple...

Si l'on regarde bien les histoires de ce site, tout le monde a vécu une relation basé sur des sentiments "d'éternité" (= "oh mon Dieu, je n'ai jamais aimé comme toi avant !!!")
Pourtant, les relations prennent fin... Comme c'est étrange !

Donc, cette question d'éternité n'est finalement que très fugace... = Il y a autre chose derrière ! Un vide à combler...

Mais comme le dit Bauman :

"Investir dans la relation est hasardeux, et ça le restera même si vous souhaitez le contraire : c'est une migraine, pas un médicament."

Parce que :

"rien ne laisse supposer que votre partenaire ne souhaitera pas, si besoin est, exercer semblable pouvoir et ne sera pas libre de le faire s'il ou elle le souhaite et quand il ou elle le souhaitera. Avoir conscience de ce fait ajoute à votre incertitude – et cet ajout est le plus pénible à supporter : contrairement au cas de votre propre choix de type « à prendre ou à laisser », il ne vous appartient pas d'empêcher votre partenaire de se retirer du contrat."

Enfin, on peut noter que ce texte de science humaine n'est pas l'avis de notre seul Bauman : il s'agit d'un croisement de plusieurs études, et plusieurs réflexions de différents auteurs sont entrecroisés pour donner cette analyse !

Donc quand je parle de vérité... Je parle de celle de notre situation à tous, encore une fois : notre réalité sociale actuelle !

Pour preuve : relisez les histoires de tout le monde sur ce site !

Bien à vous
#647202
J'ajoute, pour reprendre les propos de nombreuses personnes ici, que rechercher LE BON ou LA BONNE, sous-entend tout de même quelque chose de l'ordre du divin (= je l'ai reconnu !)

Donc couple = divin...

Mais comme le couple n'est pas = à l'éternité... Là il y a "migraine" !

L'éternité, tout comme "la paix de l'âme" ou "le sens de l'existence" ne peut se trouver dans le couple !
C'est juste un mirage !!! (cf Walt Disney)
#647272
bibi111 a écrit : Mais comme le dit Bauman :

"Investir dans la relation est hasardeux, et ça le restera même si vous souhaitez le contraire : c'est une migraine, pas un médicament."
J'ai lu ton post sur les grandes lignes, je trouve intéressant ce que tu écris.

Je me permet de reprendre cette citation de BAUMAN.

En la reformulant autrement.

N'est ce pas le fait qu'on s'investisse de manière hasardeuse, qui compromet la réussite d'un couple?
Ce qui bien entendu différent de la formulation: Investir dans la relation est hasardeux.
#647278
Et bien, pour répondre à ta question, non...
Je ne pense pas que ce soit le fait que l'on s'investisse de façon hasardeuse...

Quoi que...

En y réfléchissant bien, je pense que non... Ce sont les attentes que l'on a du couple qui cause ces soucis, à mon humble avis.

J'avoue souhaiter des engagements plus durables désormais, mais j'avoue aussi que j'arrive vers les 35... Donc quels sont les ingrédients qui permettent d'établir une relation durable ?

Peut-être le temps que l'on va mettre avant de s'investir; peut-être en désinvestissant un peu le couple de nos attentes démesurées... Peut-être en acceptant aussi que la vie de couple n'est pas "magique", qu'elle ne doit pas non plus apparaître comme un moteur de notre développement personnel.

Mais les études de sciences humaines sont là pour rendre compte d'une réalité à un instant T... Pas pour proposer des solutions imparables aux problèmes de l'existence... C'est ça le truc, aussi...

Chacun doit chercher ses propres solutions.

Quoi qu'il arrive, le couple n'est pas éternel... Sauf en cas de décès des deux en même temps... Il arrive toujours un moment, au pire celui de la mort, où le couple va prendre fin...
#647297
bibi111 a écrit :Et bien, pour répondre à ta question, non...
Je ne pense pas que ce soit le fait que l'on s'investisse de façon hasardeuse...

Quoi que...

En y réfléchissant bien, je pense que non... Ce sont les attentes que l'on a du couple qui cause ces soucis, à mon humble avis.

J'avoue souhaiter des engagements plus durables désormais, mais j'avoue aussi que j'arrive vers les 35... Donc quels sont les ingrédients qui permettent d'établir une relation durable ?
Je reprend cette partie.

Je crois qu'il y a un va et vient entre deux personnes dans une relation de couple, ce qui est vrai en amitié, sur le plan familial, et dans le cadre professionnel.
Le couple doit d'intégrer de manière plus au moins direct dans son propre cadre mais aussi dans les autres!! Il y a donc forcément plus d’exigence à moyen terme ou à un long terme (mais pas à court terme).
La part de hasard peut se limiter ou se réduire quand on prend conscience que cette relation de coiuple pourra forcément réussir si on prend en compte un ensemble de paramètre, sachant que l'affect a une part non négligeable. Si le couple se déplace aisément dans les autres cadres, ça développera la complicité et l'affect.
C'est peut être assez cartésien!!! si tu lis juste les titres des histoires, tu y verras les différentes raisons de rupture.
Si tu es avec quelqu'un de souple, d'empathique, qui s'intègre bien, forcément la réussite ira de pair.
Si des éléments intrusifs opèrent dans le couple, il y a des risques de tension et de dislocation. Forcément, la réussite d'un couple passe par une attention commune des deux, tomber d'accord etc etc..